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[RP] La chaumière de John

Les_voisines




Cunégonde se serait volontiers resservie mais Gertrude poussa un tel cri strident qu'elle en resta bouche bée !

Hiiiiiiiiiiii ! Not' pot-au feu !!! Il est toujours su'l feu ! Y va attacher au fond d'la gamell' !

Ni une ni deux, elles furent debout toutes les deux et John les raccompagna jusqu'à la porte qu'il ouvrit pour les inviter à rejoindre leur maison.

Rentrez bien mesdames et au plaisir ! Si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas à venir me voir !

Boitillant bras dessus bras dessous, elles franchirent le seuil.

Merci ben pour vot' gentillesse jeune homme ! Mais vous avez ben d'aut' choses à faire! Vous trouver une joli p'te damoizelle par exemple !

Cunégonde lui envoya une bourrade du coude dans les côtes qui lui coupa le souffle un moment ! C'est qu'elle n'était pas si frêle la Cunégonde ! Et les deux vieilles dames reprirent le chemin de leur maisonnée laissant John, perplexe voire même un peu rêveur ...
Mini.
La faim de Maia n'avait d'égal que sa soif. Alcoolique ? Nooooooon. Après tout, comme disait Uthar, le génépi, ce n'était que des fruits et des plantes alors ... Oui mais là, John proposait de la gnôle à Pépé, rien de comparable. Plus fort, plus alcoolisé, ce qui entraînerait forcément plus d'ivresse. Et là, forcément, je ne suis pas certaine que John, Victoria, Agriesean et les voisines, adhèrent à l'idée que la brune pousse la chansonnette. Oui, lorsqu'elle est ivre, elle chante ! Que voulez-vous, c'est une sale manie qui ne lui passe pas. C'est avec un large sourire qu'elle tendit son verre vide à son hôte afin qu'il le lui remplisse à nouveau :

Je veux bien goûter votre gnôle, peu importe le parfum pourvu qu'on ait l'ivresse !

Pas sûr que le proverbe soit le bon mais Maia éclata de rire et attendit bien sagement que John la resserve. Et c'est sur ces entrefaits que les non moins célèbres Gertrude et Cunégonde se rendirent compte qu'elles avaient laissé une gamelle sur le feu. Branle-bas de combat !! Appelez moi la gardeeeee !! Elles se sauvèrent aussi vite que leurs vieilles jambes le leur permettaient, rentrant chez elles afin de limiter les dégâts, sous les yeux éberlués des convives, qui, une fois qu'elles furent hors de portée d'oreilles, éclatèrent de rire.

Vous n'allez pas vous ennuyer, John, avec de pareilles voisines. Ce sont de vraies bout-en-train !

Et de plonger le nez dans son godet que son hôte lui avait resservi entre temps, assez discrètement.

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John_du_pont


John rentrait chez lui ce matin là après avoir fait la douane. Alors qu'il allait tranquillement rentrer chez lui, il se fit interpeller par ses deux voisines.

John ... John ...

Il se retourna et les vit quasiment sur ses talons. Il fronça les sourcils et questionna :

Oui mesdames ? Qui a-t-il qui vous affole de si bon matin ?

C'est c'messieur hier qui est arrivé en ville ! Y nous a posé tout un tas de questions sur la Savoie d'antan ! Alors vous savez comment est Cunégonde elle peut pas t'nir sa langue !

Rhoo ben t'as fait pareil ma pov' ! C'est toi qui y a parlé de Fori d'abord !

Quoi quoi quoi ... ne parlez pas toutes les deux en même temps je ne comprends rien !

Un sir aux cheveux grisonnants, fort bel homme d'ailleurs...

Ah oui Ah oui ! Charmant !

John fit un geste agacé de la main pour éviter qu'elles ne se perdent encore dans des détails superflus.

Bref ! L'est passé hier au marché, y posait tout un tas de questions et au final ... y va sûrement passer vous voir !

Moi mais pourquoi cela ?

Heu ... y vous expliquera ... houlà on a le lait su' l'feu faut qu'on file ! Ar'vi !

Ar'vi John !

Et les voilà reparties chez elle, laissant John bien perplexe ...
Fanch_vaillant


Fanch avait cherché des mois et des mois, jamais il n'avait pensé qu'il fallait revenir dans son Duché d'origine pour le retrouver.

Il avait eu un enfant avec elle mais elle le lui avait caché. En même temps, qui lui en aurait voulu, il l'avait trompée avec une autre femme quelques années auparavant et de cette union adultère était née sa fille.
Sa maîtresse était devenue la femme qu'il aimait et avec laquelle il avait passé de nombreuses années.

Quand il a su l'an dernier qu'il avait un fils de son ancienne compagne, il avait décidé de le retrouver.

De retour à Chambéry, il avait fouillé les archives de la mairie, il avait contacté diverses personnes pour avoir de plus amples informations.

Maintenant qu'il était un peu près sur de l'identité de son fils, il lui fallait trouver des preuves.

Il avait passé des heures et des heures en tavernes pour interroger les gens, il avait été si bien accueilli qu'il devait écrire à sa fille.

Il retourna donc dans le taudis pour pouvoir écrire cette lettre et l'envoyer au plus vite


Citation:
Elina, ma très chère fille,

Je crois que je l'ai enfin retrouvé. Ton frère est en vie et il se porte très bien.

Dès que tu le pourra, il faudrait que tu viennes nous rejoindre à Chambéry. Nous organiserons cela plus tard.

Je t'aime ma fille adorée.

Ton père
Fanch




Une fois la lettre écrite il l'envoya directement. Puis il retourna aux archives pour trouver une preuve de la filiation.

Il continua ses recherches plusieurs heures mais ne trouva aucune preuve.

Il devait trouver des informations, il allait faire appel à un ami, il devait contacter la mairesse qui était la depuis de nombreuses années. Au vu de sa jeunesse, elle n'était pas la il y a 17 ans mais elle pourra surement le guider.


Citation:
Madame la Mairesse,
Dame Victoria,

J'aimerai savoir si vous aviez la possibilité de me diriger vers une personne qui pourrait me donner des informations sur les naissances ayant eu lieu il y a environ 17 ans.

En effet, j'habitait la Savoie et j'aimerai des documents officiels sur les différents événements ayant eu lieu pendant cette période.

En vous remerciant par avance de votre aide.

Cordialement,

Fanch




Voilà le deuxième pli avait été écrit et envoyé, plus qu'à attendre la réponse de la première Dame de la ville.

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Victoria.d.alaya
L’homme était arrivé à Chambéry quelques jours plus tôt. Il semblait à la fois connaitre les lieux et ne rien reconnaitre pour autant. Les années avaient fait leur œuvre, polissant les souvenirs pour les embellir, malgré les erreurs du passé.

Dans la discussion, Victoria avait promis d’aider autant qu’elle pourrait dans les recherches de Fanch. Des années de cela, il avait quitté la Savoie, laissant une femme aimée derrière lui et un enfant.




Sieur Fanch

Depuis notre rencontre, j’ai fait des recherches dans les archives du château. Je suis même allée à l’archidiocèse de Moustier en Tarentaise, voir si l’église avait quelques traces des événements qui vous intéressent.

Je n’ai rien trouvé à Moustier, aucun acte de naissance ou de baptême qui daterait de cette période. Par contre, les archives du château m’ont dévoilée quelques détails qui me semblent pertinents.
Il y a 17 ans, une femme du nom de Forigoler a eu un petit garçon. Elle habitait Belley où elle fut maire et tribun, elle était infirmière et engagée à l’Ost de Savoie. Elle fut également ambassadrice de Savoie pour la France Nord. Elle a épousé un soldat du nom de Xarius.
Ce qui m’a le plus interpellée, c’est que son enfant n’est autre que mon ami John. Mais comme je viens de le dire, le père, à priori, s’appelait Xarius.

Je suis désolée de ne pouvoir vous donner plus de pistes. Malheureusement, je ne suis ici que depuis une petite dizaine d’années et ces faits remontent bien longtemps avant mon arrivée. La plupart des anciens sont portés disparus et je ne sais vers qui vous guider.

Avec tout mon soutien,
Victoria.

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Fanch_vaillant


Voilà, la réponse de la mairesse était arrivée, cette réponse confortait ses doutes. Ca fait très longtemps qu'il n'avait pas entendu le nom de Xarius, et surtout ce nom associé à ses actes.
Il était parti aux environs de la naissance de son fils et avec la femme avec laquelle il était parti, il avait décidé de se racheter une virginité en changeant de nom. A cette époque, cette idée lui avait parue bonne mais aujourd'hui, il n'en était plus aussi sur.

Comment prouver que son fils était bien son fils, c'est extrêmement difficile. Il fallait lui parler.

Tout à ses réflexions, un pigeon arriva, sa fille avait reçu son courrier et lui avait répondu.


Citation:
Bonjour Papa,

Je suis ravie de cette nouvelle que tu m'apportes ! Je prends la route dès demain soir pour vous rejoindre, j'ai tellement hate de le rencontrer ! Lui as-tu révélé la vérité ?

Je t'embrasse.

Elina




Que lui répondre, il n'avait pas eu la force de parler à John, il pris sa plume et lui répondit.


Citation:
Ma très chère fille,

Je n'ai pas encore eu la force de lui parler, comme je te l'ai déjà expliqué, j'ai honte de mon comportement et surtout d'avoir abandonner ce petit être.
Ne pas avoir été la pour le voir grandir et l'élever comme je t'ai élevé m'arrache le cœur.

Je suis ravi de savoir que tu prends bientôt la route et que tu vas nous rejoindre. N'hésite pas à me dire si tu as besoin d'aide.
Sache que j'ai réussi à avoir un logement pour que nous soyons plus à l'aise à ton arrivée.

Crois-tu qu'il serait préférable de t'attendre pour lui parler? Dois-je lui parler seul à seul ?

Je t'attends impatiemment ma tendre fille

Ton père qui t'aime.

Fanch




Son petit logement était bien plus agréable que le taudis, il y avait installé sa paillasse, sa chandelle et son tabouret.
Son champ de blé était à la sortie du village, il était de retour chez lui.

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John_du_pont


John rentra ce matin là bien abattu de sa garde. Il s'affala sur son lit mais sans pouvoir trouver le sommeil. Les pensées tournicotaient dans sa tête en boucle. Les événements de la nuit lui laissait un goût amer. Il se sentait bien seul et démuni à ce moment là. Comme toujours dans ses moments de faiblesse, ses pensées se tournaient vers ses parents. Qu'auraient-ils fait à sa place en tant que soldat ? et en tant qu'être humain tout simplement... Comme ils lui manquaient!

Tant de questions étaient restées sans réponse, sa mère était décédée suite à une attaque de brigands, il en avait eu la preuve au cours de ses recherches mais son père ... vo-la-ti-li-sé littéralement ! Impossible de retrouver sa trace ... Pourquoi avait-il disparu comme ça un beau jour ? Sa mère aurait-elle quitté la Savoie s'il était resté à ses côtés ?

Violette, sa poule rousse, se mit à piailler à qui mieux mieux. Sans doute, avait-elle pondu son œuf du jour, ça tombait à pic, John était affamé! Il se leva donc et sortit de la maison. Une étrange sensation le saisit, comme s'il était épié, il avait cru apercevoir deux yeux dans le buisson. Il n'y prêta guère d'attention et alla vers le poulailler mais là encore il perçut un léger bruissement et en relevant la tête distingua une touffe de cheveux gris s'éloigner prestement. Il semblerait que ce soit ... mais pourquoi ? ... en même temps, ce n'était pas la première fois que John sentait le regard lourd de cet homme peser sur lui ... aurait-il des intentions ... hmm ... le mieux serait encore de l'interpeller, cela permettrait peut-être de lever le voile sur quelques doutes.


Fanch ? C'est vous ?

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Fanch_vaillant


Une lettre de sa fille, elle lui donnait des nouvelles de ses déplacements, que fallait-il faire? Il n'en savait rien mais il devait le voir. Il répondrait donc plus tard à sa fille.


Citation:
Bonsoir Papa,

Je prends la plume ce soir afin de te donner des nouvelles de mon voyage.

Pour le moment, tout se passe très bien. Je suis actuellement à Bourges, je prends la route ce soir directement Nevers. Je fais quelques arrêts afin de me reposer et de me ravitailler. J'ai hâte d'arriver et de vous retrouver. Je ne croise pas grand monde, c'est assez calme par ici.

Et toi, comment vas-tu ? As-tu parlé à John ?

Je t'embrasse.

Elina.




Il se mit donc à déambuler dans les rues de la ville pour laisser aller ses pensées.
De maison en demeure, il passait par le marché puis la mairie et le taudis. Il fit le tour des remparts et continua sa marche à travers Chambéry. La nuit était la et il se trouva devant la demeure de John. Il l'attendit pour lui parler, allait-il avoir le courage, il fallait se lancer. Ce dernier arriva de sa garde et Fanch le laissa passé, paralysé par la peur du rejet.
La poule piailla, il était découvert, il se cacha du mieux qu'il le puisse mais il entendit sa voix:

Fanch ? C'est vous ?

Il prit donc son courage à deux mains et s'avança rouge de honte de s'être caché comme un enfant.

Oui c'est bien moi, excusez moi de vous déranger mais ça fait maintenant plusieurs jours que je dois vous parler et je n'en ai pas trouvé le courage.

Pouvons-nous discuter à l'intérieur?


Le stress était à son comble en attendant la réponse du jeune homme.


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John_du_pont


John n'avait pas rêvé c'était bien Fanch qui tentait de s'éclipser en douce.

Oui c'est bien moi, excusez moi de vous déranger mais ça fait maintenant plusieurs jours que je dois vous parler et je n'en ai pas trouvé le courage.

Pouvons-nous discuter à l'intérieur?


Il semblait embarrassé et John s'empressa de lui répondre :

Mais bien évidemment ! Je vous en prie.

Posant une main sur son épaule, il le guida vers la maison.

Entrez donc, j'allais justement me faire une collation ! Cette nuit de garde n'a pas été de tout repos ! Prenez donc une chaise, voulez-vous manger ou boire quelque chose?

Pendant que Fanch prenait place, il avait mis un peu de lait sur le feu, gratté un peu la miche brûl... dorée ... !!! généreusement offerte par Maia et posé deux verres ainsi qu'une bouteille de génépi. Il allait s'asseoir à son tour en face de lui quand on frappa à la porte. Il repoussa donc la chaise et alla entrouvrir la porte, oui entrouvrir car il se doutait déjà de qui se trouverait derrière.

C'était bien sa voisine Gertrude, un pot de confiture à la main qui se tenait là, essayant de glisser un œil à l'intérieur.


Bonjour Gertrude. Que puis-je pour vous? Vous m'excuserez mais je n'ai que peu de temps, j'ai de la visite.

Ohh bonjour John! Pas de problème, j'venais juste vous emmener un pot d'confiture pour vot' repas.

Baissant la voix, elle ajouta :

C'est c'messieur qui vous cherchait l'aut' jour !

John attrapa le pot de confiture et tout en la remerciant commença à refermer doucement la porte.

Merci Gertrude. Passez donc le bonjour à Dame Cunégonde !

Et vlan ! Il referma la porte, posant son dos contre le bois comme si elle allait tenter de forcer le passage. Ainsi les doutes de John était fondés, Fanch le suivait depuis un moment mais pourquoi ??? ... il allait tenter de percer le mystère.

Il sortit la casserole de lait du feu, la posa sur la table avec deux bols et enfin... prit place en face de Fanch.


Servez-vous, faites comme chez vous ! Comment se passe votre installation? Votre demeure vous plaît ? J'espère que vous avez des voisins moins ...curieux !

Il sourit et se tut, prêt à écouter Fanch.

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Fanch_vaillant


Notre ami Fanch était très embarrassé, en effet, John l'avait invité dans sa demeure et offert des mets succulents (enfin ça reste à prouver mais nous verrons plus tard).

Oui merci de tous vos efforts John

Se racla la gorge et ne pu toucher à quoique ce soit sur la table tellement son estomac était noué.

Je suis vraiment désolé John mais j'ai fait une terrible erreur.

On frappa à la porte, il fut coupé net.
Lorsque John eu éconduit la voisine indiscrète, Fanch continua, il ne pu même pas esquisser un sourire face à cette intrusion, il était beaucoup trop nerveux.

Oui John, si tu le veux bien je vais te raconter une partie de ma vie et je te demanderais de ne pas m'interrompre, il faut que tout sorte.

Tutoiement employé car dans sa tête, il était impensable de vouvoyer sa progéniture.

Il y a presque 20 ans, j'habitais en Savoie, je vivais des jours paisible avec mon épouse jusqu'au jour ou une autre femme entra dans ma vie.

J'ai résisté longtemps pour ne pas succomber à la tentation de cette femme, mon épouse était une femme charmante et exceptionnelle, et ça je l'ai remarqué le jour ou je l'ai quittée.

Il repris son souffle, il devait lui donner les noms mais il n'y arrivait pas. Il pris une gorgée de génépi pour se donner du courage.

J'ai succombé à cette femme, j'ai donc trompé mon épouse pendant quelques temps, j'ai été un mari infidèle et je le paye tous les jours de ma vie.

Ma maîtresse me donna une fille, Elina, elle a 20 ans aujourd'hui, tu vas l’apprécier.

Une autre gorgée de génépi et il reprit une fois de plus

J'ai donc vécu mon infidélité et ma double vie pendant quelques années. Un jour j'ai eu un déclic, ma femme attendait un enfant, mon enfant, je devais donc choisir.

Et j'ai fais mon choix, un choix que j'assume aujourd'hui. J'aurai du rester ici et m'occuper de mes deux enfants en avouant à mon épouse mon infidélité, en étant transparent, mais je n'en ai pas eu le courage.

Tu as du remarqué que j'ai fais de multiples recherches, Victoria a été d'une aide très précieuse, il va falloir que je la remercie chaleureusement, cette jeune femme est incroyable.

Donc lorsque je suis parti de Savoie avec ma maîtresse et ma fille de 3 ans, je n'ai pas attendu la naissance de mon autre enfant car j'avais honte.

Je suis parti et j'ai changé de nom, ma maîtresse aussi pour que nous soyons anonymes.


Il prit une grande goulée de génépi il se lança en se levant.
Il regarda John dans les yeux, lui tendit la main et dit d'une voix bien plus forte que ce qu'il aurait voulu.

John, je suis ton père!



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John_du_pont


John, toujours affamé, -oui à 17 ans, on a toujours faim surtout après une nuit de garde sur les remparts- s'était coupé une tranche de pain et tout en écoutant l'histoire de Fanch s'apprêtait à la tremper dans son bol de lait pour ... tenter de ramollir la mie un peu sèche! Quand il entendit les dernières paroles, la tartine plongea dans le bol, l'éclaboussant au passage de son contenu.

La bouche ouverte, prête à gober les mouches, il regarda la main tendue et voulut se lever de sa chaise mais retomba aussitôt. Il se servit un verre de génépi qu'il siffla d'un trait.


Mais ... mais ... mais non ! Mon père s'appelait Xarius voyons ...

Mais tout à coup, la pièce tomba, les voyages réguliers de son père, sa mère toujours triste, sa fuite vers Aurillac pour qui, pourquoi ???

Et puis qu'avait-il dit une sœur ? Du jour au lendemain, passer de seul au monde à être le fils et le frère de quelqu'un ça bouleverse!

Je ... c'est si ... incroyable tout ça ... tu dis que Vic ... heu la mairesse t'a aidé ? C'est donc pour ça que voila quelques jours, elle m'a parlé de ma mère ...

Il se leva, contourna la table et fit face à cet homme, plantant son regard noisette dans ses yeux à lui, il le dévisagea sans bruit. "Les yeux ne peuvent mentir" qui lui disait ça déjà ?

Et tout à coup, il n'eut plus de doute... il serra son père dans ses bras.

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Fanch_vaillant


Gros moment de stress, attente interminable, voir comment il allait réagir.

Phase 1: le doute, le petit lance son ancien nom, et la une vague de souvenir énorme le submerge quant à cette époque.

Phase 2: l'acceptation, John se rend compte de ce que le vieux vient de lui balancer en pleine tronche.

Phase 3: le pardon, ou du moins le début du pardon, il se lève et il prend Fanch dans ses bras, le mauvais père, lui qui avait abandonné son fils avant sa naissance, se retrouve avec un jeune homme dans les bras, un jeune homme qui accepte de retrouver son père.

Fanch lui rend son étreinte et une larme coule le long de sa joue, incontrôlable, l'émotion le submerge, l'accolade dure quelques minutes, les deux hommes se sont retrouvé.

Une famille bientôt réunie, notre ami Fanch avait hâte de voir sa fille et surtout que ses enfants se rencontrent enfin, après 17 ans séparés.

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--Minus.
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Je cours ! Je cours ! Je saute, je tourne, je cours et je cours encore !

Mon maître m’a laissé quartier libre, enfin je doute qu’il le sache, il avait tourné la tête, mais moi je flâne, je renifle j’explore, je découvre... Un peu par-là ?
Snif snif ? Quelle drôle d’odeur ? Un chat ? beurk... non pas intéressé et il est perché !

Un peu plus loin ? Je renifle encore...
Snif snif ? Mmmh quelle bonne odeur une poule ? Chouette ! Vite la choper !
Je cours vers elle, je saute !


OUUUARF !!!!

Argl ! Ratée, elle m’a vu venir, je suis trop balourd elle s’est enfuie, elle a voleté jusqu’au toit... Flute !

OUUUARF !!!! OUUUARF !!!! OUUUARF !!!!

Je met mes pattes contre le mur de la chaumière, je me tire vers le haut, j’essaie de voir si je peux sauter ou contourner pour la rejoindre...
Rien par ici, je suis cloué en bas. Frustration...


OUUUARF !!!! OUUUARF !!!! OUUUARF !!!!

Allez descend ! viens jouer avec moi !

OUUUARF !!!! OUUUARF !!!! OUUUARF !!!!

J’enrage, je tourne en rond, je saute, je tourne en rond... Raaaah... Inaccessible !

OUUUARF !!!! OUUUARF !!!! WAOUUUUUUUH !!!! OUUUARF !!!!
Les_voisines


Gertrude et Cunégonde alarmées par le raffut à l'extérieur ouvrirent grand la porte de chez elles pour mieux se rendre compte de ce qu'il se passait. Elles constaterent les dégâts :
- la poule perchée sur le toit, caquetant autant d'inquiétude que de colère,
- leur chat roux, Zebulon, agrippé au sommet du chêne, feulant en direction de l'intrus,
- les parterres de fleurs complètement écrabouillés et
- ce grand benêt de chien sautant partout et aboyant à en réveiller tout le quartier!


Mazette ! mais qu'est ce que c'est que cette bête !

Gertrude, connue pour son courage légendaire se glissa subrepticement, derrière la costaude Cunégonde qui tentait, elle même de dompter le canidé !

Tout content de trouver de nouvelles compagnes de jeu, Minus se mit à courir comme un dératé jusqu'aux deux commères et d'un bond leur sauta dans les bras.

Enfin ça, c'était l'idée ! Car il était encore jeune mais déjà de belle taille et surtout d'une force qu'il ne maîtrisait pas encore. Il atterrit donc les deux pattes avant sur le ventre de Cunégonde qui partit à la renverse, atterrissant elle même sur la pauvre Gertrude.


Auuuu secouuuuurs!!!! criait Cunégonde

Aid...pfff pfff moi !!! Pfff pfff criait Gertrude
John_du_pont
Liam était passé par la Taverne municipale pour signaler la disparition de son chien. John lui proposa d'aller voir du côté du Divin Nectar pendant que lui même cherchait dans un autre secteur. Il décida de, d'abord passer chez lui chercher une corde qui ferait office de laisse si toutefois il trouvait le chiot. Oui car c'était encore un jeune chien même si sa taille lui donnait déjà une allure de molosse !

C'est en arrivant devant la maison de son père qu'il entendit des aboiements qui lui firent presser le pas. À peine arrivé, il vit Minus en pleine course et la chute des deux mémés qui aurait pu le faire se tordre de rire s'il n'avait pas été si gentleman.

Alors au pas de course, il rejoignit ses voisines. Zebulon profita de l'occasion pour dégringoler de l'arbre et filer aussi vite que l'éclair en direction de la maison profitant de l'inattention du dogue.

John tendit la main vers Cunégonde puis Gertrude pour les aider à se relever. Pendant ce temps là, Minus jappait joyeusement à quelques mètres du groupe avançant et reculant ni trop près pour qu'on ne lui mette pas la main dessus, ni trop loin au cas où on accepterait de jouer un peu avec lui !


Ça va Mesdames ? Pas trop de mal ? Je venais chercher une corde justement pour le ramener à son propriétaire.

Voyant qu'on ne s'occupait pas de lui, Minus avait remis la truffe au sol et délaissant les humains repris la piste du chat. Mais bien vite dans la maison, un autre fumet titilla son odorat. Un cuissot de sanglier attendait d'être mijoté sur la table de cuisine. Ni une ni deux, les pattes avant montent sur une chaise puis sur la table et les mâchoires ramènent le butin sur le sol et commencent à se délecter de la viande fraîche.

Pendant ce temps, John et ses voisines prirent conscience de l'absence du chien et commencèrent à s'en inquiéter. Gertrude faillit avoir une attaque quand elle le vit au beau milieu de la cuisine, Cunégonde partit chercher une corde et John tenta une approche en douceur.


Lààà tout doux mon beau !

Minus grogna mais voyant qu'on ne touchait pas à son butin, se calma et continua tranquillement son festin. John lui flatta gentiment le dos un moment puis le gratouilla entre les oreilles. Le chien se retourna et lui colla une grosse léchouille bien baveuse sur la joue puis roula sur le dos les quatre pattes en l'air réclamant des caresses.

Voyez Mesdames, quelle bête féroce que voilà !

Cunégonde était revenue avec un bout de corde. Il passa la laisse improvisée autour du cou du chien et fermement lui intima de le suivre jusqu'au Divin où il devrait retrouver son maître.
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