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[RP] Journal d'une chiasse en goguette

Andrea_
[Gros tas de bouse : accumulation d’un nombre non négligeable de merd’ ]


Et je vous souhaite bienvenue dans ma vie.
Parce qu’elle est belle ma vie, très très belle, et sans j’le dis sans ironie, je ne manque ni d’argent ni d’amour, je n’ai pas besoin de crever l’oignon au boulot, j’ai toujours mangé à ma faim et bu plus que ma soif n’en réclame. J’ai des enfants aussi, et là vous allez sourire. Parce que les enfants, pour le côté positif de la vie bah… on repassera.
Mais les miens, je ne les élève pas ! Je les vois de temps en temps –sauf le dernier mais que voulez vous-, je lâche quelques écus à la petite, beaucoup plus au grand –je ne sais pas de qui il tient de côté dépensier-, j’évite les cadeaux de fête des mères pourris – car les miens regorgent d’imagination et Victoire est capable de m’offrir une statue de moi en crottes de nez, sans parlez de Nicolas qui pourrait empailler mon mari pour me l’offrir…- Bref, j’ai QUE le bon côté des enfants, je suis un peu la grand-mère de mes enfants.
Gilly n’en veut pas à mon utérus, mon cheval est en bonne santé, j’ai toutes mes dents, je n’ai pas réellement d’ennemis, où du moins aucun vraiment sérieux qui pourrait y arriver –à bon entendeur-.
Donc vous voyez, ma vie est belle.
Mais c’est là qu’il faut se méfier, je le sais pourtant qu’il faut se méfier ! Meuh non, on est trop coconne devant son petit mari Déa, on est trop absorbé par son petit bidou qui flotte sur l’eau, ses doigts de pieds trop mignons hein ? Pis ses mains, bah oui on pense à ses mains alors on ne fait PAS GAFFE que le DÉMON est en train d’agir hein !



J’vais la tuer. J’vais la tuer cette fois c’est certains, je vous jure Williamss, arrivé à Pau, je lui arrache les ongles un à un, je vais lui faire une réputation aux petits oignons, je vais être aussi douée pour lui tailler qu’un costume qu’elle ne l’est pour se défoncer à la pipe, je vous jure !

Et il n’avait rien répondu à ça. Comprenez bien que ce n’était pas un manque de coucougnettes, encore moins un manque de répondant, et je ne parle pas non plus d’une hypothétique peur, car ça serait malvenu. Non l’homme attendait simplement que la tempête –sa femme- s’apaise. Déa c’t’un peu comme la braise, on ne souffle pas dessus ça fait des flammes, et on ne rajoute pas de matières, on attend et ça s’éteint tout seul. Après si t’se con et que tu comprends rien aux métaphores, tu peux lui jeter de l’eau, mais j’suis pas sûre que tu en sortes vivant.

Faut que dire que la Rousse, elle avait fait fort, très très fort : elle avait ouvert sa bouche bien plus grand qu’elle n’écarte les cuisses, c’est pour dire ! Oui je suis en colère, faut dire qu’elle a réussi à me mettre sacrément mal à l’aise.

Parce que ouai, il se peut qu’en signant mon contrat de mariage, j’ai déshérité mon fils. Ou pas, car l’autre solution, c’est que Gilly décide de mettre fin à notre union, ainsi je gagnerais le trône ET son argent.
Et c’est ce qui était prévu au début.
Mais…

Bon, bah on est dans la merd’ qu’est ce que vous voulez que j’vous dise !
Tuer la Rousse n’y changera rien, mais m’occupera l’esprit !

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Williamss
[Certains réveils peuvent en cacher un autre...]


Depuis qu'elle était entrée dans sa vie, ce petit brin de femme l'avait complétement chamboulé. Rien ne s'était réellement passé comme il l'avait prévu et ce qui aurait donc du l'agacer, voir même le faire rager, et bien au final faisait de lui un homme satisfait...
A trop vouloir conserver ses acquis jusque là, peut être en avait il oublié ce qu'était le bonheur. Mais visiblement, depuis cette rencontre cela faisait maintenant un an presque jour pour jour, Gilly s'était laissé aller à vivre.
Oui vivre, vous m'entendez bien. Profiter et surtout... ne rien s'interdire. Certes, vous me direz que l'homme dans ce domaine n'avait guère de lacune. Ce à quoi je vous répondrais, vous êtes sûr?

Prendre le temps, celui de découvrir l'autre, d'apprendre à le connaitre, l'aimer aussi pour tous ce qu'il est...
Savoir se faire confiance, se comprendre et se soutenir. Dompter cette complicité venue sans que l'on ne puisse l'expliquer et ces peurs que ces sentiments récents ont su réveiller.
Le cœur et ses mystères. A trop les protéger peut être, on dit du tien qu'il coulerait au fond des abysses plus vite qu'un rocher!
Mais quand à toi même tu te mens Gilly, est ce si étonnant? Si seulement tu l'acceptais et surtout, le lui disais comme tu aurais dû le faire depuis longtemps, tu verrais qu'il deviendrait plus léger que la plume mon pauvre ami...

Elle t'a tout donné ou presque, servit sur un plateau d'argent tes rêves les plus fous. Elle a tout accepté, peut être sur le coup avec de bien mauvaises intentions, mais aujourd'hui Gilly, même ce presque elle te l'a ouvert à sa façon.
Alors pourquoi? Pourquoi n'arrives tu pas a le lui dire que toi aussi tu ne vois plus les choses comme avant?
Ta place est confortable, caché derrière des illusions. Mais n'attend pas qu'elles disparaissent avant de lui confesser ce qu'elle devrait entendre à voix haute. Ne mérite t'elle pas mieux qu'un souffle étouffé et surement inaudible contre ses lèvres?
A ta manière oui tu essayes, je le vois bien alors qu'elle te demande ce qu'il y a peu, t'aurait fait mettre hors de toi au travers de cet odieux chantage.


Vous m'avez dit un jour que vous ne compreniez pas...
Aujourd'hui, c'est à moi de vous retourner le compliment. Je ne comprends pas qu'après vous avoir ouvert le mien, vous vous en serviez en chantage...


Cet avenant, tu vas le lui signer malgré ce qu'il t'en coute à ton orgueil de père. Ton amour, elle l'a surement piétiné également, mais c'est bien fait, toi qui ne lui en laisse voir que des miettes.
Bien sûr qu'elle t'offre le choix d'une contre partie et tu n'as aucun doute sur le fait qu'elle l'acceptera sans négociation. Tu trouveras bien moyen de t'en satisfaire toi aussi de ce nouvel accord venu enrichir ce contrat entre vous.
Et pourtant, tu le sens ce malaise? Celui qui tord ton ventre là quand tu as peur pour elle? Peur de la perdre? Même ce dernier pouvoir qu'elle t'a donné, tu ne sais quoi en faire au final... Tu as déjà tout... Tout sur ce satané bout de papier! A moins que... Non ça tu te l'interdis de lui interdire. cette victoire ne doit pas venir de toi où tu ne la savoureras jamais.
Tu la détestes cette sensation où tout t'échappe, mais tu dois l'apprendre, certaines choses ne se contrôlent pas...
Tu l'aimes ta femme Gilly!
Ce n'est rien d'autre que ça qui te ronge, là, ce matin en la regardant se réveiller.
Il t'en a fallut du temps pour que tu la laisses entrer dans ta vie. Pourtant, tu l'as toujours désiré depuis ce premier jour ou tu l'avais aperçu dans ce quartier mal famé de Paris.
Alors dit le lui, dit le lui que tu ne regrettes en rien, le jour ou tu as décidé de vivre, plutôt que de rester sur tes acquis...

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Andrea_
[J’ai épousé un co’nnard.]

Ah cette fois encore j’ai chopé le pompon. Je dirais même que j’ai chopé le pompon du pompon de la pomponette. J’ai pas fait les choses à moitié, ce qui tombe plus que bien, par ce que le Gilly, c’est pas non plus la moitié d’un co’nnard. Nous avons du haut level de salopard, sur l’échelle de la goujaterie on doit approcher le douze sur dix.
Pourtant croyez moi, des co’nnards j’en ai croisé pas mal, des kilomètres comme dirait l’autre, mais lààà… Là je m’incline, je n’ai aucune idée de quelle force l’habite pour qu’il ait atteint ce niveau là mais c’est du jamais vu. Je pense que si je n’étais pas sa femme, je saluerais la prestation. Je lui jetterais des écus, des pétales de fleurs, des messages de fan en délire, des… vous avez compris le concept.

Non faut reconnaitre qu’il bat des records et je le soupçonne même de s’auto lancer des défis pour tenter d’être encore plus con que la veille. Plaignez le, ça doit être épuisant, un travail de longue haleine, une vie n’a pas suffit à arriver à ce stade. Il est clairement hors catégorie.

M’enfin manque de bol c’est le mien, alors je dois faire avec.
Je peux bien évidemment lui demander d’aller se faire foutre quand il ne va pas dans mon sens, mais le co’nnard level pro a la fâcheuse tendance à me refaire le portrait d’un revers de main quand j’insiste un peu trop. Je dois être un peu maso d’ailleurs car je vois ça comme une petite victoire à chaque fois. Mais je dois avouer que j’ai par le passé, tenté de continuer à le pousser à bout après le premier revers et c’est sans surprise que j’avais pris la droite, la gauche et le double kick, coup de pied balayette, c’est à se demander comment ça se fait que j’ai encore toutes mes dents.

MON C’onnard à Moi, c’est le genre de mâle capable de t’interdire quelque chose qu’il fait chaque jour. Et si tu cries à l’injustice, il te dira que c’est ta place d’épouse, fait que toi, tu n’y as pas droit. Je cherche comment le contrer mais je l’ai sur le bout de la langue. A moins que … Ah non, je l’ai sur le bout du bras, et ça s’appelle mon poing. Et oui, des fois aussi mes phalanges font connaissance avec sa jolie mâchoire, oui, je suis joueuse.

Mon Salopard à Moi il est jaloux. Alors attention, pas le jaloux de base hein, ni le jaloux maladif, non moi c’est le jaloux sournois. Il va critiquer l’homme qu’il a pris en grippe, il va tourner autour, lui trouver tous les défauts du monde, lui en inventer d’autres, il va l’analyser, le juger –façon psy à deux balles-, il va décortiquer le moindre de ses faits et gestes avec toute la mauvaise foi dont il est capable, exemples :
- Il met sa biroute à droite c’est qu’il a envie de coucher avec vous.
- Il a sept cheveux blancs sur la tempe gauche, ça veut dire qu’il rêve de vous la nuit.
- Si on ajoute douze à son année de naissance, qu’on retire le nombre de pieds qu’il a et qu’on ajoute ses orteils, que l’on multiplie par le degré d’inclinaison du soleil sur mon pichet quand lui même est à moitié vide, on tombe sur un chiffre paire, ce qui veut dire qu’il a clairement envie de vous sauter.
Alors imaginez si l’homme en question y va cash.

Mon mari, il est un brin colérique. Et très impulsif, cf les revers qui tombent aussi vite que les feuilles en automne. Et donc quand l’homme qu’il a pris en grippe vient le voir, même tout penaud, sans réfléchir, il agit, et bim, il crache. Littéralement, un flot de salive, ,un beau glaviot des familles, l’huitre Marennes Oléron dans toute sa splendeur. Aucune allergie au fruit de mer ? Si ? dommage. Et Dieu sait qu’il vise bien.
Mais rassurez-vous, quand c’est face à une femme il ne crache pas, ou si, mais pas de la salive, là il y va avec des mots. Tranchants les mots. Faut dire que l’Homme n’aime pas y aller par quatre chemins, pourquoi tortiller du cul quand on veut chier droit hein ! Alors il a parfois des petites envolées lyriques, des lancés de pics en veux-tu en voilà, des mange-ça dans les dents, ça sort tout seul, ça dégueule des mots épicés, bien piquants, un savant mélange entre un rosier et un couscous Garbit.
Dans ces moments là, le Con’nard excelle, il met son habit de lumière et se transforme en super con’nard, sans la cape. Il devient : le Comte.

Personnellement, quand le Comte prend possession de mon tendre époux, je quitte mon habit d’amazone pour devenir la douce épouse, qui, si elle le pouvait, se transformerait en Souris. Mais ça ne veut pas dire que je cautionne son comportement hein, non ça veut juste dire que si j’en avais la force, je me glisserais dans son anus pour le faire chier sans risquer qu’il ne m’attrape par la queue. Souris oui, mais je suis certaine qu’il ne me montrerait pas à ces messieurs.

Ah oui, décidément, mon mari est vraiment mon héros.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ L’homme aux deux visages.]



Ce que tout le monde ignore pourtant, c’est qu’une fois ses yeux dans les miens, sans aucun autre pour nous épier, le Comte n’est plus la même personne.
Personne ne peut imaginer que sous l’image de l’homme dur et fière qu’il est en public, survit un homme d’une rare sensibilité. Quelqu’un qui se bat contre ses vieux démons et qui, malgré mon caractère, a su grandir et percer la carapace du Comte pour devenir celui que j’ai la chance de connaitre.

Il sait être tendre quand mes mots dépassent ma pensée et que l’inquiétude me gagne. Il sait affronter les soucis et les transformer en force. Il est capable d’un seul battement de cils de redonner les couleurs à ma vie et à me prouver que même s’il fait nuit maintenant, il fera jour demain.
Il sait glisser sa main dans la mienne quand je suis perdue, et m’amène avec Lui dans une sorte de jardin où seule réside la quiétude. Une bulle où il n’y ni je ni jeu, seulement Nous, nos vrais nous.
Il a les épaules pour affronter la vie, et sait prendre mon fardeau en quelques mots. Et quand ces derniers ne suffisent pas, il a cette manière de poser son bras autour de mes épaules et loin d’alourdir mon corps, il me libère. Il avale tout sur son passage, la tristesse et la colère, la rancune et la rage.

Il a cette force de caractère, qui fait d’un comte têtu un époux protecteur. Un homme qui donnerait, je n’ai aucun doute là-dessus, sa vie pour la mienne. Il a ce regard réconfortant qui chasse les démons et exorcise les sorcières, qui fait fondre les monstres. Et quand de l’ombre le passé ressurgit, il sait étouffer sa jalousie pour montrer ses faiblesses, et formuler d’une voix hésitante ses doutes et ses craintes. Ses yeux me parlent, sans cesse, ils expriment l’inquiétude autant que la joie, la tristesse et le bonheur. Ses ébènes en disent bien plus que ses lèvres ne pourraient en soupirer, et tous les « je t’aime » du monde ne valent pas un seul « je vous aime » qu’il me murmure du bout des lèvres quand enfin, il se met à nu et expose l’évidence.

Et il parle. Là où le Comte impose et ordonne, l’époux propose, élabore méticuleusement diverses stratégies où mon bonheur passe toujours avant le sien. Il n’est pas faible, il n’est pas soumis, il accepte que je puisse penser différemment. Il m’accepte moi, en tant que Femme dans son entièreté, une personne à part entière, avec son droit à la parole et au respect, et c’est bon, bon sang que c’est bon.
Il apaise, plus que tout il apaise, il sait rester calme face à mes coups de sang, il cherche à comprendre, trouve des compromis et surtout, surtout, il s’excuse. Il sait reconnaitre ses erreurs et les formule bien plus que je ne le ferais jamais. Et Dieu sait qu’il en faut, de l’Amour pour s’excuser dans le calme, pour reconnaitre ses torts face à quelqu’un de buté, car oui, bien sûr qu’avant le revers du Comte l’époux tente par tous les moyens de l’éviter.

Vous auriez du mal à voir sa générosité, pourtant il vous suffirait de jeter un œil à ma garde robe, ma boite à bijoux et mon coffre aux missives pour voir qu’il est d’une générosité sans failles à mon égard. Vous ne soupçonneriez pas un seul instant le contenu de ses missives, la douceur de ses mots et la transparence de ses sentiments. Il faut être un Homme, un vrai, il faut avoir vécu, il faut avoir aimé, et s’être trompé pour arriver à ce niveau.

Il dit qu’il m’aime et que c’est ainsi que doit se conduire un époux. Loin de l’image machiste qu’il peut véhiculer, l’Homme est un éternel romantique, un homme respectueux des valeurs, qui évolue dans un monde où le mariage est bien plus qu’un sacrement ou une promesse, mais bien un art de vivre. Il m’a élevé au rang de Reine, et par delà les couronnes et les titres, les terres et la reconnaissance, son Amour m’enrichie chaque jour.

Je ne lui offre pas le quart de ce qu’il me donne, même si je le voulais, même si je le pouvais, je ne pourrais jamais lui rendre sa part, et c’est là ma plus grande peine. Il a vu un « nous » au jeu bien avant moi, et malgré mes batailles intérieures qu’il cherche à éteindre malgré le feu qui y règne, il tente, chaque seconde que nous passons ensemble, à rabibocher les fêlures. Inlassablement. Comme s’il savait que sous la peau de vache que je suis, il existe un « Lui » au masculin.
Mais le reconnaitre, c’est déjà faire un pas, non ?

Quand je n’aurais plus peur de le perdre, alors j’aurais tout perdu. Il est mon évidence, et si vous saviez comme c’est difficile pour moi d’avouer que je me suis trompée. Le destin s’est joué de moi, et j’espère qu’un jour les hommes l’ayant précédé me pardonneront.
J’ai cru aimer, vraiment, je n’ai pas menti je le pensais vraiment, mais je me rends compte aujourd’hui que je n’avais aucune idée de ce que c’était réellement, l’Amour.
Et qu’ils me pardonnent tous, car cet amour là a détrôné tous les autres.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[L’importance de se laver les esgourdes]



Nan parce qu’on ne le dira jamais assez mais l’hygiène, même à notre époque, surtout à notre époque, est importante.
On évolue dans des villes dégueulasses, où l’odeur est quand même le plus souvent désagréable, alors à moins d’avoir pour voisin un parfumeur et un boulanger, il faut avoir le tarbouif sacrément accroché.
Entre les animaux en liberté, les toilettes inexistants, la bidoche qu’on laisse faisander dans un coin, les légumes invendus qu’on entasse et les besoins corporels –pipi caca- qui se posent un peu partout, on peut pas dire qu’on atteint les summums de l’hygiène hein.

Alors bien sûr y a les maladies que ça génère, même si on n’en a pas conscience, mais ça fait pas tout. Là je vais vous parler d’un souci bien répandu : les oreilles.

C’est comme le cul, ça se lave, ne faites pas les étonnés, si l’bon Dieu vous a mis un trou, c’est bien qu’y a quelque chose à en faire. Pourtant si ça parait évident en ce concerne votre pif, votre anus, votre méat urinaire –zizi, zezette- ou votre vagin –pour les femmes uniquement hein, messieurs ne vous analysez pas et ne paniquez pas, si vous ne le trouvez pas, c’est nor-mal-, ça n’est pas évident pour vos oreilles.
Ah bon ?
Pourtant je vous assure qu’y a rien de tel pour me couper l’appétit que de m’apercevoir que mon voisin a dans son oreille plus de miel que dans les ruches voisines. C’est pas de la jalousie hein, d’ailleurs moi, j’aime pas le miel, mais c’est du savoir vivre ! Est-ce que tu rends compte que si un petit insecte se pose sur le rebord de ton oreille, il peut pas repartir tellement ses pattes sont engluées ? Et tu t’étonnes que ça te gratte ? Nan parce que je t’ai bien vu te fourrer l’doigt dans c’trou, le jaune orangée que t’as coincé entre l’ongle et le doigt, tu t’es pas dit que c’était pas vraiment normal d’en avoir autant ?

Passé l’aspect dégueulasse de la chose, y a quand même des risques. Celui du quiproquo.
Parce que tu vas pas me faire croire qu’avec une noisette de beurre d’oreilles dans l’trou t’es fichu d’entendre correctement, je te crois pas. Peut être que dans quinze ans on se servira de ce miel, on le mettra tous en commun et on s’en servira pour coller les choses entre elles, et pour.. pour ? Insonoriser, oui oui oui.
J’ai noté que la qualité d’écoute des personnes était intimement liée à l’épaisseur mielleuse de sa paroi esgourdienne.
Jusqu’à maintenant je pensais que ça venait des poils, et du coup, j’excusais les hommes de ne pas nous écouter. Je me disais, que s’il avait l’air de ne pas se souvenir de certaines choses, ça venait des poils énormes, noirs, longs, et légèrement frisés –façon poil de cul, oui oui- qui dépassaient de leur orifice oreillale. Alors bien sûr y avait le fait qu’ils n’entendaient que ce qu’ils voulaient, mais après tout, qu’est ce qu’on y connait aux poils, hein ? Qui nous dit qu’ils n’ont pas la capacité intellectuelle de filtrer les informations que l’homme peut ou veut comprendre ? Qui ? Personne, donc on ne sait pas. Donc on ne juge pas.

Seulement ce soir, j’ai du me rendre à l’évidence, un poil est un poil et le souci ne venait pas de là, car la greluche a qui j’avais parlé, elle, n’avait pas de poils.
Pourtant, quand on parlait du degré d’intelligence des Béarnais, j’ai bien dit qu’il manquait d’un PEU de culture. Un PEU, c’est comme beaucoup mais moins. Un peu quoi.
Sur le coup je pensais qu’elle avait compris, j’avais pas non plus fait preuve d’une supériorité culturelle, j’énonçais seulement un fait que même un enfant pouvait assimiler. Elle m’a même dit qu’elle, elle en avait plein, et je l’ai cru, vous comprenez, elle n’avait pas l’air bête.
Puis elle a commencé à m’en proposer. Alors j’ai tilté un peu, je me suis dit que même si j’avais pas inventé le fil à couper le beurre, j’avais quand même ce minimum de culture qui faisait que je pouvais tenir le crachoir à une dame comme elle. J’étais un peu vexé mais bon. Elle est partie, je me suis dit qu’elle avait sûrement raison, parce qu’en y réfléchissant, si elle était restée, je serais devenue désagréable et il se peut, que devant mon manque flagrant d’intelligence, en soulevant ce point précis, j’ai une forte envie de lui décoller une torgnole qui lui aurait décollé les esgourdes.

Et elle est revenue. Elle a posé sur la table deux POTS de culture. Des pots, comme des cruches mais ce sont des pots. On met des plantes dedans et hop, ça fait un pot quoi. Et toute guillerette elle m’a dit « je vous ai amené deux mais j’en ai encore plein, des POTS de culture ».


Ah non, elle n’avait pas de poils aux oreilles celle-ci, bien une énorme couche jaunâtre qui dégoulinait sur son lobe.
Si elle les avait lavé…

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Williamss
[Derrière chaque grand homme, se cache une femme...]

L'humeur était plutôt maussade ce matin, seul devant son petit déjeuner. Il n'avait pas voulu de ses Cho'kapics, pour leur préférer comme tous les jours un verre de vin de peu importe... pourvu qu'il soit bon!
Gilly avait pris le temps la veille au soir, de finir cette ouvrage dans lequel il s'était lancé quelques semaines plus tôt.
S'il en avait bien compris la plus part des explications contenues par l'ouvrage, l'ensemble n'avait pas manqué de le plonger dans une profonde réflexion alors que son sommeil été passé par dessus...

Qui suis je? Qui suis je vraiment?
Si être ou ne pas être devait être la question...
Était il un ou étaient ils plusieurs dans cette enveloppe corporel à ce partager ses envies, ses joies et ses peines.
Combien de facettes au total?
une, deux ou trois?
Peu flatteur pour toi quand tu y penses, mais la première qui te vient à l'esprit pourrait s'associer à ton côté obscure, colérique et mauvais, sans pitié... Toi même te détestais quand tu étais comme ça et pourtant... Depuis combien de temps le Comte essayé de diriger ta vie?
Des années oui... il te semble même l'avoir vu grandir avec toi jusqu'à ce jour où il s'était épanoui pour se révéler au monde entier.
En Berry déjà, alors que tout jeune, tu tenais tête à l'oncle de ta mère déjà FIER comme un coq face au poussin.
Et puis il y avait eu la bourgogne, ce fruit pourri où tu avais croqué... Et si les amis de ton père eux, t'avais tendu la main, leurs ennemis eux, n'avaient pas oublié de s'occuper de ton cas...
Tu as toujours été blanchi de toutes accusations. Tu les as vu, d'un côté comme de l'autre, tirer les ficelles et te prendre pour un pantin...
Alors oui... tu as explosé... libéré cette créature qui sommeillait en toi et tu es devenu le Comte, reprenant cette fierté que de n'appartenir qu'à toi.
Mais le comte est fou, incontrôlable quand il s'empare de ton esprit.

Heureusement pour toi, la nuit ne va pas sans le jour, et le Comte n'est pas le seul maitre a bord dans tout ça.
Effacé, sommeil encore en toi quelque part, cet homme bon dont ses amis abrégeaient le prénom. Williamss...
Boute en train et bon vivant, Will aimait la vie et savait être agréable avec ceux qui l'entouraient. Dommage qu'aujourd'hui, il n'y ai guère plus que ton épouse pour encore l'apercevoir au travers de cet amour qu'il lui porte.

Car aujourd'hui, ce que tu sers à tout le monde d'une manière générale, c'est ce Gilly derrière lequel tu t’abrites.
Combat entre l'ombre et la lumière, équilibre précaire d'une balance faussée pouvant vite basculer... tu le sais.
Alors tu l'apprivoises, essayant de dompter le Comte qui fait rage contre son ennemi...
Jusqu'ici, tu étais seul pour faire face à cette tache qui t'épuise. Il est si simple Gilly de se laisser aller dans la facilité... Mais aujourd'hui, tu ne l'es plus!

Non, tu l'as elle, cette épouse qui malgré ton sale caractère, a réussi a apercevoir l'homme que tu étais...
Et elle te donne tant, t'apporte tant... Elle te sert son amour avec une telle générosité, à toi, réputé pour être radin, que tu ne peux t’empêcher d'essayer chaque jour de la combler.
Car oui, son sourire fait le tien quand tu la vois heureuse, et ton bonheur passe par le sien tout comme ton plaisir, quand tu le retrouves sur son visage.
Avant que vos chemins ne se croisent, tu ne faisais que survivre et maintenant, lentement près d'elle tu réapprends à vivre.
Tu ne lui a pas confessé, mais elle a su faire arrêter un vieil amour qui te hantait... Balayé d'un revers de main ta première épouse, reléguant tes remords au rang de souvenirs. Et cette chaleur qu'elle a mise dans ta poitrine? Tu ne renies pas avoir aimé la première entièrement, comme ton tout premier amour de jeunesse. Mais celui ci que tu ressens aujourd'hui te semble bien plus grand, bien plus fort et surtout... vivant!
La châtain t'a séduite jusqu'au plus profond de ton âme. Elle s'est imprégnée dans ta peau comme si on te l'avait greffé et au point qu'elle te manque à en mourir lorsque vous vous trouvez séparé.
Certains vous parlerez d'âmes sœurs, mais tu n'es plus de ces romantiques, alors toi tu te contente de ne pas te l'expliquer, te contentant de poser sur elle tes ébènes amoureux.
Car tu peux bien l'avouer. Tu la trouves belle ta femme, mon ami. Ses aciers gris bleu selon l'humeur ou le temps, ses formes voluptueuses pleines de féminité et sa peau... Cette douceur que tu aimes tant venir gouter des tes doigts avec tes caresses ou de tes lèvres pour tes baisers.
Tu la regardes tellement que depuis combien de temps n'en a tu pas regardé une autre?
Un jours? une semaine? non, sois honnête, DES semaines! Toi l’infidèle... tu me fais doucement rigoler.
Quand tu y penses, toi même tu t'en agaces.
Comme si elle ne te faisait pas déjà assez râler comme ça, avec son caractère surement aussi fort que le tien... Mais tu ne peux pas le lui en vouloir à elle de te résister, car tu le sais que peut être, tu ne l'aimerais pas autrement.

Car oui, il t'aime Andréa. Il t'aime si fort qu'il en devient jaloux de t'imaginer à un autre que lui. Sa douleur n'a d'égale que cette passion qu'il te porte, quand la peur de te perdre lui prend les tripes jusqu'à le tétaniser.
Il tuerait pour toi, tu le sais. Cette preuve d'amour, le Comte te l'a déjà faite... Bien indélicatement, je te l'accorde, mais toutes ne peuvent pas venir du bon Will...
Car toi aussi tu le sais, tu commence a l'avoir cerné ton petit époux.
Et tu sais, tu sais qu'il t'aime malgré tout... ils t'aiment qu'ils soient Williamss, le Comte ou surtout, surtout Gilly...


Car après tout...je suis GILLY!

Et sur cette affirmation, qu'il s'était lancé haut et fort pour lui même, le voila parti a rire, sûr de lui... Au final, cette journée allait être une bonne journée, comme toutes celles encore ou il se réveillerait à ses côtés...

Citation:
16/07/1466 11:42 : Félicitations ! Vous maîtrisez parfaitement une nouvelle connaissance !
16/07/1466 11:42 : Vos connaissances dans la matière Les sens de l'Etre a progressé de 1%.

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Andrea_
[ Vivre avec un radin]



Vivre avec un radin, c’est un combat de tous les jours. On en rigole quand on croise un, non mais c’est vrai, on les reconnait les radins, ce sont ceux qui amènent leur propre fiole en taverne, qui refuse de payer à boire aux autres, des gens qui grappillent le moindre écu, qui sont capable, même s’il fait moins trente dehors, de péter la neige avec leur tête pour aller piquer une tête dans la fontaine municipale pour aller chercher les pièces que les pas trop pauvres ont jeté en faisant vœux de bonne fortune. Et quand c’est l’été ils font genre « bah quoi, j’me rafraichis ! » alors qu’ils en ont plein les poches.
On les voit, toujours avec les mêmes bottes, qui se complaisent à dire qu’elles ont une valeur sentimentale, alors qu’ils ont les orteils qui disent coucou à la terre quand ils marchent. Ces pauvres gens qui lavent leurs chemises eux même et qui prient pour qu’il fasse chaud parce que premièrement ils ont des trous si grands qu’ils pourraient se faire pousser des membres et deuxièmement parce qu’ils n’en ont qu’une et qu’ils n’ont pas le temps de faire sécher celle là.
Mais si, vous en avez déjà croisé, ceux qui vous balancent qu’ils ont le sens des affaires alors qu’ils sont juste trop radins pour faire vivre les petits commerces, ceux qui sont fichu de traverser le royaume en usant jusqu’à la mort trois chevaux et deux charrettes parce qu’à l’arrivée, ils vont trouver une tapisserie en promotion et que « 2% de réduction, c’est é-nor-me ! ». Perso je vois pas l’économie mais on n’a jamais dit que le radin était intelligent.

Le radin est patient. Il est fichu de passer des heures sur le marché à attendre que le vin perde un écu sur le tonneau, pour sauter à la gorge du marchand pour l’acheter en premier, car oui, le radin n’est pas le seul radin du village, et une baston de radins, ça tourne vite à la générosité des gnions.
Le radin n’a pas de palais, il veut que son bout de pain soit moins cher, limite il demande si le boulanger en a de la veille, de l’avant-veille voir même de la semaine dernière parce que « tu verrais, tu le passes sous l’eau et c’est encore meilleur ! », mais les radins, ouvrez les yeux, c’est pas meilleur, c’est juste moins cher !
Le radin accumule. Les petites choses qui ne servent à rien, parce que ça peut servir. Les vieux objets parce qu’un jour ça sera collection, d’ailleurs le radin est un chineur malgré lui. Il accumule les vêtements démodés, des fois que ce collant redevienne à la mode et que ce chapeau décoloré retrouve sa couleur.
Le radin est un manipulateur. C’est pas voulu hein, ça se fait tout seul, le radin vous raconte son enfance malheureuse, son brigandage dans les moindres détails, les sommes astronomiques qu’il paye en pension alimentaire, en fait c’est simple, il vous endort et vous, vous payez. Le radin est fier de l’être, mais il ne l’assume pas toujours.

Le radin est ingénieux, capable pour éviter de payer de trouver tout un tas de stratagèmes, de « j’ai oublié ma bourse » jusqu’à se mettre des oursins dans les poches pour ne pas trouvé ses deniers. Et que dire de ses talents de bricoleur, le radin de base sait coudre, il a pas le choix, il rapièce ses bas pour ne pas en racheter, il est menuisier pour réparer les charrettes, il est fermier pour économiser sur la bouffe, il est transformiste –hahin-, il transforme ce verre en vase, et quand les fleurs sont fanées, hop, il a de nouveau un verre. De là à dire qu’il boit l’eau des plantes s’il n’en a qu’un…

Bref, vous l’avez compris, un radin, on ne le change pas, la radinerie est un trait de lui-même, au même niveau que la couleur de ses yeux.
Mais quand on vit avec ce genre de personnes, il faut aussi être ingénieux. Surtout quand nous, on est tous SAUF radin.

Alors je vous fais un petit condensé du manuel de survie pour ceux qui sont dans cette situation.

    Tu n’as pas acheté.

Tu as trouvé, pour toi ça veut dire la même chose, mais pas pour lui. Quand on prononce le mot « acheter » et « payer », tout de suite le radin développe une réaction anxiogène. Certains ont des réactions disproportionnées avec des apparitions de frissons, de pustules, de veine sur le front et à moins de ramener la chose au magasin, rien ne l’apaisera. Mais si vous avez « trouvé », c’est pas pareil.

    Restez évasif sur le prix des choses.

Bon, ça ne marche pas trop avec Gilly, car c’est un radin level PRO, il connait tous les prix qui se partiquent, en France, en Empire et même sur le petit marché du bout du monde. Mais vous, allez y, mentez. Cette robe ? Deux écus, une AFFAIRE !

    Employez les bonnes intonations

Rajoutez en un max dans l’attitude aussi, mais pour le choix des mots, mettez le paquet : affaire, promotion, rabais, pas cher, sont des mots qui font mouches chez le radin. Et si vous voulez lui en mettre plein les yeux et voir des petites étoiles dans ses iris, inutile de vous mettre à poils, faites des combos de plusieurs mots, exemple : « vraiment c’était une affaire, une promotion de DINGUE » vous pouvez aussi parler avec les mains, ça le déconcentre « c’était vraiment pas cher, d’ailleurs j’avais envie d’en acheter une pour toi mon Amour, mais je me suis dit que j’allais pas abusé, je t’aime telllllleeeeement !

    Les mots d’amour

Là c’est pareil, vous devez me tartinez les mielleuseries avec générosité, le radin –souvent un homme en plus-, aime qu’on le brosse dans le sens du poils, vendez lui du rêve, des « mon amour » à foison des « tu es si beau » sans modérations.

    Montrez lui que vous dépensez UTILE

Même si cette robe à cent cinquante écus n’est faite que pour dormir, ne lui dites pas, il ne comprendrait pas. Cette robe n’est pas une simple robe. Ne banalisez pas la chose, c’est LA robe, celle dont vous rêviez petite, en plus elle est réversible et micro aérée, on peut s’en servir comme robe, robe de nuit, robe de cérémonie, et même comme robe de jardinage. Et s’il ne parait pas convaincue, rajoutez en : « ce n’est pas un verre mon cœur, c’est un arrosoir ultra sophistiqué, y a même pas besoin de se lever pour le remplir, suffit d’y penser très fort » et ensuite, improvisez « oui mais non, là ça marche pas parce que le soleil n’est pas en alignement avec la lune, et puis on est n’est pas vendredi 13 sous l’échelle ».

    Si vous ne voulez pas mentir

Démerd’ez vous.
Non je déconne.
Dans le pire des cas si vous ne voulez pas mentir, cachez le truc dans un coin de l’armoire et ressortez le en disant que vous l’avez acheté y a longtemps –pas cher, une affaire mon amour- et hop, envoyé c’est pesé. Mais ça marche si votre radin est un homme, si c’est une femme elle saura que vous lui mentez parce qu’elle a un radar et qu’elle, elle connait TOUT vos vêtements, c’est d’ailleurs pour ça qu’on sait si on est cocu –oui oui, ce pli n’était pas là hier !-

Et n’oubliez pas les bases, chacun ses sous, sauf quand vous n’en avez plus.
Allez, respirez, tout va bien se passer.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Renaissance]


          It’s sad to dream,
          It constantly seems
          There's no light at the end of my tunnel
          False dreams and promises*



C’est comme se réveiller d’une très longue nuit.
Sauf qu’elle a duré plusieurs semaines, peut être des mois.
C’est se rendre compte du poids des paupières, et de la force qu’il faut pour les ouvrir. C’est les refermer pour apprécier les caresses des derniers rayons de l’été sur ma peau. C’est inspirer, comme si c’était la première fois, avec la même douleur et la même surprise. C’est savourer les odeurs de pins et les effluves d’un lait chaud posé sur le bord du lit.
C’est s’étendre et se détendre en ne pensant à rien, et à personne. C’est simplement apprécier, apprécier le fait qu’on existe encore. C’est redécouvrir les couleurs qui nous entourent, avec un œil nouveau, surpris de l’intensité qu’elles nous offrent. C’est croquer dans une poire et savourer son jus, c’est cette baie qui glisse entre mes lèvres pour exploser contre ma langue, c’est ce soupir de plaisir lorsque son goût se révèle à mon palais.
C’est sortir d’une torpeur dont on ne soupçonnait pas l’existence avant cet instant. C’est vivre put’ain.
C’est étrangement bon, de se réveiller ce matin. Et c’est d’autant meilleur, que j’ai cru ne jamais pouvoir le faire.

Au commencement il y avait eu le printemps, ses fleurs et ses offrandes, ces fêtes et ce futur à préparer, puis rapidement l’été s’est pointé, avec ses nuages et ses orages. Ces colères, dévastatrices, de celles dont on espère sortir indemnes les premières fois, mais qui finalement amènent la rancœur, la tristesse, et petit à petit, la mort.
Il y a ces nuits de plus en plus courtes et ce lit, que l’on occupe de plus en plus longtemps. Ce ciel dégagé quand l’esprit est embrumé. Il y a l’air grave qui gâche la légèreté de tes tenues. Et ce sourire, qui met de plus en plus de temps à pointer.
Jusqu’à cette nuit, une sorte de solstice Andréesque, qui dure depuis des lunes.

Et ce matin, ce n’est pas seulement ces fruits que je dévore, mais la vie. La vraie vie retrouvée. L’envie d’en démordre avec tout ce que le destin mettra sur mon passage, vivre, juste pour lui rire au nez, lui dire qu’il n’a pas gagné. Qu’il pourra continuer de mettre sur ma route des élections, des amants, des amis, des ennemis aussi. Qu’il pourra me priver de voyages et de bagarres, qu’il pourra me murer dans l’ennui, tant qu’il le voudra. Il pourra, tant qu’il veut, faire de ma vie un enfer, car aujourd’hui je sais, que ce qui ne me tue pas me rend plus forte. Certes avec les années, la rémission est plus longue, mais toujours, toujours je reviendrais.

Plus déterminée que jamais. Je ne changerais pas, c’est trop tard pour cela. Et s’il faut côtoyer l’enfer pour renaître, alors sachez que je vis avec. Mon pire ennemi, c’est moi-même.


En ouvrant les yeux ce matin, j’ai eu la certitude d’être en paix avec moi-même, certaine que le pire restait à vivre. Oui, c’était put’ainement dur d’ouvrir les yeux.
Mais la vérité, c’est qu’il n’y a qu’un Amour pour réussir à rendre tout cela supportable, et que si je suis là encore aujourd’hui, c’est bien parce qu’il est à mes côtés.



Il est l’heure Williamss.


Il est l’heure d’accomplir ce pour quoi nous sommes sur Terre.







* Traduction avec les moyens du bord, because la jd parle anglais comme une vache espagnole : « c’est triste de rêver, il me semble constamment qu’il n’y a pas de lumière au bout de mon tunnel, faux rêves et promesses », Weyes Bloood, « Be free »

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Et j’ai inventé : -tindam- : le test de grossesse.]



Ou plutôt le test de non grossesse.

Faut bien comprendre que Noël approche et que la plupart des gonzesses ont demandé un bébé. La plupart ne l’auront pas, parce qu’elles sont célibataires, et que du coup, sans copuler, c’est assez compliqué, je ne vais pas vous expliquer comment on fait –je vais déjà devoir le faire pour mon fils- mais…. Bref.
C’est important pour une femme de savoir quand elle est enceinte. A notre époque, quand on apprend qu’on a un polichinelle dans le tiroir, il y est depuis quelques semaines, voir même quelques mois si Dame Nature a le sens de l’humour. Mais moi, j’en ai assez de confier ma vie a une femme que j’ai jamais vu, DONC, j’ai contourné la nature, c’est ce que font les déesses non ?
Alors j’ai réfléchi, réfléchi, réfléchi, jusqu’à inventer LE test. Je l’ai essayé des dizaines de fois, depuis de mois.

Ça fait plusieurs mois en effet que je planche là-dessus, que je teste, en secret, un moyen d’être sûre à cent pour cent de son efficacité. Des mois, que je sacrifie mon urine pour arriver à un résultat fiable, défiant toutes les lois de la nature.
Et quand je dis sacrifier mon urine, je n’parle pas de trois pauv’ gouttes hein, je parle d’une quantité impressionnante de pisse. De la jaune orangée du matin, à celle beaucoup plus clair de début de soirée, en passant par celle de l’après midi légèrement rosée –post betterave-, qui pue –post asperges- à celle de la fin de soirée –plus alcoolisée que la bière elle-même-. Des litres et des litres, de quoi abreuver une armée entière pendant des mois.
Mais j’ai eu mon résultat, ça mérite bien un petit sacrifice.
Et bien je vais vous donner le secret, parce que y a pas de raison que je garde la recette secrète.

Lorsque c’est la pleine lune, vous devez récolter une branche de noisetier, une qui a 3 feuilles, pas plus, pas moins. Vous devez la garder, tête en bas, dans un endroit frais et sec. Pendant deux mois. Puis vous pissez dessus. Vous comptez jusqu’à 37.

Si elle reste humide, vous n’êtes pas enceinte. Sisi, je vous jure, c’est fiable.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Le retour de la conn'asse]


Je suis un ange en public, et ce qui se voit pas
C'est que je suis un connard dans la vie
Et moi je m'excuse pas
Faudrait que j'y pense parfois
Mais c'est plus fort que moi *



C’est facile d’être une connas’se. J’crois bien que c’est le truc le plus facile de la terre. C’est inné chez moi, et surtout c’est plus fort que moi. Je suis presque désolée de l’avouer, mais j’suis pas née comme ça. Mon fils lui par exemple, à peine sorti de mes entrailles il levait déjà la main au ciel, le point victorieux et je savais qu’il ferait chier le monde – et j’ai pas été déçue-. Mais moi…

Non moi c’est la vie qui m’a rendue comme ça.
Quand tu te rends compte qu’être gentille n’apporte que des emmer’des, tu finis par te rendre à l’évidence que ça ne sert à rien. Tu fais des ronds de jambes pour qu’on te la mette encore plus profond, tu tortilles du cul pour chier droit, tu rentres dans le moule, tu dis amen à tout, on te chie dans la bouche tu dis merci. Jamais un regard de travers, des sourires quand on te la fait à l’envers, des sourires quand on te chie dans les bottes alors que t’as juste envie de les défoncer. Ça ne sert A RIEN. Alors pourquoi se fatiguer ?
Mais j’vais te dire moi, pourquoi ronger ton frein ? Pourquoi tu obligerais ton corps à agir d’une manière quand ton cerveau te crie de faire autrement ? A rien. Dans le meilleur des cas tu te mets la rate au court bouillon, dans le pire tu finis par crever seul dans ton coin.

Alors je l’ai fait moi aussi hein, j’vais pas mentir, parce que ça permet de vivre en paix avec ses voisins et puis les gens vous aiment. Enfin j’sais pas s’ils vous aiment vraiment ou si le fait qu’être une bonne poire fait qu’ils ne voient en vous qu’une cruche sans cervelle. C’est comme ça qu’ils font, les gens. Ils font copain copain, et ensuite hop, ils vous enfilent à sec avec du verre pilé.
Alors la con’nasse est de retour.
Mesdames rangez vos mielleuseries, Messieurs, sortez vous les doigts du froc, mettez vos roupettes sur l’billot et tout se passera bien. J’vais sûrement pas m’faire que des amis, mais ça tombe bien, parce que j’en ai déjà bien assez. J’vais sûrement en perdre quelques uns, ce qui n’est pas grave puisque je n’ai jamais vraiment caché qui j’étais.

Il est temps de reprendre ma vie en mains, et c’est maintenant que ça commence.





* Boulevard des airs, « je m’excuse pas »

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Vole…]


Qu’est ce qu’on est censé faire, après ça ?
Est-ce qu’il y a des convenances, des obligations, une sorte de ligne directionnelle à laquelle se raccrocher lorsque cela nous arrive ? Un petit quelque chose pour ne pas sombrer ?

Est-il possible de s’y conformer, parce que c’est ainsi, on vit, on meurt ? Faut-il se résigner, faire avec, lorsque l’on sait que l’on n’a pas le choix ? N’y a-t-il donc pas de magie, capable de nous faire remonter le temps, et ainsi crier « stop », pour retrouver la vie d’avant ? Une vie peut être morose, pauvre, ou joyeuse, peu importe puisque notre seul but, à ce moment, est simplement de retrouver la Vie ?

Peut-on affronter la mort ? Quelqu’un est-il déjà revenu d’entre les morts pour la qualifier de douce ? Quel con’nard a défini le paradis comme une contrée verdoyante et lumineuse, est ce qu’on peut dire, là aussi, « je n’aime pas », et être renvoyé sur Terre ? D’un côté ils disent que s’ils ne reviennent pas c’est qu’ils y sont bien, mais ceux qui vivent, eux, est ce qu’on leur demande leur avis ? Est-ce que quelqu’un s’est déjà demandé si moi, je voulais vivre ça ? Si je le pouvais, tout simplement ?
Est-ce qu’on me fait payer mes actes, mes erreurs ?


Est-ce que c’est JUSTE ça ! Hein, est ce que c’est juste ?

Les mots avaient grondé, mais la Sœur n’avait pas su me répondre. C’est pourtant Elle qui prie son Dieu chaque jour qu’il lui impose. Alors j’étais rentrée, ignorant ses jérémiades sur le fait qu’il ne fallait pas attendre, que deux jours encore, tout au plus, pouvait être m’accordé si le Père donnait son accord. Il avait suffit un regard, pour qu’elle ne baisse les yeux. Rien au monde, n’est plus persuasif que le regard d’une mère qui vient de perdre son enfant.

Trois jours, déjà, que Victoire dort sur son lit. Trois jours que les volets restent clos, comme la porte qui ne s’ouvre que pour moi. Trois jours, que je veille ce petit corps en attendant le miracle dont les livres Saints parlent. Je ne m’y étais jamais vraiment intéressée et je m’y accrochais aujourd’hui avec tant de ferveur que mon esprit ne me laissait aucun répit. Avant cela j’avais maudit la vie, je pensais qu’elle ne m’avait pas épargnée, emportant tour à tour mon Double D, Ignace, Mon frère Kalum, mon amie Yohanna. Je la pensais chienne, cette vie, mais je n’avais encore aucune idée du point qu’elle pouvait atteindre.
Trois jours que je n’avais plus le temps de rien, enfermée auprès d’un corps à qui j’avais donné la vie avant que quelqu’un ne lui reprenne. Les miroirs recouverts donnaient un air lugubre à la pièce et la simple chandelle ne suffisait pas à apaiser l’ambiance.

Le premier jour j’avais fait mander un médicastre, qui fût incapable de me donner la raison de son passage sur l’autre rive. Le second ne fût pas plus efficace. Le troisième proposa d’ouvrir sa poitrine pour chercher encore et plus jamais il n’osera proposer de telles ignominies. Salir le corps de MA fille, en faisant couler son sang, pourtant, j’avais gardé mon calme lorsque le sien avait coulé, comprenez, j’ai du moi aussi vérifier s’il avait vraiment un cœur.

Trois jours, et l’odeur de la mort rôde. Toujours plus profonde, toujours plus infecte. Neuf mois pour donner la vie à une enfant, quelques secondes pour en faire un ange, et trois jours, à peine, pour que déjà son visage ne se creuse et transforme ses traits enfantins. J’avais pris soin pourtant, chaque matin de laver son petit corps. J’avais brossé, puis tressé ses cheveux comme je ne l’avais pas assez fait. J’avais changé ses tenues, et il me semble même l’avoir sermonné à voix haute lorsqu’au bord de ses lèvres, un mince filet carmin s’était échappé.
Trois jours, et ce matin, son corps semblait plus léger, rigor mortis* révolue, m’empêchant un peu plus de me rendre à l’évidence, et me laissant incapable de prendre la décision de l’enfermer dans une boite.

Ce n’est pas ça la vie. Ce n’est pas de partir avant ses enfants, mais si leur Dieu en a décidé ainsi, alors peut être y a-t-il une raison.
Il ne tient désormais qu’à moi de remettre les choses dans le bon ordre.



* rigidité cadavérique

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[J’ai un super pouvoir…]



Et j’peux vous dire que c’est pas un petit pouvoir de grec. –J’ai rien contre les grecs cependant, je vous rappelle que mon premier époux et mon fils on déjà eu ce petit penchant, sans compter deux ou trois autres que j’ai côtoyé-.
Ah ça, l’bon Dieu m’a gâté bien comme il fallait. J’ai du trop chialer, trop grogner, trop de fois exploser ma main contre ma mur, toujours est-il que trop c’est trop, un coup de baguette magique et hop. Et hop, voilà un pouvoir ma p’tite Déa et démerde toi avec.

Moi, j’ai toujours rêvé d’avoir un pouvoir magique. Certains rêvent de pouvoir remonter le temps, d’écouter les pensées des autres ou de pouvoir réaliser les rêves de tout le monde. Moi, je rêvais simplement de pouvoir manger du cassoulet à l’infini sans enfumer mon conjoint la nuit suivante. Je sais, c’est étonnant, mais si ça c’est pas la preuve que je suis une femme modeste !
Donc imaginez mon étonnement quand j’ai vu qu’on m’en avait attribué un autre !

Ça a commencé y a quelques mois –oui parce qu’en plus c’est un pouvoir sur la durée, le truc qui se fait désirer, en fait faut imaginer que je suis un X-men tout bébé, je maîtrise pas encore. Donc je disais ça a commencé y a quelques mois, quand Lestat m’a écrit, depuis, on n’a plus arrêté.
Puis Louis m’a écrit. Jusque là, c’est pas étonnant, j’vous vois déjà vous dire : attends, son super pouvoir de la mort qui tue c’est de recevoir des lettres de ses ex ? Bah oui. Mais non, enfin pas vraiment.
Puis Anso m’a écrit. Je sais, ça vous conforte dans votre idée, mais non, toujours pas ça.
Puis Beren m’a écrit.

Donc on reprend, Lestat, ex mari numéro 2 –ex-aequo avec Louis qui était aussi numéro un, vous suivez- reprends contact. Puis Louis reprend contact, mais attendez, Louis n’était pas mort ? Si. Sisi. Hahiiiiin. Puis Anso –l’était pas parti sans donner de nouvelles ? –Si.
Puis Beren –il t’en voulait pas à mort ?- Sisi.

Alors quatre ex maris qui reviennent comme ça, c’est étonnant hein ! Surtout qu’y en a un qui revient de loin – des profondeurs de l’enfer pour être plus précise-.
C’est ça mon super pouvoir, j’fais revenir les ex maris. –Reste plus que Marc-. Reste plus que Marc, parce que Dd aussi, il est revenu. D’encore plus loin que Louis celui-ci, on ne sait pas trop où il était, mais j’avais bien fouillé tous les recoins de la planète et j’l’avais pas trouvé hein !



J’me suis donc dit que le Très haut était descendu bien bas et m’envoyait donc une nouvelle quête. Une seconde chance. Tout le monde rêve d’une seconde chance, moi perso, j’suis pas pour les secondes chances, parce que ça si ça a fini une première fois, obligatoirement ça va capoter la seconde. Y a qu’à voir, quand on meurt on n’le fait qu’une fois –sauf Louis mais c’est une autre histoire-. Donc leur Dieu me donnait l’occasion de finir les choses, mais proprement. Comprendre sans larmes, sans lame, sans sang. Proprement quoi.

Avec Beren, ça a été simple. Il n’y avait plus de griefs. Les souvenirs ont fait leur œuvre et nous ont finalement fait passer un excellent moment. Nous avons ri, nous avons mis des mots sur notre histoire, et ce n’était pas des gros mots. IL n’y avait ni douleurs, ni rancoeurs, tout juste quelques regrets sur la manière dont j’avais mis fin à une belle histoire, la ternissant violemment. Nous avons su lui redonner les couleurs d’antan et… et c’était beau.
Avec Anso, encore plus simple, il n’y avait rien eu de plus que la rencontre de deux êtres paumés qui ont finalement retrouvé leur chemin, et se sont envolés avant que ça ne devienne catastrophique. Une relation pansement, c’est moche, mais c’est ainsi. C’est moche, mais c’était beau quand même.

Avec Louis, ce n’est jamais simple. Il dit que les femmes sont compliquées, mais je reste persuadée qu’il a du être une femme dans une autre vie. C’est pas possible, j’veux dire, humainement, c’est impossible de retourner sa veste aussi vite. Soit c’est un illusionniste, soit il est bi polaire, mais y a forcément un truc qui va pas. Déjà nos échanges de courriers m’avaient laissé sans voix, le gars il a quand même été capable de me dire combien il m’avait aimé dans le premier, me dire combien il me détestait dans le second, s’excuser dans le troisième et formuler des regrets avant de finalement dire qu’il m’avait juste écrit ce que je voulais lire dans le dernier, en précisant quand même que sa nouvelle femme lisait le tout.

J’pensais avoir tout vu en quatre courriers, mais non. Car le Louis sauvage, même quand il est au fond du trou, il continue de creuser. S’il cherche sa connerie, il suffit de demander, j’pourrais lui montrer que je l’ai trouvé depuis bien longtemps.
Parce qu’alors que j’allais retrouver le Ddodie, je me suis hasardée en taverne, ça faisait des heures que je m’usais l’oignon sur ma selle de cheval, j’me suis dit qu’il était grand temps que je fasse une halte, si ce n’est pour me dégourdir le dit oignon, au moins pour boire un coup.

Et je devais être sérieusement déshydratée car qui j’ai vu débouler, l’air de rien, comme si tout était normal ? Mari numéro un ET deux –c’est le même, cherchez pas-. Bin ça fou un choc. Faut déjà assimiler le fait qu’il n’est pas mort, que je l’avais pas revu depuis des années. J’en suis restée sans voix. Mais c’était rien comparée à ce qui suivra. Déjà je me suis rendue compte qu’il était faché avec la moitié du village, ce qui en soit ne m’a pas étonnée, j’avais la preuve –par deux- qu’on ne change pas. Parce que tu vois quand t’es quelqu’un de bien –comme Susi-, tu peux te permettre de pas changer. Mais quand t’es un gros enfoiré et que ta vie ressemble à un champ de ruine, que tes amis changent tous les quatre matins, que t’es pas fichu de rester en bons termes avec les gens, c’est peut être –sûrement- qu’il faut changer. Il suffit pas de rajeunir et de te faire passer pour un pauvre malheureux abandonné de tous tu vois, faut y aller sur le changement, et Louis, il aurait pu y aller, généreusement.

J’ai mis ma jolie gueule de façade, et j’ai même pas attaqué. J’ai regardé mon premier amour se tourner en ridicule. Je l’ai regardé me faire ses yeux de chien perdu quand j’ai évoqué la mort de ma fille, celle qu’il a fabriqué un soir de beuverie sur un coin de table –je le sais, j’y étais-. J’ai quand même repoussé sa main quand il a osé rattraper une larme –c’était MA fille- sur ma joue. Et ça, c’était que le premier acte. Je l’ai écouté s’inquiéter de ma santé, de ma vie en général. J’ai croisé son regard –ô combien dégueulasse-, d’homme qui regrette tout ce que nous avons vécu –surtout vers la fin-. Et je vous jure que j’ai rien fantasmé quand il a dit qu’on aurait pu faire autrement, et que –asseyez vous-, il était Ô combien désolé de ne pas avoir su me garder.
Non mais attends mec, quand j’marche dans une crotte de chien, même si elle veut restée collée à ma chausse, moi j’m’en débarrasse. Toi t’étais une bouse bien fraiche, et j’ai mis du temps à laver ma botte, mais je me suis jamais senti aussi propre que quand j’ai vu la semelle.

J’avais tellement envie de ricaner. J’avais mon petit sourire de façade, mais à l’intérieur de moi, j’avais un petit lutin qui dansait le moonwalk en sifflant dans une flûte traversière. Cet ultime retournement de veste était tellement magnifique que ça aurait mérité un public. Car je sais déjà qu’il n’assumera jamais ce que nous avons échangé ce soir là. Non vraiment, j’étais à deux doigts de jeter une petite piécette pour ce talent d’acteur. Hey Lou, t’aurais pu faire carrière dans le troubadourisme !
Je crois qu’il m’a achevé quand je lui ai dit que j’allais à Orléans voir Ddodie. Il a serré le poing si fort que ses phalanges ont blanchi, et m’a glissé un « je ne vois pas comment je te retiendrais cette fois alors que tu pars rejoindre l’ancien capitaine de mon armée ».
Mais Lou, même si j’avais juste dans l’idée d’aller acheter des sacs pour ma poubelle t’aurais pas pu me retenir !

J’parle même pas du fait qu’il s’est à peine inquiété de ce que devenait notre fils ainé, et qu’il a osé parler de Lestat –qu’il s’est tapé pendant des mois voir des années hein, Lestat c’était pas le coup d’un soir-, en disant qu’il ne voulait plus de contact avec Lui. Ah ? C’est assez bizarre, car Lestat –en qui j’ai entière confiance –contrairement à toi, pardon ça m’a échappé- m’a dit qu’aussitôt que tu avais repris vie, tu t’étais retrouvé rapidement à ses côtés, te confondant en excuses et le suppliant pour qu’il te farcisse la rondelle. Dingue.

Tu vois Louis, tu pourras te vanter d’au moins UNE chose. T’es bien le seul de tous les hommes que j’ai connu, qui m’a fait autant pitié. On dit que la seule personne qui peut nous redonner le sourire, est celui qui nous a fait le plus souffrir.
Et toi, tu m’auras pas simplement redonné le sourire, tu m’auras fait rire. Mais vraiment. J’avais jamais croisé de personne aussi pathétique.

Sacré pouvoir.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[La vengeance est un plat qui se mange.]


Pas forcément froid. Chaud c’est meilleur. Mais c’est un plat qui se consomme lorsqu’on a faim. Pas trop, sinon on se gave sans apprécier, non, il faut simplement avoir un peu la dalle, et savoir prendre son temps.
C’est comme ça que j’ai attendu des années.
Mais cette vengeance, aujourd’hui, est et restera la plus belle de toute ma vie.

Aurillac, berceau de cette vengeance se souviendra longtemps de cette longue tirade que j’ai tenu en halle.
Il se murmure qu’encore aujourd’hui, des crieurs en parlent encore, et ne font que répéter des bribes de mon passage. Je remercie les généreux donateurs qui permettent, plus de vingt quatre après mon passage, de faire connaitre la véritable histoire d’un blaireau se prenant pour un loup.

Il m’a été rapporté que Louis y avait apporté une réponse, en posant lui aussi un courrier à la vue de Tous. J’ai été étonnée de voir que beaucoup d’habitants me l’avaient envoyée.
Je n’y répondrais pas.
Simplement car il est impossible de raisonner un être tel que lui.

Les habitants, et ceux qui l’ont côtoyés, dans un passé proche ou lointain, ou qui le côtoie encore aujourd’hui, on tous compris, eux, et c’était bien le principal.
Ils ont compris que depuis ton retour, je n’aspirais qu’à une chose : lui faire mordre la poussière. Que pour se faire, j’ai agi d’une manière en sa présence, et d’une autre complètement différente lorsqu’il n’était pas là. Que si face à lui, mes paroles dégoulinaient d’amour, une fois absent, je me frottais la langue pour les oublier. Je n’ai jamais eu autre chose que du dédain pour lui, à la rigueur de la pitié.
Pourtant on me rapporte son courrier, où il exprime encore qu’il ne me veut pas, qu’il ne me veut plus…

Sombre idiot qui n’a pas compris que je n’ai jamais voulu de Lui. Que seule ma vengeance me forçait à lui être polie ? Que seule elle, me forçait à lui sourire, à le charmer ?
Personne ne sera dupe, Louis, car tous en ton absence, m’ont entendu te casser du sucre sur le dos, certains savaient même ce que je préparais, et ils m’ont encouragés à le faire, me donnant des détails sur tes agissements.

Qui espères tu encore rallier à ta cause après cela ? A part Solène, la même Solène que tu gardes à tes côtés en attendant de trouver mieux. La même Solène, dont la main tient la tienne, qui est aveuglée par sa naïveté mais qui s’en mordra les doigts bien assez tôt. Celle que tu as bafouée, traitée de niaise, de débile ? Cette femme dont le corps ne te fait aucun effet tant tu la voies comme une enfant ? Ce sont tes mots, ces mots que tu nient aujourd’hui, en public0

Il t’est tellement douloureux de m’avoir entendu beugler que je me moquais de toi depuis des jours, que tu as préféré l’annihiler pour n’en sortir qu’un ramassis d’âneries, auxquelles tu crois.

Restes dans ton ignorance, Louis. Restes dans ta zone de confort.
Et continue de crier que je voulais coucher avec toi, car oui, c’était bien une des possibilités que j’avais évoquée.

- Piller Aurillac, pour te faire payer, et finalement ne pas le faire quand j’ai vu que la population était CONTRE toi.
- Te baiser, pour te voir la quitter, et qu’elle sache qui tu étais.
Je n’ai finalement retenu que ce que j’ai fait : conter mon histoire, en y incluant des preuves, tangibles et obtenir le soutien de tous les habitants de TA ville, ceux qui voient tes agissements depuis des semaines.

Tu n’as pas résisté à la tentation, car j’ai toujours refusé que ta main n’approche la mienne ou toute autre partie de mon corps.
Et s’il était possible de repasser les paroles que tu as dites en taverne, tu trouverais quand même le moyen de les retourner à ton avantage.

La page est tournée Louis, mais tu es démasqué.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Pile ou Face]


    Et moi je vis ma vie
    A pile ou face
    Tous mes sentiments
    A pile ou face
    Indifféremment
    A pile ou face
    Et de temps en temps
    Un coup je passe
    Un coup je casse



La parenthèse Orléanaise était terminée, à moins je ne sois en train d’ouvrir des parenthèses dans la parenthèse. La vie était ainsi, compliquée.
Je n’ai jamais su faire de choix définitif, j’ai toujours préféré partir en laissant la porte ouverte, de peur qu’elle ne se referme sans que je puisse l’ouvrir à nouveau. N’y cherchez pas autre chose que de la lâcheté.
Si quelqu’un la refermait, et même s’il m’était douloureux de l’avouer, ce n’était pas de mon fait. Je pouvais pleurer, et me complaire dans une situation que l’on m’imposait. Je n’avais pas eu à faire le choix, moi, juste à avancer avec ce qu’il me restait.
A trop laisser de portes ouvertes, il arrive parfois qu’un courant d’air en claque une ou deux, et que lorsque la voie est sans issue, il me faille faire demi tour, mais au croisement des chemins, je suis forcée de constater qu’il n’y a aucune flèche, aucun panneau directionnel.

Partir en laissant une porte ouverte, c’est prendre le risque de devoir la fermer un jour, et d’avoir chaque instant l’envie d’aller épier ce qu’il se passe à l’intérieur.

En allant rendre visite à mon passé, j’ai retrouvé ma petite maison Orléanaise, j’ai serré si fort son propriétaire qu’il me semble encore sentir son odeur, partout où je suis.

Après Limoges, nous avons pris la route en direction de Bourges. Susi prenait sur Elle pour tabasser Bou aussi souvent qu’à leur début, persuadée que leur couple en sortirait grandi. Bou en effet semblait manquer de marques d’attention et semblait ne vivre que pour recevoir une taloche de Susi, c’est peut être pour parer les coups d’ailleurs, qu’il portait un casque jour et nuit. Et que dire de la pancarte qu’Elle se trimbalait depuis plusieurs jours, où tous pouvaient lire « Bou est un bon chien obéissant ».
Nicolas et Tyrell se faisaient silencieux, ou plutôt absents, car niveau silence on a vu mieux. Hier j’ai cru qu’on se faisait attaquer par un ours mais en me rapprochant des grognements je n’ai vu que deux corps tête bêche, deux petites bouches affamées, chacune faisant connaissance avec un vers de corps. Je peux vous assurer que niveau vision d’horreur, pour une mère, il n’y a pas pire spectacle.
Avec nous voyageaient Hida, et son compagnon –ou quelque chose s’en approchant-, mais je dois avouer que nous n’avons pas eu l’honneur de beaucoup les retrouver pour boire un verre. Il y avait aussi Darria, mais la pauvre semblait avoir bien du mal à se remettre de sa rupture.
Depuis que l’Ourse Jiveli avait bifurqué pour rejoindre Sofie, il me semblait tenir la chandelle, bon gré mal gré. Et cette expression prenait tout son sens lorsque je devais expliquer pendant des heures à la jeunesse tout un tas de choses. J’avais l’impression d’être une lumière. Ou un arc, sachant qu’ils n’avaient rien des flèches sinon une plume au cul. Et encore. Tyrell rougissait à n’en plus finir, et Susi s’était auto proclamée femme libérée, autant dire qu’on riait bien.

J’avais décidé de les accompagner jusqu’à Bourges pour poser quelques affaires dans mon appartement, et aussi vérifier que personne n’y avait élu domicile. Le voyage s’était passé sans encombre, si ce n’est le cheval de Nicolas qui a eu la bonne idée de crever sur le chemin, nous obligeant à passer la nuit sur le bord d’une route plutôt qu’en ville. Mais j’étais bien mal placée pour gueuler car c’est un peu de ma faute… Moi j’ai cru qu’il était déjà mort donc j’ai commencé à tailler la bavette mais… à priori il dormait. C’est super lourd un cheval, j’ai du le retourner pour que tout le monde croit qu’il était mort naturellement et que personne ne voit le bout de cul qui lui manquait… La viande était tendre cependant.

Pourtant, en passant les portes de la ville, j’avais l’intime conviction qu’il se tramait quelque chose.
Mais quoi ?

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Le pardon]



Ça prend beaucoup de courage pour pardonner quelqu’un, mais ça en prend encore plus pour demander Pardon.
Je n’ai rien demandé, j’ai cru l’avoir fait tant de fois que j’en ai oublié de le formuler réellement.
A toi Journal, je vais tenter d’expliquer le chaos qui règne en mon esprit. Je le fais pour moi, pour me souvenir qu’un jour, j’ai été si tourmenté que j’ai cru que mourir serait plus simple. Si tourmenté qu’il n’y avait aucune issue, aucune rationalité dans mes pensées, aucune envie plus forte qu’une autre. Une égalité parfaite entre le cœur et la raison. Une égalité parfaite entre le passé et le présent. Une égalité parfaite entre l’un et l’autre.
Et que c’est l’incapacité de choisir qui a failli me précipiter vers la mort.

Tout n’est jamais tout blanc ou tout noir, seulement si l’on déteste le gris, il faut choisir son camp. Je me suis jouée de moi, et j’ai souffert, sûrement autant que j’ai fait souffrir.

J’ai planté mon époux au prétexte d’en retrouver un autre. Ddodie n’était pas n’importe qui. Il était l’Astre, il était mon égal, mon Amour, une sorte d’évidence que je n’ai jamais nié. Il n’aura suffit que d’un regard pour nous aimer et quelques mois pour le savourer. Le perdre a été la pire chose que l’on m’a forcé à vivre. La douleur était si vive que la plaie me semblait réelle, béante, une ouverture de haut en bas, les entrailles à la merci du temps. J’ai été en colère, j’ai été triste. Après moi, après Lui, après la terre entière.
Quand il est revenu, tout s’est effondré. Tout ce que j’avais mis du temps à bâtir après sa disparition, les choses auxquelles je croyais, mon mariage, ma famille, tout m’est soudain apparu comme fade à côté de notre histoire. J’aurais pu vivre ces retrouvailles à l’abri de tous, j’aurais même pu mentir, m’inventer une autre vie pour ne pas avoir à assumer mes actes.

Mais si j’ai bien des défauts, jamais je n’ai eu celui de la perfidie. L’imposture est un art que je réservais à mes passe-temps, que j’employais lors de travail sur les chemins, mais jamais, jamais à l’encontre de mes relations.
Il m’a fallu des jours pour apprivoiser ce sentiment nouveau, il est de ceux qui dévastent tout, et annihile les autres. Plus rien n’a compté sinon Ddodie. J’avais soif de rattraper le temps perdu, faim de Lui, et une farouche envie que tout soit de nouveau comme avant. J’ai été pleine, et entière. Il me semble même m’être battu pour que cela fonctionne. Avions-nous idéalisé notre histoire ? La peine avait-elle été si grande que ces quelques mois avaient été magnifiés ? Tout va très vite les secondes fois. On sait où sont rangés les verres, on gagne du temps.

Mais si l’on peut changer les gens,
On ne peut effacer le temps qui passe.
Et quelque soit la manière dont il a occupé le sien, le mien s’est teinté de grands bonheurs, d’un grand malheur, de tristesses, de combats. J’avais empilé un à un les souvenirs pour devenir une nouvelle moi, que je reniais en me tenant à ses côtés. Ddodie était ma concession ultime.

Pourtant, lentement, des images m’ont rattrapées, et ses démons l’ont happé.
Et ce n’est pas facile de s’avouer que ça ne mènera nulle part. Et c’est douloureux. Et ça demande monstre de courage pour mettre un point final quand on ne souhaite qu’une virgule. Qui l’a fait ? Disons que nos esprits ont parlé pour nous et qu’il n’y a qu’une chose qu’ils ne nous retireront jamais…
Il reste ma plus belle histoire d’Amour, parce que nous n’avons pas eu le temps, de la rendre moche. Nous n’avons vécu que les premiers émois, les premières inquiétudes. La passion, à l’état brut. Il restera l’Histoire de ma vie, de celle dont on parle tout doucement lorsque la mort s’en vient, de celle dont on narre les détails à ceux qui perdent foi en l’Amour, en clôturant, les larmes aux yeux par « et quand bien même il n’est qu’éphémère, il vaut la peine d’être vécu ».


A Bourges, j’avais donc eu ce mauvais pressentiment bien vite révélé.
Les coïncidences ont la dent dure, à croire que le Royaume n’est pas assez grand, pour qu’on mette sur mon passage l’époux que j’avais lâchement abandonné quelques temps avant. Les mauvaises langues diront que je suis inconstante, qu’elles sachent une fois pour toutes, que je n’ai pas quitté Orléans pour Williamss. Que je n’ai pas quitté l’un pour l’autre.
N’allez pas croire que c’est par dépit, qu’aujourd’hui à nouveau, je partage la couche de Gilly. Il est mon époux, celui qui m’a accordé le Pardon, avant même que je ne le formule. Celui qui m’a redonné foi en l’Amour, qui a fait renaitre l’espoir. Qui d’un mariage arrangé, d’un mariage pour l’argent et les titres, est devenu l’amour. C’est ce que nous sommes, Amoureux malgré nous.

Est-ce qu’il sait ce qu’il se passe dans ma tête ? Je n’ai rien dit, mais probablement.
Est-ce qu’il comprend ? Si vous lui demandiez, il vous dirait d’un air bougon que ce ne sont que des conneries de bonne femme, que je suis là, par devoir, car c’est mon rôle d’épouse que de vivre avec mon époux. Mais je sais, au plus profond de moi, que s’il se montre si patient, si compréhensif, et si aimant depuis mon retour, c’est probablement pour me protéger, m’entourer dans un cocon de douceur pour que ma chute soit moins lourde.
Je l’ai choisi avant même de l’aimer, aujourd’hui il faut avancer, et qui mieux que Lui, peut tenir ma main pour me garder à la surface ?

Personne d’autre.
Même si…

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
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