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[RP] Vengeance, cette si subtile fragrance

Comtesse_de_remscheid

Rhénanie, Fin Mars 1467,

    Bien trop longtemps que la comtesse devait rendre monnaie de sa pièce à l'énergumène ayant réussi à lui tourner les sangs, en d'autres lieux, en d'autres temps, sous un autre masque que celui de la noblesse rhénane.
    Mais décès "accidentel" d'un époux, et récupération "fortuite" des affaires comtales l'avait retenu loin de ce point noir qu'il était temps de traiter.
    Impossible de faire appel aux sbires habituels, la majeure partie ayant cotoyé et porté les armes avec l'objet de son courroux, renseignements pris, l'homme de la situation semblait trouvé, ne restait plus qu'à le contacter. Plume et encrier, la missive fut rédigée, cachet de cire scellé du sceau rhénan et confié à l'un de ses coursiers.

    Noir cavalier en royaume français
    Cheval rhénan aux naseaux fumants
    Pli remis par messager pour l'étranger




    Remscheid, le Vingtième jour de mars de l'an de grâce 1467

    De nous, Comtesse de Remscheid,
    A vous, Gerceval,

    Il a été porté à notre attention que vous aviez la faculté d'éradiquer les indésirables avec un doigté certain .

    Il va de soi que nous avons conscience qu'une rétribution s'associe à vos services, nous attendrons donc vos prétentions à ce sujet sachant que le parasite à faire disparaitre sera probablement du genre "coriace" appartenant plus à votre engeance et votre domaine d'activité qu'à la notre.

    Dans l'attente de connaitre vos conditions si vous acceptez de prendre en charge l'élimination de ce nuisible.

    Que le Très-haut vous apporte prospérité.





_________________
Gerceval
Arles, Vingt-deuxième Jours de Mars 1467,


Matinée déjà bien engagée, le mercenaire en est maintenant à sa troisième chope de mousse. Fine légèreté adéquate aux lendemains de journée harassante. Profiter encore quelques heures de cette taverne avant de quitter définitivement cette ville aussi intéressante qu'ennuyante.

Installé dans l'un des coins du repère à poivreaux, le mercenaire à pleine vue sur tous les occupants et les entrants. L'homme tout de noir ne manqua pas son regard dès son entrée dans l'établissement. D'un pas décidé, l'inconnu alla questionner le taulier qui pointa rapidement du doigt le mercenaire. Ce dernier ne manqua pas de remercier le tavernier d'un regard froncé.

Le sombre personnage s'approcha du mercenaire à pas rapide jusqu'à l'apostropher avec un fort accent germanique :


"Herr Guercefale?"

Le mercenaire, aux aguets de cette impromptue visite, hocha la tête à l'écorchement de son blason qu'il accompagna divinement bien d'un long soupir.

Sans plus de cérémonie, le messager germanique déposa soigneusement un pli précieusement enroulé et cacheté sur la table devant lui avant de s'en retourner en exprimant de son fort accent qu'il attendra sa réponse au comptoir.

Le vieux mercenaire reconnu rapidement l'écu de la noblesse germanique, signe supplémentaire, s'il était nécessaire, qu'il était icelieu depuis trop longtemps. Il empoigna vivement le rouleau, en brisa le sceau pour en lire le contenu.

Une chasse, voilà qui offrit un franc sourire aux lèvres de l'homme bourru.

Papier pas trop sale, plume et encre, et l'homme se mit à écrire une réponse à la Noble




Comtesse de Remscheid,

Vos espions ont fait bonne presse de mes talents, j'aime, en effet, user d'un talent certain en ce qui concerne "la longue agonie".

Toutefois, ma perfection se paie chèrement, mais je n'ai nulle inquiétude quant à votre volonté vis-à-vis de cette tâche et, de fait, de la largesse de votre bourse.

Voyons-nous, Comtesse, j'aime à conclure ce genre de chose avec le son agréable de la boisson et loin des regards indiscrets.


Retrouvons nous à Lyon, le 28 jours de Mars.

Gerceval


Parchemin enroulé et scellé à l'aide d'un lacet de cuir, le mercenaire n'est pas accoutumé de la bien séance, ou n'en a simplement cure. Un signe de main vers l'homme en noir et le message était déjà en partance pour la Germanie.
Comtesse_de_remscheid

Rhénanie,Vingt-quatrième jour de Mars 1467, Matin,

    L'ombre au tableau de la comtesse trouverait bientôt sur sa route un cadeau, pas du genre cordial, même si la rhénane eut apprécié l'éviscérer de ses mains, il était des besognes qu'elle ne pouvait, hélàs, pas effectué elle-même quelque soit le masque qu'elle arborait.
    La réponse du mercenaire avait eu le don de l'agacer, se voir convoquer de la sorte n'avait rien pour lui plaire, mais elle lui reconnaissait un certaine audace dans son impudence, le remettre à la place qu'il devait garder serait au besoin une source de distraction.
    Après discussion avec le cavalier l'ayant rencontré, description succinte de l'attitude et du physique furent faite, certains détails et surtout un retenant son attention avant qu'un signe gracieux de la main de congédie le messager.

      Haben... (*)

    La griffe métallique ornant la main de la comtesse se mit alors à tapoter la marqueterie du secrétaire devant lequel elle siégeait, main droite se saisissant de la plume pour imbiber la pointe argentée avant de coucher sa fine écriture à la lueur de plusieurs chandelles.



    Remscheid, le Vingtième quatrième jour de mars de l'an de grâce 1467

    De nous, Comtesse de Remscheid,
    A vous, Gerceval,

    Nous ne nous entourons que de personne de qualité, sachez le Messire, c'est pourquoi nous avons pris contact avec vous.
    Inutile de s'épancher sur des détails, entendez cependant que nous n'attendons pas moins que la perfection qui vous escomptez nous voir rondement rétribuer.

    Nous concevons que ce genre d'accord ne se scelle pas par missive, nous avions déjà préparé voyage en Royaume de France, dans cette éventualité.
    Nous rejoindrons donc le Dauphiné en temps voulu pour se faire, comme vous le demandiez.

    Nous avons pris disposition vous concernant, ainsi une chambre vous est d'ores et déjà réservée à l'auberge municipale de la ville où vous pourrez vous reposer, vous sustenter et vous baigner avant que je vous reçoive dans mon pied à terre lyonnais pour diner frugal.
    Comprenez que nous ne souffrirons pas que vous vous présentiez à nous encore couvert des suées de votre voyage, toutefois, nous n'avons nulle inquiétude quant à votre volonté vis à vis de votre perfection en tout domaine.

    Que le Très-haut vous garde.




    Vélin confié à sa suivante pour une lecture, le sourire de la germanique laissa apparaitre une pointe de canine ravie de la tonalité du courrier avant que le tout soit fermé de son sceau et remis à un cavalier au creux du matin.

      Ama, fais charger mes malles nous partons
      Bien Madame, quand voulez-vous partir ?
      Dès maintenant, je veux être sur place avant cet homme
      Je fais prévenir Madame.
      Danke
      (**)


    (*)Haben : disposez
    (**) Danke : merci

_________________
Comtesse_de_remscheid

Lyon,Vingt-septième jour de Mars 1467,

    Royaume de France, le Lyonnais-Dauphiné se dessinait dans la brume d'une fin de matinée de printemps, et un attelage sombre en provenance de Rhénanie passait les portes de la capitale.
    Le manoir de Remscheid, dissimulé dans les bois, avait été rejoint, et à peine Loreleï avait-elle posé le pied dans la cour gravillonnée, que le personnel s'affairait à descendre les diverses malles avant de mener les chevaux et le fiacre aux écuries.
    Tout était prêt dans le pied à terre français, et à peine arrivée la comtesse avait pu se couler dans un bain chaud pour se délasser des affres de la route. Regard clos au creux de l'étuve, la noble interpella sa suivante, Amalia, une jeune femme brune qui accompagnait sa maitresse dans le moindre de ses déplacements, et ça depuis plusieurs années, ce qui avait ouvert une certaine familiarité, parfois complicité, entre les deux femmes.

      Ama...
      Madame ?
      Tu feras vérifier que tout est prêt pour notre invité. A la cité comme ici... il est possible que la négociation soit plus ardue que je ne l'imaginais.
      Il semble moins stupide que les autres... plus avide aussi.
      Ce sera fait Madame.

    Dans un mouvement d'une étrange lenteur, les mains graciles se portèrent sur les bords de la baignoire de cuivre, et les pupilles opalescentes s'ouvrirent, corps se déroulant, ruisselant, pour s'extraire de ses ablutions, chevelure d'ébène s'étalant en total contraste sur la peau d'albâtre.
    Sans attendre, la brune dévouée était déjà présente pour envelopper la comtesse d'un linge, avant de la laisser passer seule dans ses appartements, prête à s'éclipser pour répondre aux requêtes formulées quand...

      Ama...
      Demain comme toujours tout devra être à sa place, plus encore qu'à l'ordinaire, tu m'entends ?
      Oui Madame.
      Danke
      (*)


    Demain verrait la rencontre avec celui qui assouvirait peut-être sa vengeance, rien de devait être laissé au hasard, l'entrevue s'avérerait intéressante sans doute, au moins distrayante, et la comtesse savait parfaitement que l'homme en question n'avait rien d'un enfant de coeur.
    Ca tombait bien... la comtesse de Remscheid non plus.


    (*) Danke : merci

_________________
Gerceval
Lyon, Vingt-Huitième jours de Mars 1467, aux premières lueurs du matin


Enfin, les hauts murs de Lyon sont visibles aux yeux du mercenaire. La longue marche éreintante et fraîche depuis Vienne aura eu le mérite d'épuiser l'homme vieillissant.

Il passe les portes lors de la relève de la Garde de la ville. Cette dernière ne sembla pas alerte de son entrée dans la cité. C'est un tout autre personnage, n'ayant aucun rapport avec le bourg, qui vient l’interpeller. Le messager germanique sommairement rencontré quelques jours plus tôt à Arles. L'Allemand doit attendre là depuis longtemps, son teint paraît encore plus pâle avec un regard empli de fatigue et un soupçon de panique.

Il lui tend une nouvelle missive, aussi soigneusement présentée que la première, que le mercenaire attrapa en observant avec attention l'homme à la tenue sombre.

Message aussitôt échangé de main que le messager remonta déjà sur son destrier, sans en demander son reste ou attendre une quelconque réponse. Tirant brutalement sur les rênes de son animal, il s'éclipsa avec hâte. Cette vivacité surprit le mercenaire qui resta sur ses gardes tout en s'adossant au mur d'une chaumière pour en découvrir le message.

Que voilà une personne avenante, pensa-t-il à la lecture de cette missive, lui réserver une chambre, lui dire comment se présenter... Tout ceci annonçait une entrevue des plus mémorables. Il est certain que son âge avancé ne lui aura pas appris à contenter les attentes.

Un détour furtif au marché du village pour s'enquérir de ce qu'il a besoin et le voilà déjà dans la chambre réservée. Le taulier de l'établissement lui indiqua l'endroit ou se décrasser comme exigé par le commanditaire. Un simple rictus parvint en réponse à l'aubergiste.

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