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Info:
L'ouverture et la tenue du bordel de Chambéry

[rp]Le Salon Pourpre

Victoria.d.alaya
Victoria, en tant que maire, avant engagé la parole municipale dans la construction de cette maison close. Elle s’était engagée à ce que la sécurité et la santé soient primordiales, autant pour les habitants de la ville que pour les travailleurs du Salon Pourpre.
L’endroit serait surveillé, entretenu, géré, et jamais, tant qu’elle serait en vie, il ne deviendrait un lieu malsain et mal famé, aucun trafic ne s’y ferait.

Le bâtiment avait été construit loin du centre ville, à l’ouest près des remparts, et aménagé avec minutie.
Ni trop luxueux, ni trop démuni, il offrait au rez-de-chaussée l’apparence d’une taverne assez confortable où se dissimulait quelques alcôves pour les rendez-vous qui se voulaient discrets. A l’arrière du comptoir, une cuisine sommaire permettait au personnel de prendre les repas sur place.
A l’étage se répartissaient quelques chambres, aménagées également avec simplicité, et qui seraient attribuées personnellement à chaque travailleur. Il serait dans leurs taches de tenir leur chambre propre et rangée afin d’y accueillir les clients.
Au sous-sol, en dehors des réserves et caves, avaient été installées des étuves chaudes afin de proposer des bains et des massages.

Bien évidemment, il restait encore beaucoup à faire pour que le lieu soit vivant, et en premier lieu, il fallait recruter des travailleurs.
Victoria, accompagnée de Fanch et Phaco, jeta un dernier coup d’œil au Salon Pourpre.


Messires, j’ai respecté ma part du marché, voici le Salon Pourpre prêt à ouvrir.
C’est à vous, à présent, de tout faire pour lui donner vie.


Elle leur donna chacun un trousseau de clés qu’elle avait fait faire en plusieurs exemplaires.

A moins d’une question de vie ou de mort, je ne devrais pas remettre les pieds ici.
Je vous souhaite une bonne chance pour cette aventure.

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Fanch_vaillant


Fanch avait donc accompagné Victoria et Phalco devant l'établissement qui s’apprêtait à ouvrir.

Il sourit à Victoria lorsqu'elle lui tendit les clefs.

Merci Victoria, nous allons voir ce que nous pouvons faire.

J'ai déjà eu un contact avec une personne pour un poste dans le salon. Je pense que je vais ouvrir demain pour permettre aux gens qui le veulent de se positionner pour bosser ici.


il regarda Phalco pour savoir ce qu'il veut faire maintenant.

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Phaco
Phaco déglutit, avec difficulté toutefois tant les véritables raisons pour lesquelles il voulait créer ce bordeau ne peuvent pas être ainsi exposées à ses nouveaux associés, et en pleine rue qui plus est. Il a rarement eut le sentiment d'être dans une aussi mauvaise passe. Même pas quand il était tombé dans le lac où les femmes se baignaient quand il avait douze ans, même pas quand il avait accidentellement marché sur la queue du chef de la plus grosse meute de chiens du voisinage. D'accord, contrarier la bourgmestre et le responsable du cadastre n'allait certainement pas lui rendre la vie plus facile. Il s'efforce donc de sourire.

- L'étape suivante ? Je... certainement. J'ai toujours été très organisé et j... on m'a dit que toute nouvelle construction devait être baptisée. Donc on pourrait commencer par dégoter un homme d'église ou une diaconesse et... oui, c'est cela, faisons bénir notre maison pourpre et surtout buvons un coup à son succès futur !

Et Phaco d'exposer ses ratiches aux vents du coin dans un sourire de bienheureux.
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Idelle


Idelle était une catin, elle le savait et l'assumait ouvertement. Elle travaillait sur les iles lointaines depuis plusieurs années.

Mais satisfaire pirates et autres hommes malfaisants elle ne voulait plus.

Elle avait donc réussi à revenir sur le continent quelques mois plus tôt, elle cherchait une nouvelle maison mais surtout un nouveau travail.

Notre femme de plaisir avec entendu parler de ce nouvel établissement qui allait ouvrir à Chambéry qui plus ai, il était appuyé par la municipalité, elle pensait une trouver une sécurité, toute relative, de l'emploi.

On lui avait dit que le tenancier serait un homme grisonnant avec la barbe, on lui avait aussi donné une période d'ouverture, elle avait donc réussi à rejoindre Chambéry juste avant le grand jour.

Et la, le drame, il y en avait deux, deux hommes grisonnants avec une barbe, aussi moche l'un que l'autre. Tu m'étonnes qu'ils veuillent ouvrir un maison telle que celle-ci, aucun autre moyen pour tremper leur nouille!

Bref, elle attendit sagement la fin de la cérémonie pour se présenter aux eux hommes.
Miss_tery


    Tery, la Terrible. C'est ainsi qu'on m'a surnommée dans la maison de passes où j'ai fait mes armes, en Guyenne.
    Il y a sans doute eu un jour où j'ai rêvé de faire un autre métier. Mais c'est celui-ci que j'ai appris. Sur le tas. A la dure. En nouant liens qu'on défait à coups de baffes et de griffes pour s’imposer.

    Aujourd'hui, je ne veux plus être la fille de joie qui obéit sans broncher, non, aujourd'hui je veux être la maquerelle. Je veux qu'on m'appelle Dame la Terrible et que l'on me craigne dans chaque recoin obscur de ce Salon Pourpre.

    Les mains sur les hanches, la cambrure exagérée pour accentuer ce qui n’est déjà que trop visible, j'ai l'œil pétillant et le sourire aguicheur.
    Sur le pas de la porte, j’examine d’un œil expert ce que j’aperçois de l’intérieur.
    Ça se voit que les deux vieux ne sont plus dans le coup, il manque une sacrée touche féminine à leur bordel.


    Dis donc ma jolie, tu crois qu’ils vont nous faire poireauter longtemps ?
    On aurait p’t’être du se pointer en jupons pour qu’ils nous remarquent.
Gloria_dite_la_tornade


La porte s'ouvre avec fracas, laissant entrer le soleil qui s'accroche à ses cheveux rougeoyants tel un incendie. Gloria ne fait jamais rien discrètement. Démarche ondulante, elle s'avance. Négligemment, elle écarte de ses mains aux ongles longs et soignés les deux brunettes et se pose, mains sur les hanches devant les deux hommes. De ses yeux verts brillants, elle les observe un moment avant de se présenter.

Bonjour, je suis Gloria dite la tornade. Est-ce bien ici le Salon Poupre ? Qui est le tenancier de l'établissement ?

Son regard passait de l'un à l'autre. Les deux hommes en revanche avaient plutôt des difficultés à ôter leur regard de son décolleté échancré camouflant, avec peine, ses deux melons fermes et dorés à souhait.

Gloria avait été danseuse autrefois mais très vite ses formes généreuses avaient attiré les convoitises. Voyant qu'elle pouvait en tirer parti, elle décida d'en faire son métier. Ayant appris l'ouverture d'une maison de passes à Chambéry, elle avait pris la route et comptait bien y tenter sa chance.
Phaco
Phaco relisait pensivement le maigre règlement du Salon Pourpre annoté des remarques de son compère Fanch et de leur associée de l'ombre dont il n'était secret pour personne qu'elle officiait à la mairie... Depuis deux jours il avait vraiment la tête ailleurs, mais cela ne l’empêchait pas d'entendre depuis deux minutes les nouvelles venues piétiner dans le couloir, arrangeant sans doute leurs tenues et se regardant en chiens de faïence. Sur le papier ces filles avaient des compétences intéressantes malgré quelques zones d'ombre; il faudrait veiller à ce que lumière soit faite.

- Entrez !

Plongé dans sa lecture, il leur indiqua les canapés d'un vague mouvement de main. Puis quand il en eut fini il rendit le carnet à Fanch en le remerciant de son travail et les fixa une à une en mode "poisson éberlué", ouvrit la bouche, la ferma, et attendit. Une bonne minute s'écoula encore puis Phaco finit par hausser un sourcil appréciateur.

- Foutredieu mesdames, je me doute bien à la façon dont sont remplis vos parpals que vous avez des capacités apnéiques remarquables. Mais je pense aussi qu'il serait maintenant judicieux de recommencer à respirer.

Ses lèvres s'animèrent dans sa barbe d'une crispation rapide qui, chez tout autre, aurait passé pour un fou-rire retenu.

- Par les saintes gonades papales, mesdames, Sieur Fanch et moi-même tenons à ce que les employés entrant vivants dans cette maison sortent dans le même état. Ne serait-ce que pour couper court à certaines rumeurs. A ce propos, puis qu’aucun vieux pervers ne vous a tâtées sénilement en bavant et que vos instruments de travail sont resté cachés sous vos cotillons, vous pourriez aller jusqu'à envisager de cligner des yeux et profiter du dossier de ces canapés.

Il laissa alors son accueil peu académique faire son effet et d'un coup d’œil complice demanda à Fanch de prendre le relai de cet entretien d'embauche non conventionnel.
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Alexander1er
Alexander était jeune, une vingtaine d'année. Cheveux blonds, yeux bleus plutôt foncés, une petite barbe bien taillée, grand et carré, un corps à la musculature parfaite. Son passe-temps favori ? Séduire les femmes et les mettre dans son lit. Mais attention, que les femmes célibataires. A l'époque, sa mère fut séduite par un autre homme, ce qui avait conduit à la séparation avec son mari. Et Alexander en avait souffert. Il s'était fabriqué une carapace que personne ne pouvait atteindre. Les histoires d'un soir, sans lendemain, changer de femmes tous les jours, c'est ça qu'il voulait. Alors quand il entendit parler de l'ouverture d'une maison des plaisirs à Chambéry, c'était le rêve absolu pour lui.

Arrivé à bon port, il trouva trois femmes déjà présentes. Il dégaina son plus beau sourire charmeur. Elles étaient ... très attirantes dirons-nous !


Mesdames ... Je m'appelle Alexander. Ravi de voir que nous travaillerons ensemble ...

Il loucha dans le décolleté de chacune d'entre elles. Il allait beaucoup se plaire ici, il en était sur ...

Puis un homme arriva. Certainement le maitre des lieux. Un homme ... bon tant pis ! Espérons qu'il y ait aussi une maitresse des lieux ...


Miss_tery


    Il fallait qu’il y en ait une. Il y en a toujours une.
    Légèrement bousculée, je jette un regard de chatte piétinée sur la « pro-bucher ».


    Dis la rouquine, prend ton mal en patience, j’pense qu’y a de la place pour tout le monde.

    Un sourire en coin, je donne un petit coup de tête en direction de la première venue.

    Pis la p’tite jeune, elle était là la première.

    Un des deux hommes finit par sortir de son mutisme.
    Je reste bouche bée un instant. Il nous raconte quoi, là !
    Les deux mains en coupe sous ma poitrine, visiblement moins opulente que celle de la flamboyante, je remonte mes seins d’un geste provocateur en avançant vers lui.


    Mon nom c’est Tery, Tery la Terrible.

    De nouveau, la porte s’ouvre et voila un bellâtre qui entre.
    D’un regard aussi admirateur que déshabilleur, je le détaille de la tête aux pieds.
    Pas mal, mais je ne suis pas là pour ca.


    Messire le …. Tenancier. Je peux vous dire un mot ?
    Voila. J’ai quelques années d’expérience, en Guyenne j’ai travaillé dans une maison sur le port, j’avais plutôt bonne réputation.


    Oui, enfin, bonne pour une fille de joie quoi.

    J’voudrais vous demander. Vous allez avoir besoin d’une femme pour diriger ce petit monde et j’pense être qualifiée pour ce poste.
    J’ferai ma part de passes, bien entendu, mais j’peux vous prouver que j’sais bien gérer les filles. Z’en dites quoi ?


    Nonobstant que je fasse l’impasse sur le blondin, si c’est un électron libre, j’en ferai mon affaire.
    Un léger sourire égaye mon visage quand je plante mes yeux sombres dans ceux de celui qui semble être le décideur.

Phaco
Phaco invite l’Apollon retardataire à s'assoir avec les filles et répond à celle qui avait pris la parole.

Une maquerelle, ma jolie Tery, penses-tu que nos pensionnaires auront besoin d'un chef ? Nous tenons là en vérité d'un bordel communautaire, tous les habitants de la cité y sont donc un peu tenanciers : en ces lieux, chacun sera son propre maître... Les filles et les gars y travailleront au rythme qu'il leur plaira, au prix qu'il leur plaira, et nous ne prélèverons sur leur revenu que l'écot nécessaire à l'entretien des lieux et des fournitures, et pas un sou de plus.
Moi, j'en conclus que si tu veux vraiment un chef, il te faudra utiliser celui qui est au sommet de ton joli cou, et nul autre.


Puis il s'adresse à l'ensemble des postulants:

Moi ici il n'y aura pas de Chef Catin, mes amis, mais seulement des travailleurs du plaisir, tous frères, sœurs et égaux. Si vous voulez exercer ici, retenez bien ceci:

La galanterie et le commerce des sens qui règneront en ces murs, avant et au-delà de toute institution licencieuse, seront un état d’esprit.
On y deviendra prostitué comme on devient chevalier : par nature, par vocation ou par nécessité et non par la menace ou la tromperie.
Ne deviendra hôte du Salon Pourpre que celui ou celle qui aura la volonté d’être un lien, une source d’équilibre et de plaisir entre les hommes et les femmes, ou les hommes entre eux, ou les femmes entre elles.

Pas de grade donc, et pas de maistre, pas de chef-poisson. Seulement des fonctions différentes. Fanch et moi ne serons que vos facilitateurs, pas vos surveillants, et encore moins vos chefs. Si vous tenez absolument à fréquenter du maquereau ou de la maquerelle, je connais une excellente poissonnerie Rue Basse du Château.


Satisfait de ses éclaircissements, le barbu fit claquer ses deux mains bien à plat sur la table devant lui avant de lancer:

La seule question restant en suspend est donc : à quelle heure servira-t'on le diner dans cet établissement ?
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Fanch_vaillant


Sauvé il était sauvé, effectivement devant tout ce bordel il ne savait plus ou donner de la tête.

Les femmes qui étaient entrées étaient toutes plus aguichantes les unes que les autres, nul doute qu'elles allaient plaire aux futurs clients.

Et le beau jeune homme qui venait de rentrer allait faire des ravages dans les rangs de la gente féminine de la ville.

Bref des catins de qualités et un gigolo qui avait l'air d'avoir de l’expérience.

Bon d'après ce qu'avait dit Phaco, c'était donc à lui de prendre la parole, le quadra se concentra pour paraître le plus à l'aise possible.

Ce n'est que du commerce, comme n'importe quel autre échoppe, imaginer les donzelles comme des bouts de viande ou des sacs de blés, ne pas les voir comme les belles plantes qu'elles sont.

Il se murmura à lui même.

Oh tout puissant Aristote, que me fais tu passer comme épreuves depuis que je suis arrivé dans ces montagnes. Mais je ne te décevrais pas, je serais fort et résisterais à toutes ces tentatrices. Une seule compte à mes yeux.

Puis Phaco tapa ses mains sur la table pour parler de l'heure du dîner.

Il interrompit rapidement la manœuvre et intervint.

Juste avant de parler de l'heure du dîner, j'aimerai apporter quelques précisions.

Il les dévisagea tous, les uns après les autres et commença.

Je suis Fanch Vaillant, je serais le gestionnaire des lieux, c'est à moi que vous verserez la taxe qui vous permettra d'exercer en ces lieux. Quand à mon comparse, Phaco, il assure la sécurité et le bien être des différents indépendants que vous êtes.

Il fit une petite pause, histoire que tous aient enregistrés les informations et poursuivi.

Je vais appuyer sur ce que vient de dire mon collègue, vous travaillerez de façon autonome sans aucune hiérarchie. Vous devez vous acquitter d'une taxe hebdomadaire de 5 écus. Cette taxe ne sert qu'à l'entretien des locaux, Phaco et moi-même sommes bénévoles.

Maintenant, je vais noter vos noms de scène sur le registre, certains d'entre nous ont déjà donnés vos noms.

Je note donc:
Miss Tery
Sieur Alexander
Miss Gloria

et vous Miss ?
et la jeune catin lui répondit, Idelle, merci

Lui aussi se met à penser à son estomac, les derniers mots de Phaco lui reste en tête, manger...

Bien pour terminer, vous aurez chacun une chambre, elle sera votre, elle sera votre lieu de vie et de travail, vous l'aménagerez comme bon vous semble.

Et pour conclure son long discours ennuyeux et fastidieux, ben oui c'était notre quadra le rabat joie.

Donc allons-nous répondre à la question de Messire Phaco? A quel heure nous servirons le dîner?

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Alexander1er
Alexander prit place à côté de la rouquine et écouta le vieux donner les règles de l'endroit, puis le deuxième vieux en donner un peu plus. D'ailleurs, il se dit que les deux anciens étaient plutôt bien conservés pour leur âge. La petite barbe grisonnante faisait encore son effet très certainement. Bref, les règles énoncées lui plaisaient bien. Pas de patron, il ferait ce qu'il voudrait et quand il le voudrait, pas de compte à rendre, juste quelques écus pour payer la taxe. C'est ce qu'il voulait, c'était parfait.

Et voilà que maintenant ils parlaient du dîner. Et notre beau blond ne put s'empêcher de répondre :


J'ai bien une idée pour le dessert moi ..

Et hop, on dégaine encore le sourire à tomber par terre ... Il avait hâte de se mettre au travail !

Colineau
C'est bien évidemment animé des meilleures intention que le brave Colineau se dirigea vers le Salon Pourpre. S'étant attaché à ses deux patrons, il avait germé dans son esprit l'idée de leur apporter un peu de soutien. Non pas qu'il voulût devenir souteneur, loin de là, mais ses compétences pointues de charpentier au sommet de son art pouvaient se révéler précieuses dans cet établissement tout neuf. C'est donc la veille de l'ouverture qu'il avait décidé de venir pour prendre quelques mesures, pour pouvoir offrir un meuble, aménager une alcôve ou offrir ses talents de fustier d'une autre manière. Comme il désirait en faire la surprise, il espérait venir quand il l'édifice était vide. Il entra donc sans frapper, entendant alors la dernière phrase du sculptural employé.

Hum, le dessert ?


Et c'est un peu surpris qu'il attira l'attention, tenant en main sa virga, cet outil oblong qui lui servait à prendre les mesures pour ses projets, mais qui dans le faible éclairage de l'entrée, n'était pas forcément immédiatement reconnaissable en tant que tel. En tout cas, le bon maître charpentier se retrouva tout soudain très intimidé par la réunion dans laquelle il s'était immiscé sans y être tout à fait préparé. Ce fut d'une toute petite voix qu'il salua la compagnie.


Bonsoir ?
Phaco
- Venescaille de vertugadin ! Si ce n'est pas la sirène officielle de Savoie qui vient nous rafraîchir de ses bons mots dans ce bouge !

Phaco lâche un moment le crachoir, contourne Fanch, s'approche de Colineau avec un grand sourire, hésite... C'est qu'il a l'habitude de secouer ses amis dans ses bras, le barbu, mais là, il n'ose pas. Une simple rencontre suffit-elle à créer une amitié ? Pourtant il s'en souvient encore, de cette rencontre.

- Mes amis, laissez-moi vous introduire, le mot est de circonstance, le plus célèbre joueur de mots du Duché ! Et quels mots ! Il en a marié et enterré plus d'un, de sa la langue bien pendue, l'ami Colineau.
Il n'est pas de ces troubadours qui vous toussent des chansonnettes sur la figure.
Sa prose sobre et périodique a le don d'émouvoir l'assistance, à telle enseigne que je me souviens qu'à Hautecombe, lors de l'oraison funèbre d'une noble douairière, après qu'il eut prononcé son poignant "Madame n'est plus là, Madame est morte", il n'y eut pas une duchesse, un hobereau, un clerc, un vassal, un serf, un vilain ou pas même un maraud qui ne sortît son mouchoir et ne le saturât de larmes.
Lui-même dut s'interrompre un bref instant pour réprimer un sanglot qui crevait sa poitrine, c'est dire.
Bienheureux est celui qui parvient à s'émouvoir lui-même...


Évidemment, ces propos sortent tout droit de l'imaginaire galopant de l'ancien baron, mais c'est plus fort que lui, quand il ignore tout d'un sujet, il invente, il brode...

- Laquelle de nos beautés sera vostre muse vespérale, bon Colineau : la fraiche Idelle aux senteurs de bois dans les cheveux, la terrible Tery au regard ombreux et à la bouche tentatrice ou la chaude Gloria à l'éclat de marbre sur la peau ? A moins que vous ne préfériez le bel Alexander à la beauté naturelle des anges ? Ha, combien l'amour est savoureux lorsque la Providence verse dessus un peu de sel, n'est-ce pas ?
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Woland_von_selenios
Il n'avait pas fallu longtemps à Woland pour se décider à joindre rapidement le salon pourpre. Il fallait une bénédiction, qu'à cela ne tienne ! C'était une manière inhabituelle pour lui de visiter ce genre de lieux, mais pourquoi pas ! Cela faisait maintenant quelques semaines que Woland se morfondait. Il se rendait compte que les femmes faciles, celles que l'on troussait sur la table des tavernes avaient déserté la Savoie. A moins que le tord ne lui revienne, peut-être n'était-il plus aussi attirant ? En tous les cas, la chair fraîche manquait et les établissements de joie à Chambéry étaient bien rares. Il était bel et bien ravi d'un peu de nouveauté.

Vêtu d'une cotte noire, on lui voyait peu de colifichet, si ce n'est une broche d'or représentant l'écureuil, blason de sa maison. Il portait également une sacoche de cuir à son côté, contenant encensoir et crucifix. Il poussa la porte du lupanar et pénétra délicatement en son sein.

Il se murmura :


"Bien finissons-en rapidement et voyons la marchandise."

Le Prêtre-Chevalier tendit l'oreille et perçut qu'il y avait du monde à l'étage. Il grimpa donc d'un pas leste :

"Le Très Haut vous bénisse mes enfants. On m'a dit que vous pourriez avoir besoin de mes services ici ?"

Lorgnant d'un air flegmatique les belles gueuses, il songea que sa robe n'était point de bronze et qu'inversement à ses paroles les services du lieu combleraient également ses besoins.
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