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[ RP ] Toutes les routes mènent.. au voyage !

Koya.kamani


Ah mince ! Eirik aussi aimait les coquillages ! Non, tant mieux ! Koya ne voulait pas les déguster seule.
Kymon et "sa fiancée" ?!! Capucine ? Si son frère avait demandé Capu en mariage, le mufle ne lui en avait rien dit ! Koya rit. Le Nordique avait parfois des problèmes avec le français. Ceci dit... Ils formeraient un joli couple. C'étaient bien les seuls du groupe !

Koya s'enferma dans la roulotte et s'habilla joliment. Shil bondit !

Qu'est-ce qu'il t'arrive ?? Tu vas où comme ça ? Tu restes là !
Hé ho !

Koya prit la mouche et ses joues se teintèrent de rose foncé.
Déjà, je fais ce-que-je-veux ! Je n'ai pas eu besoin de toi pour me promener seule ! Pendant des années ! Je vais où je veux ! Surtout que je comptais rester ici ! Tu as du mal à comprendre une femme qui veut se sentir belle ?! Alors ne t'étonnes pas de les perdre. Sagouin.
Ses exclamations n'étaient pas très délicates pour son frère si susceptible... La Brune, impulsive comme son père, ne saisissait pas toujours la portée de ses mots. Shil avait été froissé du départ d'Ais avec Kem. Koya aurait du fermer sa grande bouche de Marseillaise ! Mais non ! Il l'avait mise en rogne ! C'était de sa faute à lui !
Pourquoi Kymon et lui étaient si pénibles ? Koya avait vécu longtemps sans eux, seule, comme une grande. Alors, qu'ils cessent leur jeu ridicule de protecteurs !


Un concours de qui y mettra le plus de pierres ?
Celui qui rate boit !

La petite Kamani sourit enfin. Merci Eirik ! Mais Shilane ne sortit que deux verres.
Tu ne devrais pas jouer, Koya. Il faut de l'adresse et tenir l'alcool !
QUOI ?! Non mais tu te fous de ma gueule, là ?!!

Oui. Exprès ! Mais c'était pour la taquiner. Non ? Koya sortit un troisième verre, le remplit de vin et vint se placer les pieds contre la ligne tracée sur la terre. Caillou, en main, elle visa tira.
TING !
Gagné !

Ah ! Prends ça, salopiot !
La chance du débutant... Koya eut à terminer au moins trois verres.
Le soleil breton pouvait être dru. Puis l'ombre vint. Ouf ! Le jeu continua encore, les ratés aussi, les verres bus aussi...

Kemiha et Aisling revinrent. Koya ne comprenait pas leur tenue.
La blonde vint embrasser Shil sur la joue en l'encourageant. Quoi ? Pourquoi ?

Vous avez eu des problèmes ?
Leurs tenues étaient toutes défaites et elles avaient les mains vides. Kemiha ne remarqua pas que Koya s'était changée, mais elle ne lui en voulu pas. Elle cria après Kymon et Capucine, puis enleva ses bottes et prévint que ce soir, elle buvait ! D'accooord...

Les deux manquants remontèrent. Chargés !

Remercions Capu pour les favouilles ! Je me suis occupé de vos dégoûtants mollusques... Oh, mais ça sent bon le poisson ! Vous avez fait bonne pêche ?
Koya fit un petit bond pour biser son frère et n'eut pas besoin de sauter pour biser Capu.
Vous êtes trop forts ! Merci ! Et oui, la pêche fut très bonne ! Shil et moi, on s'est bien démerdés. Eirik a fait les filets. Il ne faudrait pas tarder à les manger.
Kymon fut très clair sur la préparation des coquillages.
Laissez-les dans l'eau, je m'en occuperait. Un peu de citron suffira pour les huîtres crues.
Kem devait bien avoir de quoi cuire les moules... Plus tard !
Le plus grand des Kamani se servit, Capu et lui.

Shil, tu ne veux pas t'occuper de la garde ? J'ai besoin de souffler.
Ce que...

Silence, Koya !
Eirik, Shil et moi avons déjà pas mal bu. Mais j'arrête. Je prendrais la garde.
Silence ? Ah ben non. Koya était à peine éméchée. Si elle cessait de boire maintenant, elle serai claire. Devrait-elle veiller toute la nuit ? Toute seule ? Elle le pouvait... Mais au départ de demain, elle irait dormir tout du long dans la roulotte !

Vous avez tous faim ? Je sers ? Tu as du citron, Kem ? Mais, ce serai meilleur avec un peu de légumes. Nous avons des carottes, des artichauts, du fenouil... Le poisson c'est bon avec du fenouil ! Qu'en pensez-vous ? Avec un peu d'oignons, non ? de l'ail ?
Kemiha avait deux marmites, une grille et une sorte de poêle. Cuisiner en voyage, c'était très différent que chez soi... Koya se tourna vers Capucine, selon elle, la plus capable de faire de bons petits plats ! Et à deux, ça irait plus vite !
Tu m'aiderais ? Je te penses meilleure cuisinière que moi !
Et puis Koya ne dirait pas non à un petit moment avec Capu.

_________________
Shilane


Non, Shilane n'était pas vexé ! Si... Mais chut. Même s'il le dissimulait mal. Il apostropha une Koya bien trop jolie.

Hé ho ! Déjà, je fais ce-que-je-veux ! Je n'ai pas eu besoin de toi pour me promener seule ! Pendant des années ! Je vais où je veux ! Surtout que je comptais rester ici ! Tu as du mal à comprendre une femme qui veut se sentir belle ?! Alors ne t'étonnes pas de les perdre. Sagouin.
En colère, Shil bondit de son siège, dominant sa toute petite sœur de sa grande taille. Il parla d'un ton calme, perclus d'une colère retenue.
D'où tu te permets d'juger mon rapport avec les femmes ?! D'où ?! Tu t'es cassée car t'as pas su te retenir d'aguicher un bonhomme ! C'est beau l'indépendance ! Cause plus d'ce sujet, ça vaut mieux pour toi, gamine.
Le début d'une dispute... Entre Kamani.

Plus tard, après la tempête, les tempétueux jouaient.
Ais et Kem revinrent. Toute décoiffées, Kem un sein presque à nu, avec un gros suçon. Puis elle vint l'embrasser !

Tu vas gagner !
Shil jeta si fort son caillou dans le gobelet qu'il le renversa. Fin du jeu. Aisling avait du dire à Kemiha d'être gentille avec lui. Il leur faisait pitié. Ou alors... Elles le voulaient pour la prochaine ? La meneuse lui plaisait depuis le début. Ais l'avait eue. Pourquoi pas lui ?! Bordel.

Ce soir, je bois ! Démerdez-vous avec les gardes.
Shil, tu ne veux pas t'occuper de la garde ? J'ai besoin de souffler.
Ce que... Eirik, Shil et moi avons déjà pas mal bu. Mais j'arrête. Je prendrais la garde.
Ouais, voilà. Koya s'en occupe. J'dois boire.
Dit-il comme s'il ce fût agi d'un rendez-vous important.
Il ne fallait pas pourrir l'ambiance... Il avait l'alcool joyeux, il devait boire ! Shil se servit un grand verre de whisky, buvant sans retenue.
Koya causa cuisine, mais il s'en foutait. Oui, il aimait les coquillages, et alors ?! Il s'assit près de Kem, loin d'Ais. Non, il ne devait pas agir comme un gamin !


Vous avez eu des problèmes ? Demanda Koya à Ais et Kem.
Shil ricana de sa candeur. Il voulu lui gueuler la vérité mais resta bouche cousue. Sa sœur était une gamine ingénue. Grand bien lui fasse !
Il proposa de resservir chacun, quand un grondement retentit. Le Kamani regarda les deux gros chiens. Non. Puis le ciel.

Merde, j'espère qu'il va pas pleuvoir...


Capucine_

KYMON ! CAPUCINE !

Le gong avait retenti, l'heure de la récré était fini.

Le retour ne fut pas plus aisé que la descente, la roussette ne sentais plus ses jambes. Et encore une fois la main de Ky ne lâcha pas la sienne.
Le souffle court et les joues toutes roses autant de bonheur que d'effort, Capu accueillit avec plaisir les sourires de leurs compagnons de voyage.


Si quelqu'un trouve un doigt dans l'seau, c'est pas le mien ! Lança t elle en riant.
Un des petits crabes avait bien tenté de lui grignoter le bout de l'index, mais par chance, il l'avait raté de peu.

Après avoir remis le seau et son contenu, délicat, Ky s'empressait de lui offrir à boire

Qu'est-ce que tu veux boire ?
Inutile de chercher une boisson qui lui tournerait la tête, le charme de Kymon suffisait à cela, et pourtant elle ne dirait pas non à un petit verre pour parfaire cette si belle journée.
Je veux bien un peu de la liqueur de Kem s'il te plait. Le sourire qui accompagnait sa demande aurait rendu jalouse Aphrodite en personne !

Une délicieuse odeur de poisson grillé vint lui chatouiller les narines.
D'ailleurs Koya n'avait pas laissé planer longtemps le mystère sur leur réussite à la pêche.


Wouhaaaa on va se régaler ce soir !

Non pas qu'elle soit nunuche, mais la tenue de Kem et les cheveux ébouriffés d'Ais ne lui sautèrent pas aux yeux. Pour elle c'était normal de se débrailler quand on s'activait mais par contre la jolie tenue de Koya, ça elle la repéra immédiatement.
Elle avait les yeux brillant d'admiration en regardant la petite marseillaise virevolter en parlant cuisine.


Vous avez tous faim ? Je sers ? Tu as du citron, Kem ? Mais, ce serai meilleur avec un peu de légumes. Nous avons des carottes, des artichauts, du fenouil... Le poisson c'est bon avec du fenouil ! Qu'en pensez-vous ? Avec un peu d'oignons, non ? de l'ail ?

Tu m'aiderais ? Je te penses meilleure cuisinière que moi !


Et quand cette dernière lui proposa de faire la popote ensemble, la roussette se mit immédiatement au garde à vous.


Tu ne pourrais me faire plus plaisir Koya!

Laissant le reste du groupe discuter chien et brigands, Capu fila chercher sa sacoche.
Puis rassemblant marmites, grille et autres ustensiles, les deux filles se mirent au travail.

Koya avait réuni les légumes et Capu n'avait eu qu'à ranimer les braises pour faire repartir le feu de plus belle.
Puis ses cheveux fous relevés à la va vite, elle s’appliqua à couper carottes et fenouil après un larmoyant découpage d'oignons.


Ch'suis pas triste hein... C'est ces trucs... Ca'm'fait toujours pareil.

Un peu de saindoux au fond de la marmite pour leur donner une jolie couleur et quand les légumes commencèrent à fondre une bonne odeur se répandit dans le camp.

L'apprenti cuisinière ajouta alors les épices qu'elle gardait précieusement dans sa bourse.

J'avais piquer quelques épices à la cuisinière d'ma mère, la tambouille de l'armée c'est pas top.
Une pincée de nigelle, une autre de curcuma et un peu de sel pour relever le tout.

Un petit clin d'oeil à Koya et elle lui tendit la grosse cuillère en bois.

A toi si tu veux bien. J'espère que je ne vais pas vous empoisonner, j'ai pas des tonnes d'expérience tu sais.
Un bonheur simple se lisait sur le minois de la roussette, heureuse de pouvoir mettre la main à la patte pour satisfaire l'estomac de ses compagnons.

Les émeraudes couvrirent le reste du groupe d'un regard emplit d'affection.

C'est bon d'être avec vous soupira t elle doucement et les yeux se firent encore plus doux quand ils se posèrent sur Kymon.
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Aisling.


J'le savais. J'étais la seule femme à avoir un passé douteux. Quant aux mecs, j'en dirais rien. Shilane tenait de Kymon que Kemiha voulait des gens blancs comme neige. Un procès, ça compte ? Seul Shil était au courant. C'est un bon gars.
N'empêche, Kem et moi on rev'nait complètement dépenaillées, suçotées du cou. Un problème ?! Kem vint bisouiller Shil. Naaan, c'tait un peu gros, là. Il avait l'air vénère. Il était sanguin, le Kamani. Va falloir que j'le calme. Même si y'a Kymon et Koya, j'pense que j'le connais mieux. Il m'a dit ne pas les avoir vus d'puis des années.

Je r'garde une Koya toute pomponnée. Cette fille est vraiment ravissante. Comme pure. Fraîche. J'y souris :

_ Mais t'es toute belle c'soir, toi ! Encore plus que d'habitude, c'est dire !
Je félicite aussi les pêcheurs et les cueilleurs de crabes et coquillages.
_ Perso je mange juste des crabes et des moules. Et du poisson bien-sûr ! Vu c'te pêche, obligé, tout l'monde doit en manger ! Qu'ça finisse aux chiens serai un crime !
J'rigole, mais j'suis sérieuse. J'en ai assez d'la viande. Moi aussi.
Les tours de garde s'disputent. Koya intervint. J'l'aide :

_ J'vais pas boire non plus, Ko. On va se relayer. Tu vas faire à manger, dors la première.
A raison de trois heures et demi d'éveil chacune, ça fait sept heures de sommeil pour tous. Il en faudrait un troisième car quatre heures d'éveil quand tout l'monde dort, c'est chaud. Mais j'dis rien. Surtout à Kymon ! Il sacrifie presque toutes ces nuits à la garde ! Alors qu'il picole et dorme comme un loir !

J'm'approche de Shil. Sans l'toucher. J'y dis, d'un ton gentil :

_ T'voudras pas m'aider pour la troisième garde ? Me faudra quelqu'un. Vers six heures du mat'. Ça t'irais ?
Trop le solliciter, c'est un tord. Mais j'tente.
Koya et Capu causent cuisine. J'lève les bras comme si elles m'avaient braquées !

_ Ah nan hein ! Comptez pas sur moi pour la cuisine, ho ! Sauf si 'voulez avoir la chiasse, hein...
Je chasse, moi. C'tout.

C'est clair, nan ?!
Moi aussi j'entends le tonnerre...

_ Gast ! Une drache, comme y disent au ch'Nord. Mieux vaut faire à manger fissa, ça va tomber.
Heureus'ment, Capu et Koya se mirent vite au turbin.

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Eirik_gjermund


Les reproches entre Koya et Shilane fusaient et Eirk ne comptait pas s'en mêler. Histoire de famille. Pas son problème. Si ça dégénérait, il serai là. Qu'ils gueulent. Il fallait percer les abcès et ça piquait toujours.
Le Nordique câlinait Hund tout en enchaînant les verre de whisky. Eirik tenait très bien l'alcool. Pas de soucis. L'habitude...

Quand le frère et la sœur se calmèrent, tout trois reprirent le jeu. Koya était agile ! Eirik, moins. Il pouvait lancer une hachette en plein dans la tête d'une cible mouvante. Ce n'étaient pas les même muscles ni le même œil. Eirik vidait les verres de whisky d'un trait !

J'ai encore la loupe ! Skittent spill * !
Eirik avait la loupe parce qu'il loupait ses tirs. Le Scandinave modifiait les expressions françaises bien malgré lui. Foutue langue !

Aisling et Kemiha revirent. Sans commentaire. Ce n'était pas ses histoires. La meneuse s'assit en se mettant à l'aise et se servit généreusement ! Eirk se relayait souvent pour la garde avec Kymon. Eirik avait envie de profiter de sa soirée lui aussi !

Moi aussi je bois ce soir.
Kem se leva pour appeler Capucine et Kymon. Elle lui cassa les oreilles.
Tu devrais leur foutre la paix. Ils font connaissance.
Eirik grogna. S'il avait été du genre à faire la cour il n'aimerait pas que des cris le rappellent comme un petit chien.
Le temps aidant, le Barbu s'était presque fait aux lubies de Kemiha. Il avait parfois du mal à la supporter mais il prenait sur lui. Eirik se resservit et les deux remontèrent avec un grand seau bien plein. Il avait l'habitude des coquillages et du poisson cru. C'était meilleur mariné ou fumé.

Personne ne semblait vouloir se taper la garde de cette nuit ! Sauf Koya. Et Aisling qui demanda Shilane même s'il devait boire, comme un besoin urgent. Eirik voyait le petit jeu des deux femmes, pas subtiles. Eirik ne se proposa pas pour la garde.
Les deux plus petites femelles allaient s'occuper de la cuisine. Har ! Bon. Seul, Eirik se nourrissait de pain, fromage, jambon ou viande séchée et de biscuits secs. Voire de chasse. Il ne connaissait rien aux plantes et aux champignons de ce pays. Il essayait de manger dans des auberges plutôt.
Eirik avait découpé de beaux filets sans arêtes. Que les femmes se débrouillent avec ça. Mais vite parce que le poisson n'attendrait pas indéfiniment.

J'irais pêcher demain si besoin. On pars tôt, Kem ? Je veux profiter d'un matin tranquille.
Le meneuse les entraînait trop vite à son goût.
On devrait rester deux nuits ici. On est biens.

BRRRROUMMM


Drit, stormen !
Non ! Eirik regarda le ciel, menaçant à l'ouest. Les marins devaient déjà avoir la pluie. Eirik n'avait vraiment pas envie de s'entasser dans la roulotte ! Il ne voulait pas être trempé non plus.
Faire à manger vite... Ranger les choses inutiles. J'aide. Kem, je peux faire quoi ?
La roulotte était la maison de Kemiha et pas la sienne. Elle était organisée. Lui aussi. Mais c'était pas chez lui. Cette fois il accepterait les ordres. Pourvu que l'orage soit de passage !


Skittent spill = sale jeu en Norvégien / Drit, stormen = merde, un orage, en Norvégien

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Sa langue natale
Kemiha_del_showk


Kemiha était pantelante. En paix. Sauf en appelant Capu & Ky. A nouveau assise, elle posa ses jambes sur un tabouret. Des jambes courbaturées. Elle laissa les autres causer. Boire pas boire, garde, pas garde... Rien à péter.


Par contre ne comptez pas sur moi pour décoquiller vos coquillages... Capu et moi n'aimons pas ça, laissez-nous hors de cette histoire...
J'aime pas les huîtres. Ça fait longtemps ! Je goûterais. Histoire de voir si mes goûts changent.

Pourquoi pas ? C'était l'aspect qui la dérangeait. Comme un gros glaviot. Une ressemblance récurrente chez beaucoup de non-amateurs !
Vous connaissez la différence entre une moule & une huître ?!
Silence & petit sourire.
Quarante ans !
Mauvais humour, bonjour ! Comprenne qui pourra.

Kymon avait besoin de souffler ? Bien normal. Koya & Aisling se proposèrent. Shil ? Peut-être. Kem pensait que la Celte & le jeune Kamani avaient à parler.


Vous avez tous faim ? Je sers ? Tu as du citron, Kem ? Mais, ce serai meilleur avec un peu de légumes. Nous avons des carottes, des artichauts, du fenouil... Le poisson c'est bon avec du fenouil ! Qu'en pensez-vous ? Avec un peu d'oignons, non ? de l'ail ? Proposa Koya en invitant Capu à la tâche.
Kemiha leur fit un grand sourire !

J'ai très, très faim ! Et cette odeur de poisson, mmh ! Je m'en régale d'avance ! Épatez-nous Mesdemoiselles ! J'ai tout ce qu'il faut dans le placard tout à droite, en haut.
Pas question de se lever ! Koya regarda Aisling & elle.
Vous avez eu des problèmes ?
Pas le moins du monde. On a un peu chahuté.

Kemiha regarda Aisling & se mit à sourire.

J'irais pêcher demain si besoin. On pars tôt, Kem ? Je veux profiter d'un matin tranquille.
On devrait rester deux nuits ici. On est biens.

Mouais. T'as bien raison. On devrait profiter. Faire la grasse matinée... Bonne idée !


Vint le tonnerre & des râleries.
Ho, calmez-vous. J'ai des tiges en haut de la roulotte et un auvent. S'il y a trop de vent, des bâches, et on a la roulotte. On y sera serrés mais mieux qu'au dehors. Relax... Faisons juste à manger rapidement.
Relax ! Pour une fois ! Kem ne voulut demander à personne la cuisson des filets marins. Capu & Koya s'occupaient de quoi, déjà ? Kem avait la tête ailleurs.
Bondissant, elle s'isola dans la roulotte. Dix à quinze minutes. Quand elle sortit, un fin nuage de fumée se dispersa rapidement avec le vent. Ses yeux verts avaient le blanc rouge.
La Nomade revint s'asseoir, mine de rien, encore plus apaisée.
Que ça bouge autour d'elle ! Elle comptait bien ne rien faire !

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Kymon.kamani


Kymon sourit à sa sœur enthousiaste. Pourquoi si joliment habillée ?

Tu as un galant ce soir, Ko ?
Vivre avec une bande d'hommes n'avait pas fait de la petite Kamani un garçon manqué, loin de là !
Il servit Capucine de la liqueur florale de Kemiha. Kymon l'avait déjà goûtée. C'était très délicat et pas trop sucré, comme l'étaient beaucoup de liqueurs. Le mélange était parfait mais chaque bouteille différente. C'était plus fort que du vin, moins que du whisky. Chez eux, au Sud, Kem allait se perdre dans les champs de fleurs pour sa récolte. Sa recette était secrète. Le Marseillais n'en savait pas plus...

Il délassa ses longues jambes et failli tomber en arrière du haut de son tabouret si bas ! Son verre de whisky se renversa en partie sur sa chemise. Du gâchis.

Et merde.
La blonde avait quatre tabourets à trois pieds et quatre chaises au dossier bas. Assis, Kymon devait plier ses longues jambes et ses genoux lui arrivaient au nombril. L'assise était faite pour de petites fesses menues. Même les siennes dépassaient, et il n'avait pas un postérieur large ! Il avait un bassin étroit d'homme. Ces chaises et tabourets étaient pour des enfants jouant à la dînette ! Même la table rectangulaire était basse !
Kymon se leva et pesta dans sa barbe inexistante.

Un jour, je te ferai de vraies chaises et une vraie table, et pratiques à ranger. Parce que là, c'est misère ! Regarde-moi ça ! Dit-il à Kem en tirant sur sa chemise mouillée.
Kymon aimait beaucoup travailler le bois. Son rêve absolu étant un lit à sa taille. Il le construirait entièrement et était prêt à travailler des mois et des mois pour un matelas de plumes d'oie sur mesure, avec au moins trois bons oreillers !

Le Kamani, debout, posa son verre déjà presque vide. Sa chemise avait tout bu ! Levant les bras, il l'enleva. Il avait des bras bien musclés aux biceps très dessinés et même ses avant-bras l'étaient. Peu velu, de rares poils défendaient leur territoire sur un pectoral gauche, puis un droit. Les poils neutres au milieu. Ses pectoraux étaient biens visibles. Ses abdominaux, moins. S'esquissaient ceux du haut. Ceux du bas étaient mangés par un vorace petit bout de gras. Pas assez pour se distinguer de profil, mais suffisant s'attraper. De petites poignées d'amour... Son dos, en revanche, était très musclé et pour un homme, il était cambré. Il avait les fesses rondes des Kamani.
Torse nu, bien plus à l'aise, il étendit sa chemise souillée à une branche d'arbre et se resservit.

Koya et Aisling prendraient la garde. Enfin il pourrait se reposer ! Il aspirait plus à une bonne nuit de sommeil qu'à boire. Il était épuisé. Les fesses endolories par tant d'heures passées sur le banc conducteur. A force, elles seraient toutes plates !
Aisling se débina pour la cuisine... Tant mieux car non merci pour la chiasse ! Kemiha faisait la cuisine spartiate d'une voyageuse au long cours.
A Marseille, c'était Koya qui cuisinait, depuis très jeune. elle invita Capucine à l'aider. Elles semblaient faites pour s'entendre.

C'est bon d'être avec vous.
Kymon lui rendit son regard, et un sourire. Il ne s'était pas attendu à tomber sur une demoiselle si charmante ! Avant de la rencontrer, chacun redoutait une peste pimbêche. Kem avait su les rassurer avec son échange de courrier. Capucine dépassait ses espoirs les plus fous.

Kymon s'assit sur une chaise, cette fois. Le tonnerre gronda.

Merde, j'espère qu'il va pas pleuvoir...
Gast ! Une drache, comme y disent au ch'Nord. Mieux vaut faire à manger fissa, ça va tomber.
Drit, stormen !

Quoi ?
Faire à manger vite... Ranger les choses inutiles. J'aide. Kem, je peux faire quoi ?
Pour une fois, Kymon se sentait paresseux. Deux femmes s'occupaient du repas. Kem, Shil, Ais et Eirik, de rien pour le moment. Eirik, des poissons, bientôt. Kymon soupira.
Besoin d'aide ? Il va pleuvoir, c'est sûr.
Sa serviabilité l'emportait toujours sur sa paresse... Kymon but son verre rapidement, sans en laisser échapper une goutte cette fois ! L'atmosphère était lourde de pluie et il se sentait un peu moite. L'air marin ! L'air d'orage. Un vent froid balaya le bivouac.

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Shilane


L'humeur du Kamani lunatique était de nouveau bonne. Il en voulait encore à Koya pourtant. Il était rancunier, comme son père. Koya lui avait fait un affront qu'il avalait mal. La gamine Kamani avait toujours été une forte tête. Lui aussi ! La mère du bâtard, une serveuse espagnole, était sanguine aussi. Shilane, un mélange de Marseillais, de Sicilien et d'Espagnol. Sudiste, dites-vous ? Plus que Méditerranéen.

Aisling vint vers lui...

T'voudras pas m'aider pour la troisième garde ? Me faudra quelqu'un. Vers six heures du mat'. Ça t'irais ?
Assis, Shil leva la tête vers la femme debout. Devait-il lui faire la tronche d'être partie avec Kem faire ses p'tites affaires...? Non, ils se l'étaient promis. Alors il lui sourit. Un beau sourire de Kamani.
D'abord je picole, puis j'dors. Tu me réveilleras avant l'aube. Mais je pense qu'on sera tous planqués dans la roulotte à cause de la pluie... Sept là-dedans, ce sera chaud...
A sa visite, il croyait se souvenir que Kem avait six ou sept petits couchages, pour des personnes petites, voire moyennes, et pas épaisses. Il pourrait peut-être dormir en boule ?

Ho, calmez-vous. J'ai des tiges en haut de la roulotte et un auvent. S'il y a trop de vent, des bâches, et on a la roulotte. On y sera serrés mais mieux qu'au dehors. Relax... Faisons juste à manger rapidement.
Ouais, t'as raison. Puis t'as un grand lit, nan, Kem ? Au moins pour trois si on s'serre, nan ?

Il ricana, imaginant Kem serrée contre lui puis déchanta en songeant à un Eirik entre eux... Il préférait dormir dehors !
Shil regarda avec indifférence son frère se dépoiler. Il était plus musclé que Kymon et plus poilu. Et alors ?
Il ne jugea pas utile d'se proposer pour ranger. Ils étaient assez nombreux. Décidé à boire comme un trou, Shil se resservit. Il avait commencé tôt avec Eirik et cette ingrate de Koya.

J'ai faim.



Koya.kamani



[ Dispute avec Shilane ]



Koya voyait rouge ! Ce n'était plus une enfant ! Et Shilane... Shilane ! Un minot dans un corps d'homme.
D'où tu te permets d'juger mon rapport avec les femmes ?! D'où ?! Tu t'es cassée car t'as pas su te retenir d'aguicher un bonhomme ! C'est beau l'indépendance ! Cause plus d'ce sujet, ça vaut mieux pour toi, gamine.
La gifle vint. Koya se mordit fort les joues et frappa sa cuisse en un CLAC ! sonore, aussi apaisant que douloureux. Il l'aurait bien méritée ! Mais il fallait penser aux autres. Au voyage, à l'ambiance.
Tu sais quoi ? Ne me parles plus. Recommence ça et je t'en fous une. Fous-moi la paix.
S'il n'y avait eu personne d'autre, Koya lui aurait collé une mandale. Il avait parlé son premier amour. Avait-il oublié que le Père l'avait défiguré ?!
Koya calma ses nerfs dans l'alcool.



[ Après ]


Un goût amer restait dans la bouche de la petite Kamani... Elle en voulait beaucoup à son frère. Ils s'ignoraient. Le temps passa et Koya proposa à Capu de l'aider pour la cuisine.
Tu ne pourrais me faire plus plaisir Koya!
Un vrai sourire éclaira le visage sombre de Koya. Imitant la Roussette, elle releva ses cheveux et Kem lui indiqua ustensiles et ingrédients.
En pleurant, elles coupaient des oignons.

Ch'suis pas triste hein... C'est ces trucs... Ca'm'fait toujours pareil.
Koya eut envie de parler à Capu de sa rixe avec Shilane, mais ils étaient tous trop près, alors elle fit un sourire larmoyant.
Je vais m'occuper des moules.
Koya, après les avoir nettoyées les fit mariner avec du persil, du céleri un peu vieux mais comestible, de l'ail. Il n'y avait rien de mieux mais c'était déjà un luxe ! Elle couvrit la marmite en laissant mijoter.
Puis elle s'occupa des huîtres, s'escrimant à les ouvrir, mais d'une façon habile. Elle les arrosa de citron. Rien de plus.

Koya apporta le plat au groupe. Il n'y avait que de bêtes fourchettes. Ils se débrouilleraient. Koya en lampa une, ravie !
Capu faisait sa petite tambouille pour accompagner les crabes et le poisson. La Kamani goûta.

Mmmh, c'est délicieux ! Une autre pincée de sel peut-être ?
Les pauvres crabes étaient déjà bouillis. Koya en mit deux par assiette, avec les légumes de Capu. Il fallait encore un peu attendre pour les moules... Koya souleva la couvercle, remua avec une longue cuillère et secoua la tête. Pas encore. Ce n'était pas la meilleure façon de les faire cuire mais bon. En attendant la cuisson, Koya prit place avec les autres sur un petit tabouret.
Régalez-vous ! J'espère.
En tout cas, ce fut son cas !

Après, la Marseillaise servit les moules aux amateurs. Bien ouvertes, elles leurs criaient "mangez-moi ! ". Koya mangea peu. Il restait le poisson ! La place était libre.
Mais il allait pleuvoir...

Je suis très bien sur une couchette avec Ahamé. C'est plus étroit pour un homme mais vous pourrez y être une nuit. Mais, heu, on va y rentrer les gros chiens ??
T'as un grand lit, nan, Kem ? Au moins pour trois si on s'serre, nan ?
Koya pinça les lèvres. Le lit personnel de Kemiha était grand, oui.
Oui, c'est vrai ça ! On est trois femmes, ont peut dormir ensemble !
Han ! Pas que Koya en ai envie. Capu et elle tenaient à l'aise dans une couchette. Elle voulait juste contrarier Shilane...

Alors, c'est bon ce repas ?

_________________
Capucine_


La facilité avec laquelle la brune marseillaise s’exécuta à la cuisine laissa Capucine bouche bée. Ça s'était une cuisinière, une vraie !
Et vas y que je t'ouvre les moules comme une pro et les gros trucs gluants qui lui donnèrent un peu plus de mal.


Dis Koya, tu voudras bien m'apprendre à cuisiner ?

Et sans doute aurait elle bien d'autre chose à lui apprendre. On ne grandit pas au milieu d'une grande famille sans faire moultes expériences.

Elle aurait bien aimait se rapprocher un peu plus de la brune, avoir avec elle une discussion de fille, après tout elle avaient à peu près le même âge, mais la présence des autres lui ôtait le courage de se lancer.

Et le torse nu de Kymon il faut bien l'avouer ne la laissait pas insensible. Des frissons parcouraient sa colonne vertébrale et elle ne connaissait pas du tout cette sensation qui lui contractait le bas ventre. Et l'imaginait penchait sur un bois encore tendre pour le plier à ses désirs... Houla..... Elle avait très chaud soudain !!!
Détourant un regard qu'elle espérait que personne n'aurait remarqué, Capucine accompagna Koy au service.

Une portion encore plus généreuse servit avec le sourire fut attribué à Shilane qui semblait encore plus affamé que les autres.

Régale toi. Un clin d'oeil accompagna ses propos

Bon appétit tout le monde !
Lança t elle quand son tour vint de se poser, quelques instants plus tard le ciel lança un roulement de tonnerre en guise d'avertissement.

Le message céleste, ne passa pas inaperçu et chacun y alla de sa petite remarque avant de se dépêcher de finir son assiette, calmez par le sang froid de la chef de groupe, parée à toute probabilité.

Le nez au vent Capucine respirait à plein poumon l'air chargé d'électricité, qui prenait un peu plus de vigueur et soulevait ses cheveux épars.

Ouais une bonne chavanne, moi je dors où vous voulez mais pas par terre !

En une fraction de seconde, elle s'imagina sous le porche sécurisant d'une petite maison, Kymon à ses côtés en train de sculpter un animal dans une petite pièce de bois, elle en train de tirer l'aiguille pendant qu'autour d'eux la terre s'abreuvait des larmes du ciel.
Un orage d'été, de ceux qui frappe court et intense en Provence et qui font ressortir après leur passage toutes les senteurs de la nature.
Cela paraissait si vrai que la roussette du secouer la tête pour s'éclaircir les idées.

Sourcils froncés elle lança ses émeraudes vers Kem et la drôle d'odeur qu'elle véhiculait depuis sa brève éclipse. les yeux si vert qui d'habitude ressemblaient aux siens étaient largement cernés de rouge.

Ca va Kem ? La chef semblait bien calme ce soir, perdue dans ses rêveries presque.
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Aisling.


La pluie, bientôt. En voyage solitaire et en plein été, je fourrais mes habits dans un sac imperméable que j'enterrais. Et je revêtais ma chemise d'nuit qui se trempait en même temps qu'moi. J'aimais bien m'faire battre par la pluie quand il f'sait bien chaud. C'tait revigorant. L'hiver, j'me couvrais, moi et parfois Néal, d'une bâche. La peau chaude d'mon cheval me réchauffait.
Ici, avec tout c'monde, ce s'rai bien différent.


_ Ho, calmez-vous. J'ai des tiges en haut de la roulotte et un auvent. S'il y a trop de vent, des bâches, et on a la roulotte. On y sera serrés mais mieux qu'au dehors. Relax... Faisons juste à manger rapidement.
Et Shil d'dire se serrer dans le lit d'Kem. J'l'avais vu ouais. L'était grand, ça oui.
_ Oui, c'est vrai ça ! On est trois femmes, ont peut dormir ensemble !
_ On est quatre, Koya...
Je m'imaginais serrée dans un pieu 'vec trois gonzesses. Idée plaisante, mais j'préférais dormir à l'aise. J'avais vu le r'gard de Koya envers Shil. J'avais loupé un épisode là.
[color=#505666_ ]J'préfère pieuter dans une couchette. J'y rentre.[/color]
Eirik et les deux Kamani étaient laaaaargement plus grands qu'moi, même si j'tais une grande femme.

Koya et Capu s'mirent à la cuisine. Foutre dieu ! Ça sentait trop bon ! J'avais grandi en Bretagne moi. Alors les produits d'la mer, j'les bouffais tous.
Lassée d'triturer mes huîtres avec une fourchette, j'y bus à même la coquille. La seule bonne façon d'les déguster !
Moules, p'tits légumes...

_ C'est délicieux, les filles ! Bravo.

Un oiseau nous fonça d'suss ! Sur moi ! Un pigeon. Pour moi ?? J'ouvris le pli et j'souris. C'était un mot très court. Il allait falloir l'annoncer aux autres.
_ J'suis désolée les gars, mais on m'appelle ailleurs. J'finirais pas l'voyage avec vous.
Seule Kem était au courant qu'ça pouvait arriver. J'pouvais rien dire d'plus... C'était, euhm, top secret.
_ J'viendrais p'têt avec vous jusqu'à Fougères mais c'pas sûr.
J'regardais Shil. P'têt qu'il savait, lui. Faudrait que j'y en touche deux mots, c'tait bien la moindre des choses.
_ Shil, après bouffer, faudra que j'te vois...
On mangea rapid'ment. J'espérais que personne m'en voudrais d'me défiler... J'aimais bien c'groupe mais j'avais hâte d'bouger. J'avais pas eu de nouvelles "des autres" d'puis un bail. J'les attendais plus à vrai dire. Puis bam ! un courrier qui changeait tout.
Un vent froid nous balaya. Comme beaucoup, j'levais les yeux vers le ciel. Pas encore, mais bientôt...

_ Kem, t'aurais du grain pour l'pigeon et un peu d'eau ? J'dois répondre fissa.
Shil, t'viens ?


J'pris le beau châtain par la main et on s'éloigna...
_ C'est Thé. C' est très vague, tiens, lis.
J'y passais la lettre. Il connaissait la personne en question.
_ J'sais qu'tu veux r'joindre Annecy fissa. T'peux venir 'vec moi mais faudra pas attendre après chez toi. Tu les connais.
Si t'viens pas, j'voudrais t'dire aurevoir à ma façon... T'vois ?

J'y fis un sourire coquinou. Même si le Shil était lunatique, colérique et gamin, il était doué pour certains trucs... Je m'imaginais dans ses gros bras forts.
Puis j'm'imaginais avec un autre groupe, plus imprévisible. Avec ou sans lui...

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Eirik_gjermund


Les deux plus jeunes femmes cuisinaient sans avoir besoin de la grille. Eirik sentit les filets de poissons. Ils n'avaient presque pas d'odeur, ils étaient encore bien frais et épargnés des mouches par la serviette. Il les fit griller sous des braises, mais pas trop cuits. Le cœur était moelleux. Il y avait trop de poissons pour tout le monde. Rien pour le saler, le fumer. Les chiens en auraient. Après.
Les filets cuits accompagnèrent les légumes de Capucine. Eirik sala. Pas de citron. Il se régalait et s'était servi abondement ! Les quatre femmes avaient des filets plus petits, moins épais, mais généreux !
Eirik ne souhaita bon appétit à personne. Ça ne se disait pas, chez lui.

Tout le monde parlait de l'orage. Couchettes, lit, bâches, auvent.

Moi dormir dehors. Je veux dire... Je vais dormir dehors avec bâche. Pas dans cage à poules !
Eirik avait un problème. Il détestait des murs étroits et un toit trop près de sa tête. Il était oppressé. Très longtemps plus tard, on appellerait ça "claustrophobie". Pour l'instant, il mettait ça sur le compte de son envie de liberté. Eirik n'avait pas de phobies. C'était bon pour les femmes !
Il félicita les cuisinières en faisant un effort. Une bonne femme, ça cuisinait. C'était normal. Mais un "merci" était apprécié de partout. Et il se régalait vraiment ! Il suçait les huîtres avec un gros bruit de succion, le jus maculant sa barbe blond foncé.

Eirik aida à ranger ce qui pouvait l'être, dont les selles de cuir, nombreuses, qu'il enturbana d'une bâche. Kemiha avait beaucoup de choses utiles. Lui, la pluie l'arrêtait que si Hunt menaçait d'être embourbé.
Ais reçu un pigeon... Elle en sourit.

J'suis désolée les gars, mais on m'appelle ailleurs. J'finirais pas l'voyage avec vous. J'viendrais p'têt avec vous jusqu'à Fougères mais c'pas sûr. Shil, après bouffer, faudra que j'te vois...
Eirik n'était pas un curieux. Si la Celte avait à faire, qu'elle y aille.
Koya et lui devaient prendre la garde. Alors il regarda la jeunette brune.

Koya. Avec la pluie, je dors dehors. Pas toi. On reste encore une nuit ici.
Eirik n'avait pas lâché son idée de repos et d'un jour et d'une nuit passée au même endroit ! S'il pleuvait, comme cette jolie petite gentille de Koya délicate pouvait prendre la garde ? Il termina son plat et accueillit les moules avec faim.
Je vais veiller la nuit avec les chiens. Hund, dehors avec moi. Dors, Koya. Je me reposerais la journée.
Eirik pouvait veiller une nuit entière avec facilité, même sous la pluie. Terminant son assiette, il la posa par terre. Ce n'était pas à lui de faire la vaisselle.

Ça va Kem ?
Lui aussi il l'avait vue. Mais Eirik n'était pas curieux.
Une goutte tomba sur son front. Petite. Comme un pipi de moineau. Il leva ses yeux bleus glace vers le ciel gris et chargé. Une autre goutte. Une autre.

Laissez vos assiettes dehors. Grosse pluie va les laver.
Eirik n'était pas du genre à se laisser dicter chacun de ses actes. Il regarda les assiettes de chacun, presque vides. Une goutte plus grosse lui tomba sur le nez. Hund leva le museau. Avec une lourde pluie, ses épais poils collaient à son corps musclé et il diminuait de moitié de volume.
Loin, sur l'océan, une magnifique éclair illumina le crépuscule. Puis un grondement de tonnerre

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Sa langue natale
Kemiha_del_showk


Bien plus tôt, Kemiha s'était enfermée dans la roulotte, juste dix ou quinze minutes, en ressortant avec un fin nuage de fumée vite dissipé par le vent. Les yeux rougis, l'esprit calme. Ça lui arrivait, parfois. Quand elle voulait vraiment s'apaiser.

Ça va Kem ?
Capu la regarda d'un drôle d'air, ce qui fit sourire intérieurement la Pulpeuse. La jolie jeune-fille serait-elle intéressée ? Sans doute pas. Dans le groupe, seul Kymon était au courant des manières de Kem pour se calmer. Avant lui, Ballen & Kijune, très amateurs.
La Nomade adorait sa vie ! Mais parfois, c'était épuisant. Elle avait du mal à déléguer... Sauf après "ça".
Elle devait songer à tout. Surtout dans ce groupe tout nouveau. Chacun devait se faire, à son rythme, aux coutumes immuables qu'elle imposait. Eirik & ses idées ne l'incommodaient pas. Sauf pour les chiens ! Saleté ! Mais c'était réglé. A sa demande confirmée par d'autres, elle avait accepté avec plaisir de rester un jour de plus à Brest. Il avait bien raison, ce sauvage ! Rien ne les pressait.
De Normandie, elle avait reçu un pigeon de la demoiselle qu'ils devaient escorter. Une lettre sèche & ampoulée. Loin des courriers de Capu... Kemiha devinait une jeune-fille capricieuse. Elle ne comptait pas se presser pour elle.


Tout va trèèès bien.

La Blonde était ravie de son groupe actuel. Un peu trop de désirs refoulés, mais ils étaient tous si jeunes ! Elle y compris. Une bande de grands gamins ensemble, il fallait s'attendre à des débordements ! Kemiha regarda Eirik. Son attitude avait beaucoup changée. Comme un homme se faisant père. Ici, chacun avait plus ou moins vingt ans. Pas lui. Il pourrait être le père de Koya & Capucine ! Voire même le sien s'il avait été précoce... Du coup, Kem le voyait plus comme un protecteur qu'un futur amant, contrairement à son arrivée. Il n'en était pas moins attirant...
Mais pas maintenant. Pas ici. Pas dans ce groupe.

Puis Kemiha regarda Capucine, si jolie, si pure, si fraîche. Non. Elle ne lui ferai pas découvrir ses plantes et sa "médecine". Puis Kymon en serai fâché. Il n'aimait pas ça. Il avait déjà essayé. Une fois. Pas deux. Certaines personnes ne supportaient pas. Il tolérait, et c'était tout. Il y avait des gens à initier & pas d'autres. Kemiha le savait. Si Capu lui en faisait la demande expresse, elle accepterait. Sinon, non. Qu'elle reste innocente de ces vices. Comme Koya.
Ces deux filles avaient beaucoup en commun ! C'en était étonnant ! Comme deux sœurs longtemps perdues de vue. C'était plaisant à voir. Kemiha & Aisling étaient si différentes d'elles ! Aisling...

Après ce délicieux repas, la Celte reçut un pigeon.
J'suis désolée les gars, mais on m'appelle ailleurs. J'finirais pas l'voyage avec vous. J'viendrais p'têt avec vous jusqu'à Fougères mais c'pas sûr.
Je sais, Ais, tu me l'avais dit. J'avais pris ça en compte, ne t'inquiète pas.

Effectivement, Ais avait dit, à demi mot, qu'elle partirait peut-être un jour, on ne savait où, ni pourquoi. A vrai dire, Kemiha la soupçonnait de certaines activités mais n'était sûre de rien. Or, elle aimait être sûre de ses compagnons de route. Combien de fois avait-elle du montrer patte blanche pour chacun, prévôts & douaniers vérifiant chaque nom ? Un seul faux pas, un seul, & tout le groupe était bloqué. Sans Laisser-Passer, pour une seule personne louche.
Ce n'était qu'un vague soupçon. Il serai très injuste de cataloguer Ais. Vraiment injuste. Un léger doute... Comme Shilane. Un léger doute. Et Eirik , Peut-être. Ce groupe était nouveau. Et ses membres, après tout, inconnus. Et si Capucine était un bandit de grand chemin, interdite dans chaque duché, chaque comté ?! Eh oui, pourquoi pas ?! La si tendre Capu... Le bon Dieu sans confession ! Traîtresse ! Voleuse ! Brigande ! Malhonnête ! Sa complice serai Koya. Elle ne se connaissaient pas ?! Fumisterie ! Deux donzelles écumant les routes en volant de pauvres âmes ! Mais oui !
Ou pas... Oui, où pas. Pur fantasme sans doute. Ce serai si drôle ! Si Kem se faisait braquer par de telles donzelles, elle rirait de bon cœur ! Malgré elle, ses émeraudes fixèrent Koya, puis Capu, d'un œil soupçonneux & amusé.
Elle pouffa & but son whisky & en recracha la moitié morte de rire ! Elle continua de rire jusqu'à l’essoufflement ! Elle hoqueta, sa lourde poitrine secouée de spasmes, son ventre un brin gras contracté et son pied nu tapa le sol. Kemiha eut les yeux embués et des larmes roulèrent sur ses joues !

Un vrai fou rire, c'était incontrôlable ! Rien à voir avec ses "fumeries". Jusste cette idée des brigandes nouvelle génération.

Pa.. Pardon. C'est juste que... Hihi hi ! J'imaginais... des trucs !
Comme elle n'aimerait pas qu'on la laisse dans l'ignorance d'un tel fou rire, se calmant, Kem s'expliqua :
Pardon les filles ! Je vous imaginait brigandes ! Avec vos si jolis minois, vos si jolis yeux, détrousser les voyageurs !
Un nouvel éclat de rire & Kem sécha ses larmes.
Vous n'éveilleriez les soupçons de personne ! Reconvertissez-vous !


Après le fou rire, après le délicieux repas, la pluie vint, douce, tendre, attentionnée, légère.
Ranger les choses inutiles. J'aide. Kem, je peux faire quoi ?
Merci Eirik. D'abord les selles. Leur cuir supporte mal l'eau. Tu as raison pour la vaisselle, laissons tout prendre la pluie ! La marmite aussi. Je vais juste nettoyer & rincer la grille, elle rouille.

Un regard habitué contempla la camp. Tables, chaises, sac de grain pour les chevaux, habits mis à sécher, restes de repas, feu, ustensiles, repas à moitié fini... Gens.
Kemiha entendit un Eirik voulant dormir dehors, un Shilane dans son lit. Une Capucine pas par terre, une Aisling dans un couchage.

Remue-ménage dans la tête de la meneuse un brin éméchée & plus encore. Elle se leva, toujours pieds nus & contempla toutes les chausses au sol.

Bon ! Très bien. Nous devons nous organiser vite. Koya, Capu, Eirik, je suis désolée pour vous & votre délicieux repas mais il ne va pas se conserver. Donnez tout au chiens. Triple dose pour Hund & Mardouk. Eirik, oui, merci pour les selles.
Kymon, tu connais, tu vas m'aider à préparer les couchages. Aisling, tu peux rassembler les affaires, si tu veux bien. Shil, tu m'aide avec le auvent ? Hund & Mardouk resteront dehors & s'y abriteront. Pas d’inquiétudes pour les chevaux. Bah, ce sont des chevaux !

A nouveau, un ton de commandant. Elle avait bu, elle avait fumé. Ses responsabilités la dégrisaient.

A l'intérieur de la grande roulotte, avec un lit et - à la base - quatre couchages, Kem rangea tout. Sans déplier la table pour les deux autres couchettes car il était encore tôt. Aisling, Capucine & Koya voulaient une couchette. Eirik, dehors.

Shil ! Ky !! Couchettes, dehors ou mon lit ?!
Une question qui n'était pas très claire... Kemiha ne comptait pas, mais pas du tout ! dormir au milieu des deux frères !! Son lit était grand, pour trois personnes menues. Un obèse ou un couple. A l'aise.
Par cette question très mal formulée, Kem invitait les deux frères à dormir ensemble. Elle, dans une couchette. Peut-être courte & étroite, mais un mètre quatre-vingt & quatre-vingt kilos y tenaient facilement. Trop peu pour les mâles Kamani... Même pour un Eirik, un peu plus fin, un peu moins grand.
De petits gabarits comme elle, Ko, Capu & même la grande Ais y dormiraient bien. Pas Shilane. Pas Kymon.
Kymon y avait déjà dormi. Jusqu'à ses genoux il en dépassait ! Même ses épaules frottaient le bois ! Ce serai pareil pour Shil, plus étroit de quelques petits centimètres.

Et Kymon torse nu, on en parle ? Kemiha était habituée. Rien chez cet homme ne l'émoustillait. Elle y voyait un joli tableau. Désiriez-vous un tableau ? Non. Kem appréciait ses proportions, sa beauté, sa virilité. Comme un tableau ou une sculpture d'homme. Intouchable. Mais avec une âme.
Avec un lourd manteau & une cape, ou torse nu, Kymon lui faisait le même effet.
Mais pas à Capucine. Kemiha était une femme très sensible & observatrice. Kymon posait un regard protecteur sur la petite roussette. Blonde ? Rousse ? Bonne question ! Roussette, alors. Aisling était la blonde, la Celte. Koya, pas compliqué, la Brune.
Kemiha le savait, son ami, son frère de cœur, avait un faible pour les tendres jeunes femmes. Sans doute aurait-il accepté une femme mère, même si une sans enfants avaient sa préférence. Ils se confiaient beaucoup... Combien de jours, combien de nuits avait-elle passé avec son si grand ami ?

Capucine était belle, douce, fraîche, sociable, avenante, rieuse. Comme Koya. Sauf que Koya était la sœur de Kymon. Kemiha aimerait tellement qu'un homme du groupe convienne à la petite Kamani ! Ce n'était pas le cas. Et aucun homme ne devait les rejoindre. Les quitter, oui. Shilane. A Annecy. Et Ais, à Arles. Mais non. Avant, presque maintenant. C'était presque prévu.
Et Kymon ? Il devait, avec Kem, accompagner Koya en Gascogne. Et Capucine..? Kemiha ne savait pas. La Roussette avait-elle une destination ? Si oui, elle l'avait oublié !


Pressons, il pleut ! Rentrez la boisson, les verres, attablez-vous. Eirik, tu viens un peu avec nous quand même ?
Il devait être vingt et une heure ou moins, le soleil étant caché & le crépuscule entamé. Kemiha entendit Eirik sur la garde. Elle opina.
Tu as raison.
Kemiha voulait boire, parler, dormir ! La pluie changeait tout. Hors de question de demander à Kymon & Shilane semblait fâché.
Eirik, selon, la soirée, tu me réveilles pour que tu dormes, d'accord ? La pluie ne me fais pas peur. Au contraire, j'aime bien.
Elle aimait courir nue sous la pluie...

Une goutte. Des gouttes. Puis, la pluie, la vraie. Pas grosse comme en Oc, mais mouillante quand même.

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Kymon.kamani


Kymon dédaigna les huîtres et même les moules que Koya avait pris du mal à préparer. Il se régala des crabes et surtout du poisson, en redemandant encore ! La pêche de sa sœur et de son frère avait été fort bonne ! Donner les restes aux chiens ? Même le poisson ?! Ah non ! Kymon se resservit une troisième fois, toujours pas rassasié. La fin du repas fut engloutie par gourmandise.
Il jeta un regard appréciateur à Capucine, sentant quelques gouttes sur ses épaules nues. Elle était toute rouge ! Pourquoi ? C'était à cause de lui ? Parce qu'il était torse nu...? Peut-être que ça la gênait. Ou le contraire. Il lui sourit.

Tu cuisines très bien, Capu... C'était un régal ! Toi aussi Koya, mais je le savais déjà. Eirik, les poissons étaient délicieux comme tu as pu le voir !
Kymon éclata de rire. Un rire grave et franc.

Plus tôt, Kem s'était isolée... Le Marseillais savait très bien ce qu'elle faisait... Quand la pression du voyage se faisait trop lourde, elle usait de ses herbes à fumer. Quel genre d'herbes, bonne question ! Quand ils voyageaient à quatre, tous amis, Kijune et Ballen fumaient aussi. Curieux, Kymon avait essayé. Il s'était presque étouffé, et sa tête lui tournait. C'était très différent de l'alcool. Le Kamani aimait rester maître de lui même et de son esprit. Il aimait boire, mais jamais au point d'être ivre mort. Il connaissait ses limites.
Que Kem aille fumer si ça la détendait. Après tout, elle ne l'avait pas fait depuis le début du voyage. Kymon ne voyait pas cela d'un mauvais œil. La Blonde avait d'autres plantes, des racines et des champignons très puissants... Quand Kijune et elle en consommaient, Ballen et lui les surveillaient. Kymon regrettait beaucoup ces deux bons amis.
Il regarda le groupe actuel. Certains resteraient-ils avec eux ? Après ce périple... Capucine... Voulait-elle s'installer quelque part ? Seule ? Le Kamani, après tout ça, comptait se reposer. Pourquoi pas dans la même ville que la Belle...?

Un sujet plus pressant vint sur toutes les bouches. Les couchages ! Kymon n'aimait pas dormir sous la pluie, même avec une bâche sur lui.

Je viendrais avec vous à l'intérieur.
Même s'il dormait très mal sur une couchette...
Shil ! Ky !! Couchettes, dehors ou mon lit ?!
En voyageant à deux, le Marseillais avait déjà dormi dans le lit de Kem et elle sur une couchette. Dans son grand lit, seuls ses pieds dépassaient. Et c'était très confortable... La Nomade ne l'invitait pas, lui et Shil, à dormir avec elle, il s'en doutait.
Eirik, trop grand pour une couchette avait de toute façon décidé de dormir dehors, quitte à veiller toute la nuit.

Shil et moi allons prendre ton lit. Tu dormiras avec moi, frérot ! Sauf si tu préfères t'esquinter sur une couchette !

Eirik et Kemiha prirent les choses en main et Kymon leur obéit. Il sortit un rude paillasson et mit toutes les bottes à l'abri sous le auvent dressé. Se faisant fée du logis, il sortit la literie spartiate des couchettes. Voyons voir... Capu, Koya, Ais, Kem. Peut-être lui, peut-être Shil, si son frère faisait la farouche. Chaque couchette était plutôt confortable, chacune avec un bon draps de lin et un petit oreiller. Il installa tout. Le paillasson intérieur aussi. Kem aimait sa roulotte propre...
Il posa les verres et les bouteilles sur la table recouverte d'une nappe, jolie, mais pas trop. Kem en avait deux très belles, croyait-il se souvenir... Elle n'aimerait pas les voir tachées... Celle-ci était déjà un brin souillée. Deux taches de vin inlavables...

Aisling reçut une lettre. Elle allait les quitter et Kem était au courant. Pas lui... C'était dommage, il aurait bien voulu mieux connaître cette mystérieuse Celte. Kymon pensait qu'Ais pourrait se révéler surprenante. Elle s'isola avec Shilane. Kymon était curieux, mais poli et visiblement, tout ça ne le concernait pas.

Il pleuvait pour de bon.

Entrez, tout est prêt. Décrottez vos pieds à la main où passez-y un coup d'eau. Essuyez-les sur ce paillasson.
Il eut un petit rire de s'entendre parler comme une vraie ménagère ! Kymon chopa Oki et lui nettoya les pattes et le porta à l'intérieur avec un "pas bouger !". Il fit pareil avec Kina et Ahamé.
Regardant autour de lui, il vit que tout était prêt. Le Marseillais alluma deux autres lampes dans la roulotte. C'était bien éclairé. Il écarta les rideaux de perles colorées pour voir le lit de Kem. Son chat noir, Small, y dormait. Ce chat devait passer deux heures d'éveil. Manger, boire, crotter.

Kymon s'assit, Ses grands pieds nus sous la table, touchant les autres sièges-couchettes. Kemiha se moquait parfois de lui. Il se coupait sans cesse les ongles, trouvant que longs, c'était dégoûtant... Sans compter qu'il se rasait souvent ! Il ne s'aimait pas barbu. Ce n'était pas un maniaque non plus ! Là, il arborait une barbe de cinq jours, bien drue. S'il pouvait se baigner demain, il se raserait. Et laverait ses vêtements ! Pas dans l'eau salée...
Il attendait que les autres viennent continuer la soirée à l'intérieur. A ses côtés, il y avait une place, et deux en face. Les autres s’assiéraient sur les couchettes à proximité, comme des bancs confortables. Ils seraient serrés mais à l'abri.

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Shilane


Shil était encore en colère contre sa sœur. Il essayait de ne pas y penser. Quelle sale petite insolente !
Elle savait cuisiner, au moins ça.
Kemiha fut prise d'un sacré fou rire très communicatif et le moyen Kamani éclata d'rire avant même de savoir pourquoi !

Pa.. Pardon. C'est juste que... Hihi hi ! J'imaginais... des trucs ! Pardon les filles ! Je vous imaginait brigandes ! Avec vos si jolis minois, vos si jolis yeux, détrousser les voyageurs ! Vous n'éveilleriez les soupçons de personne ! Reconvertissez-vous !
Shil fut pris du même fou rire en imaginant Ko et Capu en brigandes ! Ce serai tordant ! Des vraies loubardes...

Le repas terminé, chacun eut un truc à faire. Pas lui. Tant mieux, ne rien faire, c'est ce qu'il faisait le mieux ! Ne connaissant pas la roulotte, n'ayant ni chevaux ni chiens, il ne se sentait pas concerné par les activités frénétiques.
Ais et Koya et Capu voulaient une couchette.

Shil et moi allons prendre ton lit. Tu dormiras avec moi, frérot ! Sauf si tu préfères t'esquinter sur une couchette !
Shil n'avait pas vu les choses comme ça... Il avait vu le lit, les couchettes. Différence flagrante !
Mmmouais... Ok. Mais viens pas te frotter à moi, ni du cul, ni d'la queue, j'te préviens !
Il rit, même s'il était très sérieux. Dormir avec un bonhomme, ça l'enchantait pas. Mais là, c'tait son frère. Jeune, il avait partagé sa couche avec Rimokaï. Seule Koya avait eu une chambre bien à elle...

Entrez, tout est prêt. Décrottez vos pieds à la main où passez-y un coup d'eau. Essuyez-les sur ce paillasson.
Oui, M'dame.

Shil n'avait enlevé ses bottes. Il le fit avant d'entrer et les laissa dehors. Il puait des pieds ! Tout l'monde le sentirait...


Un peu plus tôt, Ais avait reçu un message.

J'suis désolée les gars, mais on m'appelle ailleurs. J'finirais pas l'voyage avec vous. J'viendrais p'têt avec vous jusqu'à Fougères mais c'pas sûr.
Shilane fronça les sourcils. C'tait quoi cette histoire ?! Lui et Ais étaient ensemble d'puis des mois... Elle l'invita à s'isoler un peu plus loin. Il la suivit de bon cœur !
C'est Thé. C' est très vague, tiens, lis.
Il lut et leva les yeux vers son amante infidèle.
J'sais qu'tu veux r'joindre Annecy fissa. T'peux venir 'vec moi mais faudra pas attendre après chez toi. Tu les connais.
Si t'viens pas, j'voudrais t'dire aurevoir à ma façon... T'vois ?

En manque, Shil l'embrassa en l'enlaçant. Ça lui avait manqué ! Il la lâcha, sourit, réfléchit. Oui, c'était à méditer...
T'quitter me fends d'jà le cœur, poupée. Mais t'as raison. J'dois vraiment rejoindre Annecy. Ce groupe va m'y mener, c'est du sûr.
Shil attendait d'puis de très longs mois de rejoindre Annecy, récupérer ses affaires et s'barrer. Venir avec Ais, ce s'rai repousser ses projets encore et encore jusqu'à une date indéfinie. Il devait aller à Annecy ! A regrets, il dit :
J'reste ici... Tu m'écriras , pas vrai ? J'pourrais vous rejoindre plus tard... Et pour un aurevoir, t'as intérêt à l'faire à notre façon !
Il lui claqua la fesse avec affection et regrets. Ce p'tit cul ferme lui manquerait...


Les deux revinrent avec les autres sans rien dire de leur conversation. Chacun sa merde et le caca s'ra bien bien gardé. Nan ?
Shil rentra dans la roulotte avec un frérot d'jà bien installé. Shil regarda autour de lui. Il aimait bien la proximité si elle durait pas. Il fila direct vers l'pieu d'Kem.

V'là un joli lit d'amour, Kyky chéri !
Son rire était grave aussi. Comme presque tout les mâles Kamani. Sauf Kanaji qui riait comme un âne. Rykan explosait en des "ahaha" tonitruants à en faire trembler les murs !
Il s'assit sur une couchette, ses pieds touchant le sol. Son odeur lui monta aux narines et il fronça le nez. Il enleva ses "chaussettes" et les expédia dehors en un beau lancé ! Qu'elles prennent donc la flotte, ça leur f'rai du bien.
Ses pieds étaient un peu moins grands que Kymon mais leur odeur bien plus puissante ! Il but à un verre de whisky en ignorant si c'tait le sien... Il pensa à Ais et à son départ prochain. Elle lui manquerait. Ils avaient pas mal d'affinités autres que sexuelles.



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