Andrea_
- D'avoir passé des nuits blanches à rêver
Ce que les contes de fées vous laissent imaginer
Des illusions déçues, passer inaperçu
D'être tombé plus bas que la poussière
Et à la terre entière, en vouloir puis se taire
D'avoir laissé jusqu'à sa dignité
Sans plus rien demander qu'on vienne vous achever.
Je nai jamais oublié de vivre. Et surtout pas cette fois.
Javais oublié ton sourire pour embrasser dautres lèvres, transformé jusquau plus profond de mon être tes promesses en chaînes, des chaînes que je navais pas mis longtemps à rompre. Javais pris la route, trop vite, trop fort.
Javais jeté mon dévolu sur ton opposé, là où la blondeur de ta tignasse reflétait le soleil, le noir de ses cheveux mapportait la nuit. A ta douceur il avait opposé sa nonchalance, jusquà ce que jen arrive à exécrer ce que tu étais.
Javais refusé de prononcer ton prénom et celui du fruit de nos Amours, et repris mes habitudes taciturnes. Quand tes mains jadis retenaient la nuit, les siennes épousaient mes formes et célébraient le soleil.
Javais oublié jusquà mes envies casanières pour braver les routes jusquà nen plus pouvoir. Usé mon coeur pour quil oublie de battre pour un autre, balancé ton alliance en maccrochant à lidée que cétait la meilleure solution.
Javais sali limage que javais de toi pour encrer à mon esprit celle dun homme qui ne me convenait pas. Jai choisi le sens de tes mots comme on lit entre les lignes quand on ne veut pas comprendre ce que lesprit sait déjà. Javais souligné ceux qui faisaient naître des maux et les avais lu et relu jusquà noircir lidée même de ce que tu étais.
Il avait suffi de te revoir, deux ans après, pour comprendre que tous mes efforts étaient vains, et quun cur noublie pas daimer.
Je navais eu dès lors que lobsession de te retrouver. Là où jadis tes missives restaient sans réponse je mévertuais à répondre à tes mots par dautres comme pour combler tout ce que nous avions loupé. Je donnais à tes phrases limportance quelles navaient eu dans lespoir dy voir ce que jespérais.
Te revoir a probablement été lun des plus beaux moments de ma vie et je noublierai jamais le goût de tes lèvres lorsquenfin, main sur ma joue, tu étais venu cueillir un baiser.
Aux peut être formulés se sont ajouté les « toujours » et les « plus jamais » qui donnaient soudain un sens nouveau à ma vie.
Mais tu nétais plus là depuis quatre matins déjà,
Et je métonnais de vivre encore.
Beren,
Le pli resta immaculé.
Rien ne venait.
Rien.
A chaque phrase qui semblait vouloir venir se coucher sy ajoutait un « mais », comme Toi, quand tu mas dit que tu maimais, mais que tu me quittais.
Javais tenu mes promesses, et ne tavais pas caché mon oubli dans les bras dun autre. Sans en dire trop, par respect plus que par pudeur. Javais omis la violence des baisers que je lui avais pris, oublié les ongles marquant sa peau, car peu importait au final. Javais mis un coup de couteau dans le contrat et formulé des « pardon » à nen plus finir.
Aux éclats de colère que javais imaginés, tu répondais par la douceur, et oui, oui, ça avait creusé dautant plus ma culpabilité.
Jaurais pu supplier, Beren, pour que jamais tu ne téloignes de moi. Jaurais compris les injures et les insultes, accepté ta colère, ta haine et ton ressentiment. Je me serai battue, comme tu avais toujours promis de le faire quand je mégarerais.
Je ne savais pas alors que tu tétais perdu il y a longtemps, noyant ta culpabilité dans un silence qui creusait notre tombe, bien avant que jy apporte la pelle.
Un silence, un mensonge un parjure qui ne faisait pas vraiment le poids face à nous.
Pourtant, quatre matins et toujours pas de nouvelles de Toi.
Quelques mots furent ajoutés et le vélin bientôt prendrait son envol.
Je taime oui, je taime mais*
Jenvoie au diable nos adieux**
* Je taime mais, Zazie.
** Au diable nos Adieux, Zazie
** Au diable nos Adieux, Zazie
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.