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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

Maryah
[A l'entrée]

Blessé. Je le blesse comme il me blesse, pas par vengeance, juste parce que nous venons de deux mondes différents qui s'entrechoquent quand ils ne se frottent pas. Nous n'avons pas les mêmes bases, les mêmes représentations. Et aussi dure puis je être, autant je ne mettrai jamais mon entourage en danger. Je ne veux pas le mêler à tout ca, je ne veux pas qu'il se trouve à défendre l'Indéfendable que je suis. Je ne veux pas que mes conneries retombent sur lui. Qu'il reste à l'abri. Je m'occupe de tout ; les conflits, les guerres, les insultes, ca je gère. Pour le reste, il sera plus doué que moi, c'est évident.

La guerrière reprend le dessus. Basique.
Il faut que j'en finisse avec mes comptes pour me consacrer au reste, à ma vie d'aujourd'hui et tenter d'oublier au plus vite ce passé qui m'encombre, encore et toujours ! Simple.
Méthodique. Froide. Basique. Déterminée. C'est comme ca que j'ai survécu non ?!
Basique, simple. Icy c'est mon monde, vous n'avez pas les bases …

Il faut encore que je confie mes armes précieuses avant d'entrer, il n'y a qu'un homme à qui je les remettrai en toute confiance, sachant qu'il interviendra si besoin :

_ Pouvez vous faire appeler le portier ? Jehan s'il vous plait ... J'peux pas rentrer sans l'avoir vu ...
Et après je voudrai voir le Directeur, si c'est possible ... j'ai un paquet à lui remettre ; savez vous s'il descendra ou si je dois demander à être reçue dans son bureau ?


Le temps que Jehan arrive je repense à cette soirée, dans la Fosse. J'avais vraiment failli mourir. Je ne savais pas que le lieu était réservé aux hommes. Et même si ca m'aurait arraché la langue de le dire, si j'étais là aujourd'hui, je ne le devais qu'à Etienne. Il m'avait sorti de la Fosse, il avait payé pour m'en extraire.
Sans lui, je serai morte … emportée par la foule !



Edition pour balisage. JDElle.

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Clemence.
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Analyse
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❧ Grand Salon, près du bar avec Tara ☙



Debout, près du bar, la silhouette est immobile. Seuls les azurs s’animent pour observer les allées et venues des convives de la soirée. Elle attend. Qui ? Personne. Ou peut-être cette personne qui oserait s’aventurer dans une conversation anodine… ou pas. Le Grand Salon se remplit à vue d’œil au fur et à mesure que la soirée s’avance doucement. L’oreille est tendue, elle entend parler d’hymen, d’estrade et d’enchères. Voilà déjà que les esprits des uns et des autres sont tournés vers les écus avant même de profiter un peu de ce début de soirée. Un fin sourire s’étire. Non elle n’en ai pas vraiment surprise. Regret ? C’est possible.

Son regard se perd alors qu’une perle descend gracieusement les escaliers. Elle prend place aux côtés d’un homme plutôt bien bâti. Quelques pensées égarées d’une soirée qui pourrait se dérouler à ses côtés. Le regard s’éclaire de ce désir déjà naissant. Puis, il se reporte sur la jeune femme. Elle est plutôt agréable à regarder et son corps ne demande qu’à être découvert. Etait-elle la fameuse vente aux enchères VIP ? Pour sûr, celui qui aurait le loisir de gagner cette nuit avec elle aurait grandement de la chance. Un diamant brut parmi les bijoux déjà émaillés.

L’esprit se perd dans le vague. Les azurs se font vitreux. Aucun sentiment ne semble se dégager de son regard à cet instant précis. Clémence pense à sa première fois, celle où elle aussi avait perdu sa virginité. Le cœur se serre un instant, l’ombre d’un passé renié semble refaire surface. Les yeux se plissent légèrement. Non ce n’était pas le moment. Pour sûr, la seule chose qu’elle pouvait retenir de cette absence serait que finalement elle ne regrettait pas. Avoir donné sa virginité à un garçon qu’elle avait profondément aimé plutôt qu’à un client était la seule réussite de sa vie.

Soudain, l’apparition est de mise. Son Ensorceleuse apparaît. Très vite, un sourire se dessine alors que le regard observe ses courbes félines se mouvoir parmi l’assemblée. Semble-t-elle prendre sa direction ? Cela en a tout l’air. Inconsciemment le corps se redresse légèrement, le regard s’illuminant d’avantage. Elle non plus n’avait pas voulu couper la conversation entre Nejma et Dacien. Elle n’avait pas osé venir la voir dans sa chambre mais était plus que ravie de constater que cette fois ce fut elle qui fit le premier pas.


Merci Tara. Mais je dois dire que tu n’es pas mal non plus.

Un fin sourire se dessine avant que la dextre ne vienne entourer le verre de ses doigts. Oui, elles s’amusent et se cherchent. Sans doute était-ce ainsi que devrait se résumer leur relation. Elle boit une gorgée, son regard plongé dans le sien.

Toujours. Et toi ?

Après avoir obtenu réponse, le regard se détache un instant pour observer les nombreux invités. Elle sonde, observe, analyse.

Connais-tu quelques personnes parmi celles qui sont déjà ici ?

Les hommes présents correspondaient en tout point à ce à quoi elle pouvait s’attendre, du moins en apparence. Plutôt grands, le visage marqué par l’expérience, le regard plutôt dur. Oui,la plupart n'en serait surement pas à leur première expérience. Jusqu’à ce que son regard se porte sur un visage imberbe. Elle l’observe. Non lui n’a rien à voir avec les autres. N’y avait-il pas un âge limité pour se rendre à ce genre de soirée ? Etrangement son regard lui rappelle quelqu’un. Mais qui ? C’est certain, elle ne l’a jamais croisé pourtant quelque chose l’intrigue.

Se penchant vers sa complice, le minois désigne le plus jeune des lieux avant de demander :


Tu crois qu’il va s’en remettre ?
Alaynna
[ Les sous-sol - Bureau d'Alaynna]

L'esgourde toujours collée à la porte entrouverte, jetant de temps en temps des coups d'oeil en direction du brouhaha ambiant, je commençais à prendre la mesure et la température de la soirée. Il était temps de quitter mon antre et de remonter vers les lumières. Porte s'en est verrouillée, non sans avoir, vérifié, encore une fois, que rideaux et armoires à l'intérieur de mon domaine, s'en étaient bien tirés et fermés. Puis j'enfile les marches menant aux étages, rejoignant la chambre que j'occupe, à l'occasion, en ces lieux, rapidement. Je baisse le regard sur mes chausses, réprimant une grimace, avant de les envoyer bouler sous l'un des fauteuils. Sous la robe, on n'y verra que du feu et quand bien même, je ne serai sans doute pas la seule à me balader pieds nus. Autant garder les bonnes vieilles habitudes. Clefs sont rangées en lieu sûr et je m'engouffre de nouveau dans les couloirs, non sans marquer un temps d'arrêt devant la porte adjacente à la mienne, poings levés en l'air, prête à y frapper, puis je me ravise. Après tout, Etienne m'a intimé l'ordre de passer la soirée auprès de lui, mais il ne m' a pas intimé celui d'y arriver en sa compagnie. S'il savait pourquoi je rechignais à venir à la soirée, je ne m'étais pourtant pas trouvé le courage d'outrepasser ses ordres, car je savais combien cette soirée était importante pour lui. Et pour Elle, et Dacien. Pour les courtisans, et les courtisanes. Les enjeux étaient bien trop importants pour que je me désiste à la dernière seconde. Autant pour Etienne que pour moi, et je savais qu'à l'issue de cette soirée, rien ne serait tout à fait plus comme avant. Parce que le Griffé avait apposé son empreinte en moi, et que désormais, c'est un rêve commun qui prenait forme et qu'il convenait de protéger. Comme quoi, de ces deux âmes brisées qui se sont liées, peu importe le comment et le pourquoi, il en émane un petit miracle, pour lequel, autant lui que moi, serions prêts à tous les carnages, pour le protéger.
L'enfilade des couloirs est donc de mise, jusqu'à la descente des escaliers et me faufiler entre les lourdes tentures, rejoignant ainsi les lieux qui s'animent.


[Dans le grand salon]

J'ai encore une main glissée sur la tenture lorsque mon regard se voit happé par cette silhouette qui se trouve de trois-quart dans ma vision. Pour un peu, c'est un revenant que je croirais apercevoir. Même haute silhouette massive et puissante. Même tignasse lâchée sur les épaules. Même teint basané. Durant quelques secondes, je crois avoir la berlue, mais ce Sauvage là, est un brin plus jeune que celui de mes souvenirs.
L'esclave d'Etienne est auprès de lui, et quelque chose me dit que la jeunette n'a pas choisi sa place au hasard. La Perle d'Orient, je l'ai récemment vu de près. En tant que médecin, j'ai du m'assurer ces derniers jours de cette virginité qui allait être mise aux enchères. Du peu qu'elle a consenti à me lâcher du bout des lèvres, j'ai compris qu'Etienne l'avait sorti d'un enfer et que désormais, l'Aphrodite était devenu son paradis. A moins que ce ne soit Etienne, qu'elle semble considérer comme un demi-dieu. Ce n'était pas à moi de lui ôter ses illusions. D'autres s'en chargeraient. Et pour elle, cela débuterait pas plus tard que ce soir. Je lui souhaitais d'être vendue pour la soirée à un homme qui saurait prendre sa virginité en considération. Et pas à une brute épaisse qui ne penserait qu'à son propre plaisir. Mais j'étais bien placée pour savoir que le Griffé excellait en son domaine, et je supposais qu'il avait du lui glisser quelques conseils, comme il avait su m'apprendre il y a quelques années. J'espérais qu'elle tiendrait plus compte des paroles d'Etienne, que je ne l'avais fait moi à l'époque. A la différence qu'elle est amenée à devenir courtisane. Alors qu'a l'époque, c'est un courtisan que je voulais apprendre à séduire.
Ironie du sort aujourd'hui, c'est que de nouveau, je porte l'enfant d'un homme de cette encablure-ci. Qui s'évertue d'ailleurs, à tenter de me faire comprendre qu'aussi vil qu'il puisse être, je peux compter sur lui.

Alors que j'avance vers le bar, mes aciers se posent sur une autre silhouette. Bien connue celle-ci. Et si un éclat de haine jaillit fugacement dans mes iris, ce n'est pas tant pour des souvenirs angevins que pour celui, bien plus récent de quelques mois à peine, où Neijin m'a confié l'horreur perpétrée par l'Italien sur Fallone, et le fait que Niallan soutenait Diego dans son forfait. De ce jour, l'Italien avait perdu tout crédit à mes yeux, tout comme le père de ma fille d'ailleurs. Ils n'étaient devenus que des hommes à abattre. A oublier. A maudire. A ignorer.
Quelques fractions de seconde plus tard, faciès italien est de nouveau serein, toute trace d'ouragan envolée.
Un léger hochement de tête et un sourire, en direction d'une stature que je reconnais comme étant un ami d'Etienne, du moins, à ce que m'en a dit récemment Tire-Laine, rencontré au hasard d'une taverne. Il est en charmante compagnie, Je ne les dérange pas, et continue de glisser plus avant, notant la magnificence d'Elle et l'élégance de l'homme qui l'accompagne à l'entrée du grand salon. Dacien en discussion avec la reyne du désert et la jolie Clémence avec cette garçonne mystérieuse aux allures si soignées. Petit sourire est glissé à chacun d'eux avant que je ne me faufile au bout du bar, me faisant octroyer généreuse ration d'absinthe que je m'en vais déguster, faisant face à une fenêtre.
Ce sera certainement le seul verre d'alcool que je m'autoriserai dans la soirée, qui va s'étirer fort tard. Je me souviens qu'à une époque, le Griffé descendait facilement la fée verte, alors, cela ne ferait pas vraiment de mal à sa descendance d'y goûter. Surtout si cette descendance est de la même trempe que son papa. Puis, pas vue, pas prise, dans l'immédiat, le principal concerné ignore encore que son rêve se fait réalité.

Et puis ainsi postée, j'ai tout loisir d'observer aux reflets des carreaux de verre une partie de ce qu'il se passe dans la salle. Tout en ayant l'air d'être absorbée par un petit rayon de lune ou quelques étoiles. Où de passer inaperçue, aux yeux de celui qui pourtant, est le seul à même dans cette pièce, à me reconnaitre même le dos tourné. Et Etienne a les vairons acérés.

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.tara.
[Grand salon près du bar avec Clémence]


Délibérément, la clostrière porte le verre à sa bouche, le sourire aux lèvres énigmatique. Elle avale une nouvelle gorgée, les pierres coulent lentement le long des courbes de la féline, remontent et se posent sur ses lèvres. Elle pourrait s’amuser à l’observer toute la nuit juste pour la voir frémir. Jeu commencé après une réunion finalement instructive. La première réponse s’accompagne d’un clin d’œil aguicheur.


Ce êtRe pur ça nous ici, oui ?


L’anglaise secoue la tête en signe de déni, sa connaissance de la société française s’arrête à celle de son ancien compagnon. Entre salle arrière d’une taverne anonyme et cercles fermés de pseudo-artistes torturés en passant par de petites alcôves bourgeoises dont elle a rapidement oublié les noms. Son univers à elle se trouve par-delà la mer dans un ville pluvieuse et animée. La clostrière aurait pu présenter la féline à ses connaissances, le joyau brut serait rapidement devenu l’objet de toutes les attentions. Le coin de la bouche tiré vers le haut. Cela ne l’empêche pas de tourner la tête, son attention sur les convives. Dans ce genre de soirée, il y a différentes catégories, toujours les mêmes : les curieux, les pique-assiette, les grivois, les qu’est-ce-que-je-fais-là, les amateurs de nouvelles sensations.

Tu crois qu’il va s’en remettre ?

Curiosité titillée, la garçonne regarde dans la direction indiquée par sa compagne. Pupilles rétrécies en deux fentes noires à peine visibles, le visage impénétrable. Le jeune éphèbe est couvé d’un regard appuyé, longs cils le détaillant avec un amusement étouffé. Cette pratique d’emmener un Jouvenceau dans ce genre d’endroit par un parent est vieille comme celle de l’histoire des lupanars, faire perdre gourme et illusions romanesques dans un acte souvent rapide et charnel.

Poor kitten… I suppose they take him here for this*… Je pas savouaR, perhaps… peut-êtRe, lui djeune, besoin duceuR for the first time.* PRemièRe foua.

La gorge s’irrite toujours autant à la prononciation du R, sa vis-à-vis d’ailleurs commence à lui donner des cours de diction, elle les mettra en pratique si elle doit s’adresser à un éventuel client qui ne parle pas sa langue.

Toua, avouar dédjà iniciate ?


La question est posée sur un ton badin, la tête inclinée, pierres à l’affût du moindre mouvement de Clémence. La soirée débute, elles ont un peu de temps pour se chercher, et Tara à son grand étonnement, préfère la présence de la brune que la douce solitude d’un jardin au ciel déclinant.
Du coin de l’oeil voit arriver celle qui est le médecin officiel de l’établissement, peut-être plus pour le proprio aux échanges de regards captés, n’a pas encore fait appel à elle, faudrait peut-être qu’elle s’y décide un jour, juste pour faire connaissance, en attendant, la galante incline la tête à son endroit, sourire marqué d’une déférence avant de replonger dans la gorge, puis les yeux de la féline.



*Pauvre chaton... Je suppose qu'ils l'emmènent ici pour ça.. Je ne sais pas, peut-être, il est jeune, besoin de douceur pour sa première fois.
Nebulae
[Au grand salon]

Posée devant l’Aphrodite, trépignante sous sa cape bleu, Nébulae ne quitte pas des yeux l'étrange spectacle qui s'offre à elle. Les yeux brulants rivés vers l’Aphrodite, le ciel tout gris, comme la mer furieuse de ma Flandre, Nébulae observe l’étrange, dans cette atmosphère oppressante et aux relents nauséabonds qui me rappelle les bas quartiers qui m’ont vu naitre. La bâtisse se dresse fièrement, trop propre, trop riche, trop luxueuse, avalant comme une ogresse à chaque bouchée de sa bouche de chêne les invités qui se pressent.

Sous ma capuche toute trépignante, je laisse tomber mes yeux dépareillés à hauteur de mes pieds…


« Père Baptiste ne sera pas content »
« Nébulae doit savoir, dit ! »
« Fanette sera inquiète ! »
« Nébulae sera prudente, oui oui oui »
« Mon chevalier ?


D’étranges parfums me chatouillent le nez, j’éternue doucement, Nébulae rit, je souris aux nuages avant de courir avec légèreté, malgré la douleur, pour me glisser derrière un couple qui s’apprêtait à rentrer…


« Ohhh »
« Whaa…. »
« Mmmh »


Mes deux mains rejoignent ma bouche pour pas que Nébulae se fasse remarquer, Nébulae doit être comme Fanette posée et calme.

« Non non non, Nébulae ne peut pas »
Une chaleureuse clarté accueille Nébulae, mes yeux brillent de mile feux, je peux les sentir bruler d’excitation, Nébulae a jamais vu… Et le sol il est tout doux, tout mou, Nébulae ne sait plus si elle peut marcher dessus ou pas. Nébulae aimerait bien le toucher, se rouler dessus pour voir si…

Je baisse les yeux, puis le visage pour souffler, je fixe mes mains tremblantes qui essayent de rester sage le long de mes flancs, Nébulae doit être sage, Nébulae doit être posée…

La grande pièce qui s’étend devant moi est beaucoup plus grande que ce que j’imaginais, que ce que Nébulae pouvait imaginer. Oui oui oui, le luxe est partout, jamais Nébulae n’a vu une pièce aux bois si précieux, aux étoffes si rares, aux senteurs si agréables et…

« Whaaaa »

Les mains de Nébulae se précipite rapidement à sa boucher pour qu’elle ne se fasse pas remarquer, je trépigne un peu à l’orée du Grand Salon là où le Hall s’arrête sans que je ne puisse m’empêcher d’absorber tous les visages toutes les expressions qui font briller d’avantage mes yeux curieux.

Elles ont toutes de si jolies robes, même si je crois que Fanette serait pas d’accord de s’afficher aussi dévêtue. Toutes les robes sont très jolies, Nébulae aimerait avoir un jour une aussi jolie robe.

Nébulae aurait dû porter la robe de Fanette…
Lentement, toujours tremblante, je fais glisser ma capuche puis le lien qui retenait ma cape toute bleu, toute jolie, qui s’en va dans les mains soigneuses d’un employé.

« Merci, merci… »

Un large sourire solaire éclaire mon visage, mes cheveux bond, éther, coule le long de ma robe verte jusqu’au milieu de mon dos. A pas léger, sans fard, sans apparats j’avance à pas léger à travers Le Grand Salon essayant de mes yeux dépareiller de ne manquer aucun détail…



Edition pour balisage. JDElle.
--Lirian
Grand Salon

Il était temps que le brun en ait terminé de se préparer et qu'il débarque dans la salle. Engagé depuis peu par la gérante, il n'avait encore eu le loisir de ne rencontrer aucuns ni aucunes de ses collègues. Elle lui avait demandé s'il pouvait être présent à la soirée, et il est là. Les bottes ont été frottées et vernies et le cuir est comme à l'accoutumée, d'excellente faction. Chemise couleur pourpre s'ouvre sur un torse viril et des braies noires complètent la tenue. Catogan est en place.
Fendre la foule qui commence à entrer et rejoindre le bar d'un pas aisé, se glisser à hauteur de comptoir et prendre place sur un siège, commander un verre de raki d'un air de se dire qu'il n'en trouvera pas ici, et siffloter quand alcool est déposé devant lui, en humer l'odeur, fin connaisseur et s'en envoyer un jet dans le gosier, avant, enfin, d'entreprendre de sillonner la salle des yeux.
Pas qu'il s'attende à trouver un visage connu, à part celui de la gérante, il serait bien incapable de dire qui est qui, mais, l'expérience parle pour lui et déjà, de repérer, deux, voire, quatre membres des lieux à n'en pas douter.
Les deux près de l'estrade là-bas, il est clair qu'ils en sont. Et Lirian donnerait même sa main à couper, que la fameuse exotique dont l'hymen est à vendre, n'est autre que cette longiligne silhouette dont les atouts seront certainement dévoilés durant les enchères.
Deux galantes sont au bar et semblent elles aussi, en plein délit d'observation. Le brun au bar avec cette beauté d'Orient, il présume qu'ils sont aussi de la maison.
L'homme étanche une nouvelle gorgée. Il est sensé participer aux enchères. A son aise, il étudie les visages, féminins, comme masculins. Lequel d'entre eux le hasard tirera t'il au sort ? Il ne le saura qu'au moment des enchères.


Ambre_m
[ Entrée de l'Aphrodite. Un "J'ai soif" Sérieusement ? Cause perdue que celui là !]

Azur glissant sur le côté pour venir parcourir la mine un chouia renfrognée de son partenaire de soirée, envie folle de le secouer pour le dérider quelque peu mais elle savait pertinemment que cela ne lui rendrait qu'un énième ronchonnement. Cela lui déplaisait-il ? Étrangement elle s'y était fait et oserait même avouer que si elle n'en avait pas le son au petit matin il lui manquerait cette petite chose qui fait que la journée débute.

- Ben. Excuse moi de te dire que le "j'ai soif" c'est comme si tu me disais bonjour, tu vois quelque chose dans la normalité.

Décocher son sourire taquin avec ce pétillement dans le regard, oui cela était également devenu une habitude ce genre de chamaillerie, au moins cela mettait un peu d'ambiance dans le quotidien de leur amitié.


[ Grand Salon. Ambre & Ben. Maintenant que l'on y est ? Qu'est ce que l'on fait ? Mission une trouver de quoi étancher la soif]

Invitation donnée au serviteur comme le St Graal ouvrant alors les portes et de l’entraîner vers le grand salon où elle était persuadée de trouver victuailles offrant meilleur humeur au Baron, regard dérivant rapidement sur les présents avant de cueillir ce qui pouvait les intéresser pour l'heure, tirant quelque peu sur le bras de son partenaire elle l’entraîna vers le comptoir.

- Tiens pour ta soif, cela te détendra peut-être quelque peu, je te laisse choisir pour nous.

Prenant appui sur le bois elle laissa à nouveau le regard dériver sur les têtes avant d'apercevoir blond connu pour être voleur de baiser, sourire s'étire et hochement de tête en sa direction avant d'apercevoir la mince silhouette de Lobelia qu'elle salua de la même manière avant de déporter son regard sur silhouette d'un jeune homme qu'elle avait eu plaisir à rencontrer à Tours et qui n'était autre que le fils de son plus ancien ami lui offrant également un sourire de salutation, ils auront toute la soirée pour échanger mais pour l'heure elle se devait de vérifier que le Baron avait trouvé bonheur pour ce début de soirée.

- Dis moi comment penses tu passer cette soirée ? Enchère ou autres distractions?

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Nejma
[ Au bar, avec Dacien. ]

Sirotant son verre d'alcool ambré, la reine du désert regardait les allées et venues. Ils étaient nombreux à se croiser, à échanger quelques mots, ou des œillades. Son regard était régulièrement attiré par le rideau dissimulant le clou de la soirée. La princesse vivrait son heure de gloire, la foire d'empoigne, sacrifiant son hymen, son bien le plus précieux. A espérer qu'ensuite elle saurait faire fructifier sa beauté, son gagne pain. Nej n'avait pas encore pu jauger la jeune femme, savoir si elle était une de ses ambitieuses dévorées de jalousie et par l'avidité, si elle saurait se faire sa place sans éclipser une autre, ni copier une recette faisant le succès d'une courtisane. La princesse s'était faite discrète, gardée jalousement par Etienne, maintenant une aura de mystère. La panthère irait approcher la tanière de la princesse, pour se faire une idée.

Toute à ses réflexions, elle sentit la présence de Dacien et son sourire félin s'élargit, puis se mua en moue amusée.


Mon tour? Et tu priverais un client de la chance inestimable de connaitre le bonheur entre mes cuisses? Ne soit pas égoïste et laisse en pour les autres. Et puis tu sais bien que tu peux m'avoir quand tu veux. Une invitation en l'air, comme au soir de sa réintégration, elle n'en pensait pas un mot. Évidemment, s'il venait il serait bien accueilli, mais entre elle et lui, l'affaire était entendue. Une fois, pas deux. Un autre désert asséchait l'âme de Dacien.

Je n'ai pas vu Elle, non. La princesse, tu en penses quoi, toi?
Clemence.
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Complicité
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Le regard de l’Ensorceleuse l’effleure, la caresse et lui tire quelques frissons. Sans même rejoindre l’attention de sa complice, elle le sent sur elle. Tara avait ce don évident de la rendre fébrile. Elle espérait à son tour, avec le temps, pouvoir trouver la faille, apprendre d’elle, pour pouvoir lui rendre la pareille quand bien même jusqu’alors elle ne s’était pas gênée pour l’observer sans gêne aucune. Un doux sourire s’étire sur ses lèvres contre le verre qui a rejoint la bouche féline.

D’une cambrure sensuelle, elle se penche pour atteindre son oreille avant d’ajouter dans un souffle :


Mon Ensorceleuse… l’on dit « Nous sommes ici pour cela non ? »

Se redressant, le sourire se matérialise avant qu’un clin d’œil ne lui soit adressé. Elle ajoute :

Oui tu as raison, nous sommes là pour cela. Mais tu as sans doute d’avantage l’habitude que moi… Pour ma part il s’agit de la première.

Se mouvant d’un pied sur l’autre à ses côtés, les jambes de la brune semblent la démanger. La foule, quant à elle, a décidé de venir s’amasser au bar. Etait-ce finalement une idée stratégique de se mettre ici ? Elle sait qu’elle va devoir bientôt quitter son poste d’observation pour se faufiler parmi les convives. Tara la suivrait-elle dans son impatience ou au contraire décidera-t-elle de rester ?

Le regard se reporte de nouveau sur le plus jeune des lieux tout en écoutant Tara. Oui c’est vrai il semblait très jeune. Pour autant, savait-il vraiment dans quel endroit il venait d’être amené ? Connaissait-il les conséquences de sa présence ici ? Au fond, la Féline savait que bon nombre des Galantes ici sauraient faire ce qu’il fallait avec douceur, oui, pour ne pas le brusquer. Car si l’Aphrodite avait une telle renommée ce n’était pas pour de simples coucheries bestiales et rustres.

A l’évocation d’une initiation, ses pensées se tournent alors vers le blond qu’elle a rencontré il y a quelques semaines à peine et qu’elle a quitté il y a également quelques jours à peine. Elle se demandait ce qu’il devenait, s’il avait trouvé ce qu’il cherchait. Car oui, elle n’avait jamais évoqué les raisons réelles de son départ précipité et avait laissé sa colère prendre le dessus. Aujourd'hui elle n'avait plus aucune nouvelle et ne lui en avait donné aucune. C’était mieux ainsi.

Reportant ses azurs sur Tara, elle inclina la tête avant de répondre :


Oui cela m’est arrivé il n’y a pas si longtemps. Une rencontre par hasard. Je pensais pas y arriver. Je t’avoue que même s’il me plait de jouer, je préfère les hommes plus mures, plus dominants.

Un fin sourire se dessine avant de poursuivre :

Mais il semble avoir apprécié et moi aussi finalement. Et toi ? As-tu déjà été la première de quelqu’un ?

L’interrogation trouvera une réponse, ou pas. Puis de cet échange, la Féline demandera à l’Ensorceleuse :

Il semble que tout le monde ait besoin de s’hydrater ce soir. Je vais aller me dégourdir les jambes parmi ces invités avant d’être dévorée par la foule… ou par quelqu’un d’autre. Veux-tu m’accompagner ?

Le regard devient taquin et un fin sourire étire les lippes maquillées.
Dacienhissy
[Le bar, toujours avec Nej'ma]

Le cidre vint se poser dans son dos quand reluquer le grand salon lui sied bien à cette heure ci. Le Gerant battait des verts dans toute la salle, observant les visages, s'amusant des sourires colorés qui se dessinaient au travers de cette pièce sans arriver à apercevoir celle qui lui manquait en ce soir, Rose.
Certains avaient été déjà aperçus. D'autres, inconnus au bataillon. Les corps raffinés des hommes et des femmes venus en nombre à l'invitation lancé ne pouvaient que rendre attrayant cette Aphrodite qu'il aimait tant. Quelques courtisanes qui se tenaient au bar, plus loin que le couple éphémère, quand d'autres prenaient la poudre d'escampette pour de futures conquêtes. Dacien ne s'attarda pas sur le reste de ceux présents au comptoir, écoutant la réponse de l'Égyptienne qui lui donna un goût amèrement amusant.


J'peux même plus rêver deux s'condes....et encore saliver que tu me dises non...

Le jeu le fit sourire, se délectant d'une gorgée de cidre et de froncer les sourcils en parlant de princesse. Il chercha un instant, passa toutes les collègues qu'il connaissait en revue et de se dire qu'il ne voyait pas de qui elle parlait. Mais, en regardant Nej'ma du coin de l'oeil, la commissure qui s'étala sur le côté, Dacien finit par comprendre qu'elle voulait très certainement parlé de cette orientale apparemment arrivée entre ces murs il y a quelques temps sans qu'il la croise encore.

J'en f'rai qu'une bouchée!

Histoire de mettre un peu de piment. L'Egyptienne serait certainement piquée assez piquée dans le vif pour la voir sortir ses griffes.
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Merci Châton et Chérichou!
Vran
[Aux portes de l'Aphro]

Il existe un moment dans la vie où on s'arrête, on se retourne afin de faire un bilan de la vie, on se questionne sur la pertinence de nos actions, on se demande si il ne serait pas temps de s'assagir, de se poser une bonne fois pour toutes pour, par exemple, planter des navets. Ce moment n'est pas encore arrivé. Vran -pas inquiété par la morale pour un sou- se tient là, dans l'ombre, plutôt classe dans ses vêtements de bonne facture, observant de loin l'Aphrodite. Le bordel de luxe. Avec lui, une troupe bigarée d'aigrefins, siphonneux (siphonnés?) et autres malfaiteurs en tous genres. Sa main vint fouiller l'intérieur de sa veste pour en sortir un papier qu'il déplia afin de le relire. Une invitation. Pour un certain Claire Saint-Piotr de Parfouru. Qui aura bien du mal à se faire inviter où que ce soit désormais. Vran gloussa à cette pensée. Pour ce soir, Claire, c'est lui. Ticket d'entrée regagne la poche, et l'homme pose son regard sur ses compagnons de jeu, un air joueur sur le visage. Il est temps de se mettre au travail et tous le savent.

En premier vint Vran, donc, surgissant de l'obscurité nocturne qui lui offrait jusque-là son manteau dissimulateur. Les autres viendraient plus tard. C'est une démarche tranquille et assurée qui mena ses pas jusqu'à la porte, et une main ferme et décidée qui vint cogner à l'huis de l'établissement. L'Aphrodite. Oui, c'était parfait. Une grande maison remplie de nobles et riches clients trop occupés à enfouir leurs nez dans des décolletés pour surveiller leurs possessions. Ah, oui, pour ceux qui ne l'avaient pas encore deviné, la petite bande que voilà n'est pas venue pour rigoler. Leurs desseins sont délétères. Leur objectif est leur propre enrichissement au dépens d'autrui. Mais pour que leur intrigue déplaisante ne se mette en place, fallait-il déjà qu'on leur ouvre la porte. Et on en revient donc au Vran -qui sera Claire sous peu- qui attend là, prêt à sortir le grand jeu. Car si il voulait qu'on le laisse entrer, il fallait qu'il évite à tout prix de passer pour un gros tagazou.

Dos droit, mains derrière le dos, malandrin patiente. On finira bien par ouvrir.
Nebulae
[Grand Salon, à un pas de Alaynna]

Légère, effleurant à peine le sol à chaque pas, Nébulae avance heureuse à travers le Grand Salon, rien n’était fait au hasard, tant de richesse dans un air chaud et envoutant appelant à l’ivresse des sens. Il fait trop chaud pour Nébulae, non non, toujours exploratrice peinant à me contenir, je m’avance vers le bar, appelée par quelque bouffée d’air frais de portes entrouvertes qui se dressent au loin.

Curieuse, happée par cet air frais, je presse le pas, jusqu’à ce que mes yeux dépareillés croisent le regard métallique d’une femme…


« Oh »

Nébulae s’avance vers elle pour la détailler, son expression, les sentiments sur son visage son en opposition avec tout ce que j’ai lu jusque maintenant, troublée, curieuse, Nébulae la détaille longuement de son vert et de son bleu…


« Coucou, heeuuuu »

Nébulae rosit un peu, s’en voulant un peu de ne pas arriver à être normal


« Bonsoir dit ! »
Alaynna
[Grand salon - Alaynna/Nebulae]

Verre en main et vert en bouche, me délectant de sa saveur, je baisse mes bleus d'acier sur celle qui vient de m'apostropher et je la détaille tout autant qu'elle n'est en train de le faire. Impassible, je lorgne ces vairons auxquels je suis habituée depuis ma plus tendre enfance. Les siens sont différents de ceux de mon jumeau et de ceux d'Etienne. Il y a en eux une candeur et un éclat de chaleur que ne reflètent pas leurs homologues masculins que je connais. Elle est toute aussi blonde que ma fille et un je ne sais quoi dans sa démarche, sa manière de se tenir, m'évoque immanquablement Fallone. A la différence, que cette jeunette ci, ne se balade pas avec une laisse nouée à son poignet et un petit lapin blanc. Elle aurait pu, que cela ne m'aurait sans doute même pas choquée.
Elle semble, troublée face à moi, peut-être intimidée, mais ses yeux lumineux semblent fascinés par l'endroit où elle se tient.
Blondine ne fait pas partie du personnel, cela j'en suis certaine. Avec sa robe verte aérienne, elle ne peut-être qu'une invitée, ou bien être venu accompagner l'un d'eux. Trop candide pour l'endroit, la jeunette. Un petit chaperon vert venu se perdre dans la gueule grande ouverte ce soir de la déesse Aphrodite.


" - Buonasera. Bonsoir. Toute première fois que tu viens ici ? "

D'instinct, tutoiement est adopté. Ce n'est qu'une gamine que j'ai face à moi, petite fleur pas encore éclose, mais assurément, beauté en devenir. Fallone. Bloodwen. Sans le savoir, cette inconnue vient d'éveiller quelques souvenirs enfouis en moi, Pour un peu, je tendrais ma main pour lui remettre une mèche blonde en place, comme je le ferai pour ma fille, mais je retiens mon geste, me contentant de m'abreuver d'une nouvelle gorgée de ce vert qui embaume mes papilles.
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Andrea_
[Se préparer, c’est un peu mettre le pied dedans.]
    Et j’parle pas d’une crotte de chien.



Dans la vie, tu ne peux pas toujours y aller au culot. T’as beau savoir que t’as un talent du diable, et être tenté de te pointer comme une fleur, y a des fois, faut un minimum de préparation.
Sans spoiler personne, j’viens pas vraiment de ce milieu là. Les froufrous, les paillettes tout ça, c’pas vraiment mon milieu. Attention, j’dis pas que j’aime pas, ou que j’arrive pas à me fondre dans la masse hein, j’dis juste que moi, les bordels, habituellement, quand je m’y pointe, c’est uniquement pour picoler à l’œil, en comptant sur la générosité d’un mâle.
J’sais que ça parait improbable, mais les deux dernières fois où j’y ai mis les pieds, on m’avait pris pour une catin. L’un des hommes avait passé la soirée à me rincer la gueule, ce qui, soit dit en passant, n’est pas très judicieux, au bout de quatre je rigolais comme une poule saoule –que j’étais-, et descendre du tabouret s’était avéré compliqué. J’aurais pu en déduire que le mec n’avait pas envie de moi, mais j’ai un minimum de fierté et j’ai préféré penser qu’il les préférait morte. Je ne juge pas hein, chacun son truc, y en a qui aime que leur ver côtoie d’autres vers c’est tout.
La seconde fois*, j’y avais rencontré un homme ô combien étonnant, et visiblement frigide puisqu’il avait passé la soirée à reluquer sa cuillère en bois en m’expliquant combien c’était important de touiller la popote avec ce genre de chose pour ne pas rayer les pots. J’avais donc passé la soirée à me chercher un sens caché à ses phrases –en vain-, je le soupçonne de m’avoir payé à boire pour ne pas que je m’enfuie en courant. Heureusement, j’avais bu suffisamment lentement pour avoir assez de force pour partir loin.

M’enfin on n’est pas là pour raconter sa vie, je sais, mais maintenant vous comprenez que c’est pas vraiment mon lieu de prédilection.
J’avais peut être un peu insisté pour tenir le rôle que je tiendrais ce soir. C’est pas un manque d’ambition, c’est une put’ain de fatalité. J’étais trop vieille pour jouer à la prostituée de luxe, trop jeune pour jouer leur mère. J’étais bien trop joueuse pour participer aux enchères, et vu le pognon que j’ai de côté et la fierté que je me tape, j’aurais raflé la mise et j’aurais bien eu l’air conne en me retrouvant avec une poignée de courtisans.

Alors voilà, je suis devant le miroir et j’aime assez ce que j’y vois. La robe semblait de manufacture moyenne, le genre de robe qu’une noble met pour aller chercher des frissons en allant ramasser des marrons –des vrais, dans les bogues-, et qu’une pécore met pour aller à la messe, le dimanche. Tout est une question de point de vue en fait.
Moi, je l’aimais assez. Le genre qui en jette sans rien jeter. Les cheveux ? Attachés bien évidemment, le but c’est pas de les faire trainer, un poil sur la langue c’t’assez gênant.
J’avais tout préparé. Dans ma tête. Et ça m’avait pris AU MOINS dix sept secondes, autant vous dire que c’est un plan aboutit. Qui a dit que j’y allais toujours en freestyle ?


[Ça sentirait pas l’goret par ici ?]
    Je parle ni de l’animal, ni des clients et encore moins des courtisans. En cuisine donc.



Moi, j’ai rien contre les gens qui bossent. Non mais vraiment, j’y tiens. Y en faut. Il faut des petites mains capables de faire le sale boulot et qui amassent de l’argent, sinon comment voulez vous que les gens comme Moi survivent dans ce monde obscur ?
Du coup, quand j’ai buté sans faire exprès –la première fois on fait jamais exprès hein, c’est de l’échauffement, ça compte pour du beurre- sur une pauvrette, c’est elle qui s’était excusée avant de dire qu’elle « aurait dû faire attention, mais c’est la première fois qu’elle va faire le service et qu’elle est un peu tendue. » Direct, je l’ai surnommé Natacha**.

Et ça, je l’avais pas prévu dans mon plan. Moi j’avais juste prévu d’aller en cuisine et d’improviser –je pouvais pas faire mieux en dix sept secondes hein, vous vous attendiez à quoi ? Mais y a TOUJOURS un couillon –une couillonne pour le coup- pour vous mettre des bâtons dans les rou-ss-es. Du coup, il se peut que sans prévenir ma main s’était écrasée sur sa bouche et qu’un truc en entraînant un autre, son corps gisait bientôt dans un fourré. Pas de panique les gars, y a rien qui dépasse, j’ai mis un coup de bottes dans ses pieds, après avoir piqué ses godasses.
Cette histoire m’avait un peu rendue chafouin, quand même, je dois l’avouer.
Nan parce que c’est peut être un détail pour vous, mais ses chausses étaient vertes et ça n’allait pas DU TOUT avec ma robe bleue.

Avant même que je dise ouf on me tirait par le bras en me disant que j’étais en retard –mais j’étais pile à l’heure en fait !- et on me collait à peler des pommes. Gé-nial.


Et fais vite la Jeanne Elle s’appelait donc pas Natacha, mais si on change 4 lettres, qu’on en rajoute une, j’y étais hein. Y en a vingt livres !

Ouai, vraiment génial.






* Cette soirée a vraiment eu lieu, RP parlant, avec Thoros, il y a environ 7 ans.
** horrible allusion à Dikkenek

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Le_corbeau
      [Quelques jours avant la fin du mois d’août.]



    L’invitation et le petit mot l’accompagnant lui étaient parvenus à son retour à Paris. Cela faisait des semaines qu’il parcourait les routes et les escales parisiennes étaient rares mais toujours agréablement surprenantes pour le Capitaine. Ville longtemps évitée, il apprenait désormais à l’apprivoiser.
    L’Aphrodite. Un nom, une histoire et la découverte d’un lieu agréable l’année précédente. Quelques jours de réflexion avaient été nécessaires car la situation était bien différente pour lui mais il devait s’y rendre. Il y avait des relations à entretenir, d’éventuels liens commerciaux à nouer et ce genre de lieux était propice pour récolter signatures et promesses. De plus, il lui fallait faire prendre l’air à quelqu’un et comme il ne connaissait pas grand-chose dans la Capitale, un lieu connu, où la sécurité était une préoccupation majeure pour le bien du commerce, était le bienvenu. Même si question sécurité, il n’était jamais pleinement satisfait.

    Un soir, couché contre son flanc, le nez enfoui dans sa nuque, il prit l’initiative de lui suggérer une petite sortie nocturne. Évidement, le Capitaine aurait pu lui proposer une promenade dans le jardin ou une sortie conventionnelle mais il savait qu’il n’aurait jamais la tranquillité rêvée auprès d’elle. Il ne fût pas si surpris que cela de sa réponse. Après tout, si elle avait retenu son attention, ce n’était pas pour rien.



      « Par contre, vous comptez mettre quoi à vos pieds ? »


    Question accompagnée d’un sourire qu’il n’arriva pas à cacher bien longtemps avant de la rapprocher contre lui de son bras qui lui enserrait la taille et de lui embrasser l’épaule dénudée.

    Le lendemain, une missive partit pour Limoges. Jurgen, lui seul avait la totale confiance de Corbeau pour le suivre là dedans. Il imaginait déjà sa tête à la lecture du courrier. Il pesterait, l’insulterait peut être, en tout cas y penserait fortement mais il viendrait. Il savait que son Capitaine était le roi des idées foireuses quand il s’y mettait et qu’il adorait se foutre dans des situations merdiques. Preuve en était ces derniers mois. Jurgen lui, n’était jamais le dernier non plus pour le rejoindre en sautant à pied joint dans la dite merde. Rendez-vous serait donné car nul doute que la réponse serait positive et qu’à la lecture de celle-ci, son second serait déjà sur les routes pour l’y retrouver.





      [1er septembre.]



    Dans sa chambre, Sextus mettait la touche finale à sa tenue. Bagues et colliers enfilés et catogan noué. Il accrocha sa rapière à son ceinturon et vérifia l’ajustement de ses manches. Sa tenue était sombre, avec des nuances de pourpre dans les broderies courant le long des manches. Il avait prit grand soin à coiffer sa barbe et faire ses pointes, il tenait à être élégant cette nuit. Pour lui, son ego mais surtout pour elle. Il avait envie de sentir son regard se poser sur lui et y lire du désir.

    Approchant de la chambre de sa cavalière, il salua chaleureusement Eidur "Tueur de Loups". Le Garde Royal qu’il considérait désormais comme un ami n’avait aucune idée de ce que Corbeau comptait entreprendre mais il savait qu’avec lui, la chose serait bien gardée. D’ailleurs il avait accepté immédiatement de s’arranger pour être en poste cette nuit là. Un mot rapide entre les deux hommes, un regard entendu puis il poussa la porte pour retrouver sa belle.



      "Majesté."


    Inclinant la tête pour la saluer. Il entendit la porte se refermer derrière lui et releva le nez, sourire aux lèvres avant de s’approcher d’elle, de la saisir par la taille et de venir chercher ses lèvres. Il n’avait pas vraiment pour habitude de se cacher et s’était toujours avec ardeur et passion qu’il profitait de chaque petit instant qu’il pouvait passer avec elle sans avoir à jouer un autre rôle que celui qui était devenu une part de lui même au fil des ans. Il replaça de son index la mèche folle derrière l’oreille souveraine.


      "Vous êtes divine.
      Prête ?"


    De la poche de son mantel, Sextus sorti un loup qu’il plaça devant son nez en le tenant entre son index et son majeur, esquissant un sourire sous sa barbe.




      [Un peu plus tard, une ruelle près du Louvre.]



    Il passèrent par la porte dérobée qu’il avait découverte à son arrivée au Louvre. A peine celle-ci passée, il remarqua une silhouette à la démarche familière et se dirigea immédiatement vers elle. Une accolade et ils se mirent en route en silence. Sextus voulait éviter de se retrouver à devoir répondre à ses questions qui étaient sans aucun doute bien nombreuses à se bousculer dans la tête de son second. Quelques rues plus tard, ils arrivaient tous trois à l’angle de la rue de la petite sauterie. Après avoir salué les gardes à l’entrée et tendu l’invitation, il ôta son épée de son ceinturon qu’il déposa et pénétra à l’intérieur au bras de sa rousse, suivit de près par son plus fidèle ami, Jurgen alors que la soirée semblait déjà avoir démarrée.

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