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[RP] Journal d'une chiasse en goguette

gribouilli en bas de page, incarné par Erial
Note pour moi même: ne jamais laisser trainer ce journal: n'importe qui pourrait s'en servir pour y lire mes pensées ou pour y noter des choses... [/b]

[Cheffe-cheffe Aldraien
Merci d'éviter le flood. Cf Règles d'or.]
Andrea_
[ Discrétion ]



D'accord, je suis plutôt mal placée pour donner des conseils dans ce domaine. J'ai encore quelques légers efforts à faire comme...
- Entrer plus lentement en taverne
- Eviter d'hurler quand je suis contente
- Eviter d'hurler quand je ne suis pas contente
- Ne pas faire de réflexions déplacées
- Ne plus chanter de chants paillards,
- Ranger cette ceinture aux cliquetis particuliers,
- Rester correcte avec les dames
- ...
(Liste non exhaustive)
Et je sais que la liste est longue - personne ne lève les yeux au ciel-. Mais des fois j'y arrive quand... heu... je dors ?!

Bref, aujourd'hui je vais faire une aparté et ne viser qu'une personne, qui, je n'en doute pas saura se reconnaître.






Ombre,

Il semblait que nous avions été clairs la dernière fois, je n'écrivais plus pour éviter que vous soyez encore tenté de me voler mon journal.
Vous avez la plume légère et vos lettres ont cet arrondi particulier qui font de votre écriture une calligraphie unique, que je saurais reconnaître parmi des centaines d'autres.
Et bien sachez que je ne râlerais pas, au contraire, en ayant remis ce manuscrit en place, vous me prouvez votre présence à mes côtés. Comme une ombre, jamais bien loin, mais jamais vraiment visible.
Votre curiosité va bientôt être récompensée...

La Colombe

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
--Ombre_d_un_brun
Elle s'approche, à pas de loups, l'ombre en question.

Comme à son habitude, elle vient lire, quelques mots volés au temps.

La lettre laissée attire son attention, et l'ombre ne souhaitant pas laisser de trace, gantée et cagoulée, telle une cambrioleuse, savoure la lecture de ces mots.

Au fusain, ne trouvant pas de plume à lui convenir, celles sur la table de travail ne lui convenant pas, laisse une trace de son passage, pour la première, et sans doute la dernière fois, ne se trouvant pas le droit d'intervenir dans le journal qu'elle savoure depuis toujours.

Citation:

La Colombe

Une vile et triste ombre telle que moi,
usée et blasée,ne mérite sans doute pas,
d'une flamme vivante tant d'attention.

Votre vie par vos mots laissés découverte,
laissent plus d'une de jalousie verte,
mais préférez faire de moi abstraction.

Ombre je suis, une ombre je reste,
Inconnue impétueuse à main leste
Et pour vous resterai interrogation.

Une Ombre
Andrea_
Déconfite.
Etait-ce le bon mot ? Sûrement pas. Aucun mot ne saurait décrire l'état dans lequel elle se trouve.
Aucun sentiment, ou trop, elle n'en a aucune idée.
L'ombre n'est pas celle qu'elle pensait. Et celui qui a osé gratté son fusain sur son journal n'est pas une ombre. C'est... C'est une visite du passé. Violente, douloureuse...
Le genre de visite qu'on n'attend pas et qui débarque, sans crier gare, vous laissant sans voix. Les doigts frêles de la chiasse caressent les lettres, des perles salées lui brûlent les joues, trop de choses dans une si petite tête. Trop de choses alors que sa vie se rangeait, se rangeait enfin depuis... Lui.


[L'Espérance est violente]

Lui, il aura été toute ma vie. Mon premier amour et mon dernier. Parce qu'on ne peut jamais aimer aussi fort que la première fois. Il aura été celui qui aura fait de moi une mère, celui qui m'aura réconcilié avec l'amour, me faisant entrevoir un sentiment pur et inconditionnel. Et comme tout le monde le sait, la cause de nos plus grands bonheurs est la même que celle qui fait notre malheur alors, il n'aura pas dérogé à la rêgle. M'abandonnant désespérée dans une ville du sud.
Je ne pense pas me tromper, seul lui fait rimer les vers avec dextérité, seul lui, avait su me les faire apprécier, et seul lui, m'en avait offert.
Ce journal traînera un peu plus longtemps sur la table ce soir, pour qu'il puisse revenir, parce qu'il le faut... Il est temps que tu saches, il est temps parce que te connaissant, il y a peu de chances que tu reviennes.




Toi,
Bien plus qu'une ombre tu m'as suivi, ton retour dans ma vie me ravie...
Si tu crois qu'un jour je t'oublierais c'est la preuve que tu ne me connais pas. JAMAIS, je ne pourrais oublier qui tu es et combien je t'ai aimé.

J'ai appris que tu avais refait ta vie, je te savais heureux et ça me ravissait. Le bonheur de notre enfant dépendait uniquement du tien alors...Je sais qu'elle n'était pas la personne qu'il te fallait. Je te l'ai toujours dit et ce n'était pas uniquement de la jalousie, mais la jolie m'a prévenu que ta femme avait rejoint le royaume des cieux, et j'en suis désolée.

Je n'ai plus jamais parlé de toi dans mon journal depuis ce triste jour. Incompréhension, fatigue, sentiment d'injustice, tristesse et haine. Mes écrits sont ailleurs, dans un endroit où personne ne peut les voir à part moi.
Je t'ai haïs, mon Amour, autant que je t'ai aimé, sinon plus.
J'ai souhaité ta mort, et j'ai souhaité te la donner de mes mains.
J'ai attendu des semaines entières ton retour.
Et je ne m'en veux pas. C'est bien ça qui m'a fait avancer. En aurais-je eu la force sinon?

La vie est lente, et comme l'espérance est violente quand la seule qu'on attend ne vient pas.

Tes mots sur mon cahier, comme jadis tes yeux dans les miens ne resteront pas vains. Tu as semé Lou', reste juste assez longtemps pour récolter...

La Colombe.

Ps : Embrasse le pour moi...

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Action ! Pas de réaction... ]


Noyée dans mes souvenirs. Usée, affaiblie peut être un peu, parce que l'amour rend faible, l'amour fait mal, l'amour reste dans un coin de notre coeur et alors qu'on l'a enterré le plus profondément possible, le voilà qui sort.
Il pourrait sortir lentement, insidieusement, s'engouffrant dans chaque cellule, puis recouvrir les organes, les différentes couches épithéliales, pour enfin arriver sur l'épiderme, le recouvrant d'une chair de poule inexpliquée. Il pourrait. Mais non, l'amour est violent. Il sort de sa cachette d'un seul coup, explosant en mille morceaux tout ce que vous aviez réussi à construire autour. Mais les morceaux sont là... On s'y raccroche...

J'ai évité de prendre l'air en taverne hier, j'aurais pu être désagréable -encore plus que d'habitude j'entends-. J'ai préféré flaner, prendre du temps, penser, réfléchir. J'ai refait le monde avec des "si" et c'était beau...
Je n'ai pas eu de nouvelles, je m'en doutais en même temps. A croire que les hommes sont sournois, moi qui pensait que cette qualité était réservée aux femmes, j'ai encore beaucoup à apprendre. Il est venu, remuant milles souvenirs, pour finalement repartir, sur la pointe des pieds, restant muet comme malheureusement il sait trop bien le faire.
Je préfère ne pas lui trouver d'excuses, parce que c'est plus simple. Mais je sais qu'il en a... Mais je ne veux pas ne serait-ce qu'y réfléchir, sinon... Mais si c'était pas lui... Si...

J'aimerais savoir pourquoi il me rend faible... Pourquoi quelques lignes suffisent à me faire oublier des semaines de haine, pourquoi un regard avait suffit à me charmer, pourquoi lui, pourquoi moi, pourquoi...




[ Tout va bien, je vais bien ! ]


C'est donc le moment révé pour mettre notre dernière leçon en pratique. Enfin ça, c'est dans l'hypothèse où j'irais en taverne. Ce qui n'est pas le cas. J'écris donc pour ne rien dire. - ça change !-

Je me contente de paresser dans les endroits " publics-pas-trop-fréquentés-quand-même", endroits qui comprend :
- le marché après treizes heures, c'est aussi, l'heure que je choisis pour me lever,
- le lac après dix sept heures,
- la forêt après le coucher du soleil,
- les rues de traverses, malheureusement à toutes heures,
- les cimetières,
- le derrière des églises,
- les vergers au lever du jour - avant d'aller au lit, histoire de manger pour pas trop cher-.


Hier par exemple, dans un élan de non réfléchissage intensif, j'ai pris à gauche au lieu de prendre à droite, puis tout droit au lieu de la gauche, puis... bref j'étais pas du tout là où je vous aller aller. - oui, on peut déambuler sans but précis et ateindre un endroit qui nous dérange-. Je me suis retrouvée derrière le lavoir. Quand je dis derrière c'est JUSTE derrière, limite dans les jupons de Georgette, qui tapait comme une tabanas sur les braies de son homme - qui, à en juger par la taille devrait penser à faire une grêve de la faim-.
Et comme j'étais vraiment bien lancé dans cet élan, j'me suis même assise, pour écouter hein, j'allais pas non plus ouvrir mon bec, c'pas mon genre.
Georgette parlait avec Maud, qui venait de perdre son mari. Perdre, perdre... il s'était simplement barré avec la Josiane et la pauvrette s'en remettait pas. ça m'a vaguement rappelé quelqu'un sauf que la personne que j'avais connue, elle, bin elle avait décidé de se battre. Et j'ai replongé dans mes souvenirs.

Lui et moi, on avait l'habitude de parler en jeu de cartes. Par exemple, " ne pas abattre toutes ses cartes", "laisse pisser" - j'ai comme un doute sur celle là-, "il faut savoir se coucher pour récupérer la main ", non mais là, ça fait déplacé parce que c'est hors contexte.

Il avait commencé sa partie bien avant la mienne, il avait les atouts, il les avait tous en main, surtout la dame de coeur -hahin-. D'ailleurs devait y avoir un soucis dans la distribution parce que j'avais pas autant d'cartes et surtout les miennes venaient pas du même jeu ! Oui oui, des cartes d'un autre jeu, le truc dépareillé, qu'y avait que moi qui ne l'avait pas remarqué.

J'ai entamé la mienne lorsque j'ai perdu la main, sa main...
Mais aujourd'hui, la mienne continue... Et j'ai appris à jouer sur le tas...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Des fffffffffleurs ... ]


" Un bouquet pour la plus jolie des fleurs "

Oui, ça existe encore.
J'veux dire il y a encore des femmes dans c'royaume qui peuvent tomber dans l'panneau. C'est pas mon cas hein, d'ailleurs quand il a tendu l'amas d'herbes colorées, j'ai simplement... explosé de rire.
Oui, j'ai bien vu qu'il était étonné, puis un peu véxé quand il a compris que mon rire était purement moqueur et pas dû au stress.

Bref, il a bien fallu s'remettre de mes émotions, les larmes aux yeux j'avais quitté la taverne, collé une bonne tape sur l'épaule du malheureux - je SAIS être féminine- et m'étais jetée dans un baquet d'eau bouillante pour le bain quotidien. J'étais en train de jouer avec les canetons - oui j'ai toujours aimé prendre mon bain avec des canetons, ou des poussins, ils flottent c'est plutôt sympa- quand soudain mon esprit s'est mis en route - on n'peut même plus prendre un bain tranquille-.

Pourquoi il m'a pris pour une fleur le blaireau ?
Et quelle fleur ?
Non parce qu'il y a des jolies fleurs, mais y en a aussi qui sentent mauvais, d'autres qui sont moches, d'autres qui piquent, d'autres qui sont vénéneuses, du coup, ça m'a gâché le bain. J'ai plus réussi à me détendre, la preuve, je me suis endormie tendue.
Et j'ai révé.
Un coup j'étais un pissenlit, que les gamins refusaient de toucher parce que leurs parents leurs avaient dit qu'ils mouilleraient leurs draps si c'était le cas, ,un peu plus tard une orchidée qui ne demandait qu'à être découverte, une marguerite qu'une pucelle dépétalerait -hahin- en m'interrogeant sur l'amour du brun vu plus tôt en taverne, puis une rose, qui aurait piqué la main d'un imprudent... J'me suis réveillée alors que j'étais un " soucis". Parfois y a des réveils qui vous laissent dans le coton - sauf que j'étais dans l'eau- pour le reste de la journée.

N'empêche quand j'y réfléchis, j'ai pas compris... Il m'avait vu deux fois le pélos ! DEUX fois et il n'a pas été capable de capter qu'avec moi, c'était plus dans le comestible qu'il fallait taper ?


La galanterie se perd, et à bien y réfléchir, je n'sais pas si c'est mal...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Qui sème le vent récolte... ]





Nicolas.
Un seul homme a été assez inconscient pour penser pouvoir t'enlever à moi.
Un seul homme, a été assez fort pour nous séparer, un seul homme a réussi.

Seulement les choses changent, tu grandis mon fils, et même si j'ai pu passer
des semaines sans te voir, tu hantes désormais mes pensées.
Pas un seul jour sans penser à toi, pas une seule nuit sans rêver de toi, pas
un seul projet sans l'éventualité de t'avoir à mes côtés.

J'ai entrepris la quête la plus ardue de toute ma vie. Te retrouver. Je n'ai
pas la prétention de te garder, juste te voir, te toucher, sentir ton parfum,
savoir si tu as gardé tes yeux bleus, si tes cheveux ont poussé, si tu marches,
puisque la seule chose dont je suis sûre c'est que tu es le plus bel enfant du
monde - il faut dire qu'avec des parents comme les tiens...-.

Tu ne le sais pas encore, mais lorsque j'ai quelque chose en tête, je ne l'ai pas
ailleurs, et jamais je ne lâcherais.

Un seul homme a cru...
Un seul homme a pu...
Le seul homme qui t'aime,
Ton père.


Les pigeons volent mon coeur,
et Maman arrive...
Je t'aime.



Le temps qu'il faudra sera de toutes façons trop long, mais quand le manque devient obsession, peu importe...
J'ai appris que Lou' avait confié notre enfant...
Je ne vois rien de cohérent, son enfance, ses souhaits, ses promesses, je ne comprends pas, je ne peux pas et je ne veux pas.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Confidences pour confidences ... ]


Je ne saurais expliquer pourquoi j'ai dans la tête cette chanson venu d'un autre temps, peut être même d'un autre monde, mais elle est là alors je fais avec...
J'ai longtemps hésité avant de coucher ici ce que je m'apprête à écrire. Déjà car j'ai découvert il y a peu que l'habitude que j'avais à laisser ce cahier trainer partout n'était pas vraiment bonne, au contraire c'est plutôt... fâcheux...surtout quand certains se font curieux...
Mais d'un naturel -un peu- obstinné, je le fais quand même, D'ailleurs... Si tu me lis " tu m'avais promis !!".

J'ai commencé il y a quelques jours un dressage d'un nouveau genre. Et pour éviter des représailles qui me mettraient dans une humeur atypique - du genre quand je passe dix minutes à faire mes tartines et qu'on les mange devant moi- j'éviterais de citer le petit nom de l'animal et je ne ferais pas sa description.
Dans l'histoire, notre homme - car oui, il s'agit bien d'un homme- s'appelera Pierre - ou Paul ou Jacques mais qu'est ce qu'il fait là, oh yeah èèè- et sera ... blond. Il est donc facile d'en déduire que dans la " vraie" vie, il ne porte aucun de ces prénoms et n'est pas blond - hahin-.
Il venait d'avoir dix huit ans... D'ailleurs non, même pas, [note pour plus tard, se renseigner sur son âge], il a forcément un peu plus. Mais, son mode de vie a des limites que j'ai du mal à comprendre - qui a dit que j'étais fermée d'esprit ?-. L'homme ne connaissait pas vraiment les plaisirs... de la chair.

Moi j'fais partie des gens qui pensent que parfois faut se sacrifier " Ad honores". Alors c'est ce que j'ai fait.

Les leçons ont débutées il y a quelques jours.

[ Dompter un Pierre ]

Et pas une pierre, on est d'accord, parce que j'ai beau être super douée, et dans tous les domaines -hahin, je desserre mes bottes je reviens...- assujettir une pierre, j'ai jamais réussi.
Donc Pierre, bru... blond, pas très épais, la peau marquée, le visage... -oups, pas de description on a dit-.

Leçon numéro 1 :
La phase la plus longue...
Il n'est pas de ceux qu'on embrasse de force, mais plutôt de ceux qu'on approche, lentement, insidieusement...
Bref c'est pas l'genre de truc qu'on plie en une heure, si ça met moins d'une semaine vous pouvez être heureuse.
Il faut d'abord l'observer, en silence - si j'ai réussi vous pouvez aussi-, placer quelques mots, parler doucement, éviter les gestes brusques, rester à bonne distance.
Un jour, s'approcher un peu plus - j'dis pas de squatter ses genoux hein-, et entamer la discussion. L'écouter, beaucoup, et parler, peu. Poser des question, mais pas trop, répondre aux siennes, juste ce qu'il faut.
Accepter qu'un matin il ai pris la poudre d'escampette et ne pas hésiter à tout tenter pour le retrouver. Mais on n'y est pas encore... A bon entendeur...

Leçon numéro 2 :
Les endroits convenables... Et ceux qui ne le sont pas...
Mais comme beaucoup de choses, c'est une notion subjective... Et autant dire que le seul de tolérance de l'animal en question est... bas.
Alors encore une fois, prendre son mal en patience. Guider, suggérer, parfois même imposer ?


Leçon numéro 3 :
Et finalement ne pas lui donner le choix...
Doucement, se déshabiller.
Laisser glisser la prison de coutil au sol, découvrant une épaule diaphane, puis une autre, pour enfin dévoiler un corsage féminin sur lequel le temps n'a pas eu d'emprise - oui bah...-.
Abandonner à ses pieds un jupon devenu oiseux.
Capter son regard - et tenter de le garder au niveau des yeux-.


Y a pas à dire, y a des missions plus simples que d'autres...



[ Et pendant ce temps là ... ]
Dans un endroit qui sonne creux, des pensées qui se mèlent et s'entremèlent...
Un blond qui ne va pas voter vert vu qu'il est à l'origine de la disparition totale des pigeons voyageurs - heureusement que je me lance dans l'élevage...-
Une blonde qui ne donne pas de nouvelles mais qui va bien...
Une Jolie qui me manque plus que jamais,
Un Roy qui n'a pas répondu au pigeon,
Un chauve qui a trouvé le remède miracle pour faire pousser les cheveux,
Une compteuse qui se prend pour une chèvre et mange du gazon...

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Zen restons zen...]

Du sang froid dans les veines, Zen...
J'étais zen, je me voyais déjà traverser la ville calmement. L'allure désinvolte et le pas léger, le seul bruit des jupons valsant sur le sol trompant ce calme auquel je suis si peu habituée.
Mes pas m'auraient mené au fin fond d'une ruelle, la lueur des bougies m'aurait fait pousser la porte d'une taverne et, comme le hasard jouerait en ma faveur je serais tombée sur lui. Son visage m'aurait rappelé quelqu'un, mais des comme lui il y en a tellement dans ce fichu royaume.
Je me serais posée dans un coin, et d'un simple regard une tisane m'aurait été servie. Je l'aurais bu en silence, observant sous ma capuche les personnes présentes, fronçant les sourcils alors que mes suppositions étaient fondées : c'était lui.
Je l'aurais jaugé, parce que ce soir, je suis zen, parce que ce soir, je suis une autre, parce que ce soir...
L'oiselle se serait faite féline, écoutant, détaillant le moindre de ses gestes, les siens et ceux de sa compagne. J'aurais sûrement fini par lui trouver des circonstances atténuantes, peut-être même éprouvé de la compassion pour lui. J'aurais lentement effacé ce que je pensais de cet individu pour finalement me lever, les saluer en quittant la taverne, anonymement et sans aucun regret j'aurais repris la route.

Sauf que...

J'n'ai pas été codée comme ça faut croire, pourtant j'vous jure que j'étais VRAIMENT motivée pour la jouer comme ça - ou presque-. ça m'a pris d'un coup, j'étais suuuuper calme, j'piquais les piè... *barré*, je regardais le fond de la fontaine, admirant à quel point les gens sont rappias quand il s'agit de faire un voeu -entre nous le tronc de l'église est bien plus fourni-. Quand soudain, un bon parfum de berger est venu me tinter les narines. J'ai pas pu résister. D'un bond je me suis levée, en moins de temps encore j'avais fait admirer mon cuissot à toute la ville - et dieu sait que Polignac c'est grand...- m'armant de ma super dague double lame " j'te-tranche-tellement-vite-que-tu-le-vois-même-pas-venir", celle avec le manche en bois qu'il a déjà fallu changer deux fois parce si le bois est trop sec ça casse - oui, j'apprends sur le tas-, la même qui m'avait servi à trancher la main gauche d'un inconscient en janvier en Provence, d'ailleurs y a encore un peu d'sang là...- non pas là, là, non!! un peu plus à gauche... voilà ici, ah non, c'est peut ètre celui de la blonde...-

Bref, j'ai rapidement compris que ce qui montait dans mon ventre c'était pas de la faim, ou alors si, mais pas de nourriture... Donc la dague, je l'ai rapidement trouvée trop petite pour ce que j'comptais faire. Et la hache s'est imposée à moi. J'ai marché dans les rues qu'on aurait dit un tueur sanguinaire à la recherche de SA proie. Sauf que j'étais une tueuse et que ma proie c'était.. un berger.
J'ai siffloté, et je me suis mise à danser, puis j'ai regardé la hache que je laissais trainer derrière moi comme un fardeau et j'me suis dit que c'était peut ètre démesuré -il "paraît ", je mets les guillemets car bon... que je suis toujours dans l'abus... à voir tout de même, ça sera peut être l'objet d'une prochaine écriture-.
Alors finalement, j'me suis dit que j'étais suffisament remontée pour ne pas avoir besoin d'un objet tranchant, et que ma simple " bonne humeur" devrait suffir. Et au pire... j'ai deux bras ! - et donc je peux manger du chocolat ?!-. Pis faut dire que la Brebis m'en aurait voulu d'abîmer son Berger.

L'odeur Bergesque étant devenue insupportable à la municipale, j'ai décrété que c'était donc ici que ma mission commençait - et s'achêverait hahin-.
Un bon coup de pied dans la porte -merci les bottes!- avait suffit pour faire une entrée remarquée, le Olé habituel avait été lancé, et le berger... repéré. L'entrée - façon bourrin diront certains- avait fait son petit effet et tous les regards étaient sur moi -oh oui, regardez moi, regardez la perfection dans les yeux, regardez là...-.
Trois paires d'yeux qui n'avaient.. d'yeux, que pour moi, que c'est beau, c'est pure c'est... MOI !
Et ça tombe bien, car les miens ne regardaient que ceux de Thomus. Et ma main frétillait déjà... Un aller, un retour, les gifles les plus magistrales jamais données dans l'histoire de Polignac. La paluche écarlate n'aurait pas été contre une petite troisième mais la raison manquait.

L'aller ?
Pour la blonde. Parce qu'il avait été le pire des salops, parce qu'elle y avait cru, et qu'elle avait failli y rester. Parce qu'elle a gagnée une nouvelle balaffre sur la cuisse, et que même le corps enbalaffré totalement elle restait la blonde la plus belle du royaume - ce que l'amitié me fait écrire...- mais que cette entaille là, c'était sa faute à lui, et donc qu'il méritait punition.

Le retour ?
Pour MA Jolie. Parce que Monsieur est un récidiviste. Et que cette claque là, bah... il la méritait un peu moins. Parce que s'il avait été un vrai gentleman, bin la Jolie, j'l'aurais jamais rencontré. Mais bon, pour l'principe, il la mériait un peu quand même.
Puis même j'aime que les choses soient au carré - sauf les tables, je les préfère rondes- donc une sur chaque joue, ça me paraissait bien. ça... équilibrait. Bien qu'en y repensant, une sur le front et un bon bourre-pif dans les dents, ça aurait arrangé le tableau.


Pis bon, y avait sa donzelle, l'officielle je suppose, Sulfura, avec un A, j'ai eu beau lui dire en arrivant, que moi c'était Andrea, avec un A aussi et que c'était surement un signe, elle avait pas capté. M'enfin bon, à quoi ça sert de s'énerver, la pauvre se tape un " don jouant " alors...

Du coup, j's'rais bien restée papoter, ça m'avait mis de bon poil, surtout quand l'blaireau "super tombeur" a avoué qu'il les méritait - entre nous il aurait dit l'contraire qu'il en aurait pris deux autres, peut ètre qu'il a un sixième sens !-. Mais... j'avais balancé la hache dans l'buisson près de la porte et j'voulais pas qu'on m'la pique - le prix du fer a doublé, c't'une honte!-.

J'crois qu'j'ai passé la plus belle nuit de toute ma vie... Ma main brûlante, mon sourire niais et mes pensées sanglantes avons dormi comme des bébés...

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Ombre ]


Le blanc, le noir.
Le jour, la nuit.
L'excès, la discrétion.
Le bruit, le calme.
Elle, Lui.

Tout nous oppose.
TOUT.
Sauf cette attraction. Ce désir, ce besoin, de sentir l'autre pas loin.
Il y a des gens qui vous marquent plus que d'autres. Ceux qui ne vivent que dans les souvenirs, ceux que vous ne reverrez jamais et il y a... Lui.


J'ai rarement le nez fin, offrant un semblant de confiance au premier venu, me faisant berner dans la plupart des cas. Celui ci, je l'ai déjà dit. Je l'ai vu, je l'ai voulu.
Il a su me faire réfléchir, il a réussi à m'apaiser, à calmer la chataîne rebelle qui s'égosillait pour un rien, hurlant pour un oui ou pour un non sur tout ce qui portait une houppelande, j'ai perdu...
Perdu l'envie de charmer à tout va alors que je sais pertinament que je ne m'attacherais pas, perdu l'envie de connaître les gens, perdu l'envie de les tabasser sans raison... Et tout ça en gardant le sourire. Parce qu'il est là...

Parce que sa culture me donne envie de me dévoiler, qu'il est le premier à qui j'ai envie de montrer que je ne suis pas si bête, que je ne suis pas uniquement la bourrine que je veux bien montrer, comme dirait le blond : Ombre a su percer la cote de maille triple épaisseur double renfort croisé -pour paraitre costaud pis indestructible-pour voir ce qu'il y a en dessous. Ce que personne, vraiment personne, n'a pu entrevoir.
Passer pour une sans cervelle est tellement simple...


La douceur, sans l'impression d'être un animal de compagnie, même si parfois la carapace prend le dessus. Même si parfois les griffes sortent, les crocs se plantent dans sa chair même si...

L'envie de le surprendre, d'aller dans son sens, de "calmer" le tigre pour faire le chaton, d'accepter parfois, d'entrer dans la cage pour mieux en ressortir en son absence, donner, sans rien attendre en retour, prendre, sans rien donner en échange, parce que l'un comme l'autre savons que tout peut s'arrêter, que tout va s'arrêter. Puisque nos chemins sont tracés, que nous ne sommes que de passage dans la vie de l'autre, parce que cette fois la promesse sera tenue... aucune des deux parties ne souhaitant que cela dure " ad vitam aeternam", le danger est moindre.
Il m'apporte le calme et la sérénité dont avait besoin mon esprit et je lui apporte... Rien.

Ce n'est pas de l'amour, parce que... Je me suis interdit d'aimer. Surtout lui.
Parce qu'il est dangereux, parce que lui, sous sa carapace de calme, se cache j'en suis certaine, un être ténébreux, un homme "vif et déterminé", quelqu'un qui me fascine.
Sentiment indescriptible, indéfendable, anonyme...

L'ombre, la lumière
Lui, moi.

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
Un parchemin parsemé de tâches est collé dans le cahier de la chataîne, à la hâte a été rajouté " 16 Avril. "

[ La grognasse...]


Solitude, fichue solitude, toujours la même.
Celle qui vous prend le soir, qui vous arrache le coeur, vous retourne les tripes et vous embue l'cerveau.

Elle est là ce soir. La présence... du vide, doux paradoxe...

Le froid, le vent, la nuit, et elle.
Elle est viscieuse, sournoise. Elle n'a pas attaqué en plein jour alors que j'étais en pleine conversation avec un pecno de base, un de plus. Pas non plus alors que j'avais de quoi boire, boire pour oublier, comme toujours. Non.

Il a fallu prendre la route, et comme l'Ombre se fait silencieuse et discrète, c'est seule que je suis partie. Sachant pertinament, que comme les jours suivants il serait là au réveil. Pas lui, pas son corps. Juste un souffle, rassurant, qui dès l'aube vous enveloppe et vous rassure, le même souffle qui dit " je suis là...". Et ça suffit. Parce qu'il a été prouvé que des silences sont plus "causants" que des mots, ils sont... des maux.

Ils savent
Ils savent que le silence m'angoisse. Que c'est pour ça que je fais toujours beaucoup de bruit, que je ne me déplace pas sans chanter, que je n'entre pas en taverne sans hurler, que je ris plutôt que de sourire, que je crie plutôt que de chuchoter...

Que j'ai besoin
L'absence, le vide, et elle.
De plus en plus souvent...
La nature se ligue contre moi, ou avec. Osmose particulière, l'esprit réclame, l'univers donne, ils fusionnent, dansent alors que le corps ne demande qu'à s'enfuir. S'envoler, c'est tout ce dont j'ai révé. Laisser là le vide, et partir, loin...

De lui
Uniquement de lui.
Parce que je l'aime, lui et uniquement lui. Qu'il n'y a la place pour aucun autre homme, que j'ai toujours pensé que je ne l'aimerais pas, pas assez, pas comme il faut, pas comme il pourrait m'aimer.
J'ai toujours pensé que je ne serais pas à la hauteur. Et j'avais raison.
J'avance, je m'approche et... il n'a jamais été aussi loin.


Mon seul échec, mais
Le plus gros. Le seul truc que j'avais pas l'droit d'louper. Mais j'le vis bien hein, j'avance. Personne ne sait, j'évite le sujet, soigneusement. et j'agis, dans l'ombre, dasn l'ombre d'une Ombre, et je brille à leurs côtés, ils seront là...

Demain...
Ou plutot après demain, enfin, je retrouverais celle qui me remet d'aplomb quand je flanche, celui qui n'a qu'à ouvrir la bouche pour me faire rire. Ceux qui consomment plus de Chouchen que toute la Bretonnie réunie, parce qu'en plus de réchauffer, il empêche de penser, et la folie prend le dessus... Mais...

Un autre jour...
Un autre endroit, et une bonne dose de champignons après, tel un phoenix je renaîtrais... j'ai juste besoin... d'eux. et de cette solitude, que j'attends autant que je la crains.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Les champignons ? ça décoiffe.]



C'est c'que, si j'me souviens bien, ma mère mettait dans les omelettes.
Si j'avais su c'que j'en f'rais plus tard, j'peux jurer -même si je sais qu'ça s'fait pas d'jurer- qu'j'aurais moins râlé, et qu'j'en aurais plus mangé. Parce que c'est bien connu, c'est ceux qui râlent le moins qu'en mangent le plus. Une râlette est et restera une râlette, alors j'picorais sans conviction, mais j'mangeais quand même... Parce que mon père, l'était pas fin l'animal, si j'mangeais pas, j'me prenais une torgnole derrière la tête qui m'faisait faire trois fois l'tour d'mes braies sans toucher la ceinture.
Et si y a bien UNE chose que j'ai toujours détesté - roux mis à part -, c'est qu'on touche à ma tignasse namého!
Bref, j'avais ces trucs dans mon assiette, et papa disait : " Mange ma colombe, tu verras, c'est bon pour la santé, et ça décoiffe !".
Et quelque temps plus tard, Ma colombe, mon frère, disait la même chose ou presque. Il m'aura fallu des années pour comprendre.
Ils avaient raison, les champi', c'est bon pour la santé et ça décoiffe !


La première fois, naîvement j'avais r'fusé, parce que... j'savais pas cuisiner - et j'sais toujours pas-. En y r'pensant j'me foutrais des baffes - des volontaires?-.

Puis y a eu ma blondeur. En s'baladant à Paris, elle m'a fait découvrir. Parfois l'commerce de ces p'tites choses nous a fait faire de belles rencontres. Des moins bonnes aussi -mais c'est un détail-.


Hier soir, j'ai abusé. Bien sûr j'l'ai pas vu toute suite, mais j'me sentais mal et... il a bien fallu gérer-chacun gère comme il peut-, et dans ces moments il n'y a que cette bourse de cuir qui m'aide et... Bref, j'ai mangé un champignon.

J'ai commencé par parler seule... Mais c'est habituel, alors j'ai continué ma route.
J'ai chanté, fort et faux -plus que d'habitude-, et ça m'a fait rire.
J'ai vu ma bourrique différemment, faut dire qu'après avoir toujours dit : " d'un bourrin on n'en f'ra pas un ch'val de course", forcément, la voir déguisée en licorne m'a fichu un coup.

Puis tout s'est brouillé...
J'ai fait des cascades, toute seule et avec c'que m'donnait la nature - et Dieu sait qu'elle est généreuse quand elle veut. Des troncs, des souches, des pierres, des branches, des feuilles, des bouzes, des cadavres d'animaux en tout genre : y avait même une belette -rousse hahin-! J'me suis transformée en carnivore, et après les avoir compté, ramassés, et archivés, il se peut que...
C'est sûrement ça la mauvaise haleine de c'matin, et les poils coincés entre les dents.

J'ai aussi croisé Alzin, troussant une chèvre dont la voix agaçante n'était pas sans me rappeler une de ses conquètes, ma Jolie qui roulait des pelles assiduement au Roy Fol, qui l'avait attaché à une poutre. Et en face de moi...
Un groupe. Un sourire qui ne m'était pas inconnu -faut dire qu'y'en a qu'une pour continuer à sourire alors qu'il manque une dent d'devant, un orbite z'yeutale sans son contenu, et une blonde aux ch'veux tell'ment gras qu'on s'demandrait presque si c'était pas l'monstre du marais. -poitevin le marais, j'parle pas du quartier Parisien-.
A leurs pieds ? un jeu d'cartes avec sur l'dessus un As... de Pique.

J'ai fini par m'endormir... Au p'tit matin, à Thouars, la tête en bas, les ch'veux en l'air -donc direction le sol, puisque la tête en bas, suivez un peu berdol !- les bras en croix. En opossum... Un peu comme ça sauf que c'était encore plus mignon. Et qu'j'ai pas autant d'poils.

Y a pas à dire, les champignons, ça décoiffe !

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Andrea_
[Le Printemps.* ]



On l'attendait c'lui là, j'ai pour une fois fait tout c'qu'il fallait. A savoir écouté l'dicton qui disait : " En avril ne te découvre pas d'un fil", et j'ai bien fait BErdol ! On s'caille, sûr'ment l'vent du nord... J'ai quand même viré la houp' mauve pour passer les braies, oui oui, comme ça en taverne, et devant un public plutôt... étonné. Manquait les applaudiss'ments, z'avaient une gueule de trois pieds d'long mais, MAIS, l'sourire en coin d'un fan m'a fait tilt : ils ont aimé.



Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver.

Rectification : NORMALEMENT, après le printemps vient l'hiver, sauf que l'hiver a, à priori, pris de l'avance et est déjà là. J'ai croisé Dieu, j'lui ai d'mandé d'faire quelque chose, mais l'avait l'air trop préoccupé par son initiation au camping avec son n'veu fini à la pisse chaude qu'à... bref, son n'veu pas fini.


Après le grand froid le soleil,
Après la neige vient le nid ,
Après le noir vient le réveil,
L’ histoire n’est jamais finie.

Justement, parlons-en du nid, parc'qu'on a beau m'app'ler la Colombe, j'en n'ai pas d'nid. Et j'aimerais bien, plein l'dos d'dormir sur la bourrique, l'cul en choux-fleur d'arpenter les ch'mins sur l'dos d'un animal qui n'avance qu'à la carotte -et qui n'est pas plus aimable pour autant-, mais ça dit pas qu'des con'ries dans c'bouquin. Jusqu'à preuve du contraire le jour se lève toujours après la nuit... Intelligent c't'homme là... c'est profond...


Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver,
Et après la pluie le beau temps.

AH bin ça ! j'fais que d'leur dire...
Mais techniqu'ment c'est pas toujours vrai. Temps d'merd' hier, pareil aujourd'hui... J'sens qu'les nuits à la belle étoile n'ont pas finies d'me gaver.



note pour plus tard : ne plus s'lancer dans les explications d'texte.
Note pour moi même : Tu n'aimes pas la poésie.


* Poême de Claude Roy
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Andrea_
[ Les élevages pour les nuls]



Parce que ça fait bien longtemps que j'me suis pas lancée dans une fiche explicative. Les nuls pululant dans les royaumes, j'me sens comme chargée de leur éducation. Au moins, ça gonfle mon quota de BA -Bonnes Actions-, et p't'ètre que si un jour -mais pas demain- j'venais à disparaître, les gens de tous bords se serviraient d'mon journal pour devenir plus intelligent. - Ne m'remerciez pas, c'pas gagné y a du boulot-.


[Elever des oeufs.]

Berdol c'que c'est compliqué comparé aux gosses. Mais j'y r'viendrais plus tard.
Déjà faut les trouver, parce qu'on a beau avoir pour surnom un animal ovip... -qui pond des oeufs, vous pouvez toujours y croire très fort, passer vot' temps l'cul dans la paille en poussant plus que jamais, à part vous exploser la veine du front vous n'arriv'rez pas à pondre un seul truc. Ah Toutes mes excuses, avec un peu de chances, vous obtiendrez des " et mots rots hydres" et pis c'est tout - dédicace : c'était donc ça!!-.
Donc faut les trouver. Là c'est plutôt facile. Y en a partout, dans les pigeonniers, dans les fermes, dans les arbres, dans les cuisines, et même au marché.
De c'que j'ai ret'nu, faut quand même les prendre pas longtemps après la chiée, sinon... vous pourrez toujours couver, il s'pass'ra rien.

Arrive LE moment critique.
Les garder tous, entiers, suffisament longtemps pour enfin voir le bout du bec d'un animal - ou... sa queue, parce que les lézards, j'l'ai appris à mes dépends, ça pousse aussi dans les oeufs-.

Les accidents domestiques
Sont ceux qui touchent le plus de coquilles. Paix à leurs âmes.
Un rej'ton pas bien callé dans l'corset et c'est l'écrasage obligatoire. Au contraire, un corset TROP serré et c'est aussi l'écrasage, mais à force d'entrain'ments, on y arrive -plus ou moins bien-.
Ne JAMAIS poser les oeufs dans une cuisine, pas loin du feu, plus précisément. Certes, ils ont chauds, certes vous pouvez prendre une pause "couvage", mais... Enfin après, n'vous attendez pas à voir des poussins en sortir. Au mieux vous pourrez enl'ver la coquille alors qu'le machin garde la jolie forme presque ronde-ovale, des oeufs durs, tout à fait. Dans une cuisine, même si le feu est éteint c'est dangereux. Suffit qu'un homme - toujours leur faute hahin- s'approche, le ventre gargouillant et le verre de rouge qui tâche, -le vin pas l'homme-, et paf votre descendance se transforme en plat principal. Ou en dessert, mais même si c'est en dessert on les qualifie pas d'chanceux.


Les accidents de parcours
Chute de ch'val, de brouettes, écrasage intempestif par un fessier trop musclé -hahin-.
On compte dans un élevage moyen pas moins de 40% de perte de cette catégorie. 55% étant des accidents domestiques et les 5 derniers pourcents restants inexpliqués.
ça veut pas dire qu'il y a 100% de perte hein, enfin... j'pense pas.

Y a rien d'plus humiliant que d'écraser un oeuf avec son séant.
Y a d'abord l'air débile sur votre visage de " fille qui capte pas tout de suite que c'est ça qui était sous vos fesses"
Puis y a l'air carrément touchée de "personne qui vient de capter"
Le petit toussottement et le regard qui balaye la pièce, hisoire de s'assurer que personne n'a vu.
Le sourire forcé et la discussion légère le temps que TOUT LE MONDE quitte la taverne... Et si vous devez vraiment y aller... va falloir la jouer finement. Raser les murs -mais pas trop près sinon ça fait des marques sur les murs-, ne jamais montrer votre séant -même s'il le mérite- aux gens, évitez de vous dandiner, et surtout à peine levé, cachez cette chaise sous la table.

Mais j'ai envie d'dire... C'est l'métier qui rentre !
J'ai appelé ça élevage d'oeufs, parce que pour le moment bah.. j'ai pas encore réussi à en faire éclore un seul, mais ça va venir hein ! ça n'fait que cent dix jours que je couve... Et parait qu'c'est neuf mois alors...


Nous verrons dans un prochain point, comment élever... des morpions !

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Les élevages pour les nuls, TOME II]



Vous l'attendiez là voilà... LA SUITE tindam!
L'élevage de morpions.
Je parlais des enfants hein, j'veux bien m'lancer dans l'élevage d'oeufs, et dans l'passé j'ai même fait les puces, mais les morpions, faut pas pousser !


[Elever des gosses.]

Parce que oui, je vous fait cadeau de la première partie qui est " les faire". J'pense que tout l'monde ici sait faire, à la rigueur, à la demande générale par pigexpress, j' pourrais faire un encart. ( Sans vous faire le coup de l'administration : Faites une demande motivée accompagnée des pièces justicatives qu'on ne vous demande pas encore mais qu'on vous reprochera de ne pas avoir envoyé, le tout par lettre recommandée avant : hier 20heures. Cachet de la poste faisant foi. Promis, on a tous compris que c'était lourd...)
D'ailleurs et je sens que vous allez me remercier, je vous fais aussi cadeau de la partie : naissance. Parce que oui, ça sera notre point de départ, les enfants doivent "naître", et dans la douleur -tant qu'à faire...-.


Dans la douleur, tu enfanteras.

J'sais plus d'qui c'est, mais j'sais qu'il avait raison.
En même temps c'est pour vous prévenir, " il t'en fait chier l'premier jour ? ça marquera ce que tu ressentiras TOUTE ta vie". Comme si quelque chose voulait vous faire "bouffer" dès le début ce que vous éprouverez... Seulement à c'moment là c't'un peu tard.
C'est quand on le fait qu'il faudrait avoir un signe du destin. Genre un panneau dont les lettres descendraient du ciel et s'illumineraient de feu, et en plissant les yeux on pourrait lire : " vous faites une connerie". Alors oui, y en a qui savent pas lire mais ça pourraient être plus percutant ! Genre... j'sais pas moi.. des joueurs de soule qui sortiraient de nulle part pour envahir vot' roulotte, plaquant votre moitié au sol et vous laissant complètement pétrifiée sur votre lit. LA, au moins, aucun doute possible, on arrèterait là le massacre, et on r'tourn'rait à la bonne vieille recette de mamie, boyeau de porc et breuvage au persil.
Enfin bref, ça sort pas toute seule ces bestioles, et si j'avais été croyante, j'aurais fait venir le Père Idurale, parait qu'il fait des miracles.


La nuit tu te lèveras.

Ou un homme bien tu épouseras...
Parce que ça c'est quand même le gros désavantage de la culture d'oeuf face à l'élevage de droles. Les oeufs, une fois que c'est couché ça dort ! T'es pas encroté par les pleurs en pleine nuit...
Donc, moi, à l'époque, j'avais fait le choix d'avoir l'homme parfait à la maison, ça m'évitais de me lever, je pouvais roupiller le jour, la nuit, le jour ET la nuit, bref, c'était l'homme de la situation.
Un petit grognement lorsque l'enfant commence son sport national : chialer, et, si l'homme ne comprend pas, et ne se lève pas de lui même, c'est le moment du " j'me retourne en simulant un rève et j'te colle un coup au passage". Généralement, l'homme -animal bête et peu sociable- se lève quand même rapidement.
Parfois, y a des récalcitrants. Dans ce cas... NE CEDEZ JAMAIS. Jamais. Les hommes et les gosses, c'est comme les chiens. Tu commences par leur donner le droit de rentrer dans la roulotte et la minute d'après ils ronflent sur l'oreiller. Les hommes ça marchent pareil. Si UNE fois une seule, tu te lèves, c'est fini. Et les gosses c'est encore pire.


Du bruit, chaque instant tu entendras.

Encore un détail qui m'a fait choisir le premier élevage.
Du bruit, sans cesse. Quand ça mange : ça fait du bruit, quand ça dort : ça fait du bruit, quand ça a faim, soif, le cul sale, quand ça joue -barrez la mention inutile- et même quand ça veut des câlins, parce que comble de l'histoire. ça parle pas mais faudrait les bercer !

Plus jamais vous n'aurez de calme.
Adieu les grass' mat' - si vous n'avez pas le superépouxparfaitdonttoutlemonderève-, adieu votre joli chemisier blanc s'il a décidé de vous faire entendre sa voix -des fois que vous l'auriez oublié-, Adieu les soirées en amoureux avec pour bruit de fond les vagues, Adieu les murmures de votre moitié en pleine nuit. Et bonjour.
Bonjour LE BRUIT. LE BRUIT LE BRUIT


Des giroflées à cinq branches, tu distribueras.

Il paraît, parce que j'ai pas connu l'mien assez longtemps pour m'exercer sur lui, -mais j'ai pu voir avec les autres- que la menace de se prendre une torgnole ou pire, d'en recevoir une les calmait tout de suite.
ça par contre, j'peux pas l'faire avec les oeufs. En même temps j'ai pas d'raisons hein.


J'ai pas faim.
Tu manges !
Non !
Tu manges ou t'en prends une ?
Bon appétit...


Un p'tit exemple, mais c'est quand même vachement simple l'élevage d'enfants.


Pour bosser tranquille, de la gnole tu lui donneras.

Et ça fonctionne !
J'étais carrément réticente. J'lui avais expliqué je n'sais combien d'fois qu'le bercer un peu plus près des murs ferait le même effet, qu'en plus les marques éventuellement laissées disparaitraient au bout de quelques jours, alors que la dépendance alcoolique elle, resterait sûrement toute sa vie. Mais y a rien eu à faire.

Alors je confirme, si la nuit, vous avez b'soin de travailler - ou autre chose mais ça ne nous regarde pas-, un peu d'armagnac dans le lait et hop, ça roupille, et à vousssssssss la PAIX.


La laisse, jamais tu ne lui passeras.

Ouais, paraît que ça fait désordre. Pourtant c'est bien la première chose que j'ai pensé quand j'ai vu des mères courir après leurs mômes. Une LAISSE berdol, portez leur une laisse !
Et les regards choqués m'avaient hanté pendant des semaines...
Mais c'est quand même la preuve que c'est compliqué.
Un gosse, c'est l'tien et tu n'peux pas TOUT faire, alors qu'un oeuf, techniquement tu l'as emprunté et si l'envie te vient de l'exploser, TU PEUX.



[Poussins ou enfants, le choix t'appartiendra.]


Le pour et le contre tu pèseras.
Gardes en tête que des oeufs... Tu peux les manger, ça ne vie pas longtemps, et que tu peux les faire taire.
Et Souviens toi que les gosses, ça fait du bruit, et ... Tu les aimes tellement qu'en en perdant la trace t'en crève...


Et assumer tu devras...

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