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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

.elle

"Attention, mesdames et messieurs
Dans un instant on va commencer
Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment
5, 4, 3, 2, 1, 0, partez, tous les projecteurs vont s'allumer
Et tous les acteurs vont s'animer en même temps"

(Attention Mesdames et Messieurs-Michel Fugain et le Big Bazar)



~~Grand Salon~~ Elle/Guillon/Jean (Tirelaine)/Lobelia

    Nulle entrave, nulle enclave et pourtant ce sentiment d'un étau qui se resserrait sur elle, le tournis la prenant presque à tenter de suivre du coin de l'œil la moindre arrivée, les déplacements des uns et des autres et ce que faisait les perles de l'Aphrodite, tout en restant attentive au couple qui les avaient rejoints.
    Hôtesse délicate, courtisane subtile, le feutré dans un gant de velours aux épines bien dissimulées, mais acerbes si nécessité en était évidente, mais point de tout ceci pour l'heure, même si le comportement débonnaire de certains employés n'était pas pour lui plaire.

- Ravi de faire votre connaissance Elle, Messire.

Petit hochement de la tête pour ce dernier avant de reposter son attention sur la jeune femme.

- Elle, curieux noms que voilà, qui laisse place à l'imaginaire pour tenter de deviner qui est Elle...

Un léger sourire amusé parcourt les lèvres du blond, sourire en partie voilé par sa barbe. Le pétillement dans ces yeux lui est en revanche bien lisible et laisse sans doute transparaitre l'amusement qu'il porte a ces mots. Suivant les conseils de la belle, les doigts habiles du voleur se saisissent à leur tour d'une gourmandise qui disparait rapidement entre ses lèvres.

    Un léger sourire fût envoyé pour toute réponse au barbu, de fait son pseudonyme avait en partie ce but, attiser l'envie d'en savoir plus.
    Dos au rideau courtisan, une fragrance lui fit pivoter légèrement la tête, le Ligny faisait son apparition, la florale le saluant d'un signe de tête discret, presque un simple clignement de paupières, le maitre des lieux avait fait son entrée, la gérante allait pouvoir entrer en scène et ouvrir le "sujet" du soir, le calme relatif qui régnait au sein du petit groupe qui s'était formé l'arrangea grandement.
      Je vais devoir vous prier de m'excuser, mais il va me falloir prendre congé, je n'ai nulle envie de voir l'impatience gagner l'assistance de pouvoir enfin entendre Maistre Poète et voir les trésors de l'endroit.
      Je vous souhaite une délicieuse soirée, et peut-être apprendrais-je votre nom en vous croisant de nouveau messire.

    Fin étirement des pétales labiaux, un brin moqueur dans l'inclinaison de la florale alors qu'elle s'éloigne dans un glissement du couple, entrainant le poète dans son sillage après qu'il eut pris le temps de saluer à son tour.
    Il était plus que temps, le brouhaha grandissant de la pièce en était un témoignage assez flagrant, et tout en se dirigeant d'un pas leste vers les trois petites marches de bois permettant de monter sur l'estrade, quelques mots furent échangés avec le grivois.
      J'espère que vous êtes prêt très cher, je vais vous annoncer ainsi que le début des enchères courtisanes.
      Celle plus privée se fera un peu après, à l'écart avec moins de participants.


~~Grand Salon~~ Estrade, Elle face à tous

    La chose semblant entendu au hochement de tête du Maistre des mots, la fine étoffe de sa robe fut agrippée de ses digitales et légèrement soulevée, dévoilant souliers et l'éclat de la chaine argentée à sa cheville gauche, étincelle fugace, probablement passée inaperçue pour la plupart, hormis peut-être l'homme à la barbe soignée, posé dans le fauteuil à proximité du petit salon.
    Toujours était-il que calice offert précédemment en main, la gérante s'avança, avec la grâce qui la caractérisait, jusqu'au centre de l'estrade ovale nimbée d'étoffe carmin trônant au centre du grand salon.
    Lentement, les iris chlorophylliennes balayèrent l'assemblée, phalanges se regroupant autour du pied d'étain finement ouvragé de la coupe portée devant son ventre, la florale prenant une profonde inspiration, peu coutumière des longs discours, mais rôle avait été octroyé et se devait d'être assumé, une fois l'attention de la majeure partie des convives acquises, s'interrogeant probablement de ce qu'elle allait dire, Elle n'eut plus qu'à "se lancer".
      Soyez le bienvenu pour cette soirée

      On me nomme Elle et j'ai l'honneur et l'avantage de vous accueillir au nom de L'Aphrodite ainsi que de son propriétaire, Messire de Ligny.
      La littérature et la beauté se sont invités, pour vous ce soir, au cœur du temple du bon goût, du luxe et du plaisir

      Si certains sont encore sceptiques quant à l'alliance subtile de la poésie et de la badinerie, vous pourrez entendre sous peu le Maistre de la grivoiserie pour vous faire changer d'avis.

      Et une fois vos oreilles enjôlées de quelques proses, ce sont vos yeux que les Vénus et Apollon de l'Aphrodite viendront envoutés, sous une présentation poétisée, afin que vous puissiez les découvrir, que l'idée de leurs compagnies vous invite à enchérir pour d'une nuit décidée par le hasard, vous exploriez l'imprévu, la folie, l'indécence, l'ivresse des sens.

      Mais je ne vais point en ajouter, l'attente est parfois délicieuse mais la frustration insidieuse, je vais donc laisser Maistre Guillon œuvré bien mieux que moi, je n'en doute pas, et convier les joyaux de l'Aphrodite à rejoindre l'estrade.

    Un sourire large envoyé aux convives, petit regard fut dirigé vers les petites mains afin que plateaux voguent pour offrir le meilleur des services à l'assemblée, laissant place au poète, sa main fût acceptée pour l'aider à descendre avant que lui-même n'y prenne place, prêt à délivrer son art.
    Un souffle, simple, long, pesant, la première étape était lancée, restait à espérer que le reste suivrait, adressant un sourire au brun buvant calmement son verre dans son fauteuil, source d'angoisse à imaginer un rouage s'enrailler et iris herbacées de chercher les employés attendus à la mise aux enchères courtisanes, elle les avait tous vu même du coin de l'œil, ne restait plus qu'à les attendre au pied de l'estrade.




    Action de Tirelaine écrit par son JD / Guillon autorisé par son JD
    Attention Mesdames et Messieurs-Michel Fugain et le Big Bazar

_________________

Merci JDMonty
Tire_laine
        Grand Salon - Elle - Guillon - Lobelia - Tire_Laine
        Puis Tire_Laine - Ambre et enfin Tire_Laine - Carensa.


    Le patron entre en scène. L'heure des festivités commence. Poliment leur bref partenaire de discussion prennent congé mais Jean n'a déjà d'yeux que pour Lylie-Blanche. La belle Lylie qui lui décroche un regard appuyé. Le genre de regard intime que l'on offre à un être aimé. Jean se perd un instant dans ces azurs. Rassuré de n'y trouvait aucune trace de l'emeraude qu'Elle partage avec Elle. Sourire est offert mais regard détourner. Il se porte ailleurs. Vers d'autres hommes.
    Jean se sent pâlir. Il sent le sang entre ses tempes cogner.
    Si certaines folie sont visibles, bruyante et tape à l'oeil, la folie de Jean est différente. Insidieuse, sinueuse, elle ne vous frappe pas au visage, non elle est sombre, délicate et noir. Elle coule dans ces veines comme un poison. Infectant ces pensés pour venir troubler la réalité. Et en cette instant Lylie n'a plus rien d'une catin au yeux du blond, non elle est de nouveau sa femme, Elisabeth, et elle batifole avec un jeune homme. Son sang boue, sa mâchoire se contracte. Et alors qu'il s'excuse auprès de Lobelia pour disparaître un instant, pour s'éclipser prendre l'air à l'extérieur de cette atmosphère devenu trop pesante en un seul regard, la jolie Ambre le télescope dans sa progression.

    La rousse est quitter des yeux quelques instants et la réalité lui saute à la gueule. Sa femme est morte. Lylie n'est qu'une catin qui joue à la perfection son rôle d'hôtesse. Il laisse un instant son regard dérivés sur la blonde et que ces atouts mis en valeur par sa tenue soigner et se saisit du verre tendu en lui offrant un sourire tout ce qu'il y a de plus charmant à ces mots.


    - La surprise autant que le plaisir est partagé. Quand à ma présence en ce lieu, ma foi comme tous hommes venue ici ce soir, je ne suis qu'ici que pour m'assurer que les rideaux sont bien fixé, et que les teintures soit à votre goût.

    La réponse est aussi ironique qu'à double sens. Mains venant se poser délicatement sir sa hanche il s'approche d'elle pour venir lui murmurer au creux de l'oreille :

    - Si aucun de ces mâles ne daigne vous satisfaire ce soir, je me ferais un plaisir d'y remédier moi même…

    Son sourire se fait plus doux et c'est avec tact que le Blond amène Ambre près de Lobelia.

    - Une Blonde pour un Blond. Vous m'excuserez mesdames je dois m'absenter quelques instants... Ne faites pas trop de folies en mon absence.

    Clin d'oeil est offert tandis que d'un pas assuré le Blond se dirige vers la rousse [Carensa] appuyé contre le mur, juste avant qu'Elle ne lance le début des enchères. Levant son verre vers cette dernière, il lui offre un sourire charmant avant de commenter de sa voix rauque :

    - Que fait une si jolie femme seule dans son coin ?

    Tu veux jouer Lylie ? Jouons. Une rousse pour une rousse. Tu lui a pris son partenaire, je fais de même au tiens.

_________________
Luziano.lanterna
[Porte de l'Aphrodite/Jehan - Luziano ]

Le garde, mine revêche et posture imposante, planta sa grosse pogne droit devant son nez, son regard acéré vrillé dans celui du lanternier...c’était pas trop tôt ! Pas que le jeune blondin commençait à avoir une crampe aux doigts, mais presque. Et là, instinctivement, Laluz crispa sa paume plus fermement autour de la bourse, il semblait que quelques complications s’invitaient dans leur conversation. Pas facile à duper, le bougre…

Même pas surpris, le sourire du jeune homme vira un peu à la grimace, nez plissé comme s’il flairait déjà une embrouille à venir. Il jaugeait ce portier qui faisait office de barrière à ses belles intentions de restitution financière. Bigre, bigre, il devait en avoir vu et entendu, des histoires à dormir debout. On pouvait lire sur son visage comme sur un vélin écrit à l’encre rouge, qu’il ne fallait pas le prendre pour une buse de trois jours !


-’Lors donne-la moi, la bourse, j’vais me charger d’lui remettre. Il r’ssemble à quoi, ton gars ?

Luziano redressa un peu ses épaules, comme pour se donner une envergure qui manquait clairement à cette silhouette fine, opina doucement du chef, puis prit un air des plus ennuyés imaginable dans ce monde où tout se discutait, tout se négociait, sans savoir encore s’il arriverait à convaincre son vis-à-vis. Quand faut y aller, faut y aller ! Massage de nuque pour bien faire comprendre que ce n’est pas si simple, qu’il y a réflexion à faire, se gratouille derrière l’oreille, puis débute son baratinage :

Aaaah, ça ! Je voudrais bien, mon brave homme, sauf que moi, j’y tiens à ma récompense ! Pas dit qu’il vous accorde à vous un seul écu, juste pour avoir fait le commissionnaire. Même qu’il risquerait de penser, que VOUS l’avez subtilisée, cette bourse-là, à son arrivée devant la porte !

Petit sourire taquin, yeux bleutés pétris d’innocence, après tout, il ne mentait pas, il supputait plein pot ! Et de reprendre, comme si le veilleur lui devait à présent une fière chandelle.

Non, non, laissez-moi régler ça, il me reconnaitra immédiatement, et sera fort heureux de la restitution. Je parie qu’il me donnera au moins..au moins..trois écus bien luisants pour me remercier ! Puis des grands bruns bien habillés, vous avez dû en voir arriver des dizaines.
Le mien, je le retrouverai vite fait, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire..Zoum, zoum, et je suis déjà de retour vers vous !


A bout d'argumentation, le beau parleur pu apercevoir une jolie femme aux cheveux ébène s’approcher comme une petite souris discrète désireuse de se faufiler à l’intérieur, joli brin de femme qui retint l’attention du blondin.
Regard appréciateur, alors qu’il retenait un sifflement admiratif. Té ! Si tout ce qui portait élégantes robes derrière ces murs encore interdits, était à la hauteur de cette vision-là, cela donnait encore plus de détermination au bonimenteur pour s’y inviter coûte que coûte.

Rapidement, il capta à nouveau l’attention du garde, regrettant de ne pas avoir eu l’audace de la brunette. M’enfin, gros avantage pour la donzelle, elle était femme et l’autre bourru, semblait mieux disposé envers la gente féminine…


Ah..ben voilà, quand je vous dis qu’on perd du temps à discuter… vous n’avez même pas demandé son p’tit nom à cette belle caille-là !

Haussement d’épaules, léger sourire désabusé du baratineur, le garde avait une place en or, pour sûr qu’il comprenait sa méfiance, et sans doute voulait-il conserver son poste au vu des jolies fréquentations locales. Soupir, dépit, la bourse s’agita encore une fois puis disparu sous la cape, dans la poche latérale d’un gilet noir à la coupe élégante, mais sans ostentation.

Petit lanternier, t’es mal barré, va falloir sortir le plan B, c'était quoi déjà ?
.tara.
[Près du bar avec Diego aka Ezequiel]


Les pierres se posent avec attention sur l’italien, le nom glisse sur sa langue, un moyen pour la clostrière de le retenir, pas toute une vie, à peine le temps de la conversation. Un sourire amusé est dessiné.

Thanks.


Être qui elle veut… Tara est bien trop dans son rôle pour laisser un voile obscurcir ses iris. Sa prestation doit être à la hauteur de sa réputation, la soirée est définitivement pleine de surprise. La tête se penche sur le côté faisant mine de ne pas comprendre une partie de la conversation, ce serait dommage que son vis-à-vis sache qu’elle a des notions d’italien, n’est-ce pas.
L’anglaise opine silencieusement.


It’ll be fun to see if we understand each other… I mean, if you can. But, I’m kind of cheating with you, can you blame me ? You’re a gambler, right ?*

La clostrière accompagne sa dernière phrase d’un petit rire de gorge, comme si ce qu’elle venait de dire était une boutade, fait ensuite papillonner ses cils. L’homme est un charmeur né même s’il n’est visiblement pas venu pour les enchères, il ne fait pas parti de la catégorie des "qu’est-ce-que-je-fais-là", bien trop à l’aise.

Well, What’s a man like you doing here ? Drugs, Alcohol, you saw the light ? I know I ask so many questions. I’m wondering what you can grasp… I speak slowly for you, it’s funny.
**

Pour brouiller un peu son interlocuteur la galante use de son timbre le plus rauque, joue de ses longs cils en s’attardant sur son profil, s’attarde dans son cou jusqu’à poser définitivement son regard sur son torse. Il lui a dit d’être ce qu’elle voulait, c’est ce qu’elle fait, une joueuse qui n’aime pas perdre, même s’il n’y a pas d’enjeu.

What do I get out of this ? A kiss, a drink, more, less, nothing…
***

L’anglaise porte le liquide à ses lèvres, avale un gorgée. Première fois depuis qu’elle a franchi les portes de l’Aphrodite qu’elle parle autant. Les pierres suivent la main, frétillerait presque si elle ne maîtrisait pas aussi bien son corps.

Let’s play ! And you, speak into me in italian.
****

La clostrière a pris une voix faussement enjouée, montant dans un petit aigu, elle aurait pu ajouter un rire en accompagnement, des gestes bien trop futiles, cela aurait été surjoué et de mauvais goût.

L’oreille se tend, elle a trop tardé, bientôt il va falloir qu’elle rejoigne l’estrade. La clostrière se laisse une petite marge, après tout, elle est en pleine conversation avec un potentiel client, même si elle n’y croit pas. Une petite mise en bouche qu’elle s’octroie par pur plaisir, avec une personne qu’elle ne verra probablement plus.



* Ce sera amusant de voir si nous nous comprenons, je veux dire, si vous pouvez. Mais, je triche un peu avec vous, m’en voulez-vous ? Vous êtes un joueur, non ?
** Qu’est-ce qu’un homme comme vous fait ici ? la drogue, l’alcool, vous avez vu la lumière ? Je sais que je pose beaucoup de questions. Je me demande ce que vous pouvez saisir… Je parle lentement pour vous, c’est drôle.
*** Qu’est ce que j’y gagne ? Un baiser, un verre, plus, moins, rien…
**** Jouons ! Et vous, parlez-moi italien.
--Maistre_poete_guillon

Maistre Guillon



~~Grand Salon~~
    Comme attendu, des invités s'agglutinèrent assez rapidement à eux, le poète observant de-ci, de-là, aller et venus, reconnaissant au passage, avec une pointe espiègle, un ou deux visages connus.
    Mais point ici pour s'amuser, le trublion resta au bras de son guide, si l'essentiel du déroulement de la soirée avait été donné, les détails eux restaient à découvrir en temps réel, et l'éclipse de la gérante pour se diriger vers l'estrade, lui annonçait clairement le début des hostilités.

    Les quelques mots échangés avec la galante eurent le mérite de mettre au clair la suite des évènements, Maistre Guillon était demandé, Maistre Guillon fût présenté, écoutant avec une pointe d'amusement, les rimes auxquelles Elle se tentait.

~~Estrade centrale~~
    Main entreprise à la descente de Rose, baise-main effleuré d'un sourire, le grivois grimpa sur le promontoire, s'inclinant dans une salutation exagérée aux présents tournés vers ce qui serait sa scène.

      –Gentes Dames et beaux Sires
      Douces Demoiselles et tendres Damoiseaux
      Vos oreilles j'escompte bien réjouir
      En usant du verbe haut et de l'art des mots

    Regard pétillant de malice, un sourcil, puis le second se mirent à jouer un bref instant.

      –Point de pamphlet ennuyeux
      Ni de mièvres ritournelles
      Plutôt du genre joyeux
      A faire rougir oiselle

    Cessant là, la mise en bouche, commissure du poète s'étend et dans quelques gesticulations, plus ou moins explicites, marchant d'un bout à l'autre de l'estrade pour de léser personne, le grivois offre à son auditoire, un premier poème tandis que les derniers détails des enchères se mettent en place non loin de lui.

      –A présent je vous confesse,
      Que nous sommes entourés de cocus,
      Que chacun gesticule des fesses,
      Et qu'aucun n'appelle à la vertu.

      Les maris ont leur maîtresse,
      Les femmes ont leur galant,
      Les maris copulent sans cesse
      Les femmes incessamment.

      La demoiselle suivante,
      Est pour le maître d'hôtel,
      Le laquais voit la servante,
      Ou il s'en va au bordel.

      Un clerc a bien l'impudence,
      Quand son maître est au palais,
      De batifoler en son absence,
      Son amante s'il lui plaît.

      Chacun fait ci, Chacun fait ça,
      Et tout le monde ne fait que cela :
      Bien peu de monde porte des bas,
      Sans gênes forniquent à tout va.

              (Guillon)




    (info rp ici)


_________________
--Osmann
[Dans le grand salon, Leyla à la rescousse, à moins que ça ne soit l’inverse]


Tu n’as pas bougé d’un iota, les yeux rivés sur tout ce monde. Tu ne t’attardes pas sur les visages, aucun, sans exception ne se souviendront du tien. Aucun ne viendra tailler le bout de gras, d’ailleurs c’est à peine s’ils semblent se soucier de ta présence.
Sur un champ de bataille tous te redoutaient, tu étais légion. Tu n’avais nul besoin d’apparat, et encore moins de reconnaissance. Tu levais le poing, et les troupes obéissaient. Tu as vécu bien des combats, dans bien des contrées, tu étais respecté, apprécié, craint, vois ce qu’il en reste aujourd’hui. Une coquille vide en bas d’une estrade.

Tu es amer au moins autant que ce vin qui glisse entre tes lèvres. Tu les observes tous autant qu’ils sont. Des pauvres déguisés en riches, des riches qui n’essayent même pas de cacher qu’ils le sont. Des femmes toutes plus endimanchées les unes que les autres. Il y a les habitués, les indécis. Les soiffards et les puceaux. Tout se devine à leurs allures, tous de débectent, et tu surprends à les peindre dans le paysage de ta vie d’avant. Torses nus, obéissants aux coups de fouets que tu assènerais sans relâche.
Entre deux gorgées, malgré la situation, tu esquisses un sourire. Indéfinissable pour eux, incapables qu’ils sont d’imaginer ce qui agite ton esprit.

Et puis elle arrive. Elle, un corps d’ébène drapée de sang et d’or. Elle, ses formes et sa pureté. Elle, et cette pierre rouge qui trône à son nombril. Elle et ses longs cheveux noirs. Elle, catin parmi les catins, probablement la première sur laquelle tu attardes tes yeux.
Il y a un peu de dédain dans ton regard, un je ne sais quoi d’hautain probablement amplifié par votre différence de taille. Il y a ses yeux, contre lesquels tu gardes les tiens, longtemps. Assez longtemps pour essayer d’y lire quelque chose. Un geste, une attitude, un cillement à cette épaisse couche de khôl.


Toi aussi, tu vas devoir grimper sur une estrade ?
Tu es trop.

Trop.
Trop peu vêtue.
Trop maquillée.
Trop jeune.
Trop frêle.
Trop parfumée.
Trop noire.
Trop.
Et tu bois, pour tenter d’effacer cette grimace de tes lèvres. Ce dégoût qui n’est pas pour Elle, mais pour les autres qui souilleront ce corps, quand le premier aura pris sa virginité.
Puis tu te rappelles qu’elle n’y est pour rien, que cette façon d’évoluer pieds nus t’apportent un peu de réconfort et te ramènes à ta propre histoire.


Osmann.
Restes à côté.


Et tu crois encore pouvoir protéger quelqu’un… C’est presque mignon.
--Lirian
[Au bar - Dacien & Lirian]

Brun en mode observation, se voit accosté par un autre brun. Au premier abord, pas vraiment commode le type, mais c'est loin de rebuter Lirian. Le numéro de force aurait plutôt tendance à lui arracher un sourire amusé.
Je suis loin d'être crevé, je suis même en pleine forme. Je savais pas pour le tabouret, mais je suppose que chaque Maison a ses habitudes et ses règles.
Le regard masculin se pose sur le visage de son homologue, tête s'inclinant légèrement, savourant la silhouette plutôt bien faite du type, remontant jusqu'au visage, qu'il s'en scrute, le détaillant sans vergogne. Et oui mon gars, c'est bien ta veine, tu viens de tomber sur l'un des gérants.
Lirian. Nouvellement embauché par Elle. Je suis pas en manque de sensations fortes, et encore moins un type du désert. Je viens d'une mer du côté des Balkans. Marin en quelque sorte ouai. Ma famille m'a envoyé ici. Et cet endroit me rappelle un peu mon chez moi. Sauf que là-bas, y'a pas que les clients qui ont le droit de s'asseoir sur les tabourets. Et qu'on touche même un pourcentage sur les bouteilles et les verres offerts par les clients.
Si avec ça, il comprend pas qu'il a pas affaire à un novice, le Gérant... De serrer franchement la pogne mâle, alors qu'il a finalement levé son cul de l'objet du délit, sans quitter son vis à vis des yeux.
Je crois qu'il est temps pour moi de rejoindre l'estrade.

Et de désigner lui aussi, Elle et le Poète, du menton.


--Leyla
_ Grand Salon - Osmann - Leyla _

Osmann. Le colosse a un nom et cela suffit à ce qu'elle redresse la tête et que l'espace de quelques secondes, les ocres réalisent qu'elle n'est qu'une toute petite chose, à ses côtés. De près, il est encore plus impressionnant.
Dyhia ne comprend pas ce qu'il insinue par ce " Tu es trop." Au regard quelque peu hautain qui se pose sur elle, cils et paupières se voient rabaissés, mais néanmoins, elle ne se déplace pas d'un iota, et, puisqu'il l'y invite, elle s'en reste postée près de lui.
Mais elle sait que l'heure des enchères approchent, et qu'elle va devoir s'en rejoindre le petit salon. Ainsi qu'elle aurait sans doute déjà du le faire, mais le Maître ne lui avait donné aucunes indications précises. Alors, elle a pris un peu de liberté.


Leyla. Mais pour tout le monde ici, je suis Dyhia. Seul Etienne, mon maître est au courant de mon prénom...d'avant..Et toi maintenant. Je vais attendre que tu montes sur l'estrade, et après, je rejoindrais celle du Petit Salon. C'est là-bas que je devrais être. Mais je ne voulais pas attendre toute seule..

Le Maître ne serait sans doute pas très content, mais elle comptait bien que cette soirée lui fasse oublier son petit écart de conduite.

Alaynna
[Bar/Salon - En compagnie d'Etienne et de Nebulae]

En écoutant Nebulae, raconter que Fanette n'a pas confiance en Etienne, je me contiens légèrement. Dans ma tête, ce serait presque l'hôpital qui se foutrait de la charité. Parce que moi c'est en Fanette que je n'ai plus confiance, depuis qu'Archibalde m'avait remis le courrier qu'elle lui avait fait parvenir, à mon intention.
Etienne lui, est comme il est, mais au moins il ne m'a encore jamais fait le coup de faire tout le contraire de ce qu'il m'a dit. Je crispe légèrement les mâchoires, je dois écouter Le Griffé, et laisser couler, ainsi qu'il me l'a conseillé. Parce que bien évidemment, Etienne n'ignore rien.
Et l'homme en question, le voilà qui arrive. Glissant une main de propriétaire dans le creux de ma nuque, ce qui m'apaise et m'affole à la fois. D'autant qu'il semble d'humeur charmante ce soir, jusqu'à ce que je vois son sourire s'effacer lentement et son air subitement se faire sérieux.
Ai-je alors le moindre soupçon qu'il ait pu deviner mon état ou même que j'ai pu laisser échapper le moindre geste l'invitant à une conclusion ? No. Je m'imagine plutôt qu'il doit avoir une affaire à régler avec la jeunette, d'autant que Nebulae, semble avoir quelques questions à lui poser.
Mon attention se focalise alors, sur Elle, qui, fidèle à elle-même, tient son rôle à merveille. Je me tourne légèrement en direction de l'estrade, essayant de capter les vers enchanteurs.
Les enchères vont bientôt démarrer et j'ai de toute façon décidé de n'informer Etienne qu'en fin de soirée. Bien loin que je suis de me douter, qu'il puisse déjà suspecter mon état.
Je profite du passage d'une petite main du personnel pour glisser mon verre vide sur le plateau, avant d'offrir un sourire à Nebulae, et de poser mes bleus sur Etienne.


" Je vous laisse à vos invités, et je crois que cette jeune demoiselle souhaite vous parler, je ne voudrais pas m'imposer."

Ce que je ne veux surtout pas, c'est que mes haut le coeur s'en reprennent devant lui. Et là, tout de suite, j'ai surtout l'envie de m'asseoir quelques instants.

Aussi je m'éloigne à distance du brouhaha du bar, à la recherche d'un coin plus tranquille.


[Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen/Alaynna ]

Au détour d'un fauteuil, me voilà en train d'observer un observateur. L'homme que j'ai bousculé un peu plus tôt au bar, semble avoir cherché un coin plus calme. Et les bras disposés sur les accoudoirs, verre en main, il semble perdu dans quelques pensées, le visage quelque peu crispé et bougon, tout comme son ton tout à l'heure quand il a répondu à mes excuses. Mais à force de le regarder, j'ai comme l'impression de voir ses traits s'apaiser.
Les miens par contre, n'ont sans doute rien de détendus à ce moment précis, où je me glisse dans un fauteuil qui côtoie celui de l'inconnu. Mais une fois au creux de l'assise, le soulagement peut se lire dans mes glaciers, et dans le soupir exhalé. La foule m'oppresse, et combinée aux vapeurs de l'absinthe ingurgitée un peu plus tôt, je m'en sors plutôt bien sans avoir éveillé les soupçons du Griffé. C'est que je ne voudrais pas lui gâcher la surprise, un peu plus tard.
Glaciers s'en glissent sur la silhouette masculine, installée dans le fauteuil.


" - S'cusa pour tout à l'heure. Il y avait un peu trop de monde agglutiné au bar, difficile de se frayer un passage."
_________________
Dacienhissy
[Le bar, avec Lirian]

Dacien écouta sans vraiment écouter. Pas désertique. Pas chercheur de sensations fortes. Juste un marin. Il se foutait bien de comment il était arrivé là, du moment que le jeunot venait faire gonfler l'effectif. Lirian ne cessa de le regarder sous toutes les coutures, gardant très certainement pour lui ce qu'il pensait et de mettre en place juste de quoi rassurer Dacien sur la connaissance des bordels.

Bien.

Dit il sur un ton neutre. La poigne faite, le Gérant le laissa se rendre aux pieds de l'estrade puisque Rose en avait décidé ainsi. Il était temps de continuer la soirée sous les meilleures hospices. Il n'eut de regard que pour elle pendant les temps où elle avait causé aux présents, cherchant tous ceux qui devaient participer aux enchères, en trouvant tout le monde, ou presque. Son verre fini, un sourire agréable à la belle Châtine qui ne cessait de s'embellir jour après jour, et d'avoir tout de même cette amertume que la Rose ne soit à son bras mais à celui du Poète. Le Brun était quelque piqué, quand rien ne faisait trahir cette jalousie, pour peu qu'il appuie son regard sur Rose. Tous les candidats commençaient à rejoindre l'endroit prévu à leurs splendides entrevues publiques alors que Dacien se rendit compte qu'il en manquait une. De là, il chercha du regard, ne pouvant la dénicher. Il chercha encore et encore, se baissant parfois entre les clients qui se trouvaient dans le grand salon quand, enfin, il la vit, blottit dans un fauteuil, entrain de scruter le monde qui s'agitait. Le sourire qui se mit en coin et d'aller la rejoindre pour l'accompagner jusqu'au point dit.

[Coin carré, bains et Initié. Avec Clémence.]

Ainsi donc, pendant que le Courtisan s'avançait vers sa collègue brune, le Poète avait pris la parole et la verve se montrait dans une satisfaction qui n'était pas pour déplaire. Il ne connaissait pas du tout ces lyriques et il en fût agréablement surpris. Pour sûr qu'il écouterait encore ce genre d'histoires tant la prose était plaisante, une Rose à son bras. Pourtant, il était bien loin de sa complice et le voilà qui prenait place devant Clémence, lui souriant poliment et de scruter le grain de peau qui n'était pas voilé. Les dextres qui se tenaient dans les poches, Dacien ne put s'empêcher de lui avouer sans moindre mal.

Dis donc, t'es bandante ce soir.

Il n'y avait personne autour d'eux puisque les énoncés des deux protagonistes de cette nuit longue les accaparaient avec le discours de départ.
Il se rappelait de cette jeune femme qui savait prendre ce qu'on lui donnait afin d'administrer en retour, histoire de politesse et d'espièglerie. Une dextre fût tendue à son encontre, lui demandant de se lever et de lui déclarer.


J't'emmène à l'estrade. Ils vont t'attendre. Et ce s'rait dommage de t'louper pour cette soirée.

Aller Clémence, faut y aller.
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Merci Châton et Chérichou!
Jehan_
[La porte, toujours. Jehan/Luziano, et d’autres.]

Buse, tu l’es, assurément. Ou plutôt, tu l’étais, avant de changer de crèmerie et d'aller chez ceux de Brissel, non loin. Buse à la glorieuse époque de l’Anjou, ce qui te vaudras la distinction suprême : Traître à la Couronne -une sombre histoire de château pillé lors d’une visite de courtoisie en Maine qui dégénéra un peu. En somme, le genre de Buse à qui on ne la fait pas, au risque de prendre un bourre-pif de première qualité.

-C’est curieux chez les marlous, ce besoin de faire des phrases.

C’est qu’il cause, le marlou. Un peu. Beaucoup. Trop. Assez pour piquer ton côté bourru taiseux. C’est sans doute mieux pour lui : l’attention a décroché, vite, ce qui a sans doute évité à l’impudent la correction qui serait sûrement tombée si tu avais relevé cette histoire de soupçon de vol. Non pas pour défendre une honnêteté bien imaginaire, mais l’occasion aurait été trop belle de jouer du poing et de pimenter une soirée à l’ennui aussi tenace que le manque d’alcool.

Bref, ça sent l’entourloupe, le baratin, et le bonhomme renifle le malhonnête. Mais pour l’heure, la réflexion sur que faire du lascar -lui refaire le portrait ? Prélever une modeste obole sur les forfaits du soir ? S’en laver les mains ?- est interrompue par un passage, éclair. Une dague qu’on te glisse dans les pognes et qui vient trouver sa place avec les autres, contre le mur derrière ton tabouret si inconfortable.


La bonne soirée, bienvenue à l’Aphrodite.


Politesse et respect du protocole, rituel bien rôdé. La bonne soirée pour ces dames, une trogne aussi aimable qu’une porte de prison pour ces messieurs, histoire de mettre en garde l’ingénu qu’en voudrait à la tirelire. En causant d’ingénu, tes jais daignent se reposer sur le marlou face à toi. De la tête aux pieds, des pieds à la tête. Puis, la sentence.


Ta bourse. Sors-la. Pas celle d’ton soit-disant copain. La tienne.


Après tout, la soirée est ouverte à tous, pourvu que l’on soit bon payeur et qu’on ait les moyens de ses vices. Ne reste plus qu’à vérifier si ton interlocuteur est fauché comme les blés.
Carensa.



Grand Salon - Tire_Laine & Carensa


Un brin perdue dans ses pensées, son regard suit la taille marquée d'une serveuse, remonte sur la nuque d'un homme, puis d'un autre, s'y perd un instant au songeant à sa blonde. Sourire qui naît sur la pulpe de ses lèvres, dévoilant des crocs blancs soigneusement entretenu. L'azur continue sa route pour finalement se retrouver sur un faciès inconnu. Le sourcil s'arque avant que la tête ne se tourne pour regarder derrière elle puis retrouver à nouveau le visage du bavard.

- Si c'est à moi que vous parlez, je ne suis pas seule, on est plusieurs dans ma tête, ne craignez rien pour moi, je m'ennuie rarement.

Sourire un brin moqueur avant d'enchérir un peu.

- J'accompagne mon neveu, il faut qu'il fasse ses classes...quoi de mieux que de venir ici.
Léger mouvement de menton pour montrer son petit protégé au bar puis de regarder à nouveau son interlocuteur.

- Moi c'est Anaïs, à qui ai-je l'honneur ?

Attention attirée lorsqu'une femme monte sur l'estrade et présente la suite de la soirée.

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Clemence.
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Panorama
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❧ Grand Salon, entre les bains et l’Initiée ☙



Panorama de choix est opéré devant les azurs scintillants de la Galante. Le regard se perd d’abord sur une jeune femme [Hope] qui, comme elle, décide de s’isoler. Elle la scrute, non sans détour. Elle en dessine chacun de ses traits. La silhouette est fine et non des plus désagréables à regarder. Pour sûr, elle ne resterait pas seule dans son coin très longtemps. De nouveau, l’attention est portée au bar, un semblant de brouhaha, source d’un amas de discussion dans un recoin bien trop petit lui arrive aux oreilles. Elle remarque que l’oiselet [Sagamore] a semble-t-il trouvé une Galante [Lylie] de choix. Un sourire se dessine. Elle n’avait jamais eu le temps de converser avec sa collègue mais à en voir le visage juvénile, celle-ci était encore très jeune. Sans doute était-ce la meilleure personne sur qui il aurait pu tomber. Les yeux poursuivent leur analyse, pour se porter vers un groupe [Ambre, Benjen, Tirelaine] et remarque rapidement que le clan se défait doucement pour que chacun se mouve près d’autres convives. Les azurs suivent cependant cet homme [Benjen] qui, lui aussi, semble vouloir s'échapper de cet attroupement. Observation se termine par l’arrivée d’Elle et du poète. Il est temps. Temps pour le personnel de rejoindre l’estrade, les enchères commençant prochainement.

Soupire est lâché. Devait-elle vraiment monter sur cette estrade et se faire vendre comme un marché aux bétails ? Le bon côté des choses était qu’au moins, elle pourrait aisément faire la connaissance de ceux avec qui elle n’avait pas eu le temps de discuter jusqu’alors. Cependant attentive, elle écoutait les vers du Poète. Elle n’avait jamais entendu parler de lui, mais il fallait dire que ce dernier avait un véritable talent. Mélange de subtilité et d’arrogance. Un sourire se dessine alors qu’une silhouette se matérialise rapidement devant ses yeux.



❧ Grand Salon, entre les bains et l’Initiée - Avec Dacien ☙


Un léger rire résonne discrètement au compliment. Ses azurs le dévisagent alors avant que le regard ne se poursuive sur le corps du Courtisan.

Je vous remercie. Vous n’êtes pas mal non plus… encore faudrait-il ouvrir un peu cette chemise pour que cela soit plus… délicieux encore.

Le regard se teinte alors de cette légère espièglerie dont elle a l’habitude d’user. Puis, délicatement, la main est reposée sur la sienne avant que la silhouette ne se redresse à ses côtés.

Je vous suis. Quant à l’estrade, de vous à moi, m’exposer comme une bête de foire cela ne me plait pas vraiment mais bon… Puisqu’il faut en passer par là pour contenter tout ce petit monde.
Dacienhissy
[Dacien-Clémence. Le chemin pour arriver à l'estrade.]

Plus délicieux encore avait-elle soufflée. Dotée de cette malice attirante, la Courtisane réussit sans mal à extirper un fin sourire au Courtisan. Ce soir, Dacien avait décidé de n'être présent que pour eux, le personnel et la clientèle, sans passer par cette scène dont il se savait déjà gagnant. L'esprit venait de friser la déconvenue en imaginant la jeune femme là-haut, affriolante mais timide, jolie à souhait mais gênée, alors qu'elle attrapa ses phalanges afin de se lever.

Ouais mais si j'délace le tissu, tu vas m'sauter d'sus....

L'envie de taquiner un peu Clémence, la connaissant réceptive à ce genre de discours amusant et amusé. Dacien abattit la dextre de son accompagnatrice sur son bras, posant délicatement ses phalanges sur les siennes et d'avancer dans la direction de Rose pour commencer les festivités.
Elle avait l'air tendue la petite ou plutôt, embarrassée de devoir monter sur cette fameuse estrade pour se laisser dévisager. Il la guida jusqu'aux pieds des escaliers menant à la scène et de tenter de la rassurer comme il le pouvait.


T'as pleins d'clients qui vont t'admirer. Profites du moment.Et de lui sourire en coin, enjôleur.Contentes-moi, moi. Les autres, on s'en fout.

Si Clémence savait ce qu'il avait en-tête juste à ce moment-là.
Il lâcha la jeune femme quand ils arrivèrent au point dit. Le vert se posa sur Elle, femme fatale pour ce soir, avec cette robe magnifiquement cousue et cette épaule dénudée pour la soirée qu'il aurait aimé embrasser à cet instant. Dacien se montra sage, juste un regard agréable, aimant et d'émettre un rictus savamment dessiné d'un plaisir malsain à entamer la suite des évènements. Le Courtisan laissait la place au Gérant qui laissait la place au client. La volupté d'avoir une femme pour ce soir et pas n'importe laquelle. Elle était bien trop loin, devenant maîtresse des lieux, quand l'appétit s'ouvrait grandement. Et ces derniers temps, il ne lui fallait pas grand chose pour lui donner faim. Dacien prit ses aises, laissant la Courtisane là, en pâture aux yeux de tous et de s'enfouir au fond de la salle pour admirer le reste. Il n'y avait plus qu'à attendre. Bientôt, ce serait son tour.

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Merci Châton et Chérichou!
Benjen

      [Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen … & Alaynna, un peu plus tard]

      Depuis mon poste d'observation reculé, j'ai tout le loisir d'observer de loin, et au calme. Peut-être même ai-je fais un choix concernant la tournure que je souhaite voir prendre à cette nuit ? C'est que maintenant que je suis détendu, les mets qui s'offrent à ma contemplation ont de quoi m'ouvrir l'appétit. Et lorsqu'on parle d'ouvrir l'appétit, les dorées s'arrête sur une donzelle à la vêture floral pour en épouser la silhouette de haut en bas, l'attention s'attire sur une petite étincelle qui se dévoile au niveau de sa cheville découverte un instant fugace. Lèvres s'étirent d'un mince sourire tandis qu'il note ce détail, peut-être pour plus tard …

      Tout ouïe, j'écoute attentivement ce régale auditif et visuel, si je fuis les soirées conte auxquelles on m'a déjà convié, je n'ai jamais fais l'expérience des vers grivois, peut-être que je trouverai ça amusant. Portant la prune à mes lèvres, j'en goute le sucré et la chaleur qui me réchauffe le gosier, avant d'esquisser un léger sourire en coin en réponse à celui de la Florale que je déshabille une dernière fois du regard, avant de me faire attentif aux propos de l'artiste grivois.

      Et il se trouve que j'adhère plutôt. Il arrive même à m'arracher quelques rires légers qui finissent d'assouplir cet air ronchon sur ma trogne.

      C'est le moment que choisit la Bousculeuse -Alaynna- pour s'installer sur le fauteuil voisin. L'attention s'y déporte donc à la faveur d'une nouvelle gorgée, et j'hausse légèrement un sourcil lorsqu'elle s'excuse à nouveau.



        Hm.


      J'observe plus attentivement ses traits durant quelques infimes secondes. Est-ce que je reste fidèle à moi-même ? Ou est-ce que je montre un soupçon d'amabilité ? Elle n'est pas dénuée de charme, et Ambre m'a dit de se laisser un peu aller … Bon. Sourire s'étire légèrement …


        C'n'est rien, je vous permettrai peut-être même de recommencer …


      Je me demande d'ailleurs si c'est une courtisane ou non … Du coin de l'oeil, j'observe l'estrade, et les gens qui commence à s'y agglutiner, pour revenir à ma voisine.


        Je n'ai jamais participé à ce genre d'enchère … Comment ça s'passe ?

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