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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

Hope
[Grand Salon avec sa farouche petite personne]


Elle continue de se mouvoir dans la salle, laissant de temps à autres quelques gorgées de cognac couler dans le fond de sa gorge, alors que ses jades se posent sur chaque personne, les passant au crible, en mode analyse minutieuse et déduction.
Comme un jeu de piste, elle élabore tout un tas de scénario, qui parfois contre tout attente, tombe assez juste, Cherchant à découvrir ce qui se cache derrière chaque visage, chaque sourire.

Intuitive, sa perception fine des choses, peut cependant être faussée par une impatience, un empressement à vouloir se donner raison.
Observation de tout ce petit monde qui se tourne autour, établit le contact, de manière délicate ou au contraire en sortant le grand jeu, mené par certains et certaines, dans une attitude savoureusement séductrice.

Des couples se forment déjà, des préférences s'affichent, des attirances se dévoilent, alors que de sa démarche souple, elle se faufile, furtive, parmi la foule, en profite pour demander à la ravissante serveuse croisée par hasard, un autre cognac qu'elle lui apporte rapidement.
Malgré les apparences et une certaine assurance affichée, elle n'est point dupe et sait que ce soir, ici, elle est loin d'être la prédatrice.
Courtisans et courtisanes ayant déjà repéré celui ou celle qui devra ouvrir sa bourse pour profiter de quelques heures d'instant charnel en leur compagnie.
Enchères ou non, les regards insistants, les attitudes suggestives, langage corporel, une arme bien plus puissante que tous les mots, dont ses pourvoyeurs de plaisir savent user à la perfection.

Alors qu'elle se cherche un coin pour se poser, elle se sent observée et se retourne, jadéites croisant les prunelles azurées d'une femme, troublante brune, [Clémence] confortablement installée dans un fauteuil.
Esquisse d'un sourire à son égard, elle reporte son attention sur la rousse rejointe par un barbu et dont les traits du visage à tous deux ne lui semblent pas inconnus [Carensa & Tire_Laine], tout comme le jeunot [Sagamore] montrant un vif intérêt pour la jolie rouquine [Lylie] qui l'accompagne.

Elle s'adosse contre le mur à proximité des portes menant aux jardins, lorsqu'un mouvement attire son attention, la foule s'écarte sur le passage d'un couple [Elle & Guillon] qui s'avance et monte les marches de l'estrade.
Reprenant une gorgée de cognac, l'intrépide remarque rapidement le colosse à la peau cuivrée et au visage un brin renfrogné, et la beauté exotique et exquise qui se tient à ses côtés, [Osmann & Leyla].
Sourcil se hausse de surprise, elle est si fragile, si... jeune, et si pure, elle comprend alors que ce trésor est une des gourmandises qui se verra offerte lors des l'enchères.
Un mince sillon se creuse sur son front.

Attention est reportée sur la femme scandaleusement belle et dont le prénom laisse planer une touche de mystère qui ne peut qu’interpellé, tout comme son verbe et sa voix douce.
Ensorceleuse jusqu'au bout, elle se retire après avoir invité galants et galantes à monter sur l'estrade.
Une estrade...
Pour les enchères.
L'étonnement grandit de façon désagréable, elle boit une plus grande lampée et écoute la satyre du poète, drôle, espiègle et si criante de vérité, plaisant petit intermède à ce qui va suivre.

_________________

Diego_corellio
[Près du bar avec Tara]

Il y a quelque chose de proprement fascinant à observer une femme en général. Mais en observer une dont le métier est de jouer de ses charmes pour faire tomber un client est diablement plus intéressant. Parce qu’elles ont ce quelque chose de particulier. Comme de beaux oiseaux aux ailes brisées qui agitent leurs plumes frénétiquement sans espérer un décollage de cette cage que certains voient doré quand pour d’autre elle n’est que prison noire. Leur pépiement est doux. Enjôleur. Le battement d’aile gracieux quand il se voudrait efficace. Oiseau ou sirène. Créature fauchée dans son élan de vie. Chante jolie perle, j’aime entendre ta voix et le spectacle que tu m’offres…

Un sourire étire mes lèvres. Très légèrement. Spontanément. Elle est touchante dans sa manière de faire. Sans doute parce qu’elle me rappelle un peu Judy. Pas physiquement. Elles ne pourraient pas être plus éloignées. Mais dans leur approche. Cet air espiègle, un peu mutin. Ce rire de gorge et ces tonalités rauques qui éveillent les frissons d’un amant en devenir. La gorge dégagée comme autant d'appels à y poser le regard, à suivre le chemin que trace le collier pour conduire au galbe doux de ses seins et à s'y noyer. Elles ont en commun cette sensualité un peu irréelle et ce sourire contagieux qui font oublier le reste.

Elle cause et j’observe le mouvement de ses lèvres qui prononcent tant de mots étrangers. Certains sons trouvent un écho particulier, réveillant des lambeaux de mémoire diffus et lointains. De ces mots que Marion prononçait parfois lorsque nous consommions notre union. Dans cette lutte charnelle, cet affrontement qui se traduisait tant par nos corps rebelles à l’idée de s’associer et de ne faire qu’un, que nos langues respectives qui se heurtaient comme autant de différences entre le nord et le sud.
Pourtant ce soir le défi lancé est réel pour moi. Curieux, comme pour une fois je n’ai pas cherché à lancer un pari en sachant que je vais le gagner. Je saisis certaines bribes essayant de dégager un sens général à ces phrases. Finalement notre séjour en Angleterre m’aura rendu plus riche que ce que je ne le croyais.

Voyons… Understand … Comprendre… Cheating ? Aucune idée…. En revanche blame … La blâmer ? Oui mais de quoi ? De tenter d’abuser de ses charmes sur un potentiel futur client faussement vulnérable ? Sans doute.
Gambler : joueur. Celui-là je l’ai retenu précisément parce que Marion m’a souvent asticoté avec ce mot. Combien de fois m’a-t-elle fait tourner en bourrique à jouer au chat et à la souris ? Bon et la suite …. C’est un enchainement de flou artistique. Jusqu’à « What’s a man like you doing here ? »… Cette question on me l’avait posé plein de fois en Angleterre.

Cosa vuoi che faccia io? *


Et après une courte pause, le ton se fait plus bas, approchant légèrement le visage de son oreille sans la toucher veillant à ce qu’aucun contact physique ne soit induit dans cette proximité toute relative.

Mi piacciono i posti come questo. Non per quello che propongono. Ma per l'atmosfera che creano. E anche se questo è troppo.....ordinato...... soffocante. Mi piace perdermi nell'anonimato che queste istituzioni offrono. Senza giudizio. Siamo solo cadaveri qui. - Un léger sourire charmeur nait au coin de mes lèvres en disant cela- L'atmosfera satura di odori: quella delle donne, profumi inebrianti, sudore, oppio. Tutti quei vapori particolari che troviamo solo qui, sullo sfondo di sospiri e conversazioni basse. Eccesso. Mi piace l'eccesso. Mi ci perdo dentro per trovare la mia strada migliaia di volte. **

Et ici, là, ce soir, malgré tout ce qu'il se passe, tout ceux qui s'y trouvent, je me sens de nouveau presque chez moi, au milieu de ce trop plein de corps en ébullitions.
La détaillant d’un regard espiègle, je poursuis sur ma lancée. Comme si l’évidence n’était pas devant mes yeux. Comme si chacun de ses mots ne parlaient pas déjà pour elle. Nulle importance. Elle est ce qu’elle veut ce soir. Et dans cette vision des choses, elle devient une autre que celle que j’ai sous les yeux. Que cette femme qui a choisi d’enchainer sa vie à son corps.

Che ci fai qui? Forse ti sei perso? Posso aiutarti a ritrovare la via del ritorno? Ho un debole per salvare le donzelle in difficoltà.....! ***

Le ton est mi taquin, mi moqueur. Sans doute légèrement badin. Et clairement ironique quand on connait ma propension à me perdre dans les méandres de ma propre tête. Alors aider quelqu’un à se retrouver ?! Dio, c’est la meilleure de la soirée !

A kiss ?

Je ris franchement, certain de ne pas avoir saisi correctement la phrase, sinon cet unique mot pour lequel sa signification ne m’a pas échappé. Quelle importance, puisque de toute manière c’est un jeu ? Un jeu sur fond de-cherche-moi-je-te-trouve-et-trouve-moi-je-te-cherche. Une variante de fuis-moi je te suis et suis-moi je te fuis. Un jeu qui fait du bien. Rafraichissant en fait. Et salvateur. Bien plus que le liquide qui coule dans ma gorge. Une petite renaissance au milieu du champ de ruine qui constituant actuellement ma vie. Et puis étrangement, il y a cette galvanisation qu'entraine ce badinage tranquille. Plus de deux ans que je n'ai plus pratiqué cet art de la conversation ambiguë. Et les vieux réflexes reviennent au galop. Comme s'ils avaient hiberné durant tout ce temps me laissant croire qu'ils avaient disparu. Alors qu'ils étaient toujours là.

Beh, sei ancora così gentile da chiedere prima di agire? E' affascinante. Per un po', potrei pensare a te come una giovane che è solo nelle prime fasi delle sue prime emozioni.....****

Bien sûr je n’en crois pas un mot. Il lui manque cette naïveté douce. Cette fragilité enfantine. Cette incertitude touchante qu’ont encore les jeunes filles intactes. Ces joues qui se colorent pour un rien. Ces yeux qui se baissent comme si le sol était hautement plus intéressant que la personne qu’ils ont en fasse d’eux. Oh, non. Tara n’a rien d’une jeune vierge en train de badiner. Elle a l’assurance de ces femmes qui ont une entière confiance en leurs charmes et qui savent que depuis longtemps elles maitrisent ce corps qui échappent encore aux inexpérimentées.

Mes lèvres s’entrouvrent juste assez pour laisser le liquide s’écouler lentement au fond de ma gorge, sans la quitter des yeux, avec l’un de ces regards qui marquent la complicité, quand les doigts jouent avec le dé, le tournant et le retournant. Deux loups déguisés en agneaux.

Su cosa potremmo scommettere...... Sulle prossime aste senza dubbio, ma penso che per allora, mi avrete distratto.... A meno che io non vi rapisca per il puro piacere di sconvolgere una festa scritta in anticipo e il cui programma è impostato come carta musicale..... Non ditemi invece.... chi si arrenderà per primo? Se ti piace il gioco...... non vedo di meglio, vero? Il gatto e il topo..... o potrei anche improvvisare me stesso galante stasera. « Gentleman »
-prononcé avec un accent anglais très italianisé- come si dice nel vostro paese. E lascia che tu scelga. Cosa vorresti fare? O mettere in gioco.....

Dimmi Tara, perché vedo dietro i tuoi occhi dispettosi che hai un'idea in mente........ *****

Faire semblant de laisser les rênes. De laisser le choix, tout en espérant emmener l’autre précisément là ou on l’a décidé. Dio, que j’aime jouer.



* Que voulez-vous m’y voir faire ?
** J’aime les endroits de ce genre. Pas pour ce qu’ils proposent. Mais pour l’ambiance qu’ils génèrent. Et encore que celui-ci est trop… rangé ... guindé. J’aime me perdre dans l’anonymat qu’offrent ces établissements. Sans jugement. Nous ne sommes ici que des corps déchus. […] L’atmosphère saturée d’odeurs : celle des femmes, des parfums capiteux, de la sueur, de l’opium. Toutes ces vapeurs particulières qu’on ne trouve qu’ici, sur fond de soupirs et de conversation basses. L’excès. J’aime l’excès. M’y perdre pour m’y retrouver mille fois.
*** Et vous, que faites-vous ici ? Vous vous êtes perdues peut-être ? Je peux vous aider à retrouver votre chemin ? J’ai un faible pour secourir les demoiselles en détresses … !
****Et bien, vous êtes toujours aussi polie à demander avant de passer à l’action ? C’est charmant. Pour un peu, je pourrai vous prendre pour une jeune première qui n’est qu’aux balbutiements de ses premiers émois…
***** Sur quoi pourrions-nous parier… Sur les enchères à venir sans doute, mais je pense que d’ici là, vous m’aurez faussé compagnie… A moins que je ne vous kidnappe juste pas pur plaisir de contrarier une soirée écrite à l’avance et dont le déroulé est réglé comme du papier à musique… Non dites-moi plutôt … qui cèdera en premier ? Si vous aimez le jeu… je ne vois pas mieux n’est-ce pas ? Le chat et la souris … Ou je pourrai aussi m’improviser galant ce soir. […] comme on dit par chez vous. Et vous laisser choisir. Qu’aimeriez-vous faire ? ou mettre en jeu …
Dites-moi Tara, parce que je vois derrière votre regard espiègle que vous avez une idée derrière la tête…


_________________

Ban : JD Calyce
.tara.
[Près du bar avec Diego aka Ezekiel]

La voix basse et ensoleillée de son interlocuteur lui rappelle un autre accent tout aussi lumineux, vénitien. Est-il aussi doué de ses doigts que l’était son professeur ? Ce souvenir lui arrache un sourire involontaire. Les Italiens à London étaient réputés pour leur dextérité peu commune, comparé aux Anglais plus conventionnels. Quand les étendards florentins ou genevois flottaient au port, les filles du "P" rivalisaient d’ingéniosité pour les attirer, souvent elles dépensaient plus qu’elle ne gagnaient, cela faisait rire Tara, elle qui était presque l’exclusivité de sa mécène. Cela ne l’empêchait pas de faire une entorse de temps en temps, comme avec le professeur. Elle joignait l’utile à l’agréable, toujours dans le but de servir ses intérêts. Dans son art, il ne suffisait pas d’avoir simplement un joli minois, une fois la beauté fanée, il ne restait que du vilain pour la pauvre fille.

L’Anglaise fait papillonner ses longs cils, passe la pointe de sa langue sur les lèvres, signe d’une intense réflexion, plus gracieux qu’un froncement de nez, un moyen aussi pour elle de le laisser se concentrer sur sa bouche. Toute sa gestuelle est calculée, même l’ombre de son tatouage est dérobée à la vue de l’homme par le verre qu’elle tient entre les doigts. Elle est censée ne pas comprendre sa langue, alors elle laisse échapper un rire de gorge. Elle s’amuse.
La clostrière ne peut s’empêcher de penser qu’il peut faire un adversaire de taille, l’approcher sans avoir envie de la toucher, même la frôler l’air de rien, sans cette arrogance innée, elle aurait pu se poser des questions.
Tout à son personnage, elle penche la tête sur le côté, de son accent anglais répète d’une voix sourde, enraillée.


Atmosfera...ordinato...... soffocante...perdermi...senza…


Comme si seuls certains mots faisaient écho en elle et pas d’autres, la courtisane qu’elle est les a forcément entendu à un moment ou un autre. Jouer trop d’ignorance la ferait perdre à coup sur. Les yeux s’arrondissent, l’éclat se modifie, les pupilles se dilatent. Enjouée lui susurre.

Silent auctions are being made for your appetizing interest! Is that really what you want? La galante prend un air faussement ingénu. It’d be too simple, right?*

La garçonne relève la tête, fait gonfler ses joues, avale un rire, les pierres pétillantes de malice.

Aren’t we at a dice tournament? I put on my lucky dress for nothing? Please, help me?
**

La dernière phrase est soufflée lentement, iris au bleu intense réduisent en deux fentes les pupilles, elle aurait pu être crédible si elle était restée ainsi, à jouer les Jouvencelles. Sauf que c’est amusant cinq minutes pas plus surtout avec ce qu’il vient de dire. En un autre lieu, la garçonne pourrait donner le change, elle peut être tellement de monde sur commande à condition qu’on y mette le prix.

De la suite des paroles de son vis-à-vis, elle joue l’incompréhension totale. Il faut bien qu’ils soient à pieds d’égalité en apparence. Elle retrouve son sourire amusé, recommence à l’effleurer minutieusement, son verre se vide en une gorgée, le frôle sans le toucher en déposant son verre sur le comptoir, le geste la divertie. S’il était intéressé par la soirée, il serait plus loin dans le grand salon au lieu de rester près du comptoir à demander de l’opium ou autres opiacées aux employés de l’Aphrodite.


A game of dice. Le sourcil s’arrondit, le sourire devient matois. If I win you take part in silent auctions, if I lose, you’ll be able to see my tattoo… it goes down very low.***

La clostrière ne s’est pas amusée comme ça depuis qu’elle a quitté le prostibulum londonien. Ce n’est pas en vivant deux ans avec un artiste parisien qu’elle aurait pu se permettre ce genre de distraction. Combien de bijoux, de tenues et autres présents avait-elle obtenue par ce biais. Elle ne dira rien sur les joueurs, la tenue qu’elle porte est un signe distinctif de sa victoire aux dés. Cela ne veut pas dire qu’elle pense avoir gagné, face à elle un adversaire potentiellement dangereux.

Perhaps the challenge doesn't suit you… name your price or find one that satisfies both partners.****

Qu’a-t-il a perdre, ils ne se connaissent pas, n’ont pas l’intention de se revoir… Elle joue si bien la souris prise dans un piège avec ce petit regard impatient qu’elle jette sur ses doigts alors qu’elle en profite pour se demander quel genre d’amant il peut être. Déformation d’une longue expérience dans le domaine, ça lui donne une brillance inhabituelle et plus crédible de la joueuse.


* Les ventes aux enchères silencieuses sont faites pour votre appétissante curiosité ! Est-ce vraiment ce que vous voulez ? Ce serait trop simple, non ?
** Ne sommes-nous pas à un tournoi de dés ? J’ai mis ma robe porte-bonheur pour rien ? S’il vous plaît, aidez-moi?
*** Une partie de dés. Si je gagne vous participez aux enchères silencieuses, si je perds, vous pourrez voir mon tatouage… et il descend très bas.
**** Peut-être que l’enjeu ne vous convient pas… dites-moi votre prix ou trouvons en une qui nous satisfasse.

Edit pour correction de fautes
Alaynna
[Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen & Alaynna]

Je finis par me détendre quelque peu. Ce coin tranquille me convient bien, surtout l'assise d'ailleurs, au moins, je n'ai plus cette désagréable sensation de tournis et mes fichues nausées semblent avoir décidé de me laisser en paix.
Quoique, finalement, la compagnie aussi n'a pas l'air si rebutante. Une fois qu'il s'en perd son air revêche, il en gagne un certain charme.
Evidemment, je suis bien loin d'imaginer que nous puissions avoir des tas de points communs, sans cela, si j'avais pu le deviner, j'aurai sans doute déjà pris mes jambes à mon cou. Ou pas.
L'avantage, dans ce genre de soirée, c'est que l'on est quasiment assuré, que l'on ne reverra pas les personnes que l'on peut y rencontrer.
Aussi, je me décide à faire un effort de courtoisie. Après tout, j'ai promis à Etienne de tenir mon rôle toute la soirée, sans tourner les talons. Ou plutôt est-ce lui qui l'a exigé.

D'esquisser un sourire, à l'écoute de la grivoiserie du Poète, que j'entends plus distinctement maintenant que j'ai quitté le brouhaha du bar. Il est vraiment doué, et il a le don de stimuler mon imagination. Visualiser les proses dont il nous gratifie, est tout aussi délicieux que de les écouter.

Je m'en reviens vers mon interlocuteur, glissant mes glaciers à son encontre alors qu'il me fait part qu'il m'autorisera peut-être à recommencer à le bousculer. Toute autre que moi aurait très certainement su y lire, comme une invitation voilée. Mais voilà, c'est sur un autre point, plus tordu - mais est-ce vraiment étonnant de ma part -, que je rebondis.


" - Parce que vous croyez vraiment que j'aurai besoin de votre permission pour vous bousculer de nouveau ? "

Sourire un brin carnassier s'étire sur les carmines Italienne, d'autant qu'il semble s'intéresser aux enchères. Ce n'est certes pas, moi, mon genre d'enchères favorites, mais le sujet est un sujet sensible pour la négociatrice redoutable que je peux devenir, en ces occasions.

" - Galantes et Galants vont rejoindre l'estrade, afin que tout un chacun, parmi les personnes intéressées puissent faire leur choix. Ce sont des enchères silencieuses, ce qui signifie que seule Elle, les recevra en toute discrétion. Et qu'elle annoncera ensuite qui sont les heureux gagnants de la soirée, qui remporteront le plaisir de passer une nuit avec la personne sur laquelle ils auront enchéri.
Et puis dans le petit salon, là, juste derrière nous, une autre enchère réservé aux VIP va avoir lieu. Si vous avez ce privilège ou que vous accompagnez une personne VIP, vous pouvez y participer. Il s'agit de la vente de l'hymen d'une jeune vierge métissée. Une beauté exotique. Elles ont certes, moins d'expériences que les galants et galantes déjà rôdés si je puis dire, mais elles ont d'autres atouts, et l'arrogance mâle à se prévaloir d'avoir été le tout premier l'emporte souvent chez certains hommes."


Je connais précisément l'un des gros points faibles du Griffé. Pour lui avoir exposé ma propre virginité sous le nez et lui avoir défendu d'y toucher à une certaine époque. Et j'avais sans doute bien fait, puisqu'aujourd'hui, nous étions, lui et moi, en passe de réaliser notre rêve commun. Même si Etienne ne le découvrirait qu'en fin de soirée.

" - Personnellement, j'ai une nette préférence pour les enchères d'équidés. C'est l'une de mes passions, et cela fait partie de mon métier."

Pas folle l'Italienne. A la mise de l'homme assis près de moi, je sais fort bien que j'ai peut-être là, un client potentiel. Après tout, il n'a nullement besoin de savoir quelle peut être ma fonction en ces lieux. Et cette soirée, c'est aussi pour moi l'occasion de faire quelques affaires et conclure quelques contrats.
Est-ce que cela me dérange de me faire passer pour une invitée lambda en cette soirée ? Pas le moins du monde, d'autant que c'est la seule et unique fois que je verrais cet homme là. Et mon instinct me dicte que c'est un coriace en affaires. Le jeu en vaut la chandelle, à n'en point douter.

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Diego_corellio
[ Toujours près du bar, toujours avec Tara]

Actions silencieuses et tatouage. Voilà les seuls enjeux du pari que mon esprit a capté. C’est maigre pour celui avide de tout comprendre. Largement suffisant pour celui qui se satisfait de peu. De ceux qui aiment ne pas savoir où ils vont mettre les pieds. Et qui défie, une fois de temps en temps, le destin de changer son cours. Je fais partis de ceux-là.
Si j’étais un homme moins bien informé, j’aurai pu ne pas déduire qu’elle évoque les enchères qui se tiendront prochainement. Je me suis renseigné un minimum sur l’endroit ou je mettrai les pieds. Pas tant pour moi que pour Maryah. Chose qui ne me serait jamais venue à l’esprit avant. Avant, Elle. Parce que lorsqu’on vit pour soit, on ne se soucie pas de ce qui peut arriver. Les actes sont sans conséquences.
Ou est-elle d’ailleurs en cet instant ? Que fait-elle ? Est-elle déjà avec lui ? L’exaspération monte en même temps que mes pensées prennent le tour de la jalousie, cette amante qui vient me caresser l’esprit avec une constance effrayante. De ces pensées qui n’ont pas lieu d’être en ce moment alors que je suis en charmante compagnie. Les soucis attendront bien un peu que je profite.

Accetto ! Mi inchino ai vostri desideri, mia cara. Non c'è un detto che dice che i desideri delle donne sono ordini ? O che fanno un casino..... non me lo ricordo mai ! *

Je joue les courtois et les galants, sur cette note faussement ironique. Un rôle qui est bien loin de la réalité. C’est un jeu des équilibres. Précaire. Grisant. Chacun manœuvrant savamment pour marquer des points sur l’autre. La séduction c’est ça. Ni plus ni moins un jeu. On avance des pions sur le grand échiquier du désir, en guettant le coup que portera l’autre, sans parfois toujours parvenir à l’anticiper. L’échec & mat est au bout du plateau. Il peut se jouer sur un coup, sur un geste, sur une parole bien sortie. Galvanisant, ce pouvoir qu’un bref instant on croit détenir sur l’autre. Le conduire à céder son corps. A abandonner ses souffles. Son essence. Les meilleures guerres sont celles qui sont menées à même le corps des femmes. Et les plus belles victoires, leurs soupirs de reddition. Dans ces moments, je me sais pareil à un prédateur, jouant avec sa proie. Il aime la chasse parfois plus que ce qui se déroule après. Rares sont les proies à la hauteur de la saveur que s’est imaginé le prédateur.

J’admire le jeu habile de ma partenaire, autant que de l’adversaire qui se cache sous les traits aguicheurs. Elle a su piquer ma curiosité en parlant de tatouage. Les pupilles s’égarent un bref instant sur la ligne gracile de son cou, glissant jusqu’à sa clavicule puis son épaule, comme si le grain de peau pouvait devenir subitement une carte au trésor, délivrant une indication sur l’emplacement quelconque de cette marque d’encre. Quand les yeux reviennent se planter dans les siens, ils ne sont en rien coupables de cette escapade brève à même sa peau. De cette caresse insidieuse qui s’est jouées sur un battement de cils.
Un sourire paresseux étire mes lèvres en songeant au mien savamment dissimulé et que peu, finalement découvrent. Souvenir d’une soirée bien trop arrosée. Bien trop enfumée, avec une écossaise qui s’est improvisée tatoueuse du moment et qui m’avait, par son geste, marqué à jamais d’une croix latine au creux de l’aine.

Ti lascio iniziare. Vediamo come guidi questo ballo, Tara. **

Sa main droite est saisie avec douceur. Du bout des doigts seulement, comme si ces derniers n’osaient s’imposer sur le satin de sa peau. Presque éphémères. Relèvent cette dernière. On aurait sans doute pu s’attendre à ce que les lippes cherchent à effleurer cette paume ouverte pareille à une offrande. A la place un sourire mutin s’installe, quand les doigts déposent le dé au creux de sa main. Le pouce s’attarde encore un instant à son poignet, là ou bat la veine, avant de rompre le contact.

Dans un autre contexte, j’aurai sans doute pu être courtisan. Sans doute d’ailleurs qu’à une époque j’en ai pris les airs sans en prendre le nom. Joignant l’utile à l’agréable. Combien de fois mes épouses ont-elles détesté ce qui pourtant les avaient charmés auparavant ? La seule à avoir compris c’est Maryah.

Mostrami le tue capacità di giocatore accanito. ***

Les bribes d’une soirée me reviennent en mémoire. D’une partie de dés aussi. Qui avait viré en effeuillage quasi burlesque. Sur un tapis. Il y a longtemps. Très longtemps.

* J’accepte ! Je m’incline selon vos désirs ma chère. N'y a-t-il pas un dicton qui dit que les désirs des femmes sont des ordres ? Ou qu'ils font désordre ... je ne me souviens jamais !
** Je vous laisse commencer. Voyons comment vous mènerez cette danse Tara.
*** Montrez-moi vos talents de joueuse invétérée.

_________________

Ban : JD Calyce
Benjen

      [Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen & Alaynna]

      Sa répartie me plait, elle doit bien avoir compris le sens caché de mes mots, après tout, on est là pour se lâcher et non se contenter d'une conversation sérieuse. L'ambre passe au sourire qui se fait carnassier, et c'est d'un léger sourire malicieux que je réponds, faisant néanmoins silence pour écouter ses explications sur les enchères silencieuses. Le regard glisse d'Alaynna à l'estrade, s'arrêtant parfois sur Elle et d'autres galante qui garnissent l'estrade, avant que sourcil ne se hausse à la mention de la vierge en vente. Ambre m'en a parlé, mais je ne sais encore si ça m'intéresse ou non. J'aime les primeurs, mais c'est surtout celle que j'ai gagné par le verbe et les attitudes, serait-ce la même chose si je payais pour ça ? Une pucelle n'a certainement pas l'expérience pour contenter un homme, encore moins lorsque ses goûts sont particulier …

      Je m'abreuve d'une nouvelle lampée tandis que l'italienne titille à nouveau ma curiosité, et j'y reporte ma pleine attention.



        Votre métier ? Et quel est-il ? Vous m'avez l'air bien trop jolie pour travailler aux écuries … Mais je peux m'tromper.


      Le sourire s'étire en coin, charmeur et taquin, puis de reprendre :


        Et elles vont toutes participer … Même celle-là ?


      C'est Elle que je désigne d'un léger mouvement du menton.


        Je suis peux coutumier des enchères, je préfère les tête à tête lorsqu'il faut négocier. Mais je pourrai bien m'y essayer ce soir, il faut bien une première à tout, non ?

    _________________
    Ambre_m
    [ Grand Salon. Ambre & Tire Laine puis Lobelia]

    Sentir pogne masculine se perdre sur la hanche et se raidir à l'afflux chargeant son esprit des pensées qui la taraudent depuis quelques jours, souffle tiède se perdant sur le lobe mais ne lui ôtant pas comme à son habitude le sourire charmeur dont elle habille ses lippes mais le temps ne lui ai pas donné pour réplique que déjà il s'esquive pour fondre vers autre proie et une étrange sensation de soulagement glisse en son creux et la furieuse envie d'hurler s'évaporant avec.

    - Bien le bonsoir Lobelia, si je m'attendais à te voir en ce lieu, voici une charmante surprise!

    Offrir cette fois un sourire plus sincère alors que l'azur part en dérive sur les lieux, sondant les faits et gestes de chacun, dérivant parfois sur l'estrade où un Poète grivois délie son verbe pour ajouter un peu plus de luxure à l'ambiance des lieux. Elle le détaille sans animosité juste une autre vague submergeant l'esprit de souvenirs, d'un sentiment qui peu à peu s'est consumé pour se terminer en une mort que l'on délaisse dans la tourbe et dont on oublie finalement ce qu'il en fut, boule nerveuse remontant à la gorge, angoisse sourde de l'oppression de faisant autour d'elle, décidément les choses évoluaient en elle mais pas de la meilleure manière, elle se ternissait ou alors elle saisissait ce qu'elle était devenue aux prunelles masculines, un objet n'ayant pas plus de valeur que ces demoiselles offrant leurs charmes.

    Revenant au profil de Lobelia le sourire se faisant plus franc avant qu'elle ne s'écarte d'un pas et d'une voix soufflée.

    - Je te laisse profiter des lieux je vais de mon côté tenter de trouver un quelque chose à faire en ce lieu.

    Choses à faire étranges mots sortant de la bouche il y avait fort à faire si on en avait le souhait bien que le sien à l'instant était de s’échapper telle une ombre, à nouveau la traversée fut entreprise jusqu'au bar la finesse des doigts s'élevant pour attirer l'attention et commander autre verre de vin avant que le regard ne reparte à l'aventure des faciès autour d'elle, rien juste des visages s'habillant de masques de séductions, ou les bouches ce soir débiteront mots suaves et sucrés et la suite ne soyons pas innocents qu'elle est connue pour beaucoup.

    [..]

    [ Ambre. Découverte de l'Enfumée]

    Et chemin s'était reprit, esquivant ça et là les présents et sans même prêter attention à qui que ce soit elle s'engouffre au cœur de l'Enfumée, le nez se plissant aux effluves venant chatouiller son odorat de créatrice mais une sensation de bien être l'envahit de se retrouver enfin seule, avançant de quelques pas un pouf est choisit pour s'y laisser choir et reprendre gorgée, paupières se fermant un instant laissant l'esprit lui offrir pensées sur la suite de la soirée, laissait le haut du crâne prendre repos sur le moelleux et loisir à l'esprit de lui offrir nouvelles vagues de pensées sur le constat presque amer d'une vie bourrée d'échec et dont ce jour il ne restait plus que quelques lambeaux et mâles lui offrant cette sensation d'être encore vivante un soupir s'échappa et une pensée fugace lui vint que peut-être s'offrir un peu d'opium pourrait chasser les sombres pensées.

    _________________
    .tara.
    [Légèrement déplacée – avec Diego au bar]


    La clostrière mordille savamment l’ourlet charnu de sa lippe en se laissant explorer, c’est fou comme le simple fait de prononcer le mot tatouage attise soudain la curiosité. Il peut bien chercher un indice, la pointe n’est pas si bien dissimulée que ça, il aurait juste fallu que le regard ose s’aventurer sans pudeur vers ce petit sillon bordés par deux fruits mûrs.
    Pour la première fois depuis leur premier échange les pierres ne reflètent plus cet amusement qu’elle lui prêtait, le bleu se fait plus sombre, désir contenu. Son personnage est déjà rodé.
    Elle pourrait lui rendre la pareille, effleurer de ses longs cils sa peau dorée, s’attarder sur sa gorge, soupirer devant son torse virile, se contente de lui sourire. La galante est censée être la souris, si elle montre les griffes, elle ressemblera au chat, elle veut prendre son temps avant d’inverser la tendance.

    En apparence elle se laisse charmer par l’accent, par le soleil que lui sert son voisin, la gorge émet un rire, fait même accélérer le battement de son cœur lorsqu’il saisit sa dextre. Sang dans les veines naviguent, s’étend jusqu’à son poignet. Frémissement volontaire. Bout de langue humecte lentement les lèvres, rouge glisse sur les joues. Tara se demande si le spectacle convient à son challenger. Elle évite les fausses notes qui pourraient les délivrer de ce jeu entamé.


    Well...*

    La salive est avalée, la gorge tressaute, devant son sourire elle ne peut qu’adopter un timbre rauque, bas.

    We only have one dice. Have you ever heard of a game named "Azar". It’s a very funny game, but...it takes three dice ; I purpose, three pitches. Tara remonte sa main, lui montre trois doigts, le pouce et l’auriculaire pliés, à la façon anglaise. Elle hoche innocemment la tête en espérant que son voisin ait compris. The person who gets the lowest score wins, undesterstood ?**

    L’anglaise a parlé lentement, sciemment. Si elle aime gagner, bluffer ou jouer de ses charmes, elle ne veut pas qu’il puisse la traiter de tricheuse, elle a une réputation à se faire à l’aphrodite. Lance une première fois le dé en plein milieu des verres. La garçonne laisse échapper un "Oops, I’ll do it again." Ce petit dérapage contrôlé n’a été initié que dans le but de vérifier s’il était pipé ou pas. ***

    Le regard pétillant de malice se saisit du dé, fait de la place sur le comptoir, le fait rouler entre ses doigts avant de le lancer. Cette fois pas de maladresse, les faces sont frôlés de la pulpe, le fait tourner avant qu’il ne retombe une première fois. Réitère l’action deux nouvelles fois.

    Le résultat ne se fait pas attendre un 4 est sorti suivi d’un 2 pour finir sur un 5. La galante n’est pas mécontente du résultat. Elle pourrait esquisser un sourire arrogant, se contente de lui tendre le dé.


    Your turn.****

    Finalement avec trois dés le tour de force aurait été risqué, pourtant quelque chose en elle lui dit de se méfier de l’homme, le score est pas mal, elle aurait pu mieux faire. Ah ça,la technique du rouler de dé elle connaît et a décidé de ne pas l’utiliser cette fois. Faiblesse de la femme ou engouement de la joueuse, seule la clostrière pourrait répondre. Le doute au profit de son adversaire.


    * Bien
    ** Nous n’avons qu’un dé. Connaissez-vous le jeu "Azar", c’est un jeu très amusant, mais il faut trois dés ! Je vous propose trois lancers. Celui qui aura le score le plus bas gagne, compris ?
    *** Oups, je relance.
    ****votre tour.
    Enregistrement de lancers de dés N° : 56374
    Diego_corellio
    [ Près du bar, toujours avec Tara]


    Penso di aver capito, fai pure. *

    On se rapproche du moment de vérité. Elle sera bientôt délivrée et pourra rejoindre la scène. Seulement encore quelques minutes le temps de lancer le jeu. Azar. Le nom me dit vaguement quelque chose, sans pour autant faire remonter une quelconque information utile à la surface. Quand elle lève ses doigts le jour se fait : trois dés, donc trois lancers. L’oreille se tend pour tenter de comprendre quel chiffre sera vainqueur. La logique plus que la compréhension me font penser pour le plus petit ; trois dés, ça augmente les chances de faire de gros résultats, donc le plus difficile par raisonnement a contrario c’est d’en faire des petits. L’avant-bras s’accoude au comptoir pour la regarder manœuvrer, l’attention s’étant complètement déplacé d’elle au jeu.
    J’aurai pu me faire confirmer mon hypothèse, histoire d’être certain qu’il faille bien faire un petit score, puisqu’elle semble avoir moins de difficultés à me comprendre que j’en ai à saisir l’intégralité de ses propos. Pourtant je m’en abstiens. Cet élément peut jouer en ma faveur à la fin de la partie et suivant comment les choses tournent. On ne sait jamais. Si pour le moment l’humeur n’est pas à la triche, le vent peut très bien tourner fonction de son résultat.

    Un sourire s’étire quand elle « rate » son premier lancer. Elle n’est pas dupe. Sans doute joue elle régulièrement pour avoir ce réflexe propre aux joueurs méfiants. Le sourire s’élargit d’autant plus que j’ai en effet un dé pipé, qui me sert de temps à autres, surtout quand mon adversaire en face est suffisamment aviné pour ne se rendre compte de rien. Ça m’avait valu quelques « petits soucis » avec certains pas si bourrés que ça et pas si abrutis que ça. Comme disait une certaine amie « ça forge les souvenirs ».

    Che destrezza..... ***

    Je ne peux empêcher le commentaire sardonique de passer la barrière de mes lèvres. Et finalement d’ironique, il ne l’est que pour moitié, puisque j’admire en elle son talent de joueuse. En revanche une fois son score tombé, aucun commentaire n’est fait. Elle se place plutôt bien. Mais rien n’est joué. Il suffit d’un peu de chance et d’un bon lancé pour parvenir à la battre. Pourtant à voir les débuts de la soirée et pire, de la semaine, il est certain que la chance a pris ses vacances annuelles.

    Bene. Grazie mille ***


    Les doigts se saisissent du dé, le font rouler entre ces derniers comme s’ils cherchaient à se l’approprier. Ils me permettent surtout de grapiller quelques secondes celles dont j’ai besoin pour me décider. Tricher ou pas. Y aller au « feeling » ou non. Tic-tac. Le dé est jeté. Une fois. Deux fois. Trois fois. Sans réfléchir. Notant juste les chiffres qui me passent sous les yeux. Dès le premier lancé, je connais le résultat final. Tirer un 6 n’augure rien de bon. Il me reste encore la solution de repli derrière l’incompréhension. Pourtant je sais déjà que je n’en ferai rien. Pas ce soir, puisque je n’ai rien à perdre. Sauf si j’ai mal compris, ce qui est absolument probable. 6-4-6. Je suis presque déçu de voir un 4 se glisser au sein de cette combinaison diabolique. Quel dommage.

    Mi inchino, Tara, hai vinto brillantemente. ****

    Le sourire offert à la gagnante est sincère. Deux nouveaux verres sont commandés en français afin d’être certain que l’employé me comprenne, en tendant un à la jeune femme. Le mien est levé légèrement, tout en la regardant d’un air espiègle, la défaite n’ayant pas entamé mon humeur.

    Alla tua vittoria e alla mia perdita ! *****

    Ce soir je n’ai pas triché. J’ai joué pour l’unique plaisir du jeu. Il n’a duré que quelques instants. Au mieux quelques minutes. Ça a suffi pour me galvaniser. Et pour me faire oublier la raison de ma présence entre ces murs.
    Plus bas et pour elle seule sourire au coin des lippes :

    Per ora, tieni segreta la posizione del tuo tatuaggio e il mistero che hai creato intorno ad esso. ******


    * Je crois que j'ai saisi, allez-y.
    ** Quelle dextérité.
    *** Bene. Merci beaucoup.
    **** Je m’incline Tara vous avez brillamment gagné.
    ***** A votre victoire et à ma perte !
    ******Pour le moment, vous conservez secret l'emplacement de votre tatouage et le mystère que vous avez crée autour.


    Enregistrement de lancers de dés N° : 56375

    _________________

    Ban : JD Calyce
    .tara.
    [Près du bar - encore avec Diego]

    L’heure n’est plus à la séduction, les deux joueurs s’affrontent, un rare plaisir que s’octroie la clostrière. Ici seule la dextérité ou la triche est maîtresse de la situation, chaque participant peut ou non décider de l’issue finale. Cela la ramène dans un autre lieu, une autre époque où Tara prenait du plaisir autrement qu’avec son corps. Rencontrer un véritable joueur dans ce lieu la surprend. Elle l’aurait plutôt vu au pacte d’Orphée qu’ici, d’ailleurs cela lui donne une idée. Quelle que soit l’issue de la partie, elle lui en fera la proposition.

    Ses pierres quittent le profil de l’italien, elle en a profité pour l’observer avec plus d’attention avant qu’il ne commence son premier lancer, il ne peut pas lui reprocher d’être ce qu’elle est, une courtisane.
    Un sourire discret s’esquisse dans un coin du visage, il en reste encore deux, tout peut se jouer. Elle a déjà assisté a des parties bien pires, ou tout laisse croire que et finalement la chance sourit. La chance ou autre. Un joueur expérimenté connaît ses dés, il peut presque deviner au toucher quel chiffre, il veut faire sortir, comme elle un peu plus tôt, mais a laissé le hasard guider le cube. Quelle tactique va adopter l’homme, le hasard, la roublardise, la maîtrise… La respiration de la galante se coupe. Ce n’est pas tant le suspense qui l’électrise, c’est cette excitation propre aux joueurs, ce petit frisson d'adrénaline qui glisse dans les veines jusqu’à l’explosion, semblable à une puissante jouissance. Maîtrise du corps à peine fissurée, imperceptible au regard non initié, une chance pour l’anglaise que la pièce soit bondée d’une assistance concentrée pour la plupart sur l’estrade et le poète. Elle revêt son masque aussi vite qu’il avait été retiré. Le souffle reprend sa course lente.

    La garçonne fixe l’italien, son rôle arrive à terme, elle prend l’air ravie de celle qui découvre qu’elle a gagné. Intérieurement, elle trouve intéressant qu’il n’ait pas tenté de tricher. Certes, il n’y avait pas vraiment d’enjeu, c’était tout au plus un moyen de passer le temps.


    Thanks you "Ezekiel" if that is your name. I won’t forget that you’re a challanger who can be fearsome.*

    Elle prend le verre tendu, mime le geste de son compagnon de jeu, le lève, ses lippes décrivent un sourire mutin, le détaille à présent avec plus de précision, ses longs cils reprennent leur course pour remonter aussi vite qu’ils sont descendus. Il n’y a pas de mal à goûter du peu qui s’offre à elle.

    To your defeat and my provided victory gallantly.**

    La clostrière relève la tête, tend l’oreille, ses yeux pétilles de malice, elle n’est censée comprendre qu’un mot, celui-là même qui a poussé à la curiosité son adversaire. Elle se permet un dernier rire de gorge, et dire qu’elle a fait ça sans compensation. Qu’un rôle comme celui-là en général coûte plus qu’un verre. Elle le porte d’ailleurs à ses lèvres, avale le liquide en petites gorgées.

    Dje va faiRe proposition à vu. You lost the game. Soit vu FaiRe enchèRe, soit vu à moi pur couple… Quelques heuRes pur Revenge. You’re a funny guy!***

    Elle lui fait un clin d’oeil avant de s’éloigner, souplesse d’un corps dont le galbe des courbes se laisse deviner dans son parfait déhanchement. L’Anglaise se retourne une dernière fois avant de rejoindre l’estrade.

    Vi lascio pensare...****


    [Grand Salon – du coté de l’estrade]


    À peine éloignée de l’italien que le masque change une nouvelle fois. Les pierres coulent lentement vers l’assemblée, cherchent la féline du regard. La galante a mis plus de temps que prévu pour rejoindre sa comparse, elle ne doute pas que celle-ci ait mis à profit cette séparation. Peut-être partagera-t-elle l’échange fait avec son intéressante rencontre.

    Arrivée à proximité de la gérante, elle incline la tête, les mots pour le moment sont superflus, la Rose a bien trop à faire pour que la clostrière ne la distrait avec son français approximatif. Un sourire s’esquisse, malgré tout, avoir parlé sa langue pendant quelques échanges lui a fait un bien fou, comme si celle qu’elle était avait refait surface. Forte de cette découverte, elle ne craint plus la barrière de la langue. Ici ou ailleurs seul le décor change, pas le contenu.

    Doucement, elle s’approche de Clémence, lui fait un clin d’œil.


    You’re the jewel this evening, chick. Any women here haven’t your radiance. Tu es fabuleuse ce souar.*****

    En plus d’être vrai pour la courtisane, c’est aussi un moyen pour sa voisine de penser à autre chose qu’à cette estrade que beaucoup vont monter pour la première fois. Une vitrine mettant en relief les différents écrins détenus par l’Aphrodite, personnalités aussi diverses que leurs physiques. Une mise en abîme plus élégante qu’une foire aux bestiaux dont la dentition et le palpage ne seront pas de mise.


    * Merci à vous "Ezekiel" si c’est votre nom. Je n’oublierai pas que vous pouvez être un adversaire redoutable.
    ** A votre défaite et à ma victoire galamment offerte.
    *** vous avez perdu la partie... Revanche… Vous êtes un homme amusant.
    **** je vous laisse y réfléchir. (pardon si mon italien est rouillé)
    ***** Tu es le joyau de cette soirée, poussin. Aucune femme ce soir n’a ton éclat.
    Alaynna
    [Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen & Alaynna]

    Dire que je n'ai pas remarqué son sourire charmeur et empreint de taquinerie serait un euphémisme. Quel genre de client pourrait-il être ? Généreux ou plutôt radin ? Habile négociateur ? Fin connaisseur ou ignare en la matière ?
    Une chose est certaine, il n'est pas homme à être pris pour un pigeon.

    Un petit sourire amusé à l'écouter. Trop jolie pour travailler dans des écuries. Et les carmines se pare d'un émail mordilleur, sur une lippe facétieuse.


    " - Tout dépend des écuries en question."

    Je laisse en suspens, la suite, sans doute pour mieux y revenir plus tard, alors que mes glaciers suivent le mouvement du menton mâle pour s'en poser sur une Florale, que je trouve au fait de son art ce soir. Je pourrais lui répondre qu'Elle ne participe pas aux enchères, simplement parce que la Gérante a pris le pas sur la Galante, pour cette soirée mais ce serait mettre à mal ma couverture et il comprendrait alors que je fais partie des lieux. Aussi je reste évasive mais pragmatique. Alors qu'une lueur féline illumine mon regard.

    " - Et bien, ce serait un pari à prendre. Oseriez-vous vous y essayer ? "

    L'adversaire semble de taille, et l'enjeu me parait amusant.

    " - Allora, j'élève et je dresse des chevaux, je les soigne également. Et j'en fais commerce. Je possède un haras en Provence. Vous qui semblez aimer les primeurs. Que diriez-vous de m'acheter un de mes Camarguais si je gagne ? Et en prime, que je gagne ou que je perde, je vous devrais un service. Le marché est honorable no ? "


    J'accroche un instant la silhouette de la jeune vierge qui va être mise en pâture sous peu.

    " - Une vierge aussi a droit à sa première fois. Vous même avez été puceau no ? Je serais vous, je m'orienterai sur cette enchère-ci. Une vierge est encore malléable à souhait."


    J'en respire d'aise, d'autant que j'ai une longueur d'avance sur lui, pour un peu qu'il se prête au jeu.

    " - Je dirais qu'il y a des chances qu'Elle ne participe pas aux enchères, en tant que Galante du moins."
    _________________
    Diego_corellio
    [Près du bar, avec Tara en partance]

    Lasciamo ancora una volta al caso. *

    En réponse à sa proposition. Je ne sais pas encore, je verrai au fil de la soirée puisque le choix m’appartient. Rien ne presse. Et de ma réponse découleront bien des conséquences pour lesquelles je ne suis pas certain d’avoir envie d’assumer. On en revient toujours à cette question cruciale du choix. Celle qui dicte constamment nos pas et nos actes. Nos mots, aussi bien que nos maux. Le serpent qui se mord la queue…

    Un baiser de la main lui est envoyé avec cette air proprement italien, alors qu’elle s’apprête à tourner les talons. Une manière de la remercier silencieusement pour cet échange. Avec cette conscience que son temps lui a couté bien cher pour lui rapporter si peu. Tout se paie ici. Et plus que les femmes à proprement parler, c’est leur temps qui se monnaie. Pour celui passé à mes côtés elle n’aura aucun gain matériel autre que la satisfaction de sa victoire. Le prix peut être suffisant pour la joueuse mais l’est-il pour la courtisane ? Sans doute pas. Pour autant, et plus que par esprit de radinerie, je ne ferai jamais l’offense de donner à une femme de l’argent pour ces choses-là, considérant que chacun est libre de ses propres décisions. C’était la sienne de venir ce soir. Et elle semble bien trop expérimentée et connue de ces milieux pour ne pas avoir décelé, dès le premier coup d’œil quel homme serait un potentiel client quand d’autres, comme moi, ne lui apporterait rien d’autre que des mots.


    [Près du bar, seul]

    Je suis du regard son corps se frayer un chemin à travers la foule, chacun poursuivant l’œuvre à laquelle il est destiné. Elle n’aura été qu’un agréable intermède dans cette soirée pour laquelle je ne suis pas venue prendre du plaisir. Chose assez ironique quand on se tient au beau milieu du temple de la luxure. Pourtant et alors même que je redoutais cette soirée, finalement j’en viens à me dire qu’il peut encore en sortir du positif, comme ces quelques minutes de grappillées. Un sourire nostalgique se fait en repensant à ses mots en Italien. Elle avait bien caché son jeu, l’Angloise. Quelle importance au fond ? Nous avions réussi à nous comprendre, avec toute l’approximation que comporte de telles ignorances.

    L’épaule est haussée pour moi-même, achevant sans empressement le verre que je tiens entre mes mains. Conscient, je le suis encore trop. Mais n’est-ce pas mieux ainsi, au fond ? La dérive au milieu de cette débauche calculée pourrait être un risque, tant pour moi que pour Maryah. Et elle ne pardonnerait sans doute pas l’impair et l’imprudence, quand moi, je ne me pardonnerai pas de la mettre en danger juste pour la satisfaction de détendre ce corps à coup d’opiacés qui, sitôt que l’esprit n’a pas été occupé par le jeu, s’est tourné vers les tourments. Combien de minutes ont bien pu s’écouler entre le moment ou nous sommes entrés et la fin de l’échange avec Tara ? Je n’en sais rien. Les repères ici sont brouillés. Et tout dans l’atmosphère est calculé pour précisément faire perdre cette notion du temps. Les minutes valent de l’or ici.

    Le regard fouille la salle, espérant sans vraiment y croire tomber sur Maryah. Avec cette hésitation de partir à sa recherche, quand l’inquiétude gagne. Même si elle sait ce qu’elle fait, on n’est jamais trop prudent. Pourtant est alors même que décision semble être prise de partir à sa recherche un nouveau verre est commandé. C’est pas tout que d’avoir l’air perdu, autant l’être avec un verre. Mes pas me conduisent avec la lenteur de celui qui déambule avec cet air de prendre du plaisir à cette flânerie indolente vers les portes ouvertes, enchainant tantôt les salles vides que celles ou sont égarés quelques âmes attendant on ne sait quoi. Et si cette visite se solde par pas grand-chose, elle aura au moins eu le mérite de me dégourdir les jambes et de repérer, vaguement la configuration des lieux et les « issus de secours ». Après tout, on n’est jamais trop prudent. Maryah a surement emprunté l’escalier croisé quelques minutes plutôt et devant lequel j’ai hésité quelques secondes avant de renoncer à m’y engager. Qui sait sur quoi je pourrai tomber et qui pourrait la compromettre.


    [Dans le grand salon, adossé à une colonne face à l’estrade, seul]


    Adossé à ce qui semble être une colonne, j’observe l’estrade sur laquelle se tiendra prochainement les enchères, de celles et ceux qui sont déjà déchus, avec une pensée pour l’immaculée qui ce soir ne saura plus. Quel dommage de découvrir de manière aussi abrupte les délices du plaisir. Je pourrai sans doute « l’acheter ». Mais pour en faire quoi ensuite ? Lui laisser une soirée de répit supplémentaire ? Ça ne ferait que retarder l’inévitable qui tôt ou tard finira pas la rattraper. Nouveau haussement d’épaule. Après tout, je ne suis pas là pour me choper une crise de conscience. Ni pour sauver une demoiselle qui apprendra bien vite que ce n’est que le début de la détresse.

    En cet instant, je ne sais pas encore quelle inclination prendra sa proposition. L’un n’empêchant pas l’autre. Donner de son argent, ou de sa personne. Il est là le vrai choix en réalité. La première option engage bien moins que la seconde. Elle est aussi plus terne et moins tentante. Je pourrai tout aussi bien payer pour sa compagnie ce soir, sans d’autre idée derrière la tête que le jeu et la libérer de ses obligations sitôt Maryah revenue. Elle y gagnerait sa soirée. Elle occuperait la mienne et sans doute même plus que cela. Après tout, nous étions venus ici, de base avec l’envie de pimenter notre couple. Et vu la tournure que prennent les choses une bouffée de jalousie ne lui ferait pas de mal … Joindre l’utile à l’agréable, voilà qui semble une plutôt bonne idée.
    Affaire à suivre.


    * Laissons, une nouvelle fois le fruit du hasard en décider.

    _________________

    Ban : JD Calyce
    --Lirian
    [ Du bar au pied de l'Estrade du Grand Salon]

    Quelques mots échangés avec le gérant, une première impression qui s'en fait, mais elle reste à approfondir. L'Albanais n'est pas du genre à se précipiter pour connaitre les gens, il aime prendre son temps. Comme dans d'autres domaines d'ailleurs.

    Il est temps de rejoindre ses semblables au pied de l'estrade, et la salle s'en est traversée, d'un pas tranquille, non sans observer les silhouettes qu'il peut croiser, qu'elles soient féminines ou masculines.

    Arrivé au pied de l'estrade, sourire - charmeur, comme à l'accoutumée -, est offert à une gérante particulièrement en beauté ce soir. Regard se porte sur ce qu'il suppose être ses collègues. Lui vient d'arriver, il n'a pas encore eu l'occasion de croiser les autres employés. Ces enchères lui permettront au moins de savoir qui est qui.

    Il lui suffit simplement de patienter.

    Lobelia
    Elle suit le regarde du Blond, vers Lylie, ne manque pas le bref échange qui se fait. Stupeur. La demoiselle porte sur elle les traits du croquis qu'elle a fait sous les indications de Jean. C'est donc pour elle qu'il est venue ce soir, pour retrouver un passé envolé, pour se raccrocher aux souvenirs, et peut être même se les recréer. Le portrait demandé était il sincère ? Ou la mémoire avait mêlé les traits de la jeune femme dans ses souvenirs ?
    A peine entrée dans ses réflexions qu'il l'abandonne, lui amenant une compagnie qui s'éclipse tout aussi rapidement. A peine le temps de répondre qu'elle était tout aussi surprise qu'elle de se retrouver ici que la blonde à filé.

    Elle regarde Jean. Lobelia savait qu'il l'abandonnerai dans la soirée, mais elle n'avait jamais imaginé comme cela. Elle avait pensé qu'il retrouverai une fille, et irait s'isoler... pas qu'il partirait à la drague en pleine soirée, sous son nez... et en plus l'une des invitée.

    Petit resserrement dans la poitrine, dans le ventre, regarde autour d'elle, perdue dans la marée humaine qu'elle redoutait. Repose son verre fébrilement sur un plateau qui passe à sa portée, remerciant la serveuse. La tête lui tourne et c'est un peu d'air dont elle a besoin. La jeune femme, dans sa robe blanche, s'approche de la porte fenêtre donnant sur les jardin et l'entrouvre, juste un peu, pour y trouver un peu d'air.

    Un siège, un isolement, un moment de panique... qui semble perdurer.

    Le poète ne fait qu'apporter à ses joue un fard de gêne, naïve finalement, si elle pensait entendre quelque poésie classique. Évidemment, la soirée était à thème.
    Elle observe, un peu à l'écart les allées et venues de chacun, note le regroupement prêt de l'estrade des courtisans et pince les lèvres. Elle ne va pas aimer la suite.

    Déjà exposée pour son corps dans un passé qu'elle fuit avec difficulté, et donnée au premier venu avec une bourse remplie, elle savait que la soirée allait la replonger dans des souvenirs inconfortables.
    C'était le moment où elle aurait voulu retourner à sa chambre, loin de cette luxure qui lui faisait peur. Mais il lui avait dit que les rues de Paris n'étaient pas sure la nuit pour une jeune femme seule et qu'ici elle était en sécurité....
    Nejma
    [ Au bar ]

    L'Egyptienne observait ça et là, indifférente au brouhaha, tractations, aux choses qui se passaient. Bientôt, il serait temps de rejoindre l'estrade, elle termina son verre, écoutant les vers du poète qui avait un talent certain pour jouer avec les mots. Quelqu'un parmi cette foule serait son client du soir, et elle se promettait déjà de lui faire connaître tout ses talents exotiques. Elle posa son verre délicatement, et se leva, louvoyant entre les acteurs de cette soirée, curieux, clients, courtisans, gardes, serveurs ... Une simple main posée sur une épaule, délicate, pour demander passage, un sourire d'excuse là, elle passait, laissant dans son sillage les effluves d'un parfum délicat.

    [ A l'estrade ]

    Certains courtisans lui étaient connus, d'autres moins. A chacun sa spécialité, ses atouts, sa sensualité. Il y en avait pour tous les goûts. Élégance, ou carrément indécent, exotisme, mâle, femelle, cheveux courts, cheveux longs, blondes , brunes, rousses. Elle même, la peau mate, les yeux noirs maquillés de khôl, les cheveux arrangés en une tresse élaborée, décorée de perles et de rubans, les bras et chevilles ornées de nombreux et fins bracelets cliquetants, et habillée d'une profusions de voiles semi transparents couleur lie de vin attachés par une ceinture finement ouvragée.
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