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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

Alaynna
[Grand salon - Alaynna/Nebulae]

Est-ce l'effet de la boisson qui la fait parler outre-mesure, je n'en sais rien, mais je découvre une mine d'informations dans tout ce que me raconte la jeunette. Et pas forcément de quoi me réjouir quand j'apprends que non seulement elle connait Fanette, mais qu'elle s'est servi de son invitation pour venir à la soirée. Ce qui implique qu'il y a une chance sur deux pour qu'elle rapplique ici.

" - No, ce n'est pas comme la liqueur d'opium, c'est moins tripant. Je connais Roman."

Je ne m'étale pas sur le sujet, ni encore moins sur le fait que je l'ai vu récemment. Je ne sors pas un mot non plus à l'évocation de Fanette, laissant supposer que je puisse la connaitre.

" Etienne n'emploie pas que des galantes. Il a tout un tas de monde qui travaille ici. Cuisinières, servantes, jardiniers, portiers, médecin. Les gérants également. C'est qu'il en faut du monde pour faire tourner un tel établissement tu sais. Allora no, je ne suis pas une galante, mais je travaille bel et bien ici.
Et pourquoi as tu...emprunté, l'invitation de Fanette ? Tu penses qu'elle pourrait s'en apercevoir ?"

_________________
Jehan_
[La porte, immuablement]

Temps s’étire, s’étiole. Ennui se fait de plus en plus présent, sous le masque patibulaire de ta vieille trogne. Tu en viens à songer à l’instant, possible, ou tes phalanges s’écraseront sur le minois d’un client indélicat non avec appréhension, mais avec impatience. Un vieux côté soudard que tu n’as cherché à taire que pour entrer ici, faire la moins mauvaise impression possible auprès d’Elle.

Tes jais aperçoivent une silhouette féminine, non loin. Est-elle seule ? Rousse à la peau d’albâtre, crinière corbeau sur derme cuivré ? Tu ne sais, et tu ne t’en préoccupes. Un peu de contact, pour quémander un verre, discrètement, voir un peu de conversation.

Mais pour l’heure, la conversation, un marlou se charge de te la faire. Une gueule d’ange, et un propos honnête, trop à dire vrai pour l’être réellement. Alors, la trogne se fait à nouveau sévère, et l’oeil chope le regard du ruffian. Tu n’es pas spécifiquement perspicace, sorti de ton domaine de prédilection. Mais, dans ce genre de ruelles, un type qui trouve une bourse et la ramène au propriétaire, c’est gros, tout de même. Ou alors le type est curé, va savoir. Y’a bien que les curés pour faire ce genre d’actes.
Mais toi, par contre, ça n’est pas précisément la morale qui t’étouffe. Angevin toujours, et l’esprit qui va avec. Alors, un sourire peu engageant -tes comparses les plus mal intentionnés disent “carrément flippant”- sur la trogne, et ta grosse patte calleuse se tend, paume ouverte vers le ciel.


-’Lors donne-la moi, la bourse, j’vais me charger d’lui remettre. Il r’ssemble à quoi, ton gars ?


A escroc, escroc et demi. C'est ça de traîner avec une Pique, ça vous forge le sens de l'escroquerie.
Diego_corellio
[Près du bar, avec Tara]

La soirée semble battre son plein. Les silhouettes se meuvent dans la pièce, se frôlent, s’arrêtent, repartent, se rencontrent dans un ballet bruyant, gracieux pour l’amateur de ces déhanchés trop prononcés, de ces sourires faux et de ces décolletés enjôleurs faits pour noyer le client dans un océan de débauche. Des visages connus qu’on n’a pas envie de croiser ; c’est bien le problème, c’est qu’à force d’avoir sillonné le royaume dans tous les sens, on fini par retomber toujours sur les mêmes tronches. Manque flagrant d’exotisme. Affligeant. Et au milieu de ces flots d’incessant de mouvement il y a moi. Pas vraiment absent à ce qu’il se passe. Mais pas vraiment là non plus. La carcasse s’est stationnée naturellement près d’un endroit rassurant et connu : le bar. Les lèvres ont demandé les deux drogues les plus essentielles à la vie d’un homme en perdition tous les 15 du mois, sans les désirer réellement. Juste pour meubler. Pour parler par habitude. Parce que c’est ce que je sais faire de mieux : parler. Beau parleur. C’est dans les gênes de tout italien qui se respecte.

Au milieu de ce tumulte une voix. Rauque. De ces timbres inhabituels qui interrogent autant qu’ils intriguent. Le visage se tourne avec une lenteur calculée vers le visage de sa propriétaire, maitrisant le plaisir de découvrir la source de ces voix déjà entendues, essentiellement chez des compères de fumette, des hommes ou des femmes au bord de l’extase quand chaque corde vocale se tend au même titre que le corps appelant la jouissance. Un sourire léger étire le coin des lèvres en constatant que l’instinct n’a pas failli. Les pupilles légèrement dilatées par la consommation d’opiacés avant d’arriver, accrochent le regard de la jeune femme. Atypique est le mot qui lui conviendrait sans doute le mieux. Déstabilisante. Inhabituelle, pour une femme. Elle rappelle brièvement Lénie pour son côté garçonne.

Elle parle et l’oreille tique une nouvelle fois. L’accent. Cet accent… C’est … les méninges fouillent et se creusent dans ces infimes secondes qui paraissent s’étirer comme des minutes sans que ce soit pourtant réellement le cas. Marion ! L’Anglois, c’est Anglois ! L’aurait plus manqué qu’elle soit espagnole, pour gratiner cette soirée qui avait annoncé sa couleur avant le passage de la porte : merdique ! Mais elle est Angloise alors ça vaaaa il n’y aura pas de meurtre ce soir ! Mais de Marion elle n’a décidément que l’accent. Et c’est mieux ainsi.

Charmant accent.

Il faut dire que je suis un grand amateur de tout ce qui est étranger (exception faite -parce qu’il en faut bien une- des espagnols), et les exemples en la matière sont multiples entre les écossaises, la Nordique (dont Tire-Laine le presque pas vraiment violeur dont je n’ai jamais entendu parler est dans la salle), Marion, et… Maryah. Songer à cette dernière est le coup de fouet mental qu’il manquait pour revenir à l’instant présent et en l’occurrence la créature intéressante à mes côtés.

Et grazie pour le verre. Si. Bien sur que je le suis.

En vérité j’en sais foutrement rien. L’invitation était adressée à Maryah. Je l’avais lu très rapidement et en diagonale. Et c’était elle qui l’avait gardé. Mais bon. Un type presque intelligent a dit un jour qu’il suffisait d’être convaincu de ce qu’on avance pour que tout le monde le soit.

Ezequiel.

Ce n’est qu’un mensonge très minime en soit. D’abord parce que c’est le prénom de mon jumeau. Ensuite qu’il est mort, donc techniquement il ne devrait pas venir me réclamer un droit d’usage sur ce dernier. Et puis c’est pas dans ce genre de soirée ou le masque des apparences est roi qu’on va me reprocher quoi que ce soit. Si ça se trouve elle même ne s'appelle pas Tara.

Touunighiittee (rare mot retenu des échanges linguistiques avec Marion, en revanche la prononciation est fortement italianisée origines revenant au galop oblige), parlez votre langue, je parlerai la mienne. Sii te stesso. Sii falso. Sii chi vuoi essere.*

L’idée germe dans les méninges italiennes en même temps que les lèvres l’articulent.

Vous aimez jouer ? Voulez-vous parier que nous nous comprendrons en parlant chacun nos langues d’origine ?


Ça rien n’est moins certain. C’est même plutôt sur qu’on ne pipera rien à ce que raconte l’autre et que ça donnera lieu à des interprétations toutes plus grotesques les unes que les autres. La fibre du jeu et des défis reprend et vient galvaniser cette soirée qui s’annonçait morne. Combien de soirées se sont achevées dans l’ivresse du jeu ? Dans la folie qui s’accroche aux points noirs qui tournent sur les faces usées d’un dé qui a déjà trop joué ? D’une pièce abimée d’avoir été trop battu contre des paumes avides d’avoir raison de miser depuis la nuit des temps sur cette face.
Plus bas, pour elle seulement, dérobé aux oreilles indiscrètes qui ne comprendraient sans doute pas :

Non abbiamo bisogno di capirci. Una volta mi è stato detto che qui la lingua era universale. Accettate la sfida ?**

Le liquide tourne lentement dans le verre avant d'être porté aux lippes italiennes. Dégustation. La dextre glisse pour se dérober aux regards, fuyant vers la poche pour en ressortir quelques secondes plus tard à peine, s'ouvrant sur l'objet de tous les vices : un dé.

Je ne la connais pas.
Je m'en fiche.
Ce soir je ne suis pas là pour connaitre. Juste pour oublier.
Pas là pour séduire.
Pas là pour ... j'en sais rien. Laissons hasard se faire.

* Soyez vous-même. Soyez fausse. Soyez celle que vous voulez être.
** Nous n'avons pas besoin de nous comprendre. L'on m'a dit un jour, qu'ici la langue était universelle. Acceptez-vous de relever le défi ?

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Ban : JD Calyce
Nebulae
[Grand salon - Alaynna/Nebulae]

Nébulae finit sans doute trop vite son verre, contemplant longuement les lieux. Les joues rosies, les yeux brillants auxquels l’alcool est venu s’ajouté à la joie et l’excitation qui ne cessent jamais d’éclater dans ses yeux.

« Oh tu connais Roman ? Tu connais Fanette alors ? »

Je ris lentement, contemplant me verre vide, c’est fort mais moins que les vilaines liqueurs que l’on a fait boire à Nébulae.

« C’est très fort dit »

« Mais ce n’est pas affreux comme les liqueurs que l’on a données à Nébulae quand elle était malade »
« Non, non, non »


J’appuie mes dires d’un non non de la tête.

« J’ai pris l’invitation de Fanette car Fanette voulait pas que Nébulae vienne ici, c’est trop dangereux »
« Tu sais, c’est surtout quand Etienne voulait que je lui rapporte des sous ?! »


Je ris, entre inconscience et amusement de ces rencontres improbables. Plus sévère, presque apeurée, je détaille l’italienne.

« J’espère être partie avant qu’elle s’en aperçoive sinon Nébulae va être grondée »

Je fais non non de la tête.

« Mais je veux essayer de trouver et demander à Etienne dit »

Nébulae rit, entre joie et ivresse…
Alaynna
[Grand salon - Alaynna/Nebulae]

Elle rit un peu trop. Elle rougit un peu trop. M.erda. Italienne n'a peut-être pas eu une bonne idée que d'offrir cet alcool là, à la jeunette. J'aurai sans doute mieux fait de trouver quelque chose de moins fort, quoique, ça la fait causer et c'est ainsi que je capte, que je dois être face à la jeune fille dont Etienne m'avait parlé il y a quelques semaines.

Je ne réponds pas sur le fait que je connaisse Fanette ou pas, j'esquive, parce que je n'ai pas envie de me stresser. Dans mon état, ce n'est pas bon. Tout comme finalement, m'être enquillé cette absinthe un peu trop rapidement. Je réprime un léger haut le coeur en portant une main discrète devant ma bouche, tandis que d'instinct, l'autre main se porte à mon ventre. Je devrais le savoir pourtant qu'il vaut mieux que j'évite tout ce qui pourrait être nocif. D'autant que cette fois, j'ai bien conscience de mon état.


" - Etienne ne devrait plus tarder à descendre. Et pourquoi Fanette pense que c'est dangereux ici ? Crois moi, ce qu'il peut y avoir dehors est plus dangereux que ce qui se trouve ici à l'heure actuelle."
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Etienne_de_ligny
Le contrôle a été fait et courtisane est en tout point exquise. De son teint, à sa fragrance en passant par ses cuisses désormais humides. L'Exotique était prête à faire son entrée dans le monde, celui de la Femme et du vice, des enchères et du stupre. Libre à elle de faire de sa première fois, un instant agréable ou douloureux. Quoiqu'il en soit, une fois la porte passée, Etienne s'en retourne à son tour à ses occupations. Dans un premier temps, il se poste dans l'escalier, jaugeant de la clientèle à travers le voilage et à l'abri des regards. Silencieux et impassible, il observe le comportement de ses courtisans et plus encore d'Elle qui se comporte en un bras droit de qualité. Sourire s'étire en observant Dacien et Nej'Ma et plus encore, celle dont les maux lui appartiennent.

Cela lui semble néanmoins étrange, telle une sensation aigre en bouche. Observer ce lupanar à l'abri des regards, comme si rien n'avait changé. Comme si le temps passé s'écoulait de nouveau, sans les ombres félines, désertiques et suaves. Beaucoup de ces anciens étaient partis, Comptable, Adryan, Camille et d'autres encore. Quatre années écoulées et dont il fût privé. Quatre année où le Lupanar lui fût volé et ce, par un habile manège, celui de cette race au sexe creux qu'il méprise. Est-ce à cause de cet énième déception féminine que Griffé observait de haut et avec dédain les courbes graciles qui s'avançait dans le lupanar ? Peut être. Est-ce pour cette raison que regard s'attarde sur Dacien avec un sourire moqueur et sadique ? Sûrement. Pourtant, regard se détourne pour jauger les courbes d'une Obligée, ombre discrète qui se trouve accompagnée d'une Ingénue.

Ainsi donc, elle était venue. Etonnant. Amusé, Griffé quitte enfin son poste d'observation pour se mêler à la foule et au Salon. Tête se transforme en hochement, saluant alors invités et courtisans qu'il croise sur son chemin. Assurance est là, affichée par ce port de tête, hautain et fier. Celui d'un Maître en son domaine, d'un Fantôme qui finalement, retrouve sa Tombe et ses Ombres.

[Grand Salon, aux côtés de Nebulae et Alaynna]

Ainsi donc, petit oiseau a quitté les jupons de Fanette...Vous venez donc voir comment les courtisanes travaillent ici et comment se passe les enchères ? Vous êtes intéressée ?

Sourire s'étire, taquin quand finalement main se porte à la nuque de son Obligée et Amante. Geste coutumier d'appartenance où Etienne assoit une emprise, qu'il sait déjà être sienne.

Vous êtes ravissante, Alaynna. Je dirai même...Délicieuse. Compliment s'abandonne au détour d'un sourire qui s'étire. Conscient, il l'est de l'effort que le médecin fait pour se présenter ici-lieu quand discrète et solitaire, elle préférerait, sans conteste se trouver dans son cabinet ou en chasse.

Puis, sourire s'efface, plus sérieux, quand geste féminin..Se fait presque maternel au ventre de l'Obligée. Impassible, il ne pipe mot. Ne laisse rien transparaître quand pourtant, évidence est là. Semence avait été abandonnée aux cuisses italiennes pour qu'elle honore sa dette, devienne génitrice et amante...Ainsi donc, voici la raison de son absence ces derniers jours...Elle était pleine de Lui. D'Eux.


Toute mes excuses pour l'absence...

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Nebulae
[Bar/Salon avec Alaynna et Etienne]

Naturellement, les yeux dépareillés de Nébulae suivent le mouvement des mains de l’Italienne, vieil instinct, et besoin oppressant de tout voir, de tout détailler, heureuse, sans doute alcoolisée Nébulae sourit tendrement à l’Italienne qui protège son ventre.

« Fanette tient à moi dit et elle pas confiance en Etienne »
« ooooh »


Mon sourire s’élargit quand semblant sorti de nulle part Etienne fait son apparition face à Nébulae. Surtout face à l’Italienne dont je commence à deviner la relation, toute sourire, je ne les quitte pas des yeux avant de le saluer, échouant à rester posée.

« Bonsoir !!! Etienne »

Un brin malicieuse, un doux sourire aux lèvres à l’intention d’Etienne, les joues rosies par la chaleur et l’alcool.

« Nébulae ne connait pas beaucoup de manière de savoir… »
« Lire, écouter et découvrir »
« Oui oui oui »


Je le détail, je les détaille à nouveau de mes yeux dépareillés, serrant et ouvrant machinalement les mains pour essayer de me canaliser, sans grand succès.

« Nébulae voulait voir à quoi ça ressemblait, et puis… »
« Nébulae cherche quelque chose et tu peux peut-être l’aider dit ? »




Edition pour balisage. JDElle.
Clemence.
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Observation
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❧ Grand Salon, entre les bains et l’Initiée ☙




La nouvelle confidence de son Ensorceleuse n’avait pas manqué d’attiser sa curiosité. Aussi, son étonnement avait pu se lire sur le regard qui se marquait d’avantage à la surprise. Pour sûr, ce serait une conversation future qu’elles auraient loisir d’évoquer. Pour l’heure, le bar semblait attirer de plus en plus de monde, suffoquant aurait pu devenir l’endroit pour le commun des mortels et pourtant, Volupia aimait cette vision de cet amas de corps mouvants. Pour autant, elle s’était contentée d’incliner la tête, la conversation devenant de plus en plus difficile. Un sourire avait été adressé à la somptueuse Tara avant que la silhouette ne s’en retourne pour faire face au Grand Salon.

Le regard océan croise, observe, se dérobe parfois. L’analyse se fait stratégique. A quel endroit pourrait-elle se placer pour observer l’ensemble… Soudain, une idée germe dans l’esprit de la Galante. Les pas s’éloignent doucement de l’attroupement du bar pour rejoindre un fauteuil installé entre l’entrée des bains et l’Initiée. Position parfaite, face à l’entrée, au bar, à tous ceux présents ce soir. Très vite, comme attirée, hypnotisée, le regard se reporte de nouveau vers sa douce complice. Un sourire s’étire. Il semble que son prochain verre ne sera pas pour tout de suite. La compagnie semble être d’avantage appréciable. Lui en vouloir ? Certainement pas ! Au contraire, elle aurait ainsi tout loisir d’observer et d’apprendre.

Gracieusement, les doigts fins et délicats emprisonnent la soie pour en extraire les chevilles, prenant place gracieusement sur le fauteuil espéré. La jambe vient se reposer sur la seconde, alors que docilement, les mains ne viennent emprisonner leur accoudoir respectif. Le corps s’étire pour se faire droit, la tête légèrement relevée. Posture est prise tel que ce qu’on a pu lui apprendre.
Hope
[Dans la rue, puis devant l'entrée de l'Aphrodite]


La soirée est déjà bien avancée, alors qu'elle marche seule dans ce Paris... ville de tous les délices, de tous les vices, ville lumière et tout aussi obscure lorsque tombe la nuit.
Remontant les interminables avenues éclairées par les multiples torches, apportant cette touche de merveilleux, elle finit par bifurquer au coin d'une rue pour emprunter les ruelles plongées dans l'ombre, contraste inquiétant et particulièrement troublant.

Prête a rejoindre la chambre qu'elle s'est réservée dans un hôtel luxueux non loin du Louvre, l'envie n'y est pas spécialement, et c'est sans but qu'elle laisse ses pas la guider.
Deuxième fois, qu'elle se retrouve ici en quelques semaines, se délectant de l'ambiance particulière qui y règne, déambulant en toute tranquillité, sans rendre de compte à qui que ce soit, restant parfaitement... anonyme.

Ce qui accroît ce sentiment de liberté si vitale pour elle, et lui permettant de s'adonner à quelques activités peu recommandables pour une jeune femme de son rang et de son sang.
Certes, ses penchants avaient quelques peu changés ces derniers mois, suite à une rencontre fortuite, qui avait abouti à une soirée assez particulière.
Chance folle ou véritable talent, la révélation fût foudroyante.
Et depuis, sa vie s'en retrouve un brin plus excitante, bien que de l'extérieur rien ne paraisse, gardant pour elle-même cette part mystérieuse, sorte de double vie, loin des confidences, à l'insu de tous et surtout de celui qui tient une place prépondérante dans sa vie.

Sortie de ses songes, elle se fige, relève la tête et aperçoit une lanterne rouge accrochée à la devanture d'une bâtisse aux larges fenêtres... closes.
Point de doute à ce qu'il se cache derrière, elle reste plantée là à contempler la façade quelques secondes, et se décide à franchir la porte cochère.
Ses jades glissent vers le colosse qui protège l'entrée, à la gueule cassée et l'air pas franchement commode, genre "n'entre pas qui veut".
Au moins l'établissement n'est pas fermé.

D'une démarche souple et décidée, capuchon rabaissée, ses cheveux noirs ondulant en cascade dans son dos, elle rejoint le cerbère en pleine discussion avec un homme, jeune et chétif en comparaison, perçoit quelques bribes et comprend tout juste qu'il s'agit d'une histoire de bourse.
Elle les observe, et intuitivement, pressent que leur échange va durer un bon moment, alors elle prend les devants avec audace et s'impose.
Un bonjour à peine audible assorti d'un sourire poli adressé aux deux hommes, respect du protocole oblige, elle farfouille sous sa cape, en ressort une dague à la lame effilée et scintillante qu'elle tend au garde en chuchotant de sa voix feutrée :


    - Prenez en soin je vous prie, j'y tiens beaucoup.


Pour autant elle se garde bien de lui remettre la deuxième, bien cachée à sa place habituelle, et sans plus de cérémonie, pénètre à l'intérieur du "temple du luxe et du stupre."



[Seule, dans le Grand Salon]


Les portes du Grand Salon s'ouvrent sur elle, et se dévoile sous ses jades lumineux, l'effervescence d'une foule prête à passer un agréable moment.
Son regard fait rapidement le tour, et part en chasse de toutes les issues possibles, découvrent de nombreuses portes, menant probablement aux chambres au style varié, et dont les portes se referment sur les proies choisies avec attention.
Un sourire se dessine sur ses lèvres, alors qu'elle se dirige vers le vestiaire pour se délester de sa lourde cape.

"Tenue correcte exigée", dans ce domaine là, elle n'a point à rougir, l'élégance faisant partie de ses priorités, malgré tout sans fard ni chichis, ni froufrous, prenant toujours un soin à laisser sa beauté naturel faire le reste.
C'est donc en robe de soie rouge carmin, qu'elle reprend place près de l'entrée, jadéites croisant ici, celui de quelques clients, tous inconnus à première vue - quoique une ou deux têtes lui rappellent vaguement quelque chose - et là les prunelles brillant d'un éclat particulier celui de galants et courtisanes déjà en pleine action de séduction subtile, et redoutable.

Elle se dirige vers le bar à sa droite pour s'offrir de quoi se désaltérer, cependant, renonce à y rester la simple présence de tous ces individus agglutinés autour du comptoir, l'étouffe et préfère s'avancer au centre de la pièce, curieusement déserté et propice à lui laisser assez d'air pour respirer.
Entre deux bonnes gorgées de cognac, elle laisse ses prunelles balayer l'ensemble, attendant avec une certaine impatience le début de ces fameuses enchères qui promettent de rendre cette fin de journée fort intéressante.

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Lylie_blanche
Soirée d'inauguration. Rien que ça. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle doit être la dernière..Et pour le coup, on saura à coup sûr, la réprimander pour son retard. La raison ? Sûrement l'angoisse de devoir s'afficher avec cette nouvelle balafre qui s'étire de la base de ses monts à l'orée de son bas ventre. Entaille fine, désormais lisse qu'elle pourtant à assumer. A Montpellier, la clientèle est moins exigeante, plus compréhensive, mais qu'en est-il de la clientèle de cet établissement..De cette supercherie qu'elle s'apprête à leur vendre en enchère. Ils payent pour de la qualité, un derme délicat, uniforme et finalement, découvriront un corps marqué..fendu. Un corps qu'elle veille à cacher à ses patrons de peur d'être congédier. Un corps, qu'elle cherche à s'approprier depuis cette nuit d'été. Alors, elle use d'onguent, de poudre pour masquer le trait disgracieux et pourtant..rien ne semble se faire à cette pâleur, à cette teinte qui se mue comme un trait de crayon à la teinte disparate, qu'un artiste aurait volontairement laissé coulé le long d'un derme.

Alors l'angoisse est calmée par une tisane, mais bien évidement, rien ne semble être plus adapté qu'un verre..de liqueur. Inspiration. Expiration et malgré la crainte, elle arrange la tenue, une dernière fois avant de quitter la chambre. Un parfum d'abricot mêlé à la pêche se perd à sa gorge, à ses monts et à ses poignets alors qu'elle s'empare d'un pan de sa robe pour descendre, à l'abri des regards, jusqu'à cet épais rideau. Le bruit est là, musique, conversation, visages inconnus, charmants et chameurs. Femmes délicates, habillées pour l'occasion...Courtisanes et courtisans prêts à jouer leur rôle à la perfection..Le patron aussi est là..Rose aussi..Dacien..Aussi...Diable, que va -t-il se passer lors de l'enchère lorsqu'elle avouera la nouvelle balafre...

A cette idée, trouble se devine et mains deviennent moites lorsqu'elle pousse l'étoffe pour s'avancer. Elle est en retard et pourtant, elle essaye de faire comme si de rien était...Pas se rapprochent du comptoir et parfum de pêche se perd entre les clients qu'elle frôle, peut être volontairement, avant de retrouver le comptoir. Elle ne saurait dire combien de temps, elle resta là, à observer les alentours sans pour autant qu'une image ne viennent à heurter ses tempes. Un flou, une absence, un trouble..Celui d'une appréhension. Elle avait pourtant connu un bordel et s'en était délivré et pourtant, elle était là...forgée, éduquée pour le stupre mais néanmoins, anxieuse. Comme si, cette balafre lui avait arraché cette vanité, cette assurance acquise par l'expérience. Alors, elle prend ses marques ou plutôt se force à les retrouver quand regard, enfin, se fige et s'anime.

Dans le Salon...Non loin du comptoir.

Un visage familier...[Jean].Celui d'un client particulier. Elle lui offre un sourire, complice et tendre, comme celui qu'aurait pu lui offrir une épouse..défunte. Puis, comme pour mieux se faire désirer, ou semer le poison, elle se détourne pour abandonner son regard vers d'autres corps. Masculins, uniquement.

Main se porte à la tignasse, volontaire défaite en cascade rousse alors qu'elle esquisse un sourire quand la chaleur ambiante, vient à lui colorer les joues d'une teinte rosée. Pour sûr, l'ambiance était festive et étrangement, délicieuse. Comme si l'attente était tourment..Comme si, l'on attendait un déclic, un petit quelque chose pour se glisser plus loin..Dans les alcôves. Un peu plus de vin, de mets..ou de messes basses..Un peu plus, de contacts..Sûrement.

Appréhension se dissipe, peu à peu...Tandis que la main, joue, malgré elle, le long de cette balafre. Un geste dont elle n'a même pas conscience..Un geste malsain qui trahit sans mal, l'angoisse à venir, celle qui sera évidente, une fois nue.

Regard se porte sur cet homme [Sagamore], accompagné visiblement, qui secoue la tête, se redonne contenance et lorgne le bar. Elle pourrait presque lier, l'utile à l'agréable...Distiller le poison tout en profitant d'un verre pour l'apaiser.

Pas s'avancent, regard se porte sur ce petit groupe près du bar pour ne viser, ne regarder que cet homme [Benjen]. Un simple regard, rien de plus, juste pour jauger..Sans pour autant oser. Goupil ne peut s'attarder d'avantage. Après tout, la soirée ne fait que commencer et il est encore trop tôt pour être assurée..d'une prise éventuelle.

Puis-je vous accompagner au comptoir, messire...Je crois qu'un verre me ferait du bien. Autant le partager...Qu'en pensez-vous? Corps se présente au jeune homme, alors que Lylie avoue cette douceur mêlée à ce sourire espiègle. Audace de la jeunesse, de ce jeu de charme et de dupe dont elle raffole. La Séduction est un art, un jeu...un met dont il faut se délecter.

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Sagamore
[Grand salon avec Lylie Blanche]

Anais le sortit de ses pensées et de ses observations. Sa phrase le fit sourire. Pour qui le prenait-elle? Il n'avait plus quatre ans. Quelle idée avait-elle de lui dire cela?

Bien sur ma tante.

Un petit sourire en coin qui voulait tout dire. Alors qu'Anais cherchait à récupérer un verre, le regard sur jeune homme ne put que se poser sur le corps de la serveuse qui semblait onduler dans la foule. Il ne parvint à s'en défaire que lorsque le verre fut mis dans sa main le faisant revenir à la réalité de l'endroit.

Il trinqua avec elle et voit une gorgée avant de recevoir ce qu'il considérait comme un conseil de la part de sa tante. Sagamore inclina la tête en guise d'acceptation bien qu'il le trouva fort étrange. Il pensait que ce genre de lieu n'était pas là pour faire se rencontrer des gens mais bien autre chose, une vision assez triviale en fait. Et c'est avec la certitude de la sincérité des mots de sa tante qu'il lui fait un sourire. Note avait été prise de ce qu'elle lui demandait.

Anais vint se caler un peu à part sans qu'il ne comprenne pourquoi. Elle lui disait d'aller parler aux gens et elle faisait le contraire en s'isolant. Il allait lui tendre la main pour l’entraîner dans la foule qu'il ne fit pas attention à l'arrivée d'une dame, enfin d'une demoiselle rousse. Sagamore en sursauta presque. Il faut dire que lorsque le jeune homme avait quelque chose en tête il ne l'avait pas ailleurs... enfin c'est ce qu'il pensait car à peine le regard posé sur la demoiselle qu'il oublia de tendre la main vers sa tante.

Machinalement et sans réfléchir un seul instant il vida d'un trait le verre qui était pratiquement plein jusque là immédiatement après les mots qui lui étaient adressés. Un sourire automatique se fit sur son visage, ce sourire qu'on lui avait appris depuis le plus jeune âge, celui qui ne montre aucune faiblesse. Mais le regard lui ne se contrôlaient pas. Il ne put le contrôler et il glissa le long de la jeune femme en face de lui n'y trouvant rien d'autre à dire que la robe lui allait ... parfaitement bien.

Il secoua la tête pour reprendre contenance. Était-elle une galante? Une cliente comme il pouvait l’être lui même? D'ailleurs est ce que ça se demandait ce genre de choses? Sagamore opta pour ne pas demander, sa tante l'incitait à connaitre du monde il n'allait du coup pas se priver. Il saura bien se débrouiller seul.

Le jeune homme utilisa le même volume de voix pour lui répondre...


Nous sommes ici pour cela? Cela tombe bien mon verre est devenu vide... d'un coup.

Le sourire devient amusé alors qu'il voit une mèche de cheveux qui part dans le sens contraire des autres. Au diable les convenances, sa main se leva et replace délicatement cette fichue mèche rousse afin qu'elle prenne la même direction que les autres. Il s'en trouva enivré par le parfum d'abricot dont elle semblait éprise.

Faisons connaissance Damoiselle autour d'un verre.

Comment devait-il opérer maintenant? Prendre sa main? Tendre le bras? Juste la suivre au risque que son visage ne se glisse lentement le long de son dos? Il fit un petit geste à sa tante qui restait désespérément contre le mur. Arrêtant de réfléchir, Sagamore lui fit un geste de la main en direction du comptoir sans trop savoir quoi faire pour la suite. Mais elle semblait dans son élément, cliente ou galante, peu importait au final, elle semblait pouvoir se mouvoir en ce lieu sans appréhension.


Edition pour balisage. JDElle.

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Lylie_blanche
Au comptoir, aux côtés de Sagamore

Le sourire s'étire, doux mais néanmoins rassurant alors qu'elle entend le trouble, le que dois-je faire qui semble parasiter ses mains. Aussitôt, courtisane vient saisir le bras mâle pour y apposer une main délicate mais néanmoins présente, tandis que l'autre, se pose non loin pour effleurer l'étoffe de qualité qu'il revêt.

Pas s'avancent jusqu'au comptoir pour finalement se frayer une place autour de ceux qui s'y amassent. Après tout, dos à ce dernier, l'on peut observer toute l'étendu des charmes et des vices du lupanar et ce, tout en ayant à porté de main, quelques mets et alcools. Une place de qualité en somme. Et puis ainsi nichés entre ces couples ou invités, les oreilles peuvent se perdent et écouter les messes basses indécentes.

Je me présente..Lylie, courtisane de ce lupanar. Joueuse, confession est faite, sans vraiment en être une mais il était plus aisé pour elle, de séduire sous les traits d'une courtisane que d'une femme de bonnes moeurs.

Contre le comptoir, une main abandonne le bras mâle pour faire signe à qui de droit qu'ils souhaitent être servis. Voix se fait plus mutine, espiègle et courtisane se fait goupil.

Etes-vous chanceux...en enchères, messire? Le regard pétille d'une malice qui lui est propre. Celle de cette audace, mêlée à l'assurance..Une pointe de vanité qui est connue voir, reconnue par ceux qui ont déjà entendu soupirer la renarde.

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Ambre_m
[Grand Salon - Ambre & Benjen puis Ambre & Tire Laine]

Azur en contemplation sur l'assemblée devenant plus opaque, le dos en appui sur le rebord du comptoir, elle détaillait tenues et autres apparats qui habillaient chacun des présents, tentant de deviner en chacun la raison de la venue avant que son regard n'accroche la silhouette de Jean s'échappant du groupe pour s'offrir excursion solitaire au sein du grand salon. Détachant son regard de la silhouette ayant attirée son attention elle reporta son attention vers le faciès du Baron, la finesse de ses doigts se refermant sur le calice de vin, elle pouvait lire sur les traits du visage une once de contrariété dû très certainement à la foule devenant de plus en plus oppressante, elle avait apprit à le connaitre et ce genre de lieu bondé n'était en aucun cas sa tasse de thé ou plutôt son godet de prune.

- Je sens déjà ton agacement à être dans ce lieu bondé de monde... Ce n'est vraiment pas ton truc la foule mais là la cause est différente et tu pourrais y trouver bonheur sauf si tu gronchonne.

A nouveau la taquinerie était lancée, un petit jeu auquel elle aimait s'adonner bien que parfois elle le payait de manière très onéreuse.

- Pour ma part j'ai remarqué une personne avec qui j'ai eu une agréable partie de dès et pour laquelle il restait quelques parties à faire.

A nouveau l'étirement des lippes en un sourire énigmatique alors que le buste obliquait légèrement vers le comptoir pour commander autre calice de vin, puis s'approchant un peu plus du Baron elle se hissa sur la pointe des pieds, son souffle chaud venant caresser le lobe d'oreille elle murmura.

- Allez on se détend ... Suffit juste de te laisser porter et profiter de ce qui te sera offert au cours de la soirée.

Mots ponctués par glissement des azurs sur l'assemblée et la présence conséquente de la gente féminine, puis lentement elle se détacha saisissant le second calice de vin, un clin d’œil offert à Ben et elle s'éloigna de son pas chaloupé, esquivant les présents dans le salon pour se diriger vers Jean

- Me voilà autant ravie que surprise de te voir en ce lieu.


Bref silence juste le laps de temps nécessaire pour lever calice de vin sous le nez de son interlocuteur.

- Un peu de vin pour étancher ta soif ? Et par là étancher ma curiosité en me disant ce que tu fais en ce lieu?

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Sagamore
[Grand salon avec Lylie Blanche]


S'il en croyait sa faible expérience, la jeune rousse était en train de la jauger. Le tout était de comprendre le pourquoi de cet acte. Cette main à son bras lui montre le chemin à prendre quand à sa seconde elle doit surement vérifier la qualité de l’étoffe. Etre riche dans ce genre d'endroit est une belle qualité et il l'est, l'assumant complètement au point de flamber dans de nombreux achats sans aucune importante ni intérêt.

Sagamore la suit, sourire affiché sur le visage sans vraiment réussir à le masquer, se frayant un chemin avec moins de facilité que son accompagnatrice. Accompagnatrice qui d'un geste naturel et surement répété cent fois s'adosse au comptoir. Une inclinaison de la tête à sa présentation. Elle était donc une courtisane, une de ces femmes pour qui sa tante l'avait emmené ici afin de lui faire connaitre d'autres expériences qu'il n'avait encore pas eu. Il s'était imaginé les galantes plus... anciennes... vieilles... décrépies aussi un peu. Mais non Lylie était le contraire, un fruit à croquer, elle ne devait pas bien être plus vieille que lui, un regard expressif et absolument pas malpolie comme on le lui avait dit.

La commande fut lancée avec facilité et une question fut lancée. Le jeune homme plissa les yeux un peu surpris par la question dans un premier temps. Il faut dire qu'à la vue de ces yeux malicieux devant lui, les enchères lui étaient complètements sorties de la tête. Un roulement des yeux avant d'accrocher son regard.


Je joue... je gagne ou j'ai les moyens d'obtenir ce que je désire...

Là il était dans son rôle, celui de l'Héritier fortuné qui claquait des doigts pour avoir ce qu'il désirait. Il en avait même oublié qu'il discutait avec une galante qui pouvait utiliser ses mots contre lui sans qu'il ne s'en rende compte.
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Benjen

      [Grand-salon – Devant le bar – Ambre & Benjen]

      Il faut bien entendu qu'on me bouscule en prime ! Alors que je prends un peu mes aises, je sens une silhouette me heurter au flanc, et je glisse un regard un brin agacé vers la gaffeuse. Dorée croise avec les glaciers alors qu'une ritale marmonne ce qui semble être des excuses offertes de mauvaise grâce. La réplique est donc transmise sur le même ton ...


        Ouais, ouais ... Perdone vous aussi.


      Chez moi, l'agacement monte proportionnellement au nombre de gens dans la pièce. C'est dommage, et ça ne m'aide pas à devenir plus conciliant en matière de communication avec les être de mon espèce. Mais que voulez-vous ? On ne se refait pas. C'est ce que la malicieuse Ambre me fait justement remarquer à coup de taquinerie.


        Tu noteras l'effort fait pour te faire plaisir.


      Oui, bon, c'était surtout par curiosité, mais tout de même un peu pour ça. Son agréable compagnie -chut, ne lui répétez pas- mérite bien que je me donne un peu de mal. Et puis, elle ne mérite sans doute pas de s'enfermer dans l'isolement qui est le mien.

      Elle mentionne une connaissance, et par réflexe, je laisse mon regard fureté d'un convive à l'autre, mais ne trouve rien, si ce n'est la crinière rousse d'Anaïs. Vision contrariante, la croiser serait sans doute prendre le risque d'un échange désagréable, et le second réflexe est de chercher une crinière platine dans le lot. Mélange d'émotions oscillant de l'espoir au soulagement, je ne sais pas trop, mais rien à l'horizon.
      Ambre me tire de mes réflexions lorsqu'elle se hisse pour caresser l'ouïe d'un souffle, et je pousse un léger grognement en réponse, tournant légèrement le chef pour esquisser néanmoins un sourire.



        Me laisser porter, j'sais faire … Amuse-toi bien.


      Je l'observe un instant s'éloigner, avant de laisser les dorées vagabonder à nouveau, lesquelles observe rapidement le plafond lorsque je vide ma coupe. Rebaissant la tête, j'en lorgne les vestiges, il va me falloir des réserves ! Je retourne du côté du bar, pestant intérieurement du monde qui s'y agglutine. Il me faut quelques minutes pour quitter cet enfer, et migrer vers des horizons moins peuplées …


      [Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen ]

      Armé de patience, je vagabonde entre les invités et les galants, jusqu'à trouver un espace plus ou moins déserté, et « bonheur », un fauteuil libre. Rapide coup d'oeil sur les deux portes derrière ce dernier, et je m'y laisse tomber en poussant un léger soupire de contentement. Bras reposant sur les accoudoirs, pogne armé d'un verre de prune, j'observe le monde …

      L'univers qui s'offre à ma contemplation est coloré. L'aspect carré est remisé aux recoins sombres, pour que seule la volupté des courbes profite de la lumière. La suggestion ambiante invite à l'esprit de quelques idées propices à quelques réalisation dans ce jardin des tentations, mais je n'en sort pas moins de mon retranchement, ça à au moins le mérite de détendre quelques peu mes traits et la crispation de mes lèvres qui s'abreuve de temps à autre de cet alcool chargé de souvenir ...



      edit : oublie d'une petite interaction, my bad

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