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[RP] D'un démon en terre "Saintes"

Achim_al_qasim.
Le maure n'avait pas desserré les dents depuis l'église. Il lui laissait penser que la douleur l'empêchait de parler. C'était la rage, l'envie de broyer, de faire mal, de tuer qui animait ses tripes. Il était inutile d'en faire part à Effie. Cela n'engendrerait que trop de questions auxquelles il n'avait aucune intention de répondre.

Sa nièce parvient quand même à lui arracher un sourire par ses manières si directives à qui voudrait bien obéir. Il la regarde s'agiter, partir vers la cuisine et retire sa défunte étoffe.
Mais il ne reste pas là où elle s'y attendra. Il prend la direction de son lit et s'y pose, ni assis ni couché. A point pour les soins et ne pas paraitre plus souffrant qu'il ne l'est en réalité. La vie n'est qu'un jeu d'apparences.


Apporte moi du vin !

C'est un minimum. La voilà qui revient. Elle parait surprise de l'endroit choisi mais n'en dit rien.

Laisse moi l'eau et va chercher mon vin...

Sans attendre il empoigne un linge et le trempe dansla bassine pour commencer à nettoyer sa plaie. Elle reste plantée là comme un piquet. Contrariée ?


S'il te plait Effie...
Mine chafouine et sourire de circonstance. Comment pourrait-elle résister ?
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--Effie_
Elle a trouvé la chemise abandonnée dans l'entrée. Elle pensait l'y trouver aussi, vautré dans un fauteuil... Mais son oncle avait préféré le confort de son lit. S'il ne l'avait interpellée pour réclamer du vin elle aurait pu s'imaginer le pire.
L'image qu'elle découvre en pénétrant dans l'antre du maure la surprend un peu. Elle le pensait plus empâté et c'est un homme en pleine force de l'âge qui l'attendait. Sa peau couleur caramel entachée de sang. La jeune fille se mord la lèvre par compassion. Ce qui lui passe bien vite vu son attitude. Il manque de peu de recevoir une pique en retour, jusqu'à ce qu'il demande... plus gentiment.


Avec un "sil te plait" c'est tellement plus plaisant...

Elle avait entendu cette phrase toute son enfance et ce n'est pas sans une certaine délectation qu'elle lui retourne.

L'adolescente s'exécute après cette première victoire. S'il veut du vin, tout va bien. La chose est vite faite. Un verre. Pas la carafe. Elle sait ses oncles trop prompts à faire descendre les réserves.


Tiens... Et laisse moi faire le reste.

Toujours cette même volonté, elle lui colle le verre dans la main et fait tremper un autre linge pour venir nettoyer la plaie. Mieux. Plus délicate aussi. Si attentive à ce qu'elle fait, à ne pas lui faire mal.

Il va falloir te recoudre... Je vais enfin pouvoir pratiquer.

Ne serait-ce pas un soupçon d'inquiétude qui vient de naître dans les beaux yeux du curé ?
Achim_al_qasim.
"Ô ma douce nièce je te laisserai faire tant et tant..."

Un sourire charmeur s'est lentement dessiné aux lèvres du maure. Les gestes d'Effie, si doux, le font frémir malgré la douleur. Il porte le verre de vin à sa bouche, sans la quitter des yeux. Il détaille longuement le visage de la jeune fille ; les longs cils noirs qui bordent ses jolis yeux, la finesse de ses traits, ses lèvres si parfaitement ourlées qu'elles en éveillent le désir de les prendre d'un baiser. Le curé grogne doucement pour réprimer ses envies.


Nettoie bien l'aiguille avant d'enfiler le catgut...

Il la suit des yeux tandis qu'elle prépare les instruments. Sa taille si fine qu'il en ferait le tour de ses mains sans problème, son maintien altier, sa cambrure raffinée et les courbes délicieuses devinées sous les tissus. Rien n'y fait, il ne détache son regard, sirotant son verre. Sa nièce s'est épanouie comme une fleur aux parfums désirables et il entend bien s'y enivrer avant qu'un autre n'y goûte.

Ma tendre Effie, n'aie crainte, je sais que tu vas y arriver...

L'aiguille traverse ses chairs. Il suit les gestes qu'elle effectue pour la première fois, la main légèrement tremblante. Elle n'est pas aussi assurée qu'elle voudrait le faire croire. Il tressaille légèrement quand elle achève le premier point.

Un peu trop serré. Tu vois, il ne faut pas que les deux côtés se relèvent sous le point.

Il instruit l'élève inexpérimentée. A chacun son trouble. Elle c'est l'idée de ne pas réussir qui la tend... Lui c'est de la voir si proche, si concentrée, retenant son souffle.. Et le galbe délicat à la naissance de son décolleté pourtant si sage. Le curé achève son verre et lui tend, l'empêchant provisoirement de poursuivre.

Un autre s'il te plait...

Le timbre de sa voix est plus caressant, comme ses doigts qui s'attardent, à peine, sur ceux de la jeune quand elle prend le verre. Le sourire qu'il lui adresse est aussi enjôleur que son regard devient plus sombre. Achim attire puis met de la distance en l'envoyant à la cuisine. Le temps pour lui de se calmer aussi...
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--Effie_
Vrai qu'elle tremble un peu la demoiselle. Elle recoud une plaie pour la première fois et c'est d'Achim qu'il s'agit. Alors elle s'applique. Ce qui explique cet air déconfit qui s'affiche sur son visage après le premier point.

D'accord, je vois... je vais faire attention... je suis désolée...

Elle allait préparer le second fil lorsqu'il l'interrompt. L'adolescente plisse du nez. Elle a du lui faire mal en plus de faire mal.. Aussi se rend elle rapidement à la cuisine pour remplir le verre. Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche. Personne à l'horizon. La domesticité sans doute affairée à l'extérieur. Effie siffle le verre de vin pour raffermir son courage avant de le remplir à nouveau pour, cette fois, le retourner à son oncle.

Tiens...

Elle se rassied à ses côtés.

Je vais m'appliquer et mieux faire je te promets.

Sa main tremble pourtant encore un peu lorsqu'elle entreprend le second point. Puis elle sent le regard du maure, réconfortant, et son geste se fait avec précision. Elle n'a eu aucune hésitation cette fois et le catgut serait ajusté à la perfection. Un large sourire s'étale sur son visage et sans attendre elle amorce le dernier pour ne pas flancher et rester aussi concentrée.

Voilà... Ne bouge pas...

Avec une délicatesse plus extrême elle passe un linge humide et nettoie la plaie recousue avant de sourire à son oncle, cherchant l'approbation du travail bien fait. Machinalement, elle ramasse les linges usagés et les met dans la bassine, puis se lève.

Je vais poser ça à la cuisine pour que ce soit lavé. Je reviens ranger le reste.

C'est le coeur et le pas léger, presque dansant, qu'elle sort de la chambre pour s'effectuer. Adolescente réjouie de sa première réussite pratique, elle chantonne dans la cuisine et en profite pour se servir un verre de vin avant de revenir.

Un instant Effie s'arrête sur le pas de la porte, sur le tableau de son oncle à demi nu sur le lit.
Comme si elle le voyait pour la première fois.
A-t-il toujours été aussi beau ?
La pensée la perturbe. Mais les muscles dessinés sous la peau sombre se révèlent vraiment à elle pour la première fois et jamais elle n'a vu un corps d'homme auparavant. Des croquis dans les livres mais rien de plus. Un peu plus troublée qu'elle ne le voudrait, elle reprend sa place, verre à la main, affirmant ainsi son indépendance. Mieux, elle va détourner la conversation.


Tu sais le baiser.. ce garçon... ce n'était rien.. cela ne m'a rien fait...

Rien de l'émoi que Trystan avait fait naître à la moindre parcelle de son être. Pourtant c'est à Achim qu'elle révèle ses pensées, un verre à la main, sur son lit...
Achim_al_qasim.
Il souffle un peu. La silhouette ardemment désirable sortie de son champ de vision il revient à ses pensées écclésiastiques et cette envie de déchiqueter Sorianne qui animait ses stripes avant qu'Effie ne surgisse dans l'église. La rage contenue continue de brûler mais sa nièce ne doit pas en faire les frais. Il a déjà investi quinze ans. Point question de perdre sa mise pour un coup de sang. Il lui faudrait trouver un exutoire. Mais la voilà qui revient déjà et temporise à son tour en le regardant.

Que regarde-t-elle ?

Que voit-elle ?

Il donnerait ses Frères pour connaitre ses pensées sur l'instant.
Autant dire qu'il donnerait tout.

Elle arbore un air énigmatique pour le maure. Mais lors qu'elle vient à peine de se poser à ses côtés, sa colère revient lui chatouiller les narines. Comment ose-t-elle lui parler de ce garçon insipide ?


Tu n'aurais jamais du l'embrasser c'est tout !...Sa voix vibre de colère. Il pourrait tuer ce manant s'il l'avait à portée.Trystan aurait du te surveiller mieux que ça... Cela n'aurait jamais du arriver, tu ne te rends pas compte du danger ! Et je t'interdis de retourner dans une taverne !! A mesure qu'il s'emporte il la voit tressaillir, douter.Tout est de la faute de Trystan. Mais dis moi Effie..Il temporise de crainte de l'effrayer plus encore.Est ce que tu as déjà saigné ?Il espère qu'elle entende immédiatement ce qu'il veut dire. Et encore plus il espère une réponse.
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--Effie_
Elle s'attendait à ce qu'il s'emporte. Quoi de mieux qu'une bonne engueulade pour détourner l'attention ?

Ce n'est pas la faute de Trystan... C'est moi..

Même si elle pense que si Trystan avait été plus enclin à s'intéresser à elle, il était probable qu'elle n'aurait pas songé à enfreindre les règles pour rencontrer des gens.

C'était stupide... Mais tout le monde le fait.. Les lavandières n'arrêtent pas d'en parler et toutes les filles de mon âge bécottent les garçons.. Lors je me suis dit que ce ne serait pas si grave...

En fait elle ne s'était absolument rien dit du tout. Elle avait fait, pour savoir. Et avait su que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Pourtant Achim là, bouillonnant de colère, lui inspire plus de trouble que le garçon de la taverne...

S'il te plait.. Ne sois pas fâché. Je ne veux pas repartir en voyage, même peu de temps, et te savoir fâché contre moi.

Machinalement sa main vient se poser sur le ventre nu dans l'intention de le chatouiller comme lorsqu'elle était enfant.. Il n'y a pas si longtemps... Mais au bout de quelques secondes l'idée parait saugrenue.
La main reste posée là...
Elle le sent respirer.
Sa peau est chaude.

Elle sursaute.


Je... oui.. cela fait quelque mois déjà que je...

Pas très à l'aise à l'idée de parler de ça avec lui. Elle retire sa main avant de se relever promptement... Soudainement agitée, elle récupère les derniers ustensiles médicaux restés sur le lit.

Je vais... nettoyer ça et puis je préparerais mes affaires pour le voyage...

C'est presque en courant qu'elle sort de la chambre et effectue chaque geste. Vivement le départ..
Achim_al_qasim.
Un sourire satisfait se dessine sur le visage du maure. Ainsi donc elle est pleinement femme. Le jeu allait en devenir des plus savoureux. Il a remarqué le trouble de la jeune fille. La main presque caressante sur sa peau. Il s'en serait fallu de si peu... Mais il ne veut rien brusquer et la laisse s'enfuir sans insister. D'autant que le contact, si fugace avait-il été, avait éveillé chez lui un émoi flagrant.

Les yeux clos sur son oreiller, il se plaît à revasser... Imaginant Effie à son bras, non plus comme une nièce mais comme son égale aux yeux du monde, puis il imagine plus encore. Le maure se laisse aller à quelques songes impudiques, l'oreille à peine perturbée par le bruit de la maisonnée. Il gronde de contentement sous les fruits de son imagination. Jusqu'à ce qu'une des bonnes ne vienne l'interrompre, frappant à la porte ouverte. Un message. Dont il prend connaissance. Par chance pour la domestique, le contenu semble important et l'affaire urgente. Sinon elle aurait peut-être payé de sa personne d'avoir interrompu ses ébats imaginaires.

Il se rhabille... Emportant sous son bras un paquet tiré d'un coffre dont lui seul à la clé.


Effie, je sors... Ton oncle a besoin de moi. Fais bon voyage !

Espérons pour Trystan que l'appel vaille le déplacement.
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Euphrosyne.
C'est une fin d'après midi maussade. Le printemps peine à s'installer et la grisaille prête aux humeurs adolescentes sa languide mélancolie. Force est de constater pour la jeune fille qu'elle ne peut éviter ses oncles trop lontemps. Il faut bien rentrer chez soi et si jusqu'à maintenant elle a réussi à se soustraire à leurs yeux grâce à un habile décalage de ses propres horaires l'inéluctable ne saurait tarder. Si elle ne le souhaite guère, Effie s'y est néanmoins préparée.

Dans sa tête, le plan est d'une simplicité enfantine. A cette heure, la maison devrait être déserte et il lui suffit de se glisser jusqu'à sa chambre pour être tranquille. Le lourd recueil emprunté à la bibliothèque occupera son temps jusqu'à ce qu'elle reparte à la nuit tombée. Cependant l'adolescente est partagée entre l'idée d'éviter ses oncles et celle de leur parler de cet oncle fraichement débarqué qu'elle a croisé plus tôt en ville...

Dilemme...

Mais le dilemme s'il existe bel et bien se résoudra sans doute de lui même avec ou sans son intervention...
Nonobstant cette situation inédite et à laquelle en définitive la jouvencelle ne peut rien, Effie rentre chez elle. Ce serait un comble qu'elle abandonne sa propre maison pour éviter ses oncles.

Le silence règne quand elle pousse la porte. Un silence relatif. Des bruits dans les communs lui parviennent et lui font dire que la domesticité est à l'oeuvre. Elle songe d'ailleurs à augmenter leurs gages vu le travail effectué et la particularité de la maisonnée... Sans un bruit, elle dépose sa cape dans l'entrée et va tout droit au salon dans le meuble standing et presque tape à l'oeil que son oncle a voulu pour récupérer un verre à liqueur. Chose faite, Effie se dirige vers sa chambre, pousse la porte derrière elle et se retrouve dans son antre...

Le verre est rempli d'une liqueur tirée de son coffre et c'est ainsi qu'elle s'installe, paisiblement pour sa lecture des vertus... La dernière... Peut-être la plus importante de toutes.. La tempérance..

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La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.
Achim_al_qasim.
Le maure tourne en rond depuis le vote encore refusé par l'évêque. Savoir Effie recluse au confessionnal toutes ses journées l'aurait rassuré. Si elle y entend certaines choses, sa candeur l'empêche d'en saisir toute la portée pour l'instant et il aspire à ce que cela ne change sans son accord et sa participation. Mais le mal croissait. La laisser sous la responsabilité de son frivole cadet se révèle être une véritable catastrophe. Au premier voyage elle bécotte un inconnu en taverne et au retour du second elle ouvre son propre tripot.

Force est de constater qu'il devait avoir une explication avec son frère et sa nièce. Mais les deux se sont transformés en anguilles. Il les devine, les aperçoit ça et là, mais jamais il n'arrive à mettre la main dessus. Et cette situation commence à lui courir sur le haricot. Sans parler du frère la colique qui vient de ressurgir dans leurs vies à grand renfort de courriers rageurs. Autant dire qu'Achim est arrivé au terme de son capital patience et que la colère bout sous la surface.

Fort heureusement, la trouvaille du jour l'a mis légèrement en joie. La bourse découverte, si elle ne pèse pas lourd, reste une bonne nouvelle. Et c'est la raison qui le pousse à rentrer sitôt. Pour la ranger avec les autres. En coffre. Dans sa chambre. Sa raison d'être.

Bien que d'avoir croisé le teigneux plus tôt dans la journée ne prête pas à conserver sa sérennité bien longtemps. D'autant qu'il avait lui aussi des vues sur l'adolescente. Et des vues bien moins réjouissantes que celles du chirurgien. Le danger est présent et bien présent. Et odorant... C'est pour cela qu'il beugle en rentrant pour tancer la domesticité...

Sitôt la porte refermée, il entreprend de se dessaper.
Ses vêtements empestent Leviathan.
Une infection.


Lavez ça illico... Et si l'odeur persiste relavez et relavez encore ! Et remplissez moi le grand baquet sur le champ... Que je me désinfecte. Des savons et des huiles ! Prenez dans la réserve de Trystan ! MAINTENANT !!!

C'est donc à poil que le brun déambule dans le salon pour se servir un verre le temps que les petites bonnes s'activent. Sourire en coin en les voyant le regarder sans se cacher. Les filles de ferme sont rafraichissantes. Loin de la pudibonderie des pucelles bourgeoises... comme Effie. Il tapote un derrière au passage, en bon maitre de maison, soufflant dans un cou que le bain pourrait être agrémenté si les tâches sont terminées... La petite bonne glousse sans refuser.. Et ça le met de bonne humeur... En attendant son bain, il sirote son verre, les laissant profiter de la vue... Et va pousser la porte de la chambre de sa nièce dans l'idée de s'y poser pour revâsser..

C'est ainsi qu'il se retrouve dans l'encadrement de la porte, nu comme un ver, verre à la main, un air goguenard à la face, face à sa nièce... S'il est surpris il n'en montre rien. Et ne se démonte pas pour autant non plus.


Ah tu es là ! Nous avons à parler Effie de ton comportement des dernières semaines !

Nullement gêné d'afficher sa nudité à la jeune fille, il reste planté là, s'assurant même qu'elle n'en perde pas une miette d'où elle est installée pour sa lecture.
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Trystan.
Et le Beau, lui, est dans sa propre pièce.
Il profite du calme, et aspire pour l'heure à la sérénité.
Il faut au moins cela pour supporter l'idée du frère Colère parmi eux.
Les yeux clos, il se gorge de temps à autre du nectar qui tournoie dans le hanap.
Mais ça, c'est avant.
Parce que l'une des godiches servant de bonne entre soudain avec fracas.
La misérable se retrouve bien dépourvue, pensant sans doutes qu'il n'était pas là.
Et lui, ouvre les yeux avec stupeur, et la voit se servir de ses produits avant de se tirer en courant.


...

Que s'est-il passé?
Trop rapide.
Cette femme ne vient-elle pas de le voler??
Verre délaissé sur le guéridon, Trystan se lève afin d'aller voir ce qui lui vaut ce vol.
Pour sûr la jeunette va passer un sale quart d'heure.
Oh il ne se presse pas.
Prend même tout son temps.


Joliiiiie... Où es-tu doooonc...?

Et là...

Oh par tous les culs des démons des Enfers, non mais sérieusement, cache donc ton fessard ignoble, le maure!

Il en rajoute sans doutes, mais le brun se frotte les yeux pour tenter tant bien que mal d'effacer cette vision d'horreur.

On a déjà bien assez du boulet qui va nous servir ses boules à toutes les sauces, n'en rajoute pas donc!

Mais diantre, où donc est-il...?
Oh le fils de chien!


Effie! Ferme tes yeux! Qu'ils restent chastes!


Puis à Achim,

Ah elle doit rester pure! Et donc tu te balades à poils dans la maisonnée pour lui faire connaitre les joies de la masculinité??

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Euphrosyne.
Certes elle avait entendu les cris d'Achim et s'était presque préparée à le voir débouler... Mais habillé. L'ingénue en lache son verre sur le lit... tout en détaillant la moitié basse qu'il lui restait encore à découvrir. Tempérance... Pourtant elle sent ses joues s'échauffer.

Cependant, si la vue du corps nu du maure la trouble, la situation prête tellement à rire que c'est ce qui finit par arriver. Elle éclate de rire et l'intervention de Trystan n'arrange rien. On dirait une farce avec de mauvais acteurs.

Puis un calme relatif restauré, Effie se lève et se dirige vers eux. Elle ne cache même pas l'intérêt relatif qu'elle porte à l'anatomie de son oncle, un sourire flottant sur ses lèvres. Arrivée à portée elle vient même effleurer du bout des doigts la plaie à l'épaule du chirurgien.


Je vous rappelle que j'ai terminé mon cursus en anatomie... Je ne vois rien là de franchement nouveau...

Assurance dans la voix avec un léger tremollo de défi pour masquer le fait que c'est quand même pour elle une façon de déguiser une réalité toute autre. Quand bien même elle aurait vu des macchabées, cela n'aurait rien eu à voir avec l'un ou l'autre de ses oncles à poil.

Par contre, j'ai du mal à prendre au sérieux une remarque sur mon comportement venant de quelqu'un nu comme un ver. Tu devrais aller dans le baquet, restaurer un peu de majesté pour ensuite m'engueuler.

Tout juste une légère taquinerie de sa part. Il faut ménager la susceptibilité des oncles quand même. Sans prêter plus attention à eux, elle part brièvement en quête d'une bonne pour nettoyer la liqueur renversée sur son lit, avant de revenir à Trystan pour lui glisser à l'oreille :

Il est très beau lui aussi...

Effie s'écarte légèrement et se retourne vers Achim.

Donc mon comportement..

Elle se ressert un verre, de vin cette fois, dans le meuble de ses oncles avant de leur faire face, assurée...

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La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.
Achim_al_qasim.
Tu aimerais l'avoir aussi beau c'est pour ça que tu n'en supportes pas la vue Petit Frère !

Si Achim n'est pas Trystan il n'est cependant pas peu fier de sa plastique. Il se sait séduisant. Et exotique. Sa couleur de peau suffit à attirer les regards et attiser certains désirs. Son charme naturel fait le reste. Le chirurgien n'a rien manqué des regards qu'Effie a laissé courir sur son corps. Il en sourit encore...

Elle est pure... Cela n'y change rien...

Mais puisque son frère s'inquiète et qu'il est tout proche, pourquoi ne pas lui insuffler la marque de sa défaite pour l'occasion.

As tu vu comme elle apprécie la vue ?

Fanfaronnade fraternelle dans une joute qui dure depuis un moment déjà et devrait trouver son aboutissement bientôt. Effie en rajoute, assurant que la médecine lui a déjà fourni de quoi savoir comment les hommes sont faits... Les morts ou les dessins. Elle ignore encore tant de choses qu'il a hâte de lui faire découvrir. Et elle risque d'en découvrir plus rapidement si elle ne cesse de le caresser. Sa peau brune frémit sous les doigts innocents et il s'écarte, amenant sa main devant ladite masculinité...

Tu as raison ma jolie nièce...

En quelques foulées il rejoint le salon et enjambe le baquet pour s'y plonger, ramenant la mousse sitôt assis pour cacher un ithyphalle sans équivoque. C'est là qu'il surprend la brune qui chuchote à l'oreille de Trystan.

Ton comportement devient indigne d'une jeune fille de bonne éducation. Tu traines dans les tavernes, tu embrasses des inconnus... Tu nous réponds ! Et tu aurais des vélléités de liberté un peu trop prononcées ! Je te rappelle que nous veillons sur toi et que nous savons ce qui est bien pour toi ! JE sais ce qui est bon pour toi et QUI est bon pour toi !

Quant à TOI mon Frère, je t'estime entièrement fautif. Ton manque de surveillance et de rigueur, voilà ce qui a causé cette situation. Tu devais être trop occupé à te faire les ongles plutôt que de veiller sur elle ! J'aurais du me douter que même ça tu ne serais pas capable de le faire, tu n'es bon qu'à lever les poules dans les rades...


Enervé le maure. Les chuchottis ont un arrière goût de cachotterie, de complot... La proximité d'Effie et Trystan le dérange. Il attrape un savon et le tend devant lui.

Effie, viens donc m'aider, ma blessure m'empêche de faire le dos correctement...

Pieux mensonge dans la bouche du démon... Il rajoute son sourire charmeur pour s'assurer qu'elle ne refuse. Et puis, il a reconnu la bouteille à laquelle elle s'est servie. L'infante innocente aurait du demander avant. Même si au final, cela l'arrange. Il attend avec impatience d'en observer les effets sur elle.
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Trystan.
Un ricanement.

Si cela peut te rassurer sur ta condition, penses le donc, j'avoue ne pas te jalouser de ce côté là... Petit Frère.

N'est-ce pas ainsi qu'un soir la blonde l'a nommé?
Le sourire en coin qu'il arbore peut guider le maure sur ce souvenir.
Puis au murmure...
Au murmure, il jubile.
Le regard pétille alors qu'il se tourne vers le Frère.


Ah l'innocence...

Si Achim savait pour le bain sur le chemin...
S'il savait!
Lui a eu la primeur du rougissement de la jeune fille.
Il pourra au moins se targuer de cela.


Mais j'ai un coup d'avance.

Laissant là le maure, Trystan s'éloigne, vaguant dans la pièce et cherchant à croiser le regard de leur nièce.
Minauderie, et frôlement, l'Orgueilleux affiche un sourire particulièrement vil.
Mais la vilénie se mue en douceur lorsqu'Effie vient auprès de lui.
Il ne prendra pas ombrage du murmure.
Trystan en profitera même pour passer une main délicate dans le dos de la brunette.

Le discours servi par l'avare lui donne envie de...
Blablablaaaaaa...
D'ailleurs il en fait la mimique à sa nièce, avant de reporter son regard et un air divinement sérieux sur Achim lorsque celui ci s'adresse à lui.
Et en guise de provocation, Trystan inspecte sa manucure absolument parfaite.


Tu as raison, à n'en pas douter. Ils sont absolument charmant cela dit, tout comme le reste de ma personne.


Il retient alors Effie après que le maure l'eut appelé pour le savon... Qui est sien d'ailleurs.
Un sourcil se hausse.
Les doigts à peine serrés sur le bras fin.
Il l'amène contre lui, protecteur.


Parles-tu de ces poules qui caquètent dès que tu approches? J'ai cru entendre qu'elles ne te laissaient point indifférent.
Quant à surveiller Effie...


Son regard dévie sur elle, et il la regarde avec un amour tout... Sauf filiale.

Elle devient adulte.
Pourquoi devrait-on la maintenir prisonnière alors qu'elle aspire à plus de liberté? Après tout, nous pouvons avoir toute confiance en son jugement, elle ne nous trahirait pas.
On ne peut pas retenir un oiseau en cage sans quoi il dépérit, et je ne voudrais pas qu'elle s'enfuie pour vivre cette liberté à laquelle elle aspirerait si on la tenait enchainée.
Jeune, séduisante, une pureté indéniable et un port de tête digne d'une reyne. Intelligente et cultivée...
Tu sais à quel point tu es parfaite ainsi?


Une caresse sur la joue de la jeune fille.
Il jubile.
La dernière phrase prononcée juste pour Euphrosyne.
Puis il relève la tête pour présenter un visage satisfait, et un air goguenard au maure.


Fais lui donc confiance Frère. Elle a la mienne pleine et entière.

Elle est pure.
Donc la fourberie lui est inconnue... Non?
Et il poursuit la caresse du bout des doigts dans le dos de la jeune fille.
Petits gestes lents et réguliers.
De quoi faire rager le baigneur.

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Euphrosyne.
Le comportement je-m'en-foutiste de Trystan l'amuse. Il titille Achim et c'est dans ces moments là que la demoiselle retrouve sa maison. Elle reprend une gorgée de vin tout en écoutant avec attention leur joute oratoire et lui trouve un goût inhabituel, un peu âcre.

L'étonnement premier vient de Trystan qui l'empêche de rejoindre le baquet. En douceur certes... Mais il l'attire à lui et le trouble s'installe. C'est à peine si elle écoute l'éloquente défense qu'il oppose aux accusations du Maure. Les tissus ne la protègent pas des frémissements que la caresse provoque. Elle sourit doucement, perdue dans cette sensation délicieuse. Peut-être même laisse-t-elle échapper un imperceptible gémissement. Ce n'est que lorsqu'il s'adresse à elle sur le ton de la confidence en effleurant sa joue qu'elle s'arrache à son illusion. Son souffle s'accélère, plus profond, pour reprendre ses esprits.


On dirait que tu cherches à me vendre...

Un peu perdue sur l'instant, la jeune fille laisse les secondes s'écouler avant de se détacher.

Il faut que j'aille l'aider... N'oublie pas qu'il est blessé...

La démarche à peine chaloupée, elle rejoint le baquet et se baisse pour récupérer le savon.

Ce vin a... du caractère..

Elle ramène le verre à la bouche avant de le poser à portée et de commencer à savonner le dos d'Achim, se tenant derrière lui. Joueuse, elle s'amuse à souffler sur quelques bulles qui glissent sur sa colonne vertébrale. Puis elle remonte vers les épaules, passe autour de la plaie avec soin et poursuit, la nuque, le cou. Son regard s'accroche à Trystan et elle lui sourit... Lors que le savon poursuit, le torse, puis le ventre.. Elle gronde doucement à l'oreille si proche, la tête lui tourne.

Je l'aime...

La main et le savon s'attardent. Gestes en discordance avec ce qu'elle vient de lui souffler. Et sans qu'elle le comprenne ou ne puisse l'expliquer elle voudrait continuer de le toucher tant cela la trouble. Le savon s'échappe et ne reste que sa main qui parcourt la peau mate du torse et revient à son cou.

Il a confiance en moi... lui...

Elle tremble presque en se redressant. Incapable de comprendre, incapable de réprimer le trouble que chacun provoque en elle... Effie déglutit et cherche son verre pour se désaltérer... Et le termine d'un trait avant de gagner le fauteuil le plus proche pour ne pas tomber. Le regard qu'elle porte tour à tour à Achim et Trystan est indéchiffrable.. Amour, panique, désir, terreur... tout passe par ses pupilles dilattées... Plus un mot, elle s'enfonce dans le fauteuil et se laisse porter par cette ivresse inconnue.

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La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.
Achim_al_qasim.
Le Maure, dans sa superbe, ignore les piques de son Frère le jaloux. Même s'il manque de se lever d'un bond en le voyant la retenir. Il devine une main cajoleuse et cela le rend fou...

Je parle de TES poules blondes.. Veux tu que je détaille ?

La façon qu'à Trystan de regarder Effie... le fait gronder de plus belle. A défaut de lui arracher les yeux.

Je ne veux pas l'emprisonner, je veux la protéger... des prédateurs... Tu le dis toi même.. Elle n'est que grâce et douceur. Et je te rappelle qu'elle a bécoté un bougre. Dans une taverne. Imagine ce qu'il aurait pu lui faire, elle qui est si fragile.

Et enfin sa tendre nièce le rejoint. C'est avec un plaisir non dissimulé qu'il lui donne le savon et se laisse faire... Un sourire narquois accroché aux lèvres. Que son petit Frère en prenne de la graine.

Il est un peu... vieux et puissant. Un vin d'exception ma douce...

D'exception faite de confusion et d'exaltation des sens..
Entre autres choses.
Il ne s'attendait cependant pas à ce qu'elle en consomme sans qu'il lui ait servi lui même, en toute intimité. Les effets déjà se font sentir. Une confidence qui l'irrite au plus au point mais dans le même temps, elle se laisse aller, d'un souffle sur sa nuque, en gestes moins réservés, le savon glisse sur sa peau, il grogne de plaisir, toisant Trystan...

C'est lui qu'elle touche. Regarde Petit Frère où est la main que tu convoites...

Lui n'a pas bu, mais il était déjà échauffé en entrant dans le baquet et les caresses innocentes d'Effie ont ravivé son émoi. La mimine si tendre, si caressante. Il ferme les yeux un court instant, s'imaginant la basculer dans le baquet.
La voix douce l'arrache à son fantasme éveillé.


J'ai confiance en toi.. pas en lui.

Frustré qu'elle cesse cette activité qui le mettait en si belle forme, il n'en montre rien. Il arbore toujours ce sourire vainqueur. Après tout, Trystan ne sait ce qu'elle lui a soufflé à l'oreille et n'a pu que constater sa défaite à la tendresse que leur nièce vient de lui montrer. Elle a terminé son verre.

Enfin.

Elle ne bougera plus de son fauteuil sans qu'on l'y aide. Et il y a peu de chance qu'elle soit en état d'appréhender le reste de la conversation désormais.

Il se relève, triomphant, sans la moindre gêne pour son propre état et attrape le seau d'eau claire pour se rincer... Laissant un grondement de gorge triomphal retentir dans la pièce.


Et tu pensais avoir un coup d'avance... Pe-tit Frère...
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