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[RP] Licence poétique : Adjugé Vendu (soirée 01/09/1467)

Dacienhissy
[Grand salon, en attendant la fin. La Brune, la Châtine et....le silence...]

Il n'en fallut pas moins pour le conforter dans cette idée prometteuse qui se déployait sommairement entre ses tempes. L'abandon de cette Clémence qui se laissait guider d'une simplicité incomparable dans ce dédale de taquinerie et d'en ressortir conquise par les ordres transmis du Gérant et de les transformer dans ce désir qu'elle allait mettre en œuvre. Petite Clémence, sois en remercier. Sa bonté ne se fit pas attendre alors qu'il attrapa ce morceau de vélin et de transcrire l'enchère savamment étudiée afin de la remettre à cette chère et tendre complice qu'il avait quitté des yeux un instant. Un temps assez long pour ne pas voir qui pourrait admirer la Rose éternelle, qui pourrait oser la dévorer de ce regard qu'il ne captait pas, aveugle au milieu de cette foule quand la fébrile jeune femme gardait le vert sur sa silhouette tout ce temps.

Le billet glissé dans sa dextre charnelle, frissonnant au son de ses phalanges et plus encore à ses lippes frôlant la nuque. Quelqu'un avait osé déposer une mise sur Elle. Et alors que le sang ne commençait qu'à bouillir légèrement, la voir disparaître sans pouvoir la retenir auprès de soi amena l'ébullition à son comble lorsqu'elle disparu là-bas, dans l'Initié, avec ce masculin qu'il ne connaissait pas. Jaloux. Possessif. Pris à ce piège qu'était la vengeance de la voir convoler ailleurs avec un autre plutôt qu'avec lui. Touché en plein carde avec cette simple épine déversée de l'enchère déposée à son encontre. Voir cet homme s'envoler derrière elle sans pouvoir bouger la moindre phalange. Voilà le pire supplice qui commença à prendre l'effet d'une rancoeur tenace au point de désirer la mort de ce dernier. Pourtant, Dacien ne fit rien, ne dit rien et remit ses jades à cette Clémence devenait la détentrice de cette vengeance qui n'avait pas été étudiée auparavant. Un savant piège qui se retournait contre lui, admettant la pique d'une Rose qu'il ne croyait pas aussi taquine, demeurant au possible singulièrement stoïque et d'éteindre cette flamme dévorante du tumulte soudain.
Les états d'âmes au vestiaire. La parfaite harmonie d'un lieu de villégiature du corps humain donnée en offrande pour assouvir des plaisirs certains dans une décadence imperceptible. Dacien préférait conserver ce met amer et de se consoler au gré d'une brune espiègle pour cette soirée. Les billets étaient scellés et donnés dans ces mains florales. Ne restait plus qu'à attendre la fin.

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Merci Châton et Chérichou!
Maryah
[Entrée dans le Salon, puis comptoir]

Elle avait fini par retirer puis prendre le bras tendu par l'homme, non sans rouler des yeux et pousser un soupir dans lequel elle avait soufflé :
* AH ! Les bonnes manières … icy vous en avez …. Ne soyez donc pas si coincé et rabat joie, je finirai par me demander si c'est bien vous …

Petit sourire moqueur est esquissé, petit sourire envolé au moment même où le duo pénètre enfin dans le grand Salon, qu'elle y découvre la nouvelle décoration et … l'estrade. Son regard a parcouru l'assemblée, croyant y reconnaître quelques silhouettes ou visages, ne trouvant pas à s'arrêter sur un ennemi juré. Dans un second temps, elle a cherché l'Italien. Où se cache t il ? Est il inquiet pour elle ? Ou profite t il déjà de la soirée, oubliant leur histoire … et leur dernière déchirure ?
Mais dans un dernier temps, son regard dur et froid s'est porté sur l'estrade. Ignominie. L'espace d'un bref instant, le tout teinté de la voix sadique d'Etienne, le décor du marché aux esclaves de Provence, lui revient en mémoire. Immobilité. Grogne sourde. C'est tout son corps qui se raidit. C'est chaque cellule de son corps qui se rappelle l'humiliation, l'impuissance, et les souffrances. Machinalement, elle déglutit difficilement, comme si le collier de fer lui enserrait encore la gorge. Perdue dans ses pensées, dans cette contemplation morbide, elle n'a pas senti le bras la quitter, ni même vu les alcools arriver. Son regard passe des courtisans aux courtisanes présents, sans qu'elle n'arrive à fixer le décor de l'Aphrodite, pour quitter celui du marché aux esclaves.


* Je risque d'être indélicat, mais...vous me connaissez pour savoir que je n'ai aucune pitié à l'être. Etes vous...familière de ce genre de spectacle, Maryah ? Les enchères ? L'estrade ?
Retour à l'instant présent. Elle a cru distinguer les boucles de Diego au milieu de la foule, et s'y rattache pour se ressaisir. Elle s'accoude enfin au comptoir et vide cul sec le précieux liquide ambré offert, de ceux rares, que seuls les meilleurs pirates peuvent trouver … se procurer. Auprès des ambassadeurs ou autres. En pillant les plus riches.
Respirer. Faire face. Avaler le liquide qui lui brûle les entrailles et la rappelle à la vie. Pas de scandale icy. Suffira une bonne dose de déni !

* Indélicat ? Vous ? Mais je ne vous ai connu que comme ca ! Une fois de plus, une fois de moins, cher directeur … déjà que vous changez vos manières, ne changez pas vos valeurs. Nous vous aurions perdu pour toujours …
Alcool fort est redemandé. Esprit est repris sur fond de spiritueux. Remettre de l'ordre dans ses pensées, et jouer à l'arroseur arrosé. Ce serait bien mérité.
Esprit de vengeance se remet en branle, Pervers a fait ressurgir les démoniaques souvenirs du passé.


* Concernant les intérêts de ce que je vous devais, je pense que ma présence icelyeu vaut tous les intérêts du Royaume. Vous etes un vrai chanceux, vous avez eu bonne veine que de me connaître. C'est joli ce que vous avez fait du lieu, presque distingé … si ce n'était cette estrade. On pourrait presque se demander si vous n'allez pas élire un Champion ! Et remettre médaillon comme on le voit dans les joutes. C'est censé vous donner un petit côté noble ? A moins qu'en fait vous ne le soyez …
Ce serait bien le pompon, pour elle qui en veut tant aux Nobles. Double regard. Double vie. Double lieu. Ne serait ce pas là le mystère de l'Etienne ? En tous les cas, il est hors de question qu'elle avoue son passé d'esclave devant ce tortionnaire, ce monstre qui, une fois dans sa vie, avait endossé la cape du sauveur !

* Je ne suis pas familière des joutes. Mais vous l'êtes peut être vous ? Familier de ces mascarades de combats empruntés, où l'on finit par boire le thé et gâteaux déguster ! Pour ma part, j'y préfère le temps des guerres … en particulier contre la Royauté ! C'est l'apanage des grands penseurs de rêver de Républiques, et de grands guerriers que de les faire.

Sourire mutin s'affiche, et le regard noir plus lucide se dépose dans les yeux vairons.
* Si vous souhaitez un homme....capable de vous... tenir tête..Je dirai qu'il vous faudrait miser sur Osmann. Une acquisition dont je suis fier, je dois l'avouer. Et puis..Malheureusement pour vous, je n'ai pas souhaité..m'offrir à ses enchères...Mais, ne vous en faites pas...Je lui ferai par de votre fougue et de mon autorisation de vous..malmener pour mieux vous, saisir. Qu'en pensez-vous?

Elle est presque restée impassible, à le fixer, lui promettant intérieurement mille souffrances, en retour de ce qu'il croit lui infliger … presque. Si ce n'est cette pâleur soudaine sur son teint doré, et ce regard aussi noir que les Enfers qui traduit la colère qui souffle dans sa tête : son bel établissement, elle pourrait bien lui retourner ; et ses obscures pensées, elle pourrait bien les lui balayer à force de tortures toutes plus inhumaines les unes que les autres. Et en excellent bourreau, elle prendrait le plus grand soin de lui, pour toujours le ramener à la vie, et le ramener constamment aux lisières de la Mort. Voilà ce que tout ce qu'on pourrait prendre pour son joli regard de bridée distingué, promet à Etienne, sans que son corps ne bouge d'un seul poil. Un bout de langue est tout de même sorti se promener sur ses lippes pour récupérer le sucre déposé et faire fuir ce frisson remonté à la nuque au mot « acquisition » qui laisse deviner la chair de poule qui l'envahit.
Garder contenance, le temps est un allié, et il lui semble savoir exactement où frapper … pour la soirée. Son corps se tourne élégamment de côté, on n'oublie jamais vraiment les vieux enseignements, et puisqu'il veut la jouer dominateur, elle peut d'élégance recouvrir sa fourberie. Les gestes sont lents, souples, le regard est volupté quand il se pose sur les courtisans, en cherchant le plus exotique, puis sur les courtisanes, en cherchant la plus fragile … y cherchant la vierge promise.


Et tandis que barman remplit les verres, Maryah s'incline pour murmurer à l'oreille d'Etienne :


Ho oui vous m'avez tant manqué que je vous ai fait chercher … il est de mon devoir, en ce soir, de vous prouver à quel point vous m'avez manqué ! Quel dommage que vous ne soyez offert en pâture ! Croyez bien que j'aurai tout fait pour vous avoir. Mais puisqu'il me faut me contenter d'autres … Osmann, dites vous ? Je vais bien sûr enchérir alors, il me tarde déjà de connaître votre … « acquisition » … si c'est votre choix, c'est qu'il doit être bon. Mais un seul homme ne saurait vous égaler … et il y a en vous, une telle dualité … que je ne saurai prendre l'homme et sa force, sans prendre la femme et sa fragilité … Vous n'avez rien contre les nuits à trois ? Ou les saphistes ? La bizarrerie, cela vous parle, non ? ca vous connait …
Je vais de ce pas doublement enchérir. Un homme, une femme, … voilà qui représente le Tout, voilà qui devrait vous égaler …


Et quand bridée passe de la crème, le pire est à venir.

* Puis je vous fausser compagnie, pour aller de ce pas enchérir et vous enrichir ? Ou souhaitez vous me prodiguer quelques uns de vos conseils ? Après tout … malgré votre longue absence … cela reste votre affaire …

Sourire charmeur, mais toujours langue de vipère  et adresse de panthère.
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Diego_corellio
J'ai commencé à trouver le temps long. Et cette attente me donner trop lieu à réfléchir. A ressasser. Et clairement, ce soir j'ai envie de tout sauf de penser. J'aimerai les résultats des enchères. M'occuper l'esprit a quelque chose. Quelque chose qui est autre que Maryah et ses emmerdes. Quelque chose de plus doux. De moins noir. Non non je ne veux pas penser à elle. Pas imaginer l'endroit ou elle se trouve. Et surtout avec qui elle s'y trouve. La jalousie pareille a un serpent se glisse autour de ma gorge pour y faire un noeud. C'est ensuite au tour de mon estomac de se nouer en songeant qu'elle est peut-être en difficultés. Qu'elle est là retenue prisonnière et à la mercie de… je ne sais quoi un mélange de sadique et de pervers. Un long frissons se déclenche le long de ma colonne vertébrale. Dio, elle aura ma peau à force !

Mes yeux un brin hagard au sortir de ce cauchemar éveillé cherchent désespérément à se raccrocher à quelque chose. Quelque chose d'assez intéressant pour happer et mes yeux et mon cerveau. D'une pierre, deux coups.
Sauf qu'il n'y a rien. Rien d'autre qu'une masse d'inconnus qui n'attirent ni mon intérêt ni mon cervelet qui vadrouille en s'imaginant mille et une choses bien loin des mille et unes nuits !
Sur une inspiration profonde, je finis par faire le vide dans mon esprit. Un verre d'alcool. Un verre d'alcool fort. Très fort. De ceux qui, lorsqu'ils descendent dans le gosier déclenchent un incendie. Le brûlent. Et dont le liquide trace une ligne de feu, une ligne brûlante jusqu'au nombril.
Dio que j'ai envie d'être saoul sans le pouvoir. Rester alerte et prêt à réagir au moindre problème. J'ai déjà compté les portes et les fenêtres et repéré vaguement la constitution des lieux, plus tôt dans la soirée. Je vais pas tout gâcher en finissant ivre mort.

Seconde inspiration profonde et je me décide à me diriger vers le bar pour la énième fois de la soirée. Avec l'envie d'y croiser une Tara. Une femme qui ne parle pas ma langue et qui me bercerait de son timbre rauque sans parvenir à la comprendre. Mes pieds en prennent le chemin sans regarder dans cette direction, l'ayant assez emprunté ce soir pour savoir ou c'est sans regarder. En arrivant à proximité mes yeux se relèvent comme mus par une force invisible. Attiré malgré eux. Comme s'ils l'avaient sentis. Mon retard se fixe sur le couple formé par Etienne et Maryah. Et mes pieds se figent. Mon corps tout entier se paralyse. La ligne des lèvres se réduit à un pli mince et amer, celui de la jalousie. Elle est belle c'est indéniable. Ce qui l'est encore moins, d'indéniable, c'est qu'elle est en chasse. Posture de séductrice, je le vois à la ligne gracile de son dos creusant sa chute de reins, à son corps comme attiré par celui de l'homme qui l'accompagne. À sa moue, à son regard, à ses lèvres a….

A cet instant j'ai une envie folle de la frapper. De la secouer. De serrer son joli cou entre mes doigts, de la gifler. De la mordre au sang. En cet instant je la déteste de se pavaner au bras d'un autre. De ne penser qu'à séduire et faire les yeux doux quand moi je m'inquiète pour elle. La jalousie m'étrangle et m'aveugle. Mon corps se tend. J'ai envie d'en prendre un pour taper sur l'autre.
Les poings se serrent imperceptiblement. La ligne des épaules se tend. Tout le corps se met en tension. J'ai l'impression d'y être à l'étroit. De suffoquer entre ces murs de chair. Il faut que je sorte, que je respire, que je me calme et surtout, que je retrouve une maîtrise parfaite. J'en oublie mon verre et le bien être qu'il était supposé me procurer. Je veux fumer, de l'opium. A m'en déchirer les poumons. A tousser à n'en plus pouvoir.


[Seul à l'Enfumée]


Mon combat intérieur n'a duré en réalité que quelques secondes à peine avant de me ressaisir et aller de l'avant. Je tourne les talons en direction de l'enfumée. Sitôt les portes passées je me sens mieux. Un peu. Assis au premier endroit que je trouve je respire à pleins poumons cet air saturé. Paradoxal pour quelqu'un qui veut de l'air que d'aller se perdre ici. J'aime cette sensation. Je ne sais pas combien de temps je passe ainsi, tête rejetée en arrière appuyée contre le mur et paupières closes. Le temps qu'il faut pour me sentir de nouveau presque bien.

Si je sors d'ici je l'étripe. Ou je la trompe.


Dans les deux cas, c'est mauvais pour nous. Inspirant profondément, je fais le choix de m'attarder quelques minutes encore ici. Le temps que les résultats des enchères tombent. Et oh tiens pour la peine j'enchérirai doublement.
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Ban : JD Calyce
Ambre_m
    [L'enfumée. À la rencontre des songes torturés. Puis Diego]

    Esprit en perdition sur ses limbes torturés, tête calée contre coussin alors que nez créateur s'emplit de ces odeurs mêlant l'âcre au sucré, étourdissante sensation de flottement permettant d'oublier les lieux et la foule agglutinée dans le grand salon.

    Envie... Soif de solitude et l'Enfumée m'offrait tout loisir de le ressentir.Jeu vacillant des flammes de bougies offrant danse lascive sur les tentures sombres, les sons amoindris enfin l'apaisement se fait ressentir, douceur cotonneuse m'enveloppant alors qu'à mes charnues je présentais coupe de carmin venant noyer mon palais et approfondir un peu plus cette savoureuse sensation d'être totalement endolori.

    Je peux alors songer que ce type de lieux était ta friandise préférée, ces cuisses que tu pouvais étreindre et ces corps dont tu abusais autant que je pouvais abuser de toutes drogues et boissons pour oublier ces cuisantes humiliations, je ne peux que me souvenir encore et encore de ton regard mêlant le désir de ma soumission à celui d'un amour étrange et impitoyable, cette guerre que tu as abandonnée par la mort me laissant une vie dénuée de sens, ou je perds et me raccroche à tout et surtout n'importe quoi, trouvant chimère amusant mon esprit quelques instants avant que flot du passé ne revienne et déchaîne mon esprit.

    Mais fil de l'esprit et pensées du passé se retrouve coupés, l'attention captée par un bruit, dissimulée dans mon coin d'ombre je laisse mes clairs se plisser pour cueillir silhouette, mon nez humant les odeurs que la pièce charriait en masse, contrariant alors mon sens et ne me permettant pas de savoir quelles notes étaient portées. Ne me restait alors que la vue pour me fier et dessiner la silhouette, masculine très probablement. Me redressant quelque peu avant que voix douce presque murmurée n'ose dévoiler ma présence.

    - Fuite du monde ? Où d'une situation qui vous porte les nerfs?


    Après tout n'avait-elle pas elle-même choisit cette pièce pour ses vapeurs qui permettent de fuir quelque chose ou quelqu'un?

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Diego_corellio
[L’Enfumée – Entre rêves et réalité – Avec Ambre]


Je ne sais pas ou je suis et jusque là ça n’a pas grande importance. Je n’ai pas besoin de le savoir. Je sais seulement qu’ici je me trouver bien. Tout est blanc. Cotonneux. Comme si la vie s’était subitement transformée en édredon moelleux et plein de plumes. C’est indescriptible tellement c’est bon. Et Doux. Je me vois avancer sans parcourir aucune distance. Marcher sans but sans que ça passe par de l’errance. Je dérive. Je ne sais où. Un monde où tout est tellement plus simples. Et surtout un monde sans couleurs, sans excès, sans émotions. Dio que je me sens bien.
Je voudrai y rester toujours et ne plus jamais en repartir. Pourtant on me tire. Irrémédiablement on essaie de me tirer de cette torpeur. Pas des mains, une voix m’agrippe. Elle me parvient lointaine et éthérée. Presque sans écho. Si distante…

"Fuite du monde ? Où d'une situation qui vous porte les nerfs?"

Je me suis déconnecté. La fumée m’a fait perdre le fil du temps et mes repères. J’ai oublié depuis combien de temps je suis ici à l’Aphrodite. Depuis combien de temps j’ai fui l’agitation de la grande salle. Je crois que je me suis assoupi. Quelques courts instants qui m’ont paru éternité. Bercé par les bras vaporeux de l’Enfumée. Et que c’est cette voix provenant de nulle part et partout à la fois qui m’a ramené à l’instant présent.
Sans ouvrir les paupières pour chercher du regard mon interlocutrice je finis par me décider à répondre. D’une voix grave accentué par le timbre bas employé. Pas volontairement. Automatiquement. Comme si le lieu avait cette faculté particulièrement d’obliger à baisser la voix. A atténuer les échos pour qu’ils se répercutent avec moins de fougue.

Je crois que c’est un savant mélange des deux. Une volonté d’être là sans y laisser autre chose qu’une enveloppe charnelle vide. Et cet endroit offre sacrément bien cette possibilité.

Je ne reconnais presque pas ma voix. Je me sens anesthésié. Comme si la matière de mon corps avait muté en quelque chose d’informe. Bordel elles sont sacrément fortes leurs préparations pour que juste ainsi, à humer l’air elles me mettent les sens à l’envers et le corps en déroute.
Après quelques minutes qui me semblent s’égrener seulement en secondes, je fini par ajouter :

Et vous ? Qu’êtes-vous venue chercher à l’Aphrodite pour atterrir à l’Enfumée, ou s’en vont les oubliés ?


Ma langue agit plus vite que ma tête. Des mots jaillissent et je n’ai conscience de leur matérialité qu’au moment où je les prononce. Un discours sans queue ni tête. C’est l’effet que mon discours me fait. Et c’est sans doute dû aux vapeurs inhalées. Tant pis. Elle aura une verve décousue.
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Ban : JD Calyce
Etienne_de_ligny
[Comptoir, Maryah/Etienne dans un coin à part]

Quelle est mignonne cette Maryah. Et comment ne pas penser autrement, lorsque habile, elle le berce de douces flagorneries tout en espérant, naïvement, que sa simple présence, suffirait à lui faire oublier les intérêts. Regard vairon se pose sur elle, amusé, sadique quand finalement, il ne peut s'empêcher de porter une main à sa joue. La caresse est assurément perfide mais, il s'en délecte.

Maryah...Savez-vous qu'il n'y a rien de plus inquiétant et vile, qu'une femme qui se permet autant de compliments et de flagorneries en si peu de temps. Surtout que, soyons francs ma chère, je sais que cela ne vous ressemble pas. Sourire est là, persistant à ses lippes quand il avoue l'un de ses crocs. Lion est d'humeur joueuse, plus encore avec une panthère en tout point, apprivoisée.

Main libre s'empare du verre d'absinthe pour en boire quelques gorgées alors qu'il détourne son visage pour observer ce qui se joue sur l'estrade. Une fois qu'ils seraient tous présentés, il lui faudra prendre la relève et s'occuper des clients VIP, leur annonçant alors, cette enchère perfide, celle d'un hymen de qualité.

Puis, après avoir avisé quelques serviteurs pour qu'ils veillent au grain sur la clientèle, Griffé s'en retourne à ses occupations.

Vous comptez donc vous offrir, une femme et un homme. Pourquoi pas, cela pourrait effectivement vous rassasier et plus encore, m'enrichir. Néanmoins, avant de vous conduire vers cette petite scène et vous faire l'honneur de ma présence...Il nous faut, discuter de vos intérêts et plus encore, que je récupère mon dû.

Nouvelle gorgée d'absinthe est avalée, savourée quand finalement, il revient à la charge, saisissant le menton gracile pour la contraindre à redresser ce minois, naturellement fier. Joueur, il l'est et l'a toujours été, surtout en compagnie d'une femme si sauvage, que pourtant, ici lieu, semble se complaire de bienséance. Elle aimait les guerres, tout autant qu'il aimait les rixes et l'adrénaline. Mais, il ne peut effacer de son visage, sa défaite. L'ascendant que ces hommes ont eu sur elle. Son intervention qui sans nul doute, lui aurait évité de se faire lyncher puis violer. Alors, malgré son apparence et son expérience, Maryah demeure à ses yeux, une hybride, une chimère à la fois, combative et si docile...

Si vous pensez que votre présence, seule, suffit à oublier les intérêts...C'est que votre présence doit être délicieuse, divertissante, marquante..Non ? En ce cas, il me faudrait d'avantage en profiter. Passer à côté de cela, serait sacrilège. D'ailleurs, je gage que tous, devrait en être..témoin... Regard se fait plus appuyé alors qu'idée se devine, aisément, vu la portée de ses propos indélicats.

Que diriez-vous de payer vos intérêts en une seule fois. Sans rien à avoir à débourser de votre poche ? Après tout, votre dette est déjà importante. Y ajouter les intérêts reviendrait à ce que vous soyez mon Obligée et croyez-moi..Vous n'aimeriez pas cette position de servitude.

Léger rictus est abandonné puis il reprend.

La proposition est la suivante. Payez vos intérêts grâce à votre si, prestigieuse, présence. Grâce à ces charmes, ce corps sculpté par le combat et la maternité... User de flagorneries, Etienne sait aisément le faire. Montez sur l'estrade, Maryah....Vendez-vous en retour et apportez-moi, l'argent de votre savoir faire... Puis, pause est marquée. Faut dire que Maryah est sauvageonne à ses heures, fière en tout temps.

Toutefois, s'il vous prend l'envie de gâcher votre prestation, de nuire à ma clientèle et plus encore, de salir votre honneur et le mien....Je gage que je vous conduirai à la Fosse de force et que cette fois-ci..J'observerai votre combat, en attendant cet homme qui vous domptera, vous fera courber l'échine et mordre la poussière...Et là..Croyez-moi, je vous observerai. Suppliante, humiliée, pleine...Et au mieux, je tiendrai votre chevelure quand ils vous laboureront. Qu'en dites-vous?...Ais-je perdu de mon ignominie, chère Maryah? Car voyez-vous...Moi aussi, je ne vous ai pas oublié..Et cette scène fût des plus délicieuses...

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Lobelia
Une habituée... Comment une femme peut être habituée de ce genre de lieu ? Elle est surprise d'ailleurs d'en voir autant du côté des « clients ». Il y a encore quelques jours, elle ne pensait qu'il s'agissait ici que d'un milieu typiquement masculin, venant se perdre dans des charmes monnayés, négociant produit et performance. Qu'est-ce qu'une femme pouvait venir chercher ? Exactement la même chose au final. Une parenthèse dans le quotidien, un changement d'idée et une négociation au corps à corps pour se sentir vibrer, exister, pour découvrir, pour se rappeler... ou pour oublier.

Elle observe sa voisine quelques seconde, juste ce qu'il faut pour ne pas paraître irrespectueuse, et le sourire est donné quand les regards se croisent.... sans qu'elle le soutienne bien longtemps. C'est vrai qu'elle semble à l'aise.
Petit hochement de tête quand elle lui propose un verre, et la petite main est tendue quand elle le lui donne. Petite gorgée pour sentir le liquide brûler agréablement sa langue. Elle aura sûrement besoin de cet état un peu brouillé pour tenir toute la nuit dans ce genre d'endroit.

La voisine rédige et enchérit. Elle note la finesse de la plume, et les geste sûrs d'eux. Puis elle observe l'estrade et essaie de savoir avec qui la brune souhaiterai une entrevue. Mais sa voisine n'a pas laissé transparaître grand chose lors des démonstrations.
Elle secoue négativement la tête, peut être un peu trop réactive, quand on lui propose plume et note pour sa propre enchère. Petit « merci » intimidé cependant pour le travail de la demoiselle devant elles, qui doit être trop souvent ignoré parmi la foule.

De nouveau se retourne vers l'inconnue à sa question.

- Et vous Lobelia ? Pourquoi êtes-vous venue ? Que recherchez-vous ?


Petite réflexion, elle a bien noté l'absence de présentation, et fait le lien sur le lieu où la discrétion est de mise. Elle en a sûrement dit déjà beaucoup de manière spontanée, et surveiller sa langue ne ferai pas mal, après tout. Encore une petite gorgée enivrante, puis répond doucement, croisant seulement les regards par intermittence.

Et bien, j'accompagne un ami qui m'a proposé de découvrir ce genre de soirée pour « m'amuser ». Rester seule dans Paris étant plus risquer que de venir passer la nuit ici.

Petit regard sur la salle, où les va et vient des convives et serveuses formaient un ballet complexe et une mise en scène remarquable.

Je pense que je ne le retrouverai qu'à l'aube. D'ici là... et bien, je pense que je vais regarder comment se déroule ce genre de soirée...Peut être juste faire deux pas dans les jardins si ici devient trop …. étouffant.

Regards croisés, non soutenus, et sourire timide, encore une fois, à la jeune femme venue la rejoindre.

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Ambre_m
    [ L'Enfumée. Paradis des oubliés. Ambre & Diego]

    Tête toujours calée sur coussin confortable, vapeurs d'opiacées et alcool parcourant mes veines m'offrant cette sensation d'être allégée de l'ensemble des poids d'une vie, alors que mes saphirs auscultent les tentures ou les flammes dansantes y dessinent quelques arabesques laissant place à l'esprit d'imaginer ce que bon lui semblait de voir.

    Et cette question venue de cette voix masculine qui pour l'heure ne porte aucune silhouette précise mais je ne cherche pas l'impulsion pour redresser mon être et offrir à ma vue plus de détail, qu'étais-je venue chercher en ce lieu ? Corps à étreindre ? Non finalement non. L'enfumée et ses fragrances diverses qui vous vrille le cerveau ? J'aurais eu le même non même si elle m'avait conquise depuis que j'y avais trouvé îlot de paix. Revivre ? Là on commençait à toucher à une certaine réalité, un chemin que je n'avais jamais entreprit d'explorer dans les méandres de mon esprit, m'auto-analyser et analyser mes comportements.

    Et là pourtant mon esprit était clairvoyant, je savais ce que je fichais ici, je me projetais à une autre époque, lointaine et diffuse, faisant renaître les images en plus clair, retrouver des odeurs presque oubliées, je le faisais revivre. Voilà ou j'en étais à faire revivre un fantôme, à me retrouver au cœur d'un lieu qui à une autre époque m'inspirait dégoût voir haine car cela l'éloignait de moi et me valait humiliation de ne pas savoir le retenir dans notre couche. Longue goulée d'air inspirée comme pour happer un peu plus le divin mélange qui m'embrouille la tête avant de porter à nouveau coupe à mes charnues.

    - Faire revivre dans ces vapeurs quelques scènes du passé... Mais fuir le monde même si cela peut paraître étrange pour une tenancière de boutique également.

    Enfin impulsion est offerte et je me redresse, minois se dévoile et clarté du regard également à la lueur dansante d'une bougie, je peux discerner un peu plus les traits de mon interlocuteur.

    - Si je ne connaissais pas les turpitudes du sentiment amoureux je n'oserais pas dire qu'une femme vous a poussé en ce lieu pour abreuver votre esprit de ces opiacées qui font oublier une certaine réalité qui pique le cœur.

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Benjen

      [Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen & Alaynna]

      C'est donc la violence et la puissance qui la font frisonner, information intéressante qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. A conserver pour plus tard. J'écoute ses diverses réponses à mes questions, non sans détailler ses traits en esquissant un léger sourire, jusqu'aux présentation. « Alaynna », c'est un joli prénom. J'incline légèrement la tête en guise d'enchantement, et réplique :


        Benjen Windham.


      Mais déjà, la donzelle me fausse compagnie. J'esquisse une légère moue de déception qui disparaît bien vite au profit d'une étude de sa silhouette.


        Plaisir partagé, j'espère que nous nous reverrons bientôt. Bonne soirée.


      J'observe la brune s'éloigner, sourire flottant toujours sur les lèvres, jusqu'à reporter l'attention sur l'estrade lorsqu'elle disparaît.


      [Grand-Salon – Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen]

      Et me voilà de nouveau seul avec moi-même. Quoi que … Je profite du passage d'une petite main pour commander un verre de prune, histoire d'avoir une quelconque compagnie tandis que les enchères se poursuivent. Qu'elle n'est pas mon déplaisir lorsqu'on m'apporte réponse à mon enchère pour m'annoncer qu'on a osé me surpasser. L'ambre fouille la foule vainement, et c'est contrarié que j'inscris un nouveau montant sur un vélin, décidé à ne pas me laisser surpasser aussi facilement.

      C'est une éternelle boucle, chaque fois que je suis de bon poil, il faut qu'il y en ait un pour me contrarié.

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    L.aphrodite

    Récapitulatif Enchères Courtisanes 03/11 A 17H10

    Suite à requête concernant enchères, pour que le coté silencieux soit respecté, le nom du meilleur enchérisseur ne sera pas divulgué.
    Mais les intéressés informés par courrier privé d'Elle du statut de leurs enchères.
    Cela dit le nombre d'enchères et d'énchérisseurs sera lui connu.





    Tara >>> Enchères : 5

    Clémence >>> Enchères :3

    Nejma >>> Enchères :0

    Lylie >>> Enchères :1

    Lirian >>> Enchères :0

    Osmann >>> Enchères :1

    *********************************************************************************

    Enchères imprévues




    Elle >>> Enchères :4

    *********************************************************************************

    Enchères VIP




    DIHYA >>> Enchères :1



    Clemence.
    ─────────────
    Echapée
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    ❧ Près de l’estrade - Avec Lirian ☙



    Le spectacle avait fait son office. La Féline aurait pu remercier mille fois son Ensorceleuse de ce doux stratagème pour attiser le désir chez les clients tout en marquant habilement leur place parmi les courtisanes. Elle avait apprécié ce moment et n’avait pas manqué de le faire savoir à travers cet agréable baiser qu’elles avaient pu échanger. Le regard azuré s’était alors aventuré sur les convives présents dans la salle. Elle avait pu remarquer, chez certain, ce sourire en coin, ou l’éclat de leur yeux qui s’accentuait. Rapidement, la fine silhouette cède place aux autres courtisans. Il est l’heure pour les autres également de se « vendre ». Au bord de l’estrade, elle remarque le jeu de Lylie avec le puissant Osmann. Un sourire s’étire sur ses lèvres. Etait-il possible qu’elle devienne aussi friande de la suite à venir ?

    Regard se porte ensuite sur le salon. Certains ont décidé semblent-ils de poursuivre leur conversation. C’est le cas du propriétaire des lieux et de cette jeune femme dont la distance ne permet pas de la reconnaître. A leurs échanges, la Féline reconnait rapidement un jeu subtile qui s'est installé. La brune [Hope], quant à elle, a décidé de prendre la poudre d’escampette en direction des jardins. Dommage. Ce sera pour une prochaine fois. L’attention se reporte de nouveau sur l’Excellence des lieux, Elle. Le regard suit, observe, analyse avant de se retrouver face à une porte close derrière laquelle elle s’est aventurée avec le jeune moineau. Un sourire s’étire. Elle n’avait pas pensé à cela mais reconnaissait volontiers le goût certain du jeune puceau.

    Retour à l’estrade où c’est au tour de Lirian de faire son entrée en vigueur. Main se porte sur la hanche, le regard se plisse, attentive. Mystérieux et fermé, il appelle à la découverte, cela est plus que certain. Rapidement, le sourire s’étire. Elle apprécie son jeu. Les pupilles se dilatent avant qu’elle ne vienne à sa rencontre, sa main se posant délicatement sur le pectoral, corps se rapprochant du sien pour que le souffle du murmure atteigne son oreille.


    Dommage que je ne sois pas cliente… il m’aurait plu de connaître tes talents de… séduction.

    Un clin d’œil est offert avant que d’une expression taquine, elle s’en retourne se mouvoir parmi les invités.

    ❧ Entre l'Enfumée et le petit salon - Avec Benjen ☙


    Pas souples et délicats la guide jusqu’au gérant à qui elle adresse un sourire qui en dit long. Pour sûr, ils auraient certainement tout loisir de converser plus tard. Proie en vue, la main glisse pour attraper un verre, son homologue l’imitant. Tête relevée, sûre d’elle, déhanchée plus marqué pour appuyer les courbes graciles, le verre est tendu :


    Vos enchères se passent-elles comme vous le souhaitez ?
    Diego_corellio
    [L’Enfumée – En passe de se perdre - Toujours avec Ambre]

    On traine tous nos démons dans des lieux de perditions, avec l’envie fugace de les y égarer. Pourtant on ne fait que mieux les y retrouver.

    La tête dodeline légèrement avec ce rictus ironique au bord des lèvres et destiné à moi seul, puisque la pénombre ne permet probablement pas à Ambre de me voir en détails. Je ne sais plus vraiment à quelle époque cette fumée m’a ramenée. Mais à la manière dont la langue se délie, ça n’est certainement pas à ce soir. Non, les mots portent l’amertume des jours anciens. Celle qui devient rance avec le temps mais que l’on consomme encore quand même de temps à autre avec cette volonté du gout pour les souvenirs. Celui qui ravivera un bref instant la flamme de la mémoire et toute les fragrances passées qu’elle porte encore en son sein fané.

    Avez-vous retrouvé ces instants que vous étiez venus quérir ? Tout est dans votre tête. Les vapeurs de cette pièce et l’atmosphère saturée qui en émane pleine de ces effluves, ne sont pas des ponts vers les limbes du passé. Seulement les clés de votre propre mémoire. Fermez les yeux et vous avez la sensation éphémère qu’il est un peu là, que le souvenir prend corps. On s’enfonce un peu plus dans l’obscurité des arcanes de notre cerveau et ils se teinte d’une certaine matérialité. Inspirez plus profondément et vous aurez un peu l'impression qu'il est là. Le frisson qui se déroule sur la peau, cette sensation de un souffle ...


    Je suis complètement en train de déblatérer. Je peux en parler. Encore et encore de cette sensation. Je l’ai vécu une fois, dix fois, mille fois. Je l’ai cherché en vain, retrouvé avec joie dans l’opium. L’opium n’est qu’un moteur chimérique à notre imagination. Dont nous avons usé et abusé avec Dae. Nous nous sommes drogués jusqu’à atteindre les portes de l’Enfer uniquement pour tendre nos esprits dans une même direction : celle de se retrouver et de vivre des rêves éveillés ensembles, avec pourtant des lieues de distance physique. Nous y avions réussi. Plusieurs fois. A jouir de ces instants volés. Qui ne laissait d’autre trace que le sourire de la béatitude sur nos lèvres encore frissonnantes d’avoir trop soupiré.

    Oubliez dont ces lambeaux de passé. Pour ce soir au moins. Ici, les possibilités sont infinies. Changez de vie le cours d’une soirée. Vous aurez tout le reste du temps pour faire la poussière sur vos souvenirs.


    Sourire en coin je sens la torpeur me quitter progressivement. Je ferai un très mauvais psy c’est certain. Mais je n’ai pas tort sur au moins un point : c’est con de rater une soirée comme celle-ci. Et parce qu’à me voir échoué ici on pourrait croire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité, je répondrai seulement que je fais une pause au beau milieu d’une riche soirée.
    Néanmoins l’élan de légèreté qui tendait à se frayer un chemin jusqu’à mon cœur est bien vite dévié par sa derrière phrase qui me ramène brutalement et tout aussi cruellement à ma présence en ce lieu. Mes yeux s’ouvrent et mon corps se tend légèrement de nouveau, sur la défensive. Fixant la jeune ferme à travers les volutes, me redressant pour me rapprocher et murmurer, plus bas avec une pointe d’ironie dans le ton mais surtout une bonne dose de cynisme :

    Quelle perspicacité. Mais oui, vous avez raison. Quel autre mal peut ronger un homme sinon le pouvoir d'une femme ?

    Souriant à mon interlocutrice j’ajoute :

    Tout compte fait, je crois que ce soir je vais appliquer le conseil que je vous ai donné plus tôt. Et oublier ce pourquoi je suis là. J’ai toute la vie pour y penser ! Mais pas ce soir.

    Non, ce soir je ne veux plus penser au bras de Maryah agrippé à celui de l’homme. Ni à son sourire enjôleur. Ni aux émotions et sensations qui ont dû traverser son corps chaud … Ni aux envies qui doivent la tenailler. Non, ce soir je ne veux plus penser. Ni me morfondre. Mais profiter des richesses d'un tel lieu.
    _________________

    Ban : JD Calyce
    Benjen

        [Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen & Clémence]

        L'enchère est partie, peut-être aurai-je plus de chance cette fois ? Prune atterri dans la pogne, et je prends le temps d'en humer les fragrances, le regard un peu vague, songeant à quel point ces enchères m'agacent. Ne pas savoir, parfois ça a du bon, mais là, ça me donne envie de tout retourner, surtout depuis cette contre-enchère des plus contrariante ! Geste est esquissé dans l'idée d'apaiser mon humeur d'une gorgée, mais mon regard se pose sur des courbes qui semblent s'approcher de plus en plus de ma personne. Forcément, je prends les temps d'explorer d'un mouvement ascendant des dorées, jusqu'à ce qu'un verre soit présenté, et que je reprenne l’ascension d'un bras dénudé jusqu'à tomber sur un minois au port assuré. Si mes enchères se passent bien ? Cette question, durant un quart de seconde, me fait légèrement plisser les yeux, se moque-t-elle de moi ? Je suis parfaitement conscient qu'on puisse facilement lire mes émotions sur mon visage, ce ne serait pas impossible ! Néanmoins, je me radoucis un brin en avançant mon verre pour trinquer d'un geste doux, inspiration de lassitude prise.


          Hélas non. Pas aussi simplement que je l'espérais.


        Et ça me fait mal de l'admettre.

        Prune s'écoule entre mes lèvres pour puiser un peu de réconfort dans ce mélange sucré/brulant. Et la tête se penche légèrement pour laisser aux dorées le loisir d'explorer les courbes et la mise de la donzelle. Le coin de mes lèvres s'étire d'un sourire un poil plus enjoué alors que je me rappelle de sa prestation sur l'estrade.



          Vous avez fait sensation tout à l'heure, c'était un régale pour les yeux.


        Bah ! J'ai l'âme généreuse ce soir, autant l'être avec les compliments aussi.

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      Clemence.
      ─────────────
      Réflexion
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      ❧ Entre l'Enfumée et le petit salon - Avec Benjen ☙





      Les azurs rencontrent rapidement le regard masculin. Au vu de sa légère réaction, la Galante aurait pu très vite comprendre que ce n’était pas le meilleur choix qui avait été fait. Pourtant, le ton employé est calme et le regard ne semble pas avoir changé. Sénestre se tend à son tour pour trinquer avec lui, avant que le sourire ne s’accentue. Se moquer ? Loin d’elle cette idée bien au contraire.

      Vous devriez voir les choses sous un autre angle.

      Silence s’installe, volontairement pour laisser à son interlocuteur le temps pour lui de s’imaginer milles et une possibilités.

      Dites-vous que les écus que vous n’aurez pas dépensés pour ces enchères, vous permettront de revenir et d’exiger.

      Le regard s’éclaire. Une invitation ? Certainement ! La Féline porte à son tour la chope entre ses lèvres pour en savourer l’alcool qui lui réchauffe le corps et rend l’esprit plus docile. Par chance, elle a appris à user de nombreuses stratégies pour faire croire qu’elle boit sans pour autant se retrouver ivre et incapable de contenter. A l’appel du regard, le corps se mouve légèrement, posture plus cambrée est prise pour faire ressortir les atouts féminin et la taille fine est alors marquée de cette main qui se pose sur le ventre plat prenant soin de relever légèrement le tissu.

      Un sourire est rendu, les pupilles de nouveau dilatées au souvenir du baiser échangé avec son Ensorceleuse :


      Ravie que cela vous ai plu autant qu’à moi.

      Un clin d’œil est offert avant de laisser son regard arpenter les alentours pour rejoindre son interlocuteur :

      Connaissez-vous quelques personnes ici ou bien vous êtes vous aventurés par curiosité ?
      Benjen

          [Entre l'Enfumée & le petit salon – Benjen & Clémence]

          Un autre angle ? Aucun son ne sort de mes lèvres. Quel angle voudrait-elle que j'aborde ? Je voulais quelque chose, on tente de me le faucher. Je ne vais quand même pas tourner les choses de manière à passer pour un bon samaritain qui fait passer le plaisir des autres avant le sien ?
          Ooooh … Pourquoi n'ai-je pas pensé à ça ? De plus, l'invitation à peine voilée me permettrait de faire de sacré économie ! Ce n'est pas que les enchères sont en train de flamber, du moins la mienne, mais bon … Et la Féline me conforte dans cette idée lorsqu'elle se met en valeur d'une posture un peu plus provocante qui ne manque pas d'attirer mon regard sur la poitrine que j'imagine ferme, et douce comme la soie. C'est torture pour moi, les orbes sont mon talon d'Achille, sans doute un manque ou un traumatisme maternel que je tente de combler.

          Regard se redresse, et sourire s'étire à nouveau.



            Vous dites vrai. Et j'en ferai sans doute des économies.


          Un radin comme moi, j'ai tôt fait de saisir la perche pour me convaincre de retomber dans mes vieux travers. Même si, avec ce que j'ai eu sous le nez toute la soirée, et cette jeune beauté qui s'expose, il m'est difficile de ne pas songer à contenter mon envie charnel.

          Lippes s'étirent d'amusement, et pointe de la gouteuse s'en vient caresser l'intérieur de mes lèvres avant que je ne prenne une nouvelle gorgée, l'ambre éclairée d'une petite lueur d'intérêt. Tu m'étonnes que ça m'a plu ! Ca n'a pas dû déplaire à grand monde.

          A la question, l'attention se porte un instant sur la pièce et les visages que je peux distinguer, pas de trace d'Ambre. J'offre de nouveau la pleine attention à la brune.



            J'accompagne une amie qui m'a incité à profiter des lieux …


          Les dorées s'en glissent à nouveau sur la silhouette féminine, et léger sourire en coin s'esquisse.


            Mais pour l'heure, il s’apparente plutôt à un temple de la frustration.

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