Euphrosyne.
Elle avait réussi le tour de force d'échapper à l'idée totalement saugrenue de son Oncle de la traîner à un bal en s'échinant à la tâche. Confessions, études et très peu de repos pour l'adolescente. Tant et si bien qu'elle avait aussi loupé la personne qui lui avait laissé un mot et n'avait récupéré la tenue qu'au soir venu, en coupant par le marché avant de courir à l'université.
La vie suivait son cours, tranquille, au fil d'un hiver qui s'était accroché longtemps et d'un printemps timide et parfois capricieux. Un printemps adolescent en somme. Elle avait d'ailleurs totalement oublié de montrer à son Oncle la si jolie coupe gagnée à la bataille de boules de neige. Peut-être la sortirait-elle du placard ou bien l'emmènerait elle en douce à Paris pour la déposer sur une étagère.
Guillerette à l'occasion de sa réélection à son poste, elle ne s'attendait guère à trouver un courrier irritant, laissé par une inconnue..
La peste soit de l'avarice et des avaricieux !*
Ce n'était pas le premier du genre. Ils avaient tous fini au feu. Mais ils avaient toujours le don de meurtrir profondément la toute jeune fille qui s'efforçait depuis des mois de faire au mieux pour les paroissiens.
Elle se laissa tomber sur une chaise, le regard dans le vague en direction du vélin écrit à la hâte d'une écriture rageuse.
Devait elle se fendre encore une fois d'une réponse pour expliquer que 5 écus ne sont rien pour soulager une âme et qu'elle même n'était qu'un pauvre être humain qui devait se nourrir et gagner de quoi engager des journaliers pour ses champs ou poursuivre ses études ? Elle ne savait plus... Elle avait parfois l'impression de lutter contre le vent moqueur qui faisait parfois crier les branches et les pierres...
Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droit, une oreille tendue à la maisonnée... Qui semble déserte. Et l'envie de se servir un de ces vins précieux que son Adoré garde dans sa réserve personnelle. Elle n'y résiste pas et tire un carafon au rubis prometteur, revient à la grande salle et prend place dans le fauteuil de l'Orgueilleux, vin posé sur la petite console à côté, verre en main alors qu'elle réfléchit les yeux mieux clos sur l'attitude à adopter.
*Molière - L'Avare.
_________________
La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.
La vie suivait son cours, tranquille, au fil d'un hiver qui s'était accroché longtemps et d'un printemps timide et parfois capricieux. Un printemps adolescent en somme. Elle avait d'ailleurs totalement oublié de montrer à son Oncle la si jolie coupe gagnée à la bataille de boules de neige. Peut-être la sortirait-elle du placard ou bien l'emmènerait elle en douce à Paris pour la déposer sur une étagère.
Guillerette à l'occasion de sa réélection à son poste, elle ne s'attendait guère à trouver un courrier irritant, laissé par une inconnue..
La peste soit de l'avarice et des avaricieux !*
Ce n'était pas le premier du genre. Ils avaient tous fini au feu. Mais ils avaient toujours le don de meurtrir profondément la toute jeune fille qui s'efforçait depuis des mois de faire au mieux pour les paroissiens.
Elle se laissa tomber sur une chaise, le regard dans le vague en direction du vélin écrit à la hâte d'une écriture rageuse.
Citation:
Bonjour,
On ne peut pas dire que vous confessez avec le dos de la cuillère.
Obligation de payer 5 écus
Quelle honte !!!!
Et pour les nouveaux venus et ceux qui n'ont pas les moyens vous faites comment ??
Heureusement que je ne fais passer.
Lamentable !!
Chanae
Bonjour,
On ne peut pas dire que vous confessez avec le dos de la cuillère.
Obligation de payer 5 écus
Quelle honte !!!!
Et pour les nouveaux venus et ceux qui n'ont pas les moyens vous faites comment ??
Heureusement que je ne fais passer.
Lamentable !!
Chanae
Devait elle se fendre encore une fois d'une réponse pour expliquer que 5 écus ne sont rien pour soulager une âme et qu'elle même n'était qu'un pauvre être humain qui devait se nourrir et gagner de quoi engager des journaliers pour ses champs ou poursuivre ses études ? Elle ne savait plus... Elle avait parfois l'impression de lutter contre le vent moqueur qui faisait parfois crier les branches et les pierres...
Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droit, une oreille tendue à la maisonnée... Qui semble déserte. Et l'envie de se servir un de ces vins précieux que son Adoré garde dans sa réserve personnelle. Elle n'y résiste pas et tire un carafon au rubis prometteur, revient à la grande salle et prend place dans le fauteuil de l'Orgueilleux, vin posé sur la petite console à côté, verre en main alors qu'elle réfléchit les yeux mieux clos sur l'attitude à adopter.
*Molière - L'Avare.
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La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.