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[ RP ] Les routes qui mènent à la connaissance

Kymon.kamani


    [ Brest ]


Kymon Kamani était au cœur d'un long voyage. Ils venaient de loin ! Ils étaient sept. La meneuse qui était aussi sa meilleure amie, Kemiha. Eirik, un grand Nordique sauvage mais tendre. Aisling, une impétueuse blonde celte. Capucine, une ravissante roussette, douce et gentille, très sociable. Puis sa jolie sœur, Koya la brune et enfin, son demi-frère qui était véritable frère, Shilane.

Le groupe campait à Brest, avec la grande roulotte de Kem. Chacun avait des choses à faire... L'après-midi était à peine entamé.
Le groupe comptait de bons chasseurs. Un peu de poisson, ça changerait agréablement ! En bon Marseillais, le Kamani savait pêcher. Pourtant, il n'aimait pas les huîtres, les moules et autres coquillages... Il préférait un bon filet de poisson, ou de jolies sardines. Et surtout un bon gros morceau de viande bien saignante. Le Kamani avait bon appétit ! Et plus encore ! Il fallait la nourrir, sa grande carcasse ! Le géant faisait plus de deux mètres pour un bon cent-dix kilos... Une grosse bestiole. Beaucoup de muscles, un peu de gras.

Kymon était d'un naturel serviable. Mais cette fois il décida de laisser les autres s'occuper d'établir le camp.
Il se proposa pour chercher crabes et coquillages... En demandant si Capucine voulait bien l'accompagner.

Cette jeune-femme éveillait chez lui des sentiments agréables et troublants. Ses yeux si verts, profonds, presque sages, mais pétillants de malice. Cette chevelure à la couleur si belle... Ce teint de porcelaine et cette voix douce et chaleureuse...
Le Marseillais voulait, devait la connaître. Absolument.

Son jeune chien sur ses talons, le Kamani attendait l'accord de la belle fleur Capucine...
Ils pourraient descendre par ici. C'était un peu escarpé. En bas, la plage était vierge de tout Homme. Kymon avait un panier sous le bras et deux couteaux dans son sac, qui contenait une vieille couverture.
Il tendit sa grande main à la Belle.

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Capucine_



Ais et Kem avaient les premières quittaient le camp pour une exploration du coin,
quand le grand et si plaisant Kymon lui proposa d'aller à la pêche aux moules... enfin aux mollusques et autres bestioles marines.

Ses pommettes prirent une délicates teinte rosée, c'était bizarre cet effet qu'il lui faisait tout de même, dès qu'il posait ses beaux yeux sur elle, elle avait l'impression de devenir toute molle et de fondre. Et une fois encore elle n'échappa pas à la règle.
Pourtant les hommes ne l'avaient jamais vraiment intéressée, elle ne les voyait que comme des amis, se refusant à reproduire le schéma familial qu'elle c'était imaginé.

Dans son esprit, les hommes n'étaient guère fidèles et leurs intentions peu honnêtes.
Pourtant souvent elle rêvait qu'elle fondait une belle et grande famille, avec un homme un vrai, celui qui n'aimerait qu'elle et qui n'irait pas courir les jupons. Qui lui ferait une ribambelle de mini-eux, et qui la protégerait sans jamais l'abandonner.

Pourtant sans même réfléchir la petite main se tendit vers le brun. Comme attirait par un puissant aimant. Quelque chose quelque part lui disait qu'il n’était pas comme les autres et qu'elle pouvait lui faire confiance.

Je viens ! S'empressa t elle de répondre comme si elle craignait qu'il ne fasse machine arrière ou que quelqu'un d'autre ne prenne sa place.


Pour l'instant la moule accrochée au rocher c'était elle s'agrippant à Kymon.

Punaise c'est haut quand même ! Me lâche pas hein....

Grâce à lui et après maintes glissades qu'il stoppa de ses bras puissants, amortissant ses chutes de son torse et l'empêchant de tomber, le rire de la roussette s'élevant dans l'air iodé à chaque nouvelle embardée, le couple atteignit enfin la petite langue sableuse où le flux et le reflux venaient caresser de leur écume les rochers éparpillaient sur le bord.
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Kymon.kamani


Capucine prit sa main. Le sienne était grande, les doigts longs, à peine épais et les ongles impeccables de nature. Dans le sens bien taillés. Car là, ils étaient sales du voyage. Sa main à elle était si petite ! Tiède. Agréable.

Le sentier était très étroit, encombré de pierrailles et de racines, de terre glissante. Kymon plantait solidement ses pieds de biais pour faire un butoir à Capucine, pour l'empêcher de glisser. Elle dérapa. Le Marseillais la reçut contre lui, glissa d'un demi mètre et planta son talon.

Punaise c'est haut quand même ! Me lâche pas hein....
Ne t'inquiètes pas, je suis là. Tu ne tomberas pas.
Dit-il de sa voix grave, se voulant rassurante.
Il lui sourit. Chaque matin, le Kamani frottait ses dents avec une brindille effilochée, si bien qui'elles restaient blanches.
Indifférents aux difficultés des humains, Oki descendait, montait avec aise.

Kymon, toujours tenant Capu d'une main et un arbuste de l'autre, descendit encore. Elle prenait appui sur sa large botte. Le manège se répétait. Puis Kymon se cassa la figure ! Il dérapa, s'accrocha à des branches, puis des racines, ôtant son appui à Capucine !

Attenti..!!
Kymon se mangea une branche et s'y agrippa. Capucine glissait entre ses longues jambes ! Il la retint. Ses braies étaient peut-être tachée... La Belle était maintenant devant lui. Le Kamani la laissa se retenir seule pour reprendre sa position d'avant-garde. Il lui fit un sourire rassurant.
On arrive au bout. On cours ?
La pente était raide mais courte. Emportés par leur élan, le couple descendit à toute berzingue ! Il réceptionna Capu ses ses pectoraux. Il la souleva par la taille et la déposa avec légèreté sur le sable.

Kymon s'assit sur une roche, enleva ses bottes et releva son pantalon de voyage jusqu'aux genoux, laissant voir les poils bruns de ses jambes.

Personne ne devrait voler nos affaires... Tout le monde sera content si on rapporte des coquillages et des crabes ! Je mange seulement du crabe, mais peu importe... Tu aimes manger quoi ?
Tout l'intéressait !

La marée était basse et la nourriture abondante. Dans son panier, Kymon avait un petit seau et il le remplit d'un quart d'eau de mer, pataugeant dans le sable et l'eau.

Tu as l'ait de t'être très bien intégrée ! Avec un tel groupe, c'est parfois difficile.

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Capucine_


Ne t'inquiètes pas, je suis là. Tu ne tomberas pas.

La voix grave raisonnait encore à ses oreilles et à présent qu'elle était saine et sauve sur la plage et pouvait voir qu'il avait tenu parole.

Avec une aisance digne d'un cabri il avait attaqué la descente en la protégeant de son corps à chaque glissade. Son torse ferme et chaud l'avait rassuré quand il avait amorti sa descente un peu brutale et incontrôlée, et même quand il avait perdu de sa superbe dans un remake de Tarzan s'agrippant aux lianes, il avait encore sauvé sa Jeane !
Et tout ça avec un sourire ultra brite... Mais comment faisait il ?

Le rire avait emporté au lojn la question qui n'en était plus vraiment une.
Capucine était juste sous le charme envoûtant du Kamani, virevoltant dans les airs, petite plume dans ses grandes mains. Il pouvait quasiment faire le tour de sa taille avec ses mains ! Et pour une fois, se sentir petite ne l'a gêné nullement, bien au contraire.
Les mains sur les pectoraux qui roulaient sous ses doigts, la roussette sentait aussi battre son coeur. Un air magique qui s'harmonisait avec celui émis par son propre coeur.
Son sourire se fit plus doux... Quel étrange sentiment ... C'était bel et bien la première fois qu'elle ressentait ce vibrato...
Elle qui se méfiait des hommes ne ressentait aucune méfiance envers Kymon, et pourtant il avait bien dépassé l'âge de ses petits compagnons de route, ceux là qui avait un moment étaient ses petits frêres. Pourquoi cette confiance soudaine ?

Pourquoi ce sentiment de sécurité dès qu'elle était en présence ? Capu se refusait à croire que seule la présence de Koya ai changé son point de vu. La preuve, même si elle n'avait pas peur de Shilane, et qu'il semblait être un chouette gars, Capucine ne ressentait pas envers lui le même émoi.

La question du beau brun la ramena à l'instant présent, déjà nus pieds et le pantalon remontait au dessus du genoux il l'attendait. Sans plus tergiverser, la roussette en fit autant, se délestant de ses bottes, ses mini petons s’enfonçant dans le sable avec ravissement. Elle aussi retroussa son pantalon, mais jusqu'à mi cuisse, parce que le niveau de l'eau serait automatiquement plus haut pour elle à profondeur égale.

Des favouilles ! miammm tu crois qu'on en trouve par ici ? Les lipes s'étiraient en imaginant une soupe en train de mitonner et le doux fumet des petits crabes en parfumant le bouillon.
Les bras en croix, Capu avançait en équilibre sur le fond mouvant. De l'eau jusqu'aux genoux, prenant plaisir à faire trempette plutot qu'à chercher de quoi agrémenter leur repas


Tant que tu me donnes pas des huitres ça me va ! J'ai horreur de ces bidules on dirait de grosse glaire beurkkkkk
la grimace de dégout était assez évidente.

Qu'il trouve qu'elle s'était bien intégré était très important à ses yeux, pourquoi, elle n'en savait rien mais c'était important voilà.

Le rire se fit de nouveau entendre

On dirait que tu vas nous faire des châteaux de sable avec ton seau !

Taquine et joueuse, sa main effleura rapidement la surface de l'eau pour envoyer une flopée de gouttelettes vers le grand brun en éclatant de rire, telle une enfant elle s'éloigna de la riposte en riant et délaissant la pataugeoire géante, la mini s'aventura vers les petites rochers.

Avec prudence elle en gravit quelques uns, prenant soin de ne pas glisser avant de s'ériger telle un drapeau conquérant l'index tendu devant elle, en direction de sa trouvaille.


KY !!!!!! Vient voir on va se régaler !!!!
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Kymon.kamani



Kymon avait failli se vautrer comme une buse ! Et encore, les vraies buses ne se vautraient pas.
Le contact de ses grandes mains sur la taille très fine de Capucine le troubla. Le Marseillais respectait grandement les femmes mais n'était pas fait de marbre. Oui, elle était jeune, mais était pleinement femme. Elle avait dit avoir dix-huit ans, un soir, autour du feu. Lui en avait vingt-cinq. Ils avaient sept ans de différence. Un de moins qu'avec Koya. En l'instant, Kymon pensait à tout sauf à sa sœur !

Capu releva ses braies jusqu'à mi-cuisses. Elles étaient pâles, tendres, sans doute. De pierre ! De pierre !


Des favouilles ! miammm tu crois qu'on en trouve par ici ?
Des crabes verts ? Eh bien il va falloir chercher !
Tant que tu me donnes pas des huitres ça me va ! J'ai horreur de ces bidules on dirait de grosse glaire beurkkkkk !

Kymon eut un grand rire !
Pareil pour moi. Sauf que c'est parce qu'on m'a forcé, quand j'étais petit, à les gober crues. Si je vomissais, je devais en manger encore... Le seul résultat, c'est que je ne mange plus aucun coquillage !
Un souvenir très désagréable...

Puis Capucine rit, désignant son outils de récolte.

On dirait que tu vas nous faire des châteaux de sable avec ton seau !
Alors tu en seras la Princesse ! M'est avis que tu ne voudras pas partager ton Royaume avec des moules !

Le Kamani rit à nouveau. Mais pourquoi riait-il autant avec elle ? Elle l'enchantait. Fraîche, spontanée.

Il pataugeait, et la Rousette lui envoya de l'eau ! Taquine ! Avant qu'elle ne se carapate, sa grande mains envoya une grosse giclée d'eau vers elle, qui fut à moitié esquivée ! Maline, la gazelle. Il pesta.

Si je t'attrape !!

Mais Capucine grimpait déjà sur des rochers. Bonne Mère ! Elle risquait de se casser quelque chose avec toutes ces algues glissantes !
Attenti...
KY !!!!!! Vient voir on va se régaler !!!!

Il sortit de l'eau à tout jambe et rejoignit la Belle, avec prudence. Loin était le temps où il bondissait de roche en roche...
Il découvrit le trésor et sourit en grand !

Oh ! Des crabes verts ! Et là, des huîtres ! Tu sais comment attraper les crabes ?
Kymon se pencha, en chopa un par les flancs et le jeta dans le seau.
Comme ça. Ne te fais pas pincer, ces vilains font mal !
Avec son couteau, il détachait les huîtres et s'éloigna pour trouver des moules. Beurk.

Une fois la récolte finie, il déplia sa couverture sur le sable, invita la Belle à manger un morceau avec elle. Gâteaux à la cannelle, lanières de viande séchée et fromage dur, avec du vin pas trop chaud.
C'était le moment idéal pour discuter... Sauf qu'Octobre ramenait sans cesse un bâton pour jouer !

Tu as une destination précise ? J'habite Nîmes. Mais je compte déménager. Je suis content que tu sois avec nous... Et ici, avec moi.
Kymon lui fit un léger sourire, franc, doux. Ses yeux noisettes virant au vert avec l'éclat du soleil, la regardaient, déjà captivé.

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Capucine_


Du haut de sa tour la Princesse les joues rouge d'émotion désignait la cuvette formée par les petits rochers. Ici s'ébattait insouciante une joyeuse colonie de petits crabes qui feraient un excellent repas.

Oublié les huitres crues et le dégobiage Kymonesque.
D'ailleurs elle ne dirait pas non à ces petites moules noires et brillantes accrochées à la pierre et qui lui faisaient de l'oeil sous le soleil.

Sa chemise toute éclaboussée par le malicieux lui collait à la peau, et jouait de transparence sous la lumière estivale. Inconsciente du feu qui pouvait couver sous la braise, simplement heureuse de partager ce moment avec un homme si beau et si délicat.

Tu sais comment attraper les crabes ?
Capucine admira son prince choper un premier crabe avec dextérité.

Ca à l'air facile....
Et de vouloir l'imiter, sauf que la bestiole était pas d'accord. Effectuant un salto arrière avec dérapage contrôlé, le vilain faillit bien lui becter un doigt.

La vache ils sont agiles !! Je te les laisse et moi je m'occupe des moules.
Couteau en main, Capu s'abaissa sur la partie découverte d'un rocher qui laissait apparaître des amas enchevêtrés d'algues au milieu desquels elle savait trouver son bonheur.

Quand elle eut fini toute fière, se fut pour s'apercevoir qu'il avait préparé un petit coin de paradis sur le sable.
Ohhhh Ky... C'est trop gentil....

Échangeant à bâton rompu, ils eurent tôt fait de faire disparaitre viande et fromage avant de s'attaquer aux petits gâteaux à la cannelle.
A leur côté Octobre s'amusait comme un fou, et déclenchait bien souvent leurs rires.
Quand enfin il se calma, couchait près d'eux pour sa sieste, la discussion se fit plus personnelle.


Tu as une destination précise ? J'habite Nîmes. Mais je compte déménager. Je suis content que tu sois avec nous... Et ici, avec moi.
Sous le regard si doux de Kymon Capucine s'épanouissait telle une fleur au soleil et sa question la laissa un court instant silencieuse.
Soudain elle n'avait plus envie de jouer, juste de se livrer en toute franchise.


Je n'ai plus vraiment de destination Ky... J'ai vécu à Marseille, en Champagne mais d'une façon comme d'une autre, je suis toujours seule...
Les prunelles se baissèrent cherchant à dissimuler cette blessure que lui causait sa solitude.

Je suis contente moi aussi de voyager avec vous. Le regard se releva vers lui, plein de promesses et une fossette se forma sur sa joue. Je suis heureuse même de t'a... de vous avoir rencontré.

Les yeux masculins brillaient comme des pierres précieuses et l'envoutaient au point qu'elle avait bien faillit se trahir. Laisser transparaitre cet émoi naissant et si agréable qu'il faisait naitre en elle.

Comme si de rien n'était elle se pencha délicatement pour tendre la main vers Octobre et perdre ses doigts dans la fourrure animale et demanda avec autant de naturel possible.

Et tu comptes t'installer où ? tu as des projets ?

Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait peur soudainement. Peut être allait il se marier ? Peut être qu'une future madame Kamani l'attendait quelque part....
Une grande tristesse lui serra la poitrine à cette simple idée. Capucine se pelotonna en mode boule et la tête au dessus de la cuisse de Kymon lui demanda doucement son autorisation.


Je peux... ? Elle ne savait pas ce que leur réservait demain, mais elle voulait vivre ce jour et avait besoin de sentir sa douce présence.
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Kymon.kamani


Comment apprendre à un Marseillais à attraper un crabe ? Impossible. C'était inné.

Ça à l'air facile.... La vache ils sont agiles !! Je te les laisse et moi je m'occupe des moules !
Kymon rit de la maladresse, sans gravité. Ses mains en pince, il lui montra. Esquivant et feintant avec facilité.
Comme ça ! Tu dois regarder leur direction et leurs pinces, tu appréhendes, et hop ! Tu les chopes ! J'ai fait ça tout petit.
Même si son père était éleveur de chevaux, bien terrestres, Kymon avait une certaine expérience de la mer.
Il tendit son couteau à Capucine.

Il faut les détacher sans les ouvrir. Sinon, elles risquent de n'être plus bonnes. Je vais venir t'aider après ça.
D'un regard, il lui dit "attention", avant de céder le couteau plat mais robuste. Après une dizaine de crabes verts, Kymon vint aider la Belle. Koya et Shil ramèneraient du poisson et eux, le reste. Inutile de voir trop grand.
Les braies remontées, ils pataugeaient entres mares et caillasses. Capu ne semblait pas dégoûtée par les coquillages fermés et elle les envoyait dans le seau à tours de bras sans se couper une seule fois.

Kymon la laissa terminer et leur installa un petit coin sur le sable, leurs bottes récupérées à leurs côtés.

Ohhhh Ky... C'est trop gentil....
Il tapota la serviette usée pour qu'elle s'asseye près de lui. Il parla rapidement de sa vie. Très rapidement. Le Kamani sentit le trouble de Capucine et toucha sa cheville nue. Il se voulait rassurant comme un "tu peux tout me dire".
Je n'ai plus vraiment de destination Ky... J'ai vécu à Marseille, en Champagne mais d'une façon comme d'une autre, je suis toujours seule...
Ce voyage semblait bouleverser sa vie même... Capucine baissa les yeux. Kymon eut envie de lui relever le visage mais ne le fit pas, pour la laisser continuer à son rythme.

Je suis contente moi aussi de voyager avec vous. Je suis heureuse même de t'a... de vous avoir rencontré.
Kymon admira la jolie fossette et surtout, ces yeux si verts. Pris d'un élan, le Marseillais lui embrassa le front.
Elle vint câliner un jeune chien aux poils courts.

Et tu comptes t'installer où ? tu as des projets ?
Déménager. J'aspire à...

Kymon avait envie de serrer Capu contre lui. Devait-il lui dévoiler ses désirs les plus profonds ?
J'aimerais une jolie maison, une épouse, des enfants. Et voyager...
Ne plus vivre à Nîmes. Je voyage beaucoup avec Kem, mais j'aimerais un... foyer. Où je resterais de longs mois, pour voyager ensuite. Si je n'étais pas seul. Je n'ai ni femme, ni enfants, et Kemiha est comme une sœur. J'aime voyager... Mais je voudrais me poser.
Et toi ?


Kymon sentit la soudaine tristesse de Capucine, et serra dans ses bras les frêles épaules. Ce contact le réchauffa. Même s'il n'avait pas froid. Il avait les jambes étendues. Grandes, larges, musclées.
Je peux... ?
Kymon fit un sourire tendre et invita Capu à prendre appui sur sa cuisse. Ce contact ne le réchauffa pas ! Il l'échauffa ! Calme. Calme. Il retint l'afflux sanguin naturel de son corps en pensant à son père et aux huîtres. Voilà. Ça allait mieux.
Le Kamani caressait les cheveux de Capucine, tendrement. En silence.



KYMON ! CAPUCINE !
Il sursauta, la tête de Capu tressautant. Il eut un petit rire d'excuse.
Pardon, je ne m'y attendais pas... On remonte ? J'espère passer d'autres moments avec toi, Capucine, tu... j'aimes ta compagnie et...
Pour toute parole, Kymon lui embrassa la joue. Un peu près des lèvres, en touchant ses cheveux si doux...
L'intermède était fini. Pour le moment.

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Capucine_


Comment décrire son émoi quand les bras puissants se refermèrent sur elle ? C'était tellement nouveau et si bon !

Aucun mot n'aurait était assez puissant pour esquisser ce sentiment de sécurité qui s'empara d'elle. Etrangement au lieu de se sentir agressée par la proximité de la présence masculine, la roussette avait l'étrange intuition d'être à sa place et au lieu de le repousser comme cela aurait été le cas avec n'importe quel homme, elle trouva normal de se blottir contre lui.

Durant les quelques secondes que dura cette étreinte, elle grava dans sa mémoire l'ivresse de ce savoir en sécurité, les pulsations de leur cœurs à l'unisson. Les paupières closes un bref instant ses narines s'emplirent de son parfum. Sa peau elle même s'était hérissée de frisson à chaque contact, non de peur mais de ravissement. sa main sur sa cheville, ses lèvres sur son front, ses doigts dans ses cheveux... Tout cela était si nouveau ! Et pourtant Capucine en voulait encore.

Flottant dans un état second, et qui n'avait rien à voir avec l'absorption d'une quelconque substance hallucinogène, la roussette prêtait une oreille attentive à ses propos.


J'aimerais une jolie maison, une épouse, des enfants. Et voyager...
Ne plus vivre à Nîmes. Je voyage beaucoup avec Kem, mais j'aimerais un... foyer. Où je resterais de longs mois, pour voyager ensuite. Si je n'étais pas seul. Je n'ai ni femme, ni enfants, et Kemiha est comme une sœur. J'aime voyager... Mais je voudrais me poser.
Et toi ?


Un écho dans les tréfonds de son coeur... N'osant plonger son regard dans ses noisettes si tendres au risque de s'y noyer, la tête sur sa cuisse et sa main posée tout à coté, Capucine tachait ne ne pas prendre ses rêves pour des réalités. Kymon était un homme, un vrai. Pas un gamin pas mur qui obéissait à papa et maman, pas non plus un de ces obsédés qui ne souhaitaient que relever le plus de jupons possible.
Non.
C'était un homme de valeurs, de passion sans doute, mais un homme de parole et d'honneur. Un homme qui lui donnait envie de parler. Celui qui pour la première fois lui donnait envie de se livrer vraiment.

Alors tout doucement, sur le ton de la confidence, elle se laissa aller, les yeux sur les vagues qui montaient et descendaient au rythme de la respiration de l'océan.


Moi aussi... Je voudrais fonder une famille, une vraie. Avec quelqu’un qui ne m'abandonnera pas. Je veux de l'amour, du vrai, avec des rires, des engueulades et des réconciliations... Je voudrais porter des enfants et les voir grandir auprès de leur père.
J'aimerais pouvoir attendre cet homme sans craindre qu'il ne revienne jamais comme voyager à ses côtés pour le plaisir de poser nos regards sur les mêmes lieux.
Je voudrais une vie simple à ses côtés... De l'amour, des amis, des enfants... Une vraie vie quoi...


Jamais elle n'avait dit tout cela à quiconque. Et elle espérait qu'il ne fuierai pas devant ses rêves de jeune fille en fleur, un peu fleur bleue même. Sa franchise ne se retournerait elle pas contre elle ? Même si elle était rassuré de le savoir libre d'attache, il n'en restait pas moins libre tout court. De ses réactions comme de ses sentiments.

KYMON ! CAPUCINE !


Le sursaut s'il n'avait été précédé de l'appel de Kem lui aurait fait craindre le pire, mais elle joignit son sourire à son rire gêné.

Pardon, je ne m'y attendais pas... On remonte ?

Ne t'excuse pas, se sont leurs ventres affamés qui ont du parler.

A moment de quitter la plage, les émeraudes englobèrent la crique qui venait de servir d'écrin à leurs confidences.
Elle serait à jamais comme le premier témoin de leur rapprochement.

J'aime beaucoup la mer, je pourrais facilement vivre à ses côtés je crois...

Sa surprise à son baiser aussi léger que délicat concurrença la rougeur qui montait s'emparer de ses joues. Et pourtant ce n'était que plaisir, un bonheur immense qui la ferait presque chanter. Ses lèvres étaient si douces à sa peau.... Elle risquait bien de ne plus jamais laver l'endroit où il les avait poser rien que pour en garder le souvenir à jamais !

J'espère passer d'autres moments avec toi, Capucine, tu... j'aimes ta compagnie et...

Relevant son minois vers Ky, elle lui adressa un resplendissant sourire.
Celui d'une jeune fille timide qui se sentait devenir une jeune femme amoureuse.


Moi aussi je me sens bien avec toi... Glissa t elle en rougissant encore plus, tant pis elle accuserait le soleil et sa peau de rousse si leurs compagnons en faisaient cas et se faisant sa main pris naturellement place dans celle de son compagnon.
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Kymon.kamani


Ils étaient si biens... Si biens...
Kymon aimait la compagnie de Capucine. Capu. Mais il aimait son prénom en entier lorsqu'il pensait à elle. Ils furent naturellement tactiles. Tendrement. Loin, très loin d'une main aux fesses et d'une claque. Même jeune et foufou, Kymon n'avait jamais tâté un fessier sans assentiment. Il trouvait le contraire irrespectueux et vulgaire. Il avait connu un certain nombre de femmes. Pour une heure, une semaine, un mois, voire plus. Il avait respecté chacune, même les plus "faciles". Pas une seule fois il n'en avait payé une. Il voulait un véritable désir, pas un feint. Par contre, à lui, on lui avait déjà claqué les fesses ! Malpolies ! Sauf une fois, car c'était un homme. Là où d'autres lui auraient collé un coup de poing dans la ganache, lui, il avait poussé une grosse gueulante ! Le bonhomme était reparti la queue entre les jambes en s'excusant. Aux femmes l'ayant touché sans son avis, il ne leur criait pas après... Pourtant le geste était le même.

Kymon était très loin de ces pensées.

Moi aussi... Je voudrais fonder une famille, une vraie. Avec quelqu’un qui ne m'abandonnera pas. Je veux de l'amour, du vrai, avec des rires, des engueulades et des réconciliations... Je voudrais porter des enfants et les voir grandir auprès de leur père.
J'aimerais pouvoir attendre cet homme sans craindre qu'il ne revienne jamais comme voyager à ses côtés pour le plaisir de poser nos regards sur les mêmes lieux.
Je voudrais une vie simple à ses côtés... De l'amour, des amis, des enfants... Une vraie vie quoi...

Il l'écoutait. Il ne pu s'empêcher de dire :
Moi, je ne voudrais pas d'engueulades. Je suis quelqu'un de très calme. Il en faut beaucoup pour me mettre en colère. Je ne suis pas rancunier mais je ne veux pas crier après ma Future. Jamais. Si je crie, c'est que je suis très, très fâché. Et j'espère ne l'être jamais.
On peut me crier après... J'écoute, et si ça radote, je fais la sourde oreille !

Il rit.
Il vaut mieux que l'on me crie après que le contraire. Parfois, une femme se fâche facilement, pour un rien. Ce n'est pas une critique c'est... euhm.
Menstruel.
Je compte tout faire pour éviter à ma Future des raisons de m'enguirlander. Je ne suis pas parfait.
Oh que non !

Un appel et la fin d'un bien bel intermède.

J'aime beaucoup la mer, je pourrais facilement vivre à ses côtés je crois...
Moi aussi... J'aurais peut-être du mal à vivre si loin du Sud... Je n'ai jamais essayé.

Kymon avait de profondes racines.
Il vint embrasser la joue de Capu...

Moi aussi je me sens bien avec toi...
L'envie lui prit de l'embrasser. Un véritable baiser. Kymon ne voulait pas brusquer les choses. Il pensa au reste du voyage et se promit de repasser d'autres moments avec Capu.
Ils remontèrent auprès des autres.

_________________
Capucine_


[Calais ]


Des jours et des jours que la roussette couvait le géant d'un regard énamouré.
Si elle avait cru se montrer discrète sa conversation avec les filles lui avaient appris qu'il n'en n'était rien car Kem et Koya étaient loin d'être surprise de l'attirance éprouvée par Capucine.
Elles lui avaient même certifié qu'il en allait de même pour Ky.
Et cela lui faisait chaud au coeur. Savoir cet élan partagé lui donnait des ailes et elle participait avec encore plus d'entrain à la vie du camp.

La venue surprise de la fière rouquine, quelques jours plus tôt lui avait aussi permis de se lâcher un peu.
Se faisant plus drôle, voire même un brin moqueuse sans souhaiter être méchante.
Elles avaient bien rit d'ailleurs et Koya avait su lui claquer son clapet.

Malgré tout,chaque soir elle retrouvait son hamac, sachant que Ky dormait non loin d'elle et elle ne rêvait que de pouvoir dormir près de lui.
Sentir sa chaleur comme sur la plage la fois où ils s'étaient retrouvé seuls tout les deux.

Et certains soirs, quand la lune était ronde et pleine, qu'elle inondait le camp de sa douce lumière, silencieusement pour pas qu'on la prenne pour une timbrée, la roussette lui adressait ses prières.

Et voilà que le miracle avait eu lieu !


Tu ne veux pas venir avec moi admirer la Côte d'Opale ? Que dis-tu qu'on y mange ?


Avant de bondir de joie, Capucine s'était empressée d'accepter.
Et plutôt deux fois qu'une vous pouvez me croire.

J'en serais ravie Ky ! Il ne reste encore quelques fruits, si on y ajoute du pain et un peu de charcuterie ça devrait le faire non ?


Kem et Koya lui avait elle soufflé l'idée ? Rien à peter, le principal c'était qu'ils se retrouvent un peu seul et que Capu ou lui fasse ce fameux premier pas dont Kem lui avait parlé. Savoir qu'elle avait la bénédiction de Koya soulageait grandement la roussette qui chantonnait tout en récupérant quelques fruits, une demi miche de pain et du paté pour leur pique nique improvisé.

Avant de le rejoindre la crevette vérifia d'une main que ses boucles indisciplinées étaient toutes maintenues dans sa queue de cheval et lissant le tissu de son pantalon pour en enlever quelques mystérieuses miettes.


Faudra que je m’achète une jolie robe si je veux lui plaire...


Forte de sa résolution, la miss partie rejoindre son complice, un grand sourire nimbant ses lèvres rose et son vieux sac sur l'épaule.

Je suis prête !!!
Et tout de go, sans même se poser de question, elle lui tendit la main comme une invitation à l'emmener loin, juste eux deux...


_________________
Kymon.kamani


Pas de problèmes, pas encore. Au Diable les autres ! Sauf Elle. Sauf la Belle. Sauf Capu. Sauf.. "sa" Belle ? La sienne ? Juste à lui ? Si oui, serai-ce nuire à la liberté de la jeune-fille ? Tout dépendait des actes, pas des mots pour ce coup-ci.


J'en serais ravie Ky ! Il ne reste encore quelques fruits, si on y ajoute du pain et un peu de charcuterie ça devrait le faire non ?
Parfait. Je prends du vin pour le salé et la liqueur de Kem pour le sucré. On y vas ?

Quelque chose avait changé. Mais quoi ?
Capu tenta de discipliner sa si belle chevelure et lissa ses braies de voyage qui n'avaient pas de plis. Prête ! Elle lui tendit la main. Le Marseillais la saisit de la sienne, tellement plus grande !

C'était encore l'été et la côte nordique était belle, loin des gris de l'hiver. La côte d'Opale... Pourquoi d'"opale" ? C'était une pierre semi-précieuse, non ? Mais Kymon ne voyait pas à quoi ça ressemblait. Kem, peut-être. On appelait ça la "lithothérapie", mais le grand Kamani ignorait ce mot...

Ici, le terrain était relativement plat. Pas de descente vertigineuse ! Le couple arriva sur la plage très facilement. Le bruit des vagues était apaisant et les cris des mouettes, pas dérangeants. Au contraire. Elles suivaient, au loin, des bateaux de pêche.
Kymon étendit sur le sable sa vieille nappe. Il s'assit et invita Capu près de lui. Faim ? Soif ? Pas lui. Très égoïstement, il ne lui proposa ni boire ni manger.

Ils étaient là. Si proches... Le Kamani avait le cœur emballé. C'était la faute de la Belle. Entièrement de sa faute. Comme cette pulsion, la prendre dans ses bras. L'embrasser...
Rieux. Il l'avait vue pour la première fois à Rieux. Jeune, fraîche, belle, souriante tout d'abord. Puis ouverte, amicale, intelligente.
Quels défauts avait-elle ? Aucun. Kymon brûlait de les découvrir...
Il plongea son regard noisette dans l'abysse émeraude. Il aurait pu rougir, mais sa peau ne s'y prêtait pas, heureusement. Sa grande paluche se posa sur la mimine de la Roussette. Il déglutit, faisant danser sa pomme d'Adam.


Capu, je... Je te trouve merveilleuse. Tu es rayonnante, sagace, et... si jolie.
Son autre main caressa de douces mèches blond-roux. Son doigt descendit sur une joue... Si douce ! Et son regard ne quittait pas le sien. Les femmes étaient-elles les seules à avoir des papillons dans le ventre ?! Non... Kymon brûlait d'envie de...

Il approcha son visage de celui de Capucine. Son père lui avait dit "fais 90%. Si la femme fait les 10 restants, c'est gagné". Si roublard fut le Lamar, il ne disait pas que des conneries.
Kymon, la main sur la joue de Capu, le visage si proche, attendait les 10% restants. Merci Papa ?

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Capucine_
Et la main fine pris place tout naturellement dans celle bien plus grande du géant.
Comme l'oiseau qui se blotti dans son nid, la menotte trouvait là sa place à elle, rien qu'à elle ?

Le couple, ou presque couple se mit en route, nul besoin de jouer les équilibristes sur les sentiers escarpés, juste se laisser conduire par l'odeur iodée qui leur indiquait le chemin à suivre.
Et soudain elle fut à leur pied. La mer... L'océan tout entier s'ouvrait devant eux, telle les corolles qui chaque matin se déploient pour s'offrir aux rayons du soleil, les vagues venaient s'échouer sur le sable pour en capter la chaleur et leur offrir le plus beau des spectacle. Mais y faisaient ils vraiment attention, captif l'un de l'autre, soumis à une déferlante d'émotion ?

Le clapotis de l'eau les accompagna tandis qu'ils s'installaient et que les mouettes qui partaient en maraude vers les bateaux de pêche, semblaient se moquer d'eux et de leur façon étrange de se comporter.
Loin des chamailleries taquines de leur premier tête à tête, il y avait dans l'air comme une gêne qui les rendaient silencieux et pourtant si attentif à l'autre.

Kymon ressentait il lui aussi cette boule au creux de l'estomac ?
Celle qui vous coupe l'appétit et qui vous rend si sensible au son de sa voix, à la douceur de son regard, à son rire joyeux qui semble fendre les écorces les plus solides.
Comment diable était il possible de réunir autant de qualités en une seule et même personne ? Il était suffisamment costaud ce corps là pour abriter quelques défauts qui ferait qu'il ne serait qu'un homme comme elle. Un homme pour elle ?....

Assise si près de lui et ne pouvoir le toucher... C''était insupportable.
Sur la vieille nappe, l’intrépide menotte partie en vadrouille, toute discrète comme chassant les grains de sable pour mieux se rapprocher et poufff voilà que la grande jumelle s'élève et vient délicatement butiner sa joue.

Ne lui parlez surtout pas de manger ou de boire, car la roussette en cet instant magique pourrait bien vous envoyer paitre façon Koya.
Non, laissez la savourer cet instant à eux, rien qu'à eux, celui qui ne durera que ce que vivent les papillons mais qui à l'image de leurs battements d'aile déclenche dans son coeur un tsunami de ravissement, un torrent de bonheur, une coulée d'émotion.

Jades contre noisettes, les regards se fondent sans pouvoir se détacher, peut être la peur de voir l'autre disparaitre . Non surtout pas, ne pas fermer les yeux et graver à jamais cet instant dans sa mémoire.

Un index pale impose le silence à ses lèvres,
chut..... avant qu'elle ne le retire inquiète de sa réaction et comme électrisée par ce contact.
Tellement de compliments et si peu à répondre que les battements de son coeur qui lui déchire la poitrine. Il y aurait tant à dire ! Ils ont encore tant à partager, à découvrir l'un sur l'autre. Mais surtout ne pas gaspiller ces grappes de bonheur que leur offre la vie, en déguster chaque grain lentement, s'imprégner de sa saveur...

Et la seule saveur que Capucine souhaite gouter en cet instant, c'est celles de ses lèvres qui sont si proches...
"S'il ose pas fais le premier pas" lui avait dit Kem, hors c'était bien un premier pas non ce rapprochement ? Comment faire quand on n'a jamais.... Peut être tout simplement se laisser aller et se faire confiance.

Tout doucement, comme ces scènes que l'on revoit mille fois au ralenti par en savourer chaque seconde, leur visages se rapprochent, mêlant désir et appréhension dans une intimité qui les devance. Leurs souffles s'unissent dans le même soupir quand cédant à une attente devenue insoutenable leurs lèvres se frôlent enfin, douces et timides, explorant un monde de ressenti, de délicatesse dans la découverte de l'autre.

La chaleur de la main masculine sur sa joue l'invite à plonger la sienne dans la crinière sombre, y enfouissant ses doigts pour mieux l'attirer vers elle, vacillant entre ravissement et vertige.

Mille frissons parcourent sa peau, éveillant une finesse de ses sens qu'elle ne se connaissait pas. Elle s'emplit de lui tandis que l'espace qui les sépare se réduit pour les laisser souder l'un à l'autre, les lèvres ne se descellant que pour repartir vers leur si tendre union, gourmandes fragiles jamais assouvies.

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Kymon.kamani


Le moment était venu... Oui, LE moment.
A Brest, taquins, s'éprouvant l'un l'autre, ils avaient joué coquinement, comme deux adolescents qui n'avaient pas les mots pour décrire leurs ressentis.
En cet instant, Capucine et Kymon étaient adultes.
Toutes les femmes qu'il avait embrassées ne comptaient pas. Plus. Elle était comme sa première.


Chut.....
Elle avait tout dit... Ses yeux brillaient. Son corps se tendait à sa rencontre.
S'approchant un peu, à peine, Kymon fit le reste et leurs bouches, timides, s'effleurèrent. Un contact si doux, mais il électrifia les poils de ses bras. C'était un bien chaste baiser. Promesse prometteuse.
Puis leurs lèvres se pressèrent, gourmandes l'un de l'autre. Assis, l'homme et la femme s'approchèrent et Kymon, d'un bras, fit venir Capucine plus près de lui. Buste à buste, bouches scellées. Elle avait la main dans ses cheveux, et lui, sur la douce joue. Le Marseillais sentait la poitrine de Capu contre son torse, et même les battements de son cœur.

Il prolongea le baiser un instant puis décolla son visage en restant proche, très proche. Yeux dans les yeux. Il voulait la dévorer !
Le sable du Nord, les vagues bleu-gris, les bateaux, les mouettes, le groupe, le voyage. Plus rien n'existait. Juste Elle. Et l'importance du moment. Jamais il ne l'oublierait, jamais. Peu importe l'avenir qu'ils auraient.

Kymon fit passer mille mots dans ses yeux et sa main, sur la joue de Capu, l'invita. Un nouveau baiser. Pas le premier. Le second. Le Kamani entrouvrit les lèvres, darda une langue douce pour en effleurer les lippes féminines.
Un jour, Kemiha lui avait n'aimer pas l'échange d'escalopes. Soit, deux langues faisant le ménage l'un chez l'autre avec abondance de "lessive". Kymon était d'accord avec elle. Une langue, en baiser, devait être douce, discrète, langoureuse. Pas intrusive, ramonant dents et joues !
Il titilla seulement, espérant rencontrer sa jumelle.

La main de Kymon descendit sur la nuque de la jeune-femme, effleura ses épaules... Un bras. remontant l'omoplate, il caressa sa gorge.
Aurait-il pu toucher sa poitrine ? Il en avait tellement envie ! Ce serai bien trop précipité. Kymon avait besoin d'invitation. Surtout pour ça. Capucine était jeune... Non seulement il ne voulait pas la brusquer, et puis, même pour lui, c'était trop tôt.
Kymon voulait la courtiser. Pas l'allonger dans le sable ! Enfin... Si. Mais pas aujourd'hui.

Le baiser perdura. Langoureux. La grande main délaissant la douce joue, Kymon l'étreignit, l'avançant contre lui, ses mains prenant la taille fine. Ce contact l'enflamma. Un peu trop...
Kymon, d'un dernier smouak, libéra les lèvres offertes. Il la regardait. Mais il ne devait pas la voir ! Vite, penser à autre chose ! A Eirik. Oui, voilà. Un grand Nordique bien viril. Plus ce si charmant visage, plus ces yeux allumés, plus ce si joli et si désirable corps... Eirik. Et son chien, et son cheval !
Oui, Kymon était un homme. Complet. Pas un eunuque. Et le sang circulait très bien partout dans son corps...
Eirik, Eirik... Le tout sans que Capu sache que Kymon pensait à un homme bien-sûr ! Il ne manquerait plus qu'il lui sussure "Eirik...". La honte !
L'afflux sanguin un peu calmé, Kymon releva quand même une jambe...

On avait pas idée d'être si désirable ! Le Marseillais s'allongea, une jambe relevée, bien-sûr. Il offrait son épaule à Capucine, qu'elle s'y blottisse.
Ce moment ne finirait jamais.

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Capucine_


Leur premier baiser, celui qui ne s'efface jamais de la mémoire d'une femme. Cette femme que devenait Capucine aujourd'hui dans les bras de Kymon.
Si la Lune avait été réceptacle de ses prières, c'est l'astre solaire qui ce jour là fut le témoin privilégié de ce moment magique.
C'est baigné par sa lumière d'or qu’ils partagèrent cette unique instant… celui où deux pensées, deux personnes, deux âmes ne font plus qu’un. Ce moment d’éternité.

Un frisson la parcouru avec une lenteur électrisante au contact de sa main enveloppant sa pommette, et la roussette inclina sa joue vers cette caresse, la première qu'il osait, le premier vrai contact entre l'homme et la femme, sans plus aucune barrière, enfermé dans le cercle magique que cet instant tissait autour d'eux, et dont chaque fil, tel le fameux fil d'Ariane les ramenaient enfin l'un vers l'autre.

Cédant à l'attrait irrésistible et quasi magnétique, avec une douceur incomparable leurs lèvres s'unirent, presque pudiquement au seuil de cette première découverte.
Très vite la surprise laissa la place à un sentiment de plénitude intense.
Capucine sentait son cœur battre tout contre le sien, c'était comme si la vie circulait intensément dans ses veines, s'était comme un immense bol d'air pur qui vous monte à la tête après un trop long enfermement.

Un tendre vertige lui tournait délicieusement la tête.
Le souffle court les laissent éperdus sur la plage, front contre front, les yeux dans les yeux, regards porteurs d'autant de promesses, de celles qui vous murmurent que ce n'était que le premier de leurs baisers, un de ceux qui freinent la course du temps pour une poignée de secondes..

Délicatement pressée contre le torse de son tendre géant, Capucine sentait la chaleur de son souffle, une expression émue sur le visage, elle ferma les yeux et approcha de nouveau ses lèvres des siennes, frémissante à nouveau, s'offrant à la douce présence de sa langue taquine.
Dans l'écrin humide les jumelles s'enlacèrent dans un langoureux ballet. La jeune femme voyageait dans un monde de sensations nouvelles et uniques.
Kymon était son premier, et il effaçait du bout de ses doigts la moindre de ses craintes, chacune de ses caresses l'invitait à en faire autant et timidement, la main féminine s'aventura dans l'échancrure du col, à la découverte de la peau si douce de sa nuque, poursuivant jusqu'à ce que la paume de sa main épouse la mâchoire volontaire.

Elle n'avait pas vraiment conscience dans sa semi innocence de l'effet dévastateur que pouvait provoquer l'intensité ce moment pour Kymon, et des efforts imaginatifs surhumain qu'il devait s'imposer pour garder un semblant de maitrise de la situation.
L'aurait elle su ... non il valait mieux pour l'instant qu'elle ne sache pas !
Et elle ne soupçonna rien quand à bout de souffle, Kymon s'allongea, une jambe relevée pour plus de confort, et qu'il lui offrit l'asile de son épaule.

Désireuse de le sentir encore tout contre elle, de s'enivrer de sa chaleur, de son odeur, la belle vint s'y blottir, et ils restèrent tous deux ainsi un instant, se satisfaisant juste de sentir leurs deux cœurs battre à l’unisson pour la première fois, enfin l’un à côté de l’autre.
Dans ses yeux brillaient encore mille et une étoiles, tandis que sa bouche appelait de ses lèvres aussi roses que des pétales de fleur, les baisers doux et langoureux de son beau marseillais.

Sa voix était aussi douce que le miel quand sans relever la tête, elle lui demanda.

Kymon... Tu connais ce moment bref entre le sommeil et le réveil ? Ce moment où l’on se souvient d’avoir rêver ?
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Kymon.kamani


Kymon ressentait une félicité sans nom. Oh, Capucine ! Elle était son rêve le plus doux. Shilane la disait "bonne" et Eirik "fertile". C'était bien joli... Pas faux. Mais elle était tellement plus !
Cette façon de lui offrir ses lèvres, comme si elle allait mourir dans l'heure, et sa façon de toucher ses cheveux, et cette façon de tâter sa gorge... Bonne et fertile ? Ce genre d'adjectifs ne lui venaient pas en tête, là.

Il voyait son visage... Il ne s'en lasserait jamais... Et Kymon eut peur. Il ressentait trop de choses, trop vite. Et si Capu partait ? Il refusa d'y penser pour songer au moment présent.
Le Kamani ignorait bien des choses sur Capu. C'était son premier baiser ? Peut-être le lui dirait-elle... Il aimerait... Il était trop délicat pour le lui demander. Devrait-il être plus brutal ? Poser des questions franches, mettre la paluche sur un sein, une fesse ? Ce n'était pas son genre... Les femmes aimant cela l'attiraient peu. Sauf avant.
Kymon n'avait pas envie de fille facile. Il voulait une Femme. A marier. Façon de parler. Une femme avec qui vivre, avec laquelle il aurait des enfants. Des grands et des petits Kamani...

Le Marseillais ne pouvait pas être plus loin de ses terres. A un peu moins de mille kilomètres de sa patrie.
A son invitation muette, Capucine vint se blottir. Sa tête épousait si bien le creux de son épaule qu'ils semblaient faits pour.
Il l'embrassa, mais c'était bancal. Alors il baisa son nez, son front, ses cheveux.


Kymon... Tu connais ce moment bref entre le sommeil et le réveil ? Ce moment où l’on se souvient d’avoir rêver ?
Oui...

Le Marseillais caressa les cheveux, mi blonds mi roux.
Je rêve. Je ne veux pas me réveiller...
Kymon ne voulait pas se livrer plus que cela. Capucine pouvait partir, aujourd'hui, demain. Pensait-elle la même chose ?
Peut-être qu'elle n'avait connu aucun homme ? Les promesses, les mensonges ? Kymon y pensa. C'était important. Il allait devoir lui demander...

Il se tourna de côté, la tête de Capu bondissant sur son biceps rebondi. Le Kamani plongea ses noisettes dans les verts.

Capu... Tu as connu d'autres hommes avant moi ? Je veux te rendre heureuse. Tu as le droit de ne pas me répondre.
Il embrassa son front. Une femme ayant eu de nombreux amants méritait aussi de la douceur. Comme une vierge. Ce n'était pas pareil, une fois poussé plus loin, mais une femme restait une femme. A chérir.

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