Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 20, 21, 22   >   >>

[RP]Taverne au divin nectar

Cyriaque_di_leostilla




Ah ! Maître ! Vous voilà enfin ! Une naine m’embête, elle m’angoisse !

Voilà les premières paroles que Cyriaque entendit en pénétrant au Divin Nectar. Il aperçut Saturnin, visiblement affolé par la présence de la jeune enfant, qui n’était d’ailleurs pas beaucoup plus petite que lui.

Que fais-tu ici ? Je t’avais demandé de rentrer au château…

Bah… Un petit détour… Et il fallait que j’annonce votre arrivée, honorable Seigneur…

Le jeune homme se libéra de sa cape et l’abandonna sur une chaise, ignorant les courbettes de son serviteur. Un fin sourire s’étira sur son visage lorsqu’il aperçut Mini.

Vicomtesse… Comment allez-vous ? Vous vous improvisez tavernière ? J’ignorais que vous aviez telle charge ! J’espère que Saturnin ne vous a pas trop embêtée. Il est parfois… souvent même, il faut bien l’admettre… effronté, présomptueux, et peu enclin à suivre les conventions… Néanmoins, c’est un bon bougre !

Il adressa un regard plein de confidences à la propriétaire des lieux. Et il lui livra, par transmission de pensées et en silence, un « oui, il est gentil, mais atrocement pénible… Je crève parfois d’envie de l’accrocher à une poutre, de l’abandonner dans une forêt, de l’offrir à une personne que je n’aime que peu… Il est insupportable... ». Et si dans ses paroles il se voulait convaincant, il n’en était rien de son air affreusement désabusé. Saturnin souriait niaisement.

Bon, tu peux filer maintenant !

Non, je veux rester ! S'il vous plaît !

Et pour montrer tout son entrain, le petit homme attrapa Vitoria d’un bras, colla sa joue contre la sienne, et dit avec conviction :

On pourrait peut-être devenir amis finalement ! Même si je n’aime pas les petites… et qu'elle est moche...

Il murmura doucement à la gosse :

Si tu râles, si tu pleures ou si tu cries, je te coupe sauvagement les cheveux. Alors fais semblant de bien t’entendre avec moi, et tout ira bien. Et si tu es sage, je te ferai un cadeau. Je veux rester ici encore un peu.

Cyriaque leva la main avec indifférence, préférant se consacrer à la Vicomtesse. Il s’assit près du comptoir et croisa les bras dessus.

Je n’ai guère beaucoup plus d’informations concernant l’individu que j’ai rencontré au cours de mon dernier voyage et qui prétendait être votre frère. J’attends d’ailleurs toujours des nouvelles de la jeune femme avec laquelle j’ai visité le Royaume, et à qui j’ai demandé d’autres informations. Ses souvenirs seront peut-être plus fiables que les miens.

Il demeurait sobre dans ses paroles, dans son comportement. Il n’était pas homme à se dévoiler et préférait paraître quelconque plutôt que d’exhiber toutes ses imperfections. Ambitieux, provocateur, manipulateur, il restait méfiant, ne connaissant que peu Mini. Futilités, courtoisie et protocole étaient pour lui le moteur de cette première rencontre hors du Château. Il se doutait que tout ne serait que superficialité, et dans son travail d’observation, cela lui convenait très bien.
Mini.
Vitoria n'était pas en fugue, c'était déjà en soi, une excellente nouvelle ! Et elle se trouvait accompagnée, de mieux en mieux ... Quoique la brunette ne vît pas un des fameux tontons censés l'accompagner ! Puis sa mini filleule lui demanda si elle se portait bien ... Hum ... Comment dire ?! Pour se porter, elle se portait. Bien oui mais pas non plus allègrement. La jeune femme esquissa un sourire ...

Je me porte comme un charme, cela ne se voit pas ? Bien qu'un peu en surpoids, je le reconnais.

Montrant son énorme ventre ... Ses parents lui avaient-ils expliquer les choses de la vie ? Comme elle ne le savait pas, elle décida de ne pas pousser plus avant son éducation et se dit que la fillette serait bien assez curieuse et lui poserait encore quelques questions ... Elle se reconcentra sur Saturnin qui sortait déjà sa dague.

Remballez vos outils. Ici n'est pas lieu de règlement de comptes. Encore moins contre une enfant, espèce de malotru !

Vendre Vitoria ?! Non mais là, cela suffisait !

Laissez-la tranquille ou je demande à Robert de vous mettre dehors.

Calme. Rester calme. Il faut reconnaître que ce n'était pas chose aisé face à un tel individu. Puis il revint sur le sujet qui intéressait la propriétaire des lieux et laissa là ses divagations concernant Vitoria. Fort bien. Il décrivit son Maître de façon fort étrange. Elle l'écouta attentivement, ne perdant pas une miette de ses maigres confidences. Et d'après, ce qu'il voulait bien lui raconter, Cyriaque était somme toute, un Leostilla dans toute sa splendeur ! Mini avait osé espérer qu'il ne serait pas à l'image de son père mais visiblement, c'était encore trop demander ! Ceci étant, elle se dit que finalement, Saturnin ne lui était d'aucune utilité et qu'elle se ferait son opinion lorsqu'elle aurait enfin la chance de pouvoir rencontrer son Maître.

Puis Vitoria se rappela à son bon souvenir ...

Vitoria, voyons. Ne montre pas du doigt. Ta mère ne t'a pas appris que c'était très impoli ? Cet homme, c'est Saturnin, le ... Domestique de messire Cyriaque Di Leostilla.

Elle avait insisté sciemment sur le mot "domestique" se doutant que le nain ne serait pas forcément d'accord sur ce qualificatif ... Puis sa future filleule déposa un Iris sur le comptoir en lui signifiant que c'était pour elle ... Mini l'attrapa délicatement et porta la fleur à ses narines ... Les effluves qui s'en dégageaient, renouvelaient agréablement l'air que Saturnin avait embaumé, elle en loua Vitoria qui lui avait évité de simuler un évanouissement.

Je te remercie, jeune fille.

Et de déposer un baiser affectueux sur sa joue.

Reste donc un instant. Il doit me rester un peu de jus de pommes, cela te ferait plaisir ?

Et là, un homme fit son entrée. Elle l'avait croisé au Ban et l'avait évidemment reconnu. Elle n'avait pas encore la vue qui baissait après tout ! Cyriaque Di Leostilla en personne. Vrai que le nain n'avait pas menti sur un point, il était plutôt bel homme. Et en plus, lui, il n'économisait pas ses sourires comme son acariâtre de père. Ouf, au moins quelque chose qui les différenciait ! A la bonne heure !

Seigneur Di Leostilla, enfin vous m'honorez de votre présence.

Léger sourire.

Je me ... porte comme un charme comme vous pouvez le constater. Je suis ... Comment dirais-je ? Multifonctions comme votre serviteur ici présent. Tantôt, Sergent du guet, tantôt Duchesse et aujourd'hui, Tavernière pour l'occasion. Désirez-vous boire quelque chose ?

Il lui adressa un regard de conivence concernant la présence de son acolyte ... Mini esquissa un sourire entendu ...

J'essayais justement de soutirer quelques informations vous concernant à votre ... Ami.

Elle rit doucement, se demandant si Cyriaque allait mettre Saturnin dehors ou s'il prendrait la situation avec humour. Chose que son père ne possédait pas. Elle l'observait sûrement autant que lui pouvait le faire avec elle. Elle était curieuse de connaître le fils du Terrible et illustre Marc Antoine Di Leostilla. Cependant, elle devait reconnaître que le fils était de plus agréable compagnie que le patriarche. Puis il en vint au sujet de sa visite. Cet homme qu'il avait rencontré lors de l'un de ces voyages, qui se disait être le frère de la Vicomtesse et être si fière d'elle. Bien sûr qu'elle était flattée mais ... Le hic de l'histoire c'est que depuis plus d'un an, elle ne possédait plus de frère. Stéfano avait fini par se jeter des remparts de la ville, alors qu'il était en plein divorce d'avec Arwenn. Cette peste l'avait poussé au pire. Et bien que sa peine fût moins lourde à porter, sa rancoeur n'avait cessé de croître vis à vis d'elle, durant ces longs et pénibles mois.

Dites moi au moins comment se nommait cet individu qui prétendait être mon frère ...

De jeter un oeil à la chope XXL qu'elle avait faite faire exclusivement pous Stéfano alors qu'il était lieutenant de la garnison de Chambéry et qu'il prenait le Divin Nectar, pour son quartier général. Son regard s'assombrit quelque peu en repensant à lui, faisant ressurgir tant de souvenirs de ce passé qu'elle pensait si lointain et qui pourtant, lui revenait en pleine figure ...

_________________
Cyriaque_di_leostilla




Non, je n’aurai rien à boire, je vous remercie. L’eau fait rouiller et je n’ai guère l’habitude de me laisser aller à la dégustation de vin ou d’autres nectars à cette heure si peu avancée de la journée. Espérons que mes principes et ma volonté de ne pas boire en taverne ou en société ne me mèneront pas à la déshydratation, cela serait fâcheux ! Et oui, comme le disent les alcooliques, la vie n’est pas cirrhose !

L’œil rieur et complice, il observait Mini, accrochant sa concentration sur ses expressions, comme pour en déceler le moindre indice sur ce qui pouvait lui traverser l’esprit. Pour lui, les femmes manquaient de raison, de constance, de discernement, et s’égaraient dans des futilités, des caprices et une fantaisie inintéressante. Sauf quelques-unes qui parvenaient à se distinguer, à embrasser des carrières que les hommes pouvaient arriver à envier, à concrétiser d’honorables ambitions. Et au regard du passé et du succès de celle qui lui faisait face, il savait qu’elle était de la trempe de ces créatures aussi sauvages qu’admirables.

Et puis on ne sait jamais ce que peuvent cacher les breuvages que l’on nous sert en taverne ! Loin de moi l’idée de vous accuser de telle vilenie, mais les empoisonnements sont courants de nos jours ! Mieux vaut rester prudent !

Et un sourire plein de superbe déchira son visage. Était-ce là la confidence d’une vilaine paranoïa ou bien une franche moquerie pour piquer sans ménagement la réputation de son père ? Il fallait le connaître pour pouvoir prétendre répondre à cette question…

Je crains malheureusement de n’être même pas en mesure de vous donner le nom de cet inconnu qui doit certainement avoir contrarié votre quotidien… J’en suis profondément navré, croyez-le. J’espère avoir néanmoins d’autres informations à vous communiquer sous les délais les plus brefs. A l’heure où je l’ai rencontré j’étais plongé dans des considérations bien autres, et je n’ai pas su me montrer attentif à ses propos… Quand on voyage, la liberté grise… On oublie parfois ce qui nous entoure tant l’envie d’aller plus loin, de découvrir d’autres choses est prenante…

S’il n’avait guère retenu que des bribes de conversations avec l’homme, c’est simplement parce qu’il entretenait à l’époque une idylle aussi passionnée que destructrice avec la voyageuse qui l’accompagnait dans son périple. Et les jours, rythmés par des heurts, des confrontations, de violentes fougues amoureuses, passaient sans lui laisser le temps de se consacrer réellement à ceux qu’il croisait. Mais il n’était pas question d’en parler à Mini, le sujet ne la concernant guère.

Ainsi vous tâchiez de récolter auprès de Saturnin quelques informations me concernant ? Pourquoi donc ?

Se tournant vers le nain.

J’espère que ce bavard n’a pas craché de trop cruelles critiques à mon propos. Ou bien d’exploits qui ne me reviennent pas. Vous aurez pu constater qu’il dispose d’un pouvoir d’exagération assez prononcé !

Puis son regard alla naturellement retrouver celui de Mini.

Si vous avez des questions, je suis là, alors autant en profiter !
Mini.
Il était nettement plus agréable que son père, nul doute là-dessus. Peut-être même qu'elle pourrait s'en faire un allié ?! Qui sait ... L'heure n'en était pas encore aux conclusions mais le fils lui plaisait autant qu'elle craignait le père, c'est dire ! Elle rit lorsqu'il émit l'hypothèse d'une déshydratation quant à sa volonté de ne point boire en taverne ou ailleurs ... Elle s'insurgea pour la forme ...

Oh mais nous ne sommes pas une famille d'empoisonneurs si c'est là, ce que vous craignez !

Il la rassura mais quand même !

Au Divin Nectar, vous pouvez boire n'importe quelle chope les yeux fermés sauf si Liam et Lily trainent dans les parages. Ils adorent faire des farces qui souvent sont inoffensives.

Elle esquissa un sourire en songeant à ses p'tits monstres qu'elle n'avait pas trop eu le loisir de cotoyer avec ses obligations de souveraine. Elle savait que son tendre époux avait palié à son absence et elle était même jalouse des heures d'insouciance qu'ils avaient passé ensemble alors qu'elle, était astreinte à de nombreux dossiers plus ou moins importants concernant le Duché et autres relations extérieures ...

Oh non, cela n'a pas contrarié mon quotidien, rassurez-vous. Cependant, je m'interroge quant à son identité. J'espère aussi que vous serez en mesure de m'en dire plus concernant cet inconnu usurpant l'identité de mon frère ...

Il parla de ses voyages ... Mini revint quelques mois en arrière alors que la famille s'était rendu à Nevers ... Elle regrettait d'avoir dû rentrer mais elle avait promis à Leg de signer le registre pour les élections ... Et une promesse restait une promesse, il fallait l'honorer ou ne point en faire ! De nature curieuse, elle le questionna ...

Où vous êtes-vous rendus exactement, si ce n'est pas trop indiscret ?

Elle scruta son visage alors qu'il semblait, lui aussi, faire un retour arrière sur ce qui l'avait empêché d'écouter attentivement les propos de l'homme qu'il avait croisé en taverne et qui se faisait passer pour Stéfano ... Puis elle répondit à sa question, dans un sourire empli de malice ...

En effet, je tâchais de lui soutirer quelques informations sur votre compte. Mais le bougre tient à vous comme à la prunelle de ses yeux et n'a pas pipé mot, à mon grand desespoir ... Pourquoi ? Pour que je sache à qui j'ai à faire, évidemment. Je connais votre père et figurez-vous que j'avais peur que vous lui ressembliiez de trop ...

Franchise. Toujours mais ... Son sourire était penaud ... Bien qu'elle ait quelques raisons de se méfier du fils quand elle connaissait le père ... Cruel et tyrannique, ne reculant devant rien ! Ah ! Il lui permettait de poser quelques questions ... Curiosité quand tu nous tiens ... Elle ne lui demanderait pas la taille de ses braies, ça, elle s'en contrefichait royalement ...

Qu'est ce qui a bien pu vous pousser à quitter le giron Leostillien ? LA soif d'aventures ? Une femme ? La tyrannie de votre père peut-être ?

Elle le regarda avec insistance, cherchant en son regard, quelque chose qui lui en dirait plus sur Cyriaque Di Leostilla. Avait-il la même impassibilité sur le visage, que son père, en toutes circonstances ? Qu'il soit heureux ou non, son visage était hermétique à toutes formes d'expressions ... Mini n'allait pas tarder à savoir à qui elle avait à faire réellement ... Fourbe, menteur ? Honnête, Franc ? Allez savoir ... Patientons, et nous verrons !

_________________
--Lateigne




Lateigne entra dans la taverne et chercha du regard la patronne des lieux...

Dame Mini!!! Barôôône! Yhouhouuuu z'êtes encore planquée ou?

Le gamin courait dans tous les sens, alla regarder derrière le comptoir, puis en cuisine, puis sous les tables des fois qu'elle aurait sombré après une soirée animée, mais non pas de baronne en vue...

Il déposa le plis sur le comptoir et poussa une dernière criée...


Dame d'Alaya! Carte pigeonnale pour vous!

Mini.
Des cris ! Que dis je ... Des hurlements à faire trembler les murs ... C'est sûr, ce gamin allait les rendre chèvre mais aussi sourds !!! Qui donc avait eu l'idée lumineuse, de le faire entrer dans le cercle très fermé des d'Alaya ... Steeven ... Feu Steeven, Lieutenant au grand coeur, se battant pour la veuve et l'orphelin ... Enfin, s'il avait pu choisir l'orphelin, muet, ça lui aurait pas déplu à la brunette ... Son frère avait l'art, on peut le dire, de choisir ses écuyers, porte arme ou ce que vous voudrez !! Bref ... Lateigne, 10 ans tout mouillé de chaud, se tenait au milieu de la taverne à brailler et gesticuler, tenant une carte en main ... Et la brunette, camouflée dans l'ombre de l'escalier, de le regarder d'un air bienveillant en espérant tout de même, que le gamin, cesse de hurler ... Puis n'y tenant plus ...

Eh bien, eh bien, Lateigne ! Pourquoi tout ce vacarme ?!

Il la regarda l'air penaud ...

C'est que ... Messire Angelo ! Je suis sûr que c'est lui ...
Ah oui ?! Depuis quand sais tu lire ?
Je ne sais pas mais ce ne peut être que lui, j'en suis sûr !
Oh ... Montre moi et je confirmerais ...


Le gosse de tendre le vélin si précieux ... Le sourire de notre brunette de s'agrandir au fur et à mesure des lignes parcourues ...

Tu as raison ... Ils vont bien ... Comment se fait il d'ailleurs que tu sois encore là alors qu'ils se dorent la pillule au soleil ?
Messire Angelo a décrété en partant qu'il vous fallait un garde du corps, Baronne !
Tiens donc ! Ne peut il pas se mêler de ses oignons ?
Oh je le lui ai dit, Baronne ...
Vicomtesse si tu tiens à ajouter le titre ! Sinon ... Je te permets de m'appeler simplement Mini mais tu n'en diras rien à Angelo, il est si à cheval sur la procédure ...


Regard conspirateur du gamin et sourire amical de la Vicomtesse ...

Vicomtesse, il m'a dit de prendre soin de vous !
Le Vicomte le fait déjà très bien ...
Le Vicomte est très occupé ...


Touchée ! Sale gamin ! Pourquoi fallait il qu'il soit si perspicace ?!

Certes ! Je suis assez grande pour prendre soin de moi !
Il vaut mieux être deux selon mon maître !
Tiens donc ? Et quoi d'autre ?
L'enfant est pour bientôt, il faut vous ménager ...
Me ménager ? Non, mais c'est un plaisanterie j'espère ?
Que nenni, Vicomtesse !
Oust !! De ....


Alors qu'elle s'apprêtait à hurler à Lateigne de filer, lui promettant un coup de bottes dans le postérieur, qu'elle était, somme toute, bien incapable de lui donner, des contractions d'une intensité jamais connue se manifestèrent ...

Je ... Aïeeeeeeeeeee ... Vas ... Trouve un médecin ... Viiiiiiiiiiite ...

De s'époumonner voyant que le garçonnet ne réagissait pas ...

Je je je je ...

Mais encore ?!

Reviens, Vicomtesse ... Tenez bon !
Asce ... Asce ... Fais venir Asceline ...
Votre ... Mes ... Mes ... Messire Locke plutôt !
Messire Locke ne pourra ... Rien ... Pour moi ! Il est ... Bien trop occupé !! Trouve quelqu'un, je ... T'en supplie !!


Epuisée par ces quelques paroles, Mini resta prostrée à même le sol, espérant que quelqu'un vole à son secours ... Même un imbibé des ruelles aurait fait l'affaire ... N'importe qui pourvu que la délivrance arrive ...

_________________
--Lateigne




Je ... Aïeeeeeeeeeee ... Vas ... Trouve un médecin ... Viiiiiiiiiiite ...

Ben tiens qu'est ce qu'elle avait maintenant la Vicomtesse...? Il la regarda se grattant le crâne chevelu camouflé sous son éternel couvre chef... Les cornichons! Voilà ce qui faisait tordre de douleur la Vicomtesse.

Ben quoi? Le chef, oh maistre Locke, lui avait dit qu'il en avait raz le chapeau d'aller lui chercher des cornichons au beau milieu de la nuit pour satisfaire les besoins de la future mère...Ou à moins que ce soit.... Nom d'une pipe! La Mère aller mettre au monde son asticot!!!


Tenez bon dame Mini, je vais chercher le médecin, enfin Asceline, ah non Locke..., enfin, si vous êtes d'accord de lâcher mes braies, je pourrai courir chercher de l'aide...

Le pauvre Lateigne dût arracher pratiquement sa poche pour ôter la main agrippée comme si sa vie en dépendait et couru vers la porte pour hurler à tue-tête dabs la rue...

Au secours! Aidez-moi, à l'aiiiiiiiiide!!! La Vicomtesse va mettre bas...!!!

On pouvait pas franchement dire que le monde s'amassait pour venir en aide au gamin hein, mais néanmoins, par grande chance, un homme d'un certain âge se présenta à lui, canne à la main et amphore de vinasse à la main...

*Du calme gamin, arrêtes donc de beugler tel un porcelet qu'a pâ eut son p'tit lait! Je suis ton homme, la saison passée j'ai mis au monde au moins huit veaux, à moi tout seul et sans jamais perdre une seule vache... La Vicomtesse est une bretonne ou Irlandaise?

Ben heu m'enfin la Vicomtesse elle est Savoyarde...

Lateigne se retourna un instant regarder dame Mini, lui faisant signe que tout allait bien et chercha à comprendre la question du paysan et compris rapidement que vu la situation, il n'aurait pas le choix, et fit entrer le vieillard...

J'ai trouvé dame Mini, il doit être médicastre, il à de la bouteille comme on dit, déjà huit naissances à son actif, il fera du bon travail, à vous de jouer Messire comment déjà?

Le paysan posa son amphore sur la table, trempa la lame de son canif dedans, histoire de le désinfecter, c'est vrai qu'il servait plutôt à couper les rondelles de saucisson, puis regarda la Vicomtesse avachie sur la chaise...

*Va me chercher un peu de paille et également des torchons dans la remise gamin..,

L'homme se remonta les manches, se lava les mains rapidement dans un vase déposé sur une table et s'avança vers la vicomtesse...

*Salutations Gente dame, ch'ui Grobert ! Les copains m'appellent l'écervelé, parce qu'je prépare la cervelle de veaux comme personne mais, bon, j'imagine bien qu'dans vôt cas, vous vous en taper le fessier sur le sol de tout ça... Le gamin m'avait pas prévenu que la vachette était aussi appétissante, mais bon, Bretonne, Irlandaise ou Savoyarde, c'est tout bien de la même, z'êtes entre bonne mains! Couchez-vous sur la table je m'occupe de suite de vous!
--Mini..
Pour avoir de la bouteille comme disait le gamin, ça oui, le vieux devait en avoir et pas qu'une dans le pif en plus ! Il osait la traiter de vache ! N'avait-il pas remarqué qu'elle avait deux bras et deux jambes comme les humains normalement constitués ?! Il avait une chance folle que la Vicomtesse ne fût pas en possession de tous ses moyens sinon elle l'aurait passé par le fouet, elle-même ! Nan mais oh ! Et de donner des ordres à ce pauvre Lateigne en pleine perte de tous ses moyens, quelque peu affolé par la situation ...

La ... Lateiiiiiiiiiiiigne !!! Je t'avais ... Dit un Médicastre pas un Boucher !! Où m'as tu trouvé ce malade qui veut m'inciser avec son vieux couteau à moitié rouillé ???? Vas ... Chercher quelqu'un ou j'te promets de t'botter le fondement dès que tout ça ... Seraaaaaaaaaaaa ... Aïeeeeeeeeeeeeeee ... Fini !!!!

Puis l'homme se concentra sur la future mère et se présenta ... Il lui intima de se coucher sur la table !

Dehooooooooooooors espèce de tordu !! Je ne suis ... Aïïïïeeeeeeeeeeeee ... Pas l'une de vos vaches !!

La brunette était furax et le vieil imbibé en resta presque bouche bée ... Même dans son état, pitoyable faut bien le dire, elle arrivait encore à vociférer !

Allez m'chercher le Duc s'il le fauuuuuuuuuuuuut mais je veux quelqu'un de com ... Pétent !!!!!!!!!!

Et Grobert de tenter quand même ...

Mais euh ... J'suis compétent moi, m'dame !

Et la voix de cette bonne vieille Alia de se faire entendre, sauvant sa maîtresse in extrémis des griffes du boucher ...

Allez donc cuver votre vin ailleurs, messire. Je vais m'occuper de la Vicomtesse. Nous nous passerons de vos services. Merci tout de même.

Toujours polie cette Alia. Si elle en avait eu la force, Mini aurait été bien plus expéditive. Mais elle n'en avait pas la force, pas aujourd'hui. Et de tourner ses émeraudes suppliantes vers la vieille femme, murmurant à bout de force ...

Aide-moi à monter dans ma chambre. Nous ... Nous allons nous débrouiller ... Je t'expliquerai ... Nous n'avons ... Plus ... Le temps ...

Et de se tordre en deux sous la violence de la contraction qui suivit ... Alia passa un bras de la Vicomtesse autour de son cou, et l'aida à marcher ... Monter les marches du grand escalier menant à l'étage allait être long et fastidieux, d'ici que l'asticot ne soit pas posé dans l'escalier même ... Allez savoir ....
Locke
Le visage et sa tenue couverte de poussière, le Vicomte depuis peu, ajusta son baluchon sur son épaule en se dirigeant d'un pas joyeux vers le Divin Nectar. Occupé depuis quelques semaines, il avait hâte de retrouver la chaleur de son foyer, son épouse et ses enfants. Il en avait le sourire tout niais et la démarche fringante malgré les lieues arpentées depuis l'aube. En franchissant les portes de la cité, il retrouvait enfin sa ville. Il ne manquait plus que les siens et sa douce qui devait attendre la fin de sa grossesse avec impatience. Il redoubla d'effort dans la rue de la taverne, ouvrit la porte tout sourire en s'annonçant :

Bonjour !!!!! C'est moâââââ !!!!

L'accueil ne fut pas tout à fait celui qu'il avait espéré. étrange tableau. Sa moitié courbée en deux, appuyée sur Alia dans l'escalier. Un inconnu qui rangeait un couteau à la mine rougeaude ... pas Tibulaire mais presque ... et un Lateigne qui se retournant à son entrée paraissait avoir envie d'aller voir ailleurs s'il y était. Sa brune tourna la tête vers lui, caché derrière ses mèches brunes l'accueillit avec une chaleur extrême :

-Ouais c'est to..aaaaiiiiiiiiillllleeeee ... T'pouvais pas arriver plus tôt non ???!!!! ... T'en foutrait mo...aieeeeee .... humpf ... Surtout te presse pas hein ... c'est pas que j'ai mal, j'fais une étude d'ébénisterie sur la maaaaarche d'escalier ...

Le baluchon tomba sur le sol de Locke et sa mâchoire sur son torse.

-Gnéééé ? ....

- Quoi Gnéééé !!!! bien un homme ça ... t'vois pas que j'vais posé l'petit ... surement un gars encore pour faire aussi mal ... tu te bouges où j'viens t'cherche.....aillleeuuuu....

Avant même d'avoir assimilé l'information, locke se précipita pour soutenir sa douce .. enfin là ... douce était peut-être pas l'épithète le plus adéquat hein mais ... il avait l'instinct de survie et avec ce ton là, il savait que c'était pas le moment de faire de l'humour ou de tenter le chipotage ... Il attrapa son bras qu'elle dégagea ...

-Me touche pas !!!! Tu m'fais mal ...

Heu ... juste effleurer la manche hein ... Locke la regarda comme on regarde un objet d'une extrème fragilité ou dangerosité au choix .. quand on sait pas trop par quel bout l'attraper ... Finalement elle résolu la question en l'empoignant par le col puis la chemise et enfin elle agrippa son poignet ... Il serra les dents pour ne pas grimacer mais elle lui enfonçait cinq ongles dans la peau avec une force peu commune ...

-Bon tu montes oui ? ... tiens moi ... pas comme ça ... comme ça ... pas dégourdi hein ...

Le mari encaissa sans moufter avant de faire une Tentative de discussion, il tourne la tête vers Ayla :

-Cela a commencé quand ? ...
-Il y a un petit moment et ...
-Ouais ça fait un moment .... te préviens que c'est la dernière fois hein ...et cet escalier tu l'as rallongé ou quoaaaaaaillle ....
-Tu veux reprendre ton souffle mon ange ? ...
-Et poser le petit entre le rez de chaussée et l'étage ... réfléchis un peu ! ...


Discret soupirs pour ne pas attiser sa brune qui grimaçait de douleur, les joues rouges et les dents serrées qui donnaient à chaque réplique un ton plus cinglant. Locke reprit pourtant :

-Et le médicastre ?
-hum ...

Voyant Ayla qui détournait le regard vers la salle. locke vit un Lateigne se ratatiner pendant que sa brune reprenait son souffle :

-Parlons en ... le gosse m'a ramené un boucher ... t'entend ? ... j'ai l'air d'une vache pour qu'il ramène un accoucheur de veaux ? .... hummmmpf ..

Le brun tourna la tête à nouveau vers la salle :

-LATEIGNE !!!!! T'as intérêt d'être encore là quand je redescendrais avec une bonne explication ... Et non tu n'as pas l'air d'une vache ...
-Menteur ...
-Meuh naaan ....


Ainsi donc entre toutes ces plaisanteries et autres joyeusetés, avec l'aide de la gouvernant, ils parvinrent à gagner l'étage et une chambre. Locke n'aimait pas voir sa brune souffrir. Il dégagea son front en sueur de ses mèches et y déposa un baiser avant d'être mis à la porte par la gouvernante :

-C'est entre femmes maintenant ... aller faire chauffer de l'eau et monter des chiffons propres ... et des linges pour emmailloter l'enfant ! ...

Locke tenta de résister et allait répliquer lorsqu'Ayla lui ferma la porte sur le clapet ... Et Paf !! ... un soupir et un murmure .... courage mon amour ... Avant de se secouer les puces ... Eau ..chiffon ... linge ... Il partit à vive allure et dégringola plus qu'il ne les descendit les escalier, harponnant au passage un Lateigne qui tentait de se faire oublier :

-Toi ... va dans la cuisine, relance le feu et fait chauffer de l'eau ... Et bouge toi les miches ... tu m'expliqueras après ...
-Oui mais ...
-Lateigne ... un mais de plus et ce sera ton épitaphe ... "Ci gît Lateigne ... Oui mais ..." ... tu saisis ? ...

Hochement de mèches rouquines avant déguerpissage vers la cuisine. Maintenant les chiffons. Locke se tourna pour repartir à l'étage et s'arrêta près de l'inconnu, sorti un pièce qu'il lui glissa :

Finalement, la taverne est fermée ... Allez boire un verre ailleurs à ma santé ...

Le bougre, visiblement soulagé de s'en tirer ainsi prit la pièce et la porte sans poser de question. Locke soupira avant de remonter quatre à quatre jusque l'étage, filant à l'armoire de leur chambre, sortit un drap, sa dague pour le déchirer et le réduisit à l'état de chiffons. Puis un autre et une couverture qui servait d'ordinaire à Ambre. Il ressortit de la chambre comme un diable de sa boite. Toqua à la chambre occupée et signala à Ayla que les chiffons et linges étaient devant la porte. Et l'eau n'allait pas tarder ...

Les cris étouffés ou pas de sa femme en proie aux contractions lui serrèrent l'estomac. Nouvelle descente en cuisine ou Lateigne surveillait l'eau. Locke hocha la tête et lui fit signe :


Je vais m'occuper de ça ... toi, tu files me chercher Victoria ou Asceline... ou les deux ... Ayla aura peut-être besoin d'elles ... Sans trainer ...

Pour une fois le rouquin obéit sans rouspéter et la claquement de la porte laissa Locke seul dans la cuisine. Il se rendit compte que sa main tremblait. Un enfant de plus dans la famille. Il sourit ... Lily et Liam grandissaient déjà si vite ... Et Ambre allait sur ses deux ans maintenant ... Il hocha la tête avant de vider l'eau chaude dans une bassine et de se saisir d'un broc qu'il emplit d'eau froide ... on ne sait jamais hein ... Nouvelle escalade et Ayla ouvrit la porte et le débarrassa rapidement avant de fermer à nouveau ...

Locke redescendit ... sortit un verre et une bouteille de génépi et se servit une bonne rasade ... Il regarda la salle vide et soupira. Il espérait que cela ne durerait pas trop longtemps mais la maternité et l'accouchement était affaire de femmes ... Il entreprit alors de nettoyer les tables puis de faire les cent pas ... deux cents ... Il patienta quoi ...
_________________
--Lateigne




Lateigne, vas chercher le médicastre...Lateigne, va chauffer l'eau... C'est que le chef avait l'air paniqué les amis... Du jamais vu ça! Dommage qu'Angelo soit pas là il aurait piqué un bon fou-rire en voyant ce grand homme courir dans tous les sens à crier ses ordres. Le gamin lui fit son plus beau sourire quelque peu moqueur en tournant l'eau à l'aide d'une grande spatule...

Voilà M'sieur d'Alaya, l'eau est prête, bouillante comme vous m'les avez demandés... J'accompagne de tisane au Gingembre ou de fleur du calme?

Bon la sortie aurait put être drôle, elle était juste pas posée dans le bon contexte, mais Lateigne, dit le perspicace, lui tendit la casserole histoire de lui occuper les mains... C'est tout ça de calottes qu'il ne prendrait pas...
Citation:
Je vais m'occuper de ça ... toi, tu files me chercher Victoria ou Asceline... ou les deux ... Ayla aura peut-être besoin d'elles ... Sans trainer ...


Ah ben la Mam'zelle Victoria, cela va pô être possible mon bon Messire, elle est encore en bord de mer, il n'y a que son fiancé qu'est rentré... Et de hausser les épaules... Mais me demandez rien, je ne suis au courant de rien moi... Je file voir ou se trouver Mam'zelle Asceline...

Le gamin attrapa rapidement sous couvre-chef et courut à l'extérieur à la recherche d'Asceline...
--Mini..
Enfin son cher et tendre époux débarqua, la fleur aux dents pourrait-on dire ... Sauf que la brunette n'avait pas vraiment d'humour aujourd'hui ... Non qu'elle n'était pas heureuse de le voir ... Soulagée même ! Mais la douleur était telle qu'elle n'avait pas vraiment le coeur à rire ... Les réflexions fusèrent, et il les prit en travers du visage sans sourciller, mettant cela sur le compte de la douleur probablement ... Il aida Alia à monter la Vicomtesse jusque dans son antre ...

Alia dispensa ensuite les ordres, de l'eau chaude, des linges propres ... Et le Vicomte de déléguer à son tour auprès de Lateigne, toujours prompt à rendre service, sans râler, ça va de soi ... Bon, le râlage était inséparable du jeune garçon mais c'est aussi ce qui faisait son charme, sans aucun doute ... Pendant que les hommes s'affairaient en bas, Mini s'installa le plus confortablement possible ...

Alia, prends ma trousse dans l'armoire ... Tu en ... Auras ... Peut-être besoin ... Il y a ... Tout le nécessaire ...

La gouvernante s'exécuta et attrapa la sacoche de cuir où la Vicomtesse avait placé ses instruments et autres potions contre tous les maux (ou presque !) ...

N'ayez crainte, Vicomtesse. Je suis là. Je veillerais sur vous, une fois de plus.

Sourire crispé pour montrer sa gratitude ... La porte s'ouvrit et se referma à nouveau, tandis que notre brunette se tordait comme un ver sur son lit ... La délivrance arrivait à grands pas, du moins l'espérait-elle ... Elle entendit des pas dans l'escalier, elle aurait aimé que son époux lui tienne la main mais elle savait bien que ce n'était pas possible ... Alia ne l'aurait pas permis, puis elle se souvint le nombre de fois où elle avait dû repousser les époux de ses patientes jusqu'au seuil de la pièce où leur femme mettrait au monde leur descendance ... Quelle ironie lorsqu'on y songe ...

Mini tenta de contrôler sa respiration, inspirant et expirant lentement ... Lorsqu'Alia revint auprès d'elle, elle lui expliqua ce qu'elle avait à faire ... En somme pas grand chose, si ce n'est attraper l'enfant et couper le cordon, le moment venu ... Facile à dire mais un peu moins à mettre en pratique ! La gouvernante encouragea sa maîtresse à chaque poussée, grimaçant à chaque cri qu'elle poussait ... Comme si ses hurlements faisaient disparaître la douleur qui lui enserrait le ventre, les reins ...

La brunette poussa tant qu'elle put. Alia épongea son front à deux ou trois reprises, continuant de l'encourager ...

J'aperçois son crâne, Vicomtesse. Continuez. Lorsque les épaules seront sorties, vous aurez fait le plus gros du travail ...

Ses mots là, elle les avait entendus maintes fois, prononcés par celle-là même qui était aujourd'hui allongée ... Mini savait que ses mots étaient faits pour l'aider mais la douleur était telle qu'elle ne put s'empêcher de l'enguirlander, en hurlant, évidemment !

Tu crois que j'm'amuse ???!!! Laisse-moi mettre au monde mon ... Aaaaaaaaaaaïeuuuuuuuuu ... Enfant !! Tais-toi donc ... Ouilllllleeeeeeeee ... Un peu, nom d'une vache enragée !!!!!!!!

Les épaules sortirent enfin ... Alia attrapa le nouveau né et grâce aux indications de sa maîtresse, coupa le cordon tant bien que mal ... L'enfant ne cria pas ...

Tape lui sur les fesses !! Qu'il s'époumonne un peu ! Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui ameute tout Chambéry !

La gouvernante s'exécuta ... L'enfant hurla, laissant un sourire béat sur le visage de sa mère qui tentait de reprendre son souffle ... Puis Alia, le plongea dans la bassine d'eau chaude, le nettoya du mieux qu'elle le pût et le langea ... Elle nettoya la mère et la recouvrit d'un drap propre puis, elle ouvrit la porte et appela le Vicomte ... Lorsqu'il arriva sur le seuil, elle lui glissa deux mots ...

La Vicomtesse est d'une humeur massacrante, évitez de la contrarier.
Je la connais sur le bout des doigts, Alia, n'ayez crainte.


Clin d'oeil entendu et le père entra saluer la quatrième merveille de son monde. Mini les couva du regard puis grimaça sous la douleur qui l'assaillait à nouveau ... Alia remonta illico le grand escalier lorsqu'elle entendit hurler sa maîtresse ...

Que se passe-t-il, Vicomtesse ?
Je ... Croaïeeeeeeeeeeeeeee que le travaïeeeeeeeeeee n'est pouilllllllllllle terminé ...
Un ... Un autre bébé ?
demanda le père, un peu affolé ...
Non, idiouilllllllle ! Un fantôuillllllllleeeeeeeeeee !

Alia raccompagna le Vicomte qui tenait toujours son nourrisson dans ses bras, jusqu'à la porte, non sans lui donner quelques instructions ...

Couvrez le bien, qu'il ne prenne pas froid.

Et le Vicomte disparut une fois de plus derrière la porte ... Les deux femmes s'affairant encore ... Mini tentait de se redresser lorsqu'Alia arriva à son chevet ...

Deux d'un cou ouiiiiiiiiilleeeeeeeeee, Alia ! Non mais tu te rends ... Aïeeeeeeeeee ... Compte !!! Cet homme est fou !!

Alia retint un gloussement devant la colère infondée de sa maîtresse et imagina ce que le Vicomte allait entendre lorsqu'elle aurait repris un peu de force. Il allait y avoir du sport sous peu au Divin Nectar, c'était certain !

En plus, il se présente ... Aïeeeeeeeeeeee ... Mal ...
Respirez, Vicomtesse.
La ferme !!
Oui, c'est bien. Continuez comme ça ...
Mais tu vaïeeeeeeeeeeeeee pas fermer ton clapouillllllllleeeeeeeeeeeeeeeeee !!


Et de se rallonger sur ses oreillers, continuant de pousser afin que le second sorte enfin de ses entrailles ...

S'il y en aïiiiiiiiieeeeeeee ... Un autre, tu m'achèves, t'as compris ?
Respirez, Vicomtesse. ça vaudra mieux.


Alléluia, l'enfant sortit enfin ... Mini eut l'impression qu'on la vidait de tous ses organes, tellement la douleur mettait à rude épreuve son corps ... Lorsqu'elle entendit hurler le second, elle retomba sur ses oreillers, sereine ... Et le père refit son apparition quelques instants plus tard, Alia ayant rendu la mère et l'enfant présentables ...

Félicitations ! Vous avez deux beaux garçons.

Tous les jurons et autres jolis noms d'oiseaux qu'elle avait gardé en réserve pour son époux alors qu'elle souffrait, s'évaporèrent en le voyant apparaître ... Malgré la fatigue, elle réussit à lui sourire et dans un murmure, trouva encore la force de le taquiner ...

Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement, Locke d'Alaya.
Locke
A faire les cent pas derrière la porte, se faisant un sang d'encre aux cris de son épouse, Locke se sentit soulagé d'un immense fardeau en découvrant son épouse, certes les traits tirés les cheveux en bataillés, plaqués sur son front en sueur, le visage pâle mais bien portante. Du moins autant que les circonstances le permettaient. Plus encore, son coeur fit des bonds et un sourire éclatant se plaqua sur son visage quand il se retrouva avec l'enfant dans les bras qui exprimait sa ... joie, .. de découvrir le monde. Locke déposa un baiser sur le front de sa moitié et sourit en coin à son fils ... tu as déjà la voix qui porte et tu râles déjà autant que ta mère ... Il retint un rire en voyant le froncement de sourcils de cette dernière.

Puis cessa lorsque la douleur déforma ses traits à nouveau. Un regard étonné et inquiet à la gouvernante :

Un ... Un autre bébé ? demanda le père, un peu affolé ...
Non, idiouilllllllle ! Un fantôuillllllllleeeeeeeeeee !

Oui il adorait le romantisme et le tact de son épouse. Mais là ... Ayla le prit par le col pour le ressortir de la chambre sur un dernier conseil. La porte claqua et il se retrouva avec son fils, resserra les linges et la garda contre lui, se complaisant dans une admiration béate. Comme la vie commençait petitement. Déjà parents de quatre enfants, deux autres allaient venir agrandir sa famille. Il sourit à son fils ...

Bienvenu Pierre ... Pierre Steven d'Alaya ...


A entendre sa moitié s'égosiller à côté, Locke tentait de se distraire en parlant à son enfant :


Non mais rassure toi hein, d'habitude elle ne crie pas autant ... Enfin, pas comme ça en tout cas ...

Le petit d'homme rendait son père déjà complètement gaga ...( comment ça il en fallait pas beaucoup !!!) ... les minuscules menottes s'enroulaient instinctivement autour de ses doigts. A croire le geste tellement extraordinaire que le père conservait ce sourire béat et complètement idiot , comme étonné d'avoir participé au miracle de cette vie nouvelle. Ces vies ... puisque la porte s'ouvrit et Ayla le fit entrer pour découvrir son épouse, le visage lavé, le corps recouvert et dans ses bras le deuxième enfant ... encore un fils ... Locke sourit et se pencha pour embrasser son épouse, la remerciant d'être elle ... de faire partie de sa vie, de l'aimer ... de l'enchanter chaque jour ... Tout cela et plus encore dans ce baiser tendre. Elle souriait, épuisée et pourtant elle souriait et murmura :

Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement, Locke d'Alaya.


Il sourit contre ses lèvres, déposa un baiser sur le front de son second fils et sourit de plus belle :

Mais j'espère bien ne pas me débarrasser de toi très longtemps encore ... avant de reprendre ...

Bonjour et bienvenu à toi, Walter d'Alaya ... Il haussa un sourcil interrogateur vers son épouse pour guetter son approbation et ajouta ... Et voilà ton frère ... Pierre Steeven d'Alaya ...

Il tourna la tête et articula un merci silencieux à l'attention d'Ayla. Gouvernant fidèle qui veillait toujours dans l'ombre sur le bien-être de la famille et de chacun de ses membres. Elle lui répondit d'un sourire et d'un hochement de tête . Locke déposa son colis dans les bras de sa mère et sourit de la voir avec ces deux fils ... Malgré la douleur, la fatigue , elle restait toujours aussi belle. Il sourit largement, les prunelles brillantes de bonheur, de fierté ...

Il fit deux pas et déposa sur la joue de la gouvernante un baiser qui lui fit rosir les joues avant de bougonner
... Voyons Monsieur ... Il rit et revint au chevet de son épouse que la fatigue commençait à faire somnoler ... Il caressa sa joue et ses cheveux ... repose toi mon amour ... Je suis là ... Il cala doucement les enfants emmaillotés bien au chaud contre leur mère et resta à les contempler tandis que tous trois se remettaient de leurs émotions ...
_________________
Mini.
Le train train avait reprit ses droits ... Les gardes de nuit, arpentant les remparts de long en large, scrutant l'horizon, espérant apercevoir quelqu'un ou quelque chose de suspect. Le jour rythmé par le fournil et les pains à enfourner. Après seulement, la brunette pouvait espérer prendre un peu de repos avant que Pierre et Walter ne réclament leur déjeuner, qu'elle seule, pouvait leur donner. Pourquoi Aristote n'avait-il pas pensé à équiper les papas de lait, hein ?!

Les miches se trouvaient dans le fournil mais la Vicomtesse, ce matin-là, n'aspirait pas à prendre du repos. L'idée avait trotté toute la nuit dans sa petite tête : Maintenant qu'elle et sa famille possédaient un Vicomté ainsi qu'une Baronnie, il s'agissait de posséder aussi une armée, digne de ce nom ! Et donc, au lieu d'aller se glisser entre les draps aux côtés de son cher et tendre époux, Mini décida de rédiger une annonce, cela donnait à peu près cela ...



Vicomtesse recherche Capitaine pour les gardes d'Albens et de la Vilette.


Bon début ... Ensuite ? Quoi d'autre ?



Qualités requises :

- Qu'il soit beau


C'est mieux, cela donnera plus d'allure à la future garde, CQFD !



- Qu'il soit ponctuel


Il ne s'agira pas d'arriver après la bataille !



- Qu'il soit poli


Parce que même si on se met des gnons, il faut toujours le faire avec courtoisie !



- Qu'il sache se servir d'une épée


Accessoirement, c'est mieux !



- Qu'il soit loyal et dévoué à notre famille


Forcément !

Ensuite ...



Son travail :

- Recruter la garde
- Former les recrues au métier des armes
- Défendre les deux domaines contre toute attaque
- Prêter main forte aux différents seigneurs, barons, vicomtes et ducs de Savoie si besoin
...


La liste s'allongeait à vue d'oeil lorsque la brunette s'étira enfin, dans un baîllement on ne peut plus charmant, se décidant enfin à délaisser le vélin sur un coin du comptoir ... Elle afficherait cela plus tard, pour l'heure, elle allait surprendre son époux dans les bras de Morphée et peut-être même, l'en arracher qui sait ... ?!

_________________
Sirwinston
La nuit tombante commençait à envelopper la campagne de formes étranges. Le cri des grands nocturnes semblait faire s'élever encore plus les arbres immenses du parc du manoir dans lequel s'avançait un homme en guenille, sous une pluie fine d'automne.
L'allure semblait marquer un quelconque apanage mais l'accoutrement et le harassement laissaient voir les heures difficiles et les grandes difficultés que seuls éprouvent les êtres dont les gloires sont à jamais perdues dans la mémoire des hommes.
Citation:
Me voilà encore bien paumé, par la barbe du Grand Basileus
se prit à maugréer l'homme.
Citation:
Oh là du manoir, y a-t-il âme qui vive pour recevoir un gentilhomme de l'Est qui apporte des nouvelles du cousin Balthazar ?
lança le mendiant aux fenêtres du manoir.
Sirwinston
Citation:
Oh la dans la taverne, un étranger est en train de hurler sous les fenêtres du manoir de Mini Laskarina
éructa un viel édenté du nom de Prison Doiseau
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 20, 21, 22   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)