Osmann
Si javais jadis eu liris brillant dêtre libre, ce nétait plus le cas aujourdhui. Certains se forgent dès laube de leur vie, quand lespièglerie devient homme et que les épaules deviennent lourdes de charges. Le printemps les a vu naître, lété les a fait grandir que déjà lautomne les fait vieillir, jusquà ce quun hiver plus rude que les autres narrachent leurs derniers soupirs, emportant avec eux leurs regrets qui Lui semblent si futiles.
Personne ne devrait être arraché à sa vie. Personne ne devrait traverser les saisons dans les cales dun bateau. Personne ne devrait être vendu à des gens dont largent permet tout. Reste à savoir si le libérer de ses chaines était une bonne idée. Sil avait vraiment envie de cette « seconde chance », lorsquune riche Baronne probablement éprise de Lui avait un beau matin décidé de lui rendre sa liberté.
Quest ce que la liberté quand les pieds ne savent où mener un corps qui na plus rien de ce quil était avant ? Est-ce quil suffit de nappartenir à personne pour retrouver léclat dans ses yeux, pour faire disparaitre les lacérations dune rébellion passée ?
On ne nait pas esclave. On le devient. Et ce qui au début est un fardeau, doucement devient un art de vivre. Il faut oublier jusquà son nom. Annihiler les paysages qui étaient son quotidien. Les montagnes dabord, et se contenter de ce quoffre lhorizon dun hublot. Barrer, sans cesse, jusquà ce que les muscles saillants ne soient que douleur. Absoudre les brûlures qui brunissent la peau déjà hâlé, héritage de sa lignée. Faire disparaitre les rancoeurs envers ce peuple qui sans quon ne sache pourquoi, un jour, sest ramené pour exterminer tout un village jusquà couper la tête du chef, le grand Khan. Amnistier la vie et survivre, quelquen soit le prix.
Du guerrier redoutable quil fut autrefois, ne subsiste aujourdhui quune carrure puissante, surmonté dune longue tresse noire. Noire, comme ses yeux. Comme lencre du vélin quil tient fermement dans son poing, seuls conseils laissés par la Baronne.
Plusieurs jours avaient été nécessaires pour trouver le Louvre. Dédales de ruelles, population éclectique. Si certaines populations sétaient attardées sur ma stature, sétaient émerveillées sur la couleur de ma peau, lavaient craints. Si certains avait chuchoté, ricané, gloussé. Force était de constater quici, personne navait tourné ses yeux à mon passage.
Etrange impression denfin vivre Libre quand jallais, de mon plein gré, me faire prisonnier.
Trois coups furent frappés à la porte. Fermes. Décidés. De ceux qui font vaciller jusquà la flamme de la lanterne.
Et que le rouge danse, avant que les rôles ne sinversent.
Personne ne devrait être arraché à sa vie. Personne ne devrait traverser les saisons dans les cales dun bateau. Personne ne devrait être vendu à des gens dont largent permet tout. Reste à savoir si le libérer de ses chaines était une bonne idée. Sil avait vraiment envie de cette « seconde chance », lorsquune riche Baronne probablement éprise de Lui avait un beau matin décidé de lui rendre sa liberté.
Quest ce que la liberté quand les pieds ne savent où mener un corps qui na plus rien de ce quil était avant ? Est-ce quil suffit de nappartenir à personne pour retrouver léclat dans ses yeux, pour faire disparaitre les lacérations dune rébellion passée ?
On ne nait pas esclave. On le devient. Et ce qui au début est un fardeau, doucement devient un art de vivre. Il faut oublier jusquà son nom. Annihiler les paysages qui étaient son quotidien. Les montagnes dabord, et se contenter de ce quoffre lhorizon dun hublot. Barrer, sans cesse, jusquà ce que les muscles saillants ne soient que douleur. Absoudre les brûlures qui brunissent la peau déjà hâlé, héritage de sa lignée. Faire disparaitre les rancoeurs envers ce peuple qui sans quon ne sache pourquoi, un jour, sest ramené pour exterminer tout un village jusquà couper la tête du chef, le grand Khan. Amnistier la vie et survivre, quelquen soit le prix.
Du guerrier redoutable quil fut autrefois, ne subsiste aujourdhui quune carrure puissante, surmonté dune longue tresse noire. Noire, comme ses yeux. Comme lencre du vélin quil tient fermement dans son poing, seuls conseils laissés par la Baronne.
Plusieurs jours avaient été nécessaires pour trouver le Louvre. Dédales de ruelles, population éclectique. Si certaines populations sétaient attardées sur ma stature, sétaient émerveillées sur la couleur de ma peau, lavaient craints. Si certains avait chuchoté, ricané, gloussé. Force était de constater quici, personne navait tourné ses yeux à mon passage.
Etrange impression denfin vivre Libre quand jallais, de mon plein gré, me faire prisonnier.
Trois coups furent frappés à la porte. Fermes. Décidés. De ceux qui font vaciller jusquà la flamme de la lanterne.
Et que le rouge danse, avant que les rôles ne sinversent.