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[RP] D'un démon en terre "Saintes"

Trystan.
Et lui reste là tandis que la jeune fille s'en va savonner le baigneur.
Trystan la suit du regard.
Un regard inquisiteur et possessif.
Il détaille les ondulations de la démarche, la silhouette gracile.
Et le regard est incisif quand il se pose sur le Frère qui doit jubiler.
...
Et le lui fait bien savoir.

Si Achim râle d'un plaisir non dissimulé, l'Orgueilleux lui a des envies de meurtre.
Il plisse les yeux, mauvais.
Quelque chose cloche dans tout cela.
Il se réconforte toutefois en se disant que lui a déjà eu sa part.
Et qu'il passera toujours le premier.

Voilà qui lui fait retrouver le sourire.
Avant qu'Effie n'aille se réfugier dans un des fauteuils.
S'il l'a suivi des yeux, le rugissement de grand vainqueur le tire de sa contemplation pour regarder l'avare.

C'est un sourire en coin qui se fait jour et Trystan s'en vient prendre la bouteille dont Effie s'est servie.
Une main dans le dos, la démarche lente, la dite bouteille se balance entre ses doigts tandis qu'il vient près d'Achim.


Il va falloir que l'on se méfie de ce qu'on boit, sans quoi nous aurons vite à faire des choses involontaires...

Ouh le sourire s'élargit.

Tu la drogues pour l'avoir. Je n'en ai nullement besoin. N'est-ce pas frustrant?

Après un ricanement et une mimique des sourcils, il porte le goulot à ses lèvres pour en prendre une lichette.

Qui donc est petit, ici?

Bouteille vidée dans le bain du maure, avant qu'il ne l'y lâche carrément.

Sentirais-tu une urgence, soudainement?

Qui jubile maintenant?
Oh qu'il est mesquin lorsqu'il s'éloigne en direction du siège où trône la petite Blanche, entièrement soumise.


Qu'a-t-elle bu?

La main légère écarte une mèche de cheveux sombres, avant de passer au long de sa joue.
Doucement, du bout des doigts, il effleure.
Menton.
L'arrête de la mâchoire.
Le cou, cette petite partie si délicate et sensible, la peau si fine...
Il s'égare sur la gorge, avant de...

Se redresser et de passer un bras dans son dos, l'autre sous ses genoux.
Il l'a contre lui maintenant et il la contemple ainsi offerte.
Le regard est aiguisé, et il n'a nulle honte à la déshabiller du regard.


Une si parfaite créature... Elle ne peut qu'être mienne. Ne m'en veux pas Frère. Tu as eu la mère. J'aurai la fille.
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Euphrosyne.
Une fois assise, la jeune fille n'a plus rien suivi de la scène qui se déroulait dans son salon. Une expérience inédite, interdite, s'ouvrait à elle... Elle était là.. mais absente.. Un voile épais recouvrait la réalité. Des sons elles ne percevait qu'un écho lointain. Des voix aimées... Sécurisantes pour l'innocente à des années lumière de s'imaginer ce dont ils étaient capables l'un et l'autre.

En un mot, Effie est défoncée.

En deux mots, Effie est défoncée sans même s'en rendre compte.

Les yeux à demi clos, elle sourit d'un sourire paisible, serein; et la caresse sur sa peau est ressentie de façon décuplée. Le cou s'étire tel un chat cherchant à prolonger la caresse. On pourrait presque l'entendre ronronner de plaisir.

Et puis vient le voyage. Elle plane soulevée par des bras conquérants et protecteurs. Dans son délire elle s'accroche à lui, le respire. Le parfum délicat est renversant et lui tire un gémissement euphorique.

En trois mots, Effie est au paradis.

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La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.
Achim_al_qasim.
Je ne lui ai rien donné... Elle s'est servie dans ma réserve sans rien demander. Tu te doutes bien que si je voulais faire ça, j'attendrais que tu sois ailleurs.

Ce vin avait bien des applications thérapeutiques et Achim n'avait effectivement pas prévu que sa nièce irait taper dans le meuble des grands. Il suit son frère des yeux, statue dyonisiaque ruisselante au milieu du salon.

Et tu gâches un précieux remède. Et coûteux par la même occasion. Tu le paieras.

Au sens strict du terme.
Le chirugien n'est déjà pas prêteur, il est encore moins enclin au gaspillage et à la dépense inutile.
A son tour il imite les mimiques fraternelles, le rendant presque efféminé.


Mon Frère, tu est ridicule avec tes gesticulations ampoulées. On dirait une de ces poules de luxe..

Mais Trystan se rapproche un peu trop d'Effie. Pis, il se permet de la toucher. Encore. Et de se l'approprier. Les effets mesquins de la jusquiame sur la jeune fille sont flagrants. Le sang du maure ne fait qu'un tour et il enjambe le baquet pour se planter devant le bellâtre et maugréer :

Ne la touche pas...

Un détail lui fait hausser un sourcil. Surprise. Ainsi son Frère pensait qu'il avait profité de la couche de la mère. Jalousie quand tu nous tiens... Il ne le détrompera pas. Avouer ce premier échec le desservirait.

Lache la immédiatement... Je t'interdis... Elle ne doit pas être à toi...

Le regard n'a plus rien du narquois. Sombre, menaçant, assorti aux poings serrés et à la voix rauque qui gronde désormais. La première à en faire les frais est la pauvre bonne qui apparait en arrière.

Toi ! Dépêche toi de vider ça... Et assure toi que le lit de ma nièce a été changé !

Si jusqu'à maintenant toute cette affaire avait toute l'apparence d'un jeu, d'une simple rivalité fraternelle, le jeu prend une tournure dangereuse à ses yeux. Plus personnelle. Plus intime. Il n'est plus question de masque mais du coeur qui hurle sa rage sous les apparences.

Effie ! Réveille toi !..

Idiotie.
Mais il cherche à lui faire suffisamment reprendre ses esprits pour qu'elle regagne sa chambre en toute sécurité. Elle est trop fragile. Elle serait brisée par l'orgueilleux.



EFFIE !!

Toi, tu la repose dans son fauteuil et tu t'éloigne d'elle.

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Trystan.
Il exulte.
Littéralement.
Trystan s'attend presque à voir Achim suffoquer, étouffé par sa propre rage.
Et Effie dans ses bras qui gémit son bien-être...
Doucement il la berce, faisant fi du maure face à lui.
Q'il est bon de sentir ainsi sa conquête.
De ressentir à ce point la victoire sur une quête qui dure depuis des années.
"Vois comme je suis victorieux."
Et le Vaniteux sourit.
Enchanté.
Il n'écoute pas, se contentant de la sentir contre lui, offerte.


Aurais-tu peur, frère?

Qui a peur sent les choses lui échapper.

Peur... Que je sois plus à la hauteur que toi?
Peur... Qu'elle ne me préfère à toi?
Peur...
Si douce petite chose...


Le regard se fait aiguisé alors qu'il passe de la petite Blanche à Achim.


Pourquoi ne devrait-elle pas être à moi?
Une toile vierge pour un chef d'oeuvre à venir.
Donne moi une seule bonne raison de te céder.


Sourire en coin, et plutôt que de la reposer dans le fauteuil d'où il l'a tiré, Trystan la dépose dans les bras du maure.
Il ne lâche pas la proie pour autant, et se tient ferme devant l'Avare.


Vas-tu céder à tes appétits si bestiaux? La forme te tient encore. N'est-ce pas quelque peu déplacé? Elle serait tellement mieux en compagnie de mes gesticulations si ampoulées...

Il lâche d'une première main, et vient caresser le front de la jeune fille, repoussant une mèche de cheveux sombres.

Ce serait dommage que tant de pureté soit gâchée ainsi.

Il relâche et s'éloigne.
Mais qui domine pour l'heure?
Lui.
Et il s'enorgueillit.
Bahut rejoint, il se sert un bon vin et trinquie de façon exagérée avant de renchérir, théâtral.


Je n'y renonce pas, ne le crois pas. Je te la laisse cette fois. Mais elle est d'ores et déjà mienne.

Cul sec.
_________________
Achim_al_qasim.
Oui j'ai peur.. pour elle.

Il assume ses craintes.
Peu lui importe qu'elle s'égare et se trompe.


Tu la briseras et après... Devra-t-elle finir comme Bethsabée lorsque tu seras lassé ?

Il serre le corps fragile contre lui, regard inquiet sur l'innocente. Sans ce paquet imprévu dans les bras il aurait arrangé le joli minois de son petit Frère.

Tu rêves Trystan.. Ta fatuité te fait perdre tout bon sens.

Orgueilleux et égoiste.

Je ne sais pas ce qui me retient de m'occuper de ton sale petit sourire.

Le maure contient à peine sa rage.
Son intérêt pour Effie, s'il est tourmenté et perverti de par sa nature même, n'en est pas moins sincère. Du moins aussi sincère qu'il lui est possible.
Calculateur, il profite de l'attention détournée de Trystan pour aller puiser dans sa réserve une poignée de graines. Heureusement que la demoiselle est un poids plume. Et l'amateur éclairé en phytothérapie les jette au feu...


Respire mon Frère...

Si le Fier a constaté les effets dans le vin, il va très rapidement profiter de ceux dispensés par la fumée de la main du diable. Lui se dirige avec son paquet vers la chambre de la jeune gille pour la déposer sur son lit. Il s'attarde et s'assied à ses côtés, débarrassant quelques mèches rebelles de son visage.

Elle est si... tentante, étendue là.

Offerte.

A son tour il dessine les traits fins du bout des doigts, effleure la peau pâle d'une joue, glisse sous le menton... Il sent la respiration de la pucelle sur ses doigts, un sourire s'étire sur ses lèvres. Ce cou si doux qui frémit.. et cette gorge naissante qui se soulève. Lui arrache un grognement d'envie. Et sa nudité reflète parfaitement ce qui ronge son ventre.

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Trystan.
Oh non, il n'a rien vu de ce qu'Achim a jeté au feu.
Il se contente d'apprécier le godet servi, et répond plus pour lui même que pour le maure aux propos sur la blonde.


Effie ne sera jamais aussi sale que cette fille.

Le sourire s'élargit au souvenir de sa dernière nuit.
Elle fut bonne.
Il est curieux qu'ils n'aient pas entendu de bruits au sujet d'une fille retrouvée pendue.

Les effets du vin arrangé qu'il a ingurgité commencent à se faire sentir.
C'est léger, mais il sent une légère chaleur lui parcourir les veines.
La sensation de flotter est plaisante.
Voilà un moment qu'il n'a plus goûté aux plaisirs des drogues, cela lui manque.
L'évasion.
Les sensations décuplées.
Il s'embrase.
Si Trystan se tient appuyé au linteau de la cheminée, il se voit dans l'obligation de s'y accrocher.
Le sourire en berne, il voit soudain le monde tourner autour de lui.
C'est au prix d'un effort certain qu'il parvient à ne pas perdre l'équilibre.

Le maudit Avare lui aura joué un vilain tour?!
Ouf...
Le hanap est vidé d'une traite et posé sur la tablette de la cheminée.
C'est après une hésitation qu'il se met en branle, s'aidant de ce qu'il trouve pour avancer à peu près sereinement.


Achiiiiiiiiim...

Une colère sourde.
Le vil a fait usage de sa science contre lui à son insu.
Il ne tombera pas dans les vapes, mais ses jambes sont en coton.
Trouver le maure devient la priorité.

Le sol tangue, comme tout le reste d'ailleurs.
Toutefois il est vite trouvé.
En flagrant délit.
Alors l'Orgueilleux part à rire.
Oh il le fait de bon cœur.
Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs!

Il pénètre à son tour dans la chambre
La démarche altière a fait place à quelques pas peu assurés, ce qui ne le met pas de bonne humeur contrairement à ce que son amusement incompréhensible pourrait faire croire.


Je savais que tu ne résisterais pas!

Et sans crier gare, c'est un poing bien serré qui part pour chercher à cueillir le maure.
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Achim_al_qasim.
La peau pâle si douce sous ses doigts l'attire irrémédiablement et il en oublie presque son Petit Frère laissé au salon. Ses yeux noirs vont et viennent, du visage de la presque endormie à sa gorge. Le Maure épie chaque réaction, du frémissement des cils au soupir en passant par le grain de peau qui se hérisse. Ce maudit lacet de corsage entrave son désir d'en reccueillir plus. Sous les couches de tissus il devine monts et merveilles dressés ce qui ne fait que raffermir sa propre perte. Certes il n'avait prévu cet incident mais puisqu'il était arrivé, il serait idiot de ne pas en jouir. Quelques précieuses secondes se perdent, à jouer du bout d'un doigt avec la fine cordelette, à l'enrouler et à tirer à peine dessus pour la desserrer...

C'est là que ce maudit Trystan se met à beugler à travers la maison et le fait sursauter. Et tirer malencontreusement sur la boucle jusqu'à la défaire. Il voudrait tourner la tête vers la porte de la chambre, se préparer à ce qui va suivre selon toute logique. Mais il reste là à contempler, hypnotisé par cette gorge qui se gonfle librement à chaque respiration et se délivre peu à peu de ses liens, laissant apparaitre une vallée délicate bordée de deux monts ravissants et prometteurs. Le lacet encore coincé autour du doigt, il se laisse aller à effleurer du bout de l'index ce ravin qui charmant. Le chirurgien n'en peut plus et se baisse pour aller y poser les lèvres...

C'était l'intention première. Mais Trystan se jette sur lui en hurlant et Achim bondit du lit, ou plutôt se jette hors de portée, arrachant lacet au passage pour éviter un poing lancé. L'assaut est évité... celui prévu du moins. S'il a réussi sans grande peine à éviter une droite, il s'est jeté de lui même sur un genou qui suivait le reste de l'Orguilleux. Lequel a atterri sur la belle endormie.

Une main qui se frotte un ithyphalle meurtri par le genou fraternel le Maure laisse éclater sa rage.


Je vais te tuer !!!
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Trystan.
"Bordel!"
C'est au moins cela qui aurait pu passer par la tête du brun s'il n'était pas si classieux.
"Foutrecouille de suppôt du Sans Nom de Bordel de Pu...!"
Voilà qui est déjà plus cohérent et plus à la hauteur des divines expressions dégueulant de la bouche fétide de Léviathan.
Et encore, il est gentil.

Les fumées inhalées, et la drogue avalée ont raison du piètre équilibre qu'il possède à cette heure.
Le poing lancé à la volée n'atteint pas son but.
La force qu'il y a mis le désarçonne lorsque le maure s'écarte.
Trystan a au moins le réflexe d'essayer de se rattraper, et c'est non sans joie qu'il sent que son genou a touché!

Sauf qu'il finit sa course quasi à plat ventre sur leur nièce!
Et pendant qu'Achim enrage, lui tente tant bien que mal de savoir où il est.
Tout est allé bien trop vite, et le cerveau embué, il a du mal à évaluer la situation.
Il a tout de même pris soin de se redresser sur les coudes, ne serait-ce que pour soulager Effie de son poids.

Le regard s'aventure par delà son visage, sur le cou gracile, et puis plus bas.
La chemise ne dévoile pas tout, mais suffisamment pour enflammer les sens déjà éveillés à cause de la drogue, et il lui faut se ressaisir rapidement.
Nul doute que Vanité passerait à l'acte s'il s'attardait à contempler l'interdit devant lui.
Et l'avare mettrait sa menace à exécution sans faillir, pour sûr.
Oh il ne s'en privera pas, mais ce sera lorsqu'il sera en pleine possession de ses moyens.
L'homme n'est point suicidaire.

Et il rit.
De bon coeur!
Non sans difficultés, il se redresse et renoue le lacet de la jeune fille afin de cacher aux yeux du monde la peau de lait qui tentait une apparition.

Il finit par regarder le maure, et rit de plus belle.


Alors tu voulais finir émasculé!
S'il ne fallait que ça, j'aurai pu le faire autrement enfin!
Plus radicale!
Je savais que tu n'y résisterais pas!


Allusion à ce qu'il a vu en arrivant dans la pièce bien sûr.

Oh tu ne me tueras pas, ce serait une perte si cruelle. Je sais que vos petits coeurs de pierre saigneraient pour moi.. Et la pauvre Effie serait si malheureuse...


Oh il présente une moue triste avant de se tourner vers la jolie brune.
Les mèches de cheveux sombres qui l'encadrent son replacées autour d'elle, tranchant avec la blancheur de la peau et des draps.


Ce serait tout de même dommage d'en arriver là pour un genou mal placé.

Le monde tourne.
Chaque petite chose est amplifiée.
Et l'Orgueilleux se frotte les yeux avant de secouer la tête comme pour essayer de se défaire des effets des drogues.


Foutre, ton vin était corsé.

Et lui a l'habitude.
C'est un coup à ce que la jeune fille en dorme plusieurs jours!
Enfin il ne sait pas vraiment pour les graines jetées au feu, mais ça...


Aaaah heureusement que Léviathan n'est pas là, il en aurait joui.
Yeurk.


De la scène précédente bien sûr.
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Euphrosyne.
L'aube est arrivée, chevrotante derrière la fenêtre de la chambre. Un léger mal de crâne embrume l'esprit de la demoiselle encore à demi endormie. Le cou s'étire en douceur suivi du reste... Quelque chose entrave anormalement les mouvements. Effie se résout à ouvrir les yeux. Habillée...

Elle garde un vague souvenir de la soirée. Un verre de vin, ses Oncles qui se querellaient comme à leur habitude, si ce n'est que le sujet de la discorde tournait autour d'elle et de la taverne qu'elle avait acquis, le manque de confiance des Oncles vis à vis d'elle ou encore entre eux. Pas étonnant qu'elle en ait gardé un fond de migraine.

Cependant, l'étrangeté de la soirée, sa brièveté et cet arrière goût amer qu'elle en conserve l'invite à la réflexion. Comme le fait qu'elle se soit couchée sans pouvoir se le remémorer et de surcroît toute habillée, ne serait ce lacet de corsage à demi arraché et refait sans la moindre attention. Quoi qu'il se soit passé, la jeune fille devait y réfléchir.

Après la toilette effectuée et l'habillage de rigueur, elle prépare à la va vite un sac avec quelques vêtements de voyage.
Un mot laissé sur le secrétaire du salon avant de fermer la porte d'entrée.


Citation:
Besoin de réfléchir et de souffler un peu. Je rentre chez moi.

Effie.

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La fille de sa mère et, vraisemblablement, de son père.
Achim_al_qasim.
Un repli stratégique fut l'issue du Maure à la situation. Il avait soulagé sa virilité malmenée avec la soubrette chargée du bain. Sa fin de soirée avait été moins mauvaise que prévue. Quelques heures de repos, il était reparti assurer les confessions...

Retour en fin d'après midi, le chirurgien est d'humeur égale. Il a repensé à la soirée, la satisfaction ressentie en voyant la tête de Trystan quand Effie l'aidait à ses ablutions... Et il sait maintenant qu'il pourrait prendre son mal en patience avec la domesticité.

Il jubile même à l'idée de rappeler ce moment savoureux à son cher Frère... Jusqu'à ce qu'il trouve le mot laissé par la demoiselle et l'explosion de rage qui s'en suit.



Trystan !!!! TRYSTAN !!! Par le Sans Nom OU te caches TU !!!

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Trystan.
Il se balance doucement sur une chaise, pied en appuie sur un coin de table.
Il s'est bien remit de la drogue de la veille, et étudie la tournure d'un courrier qu'il souhaite envoyer à... Sa nièce.
De sang.
Non de coeur.
Une vraie.
La faire chanter.
Un vrai bonheur.
Et il sourit en imaginant tout ce qui pourra être.

Sirotant du vin de qualité, tirée tout droit des réserves fraiches, Trystan profite de la fraicheur offerte par la cave, à la lueur diffuse de quelques lampes.

Et c'est lorsqu'il se décide à se mettre à la rédaction de ce merveilleux courrier, que la douce voix du maure retentie.
Si le poil se hérisse et le sourcil se hausse, il repose la plume et se recale au fond du siège.

Avouons qu'un "dans ton c**!" est une réponse qu'il aurait été raaavi d'apporter à une époque plus lointaine, à la question entendue.


Au fond d'ton séant, le Radin!

Bon.
Sirotons sirotons.
Balance balance, la chaise.

Que lui vaut donc l'ire du chirurgien?
Il n'a pourtant pas acheté de nouveau tableau hors de prix..

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Achim_al_qasim.
D'une rage à faire pâlir Leviathan de jalousie, Achim dévale les escaliers pour rejoindre son Frère.
Orgueil mal placé.
Bancal même.
Sans attendre il balaie les pieds de la chaise. Qui ne balancera plus.


Tu vois ce que TU as fait !

Mots crachés au visage. Le visage du Maure éclate de colère. Il en tremble presque et ne résiste pas à lui lancer une droite bien sentie. Celle qui couvait depuis la veille.

Partie ! ELLE est PARTIE ! Tu comprends !
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Trystan.
Il n'a guère le temps de réagir qu'il se retrouve les quatre fers en l'air.
Le godet de vin suit le mouvement, et l'Orgueilleux s'en retrouve couvert, buvant la tasse au passage.
Merde.
Non content de tout cela, il trouve le moyen de se cogner la tête au sol.
Malgré la terre meuble, il se retrouve sonné un instant.
Lorsqu'il se redresse, c'est le poing du maure qui vient le cueillir.


Par toutes les putains d'l'enfer!!

Il n'y comprend rien, et ce n'est le pain dans la gueule n'est pas pour y aider.
En guise de défense c'est une botte qui part en avant, tandis qu'il tient son nez douloureux, les larmes aux yeux -involontaires bien sûr-


Saloperie d'maure de ...


Les chandelles se dispersent et il comprend enfin ce qu'hurle Achim.


Partie??
Partie où dont, elle n'a nul part où aller hormis ici...


Un haussement de sourcil tandis qu'il se laisse retomber à plat sur le sol, les bras en croix.


Saint Martin? Elle n'irait pas seule. Connait-elle, seulement?

En tous cas, il rit doucement, tout en essayant de remettre ses idées en ordre.
Doucement, Trystan se redresse, tout en lorgnant le maure, titillant sciemment un peu plus.


Elle va revenir. Tu la maternes bien trop. Voilà pourquoi tu n'auras jamais l'once d'une chance avec elle... Frère.

_________________
Achim_al_qasim.
Le répondant de son Frère en matière de pugilat est à peu près aussi efficace qu'un verre d'eau pour éteindre un incendie. Le bougre a bien trop peur de se casser un ongle et de se décoiffer pour oeuvrer avec compétence.

Sombre idiot... il existe d'autres endroits qu'ici pour elle...

Finalement peu importe l'apparente nonchalance du vaniteux. Le maure a une vague idée de l'endroit où elle a du se rendre et s'il ignore la pique c'est uniquement parce qu'il entrevoit déjà les possibles.

Je vais à l'église...

Pieux mensonge entre Frères..
C'est son écritoire qu'il rejoint, quelques mots griffonnés à la hâte sur un coin de vélin qui sera accroché à la patte d'un pigeon... Et dans l'esprit malade, le plan se met en place.

_________________
--Livraison
Une petite ville mignonne, bien située, d'allure vivante. L'homme pourtant n'en a cure.
Il est à sa mission. La nuit s'est posée sur la ville de Province de taille modeste.
Il a l'adresse.

Une charrette, une malle. Quelques tonneaux pour l'illusion.
Visiblement il livre quelques marchandises. Il connait son affaire, Monsieur tout le monde.
La malle est déposée, laissée là où on lui a indiqué.
Une légère odeur en émane.
Pas franchement agréable. Peut être une viande qui aura mal supporté le voyage.

Les aléas d'un commerce et de la distance, allez savoir...

La charrette, une parmi d'autres, anodine, sans rien de particulier, quitte la ruelle obscure et où on l'avait dissimulé.

La malle elle, attend son heure. Juste une livraison.

Placardé dessus, on peut y lire :


Citation:
A l'intention D'Achim al Qasim


Ne serait ce pas un gamin là.. ou une ombre galopante, qui s'amuse comme le font parfois les garnements ?
Réveillant la maison, d'un coup de pied tonitruant avant de déguerpir promptement.

La malle elle attend réception.
L'ouverture risque d'être éprouvante.
Olfactivement.
Un cadavre, identifiable et en décomposition pas trop avancée.
Et un mot :

Citation:

Voici ce que j'ai trouvé dans la paille avec ma soeur.
Vous comprendrez ma réaction.
Elle m'a avoué qu'il lui tenait lieu de chaperon.
J'ai donc mis fin à sa mission.
Dorénavant je me charge personnellement de sa protection.
Avec toutes mes salutations.
Cordialement.
Au plaisir de vous rencontrer un jour.

(Signé)
Un frère dévoué à sa soeur.
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