Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17   >   >>

[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

Tire_laine
Le carton d'invitation avait été reçut il y a plusieurs semaines de cela. Jean avait sourit en voyant le nom de celle qui le lui avait envoyé. La réputation de la courtisane n'était en rien surfaite et Jean avait été plus que satisfait de ses services. Et si il était ravi à l'idée de la revoir, il s'était dit qu'Etienne aurait tout de même put l'inviter en personne. Après tout il lui devait la cicatrice sur son visage, et il ne prenait même pas la peine de l'inviter à ses petites sauteries. Décidément la loyauté ce n'est plus ce que c'était.

Il ne s'était jamais rendu à ce genre de soirée et se demandait bien comment cela se déroulait. Devait t-il venir accompagné ? Le temps aidant, il avait finit par demander à Lobelia de l'accompagner. Plusieurs raison à cela, l'une d'elle était de lui faire découvrir cet univers en étant du bon coté de l'histoire, pour qu'elle s'amuse un peu. L'autre étant qu'elle lui serve de garde fou, ce qui sera fort utile lorsqu'il croisera Lylie-Blanche. Restait à trouver une tenue correcte. La recherche tourna court et contre quelques pièces échangées, il emprunta à un tisserand de quoi se vêtir pour la soirée. Vêtement sobre mais de bonne coupe, au tissus sombre qui faisait ressortir la pâleur de son teint. Ses cheveux blonds furent rapidement noués en queue de cheval sur sa nuque, quand à la barbe elle fut épargnée d'une tonte malencontreuse.

Petit corps devant le miroir, son reflet lui rendant un regard plein d'interrogations. Elle savait pourquoi elle avait accepté d'accompagner Jean pour cette soirée. Ce qu'elle savait moins, en revanche, serai sa réaction en se trouvant sur ce lieu de vices. Elle angoissait de se retrouver sur place, petite souris dans la gueule du chat. Mais il avait promis que tout se passerait bien, qu'elle ne serait pas embêtée là bas...Jean avait sa confiance. Il ne tarderai pas à venir la chercher, d'ailleurs, comme il l'avait déjà fait plusieurs fois, en toquant sur sa porte.

Robe longue, ivoire, lui tombant jusqu'aux chevilles, tout ce blanc atténué par des bretelles tombantes sur ses bras, bordeaux, laissant voir ses épaules et venant se fondre dans un petit décolleté. Un rappel du bordeaux sur une ceinture large, entourant sa taille et se fermant dans le dos par un discret laçage qu'elle noua délicatement. Ses cheveux, maintenant, qu'elle gardait libre en permanence, se virent maîtrisés en de nombreuses tresses qu'elle entremêla, et qu'elle maintint avec de discrètes petites pinces à cheveux. Elle s'observa un long moment, n'ayant jamais la nuque dégagée, de décolleté, ou de bras nus ainsi présentés. Pas de bijoux, pas de maquillage, juste ses yeux bleus et un parfum doux qui montait de sa gorge finissaient la tenue.

Comme elle s'y attendait, les coups à la portes sont frappés. Et c'est un Jean souriant qui attend d’apercevoir la jolie fleur dans son écrin.

La porte est ouverte, et la jeune femme dans l'embrasure observa son cavalier pour la soirée. Sobre. Élégant. Elle sourit, petit fard lui montant aux pommettes en se rapprochant finalement du bras tendu auquel elle y passa le sien. Noir et Blanc. Social et Renfermée. Extraverti et Timidité. La dichotomie qu'ils formaient se rassemblait par ce bras soutenant l'autre.

Observation est réciproque et Jean observe avec détail cette robe dont il avait déjà eut un appercu. Regard se pose sur la gorge de Lobelia mis en valeur par ses cheveux relevés. La sobriété de sa tenue ne fait que mettre en valeur cette beauté qu'elle dissimule sous sa timidité.


- Tu es ravissante petite fleur.

Le fard se fait plus franc, les joues maquillées par la timidé du compliment.

- Merci ... Tu es très bien aussi ...

    [Aphrodite - Grand Salon avec Lobelia ]


Départ est lancé et les rues de Paris sont parcourrues. Jean connait comme sa poche la capitale pour y avoir passé le plus claire de son temps. En passant devant Brissel il ne peut s’empêcher de jeter un coup d'oeil à l'entrée de cette cours des oubliés. Il faudra qu'il y fasse un tour un de ces quatre.
Arrivé devant l'établissement il adresse un sourire au portier à qui il délivre le carton d'invitation. Puis, voyant le regard insistant de celui-ci il lui donne également le coutelas qui d'ordinaire ne le quitte jamais. Il adresse un sourire à Lobelia en pénétrant dans le grand salon.


- Nous y voilà ma belle, prête à séduire tous ce beau monde ?

Ses yeux parcourent la foule à la recherche de visage familier.

Petite main se ressert sur le bras qu'elle agrippe toujours. Mais se détend rapidement devant la mise en beauté de la pièce, regarde autour d'elle la présentation, les estrades, les décorations. Les tenues, aussi, des personnes déjà présentes. Tout va bien pour le moment, rien n'a l'air vraiment commencé de toute façon. Petit sourire timide, et détournement du regard quand ils croisent d'autres convives, laissant à Jean, comme souvent, le loisir de la discussion. Ils y étaient, maintenant, restait plus qu'à découvrir l'univers qu'il souhaitait lui présenter...


RP écrit à quatre mains avec JD Lobelia.

_________________
Ambre_m
[Appartement Parisien.]

Une arrivée en journée sous ciel teinté de gris, chargé de larmes, les premiers froids s'annonçaient par un vent humide venant mordre la chair, donnant l'envie à l'esprit de se retirer pour quelques longues réflexions. Mais n'était-ce pas ce qu'elle était en cours de faire ainsi installée devant la large fenêtre offrant une vue imprenable sur les toits et en contrebas sur la vie battant le pavé parisien ? Si cela était bien ce qu'elle faisait, s'adonnant à son plaisir de la rêverie mais elle se devait de revenir sur terre sous peine d'entendre ce grognement n'appartenant qu'à un être.

Se détournant de son point de vue elle s'approcha du miroir en pied, azur inquisiteur sur silhouette et faciès un brin trop pâle, l'Ambré se devait de rehausser tout cela afin de ne pas paraître en départ pour cérémonie mortuaire et en premier lieu avait été le choix d'une robe d'un bleu profond rehaussé de fils d'argent soulignant parfaitement la courbe de ses orbes dégagés sans trop en dévoiler, remontant les mains au creux de sa blondeur qu'elle amassa en un chignon qu'elle s'évertuait à avoir à chaque fois imparfait laissant quelques mèches battre le creux de ses joues et le tout se finalisant par quelques gouttes de sa précieuse essence de rose de Damascena. Mais l'heure n'était plus à se jouer de coquetterie mais de retrouver cavalier artiste pour la soirée.

- Tu es enfin prêt ! Mazette et l'on ose dire qu'une femme est toujours plus longue qu'un homme !

Moquerie ? Provocation ? Recherche du grognement ? Allez savoir ce que l'Ambré avait en tête alors qu'elle savait l'abus qu'elle avait fait de sa patience pour se préparer, mais taquinerie était un domaine qu'elle affectionnait surtout en ayant partenaire de répartie comme lui, s'approchant dextre venant se glisser à son bras, le nez s'élève offrant candide sourire.

- L'Aphrodite nous attend avec le retard prit il faudrait nous hâter.

[ Devant l'Aphrodite]

Et toute à son énergie elle l’entraîna en dehors de l'appartement, à eux s'ouvraient alors le dédale Parisien et un décorum différent à chaque ruelles empruntées, le Louvre dépassé elle l'avait entraîné vers la rue Grenelle pour enfin débusquer la petite lanterne rouge qui scintillait avec discrétion mais offrait l'indication qu'ils étaient arrivés, arrêtant son pas elle laissa l'Azur redécouvrir la bâtisse élégante aux fenêtres dissimulés avant de le détourner vers son cavalier du soir.

- Si mon Cavalier veut bien me guider au sein de ce lieu.

A nouveau le sourire s'étire sur les charnues alors que le regard se maquille de malice pour venir croiser les dorées de son partenaire de soirée.

_________________
Jenifaelr
    [Le jour J-Entrée de l'Aphrodite]

    Règle numéro une : ne jamais venir seule. Si à la précédente soirée, elle avait mener le Capitaine, cette fois-ci, elle menait quelqu'un d'autre.
    Néanmoins, elle avait le soucis du détail, d'oublier de prévenir l'Aphrodite, elle ignorait donc si l'accès serait autorisée pour son accompagnant, lorsqu'elle se présenta devant les lieux de la soirée elle était vêtue d'une de ses fameuses et indécentes robes, si appréciée de la belle. Vêtue d'un manteau noire qui recouvrait la fameuse, elle approche de l'entrée et tape.


    "- Bonsoir. J'ai l'invitation que voilà. "

    Et elle tendit, l'invitation " VIP " attention. Ondulations libres, avec sa tignasse en partie rasée, elle a ourlet ses yeux bleu d'un lourd trait de khôl, rappelant son allure lors de la précédente soirée, serrant le bras de son cavalier, rejoint plus tôt, dans la soirée à une auberge Parisienne de renom.




Edition pour complément de balisage. JDElle.

_________________
Clemence.
─────────────
Apparition
─────────────



❧ Etage : Chambre de Clémence ☙



A l’étage, les uns et les autres s’affairaient. Alors que quelques minutes plus tôt, les couloirs semblaient envahis d’un profond silence, elle avait pu entendre désormais des claquements de portes, le bruit des pas foulant le plancher en direction de l’escalier, les premiers échanges entre galants et galantes pour la soirée à venir. Devant la coiffeuse, le regard océanique se perd quelques instants dans d’autres pensées. Etait-il possible de voir autant de personnes annoncées prêtes à se défaire d’autant d’écus pour une telle soirée ? La soirée attendue serait-elle à la hauteur des attentes des gérants ? Allaient-ils avoir suffisamment de rentrée d’argent pour s’en voir satisfait ? Mais au fond, ne seraient-ils réellement satisfaits de ne jamais gagner d’avantage ? Les pupilles se dilatent. L’heure n’est plus dans la réflexion mais dans l’action.

La Galante sent l’excitation s’éprendre de plus en plus d’elle. Elle aimait ce jeu des devinettes. Elle était impatiente et à la fois curieuse de savoir qui pourrait renchérir sur elle, pour une soirée pleine de délices. Devrait-elle se montrer docile ? ou au contraire autoritaire ? Un sourire se dessina alors, elle était prête à répondre à quelque exigence que ce soit. Après tout, avait-elle réellement le choix ? Lorsqu’elle avait signé ce contrat, elle s’était soumise aux exigences des lieux, à devoir satisfaire les clients peu importe leur souhait. A cet instant, il lui faudrait parfois prendre d’avantage sur elle pour cacher sa véritable nature. Mais puisqu’elle était également joueuse, cela ne pourrait être qu’aisée.

Les joues sont pincées pour redonner un semblant d’éclat à son visage. La silhouette se redresse et prendre la direction du couloir. Main sur la poignée, une dernière inspiration marque la fin de ce moment de soi.


❧ Grand Salon près du bar ☙


Descendant les marches de l’escalier qui mène au salon, elle salue chaleureusement les Galants et Galantes des lieux qu’elle ne manque pas de reconnaître grâce à leur portrait. Au moins, cette petite entorse en tant qu’hôtesse lui aura permis de se rappeler de quelques noms et de quelques visages. Détendue, gracieuse et curieuse, elle se faufile parmi les invités, profitant de quelques discrétions pour en admirer les premiers visages. Un fin sourire se dessine, l’accueil se veut chaleureux.

De quelques échanges de regard, la Galante finira par s’installer non loin du bar. Endroit stratégique pour débuter une agréable soirée. Même si l’envie de se déshydrater est forte, la patience sera de mise. Elle attendra alors qu’un discours soit sans doute annoncé, ou bien que quelqu’un ne vienne lui tenir compagnie.
Benjen

      [Appartement Parisien]

      « Quel ville de merde ! » non, décidément, il ne se fera jamais à Paris. Elle offre pourtant d’innombrable possibilité, mais la simple idée de devoir emprunté son dédale de rue le rend grognon. Ce n'est pas comme ci c'était un état quasi constant cela dit. Fort heureusement, cette fois, il a réussi à se faire loger à l'oeil. On est pingre ou on l'est pas !

      Contrairement à son hôtesse, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour s'habiller. Sombre vêture, tissu léger pour la chemise, un petit coup dans la barbe pour paraître plus soigné, deux goutes du parfum -baie de rose, galbanum, immortelle et bois de gaiac- gracieusement offert par l'hôtesse, et le Barbu est fin prêt ! C'est là que commence la longuueeeeee attente. Les donzelles, toutes les même !

      Et elle ose se payer sa tête en plus ? Grognement lui échappe.



        Tseuh ! Je t'en fouterai ! On a pas idée d'mettre autant de temps pour se préparer.


      Bon, le résultat est là, elle est sublime. Mais il ne lui fera pas la grâce de la constater. Alors qu'elle s'accroche à son bras, il fronce les sourcils en ronchonnant dans sa barbe :


        La faute à qui … En route !



      [Devant l'Aphrodite]

      Ce lieu, il ne l'a jamais visité, mais qu'est-ce qu'il en a entendu parler ! Un instant, le cœur se sert à la pensée rousse -big up Gygy


        Hm … Je suis l'invité, c'est plutôt à toi de me guider, non ?


      Dit-il en avançant vers la porte.


        Et accessoirement, c'est toi qui à l'invitation.


      Et toc. Et d'observer la bâtisse en lâchant le plus naturellement du monde dans un soupir :


        J'ai soif.

    _________________
    Jurgen.
    [Non loin du Louvre, le soir du premier septembre]
      Adulte de presque trente cinq ans, homme fait, Moineau prenait son indépendance vis-à-vis de son mentor. Cela faisait plusieurs mois qu’ils menaient leurs affaires chacun de leur côté. Si on avait dit à Jurgen qu’un jour cela se déroulerait ainsi, il n’y aurait pas cru. Pourtant, les faits étaient établis. Parfois, cependant, Sextus réclamait la présence de Jurgen. Et si l’élève pestait pour la forme, dans le fond, il était satisfait de se sentir utile. La plus part des missions qu’on lui confiait relevaient de l’escorte, de la protection rapprochée ou de l’intimidation. Cette fois, la chose était bien différente. Il avait reçu un papier et, au scel il reconnu l’expéditeur, redoutant le pire. A la lecture des mots, c’était bien le pire qui transparaissait.
      Une soirée à l’Aphrodite.

      Jurgen avait été client de prostituées, et cela représentait probablement la plus part de ses relations. Il aimait les prostituées, appréciait leur compagnie, leur originalité et parfois leur simplicité. Néanmoins, depuis qu’il avait promis la fidélité (vraiment promis, disons, pas comme les fois précédentes), il s’y tenait. L’idée de fauter lui était terrifiante, et bien qu’il aimait Neijin, il se savait faible. Durant ces quelques mois où elle n’était pas à ses côtés, pourtant, il avait refusé les avances, n’avait prêté ni l’oeil ni l’oreille aux racoleuses et seule la dextre et un peu d’imagination lui venaient certains soirs, tard, en secours pour combattre la lassitude, l’ennui et le désir.
      Il se souvenait du Noël précédent où Lénù l’avait invité au même endroit. Il avait d’abord accepté, puis, après une discussion avec Neijin, il avait compris que la chose pouvait la gêner. Cette fois, c’était un peu différent. S’il s’y rendait, c’était principalement pour Corbeau. Il avait bien compris en quoi la soirée consistait, mais il n’était intéressé par nulle virginité exotique. L’exotisme, d’ailleurs, commençait à avoir une dimension plus habituelle qu’autrefois. On voyait les comptoirs commerciaux se doter de grands hommes à la peau brune, et même dans les villages, on les voyait travailler, marchander, vendre leurs compétences. Et puis il y avait Tigist. Il se demandait bien ce que l’on pouvait trouver de plus exotique qu’elle, avec ses longues tresses, ce visage digne et ce port de Reine (il ne se souvenait pas qu’on lui ait dit textuellement qu’elle était Reine, mais ces choses là se ressentent).

      Le fait était qu’il s’était pointé non loin du Louvre, sans pour autant y entrer. Il s’était souvenu de la porte dérobée, et c’était là qu’il attendrait ses « clients » (parce que naturellement, Corbeau serait encore mauvais payeur). Pas trop près : il avait la gueule d’un rôdeur et en était parfaitement conscient. Il entendit le frottement du cuir, le tintement des boucles des bottes, le chuintement de la boue, et sortit de son trou pour les accueillir. Il serra la main à Corbeau, hocha la tête pour Madame. Mieux valait ne pas être trop démonstratif.
      Jurgen arriverait au même moment que Sextus et sa dame. Il était tout bonnement hors de question de les annoncer, parce qu'il n'aurait pas vraiment été foutu de le faire.

    _________________
    Carensa.


    [Devant la bâtisse à l'orée de la porte, à un poil de poignée avant de botter le cul à Benjen ]

    - T'en fais pas, ton père n'en saura rien. Je lui ai dit qu'on allait choisir un étalon..on est pas loin de la vérité en fait.

    Le petit homme quitta le premier le coche avant d'aider sa tante à en sortir. Mains féminines se posèrent sur les épaules du gentleman à son papa, elle le regarda avec tendresse en posant un baiser sur son front puis sauta du coche d'une façon peu féminine avant de se coller légèrement à son neveu et de réajuster son col.

    - T'sais que c'est un honneur que de t'avoir comme cavalier pour cette soirée un peu particulière.


    Un clin d'oeil à son neveu et la rousse de prendre son bras pour rejoindre l'entrée de l'Aphrodite. Dès la réception de son invitation, elle en avait parler et le gamin avait été emballé par l'idée, pensez-vous..faut bien que jeunesse se passe et quoi de mieux qu'une maison comme l'Aphrodite pour répondre aux exigences d'un petit noble en manque cruel d'éducation sexuelle.

    Sa tante bien aimée espérait qu'il en ressortirait en homme. Si elle savait son fils entre de bonnes mains avec son oncle, en ce qui concernait son cher neveu, elle n'était pas certaine que son coincé de frère, enfin ça c'était ce qu'il cherchait à faire croire, lui offre la possibilité de découvrir toutes les subtilités des échanges possibles entre un homme et une femme auprès d'une professionnelle. Mais quoi de mieux qu'une "Maîtresse dans l'art du sexe" pour faire en sorte que son petit chéri ne soit pas un gros bourrin avec les femmes.

    Tout en rejoignant la porte, elle lorgna sur le couple devant eux et plisse la nez. Cette démarche lui était familière..quant à la voix..

    - Merde..Benjen..

    Léger soupire avant de sourire à nouveau pour rassurer le neveu un peu contrit.

    - Allez on va passer une belle soirée, crois moi.



    _________________
    Sagamore
    Quand la tante lui avait dit : tu viens avec moi, le jeune homme n'avait pas refusé du tout. Il faut dire qu'il avait un besoin de compléter ses quelques connaissances. Elle était étrange il faut dire, le contraire du Pere du jeune homme. Ils avaient en commun la manière de râler, ça il l'avait bien remarqué.

    Silencieusement, le jeune adulte se glissa dans le coche tout en regardant une dernière fois sa tenue. Il fallait dire qu'il avait hérité de l'amour des beaux vêtements. Alors lorsqu'elle lui lança de ne pas s’inquiéter, Sagamore lui fait un sourire.


    Merci Tante Anais. Et merci à vous de m'emmener... apprendre.

    Il descendit du coche rapidement et même avec hâte. Elle déposa ses lèvres chaudes sur son front se demandant d'un coup pourquoi une personne si respectable venait dans ce genre d'endroit. Peut-être était-elle chaperonne de quelqu'un.

    Je suis heureux de venir avec vous et vous êtes une belle femme ma tante.

    [Grand Salon]

    Quelques pas jusqu'à la porte en compagnie d'Anais et le voila qui franchissait enfin les portes. Il faut dire que le jeune homme avait une certaine impatience, autant il savait se montrer mature dans l'art de la discussion autant dés que l'on parlait physique il perdait de sa superbe. Sagamore se laissa guider pas trop rassuré, se demandant s'il allait être à la hauteur. Mais Anais veillait et il en était rassuré. Sans trop comprendre pourquoi il l'entendit soupirer, pour sur elle venait ici dans le but unique de lui faire plaisir, ce genre de lieu lui étant totalement inconnu.

    Je vous crois ma tante, j'ai... hâte...

    Il détourna le regard, il faut dire qu'il ne savait pas trop quoi faire à cet instant.



    Edition pour balisage. JDElle.

    _________________
    Dacienhissy
    [La chambre]

    Tu m'emmerdes...
    -Tu vas la rejoindre c'est ça?
    Non, je vais voir le monde.
    -Tu l'as bien assez vu. T'as rien à faire en bas...
    C'est quoi encore le problème...
    -Tu m'manques...
    C'est Elle qui me manque là.....Tout d'suite...

    La veste fût enfilée d'un geste tendu. La discussion serait toujours éternelle. Tantôt le voir, tantôt le sentir, tantôt l'approcher de si près qu'il pouvait presque le toucher. Pourtant, Il n'était pas là. Pour les autres. Il restait absent aux yeux des personnes qui l'entouraient, celles qui prenaient de le dévisager avec ces étranges réactions parfois, celles qui laissent perplexes, gardent les interrogations en suspens ou encore de le croire complètement fou au point de l'éviter. Alors que ce n'était que lui qui préférait les voir loin de sa personne directe, se jouant des questions subsidiaires pour tenter de comprendre pourquoi ces réactions brutales comme ce hurlement qui avait retentit lors de la réunion du personnel.
    S'il avait expliquer un tant soit peu ce qui lui avait traverser l'esprit à cette Rose charnellement poétique, il n'en restait pas moins que toute la vérité n'avait pas été dévoilée. Mais, le prendre pour un fou ne tenait peut-être qu'à un fil de la substance qui conservait cette essence étrangement euphorique quand il la regardait.
    La porte fût prise sentant son ombre dans son dos, le suivant à la trace, gardant cette distance qui ne se maintenait qu'à quelques millimètres et de souffler dans son cou cet anis envoûtant.


    Arrêtes. Pas ce soir.
    -T'es sûr?
    Fais c'que tu veux mais pas ce soir.

    Le couloir fût avalé en quelques foulées quand les marches se pressèrent pour être traverser et atteindre enfin ce lourd rideau rouge que Dacien prit la peine de pousser et de s'introduire dans ce grand salon.

    [Le grand salon puis le bar avec Nej'ma.]

    Quelques visages connus, ceux qui passaient dans les couloirs, qui agitaient les nuits de l'Aphrodite, ceux qui faisaient revenir la clientèle pour de meilleurs nuits encore et encore. Ils étaient là ces visages au milieu de ceux qui semblaient inconnus au premier abord. Le Gérant ne s'y attarda pas et préféra se diriger vers la seule personne qu'il trouvait agréable pour l'heure sans apercevoir une seule fois sa complice.
    Ce fût Nej'ma qui attira son attention, qui agrippa ce fin sourire en coin et qui effleura la pointe de ses phalanges quand il passa sa dextre à l'une de ses épaules sommairement. Le coude s'appuya sur le comptoir, prenant soin du marbre et de se tourner vers l'Égyptienne.


    C'est quand ton tour que j'essaie d'enchérir...

    Une commissure fine s'étirant lentement alors qu'il scrute l'horizon en essayant d'apercevoir l'Unique.

    T'as pas vu Elle dans l'coin?
    _________________

    Merci Châton et Chérichou!
    --Leyla
    ______A l'étage, avec Etienne ________

    Recommandations sont faites ainsi que menaces, à demi-voilées, par le Maître. Néanmoins, le tout est saupoudré de gestes qui lui rappellent ce qu'elle doit à son Maitre, et de quelle manière, lui rembourser sa dette.
    Ainsi, ce soir, c'est une partie de sa liberté, qu'elle va racheter. Tout du moins, le croit-elle.

    Je veillerai à ne pas entacher la réputation de votre établissement. Le client est roi et il sera comblé.

    Elle le sait, il y aura un avant, et un après cette soirée. C'est un grand pas vers l'inconnu qu'elle va faire, mais elle y va avec toute l'assurance de son jeune âge et la fierté de ses racines, parce que la seule chose qui lui importe, c'est de retrouver cette liberté qui lui fut arrachée. Elle n'a certes pas encore l'assurance et le savoir faire de cette autre Reyne du désert, mais elle n'est pas là pour se faire une ennemie de Nejma. Bien au contraire. Dans ses contrées, les Anciens sont écoutés et respectés. Et de ce qu'elle a pu comprendre, l'autre Exotique n'est pas une novice en ces lieux. Elle aurait sans doute beaucoup à apprendre d'elle.
    Mais ce soir, elle doit faire ses preuves. Toute seule, comme la femme qu'elle s'apprête à devenir en vendant son hymen. Le regard est fier en se posant sur Etienne.


    Et vous mon Maître, vous serez satisfait.

    L'une des mains d'Etienne qui courrait encore entre ses cuisses est saisie par les doigts teints de henné et portée à hauteur des ambrées qui semblent se focaliser sur l'intérieur de la paume masculine. Puis de la relâcher doucement. Depuis qu'elle a foulé ce sol, il est le premier auprès duquel elle dévoile ses dons ancestraux. Elle en joue, forcément. Mais pas avec lui. Si à d'autres elle aurait dit simplement ce qu'ils veulent entendre, le Maître a droit à tout ce qu'il y a de plus authentique.

    Il n'y a pas que mon client qui sera comblé ce soir. Le Maître le sera aussi. Maintenant, il est l'heure que je descendes.

    Les pieds nus et parés de rubis s'enfoncent dans les tapis des dédales de couloir, abandonnant le Maître, sur ces quelques paroles, avant de s'immobiliser devant la lourde tenture rouge. Le lever de rideau est là.

    _________ Dans le Grand Salon , Osmann en point de mire_________

    Les brocards s'ouvrent sur la jeune femme, dévoilant à ses yeux une pièce riches de couleurs et de fragrances différentes et empreintes de tant d'histoires. Nejma est là-bas au bar, divinement apprêtée, mais elle n'est pas seule. Le gérant est à ses côtés.
    Le monde commence à arriver, l'une des courtisanes se trouve elle aussi au bar. Peut-être pourrait-elle l'y rejoindre, mais les ocres se posent sur une silhouette massive et les longues jambes de gazelle marquent un temps d'arrêt avant de reprendre leur cheminement dans la direction du colosse. Une telle force émane de son corps et de ses mains puissantes, qu'il est difficile d'imaginer qu'on ait pu terrasser un tel homme et faire de lui un esclave. Un être privé de liberté. Une marchandise. N'est ce pas ce qu'elle est elle, malgré que le patron l'ait arrachée à un sort peu enviable.
    Les cheveux lâchés sur les épaules, l'homme a la stature des guerriers de ses contrées. S'approchant du Barbare, les ocres soulignés de khôl effectuent un ballet de l'estrade, jusqu'au colosse Oriental.


    Toi aussi, tu vas devoir grimper sur une estrade ?

    .tara.
    [Étage : entre chambre et escaliers]

    Cela fait un moment maintenant que la clostrière est prête à faire son entrée. Son oreille s’est tendue, à l’affût du moindre son, du moindre pas, dans qu’elle maîtrise encore malgré les deux ans loin de cette folle agitation. Il est encore trop tôt pour elle de se montrer, rien avoir avec de la coquetterie mal placée, ni cette envie d’être le centre de l’attention, au contraire. Elle déambule dans la pièce, se décide à se servir un verre d’alcool, peut importe la liqueur du moment que cela laisse le temps à ses pendants de se faire remarquer par les invités déjà présents. Installée, le verre roule entre ses doigts fins, le breuvage est bu par petite gorgée. Seule, le regard se perd dans le vague, le son d’un passé fastueux resurgit. Une autre époque, un autre bordel, de bavardages en rires suaves, son imagination emportée jusqu’à ce que la dernière goutte soit avalée. Le verre est posé sur la coiffeuse. Ces longs cils sont battus à plusieurs reprises, se penche vers le miroir, inspecte que le noir ne se soit pas collé avant de sortir d’un pas lent et calculé. Porte ouverte, corps long se faufile, bas de la robe ramenée sur l’avant. Porte fermée, se dirige vers les escaliers en silence.

    Délicatement les doigts se replient sur le jupon jusqu’à mi-mollet, les broderies du bas balaient ses jambes dans un frottement agréable, la finesse de ses chevilles se laisse découvrir, la peau effleurée. La scène pourrait sembler sensuelle si l’anglaise n’était pas seule dans ce couloir prête à descendre les quelques marches qui la séparent du grand salon.
    Les épaules se redressent, le port se fait altier, voir haut, les pierres s’animent, les lèvres dessinent un pli s’approchant à s’y méprendre à un sourire, franchit la limite entre l’intimité de leur étage et le grand salon.


    [Grand Salon]

    La pièce est embrassée d’un frôlement de cils, main droite aux longs doigts fins de la garçonne viennent s’enfoncer dans sa courte chevelure, mèche épaisse cache en partie le sourcil gauche. L’anglaise pourrait rester planter là encore un instant, observer l’animation que provoque les arrivées, ou aller s’asseoir, spectatrice.
    Spectatrice. Actrice. Quel rôle jouera-t-elle ce soir ? L’estrade est aperçue, le bar à proximité, les portes du jardin ouvertes. Dilemme.
    La galante n’est pas du genre à s’embarrasser, si toutes ses actions sont maîtrisées à la perfection, il lui arrive aussi de suivre ses envies. Elle se dirige vers le bar, prend deux boissons au hasard, incline la tête en croisant Dacien et l’une des perles d’orient. La galante aurait pu leur adresser un mot s’ils n’étaient pas déjà en pleine conversation.
    Elle s’éloigne, se fraie un passage, admire les galants, les perles d’orient sont d’une beauté à couper le souffle. Elle ne regrette pas son choix, l’aphrodite mérite sa réputation.

    Incline la tête à l’intention des personnes qu’elle croise, connue ou inconnue, la politesse reste la même, se dirige vers la seule personne qu’elle connaît, échanger quelques banalités avant le début des enchères ou aller prendre le frais dans les jardins.


    Hi Chick, you’re beautiful*…

    L’anglaise lui tend le verre qu’elle a pris en double, prend une gorgée du sien, découvre la texture, un rien pétillant, approfondit son sourire.

    Ready ? PRête ?

    *Salut poussin, tu es magnifique.
    Maryah
    Voilà. Ils y étaient. Pas franchement épanouis, pas franchement sereins, suite à la dispute qui avait éclaté à Limoges.
    Maryah, Diego, deux astres différents qui se percutaient au rythme des jours, des nuits, des saisons. Tantôt fusionnant, tantôt se déchirant.

    Ils se déchirent et s'aiment, comme deux enfants. ils s'aiment comme avant les menaces et les grands tourments, ils s'aiment tout hésitant, découvrant l'amour et découvrant le temps. Y'a quelqu'un qui se moque, j'entends quelqu'un qui se moque ... qui donc ?
    Et si tout doit sauter, s'écrouler sous leurs pieds ... ils s'aiment comme deux enfants.

    Caractériels, impétueux, colériques parfois. Le voyage de Limoges à Paris, a été plutôt silencieux. Enfants du cynisme. Les jours ont passé sans que leurs tourments ne trouvent réponse. Est elle si sotte la Bridée pour ne pas lire l'inquiétude de l'Italien ? sa fidélité ? sa détermination à l'accompagner même contre ses vieux démons ? au berceau de son enfance tourmentée ? Pour la protéger …
    Le Nid de l'Aphrodite. Le piège peut être.

    Pas d'hôtel, d'île, de nuits romantiques, de journée à arpenter les magasins à la recherche d'une tenue digne de ce nom et de bijoux plus clinquant les uns que les autres, qui signeraient le changement de vie de Maryah. La pauvre petite Bridée, pupille de Tord Fer, tire laine qui avait oscillé entre Pique & Corleone, Horde sanguinaire et Ciel Azzuro, était de retour pour régler ses comptes. Devenue guerrière puis marchande des plus aisées, l'argent n'était plus un problème. Mais l'argent, bien qu'il y contribua, ne faisait pas le bonheur, et ces jours de voyage le lui avaient bien prouvé !

    [Portes de L'Aphrodite]

    C'est donc de nuit que les cavaliers arrivèrent devant les portes de l'Aphrodite, le cœur de Maryah battant plus vite, plus fort, à l'idée de tout ce passé autour de ce lieu. Paris la belle, la grande, la Miséricordieuse !
    Elle avait reçu une invitation VIP, l'invitant à ... "laissez le hasard décider de votre partenaire d'un soir, de votre lieu de perdition", à "laissez vos sens et votre envie être attisés par le talent d'un poète de renom" et la dernière proposition parlait de posséder une jeune vierge, en terme bien sûr, bien plus éloquents !

    Elle se rappelait qu'à réception du courrier, elle avait eu envie de pimenter sa vie de couple, d'y susciter un peu de jalousie pour retrouver les premiers émois de sa rencontre avec l'amant parfait Diego Corellio. Celui qu'elle n'avait plus quitté depuis les retrouvailles, celui qui l'avait tant fait changer sans le savoir. Elle avait eu envie d'être belle, de le séduire à nouveau, comme la première fois, mais aussi de régler ses comptes avec l'ancien et nouveau directeur, Etienne.
    Et tout était parti en vrille.

    De l'Ombre ou de la Lumière, lequel choisirait elle de suivre ?
    Du passé ou du présent ?
    Seul l'Avenir le dirait ...




    Edition pour balisage. JDElle.

    _________________
    Diego_corellio
    Inspiration. Expiration.

    C'est le moment. Celui qui angoisse plus qu'il ne rassérène. L'habit est aussi sombre que les pensées. Que le lieu. Comme si tout tombait bien finalement. Comme si depuis longtemps, le destin savait que ce qu'ils projetaient avec amour se profilerait avec désastre.
    Sans doute la réponse cinglante de Sashah était-elle un indice de cette tournure bien sombre. Elle me renvoyait dans les dents mon incapacité à aimer réellement une femme. A les traiter correctement. A les respecter. Avait elle eu raison, cette sotte de noble ? Puis dans la même lignée il y avait eu la lettre écrite à la propriétaire de la lyre. Une lettre restée dans réponse. A croire que les vendeurs n'avaient plus besoin de vendre et que le monde s'était subitement mis à fonctionner en vase clos. Maryah n'aurait pas son parfum. Et ça tombait plutôt bien parce que je n'avais plus aucune envie de le lui offrir.

    Cette soirée prenait un sens nouveau, soudain à la tournure des derniers évènements. Comme si au milieu des ténèbres qui s'étaient abattus, une lumière nouvelle venait de s'allumer. Cette soirée avait toujours eu un sens spécial. Parce qu'on avait décidé dès le départ de le lui en accorder un. Elle devait être le crash test de notre relation. L'ultime épreuve pour tester notre amour. Dissiper l'ultime doute qui persistait dans mon esprit quant à une éventuelle demande en mariage. Dans ma tête tout était clair. Tout avait été clair. Elle règlerait ses comptes, se délivrerait de ce passé, de cette ultime chaine qui l'entravait encore. Puis on se retrouverait. Ou plutôt on s'apprivoiserait à nouveau. Devant d'autres. Chauffés à blanc à la lueur de leurs regards de braise. Pour monter finir cette soirée en apothéose dans une chambre à jouir de la vie, de l'autre et de ce bonheur qui ne s'était presque pas enfui en près de deux ans de vie commune. Et je l'aurai demandé en mariage. Parce que l'Aphrodite aurait tué mes dernières peurs. Aurait nourri mes espoirs d'être devenu entièrement fidèle.


    Moi je l'ai tant aimé, tant aimé, que mon corps est pétri des parfums de sa vie .
    Moi je l'ai adoré, adoré, que mon corps est pétri des parfums de sa vie .
    C'est vrai qu'il a donné souvent, des nuits, des rêves éblouissants, mais la Jalousie et le Doute me consument à petits feux. Il aime tant la vie, tant les autres, il aime tellement ... Et moi l'handicapé du coeur, qu'ai je à donner ? Ne mérite t il pas une de ses femmes amusantes, ou passive ? soumise ? qui n'a jamais rien à dire sauf "oui", le tout glissé dans un souffle, effacée et discrète. De celles qui ne passent en taverne que pour aimer, aimer et aimer encore. De celles qui n'ont de sujet que l'amour et les enfants, les fleurs et le chant des petits oiseaux. Moi je parle de République, de Liberté, de Réforme, de combats, de guerres contre la Royauté, je parle de changer le monde, de changer les gens ; de leur demander de réagir plutôt que de se plaindre, d'écraser les risées et les insultes en actes toujours plus engagés. Suis je seulement une femme ? une vraie je veux dire ? Ou est ce que mon passé d'esclave, de sanguinaire, de guerrière a irrémédiablement cassé quelque chose en moi ? Est ce que je lui fais perdre son temps en lui faisant croire ce que je ne serai jamais ?


    Finalement aucun de ces plans n'auront lieu. Parce que Maryah en veut plus. Quand pour moi c’est trop. Le trop qu’on ne retient plus. Celui qui oppresse avec ce sentiment de n’en faire jamais assez. Le trop de trop. Celui qui donne envie de taper du poing sur la table. Chose faite. Je n'ai plus la force de me battre et ne me battrai plus. C'est fini. Et ce soir mon Amour, sache que si je suis là c'est uniquement parce que je sais quelle épreuve ce sera pour toi. Et malgré le ressentiment, la rancœur et l'amertume que j'éprouve envers toi, j'ai promis un jour d'amour que je serai là. Je suis là. C'est la dernière fois.

    Elle règle ses comptes et basta. Basta derrière quoi se cache je ne sais quoi. Un vent de panique sans doute. Porteur d'un frisson de nouveauté soufflé par une bourrasque de fin. La fin de quelque chose signifiant le début d'une autre. Dont le parachèvement sera en Anjou. Dans ce laps de temps tout peut arriver. La réconciliation comme la rupture. Avec une certitude : quand nous en sortirons, nous ne serons jamais plus les mêmes. Et l'échéance approche. L'heure de vérité aussi. Tic tac.


    A quatre mains JD Maryah & JD Diego.

    _________________

    Ban : JD Calyce
    Maryah
    L'Aphrodite. J'étais gamine quand j'y livrais des potions, des poisons, des alcools et autres denrées de luxe que les Piques (sous) avaient récupérées et revendaient à des prix défiant toute concurrence.
    En qualité d'étrangère, et ancienne esclave, j'avais aussi connu les bordels chics de la Capitale qui affichaient toujours plus d'exotisme. Je n'oublierai jamais que le duc Enguerrand m avait faite entrer dans un lieu équivalent, mais plus fermé, pour me sauver d'une mort certaine ; à l'époque, si je n'avais pas rencontré Niallan, si je n'étais pas tombée enceinte, si je n'avais pas fui, j'y serai morte. Condamnée au sombre sort des courtisanes qui avaient le malheur de se faire engrosser et qui souhaitaient fuir ou tenir tête à leur "propriétaire".
    L'avant dernière fois où j'étais venue à l'Aphrodite, j'avais fini capturé et enfermé aux yeux d'Hadès, cherchant la confrontation avec Kheldar & Axelle, ce qui me mettait dans un état de nervosité intense.
    La dernière fois que j'y étais venue, sous la direction de Justin, j'avais été séduite, j'avais perdu toute notion du temps, et je m'étais réveillée au lit entre deux invertis ! L'alcool ingurgité la veille au soir ne m'avait laissé aucun souvenir de cette nuit, et le doute subsistait toujours sur le jeu auquel je m'étais adonnée ou non. Je m'étais fait ma petite version et c'était bien comme ca. Il n'avait rien du se passer, comme il ne se passerait rien de plus ce soir.
    J'étais venue rendre au propriétaire, Etienne de Ligny, que j'avais recherché pendant des mois, les deux bourses pleines d'écus qu'il avait jeté dans le lieu secret des entrailles parisiennes, la Fosse. Je gardais de cette soirée, un goût de honte, mais il n'en paraitrait rien. J'étais une femme libre à présent, une femme fière, une marchande aisée et j'allais lui rendre ce que je lui devais !
    Au détour d'un verre d'un alcool exceptionnel par sa rareté, je reluquerai les hommes dignes de mon intention, et je comptais bien que mes yeux s'arrêta sur le seul qui comptait : Diego. Pourtant, je m'étais aperçue que j'étais bien plus jalouse que je ne l'aurai souhaité, et je ne savais pas si je tiendrai mes distances au cas où une belle courtisane s'approcherait de lui.
    C'était fou, insensé ! mais il fallait que je sache ! L'Amour durait il plus de trois ans ? Pouvais je être aimée pour celle que j'étais ?



    Et ce soir j’ai envie de me perdre dans la douceur d’une femme. De diluer chaque fibre de mon être dans un corps chaud et accueillant. De poser la joue contre un sein doux. De fermer les yeux et de me sentir plein de vie. De sentir des mains fines se promener sur mon visage avec la légèreté d’une plume, qui repousseront pour quelques minutes seulement la sensation de vide effroyable qui m’habite désormais. Que des doigts s’emmêlent dans les boucles de mes cheveux. De baigner dans cette sensation fugace d’amour. De me noyer dans cette chimère, dans ce jeu des illusions pour lequel ici on payait le prix fort. Ce soir je ne veux rien donner d’autre que des écus. Et prendre ce qu’a toujours eu à offrir une femme.

    Alors que le frisson de l’excitation se met à courir le long de mon bras, le long de ma peau nue sous la manche de ma chemise, la bile me monte aux lèvres et l’estomac se serre. Maryah vient boucler le livre de son passé. Le mien s'y rouvre. Brutalement. Les démons refont surface. Presque tous sans exception. Et la solution de toujours reprend le dessus se coulant dans ma tête avec une facilité déconcertante : fuir dans un corps étranger. Y oublier jusqu'à mon nom. Y oublier surtout ma vie. Et jouir sans ferveur. Sans saveur. Sans excès. Avec dégout. Dio Maryah, qu'avons nous fait …. ?
    Je n'ai pas changé en deux ans. Je suis resté le même. Ce n'était qu'une illusion de changement. Maryah avait raison. Je suis toujours le même. Un peu plus présentable. Un peu mieux dressé. Mais le même homme hanté. Et tenté de réparer les brisures de notre couple à grand coup du remède miracle Italien : tout faire voler en éclat définitivement. L'angoisse gagne quand les mains deviennent moites à l'idée de tout perdre sur un coup de tête. C'est un cauchemar …


    [A l'entrée du Grand Salon]

    Qu'est ce que je fous là, avec l'homme de ma vie ? et ces armes que je ne peux pas faire entrer dans l'établissement, sans peine d'être sévèrement punie par le propriétaire des lieux, intraitable ??? Un corps d'ange, avec un cœur de démon, comprenez par là calciné !
    Ma robe de soie bleue, de haute couture italienne a été passé sur ma peau sombre. Diego en me l'offrant avait bien fait les choses, pas de décolleté devant, juste de quoi mettre en lumière mes salières, mais un décolleté derrière, s'arrêtant brutalement sur ma chute de reins.
    La cape est lentement retirée et remise à l'employée prévue à cet effet. Mes cheveux sont remontés dans un chignon tressé, révélant ma nuque gracile, un peu trop frêle à mon goût, mais parfaite pour l'endroit. Bustier, bas, et poulaines ont été enfilés comme prévu, puisque cette soirée devait être celle de la séduction. Mais au fond, qu'est c'que je veux ? Un regard est lancé à Diego. Dieu que je l'aime, il n'aura jamais idée à quel point. Son côté obscur m'attire tellement, sans compter sa douceur et sa fougue. N'ai je jamais rencontré un homme si compréhensif ? N'ai je pas signé avec lui l'arrêt de ces rencontres sans aucun sens avec quelques mercenaires sauvages et terribles ? Qu'est c'que je viens chercher icy avec lui ? Qu'est ce que je veux ?!
    J'veux TOUT, j'veux RIEN !
    Tu étais l'homme de ma vie, quitté dans la nuit, un gentil, un salop, un paumé, un macho ! Seule ou mal accompagnée, j’ai jamais su décider, l'ivresse ou la vérité, j'ai jamais su trancher si on s’aime ou pas, si on l’fait ou quoi ? Décide toi même et fin du problème ! J’veux tout j’veux rien ! j'ai vu toi si tu veux, toi mais en mieux ... J’veux tout j’veux rien, J’veux tout tout j’veux bien bien ... Que tu me prennes que tu me plaques que tu me comprennes que tu te braques ! Mourir dans tes bras me tirer de là !
    Je sais plus je sais rien ! Je vois flou je veux …


    Inspirer, expirer. Reprendre mes esprits. Les affaires d'abord. Les sentiments après. Se raccrocher à la guerrière, juste après avoir fait un sourire à Diego :

    _Vas y entre, je te rejoins …
    Le sourire est appuyé, mon cœur bat la chamade. J'ai conscience que ce soir je peux le perdre, je peux tout perdre … même la vie si les choses venaient à mal tourner avec Etienne le têtu ! Mais j'offre cette assurance, la mensongère, celle qui m'entraine toujours aux tréfonds des galères, et permet aux autres de me juger comme si je ne ressentais rien … comme si je n'étais Rien. Pourtant, cette fausse assurance, prétention dirait certain, je l'affiche, caressant doucement la chemise noire de Diego … de l'homme de ma vie. Le doute me fait hésiter et je me détourne rapidement vers celle qui a pris ma cape quand ...


    A quatre mains JD Maryah & JD Diego.

    _________________
    Diego_corellio
    La main rattrape à la volée le bras de la presque fuyarde et étrangère que j'ai l'impression d'avoir à mes côtés. Dans un "attend muet" les doigts se referment sur le bras de Maryah. S'y serrent avec force, sans doute la force du désespoir. Ou celle de la douleur, avec cette envie irrépressible de serrer encore plus fort, à m'en faire blanchir les phalanges, à lui faire mal. Je voudrai qu'elle ait mal comme elle m'a fait mal. Comme elle me fait mal. Dans ce fol espoir -vain- de lui signifier égoïstement qu'elle est encore mienne. Qu'elle le sera toujours. Alors qu'elle ne l'a jamais vraiment été. Trop libre pour cela.

    _ Diego ..., murmurai je. Tu me fais mal ... ça ... ça va aller ... je règle mes comptes, et j'arrive ... promis !
    Je ne souris pas cette fois. Je regarde la blancheur de l'impact là sur mon bras, puis mes yeux remontent à ses lèvres.


    _ Laisse moi venir avec toi.
    La phrase est tombée comme un couperet. Elle raisonne lointaine à mes propres oreilles qui bourdonnent depuis notre arrivée. Je ne veux pas venir avec elle. Je ne veux pas rester seul aux prises avec mes démons. Je ne veux pas être là.
    Mes yeux froids finissent par se fixer sur Maryah, avec cette distance que l'encre du regard exprime si bien. Ce gouffre placé là par sécurité. Un bouclier contre tout ce qui pourrait être utilisé pour me faire fléchir. Et les doigts se desserrent lentement quand les mâchoires prennent le relai et se crispent douloureusement.


    Qu'il est beau, touchant. Je m'émeus, la guerrière s'estompe pour laisser place à la femme. Ma main vient caresser sa joue, parcourant les courbes de son visage tant aimé.

    _ Laisse moi venir avec toi.
    _ Je ne peux pas Diego ... dans mon milieu ce serait interprété comme une preuve de faiblesse. J'ai juste deux bourses d'écus à remettre, tout ira bien ... et je connais le portier ... ça va le faire !

    J'essaie de prendre un ton rassurant ; en fait, j'suis pas du tout rassurée, j'sais pas si ca va l'faire. Je sais que le proprio ne sera pas sympa avec moi, parce qu'il n'est pas sympathique tout simplement, parce que je suis une femme, parce que je suis une grande gueule. Et que les grandes gueules, les complexés n'attendent que ca pour nous faire ravaler nos mots et montrer leur supériorité. Je sais. C'est le milieu dans lequel j'ai grandi, contrainte et forcée.


    J'accueille ses mots par un haussement d'épaule qui à l'air de signifier "je m'y attendais, je ne sais pas vraiment pourquoi je parle ni pourquoi je suis là" avant de me détourner sans plus lui adresser un regard. L'indifférence. Elle n'aura plus que ça puisqu'elle ne veut pas du reste. Et elle verra que finalement, c'était pas si mal avant. Dio, il faut que je me la sorte de la tête. Nous étions bons pour être amants, pas autre chose.


    [ Dans le grand salon ]

    Mes pas me conduisent au grand salon sans trop savoir ce que je vais y trouver, ni ce que je viens y chercher. Je pourrai encore partir maintenant avant de faire une connerie. Maryah l'a dit elle n'a pas besoin de moi. Pourquoi elle a voulu que je vienne ? J'en sais rien.
    Pareil à un automate je m'accoude au bar. Trouver de quoi fumer devient une priorité. Non, une nécessité. Et pourquoi pas une fille douce pour me distraire. Une femme comme Alma. Mais Alma n'est pas là. Elle ne me sauvera pas, pas cette fois. Ici il n'y a que des filles à qui on achète des sentiments pour se galvaniser le temps d'une soirée. Les yeux parcourent la salle. Avise les présents. Accroche les visages de certaines, dérapent sur d'autres, incertains. La première qui passera fera bien l'affaire.
    Me tournant vers l'endroit ménagé pour les boissons j'accoste le personnel :

    _ Dites, j'aurai b'soin d'fumer. De l'Opium. Vous d'vez bien avoir ça ?

    Alors que le regard allait repartir en chasse d'un décolleté accrocheur (sans grande conviction parce qu'un seul m'intéresse en réalité et qu'il est parti régler ses comptes) je me tourne de nouveau vers le personnel qui me passe sous la main :

    _ J'ai entendu parler d'une vente aux enchères. Et d'une vierge. Ou se tient-elle ?

    Le souvenir du mot "exotique" écrit sur l'invitation qu'avait reçu Maryah me revient. Un rire bref m'échappe. Même absente c'est elle que je vais rechercher chez une autre. Elle est devenue une obsession... Et tout ce que je veux ....




    All I want is nothing more *
    Tout ce que je veux ce n'est rien d'autre
    To hear you knocking at my door
    Que de t'entendre frapper à ma porte
    'Cause if I could see your face once more
    Parce que si je pouvais voir ton visage une fois encore
    I could die as a happy man I'm sure
    Je pourrais mourir heureux, c'est sûr

    Take my body
    Prends mon corps
    Take my body
    Prends mon corps
    All I want is
    Tout ce que je veux
    And all I need is
    Et tout ce dont j'ai besoin
    To find somebody
    C'est de trouver quelqu'un
    I'll find somebody
    Je trouverai quelqu'un
    Like you
    Comme toi



    * Kodaline - "All I Want".
    A quatre mains JD Maryah & JD Diego.

    _________________

    Ban : JD Calyce
    See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17   >   >>
    Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
    Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)