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[RP] "Les Lettres de Mon Moulin"

Selena_d_alaric
La lettre traînait sur le coin du bureau et Séléna ronchonna

Elle avait eu tant à faire depuis leur retour qu'elle en avait oublié la réponse à Aby
Et bien au moins elle aurait des nouvelles à donner...Des bonnes et des mauvaises..

Le moulin tournait plein pot depuis la veille,les sacs de blé diminuaient alors que ceux de farine s'entassaient...
Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre et sourit
La chaleur faisait frissonner l'horizon mais dans le bureau il faisait frais et elle s'installa pour faire son courrier




Ma chère Abygail

Encore tes changements de direction!!!
Décidément tu ne changeras pas!!
Donc puisque tu ne veux pas de notre aide je vais me cantonner à être le "petit rapporteur" des évènements locaux

Nous venons de rentrer d'une mission pour la Provence qui nous a menés jusqu'en l'abbaye de Ste Illinda
Violetta ,qui était pratiquement à terme a voulu rester avec nous et elle a supporté le voyage dents (et cuisses) serrées pour finir par accoucher à Montpellier il y a trois jours
C'est un garçon et Anquin est bien entendu aux anges
Je ne peux encore te dire le prénom de ce petit voyageur...Ils ne sont pas encore décidés!!

Sinon nous avons eu un GROS souci en passant vers Lodève, les filles avaient pris du retard (Alena et Gwennie) et ,si Alena s'est tirée de ce mauvais pas sans mal il n'en a pas été de même pour Gwenn qui a été proprement massacrée et dévalisée...Laissée pour morte au bord de la route..

Elle a été ramenée à Lodève et les sœurs la soignent en attendant que je revienne la chercher...Enfin la soigner et la ramener ..

Sinon les autres??
Et bien Enguerand et Alena filent le parfait amour semble-t-il ,ils sont tellement occupés d'eux mêmes que nous ne les voyons que rarement
D'Arkhenn...Voyons....D'Arkhenn....Et bien lui se laisse vivre...ça change pas...Il mange...Il roupille..Il engueule son monde.....Il est infect la plupart du temps....Il est égal à lui même quoi!!!

Louna est retournée chez les nonnes je ne sais pas pour combien de temps...Celle là aussi ne changera jamais...
Quant à Glory je ne saurais te dire car je ne l'ai pas encore revue depuis notre retour

J'ai gardé le meilleur pour la fin...Tensa a été élu comte de Provence

Et oui!!!Me voici avec un ILLUSTRE frère!
Il ne se débrouille pas trop mal on dirait enfin tu sais comme je me suis éloignée de la politique alors je suis ça de loin

Voila, j'ai oublié quelqu'un?
Ouiiiii j'ai oublié Mathieus qui est venu avec nous .
Je lui ai dit de nous accompagner pour se remettre dans le bain et ma foi il s'est bien débrouillé, je pense qu'il reprendra doucement les bonnes habitudes du moins je l'espère

Voila, je crois que j'ai fait le tour et j'ai un début de crampe de l'écrivain donc je vais terminer là en espérant que tu me diras plus dans ta prochaine lettre...ça ira plus vite que moi si tu es seule!!
(Je n'ai pas trouvé la ville dont tu parles sur ma vieille carte...es tu passée par Brno??)

Esclarmonde m'a demandé de t'envoyer ses meilleures pensées...Voila qui est fait

La chaleur nous ramollit doucement...Je vais aller voir notre bébé tout neuf

Bien amicalement ma belle et prends garde à toi

Séléna

_________________
--Azlane_ramones
Les plaines du Périgord venaient de subirent 3 semaines de guet apens routiers avec 20 crapules drivés par le Ramones.
Il savait faire. Beaucoup croient encore que le brigandage est une activité d'abrutis. Certes il y a les poucaves, ceux là même qui par automatisme brigandent à la solde des Nobles cupides et, généralement les élites. On les reconnait facilement ils sont principalement à poils sur les noeuds, le teint pâle, muets comme des carpes.
Non, voler peu rapidement devenir un art à qui sait surprendre et chez les Ramones ça ne manquait pas de surprises.

Les bonnes comme les moins bonnes.

le pli ouvert...


Merde..Gwen....

et de prendre la plume...

Citation:
Grand mère Séléna

Tu m'disputes mais j'suis content de recevoir ton écriturage.
Oui je m'ai sauvé parce que bah...parce qu'ils avaient besoin de moi pour ranger la porcelaine de Limoges. Bon je suis retombé chez les périgourdinois mais là, j'peux pas t'expliquer, j'ai rien pigé moi même.
Juste te dire que je fais des bêtises mais que je vais bien voilà.

Gwennie c'est fait ramasser sur un noeud??? Seule?? qu'elle idée. Elle en fait qu'à sa tête. C'est p't'être pour ça qu'on s'entendait bien. Hélàs je n'avais pas de nouvelles. Mes courriers pour Gwen après mon départ d'Arles ne sont jamais revenus.
Bon elle va un peu prêt bien c'est le principal. Si elle a reconnu les tire laine, je m'en occuperai après, pour l'instant 'faut s'occuper d'ses fesses. 'fin façon d'parler hin.
Là j'suis un p'tit peu bloqué parce que bah...pas mal de monde veut me coller une raclée. Mais ça va s'débloquer t'inquiètes pas.
Je vais essayer d'écrire au couvent de Lodève. Si elle est pas au régime sec, les frangines lui passeront mes lettres.
Maman aussi ! la je vais m'faire tuer ! Arrange toi pour lui dire que je vais bien sans qu'elle sache que je t'ai écrit. Assure grand mère hin ! Je lui écris vite vite vite !

Bisouille toute la famille et si tu as des nouvelles de Gwen, dis lui que je pense à elle et que je vais trouver le temps de la sortir de là...si j'arrive à me barrer du Périgord.

Que le Vent veille sur vous

Azlane
Selena...
Les lettres arrivaient les unes derrière les autres au moulin

Les pigeons se suivaient...évitaient parfois de justesse les carambolages et la réserve de maïs qui leur était soigneusement mise de côté diminuait à vue d'oeil

Les lettres se suivaient mais ne se ressemblaient pas

Les deux dernières en étaient la preuve flagrante
Une d'un voyou...Une d'un couvent...




*Envoyé du couvent*

Gwen Kermaëdic se remet grâce à nos bons soins. Nous vous tiendrons informés lorsqu'elle pourra recevoir des visites, ce qui n'est pas le cas pour le moment.

Que Dieu vous garde

Soeur Marie Angélique
Mère Supérieure du Couvent des Urselines


Les deux mirent Séléna dans une rage froide

Ce petit trou du cul de Azlane lui tapait sur les nerfs

Avec lui rien n'était grave et savoir Gwenn gisant sur une couche de fortune au fin fond d'un couvent.......Pour lui c'était pas grave!!!
Pour un peu il aurait décidé que c'était de sa faute sans savoir exactement ce qui s'était passé sur cette route languedocienne



Bon elle va un peu prêt bien c'est le principal.


J't'en ficherais moi!!!Gronda la comtesse en serrant les poings

Et en plus...EN PLUS!!!!Il aurait fallu qu'elle arrondisse les angles avec la pauvre Esclarmonde qui méritait vraiment pas un tel fichu trainiau de fils

Quant aux nonnes parlons en tiens!




Nous vous tiendrons informés lorsqu'elle pourra recevoir des visites, ce qui n'est pas le cas pour le moment.

Non mais!!!Elles se prenaient pour qui celles là???
Elles allaient voir rapidos ce que c'était qu'une d'Alaric en pétard et ça traînerait pas..

"ON PART DE SUITE!!!SELLEZ LES CHEVAUX NON DE NON!!
MAGNEZ VOUS!"

Esclarmonde.


La blonde était toute tourneboulée.

Ce n'était pas la première fois qu'elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire au bon Dieu pour mériter vivre dans cette famille

Ses copines...Les autres servantes avec qui elle papotait au lavoir du village, disaient que leur vie était un véritable ronron et que jamais rien ne se passait, que leur vie s'égrainait entre ménage et repas, lessive et courses...De temps en temps y'avait bien un mariage ou une naissance mais bon...c'était quand même des événements qui méritaient qu'on en parle vu leur rareté

Chez les d'Alaric y'avait TOUJOURS quelque chose et c'était ...FA TI GUANT
Jusqu'à la Violetta qui s'y mettait en allant accoucher je ne sais où...Pendant un voyage...Faut le faire...Ces gens là n'étaient pas normaux ,Esclarmonde en était de plus en plus persuadée

Donc dernière nouvelle...L'amie de la comtesse, Dame Gwennie, que par ailleurs Esclarmonde appréciait pour son franc parlé et ses allures décontractées, Dame Gwennie donc avait subi certains outrages sur la route de Nïmes et avait du rester aux bons soins des sœurs d'un couvent de Carmélites
Aux dernières nouvelles elle n'allait pas bien du tout et la maîtresse des lieux avait décidé de refaire le voyage pour aller soigner son amie elle même

Elle faisait confiance à personne et bien souvent n'avait pas tort

Mais ce n'était pas à cause de la bretonne blessée que la servante était tourneboulée...Certes cela la peinait mais c'était Jeeves qui la peinait le plus

Alors que je vous explique les tourments de notre blonde

Esclarmonde avait tant à faire dans la maison des Alaric que lorsque celui qui avait fait basculer son coeur un jour d'hiver et lui avait offert le bonheur immense d'avoir des jumeaux dont un seulement avait donné signe de vie qu'elle avait tourné la page ,définitivement pensait elle ,lorsque son Kara d'amour était décédé

Le travail emplissait ses journées
Il y avait le petit Ewen que Alena lui confiait souvent
Il y avait le petit Colin qui était le plus souvent au moulin vu que sa mère pétait souvent les plombs
Il y avait maintenant Violetta avec son petit Flavien tout neuf qui avait bien besoin d'être épaulée quand son époux prenait la route
Il y avait la maison à tenir

Et il y avait en plus maintenant Jeeves

Il était certes rigide....Esclarmonde songeait souvent à l'expression "un balai dans le cul" en le regardant mais cela lui donnait aussi ,fallait bien le reconnaître, une certaine dignité
Pis parait que chez les anglois c'est comme ça qu'on doit être surtout quand on est au service d'une dame

Bref la blonde avait eu le temps de le voir faire et bien qu'elle soupçonna Jeeves de rigoler une fois l'an...Et encore fallait il faire preuve d'un humour "so british" ce qui se faisait rare en Provence...Bien qu'il ait l'air d'avoir enterré sa famille proche le matin même et que sa mine blafarde et ses yeux tristes auraient pu tirer des larmes même au bourreau de Marseille....Malgré tout ça Esclarmonde avait pu apprécier son cœur à l'ouvrage et son courage à supporter cette famille où il avait du s'habituer à une vie un peu traumatisante pour qui n'y était pas habitué

Jour après jour de minuscules attentions faisaient fondre la blonde
Il savait quand elle avait besoin d'un coup de main et était là dès qu'elle semblait prête à baisser les bras
Il participait à des travaux qu'il aurait bien pu ignorer mais si Esclarmonde en était...Bizarrement il en était aussi

Une fois même la blonde avait trouvé un bouquet de lavandes fraîches devant la porte de sa chambre et elle était persuadée que ça venait du valet de Gwennie sans en avoir aucune preuve bien sûr.

Bref doucement elle commençait à le regarder d'un autre œil et se faisait de plus en plus d'idées.
Finalement elle le trouvait presque beau
Ah certes ce n'était pas la beauté sauvage d'un Kara Ramones ni son regard de braises...Mais ne serait ce pas plus "reposant" un homme avec des principes?

Et puis ce matin la patronne avait gueulé sur SON Jeeves et l'avait envoyé à perpette les oies en éclaireur qu'elle disait...
Et Esclarmonde avait eu le cœur malmené de voir le valet dont l'amour propre en avait pris un coup ,partir sans oser rien dire et surtout sans même un regard pour elle

Elle fut du coup en colère contre la comtesse...Se mordit la lèvre pour ne pas avoir de parole malheureuse.....Tapa deux fois plus fort sur les tapis qu'elle était en train de dépoussiérer et regarda s'éloigner l'élu de son cœur...Mais le saurait il jamais.....


.abygail.
C'est d'un endroit à l'ombre... Car oui, ici, même si Aby est une fervente de la chaleur, elle se cache un peu du soleil... A l'ombre d'un olivier elle prend le temps.. Elle regarde les heure passer un sourire aux lèvres, pour répondre a son amie.



Séléna,

C'est avec plaisir que je peux t'écrire de cette ville que je convoitai depuis des années!
Je suis arrivée! En Grèce, la capitale, je ne te donne pas le nom, je ne comprends pas leur façon d'écrire ici!!! On a pas les même lettres, on dirait un charabia de dessins bizarres...
Donc, non pas de Brno, je ne suis pas aussi loin.. Par contre il y a le camp de Khan un peu plus au nord, je me demande a quoi ça ressemble... Mails il parait que c'est mal famé la-bas.

Tu te souviens, je voulais te demande un service, c'était de savoir si tu serais d'accord pour venir ici avec le bateau... Je n'avais pas envie de revenir par les terres, la confrontation avec l'armée m'avait totalement miné le moral... Mais là ça va mieux! C'est beau ici,... Blanc, de l'eau, la mer, des plages... J'aime beaucoup.
Donc je profite quelques temps de l'endroit puis je rentre a Arles, la ville me manque tout de même.

Et toi? Ou es-tu?

Amitiés ensoleillées

Abygail
Soeur.sarah
[Dans un couvent, au coeur de la Provence...]

La soeur s'approche de la jeune femme inanimée. Elle a été retrouvée blessée et famélique, tenant serré contre elle un garçonnet âgé de quelques années. Blond comme les blés, adorable, il parlait à sa maman pour la réconforter dans un langage connu de lui seul qui faisait sourire la mourante... Oui, mourante... Soeur Sarah ne sait pas combien de temps la jeune femme va tenir vivra--t-elle au moins le temps que le courrier que Soeur Sarah écrit parvienne à sa famille ? L'enfant a su dire son nom et celui de sa grand-mère. 'est don à elle qu'elle écrit...




Bien chère dame Séléna d'Alaric,

C'est avec tristesse que je viens vous apprendre que votre fille, qui selon le petit qui l'accompagne se prénomme louna est bien mal en point. Elle a été trouvée inconsciente et gravement blessée avec son petit qui lui, est sain et sauf, dans la garrigue, près de notre couvent. Nous avons fait tout ce que nous pouvions mais son état empire de jour en jour, les fièvres l'ont prise. L'enfant va très bien, même s'il ne comprend pas pourquoi sa mère ne répond pas. Il y avait une louve près d'eux, vivante, qui s'est laissée attraper. Les paysans voulaient la tuer disant qu'elle était responsable de ses blessures mais je me suis interposée. L'enfant tenait à celle qu'il appelait "Tale" ou quelque chose d'approchant. La louve était blessée, elle aussi, mais je l'ai soignée en me cachant. Elle va bien, quoique que visiblement fort triste de ne point voir l'enfant. Alors de temps à autres, j'emmène le petit la voir et là, elle mange ce que nous lui apportons et couve l'enfant de tendresse.

Je vous donne l'adresse de notre couvent qui se trouve dans les hauteurs, au sommet de l'Hauture, à l'abri des remparts d'Arles. Vous trouverez sans doute... Je vous y attends, dès que possible, je ne sais si vous arriverez à temps... Ou pas !

Votre dévouée par le Très-Haut,

Soeur Sarah.
Selena_d_alaric
A peine une semaine qu'ils sont revenus en Arles

Depuis Séléna a du beaucoup travailler au moulin pour rattraper son retard et fournir la farine que certains habitants attendaient et le repos qu'elle comptait prendre tarde à venir

Elle n'a pas pu aller visiter ses enfants, Violetta et le petit dernier surtout qui restent prudemment au frais dans leur maison
Même si ce n'est pas loin l'emploi du temps de la comtesse ne lui a pas laissé un moment de libre
Décidément plus le temps passe plus il passe vite

Ce jour là la rousse meunière sentit qu'il lui fallait souffler coûte que coûte

Les plus courageux marchaient au ralentit avec les chaleurs qui étaient tombées sur leurs épaules et chacun cherchait les coins d'ombre...Les coins frais des vieilles demeures...
Ils ne s'activaient qu'au petit matin , à l'aube relativement fraîche mais sans vraiment d'ardeur après des nuits agitées où l'on cherchait vainement à dormir dans une moiteur poisseuse

Séléna laissa donc les ouvriers terminer une série de sacs de blé et rejoignit son petit bureau
Il devait y avoir à faire aussi de ce côté là...Factures...Impôts...Et courrier à mettre à jour

La première missive la remplit de joie en apprenant que son amie Abygail était en bonne santé et visitait toujours les contrées lointaines qui l'avaient irrésistiblement attirée

Elle reposa la lettre avec un sourire et ouvrit la seconde intriguée par cette écriture qu'elle ne connaissait pas
Persuadée que c'était des nouvelles de Gwennie elle l'ouvrit avec impatience

Son amie était toujours aux bons soins des carmélites et son état ne montrait aucune amélioration
Sortirait elle de cet état végétatif un jour.....Seules les prières semblaient encore pouvoir l'aider à ce jour

Mais si le pli venait bien d'un couvent ,ce n'était pas de celui qu'elle pensait....Une certaine sœur Sarah lui annonçait que Louna était souffrante elle aussi dans un couvent proche...Un couvent d'Arles!!!!
Mais bon sang!!!Ne pouvait elle donc pas tourner les talons deux jours de suite sans qu'un membre de la famille ne soit frappé par un malheur quelconque??
Le poing de Séléna s'abattit sur son bureau et elle referma son autre main violemment sur le parchemin

COLIN!!

Colin était là bas...Seule avec une maman dans un triste état si l'on en croyait la soeur
Aucun doute en tous cas ,c'était bien Louna ...La présence de Vestale en était la preuve indéniable

Il n'y avait pas de temps à perdre...Le repos serait pour plus tard et, malgré la fournaise qui l'attendait dehors ,la comtesse ,ayant pris la précaution de mettre un large chapeau de paille et d'emporter une gourde d'eau fraîche fila aux écuries

Elle renonça à seller Shadow qui peinait de plus en plus.
Le brave étalon qui l'avait toujours accompagnée jusque là commençait à sentir le poids des années...Lui aussi...Et elle préféra monter une des juments blanches, race camarguaise, dont son époux avait récemment fait l'acquisition
Un instant plus tard elle filait vers les hauteurs de l'Hauture hésitant encore entre inquiétude et colère

Pourquoi n'avait elle pas été prévenue plus tôt???
Qu'était il vraiment arrivé à Louna???
Dans quel état allait elle retrouver Colin???

Etre matriarche qu'ils disaient.......Elle aurait volontiers laissé sa place certains jours!
C'est l'angoisse au ventre qu'elle parvint au bas de la colline d'où elle devinait déjà les hauts murs du couvent
Elle épongea son front moite, bu une longue rasade d'eau déjà plus très fraîche et lança sa jument vers le sommet
Heureusement que ce que les autochtones appelaient "Hauteurs" ne ressemblaient pas aux vrais grimpettes d'Armagnac et Comminges!

L'après midi touchait à peine à sa fin lorsque Séléna sauta à bas de sa monture et, la tenant par la bride, frappa énergiquement à la petite porte qui se découpait dans un large portail de bois sombre

"Hola!!!! Ouvrez!! Je suis Séléna d'Alaric....J'ai là une lettre de sœur Sarah!!
Ouvrez!!!Je viens voir ma fille!!!"

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Vestale
Vestale, couchée près de la cellule où est couchée sa maîtresse, redresse les oreilles, hume l'air et couine en direction de la porte. Vérifiant que Colin - Qu'elle ne quitte que rarement - joue bien dans un bout du jardin avec Sœur Véronique, et fonce vers la porte en geignant de plaisir : c'est la grand-mère Séléna... Elle couine, elle jappe, trouvant que la soeur tourière est bien longue à ouvrir...
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Soeur.sarah
Soeur Sarah qui a entendu qu'on tambourinait sur la porte, quitte le chevet de la mourante et parvient à l'huis en même temps que la pauvre sœur qui se mélange avec ses clefs.

- Laissez moi faire Soeur Jeanne...

Elle ouvre la porte et s'incline devant la Comtesse...


- Dame d'Alaric ? Vous arrivez encore à temps. Je pense qu'elle vous reconnaîtra... Suivez-moi !
Selena_d_alaric
"- Dame d'Alaric ? Vous arrivez encore à temps. Je pense qu'elle vous reconnaîtra... Suivez-moi !"

Elle n'a pas eu à attendre longtemps

Ne sachant pas si un couvent possède un coin écuries la comtesse prend le temps d'attacher lâchement sa monture à un arbre, la laissant à l'ombre sur un lit d'herbe tendre qu'elle pourra brouter à loisirs
"Pourrez vous s'il vous plait faire porter un seau d'eau pour abreuver mon cheval?"

Elle n'attend pas la réponse et fonce à la suite de la soeur avec Vestale sur les talons

La louve est visiblement heureuse de voir Séléna et tout en marchant rapidement dans les couloirs la comtesse ébouriffe la tête de l'animal

Et les questions pleuvent:

"Colin va bien?
Il est où????
Et Louna????Elle a quoi au juste ??Que s'est il passé"

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Soeur.sarah
La soeur rassure la Comtesse...

- La Soeur Tourière va elle-même s'occuper de votre monture et la rentrer au sein du couvent, dans nos écuries... Il y sera à l'ombre et il aura à boire et à manger aussi. Quant au petit bonhomme, il va bien, il joue en ce moment même avec Soeur Véronique je crois... Là, regardez-le...

Effectivement, le gamin semble beaucoup s'amuser avec la jeune nonnette, près du puits au centre du cloître verdoyant.

- Il fait le bonheur de toutes nos soeurs, même s'il semble parfois s'inquiéter de ne pas voire sa mère... La louve , depuis que nous l'avons remise sur pattes, est souvent auprès de lui.

Elle soupire et précise...

- Pour le moment, votre fille a davantage besoin de vous que lui...

Elle ouvre une cellule et s'efface, tristement, devant la Comtesse afin de la faire entrer en premier... Avant que celle-ci ne pénètre dans la pièce plongée dans la pénombre, la Soeur pose une main sur le bras de la mère de Louna...

- Vous allez la trouver changée... Elle ne cesse de dire : " C'est lui... C'est Lui ! IL L A VOULU !..." Je ne sais pas s'il s'agit d'un délire dû à la forte fièvre ou si elle désigne son agresseur...
Vestale
La louve ne demande pas la permission d'entrer, se précipite, met ses pattes avant au bord de la couche et tout en regardant sa jeune maîtresse aux traits tirés, geint doucement, les oreilles basses et la queue entre les pattes...
_________________
Selena_d_alaric
Si elle aurait bien aimé rejoindre la petite silhouette qui courait dans le cloître, Séléna avait le cœur trop étreint d'angoisse pour le faire

Il serait temps après de serrer Colin dans ses bras

Elle suivi donc sœur Sarah jusqu'à la cellule où reposait Louna
Vestale est sur ses talons et semble presque chez elle dans ce couvent même si cela peut paraître fort paradoxal, elle a su se faire adopter apparemment

La visiteuse a pourtant été prévenue mais lorsqu'elle voit dans quel état est sa fille elle blêmit , tombe à genoux devant la couche de Louna et lui prend les mains

Elles sont glacées comme si la vie avait déjà quitté le corps de son enfant qui semble minuscule dans ce lit pourtant étroit de nonne
"Louna" Murmure-t-elle ,doutant que la jeune femme l'entende vraiment
"Louna...C'est maman...Mon bébé...Ouvre les yeux...Je t'en prie...Parle moi...Que t'est il arrivé???"

Seul un frémissement lui répond

Elle se tourne alors vers la soeur
"Où était elle???Est elle blessée?Malade?????Savez vous au juste ce qui l'a mis dans cet état???"

Séléna passe son bras sous les épaules de Louna et soulève doucement ce corps si léger avant de la serrer contre elle, essayant de lui insuffler un peu de sa force
"Louna.....Je suis là...Je vais m'occuper de toi.....Il faut lutter ma fille...Tu as Colin qui t'attend"

Et, comme si la louve comprenait elle gémit doucement
"Vestale est là aussi...écoute la..."
Et elle guide la main translucide de Louna vers la tête de Vestale
"Tu la sens?Elle aussi t'attend..."

Séléna sait l'amour inconditionnel de Louna pour Colin et pour Vestale et ,bizarrement elle est persuadée que ,plus que l'image d'un frère, d'un père ou même d'une mère...Ce sont ces deux là qui font le plus partie de sa vie

_________________
Louna_
La toute jeune femme, dans un étrange délire ou rêve, sent qu'on la soutient... Les soeurs ?.. ... Non... Ces mains... Ce sont ses mains, celles de maman !

- Ma.... Maman... pardon... Colin... où est Colin ? Prend.... prend soin de lui...

Quand elle sent sous sa paume la truffe de sa louve, elle tente d'expliquer...

- Elle... elle nous a défendus... des hommes... comme Ro... Robhin... IL l'a voulu maman...

Elle s'agite sur sa couche...


_________________
Soeur.sarah
La soeur se précipite afin d'aider Séléna à maintenir la jeune femme. Celle-ci semble mener un combat... Un combat dans lequel elle jette ses dernières forces. La nonne tente d'apaiser la mourante avec un linge mouillé d'eau et d'essence de Valériane et de Passiflore. Elle lui en bassine les tempes et le front...

- Chhhut... Calmez-vous mon enfant...

Puis elle masse doucement l'intérieur du poignet avec quelques gouttes d'huiles essentielles de Valériane, tout en répondant à sa mère...

- Elle a été trouvée dans la garrigue, derrière la ville... Gravement blessée à l'abdomen et dan le dos... Nous avons fait ce que nous avons pu, mais les fièvres l'avaient déjà prises. la louve semble avoir veillé sur l'enfant... Il y avait du pain... dans les sacoches du cheval, blessé lui aussi... La louve semble lui avoir donné le pain, au petit... Cela faisait plusieurs jours que l'attaque avait eu lieue. La louve avait caché Colin, dans un trou, sous une racine... D'ailleurs, elle était couchée devant, en en défendant l'entrée. Les hommes n'ont pas voulu la tuer quand ils ont vu qu'il y avait un enfant derrière elle. Is sont venus me chercher et j'ai parlé à la louve. Elle nous a laissé emmener l'enfant et votre fille en nous suivant. J'ai pu la soigner aussi. Elle avait aussi pris des coups d'épée... Le cheval a été achevé, il souffrait trop. D'après les blessures qu'il avait il a dû donner de bonnes ruades et se cabre aussi, afin de défendre votre fille et son fils... S'ils n'avaient pas été là, tous les deux, nous n'aurions trouvé que des cadavres, hélas !
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