Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 10, 11, 12, ..., 20, 21, 22   >   >>

[RP]Taverne au divin nectar

Locke
[Au Divin Nectar ... De la vérité toute nue mais pas que ...]

Même si la nuit avait été quelque peu écourtée, c'était toujours un délice pour le brun de se faire réveiller aussi tendrement ... Un fin sourire étira lentement ses lèvres quand elle remonta le drap sur ses épaules ... Un délicieux frisson lui parcourut l'échine quand ses lèvres effleurèrent sa peau ... Il soupira d'aise quand elle sortit sans bruit, l'oreille encore berçée par la douceur de son murmure. Il se roula sur le côté pour se plonger dans la tiédeur que son corps avait transmis au matelas. Il étouffa un baillement et voyant par la fenêtre que le jour était bien présent malgré la grisaille avant de replonger avec un gémissement de dépit . Malgré la volonté de se lever immédiatement, il se laissa aller à une somnolence béate ... C'était étrange ... dans son rêve elle semblait l'appeler et il l'entendait dans le lointain, comme étouffé par un voile onirique
..

LOCKE D'ALAYAAAAAAAAAAAA, la sieste est finiiiiiiiiiiiiiiie !!!!!!!!

Au roulement de tambour qui accompagnait les cris, il finit par s'extirper de son sommeil avec une perte auditive sérieuse. Les mains sur ses oreilles meurtries, le voile onirique se déchira en milliers de petits lambeaux, la douceur se fit acide et tonnante quand la porte cria son désespoir en s'éclatant les montants contre le mur, laissant la voie à la colère faite femme ... Il lui manqua une main pour retenir l'édredon douillet qui disparut presque comme par enchantement ... Il se retourna et frissonna comme plus tôt le désir en moins et le frisquet en plus .. Nous étions en Novembre tout de même ... Il grimaça et ouvrit une prunelle rougie pour découvrir sa brune au pied du lit :

Tu m'expliques ce que sont ces gribouillages sur mon annonce ???!!! C'est malin, ça. Il faut tout que je recommence à présent !!!!! Je te préviens tu as intérêt à être convaincant dans tes explications sinon ... Je te provoque en lice, nan mais !!!!!


agitant un parchemin en exigeant des explications ... convaincantes en plus .... C'est à dire que là , pris au dépourvu alors que l'hiver fut venu, il dû d'ailleurs s'y reprendre à plusieurs reprises pour mettre en route ses méninges ... afin d'évaluer la situation ...

A demi relevé, les pensées et les cheveux en bataille, le tympan gauche brisé, l'autre sauvé par l'oreiller, le coeur frôlant la défaillance sous le Cri-Qui-Tue de son épouse ... HAaa sa voix pouvait être considéré comme une arme hein ... fatale .. si, si, si ... Il se rappelait très bien son dernier concert improvisé ... deux évanouissements, sept crises de frayeur, trois défaillances, une crise d'hystérie et les explications qu'il avait fallu donner à la patrouille de la milice qui avait cru à un meurtre sauvage ... Et rien que pour la moitié d'une chanson ... Bref ... Il papillonna des paupières, espérant vainement que la situation serait meilleur ensuite mais non ... Il était toujours vautré dans la plus simple appareil sur le matelas, se gelant les miches sous la vigueur de l'air matinal et le regard furibond et glacé de sa brune ...


C'est que dans ces cas là même si elle était pas grande son épouse, fallait être prudent hein ... Elle avait cet air si affectueux et doux d'un fauve qui n'avait pas becqueté un morceau de bidoche depuis deux semaines ... Il se releva un peu plus . Il fallait dire qu'avoir de la crédibilité à poil, c'était pas gagné ... Il tendit la main vers son chevet et attrapa l'ouvrage qu'il lisait en ce moment, Les chroniques futuristes de Face de bouc ... une suite de fables sur des hommes communicant par des automates, plaisant à lire quoique complètement farfelu et frôlant même l'hérésie si un clerc posait les yeux dessus ... heureusement assez grand pour protéger des regards son intimité ... Il fit la tentative du sourire niais mais en fut pour ses frais avant de se rappeler le pourquoi du comment du parchemin ... Il redressa les épaules sous la mitraille occulaire de son épouse et lui rendit une prunelle étincelante ....

Dis donc ... c'est pas moi qui ... recherche un ... bôôô ... dit-il en minaudant exagérément ... capitaiiiiiine hein ... fallait rajouter, mystérieux, et grand pendant que tu y es .... nan mais !!!! ... et les corrections, c'est ce que j'en pense .... plutôt que le minois affriolant je préfère qu'il sache défendre mon épouse et nos enfants !! ... nan mais quoi !!! .... tu voudrais qu'il préfère se contempler le reflet dans un miroir ou qu'il s'en fiche pour découper en fine lanière tous les malotrus qui voudraient s'en prendre à vous !!!! Et d'ailleurs, j'aurais aimé en être averti !

Il se drapa dans un lambeau de dignité et tenant d'une main son ouvrage en position se leva pour tendre sa main libre vers ses braies ... le soucis c'est que tourner le dos comme ça laissait entrevoir d'autres ... perspectives ... qu'il avait oublié ... Pas sa brune visiblement qui ne put dissimuler à temps un sourire en coin lorsqu'il se retourna un tantinet plus vêtu ... Il grommela et enfila une chemise et passa devant elle, lâchant au passage ...

Me faut une infusion pour me réveiller .... on poursuit la ... hum ... discussion ... en bas ... et marmonnant dans une mimique qui aurait mieux convenu à un enfant qu'à un Vicomte dans la force de l'âge ... Et pour la lice c'est quand tu veux ....gnagnagna ... Il se retint de tirer la langue et descendit dans la cuisine .. C'était pas encore fini ... loin de là ...
_________________
--Alia.


[Au manoir du Pic blanc, Albens]

Heureusement que la vieille gouvernante s'était retiré en cuisine pour le bon plaisir de la princesse et de son visiteur, par la force des choses, sinon, il est à parier qu'elle aurait été outrée des comportements de l'un et de l'autre ... Elle avait eu un mal fou à s'adapter à l'excentricité de sa jeune maîtresse, qu'il fallait encore qu'elle s'habitue à celle de la jeune anglaise ... Les femmes de la maison allaient causer sa perte, c'était une certitude ! Alia mit le chaudron dans l'âtre et raviva le feu ... La cuillère en bois, d'une manière régulière et attentionnée, tournoyait dans celui-ci. Les carottes, les poireaux et les navets dansaient au son du doux crépitement. La gouvernante se souvint soudain de la branche de céleri que le visiteur tenait en main à son arrivée et songea que cela donnerait un peu de goût à sa soupe ... Aussitôt, elle reparut au salon alors même que la princesse montait à l'étage en ... ???? Petite tenue !!!! La pauvre gouvernante leva les yeux au ciel et maugréa pour elle-même ...

Si le Vicomte savait ...

Oui mais il n'était pas là et bien trop occupé à jouter verbalement avec sa moitié ! Une chance, que dis-je, une aubaine pour la vieille femme au service de la maison vicomtale ... Et pour cette pauvre Marinette également ! Bref ... Alia toqua plus à la porte du salon et n'attendit pas qu'on le lui permette, pour entrer ...

Messire, je viens pour la branche de céleri. Me la cèderiez-vous pour assaisonner votre soupe ?

N'attendant pas, là encore, la permission, elle s'en empara rapidement façon "pick-pocket", tout en jetant un regard réprobateur à l'espèce de toge que l'intrus s'était fabriqué avec la cape du maître de maison ... Elle leva les yeux au plafond, gardant ses pensées pour elle qui auraient sans doute pu être traduites par un "Mon Dieu, ces orientaux !" Et cela voulait tout dire ! Puis la gouvernante disparut une nouvelle fois dans les cuisines, jetant la branche de céleri dans son chaudron ...

Quelques minutes et quelques coups de cuillère en bois, plus tard, elle revint au salon, portant sur un plateau, une assiette de soupe fumante ... Elle posa le plateau sur le guéridon et annonça solennellement :


La soupe de messire est servie. Régalez-vous !

Et s'en fut plus promptement qu'un courant d'air, laissant l'intrus en tête à tête avec sa soupe ...
Sirwinston
Oh non, il n'y avait aucun risque pour qu'il disparût sous une averse, notre Paris. Il n'attendait que trop le retour de Victoria qui lui manquait déjà. Il ne fallait tout de même pas qu'il en oubliât sa mission. La bonne gouvernante apporta comme promis une soupe chaude, non sans avoir joué un tour de passe passe avec la branche de cèleri qu'il avait déposé sur un meuble à l'entrée du salon et qu'il avait perdu de vue en continuant à contempler la curieuse littérature de la maison.
Paris dégusta cette soupe fort simplement à la méthode de Chambéry, c'est-à-dire sans cuillère puisqu'il n'y en avait point sur le plateau.


"Curieuse coutume ici tout de même"

se prit il à penser pendant qu'il buvait son breuvage à même l'assiette, au risque d'en renverser partout.

Pris dans ses pensées, il se laissa aller à une molle rêverie où il voulait repasser le film de sa folle soirée. Il rouvrit les yeux, ne sachant depuis combien de temps il s'était assoupi.


Etait il bien sûr de ce qu'il voyait ? Là, en face de lui, sur un trône immense, la gouvernante siégeait, tel le roi Pharaon. A ceci près qu'elle paraissait en chemise de nuit de batiste. Ses mollets de campeur contrastait avec les bras d'un nain, assis à ses côtés, qu'elle appelait Ramuntcho, vêtu d'un kilt rose et qui faisait des cocottes en papier.
Dans la vaste pièce, une énorme cuve de soupe exhalait un parfum puissant qu'il reconnut comme étant celui du céleri.
Il fit un violent effort pour se lever mais la gouvernante tendit un bras et il retomba dans le fauteuil.


"Il me fallait 3000 ouvre-boîtes"

fit à Paris la reine de Sabah, en l'occurence sous les traits de la vieille gouvernante.

"Où sont ils ?"

"Il ne les a pas, il ne les a pas"

trépignait Ramuntcho en lançant ses cocottes de papier et en bondissant avec une souplesse d'écureuil.

"Va appeler la déesse de la pluie"

fit elle à l'attention de l'acrobate de petite taille.

Ce dernier s'éclipsa comme un songe.
Entra alors un homme dans la force de l'âge. Il portait un immense couvre-chef et, prévoyant, avait un miroir accroché dans le dos. Il marchait tel un automate.


"Ah te voilà enfin, Face de bouc".

"Que le jour se lève et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse revoir Bérénice"


fit l'homme robot, empreint de poésie classique.

"As tu construit la tour ?"

fit la gouvernante ?

L'homme sembla alors grandir spontanément de plusieurs mètres et répondit avec une voix de fausset

"Je chante si mal, maîtresse !".

Et le géant partit s'asseoir sur un tabouret ridicule qui semblait rire aux éclats.

La porte s'ouvrit à nouveau et laissa entrer le nain et Victoria, en clamant "La déesse de la pluie et le nain Ramuntcho".

"Victoria !",

fit Paris.

Mais Victoria ne répondit pas. Plus belle que jamais, elle était vêtue d'une étoffe de pluie et ses cheveux flottants étaient parés d'étoiles d'un éclat sans pareil. Au dessus de sa tête se tenait un petit nuage en forme de bouclier sur lequel se tenait un vicomte en train de dormir.

"Vous et votre vicomte à dormir debout, il vous faut châtier cet individu qui a failli à sa mission"

lança la reine marâtre.

La déesse de la pluie se retourna vers Paris, s'avança vers lui et lui murmura

"Mon amour, ne crains rien, le vicomte dort".

Paris était aux anges. Le déesse effleura son visage de ses mains fines.
Le vicomte ouvrit alors un oeil torve et lança

"C'est un comble !"

Paris se réveilla en sursaut. Il était dans le grand salon, seul. Assoupi par les évènements de sa curieuse soirée, il avait fait un rêve tout aussi curieux. Le cèleri dans la soupe sûrement. Cette pauvre gouvernante ignorait qu'il ne s'agissait pas là d'une plante ordinaire et que ses vertus fantasmagoriques étaient pourtant réputées de par l'ancien monde. C'était la première fois qu'il les expérimentait. Il se sentait tout chose.
Victoria.d.alaya
Il avait bien fallut quitter le salon. Se changer là, devant l'invité surprise, même s'il aurait consenti à tourner de nouveau le dos, n'était même pas envisageable.
Victoria rejoignit donc Marinette à l'étage, jeta rapidement au sol la robe de baptiste encore humide par endroit et laissa la jeune domestique la frictionner. Les yeux perdus par la fenêtre où perçait un faible rayon de soleil à travers les nuages humides, la jeune femme souriait à cette rencontre. Elle ne savait que peu de choses de lui, ce qu'elle en avait appris l'avait intriguée, et elle espérait bien en découvrir davantage.


Dépêche toi Marinette ! Il ne faut pas qu'il s'impatiente et quitte le manoir !

Repoussant le linge qui finissait de lui sécher les cheveux, elle tendit le doigt vers la robe.

Tu as bien choisi, j'aime beaucoup cette robe, elle me sied à ravir !

Alors que la petite femme de chambre enfile et lace tant bien que mal le vêtement, sa maitresse, gesticulant sans cesse, se demande si la soupe d'Alia est prête, si elle est suffisamment bonne pour le retenir encore un peu.

Marinette !! Plus vite !!

Un grand coup sur le laçage de son corsage et la jeune femme a le souffle coupé.

Voila Dame, laissez moi coiffez vos cheveux et vous serez prête. Souhaitez-vous quelques bijoux ?

Brosse seulement mes cheveux pour leur redonner leur légèreté, je n'ai pas le temps pour les frivolités ! Et va tout de suite prévenir Pierre qu'il approche mon coche.

Marinette reste un moment interdite, regardant sa maitresse dans le miroir. A-t-elle bien entendu ? Dame Victoria refusant des frivolités ? Ce messire inconnu dans le salon doit avoir toute son importance ...

Quelques instants plus tard, la jeune dame jette un regard dans le miroir, un doigt enroulant une mèche de ses cheveux, et sourit, satisfaite de son reflet.




Elle se précipite hors de la chambre, rejoint les escaliers en quatrième vitesse, prenant soin de relever le bas de sa robe pour dévaler les marches, et atterrit devant la porte du salon légèrement essoufflée.
Victoria ferme les yeux un instant et inspire profondément avant d'entrer dans la pièce tranquillement, comme si de rien n'était. Son regard le cherche pour finir par le découvrir assis sur un sofa, une assiette vide posée devant lui.

Se serait-il endormi en l'attendant ? Ce serait légèrement injurieux. Elle aurait préféré qu'il fasse les cent pas, impatient de la voir revenir. Mais non, il ne dort pas, il a l'air un peu ailleurs, ébahi par quelque chose que lui seul semble voir. La princesse toussote pour s'annoncer et avance vers lui.


Voila ! J'espere ne pas vous avoir fait trop attendre, mais vous savez ce que c'est ...

Elle émet un petit rire un peu gêné en posant les yeux sur le kilt improvisé, qui d'ailleurs ressemble de moins en moins à un kilt à bien y regarder.

La soupe vous a-t-elle réchauffée ? Si vous êtes prêt, nous pourrions nous mettre en route, qu'en dites-vous ? Je ne voudrais pas que votre cousine pense que je vous retiens loin d'elle. Vous devez être excités de vous retrouver. Est-elle au courant de votre venue ?

Venez ... J'ai mon propre coche, Pierre nous conduira rapidement jusque là-bas ...


Le bavardage reprend de plus belle, alors qu'elle l'invite à la suivre dans le hall, chapardant une cape à sa belle-sœur pour le voyage jusqu'à Chambéry.
_________________
Mini.
[Divin Nectar : "Fou ce qu'il est beau en colère et ... Nu !"]

Elle était entrée, résolue à en découdre avec sa moitié. Oui mais voilà, allongé devant elle, nu de surcroit, sa détermination commençait à vaciller et l'espace d'un instant, elle rêva qu'ils règlent leur différend, sur l'oreiller ... Sauf que ... Ce ne fut qu'un rêve ! Il attrapa son livre de chevet dont le titre était abracadabrantesque et cacha sa virilité avec. Les émeraudes suivaient le moindre de ces gestes, la gorge de la brunette s'asséchait peu à peu et ... Ses reins s'échauffaient ! Oui bon, c'était pas vraiment le moment mais y en a-t-il vraiment de propice pour ces choses-là ?!

Et voilà qu'Adam retrouva sa langue et son verbe haut, la toisant d'une prunelle étincelante ... Il lui faisait quoi là ? Une crise de jalousie ? Ce n'était qu'une annonce, pas de quoi fouetter un chat tout de même ! En être averti !!! Alors là, c'était trop fort ! La brunette ne put s'empêcher un commentaire fort désagréable :

Faut-il aussi que je t'envoie un pigeon lorsque je voudrais aller aux latrines ?

Il s'habilla ... Dommage ! Ce qu'il lui avait laissé entrevoir était ... Oui, oui, je sais bien que vous avez compris où se trouvait l'esprit de la brunette à ce moment là, je ne vous ferais pas un dessin ! Il prit grand soin de ne pas l'effleurer en passant devant elle. Visiblement, la guerre était déclarée ! Soit ! Puisqu'il le voulait ... La Vicomtesse allait poursuivre les hostilités lorsqu'il la planta là ! Môssieur avait besoin d'une infusion, bah voyons ! Et de hurler comme une damnée :

Reviens ici, Locke d'Alaya, la discussion n'est pas terminée !!!!! Dois-je rappeler à ton bon souvenir la dernière rouste que je t'ai mise en lice ???!!!

Et de dévaler les escaliers en courant, ratant une marche au passage et finissant sa course dans le mur, la cheville en vrac ... Toujours aussi maladroite, notre brunette ! Elle serra les dents, tant et si bien que sa moitié ne fut pas alertée de ce qui venait de se passer. Elle se releva comme elle le put et c'est en sautillant sur un pied qu'elle rejoignit les cuisines. La colère avait reprit ses droits et la porte battante, percuta violemment le mur lorsqu'elle fit son entrée. Et assez froidement poursuivit :

Il nous faut un Capitaine pour les gardes d'Albens et de la Vilette, je ne vois pas ce qui te dérange. Nous n'avons pas le temps de nous en occuper toi et moi, alors faisons appel à quelqu'un. Serais-tu jaloux ?

Il lui tournait le dos et elle ne put s'empêcher de le détailler ... Ses épaules robustes, ses hanches étroites mais pas trop, ses ... Hum ... Oui, vous aviez compris que son regard descendait d'un cran chaque fois ... Plus elle le détaillait, plus le désir croissait ... Son coeur battait plus fort, son souffle se faisait plus court. Il se retourna et posa sur elle, un regard glacial qu'elle ne lui connaissait pas. Elle s'en voulut intérieurement. Puis, elle finit par se dire qu'elle avait raison et qu'il ne comprenait rien. Il remplit sa tasse du liquide bouillant, sans piper mot. Elle se hasarda à reposer son pied sur le sol, la douleur lancinante se rappela à son bon souvenir. Elle retint une grimace, se mordant la lèvre. La douleur commençait à être insoutenable mais elle ne dirait rien. S'il sortait de la cuisine, elle ne le suivrait pas et panserait sa blessure mais elle était prête à parier que Locke ne quitterait pas le navire comme les rats lors d'un naufrage. Non, il resterait. Et elle supporterait la douleur, le temps de l'explication.

Elle se tait la douleur, elle se tait !

_________________
Sirwinston
Il s'en était passé de bien belles depuis que Pierre, le cocher de la princesse, avait emmené nos deux amis dans l'antre du Divin Nectar.
Entre la rencontre avec sa cousine, passablement éméchée, un vicomte passablement dubitatif et ne cachant guère ses souhaits de mûrer sa divine soeur dans une tour perdue au fin fond de la Mongolie extérieure, une princesse ... au port de princesse et au charme déroutant, ce fut découvertes sur découvertes.

Passons sur la folle nuit passée en taverne et qui conduisit nos deux protagonistes au petit matin à s'engager pour la vie, eussent il dû braver les éléments déchaînés (il y aurait pourtant beaucoup à dire mais qui le croirait ?...).

Les rencontres entre Paris et Victoria commençaient et finissaient toujours de la même façon : un sourire aérien, le vif plaisir d'entendre leurs deux voix, et arrivait alors inéluctablement une fusion de leurs êtres qui les transportait dans les délices de l'Arcadie, sous le concert d'une musique céleste. Fusion qui eût pu être tout intégrale si l'on ne s'était pas trouvé dans une taverne ... Quoi que ...

Un bel après midi, alors que nos deux amis se trouvaient aux prises dans les échanges de leurs transports et de leurs doux propos, l'un d'eux (mais qui, l'histoire ne le dit) proposa un massage pour révigorer les chairs de l'aérien Paris saisies par le froid vif du travail à la mine.
Paris commençait à ôter sa chemise (ou ce qui en tient lieu) lorsqu'entra sans autre forme d'avertissement le maire !... Ni une, ni deux, opérant une volte face en ramenant les pans de sa chemise dans le kilt de fortune, Paris se leva et alla droit vers le maire en le saluant largement. Bien qu'il ne le reconnût point, il fit mine de le connaître depuis sa plus tendre enfance. Il fallait bien de toute façon parer à l'envie de suivre Victoria dans le demi fou rire qui la prit.
Et l'on invita Monsieur le maire à jouer au jeu des chats. Jeu fort intéressant pour évaluer la rapidité d'esprit. A ce jeu, la princesse se surpassa (le maire beaucoup moins), ce qui ne manqua pas de renforcer l'admiration de Paris, s'il en était besoin. Son regard, lorsqu'il se posait sur elle, était chargé d'émerveillement et d'une lumière qui concentrait dans ses yeux toute sa vie, toute son âme. Le parfum de sa peau était une caresse d'ange, sa peau elle même une soie sur laquelle il s'énivrait à déposer des baisers sans nombre.

Paris était, depuis sa rencontre avec Victoria, pris dans un tourbillon de fantaisies où se cotoyaient le féérique et le burlesque, pour la plus grande joie du couple.
Les derniers engagements pris avec Victoria allaient faire basculer sa vie. Il le savait et, malgré les obstacles qu'il imaginait être mis en place pour se dresser entre eux, il le désirait ardemment. Car, au fond, vaincre ces obstacles lui paraissait la plus belle promesse qu'il put lui donner de son amour.
Victoria.d.alaya
Que rajouter ....

Que d'un livreur de légumes, elle était arrivée à un sculptural troyen (ou presque). Que d'une malencontreuse rencontre sous la pluie, elle avait trouvé le soleil dans un séduisant sourire. Que tout ce qui tombe du ciel n'est pas forcement désagréable, et là, pour le coup, elle trouve même cela merveilleusement délicieux.

Mais remontons légèrement le temps pour vous conter un épisode passé sous silence. Car nous deux cœurs vaporeux ont beau toucher le firmament du doigt, sur terre la vie suit son cours malgré tout.

La princesse avait donc ramené un Paris pour le moins étrangement vêtu, mais non moins souriant, jusqu'à l'auberge du Divin Nectar. Auberge qui portait bien son nom, puisque les futs n'arrivaient jamais à finir la journée. La vicomtesse semblant d'ailleurs régulièrement prise de hoquet, nous pourrions vraisemblablement y voir un rapport de cause à effet. Mais revenons à nos moutons ...

Victoria n'avait rien dit, incertaine encore de la véritable identité du bel hellène (oui, au masculin) planté avec prestance au milieu de la taverne, une cape en guise de kilt. Un regard à la belle-sœur qui, dans son enthousiasme habituel et naturel, accueillait généreusement le "cousin". Un autre regard sur le frère qui, lui, au contraire, faisait montre de son scepticisme non moins habituel envers tout bellâtre qui posait des yeux ravageurs sur le fin minois, et le reste aussi, de la princesse.


Cousine Mini ! Vous souvenez vous du premier prétendant de vos seize ans ?!

Le ton était lancé, l'ambiance était chaude, le regard de lune argentée ne quittait pas Paris, prémices de rencontres futures où il leur faudrait jouer d'imagination et de stratégie pour éviter la présence du vicomte.
_________________
Locke
Le brun et la brune en colère se défiaient du regard. Ne la quittant pas du regard, il but son infusion et la reposa, se maudissant et retint un cri quand le breuvage brûlant lui ébouillanta la langue. Sa brune esquissa un sourire ironique, n'ayant pas manqué de s'en apercevoir. Il lui rendit son sourire narquois en baissant les yeux à sa cheville, puis le releva vers ses prunelles ombragées en haussant à demi un sourcil. Pensant très fort ... Hé oui mon ange ... si tu me connais bien, c'est réciproque ... et faire la maligne avec une cheville en compote vaut bien l'idiotie d'une langue brûlée ... Puis il reprit l'offensive avec un aplomb que seule la mauvaise foi et la colère réuni pouvait permettre :

Ahors .... foutue langue ... Alors déjà pour la lice, tu veux me rappeler que je t'ai laisser gagner ??? ... Pour l'oscar de la mauvaise fois, le gagnant est .... LoOCKE d'ALAYAAAAAA ... Ensuite .. comment serais-jaloux ?! ... Houuu le menteur ... Avec ta description, un bellâtre sachant à peine comment tenir un épée aurait la charge de nos gardes ... normal ...

Oui bon, pas jaloux mais il restait bloqué à la première ligne de l'annonce hein ... hum ... Il reprit pourtant :

Et puis d'Ab....

Le grincement de la porte d'entrée, il tourna la tête avec l'air aimable d'un molosse affamé , prêt à égorger celui ou celle qui s'aventurerait jusque là...

Mordious ... des clients mainten ....

Ha nan même pas puisque la porte de la cuisine s'ouvrit en grand dans une envolée de cape, de froufrou et de ... sa soeur ... Il leva les yeux au ciel dans une supplique silencieuse ... Aristote ... pourquoi moi ... Avant de remarquer qu'un, elle avait un air rayonnant qu'il ne lui avait pas connu depuis longtemps ... et deux qu'elle n'était pas seule ... Mais c'était même pas possible de se disputer en toute tranquillité ... Il revint vers sa brune qui souriait largement à l'intrus. Il leva un doigt et resta un instant le bouche ouverte pour la refermer. Il ajusta machinalement sa chemise avant d'ouvrir de grands yeux ...

Cousine Mini ! Vous souvenez vous du premier prétendant de vos seize ans ?!

Mais la journée allait être magnifique ... pensa le Vicomte en uen grimace de sourire ... Il toisa l'intrus ... Dépenaillé, les gambettes alertes ... Un homme à demi-nu ... Il se tourna vers sa soeur la prunelle interrogative ... comment sa soeur pouvait arriver avec dans son sillage ce quidam ainsi vêtu ? ... Pour qu'elle soit là, il devait être passé par le manoir. Il frissonna et secoua la tête ... je ne veux pas savoir, je ne veux pas savoir ... oui mais si ... d'autant que la .. robe du messire ressemblait étrangement à la cape qu'il avait au domaine. .. My ... God ... ness ... what happened ... mais la dernière phrase résonnait encore de manière fort irritante aux esgourdes Vicomtale qui se sentait la narine au bord de l'éternuement agressif ... Tournant une orbite ombrageuse vers l'intrus, il avait la phalange fébrile et la pilosité hérissée Là on était plus dans l'agression mais dans la légitime défense hein ... Avec un peu de chance il pourrait plaider la folie .. le crime passionnel s'il se laissait aller à une violence dont je tairais les détails pour ne pas froisser les âmes les plus sensibles ...

Précurseur de Seb, il virait à la cocotte minute sous pression. Encore un peu et de la vapeur s'échapperait de ses oreilles, sa tête tournerait sur elle-même en sifflant. On se dirigeait vers la férocité brute. Il révisa ses classique ... La diligence Palmaire .. sobre , brutal .... l'aller retour rapide. Droite gauche ... et Paf ... La diagonale .. partant de la hanche droite pour s'achever dans le sourcil gauche avec détachement des molaires au passage ... La Fusion Digitale ... Les deux paumes qui se rejoigne sur le faciès honni ... Ou directement le modèle au-dessus, le Poing Final, avec en option bris de mandibule. Il avait du mal le Vicomte là ... Il avait l'impression qu'on lui chatouillait le panard avec des enclumes et Aristote savait qu'il avait l'arpion sensible ... Il parvint pourtant et ne sut pourquoi à retenir le rugissement qui le tenaillait et d'un voix atone et blanche s'enquit auprès de sa brune , le sourcil haut et ébouriffé ....

Un beau capitaine et maintenant un ancien prétendant ...

Puis vers sa soeur, il se pencha et déposa une bise sur sa joue et quelques mots à son oreille :

J'ai hâte que tu m'expliques ce qui s'est passé ... avant la version d'Alya , bien évidemment ...

Enfin, vers l'inconnu qu'il détailla :

Messire ... Je suis Locke d'Alaya, le frère ainé de Victoria que vous semblez connaitre et époux de Mini qui ne vous est pas inconnue non plus ...

Dit comme ça il se serait presque senti l'intrus dans l'assemblée ... Sous le regard insistant de sa brune, il les invita à la grande table et remit de l'eau à chauffer. Vic et son épouse réunirent rapidement de quoi se sustenter. Le regard de Locke passait de sa soeur à l'inconnu, flairant par expérience qu'elle lui cachait quelque chose ... Il se glissa entre eux et invita l'inconnu près de l'âtre et de lui ... Au moins si les choses dégénéraient, la grande cheminée toute proche éviterait de trainer le corps à travers toute la pièce. Puis il servit à chacun une infusion même si tout à coup, il aurait bien eu envie d'un génépi, et attendit que sa brune lui expliqua le pourquoi du comment et toute cette sorte de choses ...
_________________
Mini.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on peut même pas s'enguirlander tranquille avec son époux ! Alors qu'ils joutaient avec une mauvaise foi, non dissimulée, d'un côté comme de l'autre d'ailleurs, la Tempête-Princesse Victoria fit son entrée ... Des mois qu'ils ne l'avaient pas vu et si elle avait manqué au Vicomte, la Vicomtesse, quant à elle, ne se plaignait pas de la savoir ailleurs qu'à Chambéry ! Disons que les deux jeunes femmes se disputaient un peu (pour pas dire beaucoup !) les faveurs du Vicomte et bien que ce ne soit pas sur le même plan (encore heureux !), le combat était rude ! Cela dit, les enfants seraient contents d'apprendre le retour de leur tante qui amenait dans ses bagages, un inconnu qui semblait la connaître, vêtu d'étrange manière ... Une cape-kilt ou un Kilt-cape (pas évident à prononcer dans n'importe quel sens !) ! Il était à la mode, y a pas de doute là-dessus ! D'où on ne savait pas trop mais sûrement de chez lui, en fait ! La brunette osa esquisser un sourire en détaillant son accoutrement, ce qui lui valut non pas un regard réprobateur de son époux mais plutôt un regard assassin ! Outch ! Il était vraiment en pétard, le Vicomte et ce n'était pas le moment de le caresser dans le mauvais sens du poil ... Pas le moment de le caresser, tout court d'ailleurs ! Mini se pencha à l'oreille de son époux et lui susurra, plus qu'une promesse :

Tu ne perds rien pour attendre !

... Avant de revenir aux deux intrus. Elle déposa une bise chaleureuse (malgré tout !) sur la joue de sa belle-soeur puis se souvint de la question ... L'homme l'avait appelée "Cousine" ... Cousine ? Cousine ????? Elle savait sa famille nombreuse mais là, encore un cousin débarqué d'on ne savait trop où ... Cela commençait à faire beaucoup ! Son époux resta cordial (ou presque) pourtant tout cela sentait un bel orage d'Alayen ... Elle pouvait sentir sa mâchoire se crisper, elle vit son sourire pincé et comme elle le connaissait, un peu plus que bien, son regard ne jetait pas encore d'éclairs mais cela ne saurait tarder si elle n'éclaircissait pas la situation au plus vite ! Elle prit donc les devants :

Bonjour ... Cousin ?

Celui-ci la regarda étrangement comme si elle venait tout droit de l'Olympe ou de Mars ...

Vous ne me reconnaissez pas ?

Bah nan, quelle question idiote !

J'en suis confuse ...
Paris ... Cela ne vous dit rien ?


Les sourcils se froncèrent, les yeux s'écarquillèrent et sa bouche forma un O de surprise ... Paris ... Les souvenirs rejaillirent en quelques minutes ... Paris ! Si proche et si lointain à la fois ... Paris ! Paris ! Paris ! Paris ! Il était là ... Vingt ans qu'elle ne l'avait pas vu, pourtant, il l'avait reconnu au premier coup d'oeil ... Elle avait honte ! Paris. Comment avait-elle pu oublier ?! Elle éluda bien évidemment la question ... Après tout, on s'en fichait royalement du prétendant de ses seize printemps ! Elle réprima l'envie de le serrer dans ses bras, cela faisait une éternité, peut-être faudrait-il qu'ils se réapprennent ? Lorsqu'ils étaient enfants, l'un pouvait prévoir la moindre réaction de l'autre mais les temps comme les gens, changent alors ... Elle surprit le regard de celui-ci sur la Princesse et tout comme son époux, elle se douta qu'il n'était pas étranger au sourire béat (pour pas dire niais) qu'affichait Victoria ...

Elle tenta de détendre l'atmosphère et proposa à chacun et chacune d'aller prendre place près de l'âtre, côté taverne, pendant qu'elle préparait de quoi fêter dignement l'arrivée de son cousin en ville ...

Installez vous à côté, j'arrive de suite.


Elle jeta un regard à son époux qui loin d'avoir retrouvé sa sérénité, avait plutôt l'air de ruminer ...

Je vais m'en sortir, vas les rejoindre ...

Et pour elle-même mais assez fort pour qu'il l'entende ...

Ainsi tu pourras chaperonner Victoria.


Là, elle était à peu près sûre qu'il déguerpirait illico et elle allait enfin pouvoir soigner sa cheville meurtrie avant de les rejoindre à son tour ...

_________________
Sirwinston
[où l'on apprend à se connaître au Divin Nectar]

L'ambiance de la taverne était, malgré ces retrouvailles, quelque peu tendue. Paris le sentit d'autant plus qu'en se rapprochant de lui, le vicomte lui donna un coup d'épaule un peu trop brusque pour être tout à fait le fruit du hasard.

Paris s'en amusa malgré tout, en ayant vu bien d'autres.


"Pardonnez moi d'être sur votre chemin, cher cousin" lui fit il.

"Vous permettez que je vous appelle mon cousin ? Au fond, nous avons tout de même un lien de parenté"

Paris regarda Victoria, ne pouvant s'empêcher de repenser au miroir qui lui avait dévoilé, Dieu du ciel, des choses qu'il valait mieux oublier pour l'instant. Il plongea son regard dans celui du vicomte.

"Je suis le prince Capodimonte de Rhodes, place forte des chevaliers de l'ordre des Hospitaliers.
J'appartiens à une des branches cadettes rattachées à la maison de votre femme par ma mère. Je viens ici en ami. En ami et avec la mission que m'a confiée mon père de trouver de l'aide auprès de l'empereur pour les royaumes chrétiens d'Orient qui doivent faire face, avec de plus en plus de difficultés, aux menaces des Turcs seldjoukides. Ceux là même qui prirent Constantinople, il y a quelques années.
Plus rien ne les empêche de remonter le Danube et pourquoi pas d'assiéger Vienne ? Pour l'heure, leurs préoccupations semblent concernées les îles encore indépendantes de leur joug, en Méditerranée orientale. Mais une fois cet objectif atteint, soyez bien certain qu'il frapperont l'empire en son coeur."


Les flammes de la cheminée jetaient sur leur visage des ombres dansantes ; au résumé des derniers événements qu'il venait de leur faire, les yeux de Paris se mirent à briller d'ardeur. Les souvenirs des massacres du sac de Constantinople continuaient d'emplir ses mauvais rêves.
Il se tourna vers le vicomte, retrouvant une pose noble malgré sa mise et attendant ses réactions.
Victoria.d.alaya
La petite anglaise resserra le manchon sur ses mains et pressa le pas jusqu'à la taverne. Depuis son retour, elle partageait son temps entre le Divin Nectar, les offices de la mairie et le cœur de la ville où elle essayait de reveiller la population.

Le froid avait bien embrassé toute la région, il s'était installé dans chaque creux de vallon et tout un chacun n'attendait plus que l'arrivée des premières neiges. Les toits des maisons dressaient fièrement leurs cheminées qui recrachaient avec force leur fumée blanche.

Marinette et Alia, sans doute sur les ordres de la Vicomtesse, avaient entretenu l'auberge. Elle n'était pas si poussiéreuse que Victoria l'aurait craint. Les chambres étaient propres même si l'on voyait bien qu'il n'y avait pas eu de client depuis longtemps. Et la grande salle portait les traces des clients habituels qui venaient juste prendre leur repas avant leur travail.

La jeune femme s'installa derrière le comptoir et, d'un geste machinal qu'elle n'avait pas oublié, elle prit les registres de la taverne et commença à vérifier les comptes. Pourtant son esprit s'échappait parfois au dehors, vers celui qu'elle attendait, comme chaque jour depuis leur arrivée en la capitale savoyarde. Elle posa sa plume et se dirigea vers la cuisine pour se preparer un lait chaud avec du miel.

_________________
Denadel
DenAdel regrettait amèrement de n'avoir pas pris le temps d'acheter des vêtements plus chauds depuis son départ du Sud. Montpellier, Nîmes, Montélimar avaient leurs défauts, mais le climat était beaucoup plus clément. Et l'homme détestait le froid et se révélait de nature frileuse...

Regardant son velin gribouillé à la hâte par Victoria, il suivit les indications afin de rejoindre le Divin nectar, qui deviendrait très certainement une sorte de quartier général pour les prochains mois.


Alors, après la grand place du village... Ah oui je vois l'arbre là-bas... passer devant la Basilique Sainte-Nitouche... puis le marché. Voilà je devrais y être.

Une enseigne en bois pas de première jeunesse mais de bon goût l'accueillait, la porte laissant filtrer une bonne odeur de lait chaud et de miel. L'homme s'aperçut que les battements de son cœur s'accéléraient malgré lui, comme à chaque fois qu'il savait qu'il allait la revoir.

La veille, il avait rencontré la Vicomtesse et le Vicomte, la famille proche de la femme qu'il aimait. La mission était simple, faire bonne impression. Même si les débuts avaient été tendus et plutôt inquiétants pour son intégrité physique, les choses s'étaient plutôt très bien terminées. Maia et Locke, même s'ils étaient spéciaux et n'avaient pas la langue dans leur poche, ne voulaient qu'une chose, le bonheur de Victoria. Ils avaient semblé accepter leur union et patatra, l'on parlait déjà de mariage.


Il soupira, heureux mais diablement inquiet. Il voulait être à la hauteur de celle qu'il aimait et de ses proches. Lui n'était plus qu'un roturier, elle une jeune noble courtisée... Il frissonna et se mit deux-trois gifles pour se reprendre. Poussant la porte, il entendit chantonner dans la cuisine et s'y dirigea, pressé de la serrer contre lui et de lui parler, comme tous les jours depuis leur rencontre à Nîmes.
_________________
Victoria.d.alaya
Toute à ses pensées, la jeune femme n'avait pas entendu la porte d'entrée. Il fallait bien avouer que des pensées, en ce moment, il y en avait à foison dans sa tête. La veille, la première rencontre entre l'élu de son cœur et son frère ainé s'était passée plutôt bien. Locke était d'abord monté sur ses ergots, puis était passé près de la syncope quand, sous cette impatience qui brulait en elle, Vicky avait osé dire le mot "épouser".

Mais finalement, les qualités de Raphaël avaient rapidement démontré à l'ainé que la benjamine avait cette fois-ci trouvé l'homme qui lui convenait. Enfin ... Elle ne doutait pas que son frère resterait suspicieux un moment mais elle lui prouverait que son cœur avait raison.

Elle ramassa la casserole de laiton qui chauffait sur la pierre de l'âtre et versa du lait fumant dans une tasse. Puis elle ajouta une bonne dose de miel, à la fois par gourmandise et aussi parce que cela la protégeait des refroidissements dus à la saison.

Alors que la cuillère tournait lentement pour mélanger les deux ingrédients en une couleur suave, un léger frisson courut le long de son dos. Un petit picotement dans la nuque suivit, comme un avertissement, la sensation d'une présence. Ses pensées se dirigèrent aussitot vers lui.

Et tandis que ses pas la ramenaient vers la grande salle, son regard se posa sur Raphaël qui venait vers elle. Son cœur manqua un battement. Comment pouvait-il lui faire cet effet rien que par un regard ... Un sourire tendre s'afficha sur les lèvres de Vicky, immobile entre les deux pièces, elle le laissa venir jusqu'à elle.

_________________
Elhoki
Elhoki vient s'installer au chaleureux Divin Nectar comme elle en a pris l'habitude depuis quelques temps, il faut dire la nourriture y est délicieuse et la compagnie y est bonne. Mais en passant la porte elle s'aperçut que quelque chose n'était pas comme d'habitude. Marinette courrait dans tous les sens affolée.

Que se passe-t-il Marinette? Un malheur est arrivé?


Marinette répondit les bras levés au ciel à la jeune femme


Ca pour un malheur, c'est un malheur Ma Dame m'a demandé de préparé un grand repas à servir aux voyageur de passage pour La Noël. Mais je n'ai aucune idée de ce que je vais préparer, en plus les gardes manger sont vides et je n'aurais jamais assez de temps, il me faut au moins 2 aides...ou 3, c'est pas possible jamais je n'y arriverai...

Elhoki fit assoir la cuisinière et lui servit un verre d'eau fraîche et lui tendit

Calme toi Marinette je vais t'aider. On va demander aux clients ce qu'ils auraient envie de déguster pour le réveillon. Ensuite on se chargera de te trouver des aides pour la cuisine

Marinette but son verre d'eau d'une traite et répond

Merci Elhoki c'est gentil

Elhoki piqua un parchemin et une plume à Victoria, s'installa à une table prête à prendre en note les suggestion des clients
Orell..
Orell regarda l'auberge ... une belle bâtisse qui méritait d'être connue ... il entra donc et fit bonjour ... je suis envoyé par dame Elhoki pour vous aider ??? et il se trouve que une de mes passions est de cuisiner alors ... j'ai pensé que ... il fallait vous proposer mes services, je m'occuperai exclusivement du plat de résistance, cela vous convient il ?

dans un demi sourire, Orell attendit la réponse

See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 10, 11, 12, ..., 20, 21, 22   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)