[RP]Taverne au divin nectar

Il ne comprenait plus rien, il vit John passer devant lui après avoir été interpellé par Liam.

Il disparu plusieurs minutes mais le grisonnant ne bougea pas, ne sachant que faire.
Ces quelques minutes lui parurent une éternité, lorsque son fils revint, il lui intima de rester silencieux et le fit entrer dans la pièce.

Et la il constata, ce qu'il craignait, sa douce, allongée, pâle, et soignée par Victoria aider de Liam qui lui passait un linge humide sur les joues.

Il écouta à peine ce que dis John, il se mit à genoux, délicatement, à côté de la tête de la jeune femme assez loin pour la laisser respirer.

Laissant le monde qui les entoure disparaître, il n'y avait plus qu'eux, il dépose un baiser d'une extrême tendresse sur le front de la brune et lui murmura.

Mon amour, je suis la, comme promis, à tes côtés, Liam, Victoria, John sont la eux aussi pour toi.

Il caressa tendrement le front pour dégager ses cheveux, il lui sourit même si elle ne pouvait le voir ou avoir conscience de sa présence, il restera la jusqu'à ce qu'elle soit saine et sauve.

Un autre baiser sur le front et il lui pris la main pour en embrasser le creux et la couvrir des siennes, comme si elle était dans un cocon et surtout pour lui faire sentir qu'il était la pour la protéger, la chérir et l'aimer.

Il tourna son visage blême vers Victoria et lui demande avec un volume assez faible.

Victoria, puis-je faire quelque chose?

Il se sentait si impuissant qu'il voulait faire quelque chose pour elle, pour eux, car cette femme, son aimée, ne comptait pas que pour lui mais une multitude de gens, mais en priorité sa famille.

Revenu de son petit périple, notre quadra n'était pas au mieux de sa forme. Quoi de mieux pour prendre des forces qu'un tour en taverne.
Il se décida donc d'aller au Divin nectar pour se changer les idées.

Son bras en écharpe, son nez meurtri et ses yeux avec de grosses poches noires dues aux "soins" d'Akator, Fanch n'avait pas fier allure.


Il entra donc dans la taverne limite pitoyable et vit qu'elle était déserte, il trouva quelques chaises par terre et les ramassa de son bras valide.

Ensuite il prit place dans le fond, un endroit discret car il avait honte de lui-même.

Il cogita pendant de longues minutes, enfin pour lui elles étaient longues mais après le temps est relatif.

La douleur qu'il avait toujours à l'épaule devait passer dans quelques jours lui avait dit le médecin mais bon c'était plutôt sa fierté qui en avait prit un coup.

Ce breton qui sert un paquet d'alcool pendant que le quadra lisait le courrier reçu au même moment, il n'en fallait pas moins pour faire basculer la journée dans la mélancolie et la tristesse.

Puis trois grosses gifles d'Akator dans la tronche et ensuite un bourre pif, Fanch avait l'alcool triste et Aka n'avait pas supporté, il lui a donc inculqué un remède bien à lui. Et notre héros pensait que c'était bien mérité.

Il voulait une bière et la siroter discrètement dans la taverne mais toujours personne pour le service. Il héla donc à la ronde.

Hé ho, il y a quelqu'un qui pourrait me servir s'il vous plait?

Ah ! Maître ! Vous voilà enfin ! Une naine m’embête, elle m’angoisse !

Voilà les premières paroles que Cyriaque entendit en pénétrant au Divin Nectar. Il aperçut Saturnin, visiblement affolé par la présence de la jeune enfant, qui n’était d’ailleurs pas beaucoup plus petite que lui.

Que fais-tu ici ? Je t’avais demandé de rentrer au château…

Bah… Un petit détour… Et il fallait que j’annonce votre arrivée, honorable Seigneur…

Le jeune homme se libéra de sa cape et l’abandonna sur une chaise, ignorant les courbettes de son serviteur. Un fin sourire s’étira sur son visage lorsqu’il aperçut Mini.

Vicomtesse… Comment allez-vous ? Vous vous improvisez tavernière ? J’ignorais que vous aviez telle charge ! J’espère que Saturnin ne vous a pas trop embêtée. Il est parfois… souvent même, il faut bien l’admettre… effronté, présomptueux, et peu enclin à suivre les conventions… Néanmoins, c’est un bon bougre !

Il adressa un regard plein de confidences à la propriétaire des lieux. Et il lui livra, par transmission de pensées et en silence, un « oui, il est gentil, mais atrocement pénible… Je crève parfois d’envie de l’accrocher à une poutre, de l’abandonner dans une forêt, de l’offrir à une personne que je n’aime que peu… Il est insupportable... ». Et si dans ses paroles il se voulait convaincant, il n’en était rien de son air affreusement désabusé. Saturnin souriait niaisement.

Bon, tu peux filer maintenant !

Non, je veux rester ! S'il vous plaît !

Et pour montrer tout son entrain, le petit homme attrapa Vitoria d’un bras, colla sa joue contre la sienne, et dit avec conviction :

On pourrait peut-être devenir amis finalement ! Même si je n’aime pas les petites… et qu'elle est moche...

Il murmura doucement à la gosse :

Si tu râles, si tu pleures ou si tu cries, je te coupe sauvagement les cheveux. Alors fais semblant de bien t’entendre avec moi, et tout ira bien. Et si tu es sage, je te ferai un cadeau. Je veux rester ici encore un peu.

Cyriaque leva la main avec indifférence, préférant se consacrer à la Vicomtesse. Il s’assit près du comptoir et croisa les bras dessus.

Je n’ai guère beaucoup plus d’informations concernant l’individu que j’ai rencontré au cours de mon dernier voyage et qui prétendait être votre frère. J’attends d’ailleurs toujours des nouvelles de la jeune femme avec laquelle j’ai visité le Royaume, et à qui j’ai demandé d’autres informations. Ses souvenirs seront peut-être plus fiables que les miens.

Il demeurait sobre dans ses paroles, dans son comportement. Il n’était pas homme à se dévoiler et préférait paraître quelconque plutôt que d’exhiber toutes ses imperfections. Ambitieux, provocateur, manipulateur, il restait méfiant, ne connaissant que peu Mini. Futilités, courtoisie et protocole étaient pour lui le moteur de cette première rencontre hors du Château. Il se doutait que tout ne serait que superficialité, et dans son travail d’observation, cela lui convenait très bien.

Il lui plaisait, c’était pour lui une évidence ! D’ailleurs, quelle femme sensée et douée d’un minimum d’esprit ne tombait pas sous son charme ? Quelle donzelle pouvait prétendre être insensible à sa délicatesse, sa politesse, sa courtoisie naturelles ? Et même s’il lui arrivait parfois de se montrer un peu brutal, impulsif… chose rare mais toujours légitime pensait-il… ce n’était que pour faire valoir sa virilité.

Il plissa les yeux, d’un air méfiant.

Écartons tout de suite toute ambiguïté… Je n’ignore pas que je suis fabuleusement séduisant, et qu’à l’heure actuelle votre palpitant doit être en transe… Si vous le pouviez, vous me prendriez dans vos bras pour me dévorer tout cru ! Je le sais… J’ai l’habitude…

Il soupira, d’un air désabusé. Comme si ça vie était un cauchemar habité par des silhouette féminines qui le harcelaient. Il observa quelques instants Mini, la jaugeant. Il ne percuta pas qu’elle portait une graine de braillard en son ventre. Il crut simplement qu’elle était grosse. Légère grimace de dédain, puis petit air désolé.

Vous n’êtes pas mon type de femme, j’en suis navré. Vous êtes trop… encombrante… Vous me faîtes penser à une vache ! Enfin, j’aime bien les vaches… surtout avec des carottes d’ailleurs… Rire gras. Enfin, vous n’êtes pas trop trop laide… Je pourrais vous présenter mon frère si vous voulez. Aveugle et cul-de-jatte, ça vous pose un problème ? Enfin, en même temps, vous ne devez pas être trop regardante, vous ne devez pas avoir trop de prétendant... Pauvre vous... Mais ne pleurez surtout pas parce que je refuse de répondre à vos avances ! Je n’aime pas les larmes… Rien qui puisse avoir un rapport avec de l'eau en tout cas ! Je n'en bois pas et je n'aime pas trop me laver... Ce genre de choses... Vous voyez...

Ses critères en matière de femmes étaient incontestablement douteux. Tout comme sa certitude d’être irrésistible. Et sa maladresse n’oubliait pas d’être à la hauteur de sa goujaterie.

Il inclina la tête, perplexe face à la chopinette qu’on venait de lui servir.

Euh… C’est tout ? Ce n’est qu’un bien maigre échantillon…

Il poussa l’alcool vers Mini, l’invitant à réparer sa méprise. Loin du protocole, peu adepte des courbettes, il fit fi des titres de celle qui méritait pourtant respect et qui était source d’admiration dans le Duché.

On se tutoie ?! Super… Donc tu voudrais des ragots sur mon Maître ? Contre quoi ?

Sourire intéressé.