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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

.elle


LE 1ER SEPTEMBRE 1467
OUVERTURE DES PORTES AUX ENVIRONS DE 18H00








L.aphrodite
    CADRAGE TEMPOREL
    La soirée et les portes de L'Aphrodite ouvriront aux environs de 18H00, le soleil encore chaud d'un début de soirée de Septembre ensoleillé


    Premier septembre de l’an de grâce 1467, les premières lueurs du jour s’insinuant au cœur du grand salon pour le nimber de lumière
    La Cour de la Jussienne et les environs de la bâtisse abritant L’Aphrodite s’anime d’un étrange ballet de silhouettes peu connues quand pas étrangères, de confiseur à charpentier, en passant par le primeur ou la couturière, tous les corps de métier semblaient converger et s’activer, vers ce lieu qui ce soir fourmillerait d’une toute autre activité, d’une toute autre faune.
    Une soirée, de celle que seul ce temple du luxe et du stupre sait offrir, se tiendra là, et bientôt noblesse et bourgeoisie, tout comme fortune, légale ou non, viendront fouler le pavé des rues de la Jussienne, découvrir ou redécouvrir l’antre de la déesse de la Beauté, du Plaisir et de la Séduction.


"Se tenter à côtoyer les Dieux, Plaisir subtil du jeu,
Tirer le Diable par la queue, Ne serait-ce qu’un peu.
Entre enchères et poésie, Ce soir tout est permis,
Approchez nantis, Laissez-vous envouter cette nuit."



    Le Grand Salon (Soirée et Enchères courtisanes)

    Sous la houlette de la Florale, qui a su donner forme à une idée, la porte de bois s’ouvre sur une pièce partiellement modifiée, si la douce atmosphère parfumée est présente, en posant le pied dans le moelleux des tapis, la lumière est plus vive pour que les yeux puissent s’abreuver des modifications, les petites mains silencieuses s’occupent à vous défaire de vos armes, manteaux et autres objets encombrants. Le bar fait face, fourni de diverses boissons, et en entrant dans le plein du salon, îlot central est mis en avant pour que le poète reçoive toute l’attention qu’il lui est dû, et sur la gauche, jouxtant le rideau pourpre, une petite estrade est placée. Le curieux se demandera ce qu’elle fait là, le plus hardi se délectera du spectacle avenir, en attendant, un buffet a été mis à disposition pour ravir les palais les plus fins.


    Le Petit Salon (Enchère privée, accès sur invitation VIP)

    Cette salle située à gauche de l’entrée, juste après le vestiaire, est un lieu en complète contradiction avec la maison qui l’abrite. Si tout l’Aphrodite est un appel muet à l’abandon, le petit salon est d’une sobriété surprenante. La pièce a ce côté intimiste où même la lumière n’ose se faire trop visible, le feutré de sa décoration enjoint aux voix à ne devenir qu’un murmure.
    Et si d’habitude, elle sert aux conversations privées, munies d’une table ronde, des chaises à hauts dossiers et des fauteuils capitonnés. Aujourd’hui, elle a été préparée spécialement pour les initiés dans la perspective de découvrir la perle d’ébène mise aux enchères par le propriétaire de céans. Table a été retirée, chaises et fauteuils disposés dans un arc de cercle parfait

    Entrez-vous qui avez été invités à pénétrer le secret, prenez place dans une chaise à haut dossier ou dans un fauteuil capitonné, foulez les tapis d’Aubusson, tout a été mis en œuvre pour que chacun puisse à loisir observer le joyau de l’Aphrodite.




    (Co-écriture JDTara et JDElle)
.tara.
[Étage : entre bains et chambre]

Parce qu’elle a connu ces soirées, elle sait que l’effervescence va bientôt battre son plein, et c’est exactement ce que veut éviter la clostrière. Elle se voit mal tambouriner contre une porte afin de pouvoir faire ses ablutions, dans de l’eau tiédasse voire froide. Elle s’est même fait réveiller tôt, malgré sa difficulté à émerger avant midi. Les yeux encore à demi clos, elle a demandé qu'on lui prépare un bain bien chaud, elle veut pouvoir profiter des bienfaits de l’eau sur sa peau avant de se préparer. Au passage elle a enfilé un peignoir, pas que se promener nue la gêne, un juste milieu qu’elle a appris en vivant avec ses pendants.

Une fois installée dans le confort offert par la chaleur de la cuve de bois, la femme prend son temps pour sa toilette, inspecte chaque centimètre de peau pour ne rien laisser de disgracieux sur son corps diaphane, applique même de l’essence de jasmin pour le rendre plus souple et nacré. Une fois satisfaite du résultat, il ne reste plus qu’à la garçonne de trouver un moyen pour se rendre attractive.

Le couloir est longé, sans bruit, la chambre est retrouvée. Chacun va rivaliser d’ingéniosité pour se rendre le plus aguicheur, provocant… personnalités diverses et variées, encore inconnues. La galante garde à l’esprit que même en compétition, le choix revient toujours au potentiel client.
À force de recherche, elle finit par opter pour une robe aux manches fendues aux épaules, dont les motifs piqués sont de petits symboles retrouvés sur les cartes à jouer, cadeau d’un joueur invétéré après avoir perdu contre elle à un jeu de dés, écrus. L’ensemble de la robe bien qu’ardoise, se voit aussi marqué par ces même symboles aux coutures, nul corset pour compléter, juste un lacet bien serré sur le côté.

Pour compléter le tout, elle farde ses longs cils pour les rendre interminables, pique son petit doigt pour habiller ses lèvres et embellit sa gorge d’un collier d’argent et de saphirs, descendant en cascade sur sa gorge. Les chausses bleu nuit sont enfilées juste avant que les portes ne s’ouvrent.
Clemence.
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Première
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Etage : Chambre de Clémence


Il est l’heure, l’heure pour Clémence de revêtir sa tenue de Galante. Bien des semaines se sont écoulées depuis son arrivée en ces lieux. Très vite, elle a appris à se repérer et s’était même improvisée hôtesse. Elle avait déjà quelques souvenirs en ces lieux, et cette chambre, bien que trop impersonnelle pour l’heure, lui laissait entrevoir désormais quelques idées de décoration. Avec ses premiers clients, elle avait pu s’offrir une belle coiffeuse dont les moulures élégantes emplissait la pièce d’un charme certain en devenir. Assise devant le miroir, au retour des bains, les doigts agiles glissent dans les cheveux fins et soyeux pour en dompter une coiffure sophistiquée. Elle avait appris à attacher ses cheveux et à les coiffer lorsqu’elle était devenue Putain. Cela faisait partie des choses à savoir, chose pratique. Tournant les azurs vers le lit, elle observe la tenue étendue. Fine et délicate, elle serait parfaite pour cette soirée.

Adjugé vendu. Le thème ne pouvait être plus qu’équivoque. Lorsque les gérants avaient parlé de cette soirée à venir, Clémence avait vu celle-ci à des années lumières de son intégration. Mais le temps semblait vouloir se raccourcir bien plus vite qu’elle ne l’aurait espéré et la soirée était enfin arrivée. Comment cela se passait-il réellement ? Par chance, elle pourrait aisément observer les autres galants et galantes, sans doute d’avantage habitués à ce genre de soirée qu’elle. Qui rencontrerait-elle ? Des opportunités se présenteraient-elles ? Reverrait-elle son tout premier client Hadrien ? Un sourire se matérialisa à l’image de la douce Ensorceleuse. Elle au moins, serait là. Le regard océan percevait le reflet dans le miroir. Reflet qui semblait la satisfaire. De quelques mouvements fins et réfléchis, les poudres sont déposées pour embellir le visage délicat de la Galante.

Les pas silencieux rejoignent alors le lit pour prendre possession du tissu. En quelques secondes, les formes féminines sont couvertes. Les mains ajustent le collier, les manches, le corsage. La poitrine est volontairement mise en avant pour attirer les regards, contraste d'une taille fine. La jupe fluide laisse apparaître les courbes d’une cuisse et d’une jambe sensuelle et féminine revêtue rapidement de deux bijoux pour agrémenter le tout. Le reflet est vérifié une dernière fois dans le miroir de la coiffeuse. Tenue impeccable, posture mise en place, regard ajusté, masque apposé, elle était prête.


--Leyla
_____ A l'étage, chambrée de Dihya _____

Il est des jours à marquer d'une pierre blanche, et celui-ci en est un. A l'aube de ce dernier, la plus jeune des courtisanes de l'établissement sait que ce soir, elle va faire ses premiers pas dans l'arène et que son hymen sera vendu à l'offre la plus généreuse qui se fera.
Joyau à polir, en devenir, la Succube sait ce qu'elle doit à son maître, et elle a fort bien compris, que plus les enchères grimperont, et plus cela servira non seulement au maître, mais à sa propre personne également. Ne lui a t'il pas dit que sa liberté ne s'acquiérerait qu'à ce prix là. Et elle compte bien l'obtenir un jour, cette liberté qui lui fût arrachée.

Pour l'heure, le corps d'ébène somptueux et arrogant, empreint du bien-être des essences distillées dans le bain qui s'en vient d'être pris, se voit longuement préparé, massé, et sublimé par la jeune Vierge. La carnation de la peau se voit rehaussée par les huiles aux arômes envoûtants.
Etoffes fines teintées de rouge et d'or s'en viennent épouser les formes sculpturales, de manière on ne peut plus suggestive, laissant un nombril orné d'un rubis à la vue de tout un chacun. Jambes de gazelle sont dévoilées de par et d'autres des larges fentes du tissu chatoyant qui retombe de manière gracile sur les pieds nus féminins, dont chacun des doigts se voit ornés de rubis jetant des éclats de mille feux.
Une parure aux mêmes éclats de rouge est glissée autour du fin cou, de manière à laisser admirer l'attache fine des épaules et la courbe des monts féminins. Bracelets aussi précieux sont ceints aux poignets, les mains ont été peintes au henné.
Après un brin d'hésitation, crinière sauvage n'a pas été disciplinée, et, soigneusement brossée, s'en tombe jusqu'à la taille, ne cachant en rien une chute de reins vertigineuse, apparat ultime de la jeune vierge.
Enfin, un voile serti de sequins s'en voit glissé sur le délicat visage, mettant en valeur les yeux de biches aux teintes d'ocre, fardés de kohl noir. Accessoire qui pourrait , une fois ôté, faire grimper un peu plus les enchères.

Mais il n'est pas question de descendre dans l'arène sans l'approbation du maître, qui ne devrait sans doute pas tarder à se montrer.
Elle ne l'a pas revu depuis qu'elle est entré ici, hormis le jour de la réunion avec tout les membres du personnel, et il semblait fort affairé.
Alors c'est avec impatience, que la perle noire de l'Aphrodite, attend le verdict de celui qu'elle considère comme son sauveur.


.elle

Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière..

(Extrait de "la beauté" Charles Baudelaire)



    La soirée poétique aux enchères de chair... Jour J...
    La donne était différente des soirées précédentes où la rose n'avait qu'à se pomponner et jouer de ses charmes pour remplir son contrat avec l'Aphrodite, ce soir tout avait changé et si peu à la fois, mais en tant que gérante elle était sur le pont depuis le matin, n'ayant pas reçu sa clientèle la veille pour ça.
    Dès l'aube, une florale en ébullition avait donné mille ordres, de l'emplacement des ilots de bois livrés par le charpentier au tissu pourpre à pointer dessus pour les recouvrir, sans compter les derniers ajustements avec la marmitonne aux cuisines, tout se devait d'être parfait, tout comme elle l'exigeait dans sa prestation de galante.
    Du personnel aussi en renfort, dont un jeune homme recommandé par Justine, un cousin qu'elle avait proposé et qui avait osé mander un déniaisage pour rétribution, la chose avait presque fait sourire la rose, qui d'un simple hochement de tête avait accédé à sa requête, si aucune des employées ne trouvait grâce à ses yeux et réciproquement, Elle s'était engagée à œuvrer personnellement à son apprentissage, mais pour l'heure le jeune Nicolas, de son petit nom, grand dadet roux, devait gérer son office, aidant à la mise en place et au service.
    Tous avaient œuvrer avec brillo et les petites mains dans le grand et le petit salon ainsi qu'en cuisine, peaufinaient le moindre détail avec précision d'orfèvre pour prestation de luxe comme tout ce qu'offrait l'Aphrodite.
    Ayant effectué les dernières vérifications, l'escalier avait été gravi, un dernier coup d'œil émeraude jeté de la balustre, et satisfaite, il fût temps d'aller revêtir la tenue de galante en sus de celle de gérante.

~~Alcôve d'Elle~~
    L'étuvière, fraichement employée, avait eu plus que son lot de travail ce jour, "Elle" savait, et elle avait fait en sorte que les bains privés de l'étage courtisan soient alimentés en eau chaude jusqu'en fin d'après-midi, même si elle avait eu l'écho d'une courtisane prévoyante, une marque de bon sens que la gérante n'avait d'ailleurs pas manqué de noter pour elle-même concernant la garçonne.
    La rose n'avait pas dérogé à ce passage indispensable par le bain pour faire honneur à l'établissement, s'y étant autant délassée qu'elle y avait refait le fil de ce qui se devait de tourner rond pour que la perfection soit aphrodienne, pour que tout aille comme elle l'escomptait.
    Mais pour l'heure, la perfection attendue par l'épineuse se devait d'être sur cette tenue commandée à la couturière à laquelle elle avait déjà fait appel pour la nuit gitane et qui avait dû s'arracher les cheveux à répondre aux exigences de la chatoyante au regard félin.
    La rose avait fait montre d'une envie particulière alliant subtilité, sensualité et autorité, l'association de la séduction galante et de la direction gérante, alliage de rouge et de noir, comme elle aimait si souvent en user, de broderies sophistiquées et de tissu mat, de transparence et de sobriété, d'un bras nu quand l'autre se voile.

    Tout un paradoxe en une tenue...
    Elle... Rose... en une robe...

    Le sourire fin dessiné aux pétales labiaux ne laissait que peu de doute, quant à la satisfaction du travail effectué par la créatrice, une fois la florale habillée par la couturière et les différentes textures d'étoffes épousant ses courbes pour la mettre en valeur et réhausser sa grâce et sa beauté naturelle.
      Vous faites une fois encore merveille ma chère, ne quittez jamais Paris surtout.

    Lourde bourse posée sur la commode jouxtant l'entrée fût alors indiquée avant de remercier l'artisan de qualité, prenant le temps de brosser et coiffer ses cheveux, pour les relever comme toujours, mais cette fois, le chignon serait aussi travaillé que ce trésor qui enjolivait sa silhouette, demandant plus de temps que d'ordinaire.
    Pieds glissant dans les souliers, la sylphide se leva venant à s'observer dans le psyché, un léger trait de cette crème sombre, ce "khôl" venant souligner la base de ses cils supérieurs, pour finir en une fine pointe aux extrémités de sa paupière.
    Esquisse d'un sourire mélancolique passant sur son visage en pensant à Montparnasse... à cette façon qu'il avait de souligner son regard clair, en venant lui piquer ce noir si souvent... un manque évident de lui, de Lucas aussi... et de Lui qui se faisait rare ces derniers temps.

    Une longue inspiration fût prise, nul temps, nul lieu, pour l'heure, gouttes d'essence rejoignirent points stratégiques pour diffuser cet effluve qui la suivait en permanence, si la rose ne portait que peu de bijoux hormis cette chaine argenté à sa cheville, jamais cette fragrance fine ne quittait sa personne.
    Ainsi parée la florale avait passé la porte, non sans avoir glissé un bouton de rose éclos au cœur de son chignon, laissant aller ses pas jusqu'à une chambre voisine pour y frapper trois coups délicats, allant quérir leur invité de marque dans les quartiers qui lui avaient été alloués pour assurer sa prestation.


_________________

Merci JDMonty
Jehan_
Et, non loin de toute cette agitation, toi.

Pour toi aussi, la préparation avait été longue. Il ne s’agissait pas, contrairement à celles qui vont s’offrir ce soir, de polir un joyau pour en faire ressortir les plus beaux éclats, ceux qui seront prompts à enflammer les tempes et à délier les bourses. Il fallait plutôt apaiser, chez toi, effacer en partie la rudesse de la pierre brute, rendre ton contact acceptable à défaut d’être agréable pour les clients. Apaiser, un soir, la bête.

Alors, la nuit précédente avait été passée au bordel. Pas à l’Aphrodite, dont au final, tu ne côtoyais pas les filles. Dans un de ces repaires à marins et à soudards, davantage habituée que les galantes à la compagnie des types comme toi. Un amour à la hussarde, délesté d’une quelconque sensualité. Repos de l’esprit, d’un corps aussi si souvent éprouvé, contre les courbes fines, sous les doigts lascifs d’une quelconque fille publique.
A l’aube, rituel immuable, un bain. Putains et mercenaires ont en commun d’avoir le corps comme outil de travail. Un corps sain vaut plus cher, aux yeux du chef de bande comme du client. Alors, sauvagerie n’empêchait pas la propreté.
Peigner, tailler ensuite cette masse hirsute, qui te bouffe les joues, masque le carré d’une mâchoire, un minois autrefois séduisant. Dompter crinière et barbe, les rendre présentables. Enfin la chemise, un peu trop large pour y dissimuler un surin -sait-on jamais. Les braies, sombres, lacer les lourdes bottes ferrées. Et, enfin, reprendre ton poste.

Bête fauve n’en était pas devenue moins bestiale. Les traits durs, la balafre, la masse, tout cela continuerait à formuler une silencieuse mise en garde au mauvais payeur ou à l’indélicat. Mais, au moins, quand tes pas t’ont porté jusqu’à ta place, à ce tabouret qui avoua un grincement sous ta masse, tu ne t’es pas trop senti déplacé, dans les lieux. Jais se portent sur le ballet qui se déroule sous tes yeux, tandis que l’esprit, déjà, vagabonde vers d’autres ailleurs. Plus qu’à attendre.
Fanette
Limoges, derniers jours de juillet.


- J'ai reçu ça Bali.

Fanette, l'air dubitatif, tendit à son tout nouvel époux l'invitation que le grouillot venait de lui remettre.

- Je ne comprends pas. Je suis allée à une fête à l'Aphrodite pour la Saint-Noël, c'était merveilleux, et malgré les circonstances, je m'y suis amusée. Mais là, ça semble si glauque. Puis cet homme, enfin ce n'est pas celui qui m'avait invitée alors. Lui souviens-toi, c'est celui que nous avons croisé à Bordeaux, et qui voulait recruter Nébulae parmi ses catins.

Le regard de nuit de l'Africain parcourait les lignes, sans se départir de son expression sévère.

- L'invitation semble on ne peut plus claire. Tu n'y as pas ta place, le sujet est clos !

Il lui rendit le courrier du Ligny et, après l'avoir rapidement embrassé, retourna à ses occupations. Et si Fanette était un peu surprise du ton impérieux qu'il avait mis dans sa réponse, elle ne comptait pas contrevenir. Elle n'avait nulle envie de toute façon de se rendre à ce genre de fête, elle ne comprenait même pas pourquoi l'homme avait songé à lui écrire. Elle abandonna le pli sur la desserte pour retourner auprès des deux enfants qui s'impatientaient dans la chambre.
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L'hiver selon jd Svan ;-)
Nebulae
Prélude

De cauchemars en délire, d’espoirs en folie, terrassée par la fièvre, sanglant souvenir, brulée en sa chaire, s’effondrant sous sa propre énergie prête à éclater elle n’avait pour échappatoire que les yeux si purs de sa Sœur de cœur et ses rêves d’or qui l’entrainaient là où le Très Haut y attend chacun de nous. Paradis doré au relent d’opium qui comblait le vide de ses sens de lumières irisées, d’un doux mirage au trait de son mentor, ami et père, à l’orée de là où le Très Haut accueille bienveillant où le Sans Nom appâte les cœurs trop vides à l’aide de succulentes chimères.

L’étrange fleur, née dans les basfonds des ports, qui n’ont rien à envier à la cour des miracles, c’est pris de retrouver trace de sa mère, vivante ou morte, cela ne l’importait point car dans la prière elle c’était convaincue d’un dialogue qui rassurait ses chagrins. Parfois quand elle était seule, sa joie de vie, son espoir sans fin, se laisse rompre à quelques larmes d’incompréhensions, de ces choses qu’elle aimerait savoir…

Et s’il savait ?

Le temps s’était écoulé depuis qu’elle avait dérobé et caché dans ses dessins la précieuse lettre oubliée sur une desserte. La folle idée, c’est transformé en opportunité, en objectif, découvrir cet endroit étrange et y revoir Etienne de Ligny…
Trouver une origine, une raison à ce qu’elle est… même si elle doit pleurer, le prix, il ne sera jamais plus lourd que le regret de ne pas avoir saisi l’opportunité. Alors au dos le lettre, de sa main gauche elle reproduit trait pour trait le visage d’Etienne, rencontré à Bordeau. le faciès assuré, le sourire confiant de n’avoir aucun remord, aucune gêne, l’expression de ceux qui négocient vainqueurs, verbe haut et franchise sans pudeur.

Il l’a terrorisé autant que fasciné, peut être sait-il, peut-être son entourage sait-il, l’idée folle qui est née derrière les prunelles dépareillées de la jeune femme dont le visage et les airs s’arrochent encore à l’enfance.

Toilette faite, les cheveux tressés et noués d’un ruban au jaune si pâle qui se fond dans les cheveux d’un blond éther, les yeux brillant de bonheur sur un visage radieux…

S’y perdre

« Fanette…….. »
« Nébulae va voir sa monture et retrouver Gael, oui, oui, je serais là pour manger, vous m’attendez dites ? »
« J’ai pris des vélins, je te ferais un beau dessin oui, oui… »


Les mots à peine prononcés, je descends, heureuse et légère, profitant de plus d’aisance offert par une aine qui se remet de la morsure démoniaque, je descends rapidement les escaliers puis d’un bond je m’engouffre dehors…

« whaaaaaaaaaaa »

Je tourne sur moi-même en nouant ma cape au profond et doux…

« Oui oui, on ne reconnaitra pas Nébulae, pas avec mon capuchon tout doux »

Encapée, encapuchonnée, Nébulae marche légère en direction de l’Aphrodite, demandant ça et là des indications sur la route à des sirs et des dames tantôt pauvres, tantôt riches qui dévisagent ses yeux dépareillés, jugeant de leur hormones la jeune adulte qui leur semble si naïve.

Et derrière ses prunelles radieuses, derrière se corps toujours tremblant sous l’énergie colossale qui l’enferme, mile questions, pensées, espoir, sans le moindre doute foisonnent.
Nébuale va savoir !!!!

Je vais voir, le ciel dans la bâtisse, je vais revoir Etienne, peut être qu’il sait, j’espère que Fanette sera pas triste, je sais que ce n’est pas bien…

Non, non,

Nébulae sait que ce n’est pas bien mais Nébulae doit savoir, Nébulae a besoin, même si Nébulae doit encore souffrir…

Tant que Nébulae ne fait pas souffrir Fanette et Gael, alors, je peux le faire !
Oui oui…

« whaaaaaaaaaaa…. »
« Nébulae a trouvé »


Nébulae s’attendait à beaucoup de monde mais le soleil est encore haut, même si d’ici il semble lutter plus pour éclairer cette petite portion de la création.
Le bâtiment est très grand et riche, il n’a rien avoir avec le reste de ce que Nébulae peut voir non, non, non. Je sautille, puis marcher serrant des points, pour marcher normalement, me répétant que je dois avoir l’air normal, je suis Fanette !

Dans ma tête toute excité de l’inconnu, je me répète lentement ce que Nébulae doit faire…
Nébulae doit parler en je,
Nébulae doit pas trepigner,
Nébulae doit être calme,
Nébulae doit veut tout voir,
Nébulae tiendra…
Nébulae doit parler en je, Je, je, je, Nébulae est Je…


Visage baisser je suis de mes yeux brulants, les pas d’un homme élégant qui pénètre dans la riche bâtisse.

[Portes de L'Aphrodite]

Les yeux brillant d’énergie, voilée de peur d’être à nouveau la chose épiée, risée, un solaire sourire sur le visage, Nébulae, je tape à la porte de main droite alors que la gauche serre fermement l’invitation qui a sans dire souffert des voyages.


Edition du coloris de dialogue pour plus de lisibilité et balisage. JDElle.
Etienne_de_ligny
La soirée d'inauguration est là. Jour-J qui s'anime après plusieurs années d'absence et de maux. Tant de choses ont changés et pourtant, il règne dans ce lieu, les fragrances et les vestiges de ces autres. Souvenirs sont présents, tantôt fugaces, tantôt vils et douloureux. Celui d'un Chat à ses côtés, regard joueur et taquin, calme toujours apparent et mots sans cesse mesurés. A cet instant, comme au cours de ces quatre années, Comptable lui manque. S'il ne devait y avoir qu'un homme, ce fût lui. Souvenir irremplaçable, intarissable qui désormais avait refait sa vie et remplacé son échine par d'autres, sûrement. Lui écrire comme se résoudre à accepter sa liberté fût de loin, l’événement le plus douloureux à ses tempes, tout autant que de se voir ainsi chassé de son propre domaine. A cette idée, mâchoire se crispe encore, comme pour lui rappeler que la clientèle qu'ils avaient invités était aussi celle qui s'était forgée en son absence et dont, il ignorait bien des choses. Ressasser le passé ne sert à rien, sinon alimenter un mal et pourtant, Alphonse..Sa famille..Son lupanar, tout ici lui rappelait ces maux et ces espoirs.

Seul face à son armoire, il se change et ajuste la tenue. Ce soir, il humera moins le stupre qu'à l'accoutumé. Esprit vagabondera entre obligations et apparences, courtoisie, courbettes et invitations indécentes. L'Aphrodite s'était paré de ses plus beaux atouts, mets et décor pour mieux bercer la clientèle dans ce monde clos, éphémère. Celui d'un instant, d'un murmure niché au creux d'une oreille, d'une caresse indécente et de soupirs indiscrets et pourtant, anonyme. Si les travaux avaient été réalisés pour parer l'établissement de sa plus belle tenue, celui-ci ne serait rien sans le travail de ses gérants et le charme de ses courtisan(e)s. Silencieux, Griffé tait cette inquiétude qui loin d'être égoïste, n'en est que plus troublante. Qu'en sera-t-il de l'enchère si employés venaient à rencontrer, acquéreurs aux mœurs vils et violents. Qu'en sera-t-il si le destin de Rose venait à s'imprimer sur les courbes de l'une de ses employées. Pour la première fois, Etienne raisonne plus par altruisme que par intérêt, quand bien même, la limite entre ces deux extrêmes est mince.

Doute finalement s'échappe, un instant lorsque bruit se fait entendre en contre bas. Priorité se rappelle à lui et dextres s'affairent. Chemise noire bien cintrée, braies noires et bottes de cuir renforcée. Fragrances se perd à son cou, odeur musquée qu'il a toujours porté et dont il ne changera pas. Ce parfum était sien, celui d'un passé, de celui qu'il fût et est désormais. Fragrances aux odeurs d'Alphonse, de rixes, de ces courtisans passés, de stupre, de suffisance et enfin d'orgueil.

Temps changent et malgré ces senteurs fixes, Etienne retrouve ses marques et plus encore, ce rôle qu'il avait autrefois. D'ailleurs, réflexes reviennent, tout autant que le naturel. Ainsi, une fois prêt, il se dirige vers la chambre de l'esclave pour en vérifier la tenue, la présentation, en somme..Le produit.

[Dans la chambre avec l'esclave]

Porte est heurtée puis poussée avant de marquer une pause pour mieux la dévisager et observer le choix vestimentaire. Septique, il hausse un sourcil devant cette abondance de rubis. Après tout, cela tranche considérablement avec les haillons dont elle fût revêtue. Mais nul doute, elle est assurément plus désirable et mystérieuse ainsi. Mise à son avantage, sans conteste, la Reine du désert a tout pour être un produit que clientèle, s'arrachera. Veinard, ils l'étaient d'ailleurs d'obtenir en ce même lieu, ces deux Reynes du désert au tempérament si différent. Nul doute, que son esclave aurait beaucoup à apprendre de Nejma d'ailleurs.

Corps se rapproche, s'empare du voile pour observer le minois. Nez renifle le cou, doigts se perdent dans la tignasse pour en tester l’incorruptibilité et finalement, poigne se glisse, indélicate et pourtant bien à son aise, contre les cuisses pour en effleurer le derme et en assurer une certaine moiteur par quelques caresses, vicieuses.

Là...N'oublie pas d'être..moite, il en va de ton plaisir à toi..Et de celui du client. Pense à des idées agréables surtout lorsqu'il te prendra. Ta première fois est importante. Indélébile. Libre à toi d'en faire un bon..Ou un mauvais souvenir. A la seule différence que..étant mienne, tu n'as pas d'autre choix que de t'appliquer..surtout pour celui qui te fera sienne, à jamais. Après tout, il en va de ton avenir...Et de la réputation de mon établissement..Tu..saisis ?

_________________
Auguste_guillon
(RP écrit à 4 mains)
Guillon/Elle



~~Étage quartiers galants~~
    L'Auguste prestataire, écrits à la main, révisait encore jusqu'au dernier instant, marmonnant dans sa barbe tout en faisant des vas et viens dans sa chambre. Par instants, il s'arrêtait, le temps de prendre une rasade de vin qui, soudainement, lui redonnait un élan d'inspiration pour une nouvelle improvisation, un geste subtile qui pourrait aller de paire avec sa narration, parfois un simple clin d'œil ou le corps entier qui se tordait pour mieux représenter un personnage ou un acte sous entendu dans ses rimes.

    Des bruits à sa porte l'interrompirent, lui valant instinctivement un râle avant de se détendre la seconde et d'aller ouvrir :


      – Ah, j'en conviens qu'il est l'heure ?

    Un large sourire apparu sur la mine du poète mutin qui se permettait -comme il en avait l'accoutumé- une attitude familière et détendue envers son interlocutrice. Les jours passés en compagnie de la galante lui offrant une excuse rêvée, bien que fort peu légitime, d'être a ce point intime dans son attitude. Désormais "nécessaire" à la soirée en cours, le trublion poète misait tout autant sur ce fait là pour se permettre d'être aussi capricieux et d'ignorer toute bienséance ou politesse, même si pour ceux qui le connaissaient un peu mieux, savait qu'il n'était pas forcément plus regardant que cela au quotidien, non pas que notre littéraire ne soit point éduqué aux bonnes mœurs… Mais c'était ainsi qu'il préférait les choses : les jolis mots pour les jolis gens. Ou en d'autres termes : Il laissait aux nobles les cirages de pompes, le Guillon préférait la familiarité du paysan.

    Porte s'ouvrant sur le poète grivois, dont la venue avait été placardée à travers le royaume, et arrangée avec qui de droit pour s'éviter mauvaise visite au mauvais moment, la florale détailla la mise de l'invité littéraire, émeraude s'attardant sur le moindre détail de sa tenue.
    Si la désinvolture de l'écrivain était une chose établie, rien n'empêchait l'élégance que l'Aphrodite appréciait, la gérante en première ligne, phalanges fines s'approchant du col du grand brun pour en réajuster un pli.


      – Vous convenez avec justesse Auguste, êtes-vous prêt et puis-je escompter votre bras pour rejoindre les festivités ?

    Deux questions, dont aucune ne souffrirait réponse négative, tout juste un peu de temps serait accordé afin de recevoir l'attendue positive.
    Les azures masculines suivirent les gestes de soin concernant son apparat. A croire que si l'un était pointilleux concernant ses écrits, une autre l'était à propos de son apparence. Les deux perfectionnistes s'échangèrent un regard puis, après le temps qu'il eut besoin pour se redresser en enfiler le masque d'un gentilhomme il offrit son bras tel que demandé.

      – Bien entendu ! Ne faisons guère attendre les visiteurs.

    C'est d'un pas assuré et confiant qu'il entreprit de mener la marche. Même si un peu d'aide ne serait point de refus pour son orientation dans la bâtisse, le Parisien n'ayant que trop peu fréquenté l'endroit, ses nombreuses années d'absence de la capitale n'ayant pas aidé à remédié à cela.

    Désinvolture calculée et élégance du littéraire, iris aquatiques croisant les herbacées firent naître une fin sourire chez la rose, quelques éléments du voyage en sa compagnie lui revenant à l'esprit alors que sa main se déposait en délicatesse sur l'avant-bras présenté.

      – L'attente fait pourtant partie du plaisir à obtenir mais je vous accorde qu'elle ne se doit d'être trop longue.
      – Nous pouvons traîner la patte et écouter si l'on est suffisamment attendus en bas...


~~Descente d'escalier~~
    Pétales labiaux étirés avec plus de largesse, "Elle" tira le rideau de velours pour rejoindre l'escalier donnant sur le grand salon, entamant sa descente au bras du poète en échangeant ses impressions.

      – Aviez-vous déjà eu loisirs de venir à l'Aphrodite ?

    Le poète pencha sa tête sur le coté, regard s'égarant vers le plafond le temps se consulter ses souvenirs.

      – C'était un autre temps. Peut-être une dizaine d'années... L'endroit s'appelait il déjà ainsi à l'époque ? A vrai dire, j'ai toujours eut une préférence pour les scènes de rue... Surtout ceux improvisés sur l'instant... Même si un peu de confort et de luxe par moments fait du bien.

    Regard émeraude portée sur son cavalier, l'épineuse s'amuse un léger instant de l'idée de se faire désirer et des contorsions masculines.

      – Aussi cabotin qu'un chérubin Maistre Guillon. Pourquoi ne suis-je point surprise de vous savoir plus homme d'extérieur, adepte de la plèbe plutôt que de la bourgeoisie.
      – Dois-je comprendre par là que vous n'êtes adepte que de mes écrits grivois... Hmmm ?

    Léger sourire malicieux s'ajouta à l'interrogation, amusé par cet échange léger avant le travail qui les attendaient tout deux.

      – Nullement l'homme découvert lors des quelques jours de voyage m'est tout aussi agréable que vos écrits.... Auguste.

    Appui du prénom marquant le propos d'une florale ayant apprécié tant sortir un peu du décor aphrodien que les tractations des libations poétiques.

      – Cela dit, nos invités, eux, attendent bien plus le poète et ses écrits au demeurant, et en ma qualité de gérante, comprenez que je me dois d'honorer leurs souhaits, très cher.

    Sans plus de manière les dernières marches descendues, grand salon fût rejoint au bras du séduisant brun.

      – …Et je n'avais nulle intention de décevoir.

    Conclu le poète ainsi guidé, arborant un fier sourire de ce dernier échange, prêt à braver la foule de visiteurs et invités qui allaient bientôt s'amasser autour d'eux.

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Alaynna
[Sous-sol-Bureau d'Alaynna]

C'était l'effervescence totale dans les étages, et, préférant laisser les lieux aux courtisanes et courtisans qui se préparaient, ce n'est ni plus ni moins, dans mon bureau, que j'étais discrètement descendue me préparer pour la soirée.

Fameux soir s'en est arrivé, et de par ma fonction en ces lieux je me dois d'être présente. Mais il va de soit, que je n'aime pas la foule, et que si je pouvais me faufiler dans un coin tranquille je le ferai sans hésitation. Mais Etienne en a décidé autrement. Ou plutôt, il ne m'a pas vraiment laissé le choix. C'est auprès de lui que je devrais passer la soirée, avait-il exigé, lors de notre séjour Bordelais.
Je le savais particulièrement fier de cette soirée, mais j'avais également conscience, en partie, de ce que cela représentait pour lui. Si le Griffé n'était pas encore au fait que paternité à venir n'était plus à l'état de rêve, mais d'une réalité absolue, il n'en restait pas moins, que ce soir, Etienne devrait veiller, plus que de coutume encore, au bien-être de ce bébé qui lui est si cher. L'Aphrodite.
Je m'étais enfin décidée, à lui annoncer, la nouvelle que je lui avais volontairement tu ces dernières semaines. Je voulais être certaine, et, à ce jour, il m'était devenu difficile de ne pas y croire moi-même. Et bientôt, il était indéniable que cela commencerait à se voir.
Et si j'avais eu encore quelques doutes, ces fichues nausées qui étaient mon lot quotidien depuis quelques semaines ne pouvaient que me confirmer mon état. Je n'avais pas souvenance d'avoir été aussi incommodée lors de mes grossesses précédentes, aussi, cette fois, je ne pouvais passer à côté.
Et maintenant que j'en étais certaine, le temps était venu d'en informer Etienne. Et même si je ne doutais nullement de sa satisfaction, j'étais curieuse d'observer sa réaction. Et je savais également qu'à partir du moment où il en serait informé, je serais sous haute surveillance. Ainsi qu'il me l'avait laissé entendre, sans équivoques aucunes.

Pour l'heure, je jetais un dernier regard sur la silhouette que me reflétait la psyché. Hormis une sensibilité plus exacerbée au niveau de ma poitrine, rien encore n'était visible et silhouette italienne, se trouvait ce soir revêtue d'une longue robe de soie, fluide et près du corps, d'une couleur gris perlée, rehaussée de dentelles bleu acier, s'accordant à la couleur de mes yeux, épousant les formes féminines, les suggérant, plus qu'elle ne les dévoilait. Epaules dénudées sur une carnation italienne ensoleillée d'un teint de pêche à croquer. Quant au chignon orné de Précieuse fibule Serbe, il était savamment laissé au naturel avec ces quelques mèches qui s'en échappaient, et celles qui dansaient dans le creux de la nuque ritale, réhaussaient un décolleté vertigineux se terminant en pointe dans le creux des reins.
Soins particuliers avaient été portés sur un maquillage plus accentué qu'à l'habitude d'un visage qui gardait néanmoins un naturel certain, alors que des fragrances de cette Immaculée des cimes enneigées à laquelle allait ma préférence depuis toujours, l'édelweiss, apportaient une touche finale à la tenue, qui n'était ornée d'aucuns bijoux.

A vrai dire, l'Italienne, n'en avait pas vraiment besoin, et les seuls bijoux que j'avais en ma possession, avaient depuis des mois été relégués au fond de quelques coffrets de bois. Hormis celui qui était fiché dans ma chevelure.

Si le Griffé serait sans doute dans son élément, je savais pour ma part que je me devais d'être à la hauteur des attentes d'Etienne. Mais je me disais tout de même, qu'il serait bien trop focalisé sur la soirée pour m'avoir à l'oeil tout le long de celle-ci.
Et déjà, dans un premier temps, j'allais attendre que les invités commencent à arriver, ainsi, je me fondrais plus aisément au milieu de tout ce monde en toute discrétion.
La porte ouverte, j'écoutais le brouhaha des voix qui commençaient à se faire entendre au sein de l'Antre de la Déesse.



Edition pour balisage. JDElle.

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Cagna
[Cock'n'tik de Nevers, à l'aube]





Tu n'es pas couchée ma succuba ?


Ho mince c'est vrai ! Il était l'heure pour mon épouse de se reposer après avoir veiller sur les remparts toute la nuit, comme tous les jours.
Pourtant, d'habitude je suis seule dans ce lit... du moins parfois... mais bien endormie la plus part du temps à cette heure-ci.

Regard au miroir, ma coiffure est déjà terminée. Mes cheveux coiffée en une belle queue de cheval bien serrée, je ne trouvais pas plus appropriée pour ce lieu où je souhaite me rendre.

Je viens tout juste de me lever, je vais à....

Pas le temps de terminer ma phrase que je l'entend déjà ronfler derrière moi. Un second regard au miroir et j'ai ma confirmation.
Je sourit, rassurée de la voir se reposer enfin !

Le temps défile pendant que je m'occupe du maquillage. J'y vais un peu à la bonne franquette mais prend grand soin de mes yeux et de mes cils.
De la crème pailleté pour mes lèvres, offert par ma belle serveuse Italienne.
Un nouveau coup de tampon pour pouponné mes joues et mon nez afin d'en éclaircir les nuances.

Puis je passe aux finitions : un collier de corps que je passe sur la robe fine, offert par mon charmant serveur Stephane, puis un second, royal, cousu d'or, offert par un duc dont j'ai oublié le nom.
Je ne sais combien de temps je passe ainsi, beaucoup trop ! Je n'en ai toujours pas pris l'habitude, mais je me devais bien de le faire.
Aller la bas avec ma mini-jupette sans dessous et mon chemisier de voyage qui ne cache pas ma grossesse, je me serais vite fait refoulée sans demander mon reste.

Escorté par un clan qui me connait bien... mais dont je ne sais plus lequel avec ma mémoire de poisson rouge, il est temps de les rejoindre pour partir.




✱✲❃❂❁❀✿✾✽✼✻✺✹✸✷ ✶✵

[Cour de la Jussienne, non loin de l’Aphrodite]



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Un sourire amicale à ce Pich et à ses hommes, et l'on m'invite à descendre de la charrette.
Je fait bien attention de ne pas m’écorcher la fine robe que j'ai sur moi, si fine qu'elle pourrait me servir finalement de robe de nuit.
A peine conduite au sol par de vrais gentleman, ceux-ci m'abandonnent déjà et filent à toute allure.
Me voilà seule.. seule dans Paris..

La dernière fois que j'étais seule dans Paris, c'était au tout début de l'année, abandonnée par ma sanguine petite Katarine de Monte-Joie, que j'ai dut laisser sans protection à cette fameuse "Rouquine" devant son maudit C4.
Je me suis retrouvée seule... seule et sans savoir où aller.

Mais cette fois, la situation change !
J'en ai bavé pour en arriver jusque là. Avoir autant de monde qui m'entoure, avoir une femme à qui je doit tout !
Tout, dont ma liberté. Liberté de faire mes propres choix.
Choix qui me conduisent ici aujourd'hui.
Le retournement de situation prend un sens qui me met le sourire aux lèvres ! J'ai comme cette impression d'un juste retour des choses, bien que le lieu où je compte me rendre ne soit pas le même.

Le quartier est très hétéroclite.
Cela me rappelle les rues de Turin.
Entre les artistes de rues qui m'alpaguent, les belles marchandent de fruits et légumes qui veulent que je touche leurs melons... je ne sais vraiment pas où me donner de la tête !
Je me glisse entre tout ces gens à la recherche de l'endroit.
Ça va, toute la place n'est pas animé non plus, je m'en sort très vite.
Je demande mon chemin à un peintre, qui esquisse les formes des édifices juste en face sur sa toile, puis me montre une bâtisse qu'il viens de finir de dessiner. Je le remercie d'une bise sur la joue et me rend à l'endroit indiqué, finalement devant mon nez.

Me voila devant les portes.

[Grand Salon]

J'ouvre, l'invitation en main. On me conduit aussitôt au "salon". Je suis donc les pas du guide à travers la bâtisse luxueuse. Mon cœur bat la chamade, au rythme de l’adrénaline qui m'enivre de plus en plus au fil de mes pas.

Vais-je la voir ?




Edition pour balisage. JDElle.

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Nejma
    La vie est un éternel retour aux sources. Après quelques temps à vivre une vie respectable qui n'était pas la sienne, les pas l'avaient menée ici. Elle avait rendu visite à son jeune fils, dont elle payait la pension rubis sur l'ongle, souhaitant le préserver tant qu'elle le pouvait, même si la matrone s'occupant de la pension proche ne lui inspirait que méfiance - et lui soutirait le triple de ce qu'elle demandait habituellement vu sa condition - , elle n'avait pas le choix. Dans la chambre de l'aphrodite, elle avait troqué sa robe simple et élégante, passe partout pour une tenue plus légère. Elle n'était pas nerveuse, mais elle avait de la concurrence. Toutes des femmes aux appas superbes, certaines avec des airs d'innocence calculée, de fragilité réelle ou pas, outrageusement féminines ou même garçonne, et une autre fille du désert. Nej'ma émis un grognement à la pensée de cette autre là, et fouilla dans son coffret pour y trouver les petites boîtes de pâte à chicha. Certaines plus corsées que d'autres. Elle choisit une des plus corsées, pour apaiser, et éviter de penser à la petite protégée d'Etienne, sa perle du désert, qui vendrait sa virginité. Chaque geste était précis. Le charbon, l'eau de rose, les coussins, et elle passa un bon moment à se vider la tête.

    Elle prit ensuite un bain aux essences de rose, se frotta consciencieusement la peau avec ses onguents, puis coiffa ses cheveux ébènes et brillants en une tresse complexe dans laquelle elle glissa quelques petits peignes décorés de perles. Elle maquilla ses yeux de khôl noir, réhaussa ses pommettes avec un fard à joue discret, avant de vérifier la ligne de ses sourcils, impitoyable, avec deux fils.
    La tenue formée de voiles légers et légèrement transparents, rouge bordeaux. Pour ce soir, elle misa sur son bijou pectoral égyptien, en forme de scarabée, d'or, de lapis lazulis et cornaline orange, et de ses éternels bracelets, nombreux et cliquetants, d'or, de perles de porcelaine et aussi de bois précieux, aux poignets et aux chevilles. Évidemment, l'attrait de la nouveauté, la virginité allait attirer les regards. Mais ceux qui souhaitait se glisser entre les cuisses d'une femme exotique aguerrie à donner le plaisir et à jouer iraient la trouver elle. La virginité n'a qu'un temps. L'hymen déchiré ne donne pas en une soirée l'expérience du plaisir et de la manière d'attiser le désir et le plaisir. Un léger sourire rusé anima ses lèvres purpurines. Elle ne lui ferait pas de l'ombre longtemps. Patience...

    [Grand Salon]
    Pieds nus, jambes découvertes à chaque pas, démarche féline et souple, petit sourire vissé sur ses lèvres, elle pénétra dans le salon sans un regard pour les autres courtisanes, et encore moins pour l'estrade. Rien n'était laissé au hasard, ni de sa tenue bien connue des habitués de l'ancienne Aphrodite, ni le sillage de parfum typiquement oriental, ni sa démarche et le léger roulement de ses hanches, ni ses bijoux. Elle était dans la place, sûre d'elle, s'installa près du bar, se demandant qui ferait le service ce soir. Peut être Dacien, celui qui était ce qui se rapprochait le plus d'un ami, si tant est qu'on pouvait avoir des amis dans ce lieu. A cet endroit, elle aurait une vue imprenable sur l'estrade, et tout le monde une vue imprenable sur ses longues jambes.



    Edition pour balisage. JDElle.

--Osmann
Puisque ta vie avait pris un tournant déplorable, que tu n’étais plus qu’un esclave à qui on avait retiré le poids des chaînes pour en glisser d’autres, invisibles, mais toutes aussi accablantes, tu t’étais résigné à te préparer.
Tu avais compris auprès d’Elle que ta vie ne valait pas grand-chose, et qu’à la moindre tentative d’évasion, personne n’hésiterait à t’enlever la seule chose qu’il te restait. Oh bien sûr elle n’avait pas usité ces mots, mais peu importe, puisque tu avais signé en sachant pertinemment que ce contrat n’avait aucune valeur.
Tu connais le poids de la résignation, celui même qui te pousse à agir comme un vulgaire pantin, le corps glissant dans l’eau trop tiède, trop parfumée, trop grasse. Tu as perdu jusqu’à l’éclat de haine qui habitait son regard. Mais contre ta peau tu frottes cette éponge jusqu’à rougir ta peau, comme si ce corail pouvait retirer le peu d’humanité qui te reste. Qu’ils ne puissent plus abimer ce que tu es, au fond. Tu ne sortiras de là que lorsque l’eau devenu froide aura marqué la pulpe de tes doigts, ces doigts même que tu regardes sans savoir vraiment s’ils sont tiens.

Alors ta peau ambrée se drapera d’un peu de chaleur, avant de se parer de ces habits dont tu ignores la provenance. Tu maudis cette chemise bien trop blanche, et l’absence d’un lacet qui couvrirait un peu plus ce cou, qui tu le sais, bientôt sera offert contre quelques écus dont tu ne verras pas la couleur. Tu te repasses cette entrevue dans la chambre que tu découvrais à peine, cette voix douce qui t’avait murmuré des avertissements, te mettant en garde. Cette voix, exigeante, qui fixait des règles que tu haïssais déjà. La bienséance. Le devoir. Cette voix qui d’une douceur incomparable t’assujettissait déjà. Un gant de fer, sous une voix de velours, sortant de lèvres que tu rêvais de faire taire d’une manière ou d’une autre.

[Grand Salon]
Ces enchères courtisanes, semblaient les mettre dans tous leurs états, et tu ne comprends pas l’agitation de ce que tu considères comme un marché aux bestiots, version catins de luxe. Mais de bonne guerre tu te prêtais au jeu.
Au milieu des tissus tous plus nobles les uns que les autres tu mêlais le tien. Dire que tu étais surpris de lire leurs sourires serait mentir, tu étais atterré, mais l’ambiance, et ce verre d’alcool volé au bas de l’estrade avait finalement eu raison de ta mauvaise humeur, muant sur ta tête cet air d’enterrement en une besogne à accomplir.

Être un homme t’aura au moins apporté la joie de n’avoir à te déguiser. Nul apparat sinon cette paire de braie aux couleurs sobres, et cette satanée chemise dont les épaules sont recouvertes d’une tignasse que tu n’as même pas pris la peine de coiffer.

Bientôt, bientôt ça sera ton tour de monter sur l’estrade.
Alors tu grimaceras ce qui ressemble à un sourire, et cherchera réconfort aux yeux d’Elle, pour t’assurer de correspondre à ces critères.
En priant pour que seules des femmes enchérissent.




Edition pour balisage. JDElle.
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