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[RP] Trop de repos n'a jamais fait mourir personne*

Xalta
Une somme de boulot monstre. Il fallait bien s’octroyer de temps en temps une petite pause. Alors un petit salon de repos avait été aménagé pour les élus qui travaillaient comme des forcenés : on pouvait y faire la sieste, prendre un verre, une chope ou pour les plus sérieux une infâme infusion à base de plante, y grignoter des petits gourmandises car « ventre affamé n’a pas d’oreille » mais n’a pas de motivation non plus. Et puisqu’il fallait bien l’inaugurer elle prit une pause et s’installa dans un des confortables fauteuils disposés dans la pièce, verre de Rebréchien à la main, autant boire local avant de crier

Daviiiid ! Daviiiiid ! Ramenez votre jolie paire de fesses ducales dans le coin ! Il faut que je vous dise et ne ronchonnez pas !

Je vais l’étriper ! Il m’énervvvvvve mais il m’énervvvve ! Qui donc ? Mais mon cousin !
Il veut ma mort, ce n’est pas possible ! Vous avez vu ce qu’il propose comme marchandises à la Surintendance ? Il a de la chance d’être le père de mon fils Florentin, sinon … décollation de la tête !

Bien sur elle exagère c’est qu’elle l’adore le père de son fils qui se trouve être aussi son propre cousin car le fils de son cousin qu’elle avait epousé en secondes noces.





*George Herbert

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Kronembourg
"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
Confucius


Lorsque l'on franchit les portes du conseil ducal d'Orléans, on traverse une autre dimension. D'abord on brise les failles de l'espace-temps et l'on s'aperçoit que les heures ne sont pas les mêmes pour les uns et pour les autres.
Pour certains, ça bosse dur. Enfin pour un ou deux. Mettons un. Pour beaucoup d'autres, ça bosse en silence. Et pour beaucoup d'autres encore ça brasse pas mal de vent. Pire : Ca s'arrache la tête pour des conneries. Le proc faisait partie des trois catégories à la fois. Certains jours il bossait dur, même le jeudi qui était pourtant son jour de faignasserie autoproclamé, d'autres jours il bossait en silence ( entendons par là qu'il bossait peu ) et d'autres jours encore il ne branlait carrément rien. Et pour ce qui était de s'arracher la tête pour des conneries, il avait déjà bien assez avec à faire avec le gouverneur.

Tiens. En parlant du gouverneur, c'est d'abord un détail qui attira son attention pendant la pause.


Vous buvez du Rebréchien, j'ai bien compris le message !
Et pour ce qui est de décoller la tête des gens, vous voudrez bien me faire une démonstration ?


Il s'affala lui aussi sur un fauteuil disposé là, repoussant une bière de cette immonde cuvée d'Isa pour s'en choisir une ordinaire, blonde, comme il les aimait.

Et sinon, par curiosité. C'est ça que vous appelez " faire une pause " ?

Non parce que ça ... Ils le faisaient déjà tous les jours.
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Xalta
Des courriers , beaucoup de courriers. dont de nombreux avec sa famille mais aussi ses proches. Les courriers s'amoncelaient. Elle prenait du retard dans leur réponse.

Le premier fut pour Hoel



Ma sœur, j'espère que tu te portes bien. Aujourd'hui est le jour de ton anniversaire et j'ai donc, de ma profonde Bretagne, une pensée pour toi.
Le messager porte avec lui la lettre, mais aussi et c'est le plus important, un cadeau. Tu trouveras donc une cape d'hermine, mais aussi si cela arrive en bon état, un berceau en chêne pour les petits enfants. C'est bien entendu pour votre petite fille.
Je te souhaite une belle journée, un bon anniversaire.

Ton frère Hoel qui t'embrasse fort.

Citation:

Mon Sang,
Je te remercie pour les deux présents que tu m'as fait. J'aime beaucoup cette cape d'hermine et le berceau a beaucoup plu à Mégarde.
Ta présence à mes côtés me manque mais je te sais heureux là où tu es . Tu sais comme une enfant , j'ai clamé partout car heureuse pour toi que tu avais été anobli baron. J'ai organisé des joutes pour début septembre sur les terres de Châteauneuf, j'espère que tu y participeras. Tes appartements sont toujours entretenus et j'ai fait remplacé ton lit par un tout neuf fait avec du chêne très solide.

Avec David, nous prenons bientôt la route pour un nouveau voyage.

Je t'embrasse

Ta sœur.


Le second pour son fils Titouan



De Titouan.lablanche Date d'envoi Le 26 Juillet 1465 à 04h57
Objet Anniversaire : Expire le 13 Août 2017 Joyeux anniversaire mère !

Tendresse, repos, recul et tout ce que vous désirez en cette nouvelle année-anniversaire !

J'avais pensé vous offrir un porte-bébé pour mégarde en cette journée-anniversaire, qu'en pensez-vous ?

En l'attente du grand plaisir de vous revoir,

Tendrement,

Titouan


Citation:
À Titouan.lablanche Date d'envoi Le 26 Juillet 1465 à 21h17
Objet Re: Anniversaire : Expire le 13 Août 2017 Mon très cher fils

Je te remercie pour tes voeux.
Ton intention est touchante mais je préfère que tu gardes tes économies pour toi.

Pour la future seigneurie, je souhaite te laisser le choix entre
les seigneuries de :
LOLMIE ou ESCAYRAC ou SAINT-ALAUZIE ou PENNE


Affectueusement

Maman


Puis un domestique lui apporta un pli, elle fut prise d'un fou rire ce qui déclencha la venue du duc.

Non je ne... enfin.. c'est un courrier je vous montre.





De Ambitio Date d'envoi Le 28 Juillet 1465 à 13h16
Objet Remerciements Expire le 13 Août 2017
Chère Xalta,


Comme promis, je suis élu Maire quelques jours après que les élections à Orléans se soient déroulées. Maire oui, mais Maire de Gien, ta ville natale.


Je suis désolé d’avoir dû attirer l’attention sur notre belle capitale, mais il aurait été fort regrettable qu’on me mette des bâtons dans les roues en dévoilant mes plans trop tôt.


Je tiens néanmoins à te remercier de tous les efforts dont tu as fait preuve pour me soutenir, notamment en m’insultant à longueur de journée dans les tavernes et en parlant de moi à toute ta clique. Comme disait un ami, qu’on parle de moi en bien ou en mal je m’en fiche, l’essentiel étant qu’on parle de moi.


Au nom donc de ta ville natale, lieu hautement symbolique qui représente pour moi une sorte de vengeance personnelle contre tes coups bas, je te dis merci encore et tu es la bienvenue si tu souhaites me rendre visite dans mon bureau.


Tu apprendras qu’à tout vouloir contrôler et commander sans respecter les gens, on se heurte à quelques soucis inattendus… Et ce n’est que le début car j’ai d’autres plans pour te rappeler que j’existe et que oui, je suis bel et bien vivant.


Dans l’attente de tes sincères félicitations pour mon élection, je te souhaite une belle journée à toi et aux innombrables gens à qui tu montreras cette missive, te connaissant fort bien pour avoir été ton frère chéri !


Bises fraternelles,


Ambi, Maire de Gien


Je vais lui répondre. J'avais même oublié qu'il était encore en Orléans. Je crois qu'il fait une fixation sur moi. Je ne sais si je dois me sentir flattée ou effrayée.

Elle prend la plume

Citation:
Monsieur le Maire

Vous êtes élu, fort bien si cela vous convient.

Votre théorie du complot tombe à l'eau car si j'avais voulu vous nuire messire, il me suffisait d'aller au conseil nobiliaire et leur demander de se prononcer sur votre candidature. L’ai-je fait ? Non car votre personne, et je suis désolée pour votre ego, n’a nul intérêt pour moi.

Vous vous proclamez être Ambitio, étrangement à Belley ils vous connaissent sous le nom de Lecoquin. Vous avez laissé assez de preuve comme des courriers publics signés de votre ancien nom.

Gien est la ville qui m’a vue naître certes, mais cela fait des années qu’elle ne représente plus rien pour moi. Mais cela, vous le sauriez si vous étiez mon frère.
Vous avez des projets de vengeance contre moi, vous avez donc beaucoup de temps inutile à gaspiller, ne serait-il pas mieux de réserver cette énergie pour la ville dont vous êtes désormais le maire ?

Mon seul crime est de ne pas voir en vous un frère que j’ai renié il y a cela des années et qui a disparu un jour suite à un viol qu’il a commis en taverne. Ce n’est point de la diffamation, le pauvre homme en a été marqué à vie. Beaucoup se souviennent de cet événement, je n’ai même pas besoin de solliciter qui que ce soit. Les Orléanais sont des gens dotés de bon sens et je n’ai nul besoin d’exercer une quelconque pression. Je vous remercie néanmoins de flatter mon ego en m’attribuant de tels pouvoir sur mon entourage et les habitants de ce duché.

Pour les Giennois, j’espère que vous avez de vrais projets pour cette ville en dehors du fait que vous avez décidé de vous faire élire seulement pour tenter de me blesser. Heureusement pour Gien, je sais qu’il existe Hecat qui saura veiller sur cette ville même si elle n’est plus maire. Sur ce point je la trouve admirable car elle n’a jamais abandonné Gien La Rebelle.

Quant à mon frère chéri, terme que je n’emploie pas, chéri est d’un commun. Quant à mon frère, mon sang, Hoel , il va très bien. Il sera certainement mis au courant de ce courrier tout comme mon Egal : le duc d’Ornon. En parlerai-je aux membres de mon clan ? Certainement car vous nous offrez par ce courrier un moment d’hilarité qu’il serait dommage de ne pas partager.

Sur ce, j’espère que le Très-Haut vous guidera et que vous œuvrerez pour le bien des Giennois.

Exaltation Lablanche d’Abancourt
Pair de France, Duchesse de Châteauneuf-sur-Loire, Vicomtesse de Montcuq, Baronne de Bury, Dame de Rochecorail.

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Ambitio
Ambitio avait la fâcheuse habitude de ne pas aimer écrire sous l'impulsivité, même si il savait que ça n'était pas donné à tout le monde. Il n'ignorait guère que son ex-soeur avait pour mauvaise coutume, de son côté, de jouer la femme qui s'en foutait par manque de maturité certain. Car si cela était le cas, pourquoi donc un courrier si agressif ? Le sien n'avait été que quelque peu moqueur et provocant, mais quelle haine déversée dans cette réponse xaltienne...

Il entreprit donc l'écriture de la réponse à la réponse, très français, avec de nouveau un air moqueur.




Chère Exaltation Lablanche d’Abancourt, Pair de France, Duchesse de Châtea... Bref, Ancienne Soeur Reniante et Reniée,

Je vous sens très remontée dans votre lettre, et ce n'est guère le fait de répéter inlassablement, comme le cabri que vous semblez vouloir imiter, que vous vous en fichez qui masque la triste réalité sur votre état mental. Peut-être que vous avez encore de travers le fait que l'Eglise elle même ne veut plus tellement de vous ? Possible.

Vous lancez un tas d'accusations sans preuve, sans source fiable, avec une hargne qui vous caractérise. Mais malgré vos élucubrations, vos visions nocturnes ou les voix satanistes vous guidant, je suis bel et bien Ambitio.

Vous parlez d'Hecat, femme que vous avez insultée tant et tant d'années en privé de tous les noms tels que catin, sorcière, folle et j'en passe, avec votre comparse affligeante répondant au nom d'Iloa.

Mais que répondez-vous au fait que bizarrement, elle, me reconnaisse et est prête à le réaffirmer au moment même où nous fêtons sa cérémonie de mairesse d'honneur à vie ? Je serai tellement curieux de le savoir, même si je vous connais trop bien, et que je sais que vous n'êtes guère à une dérobade près.

Il est vrai que vos actes ainsi que vos lettres le démontrent, vous vous déchargez facilement sur ce que vous considérez être votre cour, n'ayant jamais le courage d'agir en Duchesse responsable et adulte que vous ne serez jamais. Et ce malgré la collection de nobles qui sont passés dans votre lit très certainement douillet, n'ayant pas grands avantages autres à vous prêter personnellement et expliquant votre succès. N'avez-vous donc jamais pensé à créer le concours de femmes volages ?

Bref, sur ces bons mots, si vous n'êtes pas contente ou que vous êtes aigre, vous pouvez toujours... Ah non c'est vrai ! Vous allez recommencer à jouer vos aller retours entre l'Orléannais et d'autres duchés, vous faisant élir à peu près partout, ce qui montre votre dévouement pour les gens d'icelieu à un moment où mon équipe et moi-même nous battons pour faire venir du monde, recréer des animations, renflouer les caisses... Mais vous, vous préférez vous pavaner dans les châteaux avec vos titres gagnés par l'aide de vos cuisses.

Vous souhaitant longue vie et vous pardonnant car vous ne savez pas toujours ce que vous faîtes ni ce que vous écrivez,

Compatissantes salutations.

Ambitio Fornaciari,
Maire de Gien La Rebelle


PS : Je vous tutoyais dans ma première lettre comme nous l'avons toujours fait mais j'ai la courtoisie de m'adapter à votre vouvoiement, il faut bien que vous vous prouviez à vous même certaines choses.

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--.kronembourg
Ce qu'il y avait de formidable avec Exaltation, c'est que cette petite bonne femme avait pour don d'attirer à elle toutes sortes de cas mentaux. A commencer par lui-même, le Guyennois bourré de Tocs, qui constituait une sorte de spécimen pour la science à lui tout seul. L'avantage, à l'heure où un nouveau courrier haineux gagnait le fiacre de la Pair de France, c'est qu'il trouvait matière à s'amuser dans les situations les plus consternantes.

Baste, laissez-le dire. Ceux qui ont connu Ambitio et ses frasques savent bien qu'il est mort. Les autres font semblant, soit par ignorance soit par complaisance car la présence de ce dégénéré égaie leur quotidien. Mais il aura beau s'agiter, ça ne fera pas de lui votre frère revenu parmi les vivants. Il ne sera jamais rien d'autre que Lecoquin qui se fait passer pour un autre depuis le décès de Ambitio. Mais un changement de nom n'est pas un changement d'identité.

Dès lors, ses provocations n'ont aucun intérêt. A votre place, et même si je sais qu'il est tentant de lui démontrer qu'il est à côté de la plaque, je ne lui répondrais même pas. Au contraire, le laisser sur la certitude qu'il vous connait bien a quelque chose de jubilatoire. En lui répondant, vous lui donneriez l'importance qu'il quémande.
Laissez-le délirer dans son coin en pensant qu'il vous maîtrise sur le bout des doigts. L'essentiel ce n'est pas ce qu'il dit ou ce qu'il pense.
L'essentiel c''est la vérité. Et cet homme là n'est clairement pas prêt à y faire face. Dès lors, vous ne pouvez rien faire pour lui.

La chose étant dite, il était temps de détourner un peu les pensées de l'Exaltante. Et pour se faire, rien de tel que de la pousser lentement contre la carriole prête à partir.

Ainsi donc, vous avez couché pour réussir...

Un fin sourire traversa la barbe ducale.

Veinarde, tout le monde en rêve. Je veux des preuves.
--_xalta_lablanche.
Son Indicible, présent pour elle depuis presque deux ans. Elle avait une chance folle de l'avoir à ses côtés, un homme sage, doté de bon sens et aussi d'humour , le tout dans un corps qui affolait tous ses sens. Un pas en arrière ou deux pour finir adossée au fiacre. Son sourire s'étire joyeux avec une petite pointe de lubricité dans le regard.

Si seulement !
J'aurai du, ma carrière aurait été plus rapide
.

Elle prend un faux air désolé

Ah si j'avais su ! Maintenant c'est foutu !


Puis elle pose un index ganté sur le torse qui la serre de près. Elle tapote, fronce les sourcils.

Mais justement, si ce type était feu mon frère , il saurait que je n'ai pas couché pour réussir !

Il est si près qu'elle lui renvoie un coup de bassin provocateur.

je lui répondrai par politesse, en espérant que ce soit le dernier même si c'est flatteur d'être l'objet d'une obsession même mauvaise.

Et elle fait glisser son index entre les pectoraux qui se dessinent sous la chemise de lin.

Vous voulez que je vous prouve que je suis une bonne amante... cette nuit ne vous a pas suffi ... des preuves ...

Elle se hisse sur la pointe des pieds, approche sa bouche de la sienne , la frôle avant de reposer les talons sur le sol et d'happer au travers de la chemise un téton , elle sait que c'est déloyal.
--.kronembourg
Le sourire flottant sur la bouche ducale en dit long sur son penchant pour leurs petits jeux de séduction et leurs audaces dans les gestes comme dans les mots. Un claquement de langue retentit entre leurs deux corps qui ne pourraient être plus proches.
Elle est déloyale, oui. Elle le travaille par son point faible. Celui-là même qu'il n'a confié qu'à ses amantes régulières. Tous les deux excellaient dans cet art exquis de la provocation, celui qui vous fait perdre pied.


Des preuves, toujours des preuves ...

C'était bien là le juge royal qui parlait, de sa voix rocailleuse s'efforçant à ne pas trahir l'émotion vive et poignante qui l'assaille.
Elle ne peut désormais plus reculer, bloquée entre lui et le fiacre, depuis lequel le Duc perçoit quelques odeurs l'amenant à une idée bien précise.


Vous avez faim j'espère ... , dit-il alors qu'une main lente s'autorise à défaire les premiers boutons de sa chemise, dévoilant sa peau laiteuse de rousse dont la seule vue l'affole déjà. Jouer. Jouer encore. Alors qu'il tire sur les premiers cordons de ses braies et que son souffle se mêle au sien. Nous allons nous livrer à une expérience culinaire, mais avant ... Il défit le bandeau noué dans ses cheveux et le présenta devant ses yeux, agitant le tissu avec provocation. ... Vous allez mettre cela.

La campagne verdoyante leur offre un théâtre idéal de calme, leur octroyant la liberté d'exprimer toutes leurs fantaisies.
Et il espère bien qu'il y en aura beaucoup.
--_xalta_lablanche.
Elle bloque sa respiration avant d'expirer lentement par la bouche, les mois peuvent passer sa proximité la rend toujours toute chose comme aux premiers instants. D'un regard, d'un sourire qui fend sa barbe, un geste même anodin suffisent à allumer tous ses sens et déclencher une douce chaleur au creux de son bas-ventre. Jouer: souffler le chaud et le froid, se chercher, se provoquer, s'enfuir. Et le froid, il vient de le souffler " vous avez faim, j'espère ". Un regard perplexe accroche les prunelles grises, elle en oublierai presque ses mains sur elle mais son corps lui réagit indépendamment de son cerveau: son souffle s’accélère, ses pieds s'éloignent l'un de l'autre: " une expérience culinaire". Un sourire s'étire gourmand, espiègle et mutin, elle lui prend le bandeau des mains, elle lève les bras et sa chemise s'entrouvre davantage ne lui cachant plus rien , elle s'en va pour nouer le bandeau autour de ses yeux, mais elle s'arrête.
D'un ton qu'elle voudrait taquin mais déjà alourdi par le désir qui la prend aux tripes, elle lui pose une question

" bien sur mes yeux ? "

Un rire s'élève joyeux et elle se bande elle-même les yeux, elle termine de nouer le morceau de tissu, elle passe un bout de langue sur sa lèvre inférieure, excitée par ce qui l'attend. La voici dans le noir, son cœur bat la chamade, elle abaisse tout doucement les bras pour pouvoir poser ses mains sur son large torse.

Alors ?
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