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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

Benjen

      [Grand Salon – Bar – Ambre & Benjen]

      Heureusement pour moi, je n'ai pas détecter le potentiel coup de pied au derrière que me réserve Anaïs, sans quoi, j'en serai sans doute devenu ronchon -Pour ne pas changer-. C'est plutôt la nouvelle boutade de mon accompagnatrice -Ambre- qui me tire un froncement de sourcil alors que je me laisse tirer vers l'intérieur en marmonnant un :


        Et alors ? Un peu d'normalité ça fait pas d'mal de temps en temps …


      A l'intérieur, je me laisse guider, c'est mieux quand on connait pas cela dit. Je n'en laisse pas moins trainer mes dorées sur les alléchants petits lots qui se ballade ci et là. On sent bien que l'heure est à l'observation, les choses sérieuses n'ont pas encore commencée. Je me demande d'ailleurs comment ça se passe ici, chaque bordel à sa spécificité et je ne connais nullement celle des lieux.


        Alors ce sera du vin.


      Les coupes récupérées, j'en offre une à Ambre, et me tourne en m'appuyant légèrement le dos contre le bar pour observer les gens. Gorgée est prélevée tandis que la Blonde questionne, et j'hausse légèrement une épaule.


        Je n'en ai vraiment aucune idée … Je crois que je vais commencer par observer les gens, me faire une idée, imaginer qui ils sont … Va m'falloir un poste d'observation pour ça. Et toi ?


      Et oui, elle ne s'imagine quand même pas que je vais aller interpeler tous les passants, faut tout de même pas oublier que j'ai une sainte horreur de la foule, et du brouhaha, du moins quand je suis sobre, tiens d'ailleurs, et glou et glou et glou ...

    _________________
    Jehan_
    [A la porte, encore et toujours]

    Routine, inlassable. A défaut de présenter un intérêt, au moins celle-ci n’est-elle ni dangereuse, ni pénible. Trogne sévère pour dissuader l’excité, pognes calleuses qui confisquent les armes. Les consignes sont claires, données par les tenanciers des lieux : les armes ne sont pas autorisées. Alors, ce soir, les candidats au stupre abandonnent derrière toi les lames. Pas même besoin de parler, à vrai dire, ta gueule balafrée et ta stature suffisent à indiquer ton rôle. Et puis, la clientèle bourgeoise du soir n’est sans doute pas le genre à vouloir se frotter dès l’entrée à un vieux routier. Peut-être plus tard, quand la frustration des perdants aux enchères et l’alcool fera monter la tension.


    Mais, pour l’heure, routine. Regard blasé sur les participants à la soirée, confiscation des armes. Parfois, un temps mort, et tes jais abandonnent la lourde porte pour se perdre sur la foule. Putains se mêlent aux clients, plus ou moins honteux de leur présence dans le temple du Vice. Tu cherches, quelques instants, ce qui ressemblerait vaguement à un -ou une, plutôt, vu le lieu- préposé au service. Un verre ne serait pas de refus, pour tromper la solitude et l’ennui du poste. Mais tes jais ne croisent personne, et tu n’es pas assez familier d’une des protégées du lieu pour demander ce service.

    Et, un voix, familière, qui te tire de tes songes. La Bridée. Ici. Un raclement de gorge, et, pour la première fois de la soirée, un vrai sourire étire tes lèvres.


    Bon Dieu la Bridée, qu’est c’que tu fous là ?! J’t’aurai pas imaginé v’nir à c’genre d’soirées.

    Vrai qu’à tes yeux, la petite sauterie du jour est réservée à une clientèle à part. Pas franchement la faune que tu fréquentes au quotidien. Le genre aux vices à la mesure de la bourse.

    Même tarif pour toi, belle gueule, faut qu’tu m’laisses tes armes. T’sais que j’vais les choyer, va.

    Le sourire se veut engageant, quand la porte est heurtée. Merde, même pas le temps de discuter quelques instants avec une comparse angevine. Peut-être vous retrouverez-vous un peu plus tard, quand ton boulot sera de surveiller la foule. En attendant, ta trogne balafrée se ferme, avant que la porte ne s’ouvre. Tes jais observent froidement le type. Le genre banal dans un tel lieu, à tes yeux. Rien qui ne laisse supposer la vraie raison de sa venue. Alors, les paroles, machinales, phrase déjà rodée.

    Toutes vos armes restent ici c’soir. Pas d’lames à l’intérieur.
    Nejma
    [Au bar]

    La réponse l'agaça sans aucune équivoque, et les mains ambrées se crispèrent sur le verre, à s'en faire blanchir les jointures. Ses onyx glissèrent sur Dacien, un regard oblique et sans aménité.

    Sans aucun doute, tu pourrais le faire. Ce serait même trop facile. le regard parcourait la salle, revenant régulièrement sur le rideau, tandis que le monde arrivait doucement.



    Edition pour balisage. JDElle.
    Vran
    [Aux portes de l'Aphrodite]

    Et porte s'ouvre. Nul doute que le grand gaillard qui occupe l'embrasure a la dégaine de l'emploi. Si l'établissement avait eu le même souci du détail avec tous ses employés, ses catins devaient valoir le détour. En attendant, le portier -seconde porte en soi- réclame les armes de Vran, interdites à l'intérieur. Il saisit les bords de sa veste et les écartes, le geste est accompagné d'un léger sourire.

    Je n'en ai amené aucune.

    Les mains s'ouvrent et la veste retombe en place. Puis l'invitation est présentée. Elle n'a pas été demandée, mais elle doit être attendue malgré tout. Et puis après tout, ça serait dommage que ce pauvre Claire ne se soit fait ainsi assassiné pour rien. Le veilleur colossal sembla satisfait, Vran pénétra les lieux.


    [Le grand salon]

    Et voilà, entrée réussie. Vran arbore un petit sourire satisfait, presque insolent. Il passe une main dans ses cheveux élégamment plaqués en arrière pour l'occasion et balade ses perles bleues sombre sur le lieu et les gens que celui-ci abrite.
    Si ce n'était ce déguisement, l'homme détonerait particulièrement. C'est que ces environnements si luxueux ne sont pas de ceux qu'il fréquente. Jamais. Quelques courtisanes sont rapidement repérées. Eh oui, p*te de luxe, mais p*te quand même. Tour d'horizon continu, et à première vue, aucune tête connue. L'observation des environs se poursuit quand.... Oh. Diantre, un buffet. C'est résolu que Vran fend donc la foule pour atteindre l'objet de son désir: la bouffe. Buffet atteint, il se sert sans vergogne. Il pioche ça et là, mange ci, avale ça. Le malandrin tente de conserver une certaine subtilité, histoire de ne pas trop passer pour le crève-la-dalle de base, ce qui mettrait à mal sa couverture. Mais quand même, c'est pas tout les jours qu'on a l'occasion de manger autant à l'œil.

    Quand enfin vilain fut rassasié, il jeta son dévolu sur le bar. Moins pressé que pour le buffet, Vran se glissa gentiment entre nobliauds et filles de joie afin d'atteindre un siège devant le comptoir. Ce faisant il croisa quelques bourses pendant fièrement à l'air libre, ne demandant qu'à être cueillies avec la délicatesse qui sied à cette pratique. Mais il choisit de retenir sa main. Plus tard, lorsqu'ils seront tous émerveillés d'un quelconque spectacle et enivrés de boisons. Il poursuivit son chemin et s'assit sagement devant le bar avant de saisir un verre d'alcool. Le coude posé, face au salon, il sirotait tranquillement son breuvage en observant distraitement -ou pas?- tous ces gens venus pour se disputer une catin.

    Cette soirée promettait d'être spéciale.
    Nebulae
    [Grand salon - Alaynna/Nebulae]

    Tremblante, ne pouvant plus me contenir, je finis de détailler tout sourire la dame qui se tient devant Nébulae. Elle est toute jolie et sent très bon, cela éveille dans Nébulae des belles images, j’aimerais beaucoup pouvoir me poser sur un coin du bar pour dessiner un portrait de la belle dame au doux parfum et à la jolie fibule.


    « Bu-o-naseraaa !!!! »
    « Oui oui, tu es italienne, comme Carla et Roman, j’ai reconnu la voix dit »
    « Et aussi la très jolie peau ! pleine de soleil »


    Mon sourire se fait plus chaud, mes yeux brillent d’un éclat différent ce soir, l’air frais qui se dégage la porte entrouverte fait beaucoup de bien à Nébulae.

    Je ris légère, trop insouciante, en faisant oui oui de la tête


    « Oui oui. »

    « C’est la première fois que Nébulae vient ici ! Mais j’ai une invitation dit, enfin presqu’à moi »


    Nébulae trépigne toujours, solaire, un brin éthéré, les yeux brulants de bonheurs.

    « C’est la première fois que Nébulae va à une fête, dit »

    Je ris solaire sans quitter le visage de l’Italienne des yeux s’abreuvant à un nouveau visage de tous les sentiments qu’il est possible de voir.
    Nébulae aura de beaux dessins à faire !

    « Toi aussi tu es invitée, dit ? »
    Alaynna
    [Grand salon - Alaynna/Nebulae]

    Je ne saurai dire si c'est l'oeil du médecin, ou simplement le mien, qui se fait le plus percutant et intrigué, devant cette jeunette qui me fait face. C'est qu'elle a un comportement bien à elle, et elle semble tellement excitée de se trouver là, qu'elle en tremble, qu'elle en rit, et qu'elle semble complètement inconsciente que d'une nature comme la sienne, beaucoup ici n'en ferait qu'une bouchée.
    Sait-elle seulement exactement, où elle a mis les pieds ?
    Son sourire est contagieux, et je lui offre le mien, moi qui en suis pourtant avare, à l'habitude. Je percutes à chacune de ses phrases, et elle en dit assez pour que cela m'interpelle davantage encore.



    " - Roman ? Tu connais Roman ? Et tu es venu avec une autre personne qui avait une invitation, c'est ça ? "

    Elle est toute fébrile, elle s'agite pas mal et elle m'évoque un petit lapin blanc, tout pur, innocent, qui se serait égaré au milieu de la faune.
    Il faut que je trouve un moyen de canaliser son énergie débordante, au moins pour un temps. A force de trépigner ainsi, qui sait, quel oeil elle pourrait attirer sur elle.
    Je lui montre mon verre que je tapote légèrement, lui faisant admirer la jolie couleur verte qui y scintille.


    " - Ne bouge pas. Je vais te chercher à boire."

    Le bar commence à être en mode occupé, et je me faufile quémander nouvelle coupe d'absinthe. Je joues un peu de mes coudes pour me faire une petite place et je percute un gaillard qui a pris ses aises, adossé au comptoir. Un instant, mes glaciers s'en croisent des ambrées peu amènes, et je bougonne à son intention.

    " - Perdone."

    De retour près de la presqu'invitée, je lui tends la coupe.

    " - Tiens goûte. C'est de la fée verte. Bois doucement, sinon tu vas avoir la tête qui tournera trop vite. Je ne suis pas une invitée, je travaille ici. C'est vraiment la première fois que tu viens à une fête ? Allora, si tu aimes les histoires, ça devrait te plaire. Il y a un poète qui est venu pour en raconter."
    _________________
    Nebulae
    Nébulae n’a pas le temps de répondre que le scintillement du verre et le joli vert qui y brille capte toute mon attention.

    «Oh c’est vert presque comme mon oeil dit»

    «De la fée verte? C’est comme la liqueur d’opium dit? Ou c’est vraiment magique car Nébulae elle peut plus sentir de la liqueur d’opium depuis qu’elle a été malade.»


    Je souris tendrement à l’Italienne.

    «Je veux bien goûter, je te remercie»

    «Oui, oui, oui»


    Je la laisse filer le temps d’observer à nouveau mon environnement et de faire quelques pas légers vers la porte, poing fermé pour rester calme Nébulae fredonne un air dans sa tête attendant le retour...

    «Whaaaa»

    «Merci»


    Sourire solaire doublé, je saisis lentement le verre

    «Cin, cin dit»

    Je porte lentement le breuvage à mes lèvres pour en boire une petite gorgée, la force de la boisson me fait fermer les yeux et m’arrache une grimace à m’en faire pleurer les yeux.

    «ooohh»

    Je souris à nouveau solaire alors que la première gorgée passe toujours difficilement.

    «C’est bon mais c’est très fort dit...»

    «Et Nébulae connaît Roman, on voyage ensemble»


    Enchérit d’un oui oui de la tête

    «Enfin, il parle pas beaucoup, il m’a juste donné des herbes quand Nébulae a encore eu de la fièvre et dit que Néphélée était un bon cheval...»

    «Il se laisse pas connaître facilement, pourtant je voulais savoir...»

    «Tu le connais toi? Fanette dit qu’il est docteur mais je crois pas qu’il est que docteur...»


    La deuxième gorgée ne passe pas mieux, mais je me sens plus chaude dedans et dehors, je suis contente de m’être rapprochée de la porte, je suis sourit, les yeux éclatant à l’Italienne...

    «Je suis venue seule, j’ai emprunté l’invitation de Fanette... je voulais...»

    «Oh et moi c’est Nébulae»


    Je ris

    «Et toi dis?»

    «Je crois pas que tu travailles ici, Etienne il a dit qu’il employait des galantes même si tu es très jolie je crois pas que tu sois galante?»
    Lobelia
    [Grand salon avec Jean (Tire Laine) / passage au bar / puis de nouveau avec Jean]

    C'est quand on est confronté à sa peur, que sa vrai nature se révèle. Faire face ? Fuir ? Tenir bon ? Chercher de l'aide ? Se renfermer.
    L'ancienne servante observe tout le monde, sans oser croiser les regards, mal à l'aise dans cette robe qui lui dévoile gorge et bras, et sa nuque offerte aux regards. Quand même, elle arrive à en rendre quelques uns. Petit signe de main à Cagna, qu'elle a croisé quelques semaines, ou mois, plus tôt, même si elle ne doit pas la reconnaître, petit sourire à Ambre qui passait près d'elle. Mince ! Qu'est-ce qu'elle va penser d'elle, à se retrouver dans ce genre de lieu indécent ? Lobelia fait partie de la catégorie des « qu'est-ce que je fou ici ».
    Le commerce de la chaire n'est pas pour elle, révélant plus de mauvais souvenirs que de lubricité.Quand on a connus de mauvais moments, on ne s'ouvre plus, ou difficilement.

    Mais elle est aussi là pour apprendre. Apprendre à se détendre, à s'amuser. Elle veut bien jouer le jeu, juste un peu. Elle entraîne Jean, toujours accrochée à son bras, vers le bar, sans se mélanger aux convives. Elle sait qu'il partira sûrement pendant la soirée, qu'elle devra se débrouiller à ce moment là. Mais cet instant n'est pas encore arrivé, elle a pour l'instant encore sa compagnie.
    Elle le lache, juste un peu, pour se faufiler timidement et demander deux verres, attendant son tour sans s'imposer... ce qui peut prendre plusieurs minutes d'attente.

    De retour à ses côtés, elle lui propose le verre, puis glisse le mot.

    Une femme disait qu'un poète aller passer.

    Il est sûrement déjà au courant, mais elle parle un peu pour se détendre aussi. La soirée au moins aura une partie agréable, une berceuse en vers ou en prose pour les oreilles. Elle ne sera pas venue pour rien, et pourra au moins profiter de cette représentation.
    Tire_laine
      [Grand Salon avec Lobelia et *** ]


    Des visages connus, d'autres inconnu, et d'autres encore avec qui il partage un lien, sans pour autant le savoir. Le monde est petit. Le royaume plus encore. Sourire est offert en réponse au salut de l'italienne qui se faufile derrière le bar et qui très vite est accosté par une jolie blonde enjouée. Il aura bien l'occasion de la saluer comme il se doit plus tard dans la soirée. Un signe de la tête est fait en direction d'Ambre. Que vient elle faire dans ce genre d'endroit ? Il a encore bien des couches à lui retirer avant de la mettre à nue.

    Lobelia l'entraîne vers le bar ou elle se faufile pour grappiller à boire. Le Blond en profite pour glisser un regard sur la population qui l'entoure. Ses yeux glisse sur Diego sans s'y arrêter. Il n'a aucune raison de s'y attarder plus que cela. Il ignore qu'il est Diego. Il ignore qu'il est LE Diego, tout comme il ignore le lien qu'il a avec sa partenaire encore invisible du Grand Salon. Ce lien avec les Piques et avec un certain Borgne qui d'ailleurs ne l'était pas encore à l'époque.
    Alors que Lobelia revient et qu'il la remercie dans un murmure aux creux de son oreille dans un geste intime, ils portent son regard sur les derniers entrant et reconnaît le Marin d'eau douce de Limoges, qui a su, en bon tavernier, taire les questions à son sujet alors qu'il était au plus mal. Encore un lien supplémentaires qui le ramène à Daenerys. Un signe de la tête chaleureux lui ai adressée tandis qu'il entraîne sa partenaire vers des visages inconnu* mais qu'il identifie comme étant surement de l'établissement .

    Le buffet est dépassé et l'oeil du Tire Laine s'amuse du comportement inhabituel de l'un des invités. L'homme à l'air d'avoir faim, pourtant sa tenue est de bonne coupe, son assiette doit être aussi rempli que sa bourse. Bourse qu'il s'étonne de ne pas voir pendre à sa ceinture. Les habitudes d'anciens voleur ont la dent dur. Mais le Blond ne s'interroge pas plus que cela, partant du principe qu'il n'a pas plus sa place ici qu'un autre.

    La coupe qu'il a dans la main est offerte la jeune femme devant lui et un sourire chaleureux se dessine sous sa barbe épaisse. Les rides de ses yeux s'accentuent quand il demande d'un air enjoué.


    - Bonsoir mademoiselle, pouvez vous nous dire à quelle heure se produit le poète ?

    *Je laisse libre à qui veut être abordé.
    _________________
    Luziano.lanterna
    Le jeune homme patientait non loin de la porte de l’Aphrodite, habillé de noir, belle chemise couleur écrue, cape posée sur des épaules pas encore bien larges et capuchon planté sur des cheveux dorés comme les blés. Et non, il ne faisait pas le garde, planté-là, il venait juste d’accompagner un noble personnage jusqu’à l’établissement de luxure et de plaisir. Qui n’avait pas entendu parler de ce lieu, et de la soirée qui s’y déroulerait pour dégourdir, détendre, amuser, rendre heureux comme un sultan ou une reine, ceux qui franchiraient ses portes. La réputation n’était plus à faire parmi les connaisseurs, et les invitations triées sur le volet, étaient généralement destinées aux habitués ou à leurs amis. Cercle non pas fermé à tous, cependant, le jeunot savait qu’il fallait montrer patte blanche pour accéder à ce haut lieu de plaisir des sens.

    Lui, Luziano Lanterna, surnommé Laluz par ses proches, sortait de l’adolescence, et n’avait pas encore tout à fait atteint une stature d’homme : long et encore trop fin, il manquait d’épaisseur musculaire, mais le bougre avait d’autres atouts pour lui, une gueule d’ange blond et de beaux yeux bleus limpides. Dans ce regard, se disputaient souvent innocence et espièglerie, masquant un petit travers acquis alors qu’il était encore bien jeune. Très vite livré à lui-même, le jeunet avait pris pour habitude se commettre quelques petits larcins pour améliorer l’ordinaire de son quotidien plutôt misérable. Des fruits maraudés au verger ou à l’étal, ici un pain, là un bout de viande, une chemise pour remplacer celle bien trop élimée, ou des bottes, pour garder les pieds au sec l’automne venu.

    Encouragé par le peu de conséquence engendrée par ces vols, Laluz s’était enhardi de mois en mois. A croire qu’il se fondait si bien dans le décor, que jamais personne ne le remarquait quand ses mains aux doigts agiles se mettaient en mode *je me sers mine de rien !* limite un petit sifflotement guilleret au coin des lippes, et le tour était joué ! Discrétion et profil bas, il partait comme il était venu, sans faire de bruit, ombre inintéressante pour les badauds, commerçants ou nobles que Luziano délestaient avec virtuosité. Son passage dans une troupe de saltimbanques lui avait encore permis de développer son don, alors qu’il présentait une partie des spectacles en faisant de tours de passe-passe. Quand le groupe s’installa temporairement à Paris, le jeune homme su qu’il était arrivé là où il voulait passer une partie de sa vie, cette grande ville l’impressionnait et l’intriguait aussi.

    Tant à découvrir ici ! Il laissa donc s’éloigner les ménestrels et jongleurs, pour se mettre à lanterner dans les rues. Et ça payait bien, très bien même… Il baladait les nobles et riches bourgeois dans les ruelles trop sombres pour s’y déplacer seul, recevait quelques écus pour le travail, observait le lieu de rangement de la bourse, pour la subtiliser chaque fois qu’il pouvait. Malin, Laluz piquait quelques piécettes encore, pour ensuite rappeler la personne à grands cris, expliquant que la bourse était tombée au sol, la faute à l’obscurité ! L’heureux propriétaire récompensait généralement la belle honnêteté du lanternier, et lui ne perdait aucun client dans l’affaire.


    [Devant l’Aphrodite]

    Cette soirée était différente, parce qu’on lui avait dit qu’il y aurait passablement d’écus à tirer des visiteurs de l’Aphrodite, pour autant qu’il puisse y faire son entrée. Là était toute la complication. Il n’avait pas d’invitation et Laluz devait miser sur sa bonne bouille et sa persuasion pour rejoindre le reste du groupe. Main passée à la va-vite dans sa tignasse pour la défaire, genre j’ai couru comme jamais, souffle un peu court, mais pas trop, faut pas abuser des artifices non plus ! Le voilà qui arrive à grands pas devant la porte de la maison de plaisir, frappe rapidement pour attirer l’attention du garde. Y en a peut-être deux ou trois, mais pour le jeunet, un suffira !


    Bien le bonsoir…s’il vous plait !
    J’ai accompagné un homme jusqu’ici il y a peu, et il a perdu sa bourse dans la ruelle, je viens de la trouver… Je souhaiterais la lui rendre !


    Souffle un peu haché, sa lanterne est posée au sol juste à l’encognure de la porte, et blondin brandit une belle bourse de cuir à bout de main. Mordra, mordra pas ?
    Sagamore
    [Grand Salon]
    [ Tout proche de Tata Anais... ]

    L'ambiance était inconnue pour le jeune homme. Il ne connaissait pas cela mais étrangement il n'avait strictement aucune envie de prendre ses jambes à son cou et de partir. Tout d'abord il y avait la possibilité de développer ses connaissances, puis cela aurait obligé sa gentille tata rousse nommée Anais à partir. Sagamore ne voulait surtout pas la priver de ça. Oui il se sacrifiait pour elle bien entendu.

    Oui une excellente soirée Anaïs.

    Tout proche d'Anais, il observait. Ci et là des gens, certaines parlaient, d'autres faisaient comme lui et regardaient, détaillaient. La une blonde, au loin accouder deux dames qui semblaient vouloir absorber les âmes des gens. Il en détourna même le regard avant d’être enivré sans même avoir goûté.

    Il fut surpris de croiser la blonde, une des amies de son Pere. Il soupira doucement, il ne pouvait jamais être tranquille. Heureusement qu'il appréciait Ambre sinon il aurait pu exiger son départ. Enfin... peu de chance qu'il soit écouté. Devait-il aller la voir, la saluer, parler de la pluie et du beau temps? Il n'en n'avait aucune idée, alors il ne lui qu'un signe de la main en guise de salutations. Il y avait des hommes, des discussions qu'il ne comprenait pas, des regards, des échanges qui ne se passaient qu'au creux de l'oreille. Non définitivement l'ambiance lui plaisait. Le tout serait de mettre en garde la blonde qu'il connaissait de ne pas divulguer sa présence ici. Mais si elle était là c'était surement qu'elle était de confiance. Il remettait machinalement sa tenue en place, il fallait être présentable dans ce genre d’établissement pensait-il...

    Il regarda à nouveau vers le comptoir avant de secouer la tête et de tourner le visage vers Anais la regardant du genre : on reste ici ou on va picoler ou je m'aventure seul plus loin?




    Edition pour balisage. JDElle.

    _________________
    .elle

    "Ô Déesse en nos bras si tendre et si petite,
    Déesse au cœur de chair, plus faible encor que nous,
    Aphrodite par qui toute Ève est Aphrodite
    Et se fait adorer d'un homme à ses genoux"

    (Extrait de "Aphrodite" Pierre Louys)



    ~~Grand Salon~~ Elle/Guillon/Jean (Tirelaine)/Lobelia

      Observatrice muette au bras du poète, la florale se faisait vespérale, les pétales du soir en guise de protection dérisoire à ce nouveau statut à devoir honorer... Personnel et invités, chacun arrivait petit à petit, Jehan œuvrant de main de maître à l'entrée, la rose appréciant grandement l'effort fait sur sa mise, il n'eut manqué qu'un catogan sur sa crinière peignée et son contentement eut été complet, un franc sourire à son attention lui fût d'ailleurs adressé entre deux entrées.
      Tout semblait suivre son cours sans anicroche, catins ayant rivalisé d'apparats aussi désirables les uns que les autres, et reflétant si bien ce qu'était chacun et chacune, à l'exception d'Osmann peut-être, engoncé dans une étoffe par trop étriquée pour celui qui s'y dissimulait, la couturière ayant pourtant fait un travail admirable pour une telle force de la nature, mais quand on enfermait telle puissance dans une cage, quelque chose clochait de toute façon, mais la réflexion de l'épineuse fût bien vite détournée par l'approche de la virginale.

      Dyhia, le clou du spectacle, bijou de la soirée amené par Etienne, Elle n'avait pu que constater la beauté naturelle de la métisse lorsqu'il lui avait présenté, rapidement, sans s'attarder, mais là parée de mille pierres précieuses, la gérante ne sut trop qu'en penser...
      Trop de bijoux tuaient le trésor qui les portaient, cela attirait le regard oui, mais pas sur la beauté pure et véritable de celle qui les arboraient et quelque part l'épineuse en était déçue, n'approuvant pas ce choix.
      L'artifice n'avait jamais été de ses prérogatives, cela ne le serait pas plus dans ce cas.

      Des visages connus, d'autres moins ou pas, les habitués comme la belle parfumeuse de la Lyre, accompagnée cette fois semblait-il, ou le sieur Sextus toujours bien loti quant à lui, et tant d'autres qu'elle n'avait même jamais croisé, mais c'était là l'optique du renouveau façon Ligny.
      Le gratin privilégié et l'ouverture à qui pouvait s'offrir le luxe de l'Aphrodite, plus de passe-droit pour un accès "normal", même si patte blanche se devait d'être montré, n'entrait pas tout venant et pécore sans le sou. Tel temple demandait un minimum de... savoir-vivre.

      Lentement le regard émeraude avait viré vers le bar, souriant et saluant chaque convive, qu'il soit employé ou visiteur, et les iris avaient bloqués un temps au bar, si lui ne l'avait pas vu, ni senti, Rose en revanche oui, avec toujours cet étrange attrait pour le marbre de ce bar, un jour elle saurait pourquoi, un jour Dacien lui dirait de son propre chef, un jour... mais ce jour elle le découvrait en parade officielle au cœur d'une soirée de l'Aphrodite et un léger rictus se mit à orner ses lippes, il restait lui-même; nonchalant et arrogant, ce qui plaisait assurément.
      Ce même bar qui semblait le haut lieu de rendez-vous quand le salon ne comptait que quelques âmes, il allait être temps de palier à ceci, pivotant vers le beau ténébreux à son bras, quelques mots s'apprêtaient à lui être offert quand un verre vint à poindre devant elle, avec une interrogation, somme toute légitime.
        Le Bon Soir Messire et merci.

      Délaissant le bras de son cavalier du moment, la florale déposa ses fines phalanges autour du calice tendu, répondant avec un sourire aussi engageant que celui offert par le barbu, dont le faciès portait quelques agréables marques du temps, tout autant que les stigmates d'une vie potentiellement agitée.
      Subtilement, les iris herbacées se posèrent sur la jeune femme l'accompagnant, quelque peu en retrait, à moins qu'il n’eût été là question que d'une timidité de se trouver là, une beauté fragile émanait d'elle, délicieusement palpable.
        Je le puis effectivement, Elle, ici pour rendre votre venue des plus agréables.
        Et le sieur à mes côtés n'est autre que Maistre Guillon, dont vous pourrez entendre la prose sous peu.
        Voyez donc qu'il n'est pas bien loin pour contenter vos esprits de sa grivoiserie poétique.

      Un coup d'œil vers Justine dévolue au service et un plateau de quelques petites choses à manger vint se glisser sous le nez du quatuor nouvellement formé.
        Servez-vous, il semble que la boisson et le bar soit plus sollicité que ces petits délices gustatifs pour l'instant, il serait dommage de ne pas en profiter.

      Joignant geste à la parole, une bouchée fût saisie entre les doigts graciles et portée entre les pétales labiaux de la florale pour en découvrir les saveurs, et accessoirement remplir quelque peu son estomac avant d'y faire glisser une gorgée du breuvage offert par le souriant convive lui faisant face.


    _________________

    Merci JDMonty
    .tara.
    [Grand Salon]


    ~ Près du bar avec la féline ~


    Le corps de la clostrière est tellement bien discipliné qu’aucun mouvement n’a été effectué lorsque la féline s’est penchée pour la reprendre. Elle en profite pour la respirer, ses pupilles se dilatent sciemment, l’aguiche, la soirée est faite pour ça, une mise en scène autant pour sa complice que pour les personnes déjà dans la salle. Ce soir, elle a envie de mettre l’autre en avant, que tous les regards se posent sur les courbes voluptueuses de Clémence, bien que cela ne soit pas nécessaire.
    L’anglaise finit en quelques gorgées le breuvage dans son verre, reportant de nouveau ses pierres sur l’assistance, l’oreille tendue, écoutant la réponse, esquisse un nouveau sourire, sentant une fausse note dans le discours, normal qu’il y ait un certain attachement dans une première fois.
    À la question, elle aurait tellement de choses à dire, que cela faisait partie de son apprentissage, les filles étaient choisies en fonction du caractère du Jouvenceau afin de mettre assez de distances entre l’acte et le cœur. La galante aurait pu se confier, le manque de vocabulaire aidant, elle finit par répondre d’une voix douce.


    Oui, regularly… suvent.


    Il va falloir en effet commencer à se mélanger, inviter les plus timides vers le bar, quoique, de timide, il n’y a peut-être que l’éphèbe. La tête se tourne vers le bar, elle a bu trop vite et déambuler les mains vides lui semble d’un morne.


    Je aller pRendRe a new drink, you want ? Toua… Tu veux aussi ?


    La garçonne relève la main en balançant son verre vide, une sourire mutin sur les lippes, elle en profitera aussi pour l’observer déambuler dans la pièce, nubile ou animale ?


    Je RetRuve toua beside the stage,* je suivre toua.


    Elle a encore pas mal de progrès à faire, elle se préserve aussi pour les clients. Dernier clin d’œil en la laissant s’éloigner. La tête s’incline suivant son balancement hypnotique, puis la courtisane retournée vers le bar échanger une coupe vide contre une pleine.


    ~ Au bar répondant à Diego ~

    Une voix masculine s’adresse soit au barman, soit à elle, mais l’autre fait trop d’aller-retour pour avoir entendu.

    _ Dites, j'aurai b'soin d'fumer. De l'Opium. Vous d'vez bien avoir ça ?

    Elle se racle la gorge, le temps d’entrouvrir les lèvres qu’il enchaîne.

    _ J'ai entendu parler d'une vente aux enchères. Et d'une vierge. Ou se tient-elle ?

    L’intonation de tara est lente et rauque.

    I’don’t… Je pas savoiR pur Opium, but… mais… Vente aux enchèRes ui, vous êtes un client avec pRiviliège ?


    Le sourire s’esquisse en fausse excuse, l’articulation pas encore maîtrisée. Par politesse, lui tend le verre qui lui était destiné, en attrape un autre au vol, profitant un instant pour l’effleurer du bout des cils. Les banalités ce n’est pas son genre, et la barrière linguistique est l’excuse toute trouvée.


    TA-RA.


    Voilà les présentations sont faites.

    * Je te retrouve à côté de l'estrade
    Dacienhissy
    [Le bar. Quand Nej laisse place à Lirian]

    Il en était persuadé. L'Égyptienne venait de changer de douceur juste à l'énoncé d'une mise en bouche trop facile concernant la nouvelle Orientale que le Ligny avait ramené en cette soirée. Son sourire en coin, moqueur qui plus est, aisément satisfait de sa réponse, attrapa la dextre de Nej pour la biser gentiment et de lui proclamer sans états d'âmes.

    Je t'abandonne pour que les potentiels enchérisseurs puissent t'admirer tranquillement.

    Les lippes glissèrent le long de sa paume et Dacien prit son verre, faisant le tour du marbre pour rejoindre la nouvelle tête de la famille bancale. Rose lui avait glissé deux trois mots sur le nouveau. Brun, peau savamment brune par le soleil et cet air exotique qui avait agacé légèrement Dacien lorsque sa complice causait de cet homme aux couleurs sombres. Mouais. Il l'avait aperçu pendant une fraction de secondes alors qu'il cherchait Elle du vert, l'assaillant ayant pris son aise à s'asseoir sur un des tabourets trônant devant le comptoir. Dacien s'avança, son cidre à la main, posant un avant-bras sur le marbre et de boire une gorgée avant de lui balancer clairement.

    Les tabourets sont réservés à la clientèle. Si t'es crevé, t'as qu'à rejoindre ta chambrée.

    Il se l'était promis ce soir. Il Lui avait soufflé ce soir. Pas d'esclandre. Pas un mot plus haut que lautre. Et, par respect pour la Rose de ses yeux qui vint fondre dans ses jades, Dacien prendrait le temps de lui spécifier si quelque chose le dérangeait. Le Gérant ne se priva pas pour le dévisager, admirer les courbures rectilignes d'un visage hâlé alors qu'une barbe fine entourait le minois du garçon.

    T'es quoi au juste? Un gars qui s'est perdu dans les déserts? Un idiot qu'on a laissé sans boisson pour le tuer? Un marin qui s'fait chier en mer? Ou t'as b'soin de sensations fortes....

    Dacien se tourna vers cette foule qui ne cessait de s'accroître dans ce grand salon et pour son plus grand plaisir. Il ne quitta pas pendant quelques secondes la Gerante, la voyant aux bras du Poète, avec d'autres personnes dont il connaissait peut-être les visages mais impossible de se rappeler où et de finalement se retourner vers le pourpre et de tendre la dextre à l'homme fraîchement arrivé dans les rangs.

    Dacien. Gérant du Bordel. Avec Elle.

    Qu'il désigna d'un signe de tête. Il fallait bien faire connaissance.
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    Merci Châton et Chérichou!
    Carensa.



    [Grand Salon]

    Les regards s'échangent avant de retrouver celui de son neveu.

    - Tu bois de l'alcool ? parce que je doute qu'il y ait du lait ici..allez viens on va chercher un verre de vin.

    Une jeune femme de passer par là, plateau à la main. Elle semble presque danser entre les invités rentrant le ventre ou le fessier selon les circonstance pour, telle une anguille se faufiler avec adresse. Un sourire et deux verres d'être remis à la rousse qui en tend un à son neveu. Il est beau, de son père il a assurément la beauté et la prestance, de sa mère il aura d'autres talents qu'elle ne connait pas encore, le temps fera son oeuvre comme pour chacun.

    - A ta santé Sagamore. Tu sais tu peux bouger et aller parler avec les gens..c'est le moment de faire connaissance. Qu'importe les lieux, il est toujours bon de rencontrer, d'apprendre des autres et plus tu commenceras tôt, mieux c'est.

    Elle avait dit ça ? elle ?. Nath aurait été là, elle lui aurait surement demandé à qui elle espérait faire croire ce genre de conneries. La rousse n'était pas reconnue pour son sens de la communication, en réalité si son frère savait manier les mots et la diplomatie, elle préférait allez droit au but..

    Elle trinque avec son neveu puis se décale légèrement près du mur et se pose contre. Le verre est porté aux lippes et quelques gorgées d'être avalées avec lenteur comme pour savourer le breuvage offert. C'est le cas.

    Soupire d'aise de s'échapper. Ce soir elle n'a plus envie de penser à rien...

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