Comtesse_de_remscheid
Paris, Mi-Août 1467,
Cela faisait quelques jours que l'hostel particulier parisien situé non loin de l'auberge du chat noir avait vu les volets de bois et les fenêtres se réouvrirent, pour qui avait l'il et savait qui vivait là, cela ne pouvait signifier qu'une chose : sous peu la comtesse serait de retour.
La silhouette du chat noir, qui servait denseigne à lauberge, restait fidèle au poste, ballottée par les rares rafales de vent chaud qui étouffait Paris en cette période estivale, repère indispensable à la comtesse lorsquelle allait parfois en promenade dans le quartier de ses appartements, chose rare, mais certains besoins particuliers nécessitaient de faire emplettes par soi-même, aussi dangereux cela soit-il au vu de sa condition.
Une porte adjacente à lauberge, simple, ne présageant rien de ce qui se trouvait derrière, ouvrait sur lhôtel particulier où se trouvait les appartements, quelques marches la séparant de la chaussée et de ses miasmes.
Derrière celle-ci, un vestibule de belle taille desservant différents escaliers menant à différents appartements, l'un d'eux menant au havre parisien de la comtesse de Remscheid, alcôve cossue ornée de plus beaux tissus, mobilier de belle facture et autres petits trésors plaisants quoffraient son titre.
Au cur de cet antre parisien, petit salon aux multiples sièges moelleux, chambres multiples aux literies luxueuses, pièce d'eau et tout ce à quoi la noblesse pouvait prétendre lors d'un séjour à la capitale du royaume de France.
La rhénane avait ici tous ses repères et y évoluait avec aisance, aimant parfois à y recevoir pour traiter ses affaires, pour le protocole qu'elle se devait de respecter en ayant pris la suite de son "regretté" époux parti... trop tôt, dans la gestion du domaine et de ses affaires, mais aussi pour du moins officiel et sa prochaine venue ici serait de cet ordre.
Fin juillet avait vu un échange de missives, court, d'un établissement parisien, réputé se disait-il dans le commerce du vice, fallait-il être adepte de ce vice-ci, mais quelques détails avaient retenu son attention et réponse avait alors été faite.
Remscheid, le vingt neuvième jour de juillet de l'an 1467
De nous, Comtesse de Remscheid,
A vous, Etienne de Ligny,
Votre invitation nous est bien parvenue et nous y avons accordé une attention certaine, si nos obligations s'accordent avec une venue sur Paris pour profiter de cet évènement, vous pourrez compter sur notre présence en vos murs.
Que le Très-haut vous apporte prospérité.
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