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[ RP ] Toutes les routes mènent.. au voyage !

Capucine_
Peut-être que tu voudras rester avec nous, qui sait ?
Mais pourquoi le ciel avait il accorder à cet homme une telle voix ? Elle vous caressait et vous enveloppait de sa douceur. Sans savoir pourquoi, dans son ventre une nuée de papillon s'envolaient, chaque fois qu'il s'adressait à elle. Et cela la troublait.

Si le voyage est aussi grand que Kem me la décrit et qu'on voit autant de pays que prévu, ça risque bien oui. J'adore les voyages !


Le grand Kamani lui parla de son enfance à Marseille, de leur famille
Donc vous êtes six avec Koya, regard attendri vers l'unique femme de la tribu sacrée famille !

L'évocation de sa vie laissait penser que c'était un homme qui savait ce qu'il voulait et surtout ce qu'il ne voulait plus. Capucine appréciait cette particularité qui faisait de lui à ses yeux un homme, un vrai.

On aurait pu voir un sourire niais sur son visage, en fait il était juste serein et épanoui. De celui qu'on a quand on se sent vraiment bien.
L'aurait il était tout autant sans sa présence ?


Capucine avait grandit tardivement, enfin dans sa tête hein, parce que niveau centimètre, il en manquait encore.

Au couvent elles n'étaient que des enfants, enchainant les conneries les unes derrières les autres, et rien n'était fait pour mettre en avant la possible féminité des pensionnaires.
Ensuite durant les mois passés au sein de l'armée, alors même que les prémices de ses seins avaient commencé à bourgeonner, on lui avait appris à se bander la poitrine pour qu'aucun homme ne fut tenté par ses atours féminins.
Sans doute avait on voulu la préserver des ardeurs brutes des soldats en campagne.
Poitrine bandée, cheveux coupés, bonnet enfoncé jusqu'aux yeux et vêtements d'hommes.
Sa mère et son oncle veiller sur les "enfants", ne les laissant que rarement trainer avec la soldatesque, mais il fallait bien assurer l'approvisionnement des troupes et dans ces cas là, "l'uniforme" était de rigueur.

Loin d'en être malheureuse, longtemps elle avait pris cela comme un jeu !
Se travestir rendait chaque jour un peu plus pimenté.
Et puis elle avait saigné... Si sa nature c'était longtemps pliée au jeu, elle avait fini par se révéler faisant d'elle une femme.
De la tout avait changé. Et son cœur à son tour avait été transpercer.
Sa mère la jugeant assez mûre lui avait parlé de sa naissance et de son père.

De là tout était partie en vrille, Capucine la première !

Dans le Sud, elle avait appris à apprivoiser son corps, à le découvrir sous le soleil de plomb. Mais le petite cigale était encore bien inconsciente de l’effet qu'il pouvait produire. Elle chantait, elle riait dans la plus tranquille insouciante.
Elle n'était ni bête ni aveugle non juste innocente pourrait on dire.

Et à vrai dire les regards échangés entre certains membres lui étaient invisibles.
Depuis qu'ils l'avaient tous acceptés parmi eux, elle se sentait juste bien, à sa place dans le monde.

Elle avait même un point commun avec Shi, bâtard lui aussi.

Bienvenue au club ! La roussette répondit à son accès à ce club privé d'un clin d'oeil.
Il semblait très bien le vivre. Cela l'impressionna fortement !

Mordant de bel appétit dans le savoureux morceau de viande que Ky lui avait servi, elle écouta l'histoire du châtain.
Elle y appris que l'éleveur de chevaux n'était pas un tendre. Tout compte fait c'était peut être un bien qu'elle n'eut pas connu le sien. Elle baissa légèrement la tête en signe de respect devant cette blessure qui ne semblait pas encore cicatrisée.


La main suivit le regard et se posa sur l'énorme chien du Finlandais.
Elle avait suivit ses recommandations. Depuis, la jeune fille et l'animal tentait de tisser les bribes d'un lien amical. Capu lui refila d'ailleurs en douce un ti bout de barbaque histoire de faire ami-ami et se retrouva avec les doigts plein de bave.

Mi amusée, mi dégoutée, mais ravie de ce nouveau pacte, elle essuya discrètement sa main dans le vieux mouchoir qu'elle gardait dans sa poche et lui caressa doucement la tête en écoutant son maître.
Eirick fut bref et alla à l'essentiel.
Il lui faisait penser à un ours fort dehors et doux dedans.
Pouvant se montrer brutal et froid tout autant que qu'attentionné et respectueux, il suffisait de voir son rapport avec ses animaux pour le comprendre.

Capucine ne chercha pas à percer plus loin sa carapace, ces dernières ne sont jamais là sans raison. Elle lui demanda simplement.

Ton pays ne te manque pas trop ?

Tandis qu'ils parlaient, la nuit avait commencé à s'installer et il faudrait bientôt songer à prendre un peu de repos.

Pas trop loin du feu, entre deux arbres, Capu avait installé plus tôt son hamac. Elle n'aurait pas beaucoup de chemin à faire pour trouver le repos, surtout sachant qui veillez sur eux cette nuit là.

Mais elle avait encore envie d'entendre leurs voix s'élevaient, de savoir d'où venait Kem, comment Koya avait rejoint ses frères, comment Ais les avait connu ? Il lui restait tant de choses à découvrir !

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Koya.kamani


Oh, mais tout le monde l'oubliait, à Koya ! Rebutante à cause de ses deux grands-frères ici présents ? Sans doute que oui. Et si un tel plaisait à une telle et vice-versa, Koya elle, n'avait personne en vue dans ce groupe. Elle aimait les hommes, juste les hommes, mais voyait combien les trois autres femmes étaient belles. Elles ne l'attiraient pas... Niveau hommes, plus de la moitié étaient de sa famille ! Pauvre Koya... Ce voyage ne serai pas un site de rencontre amoureuse pour elle. Juste une bonne grosse tournante d'amitiés. Elle l'espérait.
Elle s'était tout de suite sentie à l'aise avec Capucine ! Tout de suite. Elles devaient avoir beaucoup de points communs, la Brune en était sûre. Elle avait remarqué que les hommes la regardaient. C'était bien normal. Koya voyait les regards des hommes sur les autres femmes, jamais sur elle-même. Ils lui passaient au dessus. Elle n'était pas stupide, simplement pas assez entraînée. Elle avait déjà flirté... Pour le reste, la petite Kamani attendait le grand Amour... Il n'était pas dans ce groupe... Déjà, car peu portée sur l'inceste, si beaux soient ses frérots ! Et Eirik n'aurait que faire d'une gamine comme elle. C'était réciproque. Koya l'aimait bien, mais l'Amour de sa Vie ne serai pas un Eirik.
La petit Tribun voyageait sans arrières-pensées. Il valait mieux, sinon elle aurait été déçue. Question amitié, elle était enchantée !

Aisling avait tout perdu à Rieux, plus jeune. Oh, la pauvre... Elle comprenait qu'elle ne veuille pas s'approcher de cette ville !
Pour la halte, Koya demanda un whisky. C'était son péché mignon. La Marseillaise tenait l'alcool pour son petit gabarit ! Plus jeune, elle avait écumé les tavernes puantes des ports de la citée Phocéenne. Elle y buvait du tord-boyaux, puis un marin très âgé, au moins trente-cinq ans ! l'avait initiée aux bons whiskys. A cette époque, Koya avait tâté nombre de testicules, pour les tordre ! Les marins avaient les mains baladeuses et ses quatorze ans ne les rebutaient pas ! C'était bien loin tout ça.

Avec son whisky, Koya demanda sa viande bleue. On la pensait portée sur les alcools légers et sur le sucré. Pas du tout ! La jeune Kamani était pleine de surprises elle aussi.
Elle écouta Capucine puis Kymon puis Shil puis Eirik en caressant Ahamé. C'était bien d'en savoir plus !


C'est vrai que le Père avait la main lourde sur ses fils... Pas sur moi, jamais. Ma mère est morte en me mettant au monde... Le Père m'a beaucoup choyée, à sa façon.
"Le Père". On nommait Lamar ainsi. Un presque pur Marseillais, avec quelques onces de Sicile.
Il ne savait pas lire. C'est ma mère qui a appris à mes grands frères. A moi, c'est Rykan et Kymon qui m'ont appris... Le Père m'a toujours trop protégée... Mes frères aussi !
Si Kymon avait été à côté, Koya lui aurait mit un bon coup de coude !
Mais c'était bien parfois. L'un de mes frères me faisait la misère, hein, Kyk.. Kymon ?
Ouf ! Koya avait failli lâcher le "Kyky" ! Elle but et fit attention à ses paroles car Shil et Ky ne savaient pas tout...
Je me suis enfuie quand j'avais quinze ans. Mon père avait cassé la gueule à mon prétendant. Un jeune-homme galant et joli garçon. Le Père lui a cassé le nez et trois dents pour m'avoir approchée.
Les caresses de Koya sur son chiot se firent moins douces et ses lèvres pleines se pincèrent.
Je suis partie ! Avec ma pouliche. Vers Bordeaux, où vivait ma mère. Puis Mimizan, où je vis toujours. Je m'y plaît beaucoup.
Son visage était redevenu avenant.

Et toi, Kem, comment es-tu devenue une si grande voyageuse ?
Koya termina son verre, et de nombreux autres ! Elle ne se sentait pas capable de veiller pour les tours de garde... Voyant Capu dresser son hamac, elle lui demanda :
Pourquoi tu dors dans ce drap au dessus du sol ?

Cette nuit, la Marseillaise s'enferma avec son chiot et le chat de Kem dans la roulotte et dormit d'un sommeil de plomb !

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Kemiha_del_showk


Tout était installé. La petite table débordait ! Certains avaient leurs assiettes sur leurs genoux. Kemiha voyageait souvent par quatre, voire cinq. Sept ?! Rarement ! Peut-être une fois. Kymon n'était pas encore là. Ou si ? Elle ne se souvenait plus... Sa mémoire, au fil des ans, avait foutu le camp !
La Vagablonde vit Kymon se mettre au vin. Elle l'en remercia d'un regard. Ce n'était ni son frère, ni son mec. C'était bien mieux. Kem avait besoin de relâcher la pression ! Ils étaient au complet. Enfin ! il ne fallait pas croire ! Elle se barbait elle-même. Sauf pour présenter ses animaux...
Capucine était la dernière. Elle allait prendre ses marques. Kem n'aurait plus besoin de faire ses discours éculés. Éculés ?! Pas pour tout nouveau venu, voilà pourquoi elle persistait.

N'ayant envie de s'occuper de rien, la Kem enleva ses bottes. Ses pieds étaient pâles, petits, les ongles courts.. moites. Ses orteils se plantèrent dans l'herbe & la terre. Que c'était vivifiant ! Épuisée, silencieuse - pour une fois - elle laissa tout le monde faire & tout le monde parler. Elle, elle soupirait d'aise. Elle songeait à Brest, tout en écoutant d'une oreille les autres.
Elle voyait Capu apprivoiser Hund. Kymon se raconter en marchant sur des œufs. Koya devenir colère. Shil dire qu'il était bâtard. Tout ça... Tout ça, le temps de boire au moins trois verres.


Et toi, Kem, comment es-tu devenue une si grande voyageuse ?
Les iris d'un vert pourtouré d'or se tournèrent vers la plus jolie des brunes. Rêveuse, Kem mit un temps pour imprimer :
Je.. Que.. Qui.. Mmm... Moi ? Ah. Euh oui. Ah ! Ben oui.
Quelle éloquence ! Kemiha étira ses jambes, posa ses mains sur ses orteils, jambe tendue, fit de même avec l'autre jambe et grogna. Avant de répondre, elle but.
Ce serai trop long à expliquer. Vous voulez savoir ? Juste un peu ?
Kemiha se leva, jeta une bûche dans le feu pour en faire de belles flammes.
Elle disparut un instant dans sa roulotte, et en sortit avec un "ting" double. Un grelot était accroché à sa cheville nue et à son poignet gauche. Elle tenait un petit tambour de peau. Elle le donna à Eirik. Un cercle de tintement fut lancé à qui veut veut.

Kemiha tapa du pied.
Ting. Ting. Fit son grelot. Donnant le rythme, elle attendit les autres. Elle pirouetta. Le feu faisait luire ses cheveux d'un blond de feu.


Je suis née en hiver, quand même l'aube n'est pas claire.
Abandonnée par mes parents, recueillie par une sorcière.


Et Kem de taper du pied, de virevolter, doucement. Les rimes n'étaient pas son fort, ils le verraient vite. Danseuse, pas poète.
Ma famille fut des parias
Des jongleurs, des précepteurs, des soldats
J'ai vécu dans les bois
Je mourrais dans les bois
J'y ai mes amis
Aucun ennemis
Je sais danser, chanter,
Je l'ai appris
Avec mes grelots je le fait
Quand je danse, souris !


Kemiha fit une nouvelle pirouette, transcendant son corps de femme-mère. Sur ses deux pieds nus, elle tourna, tourna, tourna, à force de "ting ting ting". Elle s'arrêta vivement et ses bras hâlés entourèrent son corps pulpeux pour s'en défaire, telle une pieuvre. Son bassin s’immobilisa. Puis ses jambes. Pas bouger !
Sans que ses mains touchent le sol, la Pulpeuse s'accroupit en une vague de mouvements soyeux. Elle sourit à chacun, & chacun pu voir ses canines un peu plus effilées que la normale. Lui donnant un air carnassier.


Koya. Je suis née pour être ce que je suis. Les Dieux, les Astres, qu'importe.
Et un sourire à la petite Kamani. Puis Kem sortit de sa poche son pipeau et invita les autres à se joindre à sa mélodie joyeuse.


Le lendemain, Kem proposa des tisanes pour la gueule-de-bois. Elle en but la première !
Avant le départ, la Pulpeuse prit la Rousette à partie :

Je suis ravie de t'avoir avec nous, Capu. Tu es vraiment sympathique. Tu te ferais des amis partout ! Mais tiens, prends quand même ces pommes pour Chouchen...
Si tu as mal aux fesses, on échange nos places, d'accord ? Kymon te montrera comment conduire, ou bien tu profiteras juste de l'inconfort ! Il est possible que je te demande Chouchen... Le banc conducteur n'est pas terribe, mais moins chaud entre les cuisses.

Pas de sous-entendu. Clair. Net. Quand Capu n'était pas là, Kem montait parfois Chouchen. Peut-être que la jeune-fille serai tentée de troquer un tape-cul contre un autre.


A l'entrée de Brest, Kem questionna veux y étant déjà venus :

Où nous arrêtons-nous ? Je vous fais confiance ! Je veux voir Brocéliande & la tombe de Merlin ! Vous savez où c'est ?

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Eirik_gjermund


Eirik regardait Kem s'étirer... Elle était souple... Pleine de potentiel...

Ton pays ne te manque pas trop ?
Il tourna sa large face vers Capucine.
Hva * ? Mon pays ? Si, un peu. La nourriture, un peu. Nos étés. Chez vous c'est Djevelen * qui fait goûter son Enfer. J'aime vos hivers. Ils sont très doux. Je les passe à la montagne. Chez moi, j'habite loin au nord et en été, il fait le printemps du sud de ici. Hund aime la neige.
C'était son plus long monologue depuis son arrivée. La petite blonde-rousse caressait Hund et sa main était avalée par les longs poils, si bien qu'on la dirait manchote ! Eirik vint frotter les côtes de son molosse avec ses ongles dur comme bois et Hund agita une patte arrière de façon frénétique. Eirik sourit.
Kemiha avait dit de Mardouk que c'était un chien-soldat. C'était vrai. Il était froid comme la lame d'une épée. Hund était un chien-ours. Les ours étaient des bêtes pacifiques si on ne les attaquaient pas et s'ils n'avaient pas faim. Eirik, petit, avait déjà vu de vrais ours. Une femelle avec ses petits. Hund savait être doux et câlin, joueur.

Eirik termina cul-sec son verre en réponse au défi muet de Kemiha. Elle voulait jouer, la gamine ? Elle était tombée sur la bonne personne !
Shilane et Koya racontèrent un bout de leur vie. Eirik resta muet. Son père aussi lui avait cassé la gueule. Il n'était pas mort. C'était le rôle d'un père d'éduquer ses enfants. Mais frapper trop fort c'était inutile. Si sa petite-sœur avait vu un homme avant l'âge, Eirik l'aurait menacée, elle et le garçon. Pas besoin d'y péter des dents ! Sauf s'il abusait d'elle...
Koya demanda à Kem de raconter.


Ting. Ting.
Eirik saisit au vol le tambourin.
Ting. Ting.
Il calqua son rythme sur ceux de la Blonde envoûtante. Elle chantait d'une voix juste et dansait divinement. Il en eut plein les yeux ! Elle termina d'une pirouette puis prit son pipeau. Eirik suivit son rythme puis chanta de sa voix profonde. C'était du Finnois, une langue riche de trémolos, complexe, poétique et douce à l'oreille. Pour lui... Il accompagnait les paroles du tambourin.

Eirik se coucha très tard, étalé à même le sol. Il se réveilla une heure plus tard pour permettre à Kymon de grappiller un peu de sommeil. Kymon était un homme responsable et mature.



[ Vers Brest ]

Ils traversèrent les chemins sinueux et enchanteurs de Brocéliande. Eirik les guisa jusqu'à la clairière de la tombe de Merlin sans que la roulotte foule le sol sacré.
Je ne connais pas l'histoire de votre mage... Il devait être très puissant. Il existe un magicien très puissant dans le pays de ma mère. Väinämöinen.
Ils mangèrent puis Eirik les guida jusqu'à une crique mais la roulotte ne pouvait pas y accéder.





Nous serons bien ici. Ikke ? Non ?
Eirik traduisit son "non ?" directement. La brise fraîche de l'océan faisait voleter ses cheveux. Ses yeux de glace regardèrent les six autres.



* Hva = quoi en Norvégien / Djevelen = Diable en Norvégien

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Sa langue natale
Aisling.


Brest serai LA halte. Il y a tant d'choses à voir ! C'est si agréable. J'connais bien le coin. J'suis Écossaise de naissance, j'ai passé trois ans en Angleterre, le reste à Rieux, Bretagne. Avant le feu.
J'avais vu Kem danser et chanter et d'un coup, Eirik m'intéressait moins. Si, toujours. Mais moins. Pôv' Shil. Il est beau, bon amant. J'le conseille. Mais j'en ai fais l'tour.

On traverse Brocéliande. Vrai, c'est magnifique ! Et la tombe de Merlin.

_ Je ne connais pas l'histoire de votre mage... Il devait être très puissant. Il existe un magicien très puissant dans le pays de ma mère. Väinämöinen.
_ Je n'connais pas Vaynamonaine, mais un peu l'histoire de Merlin.
J'raconte pendant qu'on mange :
_ On l’appelle Merlin l'Enchanteur, mais aussi Myrddyn Wyltt ou Merlinus Calendonensis. Sans doute venant de la Calédonie, soit l'ancienne Ecosse. Un poto quoi !
J'irigole. Eh oui, la Calédonie c'est l'ex nom de ma patrie. J'croque un cuissot et j'poursuis :
_ C'était un homme qui des bois qui passait pour fou. La nature et les astres lui ont donné un très grand pouvoir magique. On dit que sa mère était humaine et son père un démon... Ce qui est bien plus connu, c'est sa relation avec le Roi Arthur. Comment savoir si c'est vrai ou non ?!
J'soupire. J'souris. Pour la légende du Roi Arthur, qu'ils se brossent ! C'trop long !

Eirik nous amène a un endroit super joli. Bravo l'Nordique !

_ Parfait pour moi !
J'regarde Capu et j'y agite l'index comme à un gosse fripon.
_ T'es une maline, toi ! L'est trop bien ton hamac ! R'gardez-moi ça !
J'remonte mes braies jusque tout en haut d'ma longue cuisse musclée, piqueté d'boutons rouges. Moustiques, araignées ? Autre ? J'en sais foutre rien. J'regarde autour.
_ Y'aura pas assez d'arbres pour tous ! J'réserve ceux là !
Magnanime, j'laise les meilleurs à Capu. Le coin n'manque pas d'arbres. On peut attacher une sangle d'un hamac au même arbre.

Le rituel se fait. Chevaux, chiens, bois, feu, bouffe, etc... Kem vide sa roulotte pour sortir le barda. J'la zieute. 'Va pas s'en sortir comme ça, celle-là !

_ Kem ? On va faire un tour ?
J'm'embarrasse pas d'excuses à la con. En plus, il est vraiment tôt. Le moment idéal pour faire connaissance !

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Kymon.kamani


Le grand Kamani entendit son frère et sa sœur parler du Père. Il se raidit. Lamar Kamani n'était pas un tendre ! Leur mère, Franie, le tempérait. Elle morte, rien ne retenait les grosses colères du Père. Il était buté, impulsif, bagarreur. Autant de traits que Kymon n'avait pas. Sauf poussé à bout ! Mais il en fallait ! Lamar était à peine plus petit que Kymon, et de tout ses fils, il était le plus grand. Trop grand ! Deux mètres cinq. Le plus nain des hommes Kamani était Rimokaï, un mètre quatre-vingt-quinze. Et Koya ? Même la Mère était plus grande... Kymon était parti avant la rixe entre sa sœur et le Père. Sinon, il l'aurait protégée... En revanche, il connaissait très bien le parcours de Shjlane "le bâtard". Contre toute attente, le Père ne l'avait pas plus violenté que ses fils légitimes.
Un soir, à seize ans, Kymon était rentré ivre. Le Père l'avait coincé au mur. Après une tirade longue de postillon, le Père l'avait giflé. Et Kymon l'avait poussé si fort que Lamar en avait renversé la table et les couverts, cul à terre. Insuffisant pour impressionner le bonhomme. Pour la première fois, Kymon s'était battu avec son père. Un vrai pugilat ! Kanaji, Kalan et Rimokaï avaient dû les séparer, de force. Koya hurlait. Koya s'était mise au milieu. Après cette joute, Lamar avait invité Kymon à se barrer.

Tu es assez fort pour me battre. Va faire ta vie, fils.
Ce qu'il fit. Laissant Koya. Le Père ne l'avait jamais violentée. Elle. Elle seule. Jamais une baffe. Jamais un coup de poing. Ivre, Lamar battait ses enfants. Une fois grands enfants, il se calmait, se contentant de tout casser dans la maison.

Kymon Kamani aspirait à un foyer paisible. Il pensait qu'éduquer un enfant sans le frapper était possible. Son regard noir calmait tout le monde ! Il ne voulait pas d'une famille divisée. Il voulait aimer sa femme, ses filles, ses fils, tout faire pour eux, jusqu'à sa mort et au delà. Il ne voulait pas être son père.
Un jour, une femme viendrait. Un jour, il l'aimerait. Un jour, il l'épouserait. Un jour, il lui ferait des enfants.

Le Kamani songeait à tout cela, près du feu, en écoutant les autres. Puis Kem fit un numéro et il agita la symballe. Kymon savait changer les roues d'une charrette, chasser, faire du feu avec du bois vert, refaire une maison du toit au plafond, sculpter des meubles. Pas jouer de la musique. Encore moins chanter ! Il essaya des "mmh", "mmh" mais il avait la voix d'un adolescent qui muait. Presque gêné, il tendit la symballe à sa sœur.
Eirik chanta à son tour et Kymon fut ému. Il adora ce chant et la voix du chanteur. Il l'applaudit !

Très tôt le matin, Eirik vint le secouer. Kymon ne dormait pas mais il laissa sa place volontiers et dormit au moins trois heures.



[ Brest ]

Kymon écouta Aisling avec attention. C'était très intéressant ! Le Marseillais n'était jamais venu à Brest. Il s'adressa à Eirk :
Tu nous raconteras l'histoire de ton Va... Mage ?

Ils arrivèrent à un bel endroit. Un chemin sinueux descendait vers la plage. Les tâches furent réparties puis Ais embarqua Kem. Il était vraiment tôt.
Que diriez-vous d'huîtres, moules, coquillages et crabes ?
C'était altruiste. Kymon ne mangeait pas de coquillages. Avec un sourire, il se tourna vers Capu :
Tu viens avec moi ?
Pourvu qu'elle dise oui...

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Koya.kamani


Si Koya avait manqué de confiance en elle, elle se serai sentie petite, insignifiante et sans talents. Mais la Brunette avait un mental de vainqueur ! Elle était impressionnée par les deux blondes. Elle écoutait Aisling, très intéressée !

Tu en sais des choses ! J'aime beaucoup les légendes celtes mais je ne savais pas tout ç... Ahamé ! Reviens ici ! Ici !
Le petit chiot joyeux s'était précipité vers les roches de la tombe pour la profaner de son urine ! Koya lui courut après et eut un frisson en s'approchant de la tombe. Tout ses poils se dressèrent et son ventre se contracta étrangement. Un sentiment bizarre l'envahit.
Prenant Aha dans ses bras, la Brunette revint vite près des autres !

Je ne sais pas comment l'expliquer mais cet endroit est... chargé. Je ne sais pas comment dire... Il faut empêcher les chiens de faire pipi dessus.
Koya n'aimerait pas qu'on pisse sur sa tombe !

Le Nordique les emmena à une crique splendide ! La petite Marseillaise se promit de descendre se baigner, plus tard. Deux groupes se formèrent, laissant Shil, Eirik et elle-même.

Alors je vais m'occuper de tout installer et de veiller au grain ! J'espère que vous attraperez assez de mollusques ! Dit-elle à Kyky et Capu.
Il restait Shil et Eirik...

Je mangerais bien du poisson, pour changer ! Shil, tu viens avec moi ? Ça ne te gêne pas, Eirik ? On va tout préparer avant d'y aller
Koya sentait que si elle laissait Shilane tout seul, il se sentirait mis à l'écart... Elle se trompait peut-être. Kem avait trois cannes à pêche mais il fallait que quelqu'un reste avec la roulotte et les animaux...

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Shilane


Shil s'intégrait assez bien. Les filles étaient toutes cools, le bâtard ayant un faible pour l'imposante meneuse ! Il n'était pas l'seul... Eirik et Kemiha avaient du succès. Pas lui. Ça le rendait un peu ronchon. Même Ais le délaissait. Intéressée par Eirik ou, et Kem... Et lui ? Des clous ! Capucine était comme Koya, à l'écart. Et Kymon, aussi. Puis la roussette et son frère partirent tout les deux... Shil n'était pas jaloux. Si jolie et si avenante soit-elle, Shil ne le voyait pas comme une conquête.
Quand Ais et Kem disparurent sans trop de raisons, le bâtard se mit à bouder. Il posa un verre sur un rocher et tentait de lancer à l'intérieur des petits cailloux.


Je mangerais bien du poisson, pour changer ! Shil, tu viens avec moi ? Ça ne te gêne pas, Eirik ? On va tout préparer avant d'y aller.
Grmpf.

Il ne leva pas son cul pour aider, trop occupé à viser le verre. Il réussit quelques fois et son moral s'améliorait dès que le petit caillou tombait dans le godet.
Koya vint le voir avec son si beau sourire, deux cannes à pêche dans les main. Shil la regarda d'un œil morne, ne voulant pas montrer son changement d'humeur. Ais avait peut-être raison... Était-il un gamin ?

D'accord, d'accord. Je viens.

Ils descendirent à la plage par un sentier opposé par celui pris par Kymon et Capucine. Ils ne devraient pas se croiser, normalement.
Juste avant d'atteindre le sable, le frère et la sœur déterrent de beaux asticots bretons. C'était l'heure de la pêche ! Shil avait presque retrouvé le moral.

Nan, j'fais pas la gueule... Tu peux pas comprendre, Koya. C'est pas grave, va. Puis t'es là, toi ! Ça mords ! J'en ai un !
Soudain heureux, Shil tira, moulina. Et remonta un vieux manteau ! Il poussa un bref cri de rage et envoya valser le vêtement détrempé.
J'suis maudit, ma parole !
Heureusement pour son humeur, aussi changeante que celle de son frère Kanaji, la suite fut plus heureuse. Il ramena trois belles dorades et une jolie sole. Il relâcha les poissons pas nés.
Koya pêcha un énorme bar et Shil dut l'aider à le remonter, puis deux cabillauds. Sept poissons, sept personnes ! Pour de gros, gros appétits... Surtout le bar. Il nourrirait deux hommes. Shil mangeait moins en été, contrairement à Kymon.
Il assoma les poissons en leur tapant la tête contre un rocher, évitant ça à Koya. Ils remontèrent sans croiser personne. Shilane était à nouveau de bonne humeur.
Qu'Aisling et Kemiha baisent avec la Terre entière, il s'en battait les roufles !
Presque...



Eirik_gjermund


Aisling était étonnante ! Eirik ne faisait pas la course à la queue. Il se sentait hors de ces considérations charnelles. Oui, certaines lui plaisaient. Et alors ?! Trop étaient dessus et trop n'avaient pas à voir ça. Koya et Capucine. Elles étaient bien trop jeunes pour tout ça. Eirik avait décidé de veiller sur elles pendant les flirts.
On se montra intéressé par la légende du pays de sa mère. Le Scandinave promit de tout raconter.

Merci pour ce récit. Je m'en souviendrais. Merlin était de ton pays. Je comprends.

A la halte, Capu eut un franc succès avec son hamac ! Eirik grogna.
Hvorfor * ?! Har ! Dormir par terre ! Femmes trop peureuses !
N'exigeons pas des phrases complètes !

Kymon, Capucine. Aisling, Kemiha.
Eirik, Shilane, Koya.
Le moyen Kamani faisait la gueule. Eirik voulait le secouer comme un pruneau ! Sale gosse. Même sa gamine de sœur était plus mature.

Allez pêcher ! Je m'occupe de tout !

Seul, Eirik fouilla la roulotte, sortit tout ce qu'il fallait, vaisselle comprise, s'éloigna à peine pour chercher du bois, délimita le feu, le fit flamber, y planta les piques avec la marmite à côté et les tout petits bocaux d'herbes et d'épices, nourrit les chevaux, leur mit une longe et posa même des rognons pour le chat de Kem ! Il avait presque tout fait.
Restait à venir les pêcheurs et cueilleurs des mollusques...
Har ! Du bon poisson ! Du hareng mariné ? Hélas non. Mais Eirik se réjouissait de manger enfin du poisson ! Si les pêcheurs revenaient bredouilles, il irait lui-même !!

Koya et son frère revinrent avec un seau plein !

Har ! A la bonne heure ! Donnez ! Pas d'arêtes.
Eirik ne laissa personne toucher aux poissons. Avec un couteau spécial, il les ouvrait, les vidait, ôtait l'épine dorsale - mise au feu - et découpait de beaux filets. Blancs, sans écailles et sans arêtes.
Koya.
Ce simple mot voulait dire "Koya, s'il te plaît, pourrais-tu faire cuire ces filets, je te prie ?".

Kymon, Capu, Ais, Kem, n'étaient pas encore de retour.

Har ! Bonne pêche ! Bravo ! Demain, moi j'irais !



* Hvorfor = pourquoi en Norvégien

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Sa langue natale
Capucine_



Son hamac de fortune avait donné des idées à Ais qui avait même essayer ce drôle de lit qui vous berce et vous enveloppe comme un cocon.

J'ai horreur des insectes et mon oncle en a eut marre de m'entendre hurler à la moindre bestiole. C'est lui qui a eut cette idée et je l'en remercie !
Entendre ce géant d'Eirik ce moquer des femmes trop peureuses l'avait bien fait rire.
Eirik tu as vu ta taille et la mienne ? Si y'a une bébête c'est sur que c'est pas à toi qu'elle va s'en prendre.
Capu imaginait sans peine une araignée velue faisant son choix entre se faire talocher par le géant ou prendre le risque de mordre de la chair tendre.. Pas de doute sur la victime de l'attaque arachnide.
Les cuisses d'Ais en était la parfaite illustration. La roussette dégaina direct son petit pot magique.

Tiens si tu veux, c'est magique sur les piqures et ca sent super bon la lavande. C'était volontiers que Capu pouvait partager ce remède tout simple qu'elle avait appris des religieuses en Provence, un peu de cire d'abeille pour la consistance, un soupçon de miel et de l'essence de lavande pour la cicatrisation et les démangeaisons.
Boutons, petites écorchures, légères brulures, ça allait sur bien des petits bobos de tout les jours et elle ne s'en séparait jamais.


Les occasions de rigoler ne manquaient pas, comme le moment où le chiot de Koya avait choisi la tombe d'un magicien pour aller faire son pissou, ponctuant à sa façon le récit d'Aisling. Un récit qui pourtant avait captivité l'imagination débordante de Capu.
Koya je crois que ton chien préfère la réalité aux légendes se marra la petite roussette sans aucune mesquinerie.
Capu aimait beaucoup ce magnifique chiot plein de vie et comme tout les autres animaux du groupe elle lui réservait régulièrement de petites friandises. Depuis les pommes de Kem, la jeune femme avait bien compris que le meilleur chemin pour se faire des amis, c'était le ventre !

Quand Eirik leur trouva le lieu idéal pour établir le campement aux abords d'une crique à tomber, le rituel du groupe changea. D'habitude chacun mettait la main à la patte pour établir le camp, mais une brusque envie d'école buissonnière sembla s'emparer de nombre d'entre eux qui après avoir paré au plus pressé se prirent d'un fort désir de promenade.
Ais et Kem avaient les premières quittaient le camp pour une exploration du coin,
quand le grand et si plaisant Kymon lui proposa d'aller à la pêche aux coquillages

Les encouragements de Koya la motivèrent.

Je laisse les huitres à ton frère, j'ai horreur de ces choses toutes gluantes... Une grande grimace venant illustrer son propos avant que Ky ne l'entraine vers la plage.
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Koya.kamani


Oh, Shil, mince ! Il était pénible avec sa mauvaise humeur... Mais pas de quoi entamer celle de Koya. Heureuse et joyeuse, ravie d'être là, avec eux tous. Quatre avaient disparu mais c'était fréquent. Certains partaient chasser, d'autres chercher du bois, etc... Alors la Brune ne se sentait pas délaissée du tout. Elle attendait de Kyky et Capu une belle récolte de moules ! Et d'huîtres crues ! Miam ! Moche mais si bon ! Dans ses souvenirs, Kymon l'avait toujours regardé se régaler avec une grimace de dégoût. Il avait changé d'avis ? Dommage, car Koya en aurait moins pour elle...

Elle éclata de rire quand Shil remonta un vieux manteau !

Hé ! Ne le jettes pas, fada ! On va le ramener et le brûler. Il gâche la beauté de cet endroit magnifique.
La Brunette n'aimait pas voir la Nature souillée. Les gens en prendraient conscience un jour. D'ici vingt ans, elle était sûre que ça s'arrangerait et que les Hommes ne souilleraient plus la Nature. L'Homme était un animal intelligent. Il lui fallait juste un peu de temps. Le monde serai tout propre, un jour.
Eirik a vraiment trouvé un très bel endroit. Cette région est magnifique ! Au début, j'étais timide avec Eirik. Je n'avais jamais rencontré un étranger comme lui. Je l'aime bien. Il faut l'apprivoiser, c'est tout. Il ne parle pas beaucoup mais je le trouve très respectueux ! Et respectable. Capu n'a pas eu peur de Hund, tu as vu ? Il a été si câlin... Ses poils sont si doux... Il doit mourir de chaud, peuchère.
Il n'y avait pas que Kemiha a être bavarde. Et Koya voulait renouer avec son frère... Elle avait surtout été proche de Kymon et de Rimokaï, le plus jeune. Le plus vieux, Rykan, avait été comme un second père. Aujourd'hui, il devait avoir... hm... Koya compta dans sa tête. Trente-cinq ans ! Soit dix-huit de plus qu'elle. Le double, quoi. Et son père alors ? La cinquantaine...

Les deux Kamani firent une bonne pêche ! Koya était ravie ! Et Shil de meilleure humeur. Revenus au camp, Eirik était seul mais avait tout fait !
Il voulut s'occuper des poissons, alors Koya s'enferma dans la roulotte pour mettre des habits plus confortables après s'être débarbouillée. Elle portait une jolie jupe rouge, des chausses noires et une chemise pourpre et serrée. Elle s'était coiffée et avait emprunté à Kem un soupçon de parfum à la lavande.


C'est bien beau de voyager. J'ai peu d'occasion d'être coquette alors autant en profiter ! Ça fait du bien ! Je sens bon ! Ce n'est pas l'eau de mer qui me lavera... Je me baignerais demain, c'est certain !

Koya se servit un verre de liqueur faite par Kem. Il était trop tôt pour du whisky ! Quelle heure était-il ? elle leva les yeux vers le soleil de Bretagne. Quinze heures ? Seize ?
Elle mit le vieux manteau à sécher avant de le brûler.

Elle se rappela les dires de Capucine sur son hamac. Elle était phobique des insectes... Koya ne les aimait pas non plus. Surtout les tiques. S'il restait de la place, Koya imiterait Capu. La Roussette n'aimait ni les moules, ni les huîtres ! Tant mieux !
La jeune Kamani se délectait du paysage. Elle ne s'ennuyait pas.

Tu manges des coquillages, Eirik ?

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Eirik_gjermund


Eirik n'avait pas peur des petites bêtes. On ne le savait pas mais chez lui, loin, loin au Nord, les tiques tuaient des rennes. Elles dormaient dans les herbages et attendaient les animaux pour pomper leur sang. Il n'y avait ni scorpions, ni serpents. Les moustiques, petits mais très méchants, infestaient les mares, Il y avait aussi des mouches noires piqueuses, inexistantes ici, Et des moucherons mordeurs. Les insectes n'étaient pas inexistants dans sa semi-toundra ! Sans compter les ours, les loups, les rares félins carnivores...

Capucine le faisait bien rire ! Un lit au dessus du sol ! Bonne idée, et qui aurait de l'avenir, sans doute. Mais pas pour lui. Il préférait la terre et les poils de Hund.
Eirik couvrait les filets frais d'une serviette pour les mouches. L'heure n'était pas venue de manger. Il regretta l'absence de sardines ou de hareng à grignoter. Y en avait-il, ici ? Il savait que la pointe Bretonne était riche de poissons. Eirik gobait les petits poissons, crus. Comme un chat sans dents.

Koya sortit de la roulotte bien habillée. Bizarre. Le Nordique ne comprenait pas. En plus, la petite-sœur avait une grosse poitrine. Ce devait être très inconfortable.


Tu manges des coquillages, Eirik ?
Ya ! Bon ! Que Kymon et sa fiancée en ramènent beaucoup !


Eirik Gjermund n'était pas né de la dernière pluie. Capucine avait séduit Kymon dès le premier regard. C'était un homme droit et respectable. Sans dénigrer Aisling, jamais un Kymon ne serai avec une Aisling. Quant à Kemiha, Eirik le sentait, c'était une sœur. Capucine ressemblait beaucoup à Koya, mais Koya était la sœur de Kymon. Capucine aimait le genre d'homme qu'était Kymon. Ils finiraient ensemble ou essaieraient. A leur comportement, et même leur odeur, Koya et Capucine étaient vierges. Kemiha et Aisling étaient des croqueuses d'hommes et Shilane était "en chien" comme ils disaient. Aisling se désintéressait de Shilane, qui avait des vues non réciproques pour Kemiha qui y préférait Aisling et lui-même. Aisling et Kemiha seraient moins ensemble que Kymon et Capucine mais de façon plus charnelle.
Et lui serai là pour veiller sur tout le monde.
Eirik n'était pas un con.
Il cernait les gens et leurs affinités. Et n'en disait rien.
Il devait prendre Shilane avec lui. Mais Koya ne devait pas être seule. Replaçant le godet, il lança :

Un concours de qui y mettra le plus de pierres ?

Eirik fit une provision de cailloux et en jeta un vers Shil, l'atteignant à la tempe. Il éclata d'un rire grave et rocailleux.

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Sa langue natale
Shilane


Koya avait voulu rentrer avec le manteau sentant la vieille moule. Pour pas gâcher l'paysage. Ma foi, elle n'avait pas tord.

Eirik a vraiment trouvé un très bel endroit. Cette région est magnifique ! Au début, j'étais timide avec Eirik. Je n'avais jamais rencontré un étranger comme lui. Je l'aime bien. Il faut l'apprivoiser, c'est tout. Il ne parle pas beaucoup mais je le trouve très respectueux ! Et respectable. Capu n'a pas eu peur de Hund, tu as vu ? Il a été si câlin... Ses poils sont si doux... Il doit mourir de chaud, peuchère.
Oui, c'est vraiment beau ! Je n'étais jamais venu moi non plus. Si je reviens avec d'autres personnes, je leur montrerais cette crique. Ou peut-être pas ! Faudrait pas qu'elle soit trop connue non plus !

Shil rit en lançant sa ligne.
Eirik ? Oui, c't'un brave gars.
Il se sentait comme un enfant face au Nordique. Shil était puéril, comme beaucoup d'hommes jeunes...

Justement, Eirik fut content de la pêche et Shil content de n'avoir pas à se salir les mains en vidant le poiscaille ! Il avait été bête. Ils auraient dû garder les poissons vivants dans un saut pour les tuer ensuite et avoir des filets 100% frais. Ça avait le sang chaud, un poisson ?
Imitant les habitudes des autres, Shil se déchaussa pour rester pieds nus. Et Koya revint pomponnée !

Qu'est-ce qu'il t'arrive ?? Tu vas où comme ça ? Tu restes là !
Hors de question que sa p'tite sœur aille se balader toute seule comme une grande !

Puis, regardant Eirik, il releva le défi avec le sourire.

Celui qui rate boit !
Il sortit du vin et deux petits verres.
Tu ne devrais pas jouer, Koya. Il faut de l'adresse et tenir l'alcool ! Dit-il en ricanant pour chambrer sa sœur.
Il était tôt ! Il fallait s'occuper !



Kemiha_del_showk


Il avait été quatorze heures. Il en en était presque dix-sept. Mais il faisait jour & la brise marine enveloppait chacun.
Kemiha était partie avec Aisling. Elle revenait ébouriffée, un sein presque à nu, les braies de travers, encore plus décoiffée & avec un gros suçon au cou. Ses bottes à la main.
Tout était prêt. La Nomade lissa en vain ses cheveux. Les autres s'étaient occupés à jeter un caillou dans un timbale ! Un jeu récurrent. Amusant. Eirik & Shil buvaient déjà.

Kemiha vint enserrer le cou de Shilane & lui posa une bise sur la joue.

Tu vas gagner !
Kem se décolla & fit un clin d’œil discret à Ais.
Elles ? Kem ? Ais ? Secret. Seuls deux gros suçons sur chacun témoignait de leur proximité.
Nus-pieds, Kem vint près du bord de la falaise :


KYMON ! CAPUCINE !


Tout le monde était en place. Les tourtereaux n'étaient pas en retard.

On est pas pressés!


La Vagablonde ne voulait pas les presser. Kymon était une tête de con. Combien d'avances avait-il refusé ?! Tout ça pour quoi ? L'Amour. Kem n'y croyait pas - plus. Ky, si. De sa mémoire, il avait connu, Louisa, une bourgeoise. Une peste pucelle qui l'était resté. Puis... Kymon avait-il été amoureux de celle-ci ? Peu importait, c'était fini.
Le plus grand des Kamani était plus que libre. Que Capu s'accroche, Ky n'était pas un mec facile !
Kemiha admirait cet homme. Il était bon à marier ! Pourquoi aucune femme ne s'en rendait compte ?!

Pieds nus, Kemiha se servit du vin. Dégoûtée, elle opta pour du whisky.

Ce soir, je bois ! Démerdez-vous avec les gardes.
Kemiha avait beaucoup à penser. Elle voulait oublier. Elle regarda Ais & toucha son suçon.

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Kymon.kamani


Le grand Brun et la petite Roussette discutaient, discutaient... Mais ils n'avaient pas chômé ! L'appel de Kemiha le sortit de son songe éveillé.
Après une remontée très ardue et de l'eau de mer du seau renversée sur la terre meuble, Capucine et Kymon revirent.

Tout le monde était là. Fier et victorieux, le Kamani posa son seau sur la table. S'y débattaient de petits crabes verts parmi de placides coquillages. Moules, huîtres...

Remercions Capu pour les favouilles ! Je me suis occupé de vos dégoûtants mollusques... Oh, mais ça sent bon le poisson ! Vous avez fait bonne pêche ?
Le fumet mit l'eau à la bouche de Kymon. Sa sœur et son frère étaient partis à la pêche et étaient revenus plus tôt... Comme Kemiha et... Ah d'accord.
Les noisettes s'attardèrent sur son amie blonde, défaite mais visiblement contente, un verre de whisky à la main. Aisling aussi était toute décoiffée. Il avait plutôt l'habitude de voir Kem avec des hommes, sans ignorer son léger penchant pour les femmes. Quant à lui, non ! Aucun penchant pour les hommes. Non, non. Kymon respectait ceux qui étaient d'un autre bord mais ce n'était pas sa tasse de vin.


Par contre ne comptez pas sur moi pour décoquiller vos coquillages... Capu et moi n'aimons pas ça, laissez-nous hors de cette histoire...
Il se tourna vers la Belle :
Qu'est-ce que tu veux boire ?
Puis vers les autres :
Shil, tu ne veux pas t'occuper de la garde ? J'ai besoin de souffler.
Kymon était un peu trop souvent dans le rôle de Sam, celui qui ne boit pas. Il ne pensait pas qu'ils risquaient quoi ce soit ici mais que quelqu'un de sobre surveille le tout était une habitude immuable dans le groupe de Kem. Une bonne habitude.
Malgré sa taille et sa carrure, le Kamani s'était déjà frotté défavorablement à des brigands. Avec et sans Kem. Ils n'étaient que deux ou trois... Et les voleurs bien organisés. Kymon avait perdu la dague de son grand-père, et, moins important, écus et nourriture. Ses compagnons aussi avaient eu des pertes. Avec Kem, ils s'étaient fait voler une paire de fois, sans la roulotte heureusement ! Et sans Mardouk. Depuis le chien, il n'y avait pas eu de vols à la connaissance de Kymon. Il n'était pas toujours avec elle.
Il servit Capucine, puis lui.


Kem, depuis que tu as Mardouk, des brigands ont déjà essayé de te voler ? Je me posais la question.
Curieux, il souleva la serviette pour voir les filets de poisson. Depuis le temps qu'il en rêvait !
Mmmh ! Une sacré bonne pêche ! Bravo ! J'ai une faim de loup !

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