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[ RP ] Toutes les routes mènent.. au voyage !

Kemiha_del_showk


Le départ d'Ais chagrina Shil. Kem eut un élan d'empathie envers ce jeune-homme impulsif & un peu immature. Elle n'était rien pour lui. Kem demanda à Kymon d'aller lui parler, juste en regard. Il lui répondit de même ; il comptait bien le faire.

Capu se leva un peu tard mais pas en retard. La Guérisseuse avait plusieurs sachets de plantes diverses à infuser, très bonnes pour la gueule de bois. Shil en avait bu trois, mais ce fut les attentions d'Ais avant son départ qui le réveillèrent.
Kemiha se souvenait bien de son moment privilégié passé avec la Celte... Un suçon bien visible témoignait de leur proximité. Qui s'arrêtait là. Kemiha lui souhaita bonne route, lui fit une bise, lui dit de lui écrire au besoin, qu'elle serai là.

Eirik, Hund & elle partirent chasser. Peu après leur retour, le molosse revint avec un renard ! Kem adorait ces carnassiers chipeurs... Elle les trouvait beaux, rusés.. comme des renards ! Ce petit canidé roux n'avait aucune chance contre un Hund. La Blonde espérait que c'était un renard & non une renarde, attendue par ses bébés... Elle faisait rarement autant de sentiments...
Dès qu'elle le pouvait, Kem abattait les mâles & préférait tuer un petit qu'une femelle adulte susceptible d'être enceinte ou déjà mère. Quel que soit l'animal, elle les remerciait & adressait une prières aux Dieux pour leur âme.

La Blonde rejoignit la Brune & la Roussette à la cuisine. Elle les entraîna à l’écart du feu & des hommes. La tâche ne serai pas longue, à trois. Kem avait surtout envie de passer un moment entre femmes.
Capucine avait besoin de parler. Inutile d'être médium pour voir que sa relation avec Kymon se faisait toute différente qu'au début, et très rapidement... L'un comme l'autre devaient avoir besoin de se confier.
Kem s'attaqua aux carottes, qui n'avaient rien demandé !

Comment ça se passe pour vous, les filles ? Nous voilà trois maintenant... Trois femmes, trois hommes. Ça va plutôt bien je trouve.
Tu sais, Capu, avec Kymon, c'est rare. C'est rare que je le voie comme ça. Il est très amical, toujours, mais avec toi, c'est différent. Ce n'est vraiment pas un coureur. Il t'aime beaucoup, c'est certain. Et je le comprends !

Kem rit & fit un clin d’œil à Capu. Elle espérait l'inciter à s'ouvrir à elles.

Après le repas, chacun vaqua à ses occupations. Quand le soir vint, le groupe mangea les restes du midi & on se coucha bien plus tôt que la veille !


Le lendemain au matin, ils étaient tous prêts au départ ! Comme prévu, il firent halte au marché de Brest, puis firent route vers l'Est, puis vers le Nord...
Le groupe se pressait. Katarine les attendait. C'était une jeune ravissante fille rousse habillée comme une noble. En les voyant arriver, elle sembla sur le point de pleurer ! Kemiha lui sourit, lui montra la roulotte, tenta de la rassurer en lui disant qu'il n'y avait là aucun insecte, rien qui..

Je refuse de dormir avec un chat. Vous me prenez pour qui ? Une Romanichelle ?! Je veux faire halte chaque soir dans une bonne auberge.
Patiemment, Kem lui expliqua que ce serai difficilement réalisable car voyager comportait des aléatoires. Et elle assura à la Gamine que Small ne l'approcherait pas. Elle s'avançait... Son chat était câlin. Mais il y avait peu de chances qu'il saute sur les genoux de cette fille. Une fille qui n'aimait pas les chiens non plus. Ce serai compliqué...
Kemiha fit son possible pour atteindre une auberge les trois premiers soirs. Hélas, pas la quatrième...

_________________
Katarine.


La jeune-fille voyageait léger ; deux malles seulement. Toute sa vie. Tout ce qu'il lui restait de cette abondance... Perdue. Ôtée. Katarine de Monte-Joie allait devoir oublier son joli nom de famille. Il le fallait. Elle l'avait déjà perdu. Ce nom, ce n'était qu'un souvenir. Il n'était pas à elle. Plus réel.

Ce qui l'était, c'était son impatience. Au courrier de Kemiha, Katarine lui avait dit être trop chargée pour la rejoindre en dehors de la ville & que surtout, c'était très imprudent. Une remarque acceptée car pleine de bon sens, après tout.
Dans la matinée, celle qui aimait être en retard était à l'heure. Habillée d'une robe d'un vert profond, relativement sobre pour lui permettre de se mouvoir avec aise. Porter des braies ?! Et puis quoi encore ?! Tout de même, la Rousse avait enfilé de belles bottes de voyage, neuves, qui sentaient bon le cuir neuf ! Aïe... Pas très confortables... De toute façon, elle ne comptait pas marcher.


En dehors de la ville, Kemiha laissait sa roulotte & se fit accompagner de Kymon & de son hongre pour aller chercher la demoiselle & ses malles.

Katarine vit venir une... une... Oh. Mon. Dieu. Un tel accoutrement mériterait la prison ! Ce n'était pas une tenue de voyage classique. Le bustier serré, en cuir, était coloré en vert & les braies beiges étaient tenues d'une ceinture pourpre. Des bottes sales & une coiffure très, très étrange. Une aberration. Fashion faux pas. Même le sourire, beaucoup trop grand. L'éducation de Katariine lui avait apprit à sourire de façon modérée, sans exposer sa dentition ainsi, comme un cheval !
Quant à l'homme... La Rousse devait lui arriver au nombril ! En réalité, elle faisait la taille de sa sœur mais, bien-sûr, Katarine l'ignorait. Elle n'avait jamais vu un homme si grand ! Il était bien coiffé & rasé de près, sobrement vêtu. Propre.

Kemiha fit les présentations & Katarine donna seulement son prénom, pour l'inconnu brun. Il chargea les malles. Durant le cours trajet, la Blonde tenta de faire la conversation...
Alors, à la sortie de la ville, les beaux yeux d'orage de la Nombriliste vit...
Oh. Mon. Dieu.
Une roulotte tout simplement hideuse, énorme ! Elle vous bondissait aux yeux pour les violer sauvagement.
Le cortège de chevaux, ça, c'était plutôt rassurant. Quelqu'un lui en prêterait bien un. Mais tout ces chiens... Un seul était mignon, le blanc. Un chien de race. Les autres, des bâtards, à n'en point douter. Une noire pas si petite vint bondir à ses pieds & Katarine la poussa du bout de sa bottes et fit "pshhhh !!", déjà agacée. Il y avait un grand Danois tacheté. Un chien de garde, donc c'était bien. Et... et c'était quoi "ça" ? Cette boule de poils aussi grande qu'elle ?!
Et les gens ! Commençons par le pire ; cet énergumène blond. Un barbare. Et vieux. Que faisaient les Autorités ?! Si l'on voulait être en France, on devait faire un effort, Grand Dieu ! Que ce zigoto s'habille donc convenablement ! Et coupe cette barbe tressée tout bonnement ridicule.
Les trois autres, ça allait. Presque. Tolérante au possible, Katarine décida de ne pas juger les deux femmes sur leur tenue, vu le voyage accompli. Un effort de coiffure n'aurait pas été de trop, mesdemoiselles ! Elles étaient jeunes mais moins qu'elle. Belles ? Katarine ne voyait que sa propre beauté. Pas celle des autres femmes.
Pour finir, le jeune-homme. Fort grand. En habit de voyage aussi. Rien à dire.

Kemiha présenta chacun & Katarine hocha rigidement la tête à chaque nom. Elle n'aurait jamais dû écrire à cette bonne femme. Qui lui fit visiter sa "maison" pour reprendre ses mots. Ha ! "Maison" ! Quelle triste vie. Et elle, Katarine, dormir là-dedans ?! Ha ! Et avec un chat ? Et pourquoi pas une vache ? Elle entendait bien passer chaque nuit dans une auberge de qualité. Mais c'était trop demander ! Médiocre. Médiocre. Médiocre.

Et le cheval ? Ils étaient tous occupés. Et il n'y avait pas de selle adaptée à ses jupons. De mauvaise grâce, Katarine grimpa aux côtés de la drôlesse sur le banc conducteur & laissa le grand... qui déjà ? Kymon. Marcher. Avec ses grandes jambes, il irait plus vite que cet énorme truc... Katarine avait honte qu'on puisse la voir avec cette chose & avec ces gens. Heureusement, elle ne connaissait personne.

Le soleil tapait fort donc la Peste sortit une belle ombrelle bleue pâle pour abriter son teint de porcelaine. Les cahots de l'horrible roulotte faisait heurter l'ombrelle au crâne blond d'à côté. Soupir. Elle était vraiment dérangeante, cette femme.
Elle lui proposa de s'abriter dans la roulotte, où, disait-elle, il faisait bon. Malgré la présence du chat, Katarine accepta.

Seule, elle put se rendre compte que c'était propre, encombré mais bien tenu. Pas de trace du chat. Les cahots l’empêchèrent de se reposer & la jeune-fille s'agaçait de minute en minute !

Le soir, Kemiha leur fit faire halte dans une auberge. Katarine, polie, mangea à table avec ce groupe d’énergumènes. Aux questions, elle répondait d'un "oui", d'un "non". Et monta vite se coucher !
Rebelote les jours suivants.



[ Artois ]

De jour en jour, sa destination était moins lointaine. Un réel soulagement !
Katarine n'avait rien compris aux subtilités de ce groupe, à leur hiérarchie complexe, aux amitiés, aux amourettes. A trop regarder son nombril, on en voit rien d'autre !
Trop pressée de quitter ces gens - oh, ils n'étaient pas méchants - Katarine ne tentait pas de s'en faire des amis. Surtout, la Jeunette avait des secrets.
Les deux plus jeunes que la Meneuse étaient moins tape-à-l’œil & moins bruyantes. Avec elles, Katarine s'autorisa un sourire & un mot d'esprit. Sans non plus sourire aux deux frères, elle ne les méprisait pas. Le Sauvage, oui. Katarine n'aimait pas les Étrangers, d'où qu'ils fussent. Ou bien, qu'ils fassent profil bas !
La Peste avait commencé à s'habituer à cette Kemiha... Jusqu'à ce qu'elle chante en pleine auberge ! Les joues en feu, Katarine était montée se coucher, rouge de honte.

Ce soir... Pas d'auberge. Grand Dieu...
Les réserves étant pleines, personne n'irait à la chasse. Et la cuisine ? Il fallait bien la faire.

Je n'ai pas besoin de savoir cuisiner.
Question réglée. Katarine était assise sur une petite chaise, jambes serrées, dos bien droit.
Elle aimait peu l'alcool & en n'avait pas l'habitude. Mais pour une fois, elle accepta un verre de liqueur. C'était excellent ! Doux. Floral. L'alcool ne se sentait même pas. Un délice !

Oui, ce n'est pas mauvais.

La table fut remplie de vaisselle de voyage, bien à l'image des voyageurs... Ils dînèrent de légumes frais & de viande braisée. C'était simple mais bon. Pour la première fois, Katarine remercia les cuisinières. Sourire ? Il ne fallait pas pousser non plus. Ce n'était qu'un repas. Elle devait bien se nourrir. Et donc, quelqu'un devait bien l'alimenter. Logique, non ?
Je veux bien comprendre...
Quel début prometteur !
... que nous ne pouvons être chaque soir dans une auberge, certes. Mais comment cela va-t-il se passer ?
J'ai vu le grand lit, plein de poils de chats ! Ce n'est pas hygiénique. J'accepte une couchette si les draps sont propres, mais je ne veux pas d'animaux à côté de moi.
Et la convenance dicte que je ne dormes pas avec un homme sous le même.. hm.. "toit".

En clair, tous dehors ! Sauf les femmes, mais sans leurs chiens.
Et j'ai le sommeil très léger.


Non loin, Kemiha pensait que tout le monde préférerait dormir dehors... Il faisait beau. Elle ne comptait pas exiler Kina & Koya penserait sans doute pareil pour Ahamé.
C'était bien la première fois de sa vie qu'elle voyageait avec une telle "Princesse" !
Avec de grands efforts - comme depuis l'arrive de votre Majesté - Kem répondit :

Il fait beau & bon. Les garçons & moi-même dormirons dehors, n'est-ce pas ?
Et j'ai des draps tout propres & parfumés pour toi.

Votre Altesse. Kem ne vouvoyant que les personnes âgées & celles à qui demander un Laisser-Passer, elle avait tout de suite tutoyé cette acariâtre jeune-fille.
Kymon acquiesça, d'accord pour dormir dehors aussi.
Kemiha ne comptait pas faire faire une grasse matinée au groupe ! Dans quelques jours, ils seraient à nouveau six.



* Les actes de Kymon ont été faits avec l'accord du JD. Katarine & Kemiha étant une seule & même JD, je me suis longuement consultée, & en accord avec nos moi-même, j'ai posté conjointement avec mon aval.

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Kymon.kamani


[ Brest ]



Capucine. Il avait rêvé d'elle. Et d'une maison, floue. De la mer, claire.
Elle sortit dépenaillée et il la trouva ravissante ! Plus qu'apprêtée, même. A son apparition, Kymon se leva et lui offrit une chaise. Puis il remplit sa tasse de la tisane de Kem. Il voulait lui dire des choses... L'appeler "ma chérie". Il se contenta juste d'un sourire, d'un regard. Il devait se retrouver seul avec elle ! Vite !

Le programme de la journée fut vite fait. Shil n'était pas en état. Eirik et Kem allèrent chasser.

Je m'occupe de la roulotte, vous vous occupez de chevaux ? Pas Hunt ! Eirik se débrouillera avec son cannibale de cheval !
Aujourd'hui serai une journée de repos. Pas demain. Pour partir tôt, Kymon avait à faire !
Après la chasse, les trois femmes restantes firent un aparté. Lui aussi avait besoin de parler...
Koya était sa sœur, Shilane son frère, Kemiha son amie. Il savait pouvoir se confier à cette dernière. Mais ce ne serait pas pareil. C'était une femme. Capu aurait ses confidences. Kem ne pouvait pas brûler sur les deux feux.
Avec Shil et Eirik, à vider le produit de la chasse, il demanda, cash :

Vous pensez quoi de Capu, les gars ?
Shilane leva la tête. Il avait une sacré belle gueule. Il jeta un intestins, long, long, aux petits chiens.
Elle est putain d'bonne pour une pucelle ! Jure ! Vierge, hein ?! Haha !
T'es qu'un gros salopard, Shil. Parle encore comme ça et je t'en fous une.

Les menaces de Kymon étaient toujours très calmes. Sans éclat. Shil se calma derechef.
Elle est bien, Ky. Fonce.
Il le savait déjà. En parler faisait toujours du bien.
Il eut envie d'inviter Capu à un autre tête-à-tête mais l'occasion de se présenta pas.


En Normandie, Katarine les rejoignit. Une très jolie fille de quatorze ou quinze ans à la chevelure de feu et à la peau de porcelaine. Elle se révéla vite imbuvable !
Kymon prit beaucoup sur lui. Il faisait des sourires à Shil, Eirik, Capu et Koya pour les inciter au calme.

Un soir, ils ne trouvèrent pas d'auberge pour Katarine. Kymon se fit directif :

Eirik, comme d’habitude. Capu, le hamac, si tu veux, il fait beau. Koya, idem. Shil ? Prend la garde au moins une fois. Je dormirais dehors aussi.
Katarine, vous serez tranquille dans la roulotte.

Contrairement à Kem, il vouvoyait la demoiselle. Le "vous" était naturel. Bien que très jeune et pédante, cette rousse se vouvoyait. Mais sa présence ne l'enchantait pas...

Ils étaient à Calais.
Le groupe commençait son rituel. Kymon arrêta Capu.

Tu ne veux pas venir avec moi admirer la Côte d'Opale ? Que dis-tu qu'on y mange ?
Il était presque midi. Si la Belle acceptait, Kymon prendrait un sac de vivres et à boire. En partant, ils ne manqueraient à personne.

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Capucine_
L'arrivée de la Princesse ne s'était pas faite sans heurt, autant le groupe était soudé et solidaire, autant la pimbêche était une empêcheuse de tourner en rond. Et vas y que je rouspète et que je te plisse mon petit nez en signe de mépris, rien n'était assez beau pour la princesse.

Capu avait bien essayer de lui offrir un sourire de bienvenu, mais malgré sa bonne humeur coutumière, ce genre de nénette n'était vraiment pas sa tasse de thé.
Elle prenait d'ailleurs un malin plaisir à singer ses grands airs dès qu'elle tournait le dos, si bien qu'il n’était pas rare de voir capucine se balader derrière la donzelle en remuant ses fesses de droite à gauche, tenant un manche de balai en guise d'ombrelle.

Cela avait été un réel soulagement de pouvoir installer son hamac hors de la présence de Katarine et tout en dressant son lit de fortune, la roussette avait partagé son avis avec les autres.

Elle est sans doute pas méchante, mais bon sang comment peut on être maniéré à ce point !

La seule chose pour laquelle Capu l'apprécia, c'est que l'encombrante voyageuse en se soit pas intéressée de plus près à Kymon.... autant dire que la crevette aurait vu rouge !
Plus les jours passés et plus elle en faisait des tonnes pour se retrouver avec lui.

Sa simple présence la rassurée et faisait tout à la fois battre son coeur, et quand par malheur il tombait la chemise.... C'était l'orchestre symphonique et ses grosses timbales qui venait jouer dans son ventre.

Au propos de Kem la roussette avait bien compris que son petit manège ne passait pas inaperçu, et quelque part elle en était heureuse, car elle avait vraiment, mais alors vraiment besoin d'une discussion entre filles !
Parce que chaque fois que que ses prunelles croisaient le regard du géant, elle sentait ses jambes devenir toutes mollassonnes et qu'il fallait y faire quelque chose sous peine de finir en guimauve.


[Calais ]


A croire que ce besoin impérieux de se retrouver un peu seul habitait les deux jeunes gens, car sitot qu'ils eurent monté le camp, Kymon posa sa main sur son bras. Les mirettes du brun la couvraient de ses braises incandescente et vlan l'orchestre commnça sa symphonie.

Tu ne veux pas venir avec moi admirer la Côte d'Opale ? Que dis-tu qu'on y mange ?

Je dis que je viens que je cours que je vole et que je n'attends que ça ! Houlaaaa Capu on se calme !!!!!

Gauchement la roussette prit une inspiration propre à ménager son petit palpitant avant d'offrir un ravissant sourire à son .... Courtisan ?


J'en serais ravie Ky ! Il ne reste encore quelques fruits, si on y ajoute du pain et un peu de charcuterie ça devrait le faire non ?


Mais pourquoi chuchotait elle soudain ? pour pas que quelqu'un d'autre ne s'invite à leur petite escapade bien sur !
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Koya.kamani


Katarine. Koya trouvait que c'était un joli prénom aux influences slaves. La personne le portant était bien jolie, mais insupportable ! Elle se croyait meilleure qu'eux, c'était visible. Elle les regardait d'un petit air méprisant...
Comme tout le monde, la Marseillaise prenait sur elle, mais ne tenta pas d'entamer la conversation avec la rousse. Elle ne savait pas cuisiner ? Koya lui collerait bien une tarte ! C'est qu'il ne fallait pas mettre sa patience limitée à trop rude épreuve... Koya n'était pas Kymon.
Intelligente, Capu le prenait à la rigolade en singeant la rousse, ce qui fit exploser de rire Koya quelques fois ! A son tour, elle faisait des grimaces dans son dos.

Dans les auberges, Katarine était supportable. Muette, et elle partait vite. Tant mieux ! Du balai ! Du balai ? Elle devrait l'enlever de son royal postérieur bien trop serré !
A Calais, pas d'auberge.


Je n'ai pas besoin de savoir cuisiner. Dit-elle d'un petit ton exaspérant.
Koya grinça des dents. Puis fit un sourire crispé, mauvais, cynique.

Ma Dame voudrait-elle un bol de purin ? Cela lui siérait-elle ? Une assiette de lisier, peut-être ?

Et pour la nuit ?
J'ai vu le grand lit, plein de poils de chats ! Ce n'est pas hygiénique. J'accepte une couchette si les draps sont propres, mais je ne veux pas d'animaux à côté de moi. Et la convenance dicte que je ne dormes pas avec un homme sous le même.. hm.. "toit".
Et j'ai le sommeil très léger.

Bouillante, Koya ouvrit grand la bouche, les joues rouges de colère ! Non, pas de colère. Si, un peu. D’énervement.
Il fait beau & bon. Les garçons & moi-même dormirons dehors, n'est-ce pas ?
Et j'ai des draps tout propres & parfumés pour toi.

Oui c'est ça ! On va tous dormir dehors rien qu'pour toi, princesse de mes deux ! T'as bien d'la chance que j'sois gentille ! Qu'ON soit gentils, va ! Si ça n'en tenait qu'à moi, je te larguerais dans la forêt, toi et ton balai dans le fion !
Ferme ta grande bouche. Remballe ton petit ton à la mord-moi l'nœud et arrête tes p'tits regards de pétasse, tu veux ?!

Voilà voilà.

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Eirik_gjermund


[ Brest ]


Les trois femmes préparaient les légumes. Les hommes la viande. Mardouk et Hund avaient leur part et les petits aussi. Eirik se faisait bien au voyage.

Vous pensez quoi de Capu, les gars ?
Eirik ne releva pas la tête. Pas surpris.
Elle est putain d'bonne pour une pucelle ! Jure ! Vierge, hein ?! Haha !
T'es qu'un gros salopard, Shil. Parle encore comme ça et je t'en fous une.

A sa place, Eirik lui en aurait déjà mise une. Il ne parlait pas toujours bien des femmes... Mais il respectait celles des autres. Surtout des copains. Le commentaire de Shil était déplacé, Kymon était son frère.
Elle est bien.
Trois mots... Ce ne devait pas être suffisant. Eirik releva le visage, prêt à parler un peu plus.
Capucine est gentille et douce. Elle est drôle et jeune. Très belle. Elle fera de beaux enfants. Elle est saine et en bonne santé. Elle sera docile si tu sais la prendre. Et elle t'aime.
Eirik ne pouvait pas en dire plus. Il appréciait Capucine. C'était une fille bien. Polie, respectueuse. Elle savait s'adapter aux gens, aux lieux. Elle savait cuisiner et sans doute tenir une maison. Ses hanches, plus menues que celles de Kemiha laissaient quand même supposer de bonnes grossesses. A l'âge de Kymon, mieux valait les prendre jeunes.
Elle est bien, Ky. Fonce.
Ouais.

Eirik n'avait pas d'amis et n'était pas un bavard. Il espérait quand même que ses réponses suffiraient à Kymon. Koya et Kemiha seraient plus bavardes avec Capucine. Comme des femmes.


[ Normandie ]

Kemiha avait prévenu. La nouvelle risquait d'être désagréable. Le fait de demander qu'on vienne la chercher, elle et ses affaires, était normal. On ne laissait pas une jeune-fille traverser une ville avec ses paquets.
Comme les autres, Eirik vit une jolie petite fille rousse. Méprisante. Son regard sur lui ne le dérangea pas. Eirik était habitué. Il ne se formalisait pas. Il avait subi ces regards des centaines de fois.
Le plus dérangeant était l'attitude de la jenta * envers les autres. Shilane et Kymon avaient l'air de moins la déranger, comme Koya et Capucine. Elle ne leur parlait quand même pas.

Au début du voyage, Eirik avait eu son rôle d'homme. Puis il s'était senti comme un père. A leur insu, Eirik veillait sur chacun. Et là... Il veillait aussi sur cette Katarine. Il ne lui parlait pas mais il la surveillait. Que rien ne lui arrive. Maintenant, elle faisait partie du groupe.

A Calais, ils allaient dormir sur les routes. L'endroit était joli.
Le rousse exaspérait tout le monde. Kymon et Kemiha appelaient au calme. Capucine et Koya se riaient d'elle. Capucine plus que Koya.
Eirik avait rencontré Koya Kamani à Mimizan, par hasard. Il y vivaient tout deux. Tout avait commencé avec elle. Donc c'était elle qu'il connaissait le plus. Belle, intelligente, avenante, sociable. Un caractère de feu se devinait pourtant derrière ces yeux rieurs et ce sourire éclatant.
Ce soir-là, Koya montra un autre visage. Katarine fit valoir ses exigences.
Elle lui proposa des plats. Purin ? Lisier ? C'était quoi ? Rien de plaisant.


Oui c'est ça ! On va tous dormir dehors rien qu'pour toi, princesse de mes deux ! T'as bien d'la chance que j'sois gentille ! Qu'ON soit gentils, va ! Si ça n'en tenait qu'à moi, je te larguerais dans la forêt, toi et ton balai dans le fion !
Ferme ta grande bouche. Remballe ton petit ton à la mord-moi l'nœud et arrête tes p'tits regards de pétasse, tu veux ?!


Eirik eut un rictus amusé. Il n'avait pas tout compris. Des insultes... Koya pourrait-elle lui en apprendre ? Pétasse. Ça, Eirik connaissait. Ça allait très bien à Katarine. Vu ce qu'elle éprouvait pour lui, Eirik décida de ne rien dire. Kemiha ou Kymon le feraient. Eirik se contenta de regarder Koya d'un œil calme. La situation ne devait pas s'envenimer.



* Gamine, en Norvégien

_________________

-
Sa langue natale
Shilane


Shil regarda la nouvelle venue. Une mioche. Jolie, Oui. comme une mioche. Certaines gamines de cinq ans étaient ravissantes ! Pas sexy. Si immature qu'il puisse être, cette jeune-fille à peine pubère n'éveillait aucune émotion chez lui. Il s'en foutait qu'elle soit méprisante, ça n'le touchait pas. Rien à foutre.
Capu et Koya riaient dans son dos, Kem et Ky appelaient au calme et Jouk et lui étaient neutres.

A Calais... Ouh là là...
Koya fut Koya. Shil se mit à pouffer dans sa paume comme une donzelle !


Kymon.kamani


Kymon avait vu le regard de Katarine sur leur groupe. Celui posé sur Eirik et Kem lui déplaisait fortement ! Le Nordique restait de marbre et Kem courtoise. Sa sœur et Capu riaient sous cape et il souriait avec elle, tout en se méfiant de Koya. Derrière ses rires, le Frère voyait un bouillonnement proche...

Le jour, Katarine le passait surtout dans la roulotte, supportant mal le soleil tapant le banc conducteur et même si Shil lui avait laissé Padrouston, ils n'avaient pas de selles amazone. Mis à part son caractère de sale gosse pourrie gâtée, la Rousse devait avoir beaucoup d'allure, montée comme une damoiselle de conte de fée, cheveux de feu au vent. Un palefrenier docile l'aiderait à démonter, une servante lui tendrait son ombrelle, une autre un rafraîchissement. C'était joli. Joli mais pas du tout sa tasse de thé.
Kymon préférait les femmes qui ne rechignaient pas trop. Qui montaient à cheval. Qui dormaient dans des hamacs. Qui cherchaient des mollusques qu'elles n'aimaient pas. Qui avaient horreur des insectes. Qui... Qui étaient douces comme du miel, piquantes comme du paprika. Le piment arrachant trop la bouche...

Avant l'incident, Kymon était parti avec Capucine.
Ils campaient ici ce soir, tous.
L'ambiance était électrique. Katarine de méchante humeur. Kemiha fut très conciliante. Ce n'était pas toujours le cas. Kymon pensait que, vu la courte route à faire avec la Rousse, autant la supporter au mieux... Mais... Koya. Sa si jolie, sa si douce sœur adorée et chérie... Elle était si belle avec son regard angélique et ses cheveux corbeau ! Une voix douce, un rire mélodieux, un accent solaire et si sociable ! Koya était une Sudiste avec les défauts des Sudistes. Le sang chaud.
Premier signe, le regard. Le second, la contraction de la mâchoire. Le troisième, la couleur des joues...


Oui c'est ça !
Et vlan ! vlan ! vlan !
Ferme ta grande bouche. Remballe ton petit ton à la mord-moi l'nœud et arrête tes p'tits regards de pétasse, tu veux ?!
Koya !! Tu te calmes, de suite !
Kymon avait prit son regard, non seulement de grand frère mais de meneur en second. Katarine était insupportable ! Mais ne méritait pas de telles insultes, qui de plus, nuisaient au groupe. A qui s'en prendre ?
Le Marseillais regarda Katarine.

Katarine, nous faisons tous beaucoup d'efforts pour vous, soyez-en consciente. Chacun ici a su s'adapter aux contraintes du voyage. Eirik ne supporte pas d'être enfermé, Capucine de dormir au sol et Koya se sent mieux à l'abri. Nous avons chacun nos manières mais nous devons composer avec chacun, sans obliger personne.
Je comprends que vous ne vouliez pas d'homme qui dorme dans la même pièce, soit. Mais pour le reste, je vous en prie, faites un effort. Aucun animal ne viendra sur votre couche, nous y veillerons. Nous cuisinerons pour vous. Nous pouvons faire cela, mais mettez-y du vôtre, pour le bien de chacun.

Diplomatie... Hors de question de tout gâcher en demandant à Koya des excuses qu'elle ne ferait jamais !
Kymon lança un regard à sa sœur. "Calme-toi". Regard vers Kemiha, "aide-moi". Puis il lança un œil vers Capu... Elle ne riait plus...

_________________
Kemiha_del_showk


A Brest, le groupe avait eu de la pluie. Le bonne pluie Bretonne qui faisait verdoyer la Nature. Ce soir, c'était un orage. Éclatant. Koya était la foudre & le tonnerre.
Avant cela, comme tout le monde, la Brune prenait sur elle, mais plus difficilement que les autres. Si Kem avait rencontré Katarine ailleurs, elle l'aurait remise à sa place avant de partir. Il était arrivé à la Pulpeuse d'envoyer des coups de poings, mais principalement aux hommes. Quelques femmes avaient hérité de claques, juste pour leur remettre les idées en place.

Katarine faisant franchement chier tout le monde, Kemiha voyait venir le moment de clarifier les choses pour le bien de chacun.
Koya s'en chargea... Et pas doucement ! Avec insultes en prime ! Kem ne reconnaissait plus la douce Koya ! Elle n'avait que soupçonné un chaud tempérament.

Eirik ne dit rien mais il attendait la suite, c'était sûr ! Shil éclata de rire ! Et Kymon ?

Koya !! Tu te calmes, de suite !
Merci Kymon. Kemiha le laissa continuer, et il s'adressait à la saleté Rousse avec mille précautions.
Katarine, nous faisons tous beaucoup d'efforts pour vous, soyez-en consciente. Chacun ici a su s'adapter aux contraintes du voyage. Eirik ne supporte pas d'être enfermé, Capucine de dormir au sol et Koya se sent mieux à l'abri. Nous avons chacun nos manières mais nous devons composer avec chacun, sans obliger personne.
Je comprends que vous ne vouliez pas d'homme qui dorme dans la même pièce, soit. Mais pour le reste, je vous en prie, faites un effort. Aucun animal ne viendra sur votre couche, nous y veillerons. Nous cuisinerons pour vous. Nous pouvons faire cela, mais mettez-y du vôtre, pour le bien de chacun.

Bien parlé. Il était doux & ferme. Surtout, neutre aux yeux de la Rousse. Elle n'avait rien contre lui. C'était le plus à même de calmer les choses & il le faisait très bien.

Et Koya ? Comment la calmer, là, sans qu'elle perde la face ? Kem lui fit un clin d’œil & un sourire, invisibles à Katarine. Mis à part ces mots un peu trop sanguins, la Brune avait raison sur toute la ligne. D'un geste de la main, paume en bas, la Blonde signifia un "calme, calme".
Attentive au langage corporel de son ami, Kemiha vint à la rescousse...

Kymon a raison, Katarine. Nous faisons ce que nous pouvons. Nous savons tous que tu n'aime pas voyager ainsi et je peux comprendre que tu ne sois pas à ton aise.
Nous nous dépêchons de t'amener à destination. C'est l'affaire de quelques jours seulement. Demain, nous serons dans une auberge.

Pas le surlendemain, hélas. D'ici les choses devraient se calmer. Absolument.
Faisons tous un effort pour nous supporter.
Un gros soupir intérieur... Regard à Koya. C'était aussi valable pour elle.
La Brune lui plaisait de plus en plus. Sans personne autour, Kem l’imaginait très bien en coller une à Katarine ! Un vrai chat sauvage ! Comment allait prendre tout ça le précieux chat Persan qu'était la Rousse ?
Kemiha regarda aussi Capucine. Comme Kymon & Shilane, la Rousse n'en avait rien à foutre d'elle, et c'était le mieux que l'on puisse en tirer. Pris d'un fou rire, Shil ne ferait rien d'autre !
Capu, t'en penses quoi, toi ?

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Katarine.


Passons à narration à la première personne, voulez-vous ?

J'étais avec ces gens, soit. Je l'avais fais comprendre, je comptais sur mon confort & mon hygiène de vie. Savaient-ils que je n'avais plus un sou en poche ? Plus rien, sinon ces deux pauvres malles ? Que je quittais ma maison en y abandonnant jusqu'à mon nom de famille ? Qui j'irais toquer à des portes peu avouables pour vivre & me venger ? Non. Personne ne le savait.
Eux, ils n'avaient besoin de rien. Juste un peu d'eau, un peu de pain, et des amis. Pas moi. Je voulais plus & je méritais plus.

L'étrange Meneuse outrancière me répondit :

Il fait beau & bon. Les garçons & moi-même dormirons dehors, n'est-ce pas ?
Et j'ai des draps tout propres & parfumés pour toi.

Mer...
Ma Dame voudrait-elle un bol de purin ? Cela lui siérait-elle ? Une assiette de lisier, peut-être ?

Quoi ?! Cette fille m'avait paru gentille.
Dans ma vie, j'avais eu de nombreuses occasions de rougir. Mais j'avais mon M.B.F. (Masque de Bonne Figure). J'en étais venue à contrôler jusqu'au rougissement de ma délicate peau de rousse.
Mes yeux d'orage lancèrent des éclairs sur Koya. Elle n'avait pas fini...

Oui c'est ça ! On va tous dormir dehors rien qu'pour toi, princesse de mes deux ! T'as bien d'la chance que j'sois gentille ! Qu'ON soit gentils, va ! Si ça n'en tenait qu'à moi, je te larguerais dans la forêt, toi et ton balai dans le fion !
Ferme ta grande bouche. Remballe ton petit ton à la mord-moi l'nœud et arrête tes p'tits regards de pétasse, tu veux ?!

Je m'estomaquais !
En voyant les yeux verts-noisettes de Koya si sombres & son corps tendu, j'eus peur qu'elle ne se lève & me frappe. J'étais très, très en colère contre elle ! Mais je ne voulais pas qu'elle me donne un coup.

Heureusement, Kymon tenta de la calmer. Cet homme était le seul valable dans ce groupe misérable. Il était soigné & poli. Je ne disais rien non plus sur son frère Shilane, même s'il semblait vraiment stupide. Son rire idiot me confirma ma pensée. Capucine n'avait pas l'air méchante, même si elle aurait pu se mettre mieux en valeur. Avant, je voyais Capucine & Koya du même œil. Des gueuses sans intérêt mais pas mauvaises.
En réalité, Koya était vraiment une méchante fille ! Péta... Non, je ne pouvais même pas penser un mot d'une telle vulgarité. Je valais mieux que ça, moi !

J'étais soulagée que Kymon calme sa démone de sale sœur. Au moins je n'aurais pas à répliquer. Mais si ! Je le devais !

Pauvre fille. Qu'un cheval te vio..
Katarine.

Oui ? Mince. Mon envoyé-paître poli & imagé était interrompu, dommage. Kymon, sut me faire le regarder dans les yeux.
Si ça avait été lui mon grand-frère, il m'aurait protégée. Et je ne serais pas ici. Il ma parla, puis Kemiha :

Nous faisons tous beaucoup d'efforts pour vous, soyez-en consciente. Chacun ici a su s'adapter aux contraintes du voyage. Eirik ne supporte pas d'être enfermé, Capucine de dormir au sol et Koya se sent mieux à l'abri. Nous avons chacun nos manières mais nous devons composer avec chacun, sans obliger personne.
Je comprends que vous ne vouliez pas d'homme qui dorme dans la même pièce, soit. Mais pour le reste, je vous en prie, faites un effort. Aucun animal ne viendra sur votre couche, nous y veillerons. Nous cuisinerons pour vous. Nous pouvons faire cela, mais mettez-y du vôtre, pour le bien de chacun.

Kymon a raison, Katarine. Nous faisons ce que nous pouvons. Nous savons tous que tu n'aime pas voyager ainsi et je peux comprendre que tu ne sois pas à ton aise.
Nous nous dépêchons de t'amener à destination. C'est l'affaire de quelques jours seulement. Demain, nous serons dans une auberge.
Faisons tous un effort pour nous supporter.


.....

Je pinçais les lèvres. C'était très délicat. J'avais presque envie de pleurer... De tout leur dire ! Jamais !
D'accord. Je ferais un effort. Si cette harpie ne m'approche pas !
J'avais vraiment peur qu'elle ne me frappe. Et elle ne ferait pas que me tirer les cheveux... Une demoiselle ne se battait pas. Je n'étais pas formée pour ça.
Je veux bien dormir dans... cette... hm... roulotte. Sans homme, c'est important. Et j'ai... j'ai des habits de voyage pour monter à cheval en cavalière. Au cas où. Mais ce n'est pas très féminin...
J'avais un très joli pantalon de monte. Je me sentais mieux en houppelande cela dit.
Je ne sais vraiment pas cuisiner. Pour le reste, je ferais un effort. Mais pas avec "elle". Elle a été impolie et je ne le tolère pas. Qu'elle ne s'approche pas de moi !
Cette Koya ne me battrait pas les fesses avec une ceinture, comme mon père. Et c'était bien plus effrayant. Qu'elle meure.

Je déplaçais la chaise ridicule vers Kymon, loin de sa sœur. J'avais hâte d'être à demain ! Une auberge ! Loin de ces gens.

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Kemiha_del_showk


Le Nord était loin. Katarine avait été déposée. Le groupe avait retrouvé son harmonie. Ils étaient moins nombreux. Shilane les avaient quittés. Il était en Savoie. Bientôt, avait-il dit, il reviendrait.
Kemiha, Koya, Capucine, Eirik, Kymon. Et voilà. C'était très bien. Capu & Kymon jouissaient d'une complicité nouvelle, Koya & Kem apprenaient à se connaître.
La Nomade & le Nordique étaient devenus chasseurs attitrés. Avec Hund. Pendant ce temps, le grand Kamani révélait presque tout les secrets de la roulotte aux deux belles jeune-femmes. Même si, pof ! il disparaissait, Capu & Koya sauraient dresser le camp, trouver la vaisselle, les ustensiles, les herbes, les épices. Les gamelles des chiens, la musette des chevaux & leurs brosses, leur abreuvoir calé sous la roulotte, le grain pour les pigeons & pour l'écureuil de Kem. Et bien-sûr, les bâches, les draps, les couvertures, les coussins.
Seuls demeuraient secrets les placards fermés à clé. Des clés dansantes entre les deux seins lourds de la Nomade. Venez donc lui prendre !

Le groupe était parfait. Kem & Eirik, chasseurs. Kymon, superviseur. Capu & Koya, cuisinières. Une harmonie parfaite.
La route du Sud se poursuivait.
Artois. Champagne, Bourgogne. Là les quitta Shilane.



    [ Valence ]



C'était une étape. Bientôt, Kymon & Capucine les quitteraient. Pas encore ! Oh non, pas encore ! Le Marseillais, si Marseillais soit-il, vivait à Nîmes. Il ne voulait pas y rester. Et Kem vivait à Carcassonne. Mais Koya & Eirik, à Mimizan. La Nomade les accompagnerait. Le temps n'était pas encore venu.

Valence.
Le groupe fit halte. Pas de plage ni de rivière à l'horizon. Juste une jolie clairière. Sautant prestement du banc conducteur, Kem tapa ses cuisses pour en ôter la poussière du voyage.
Il y avait les deux chevaux de trait, la jeune jument de Koya, l'étalon d'Eirik, le hongre de Kymon & l'étalon de Kem, Chouchen monté par Capu.
La Nomade avait des fourmis dans les jambes !


Je vais m'offrir une galopade avec Chouchen. J'en ai diablement besoin ! Lui aussi. Occupez-vous de tout. Dit Kem, pas le moins du monde gênée.
Le groupe était soudé. Chacun avait son rôle. Quelqu'un manquait ? Quelqu'un saurait le remplacer.
Sellant son étalon trop longtemps ignoré, Kemiha partit au galop en poussant des cris de joie.

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Kymon.kamani


Le départ de Katarine le soulageait. Pour tout le monde, pour lui, pour Koya. Son adorable sœur ! Il embrassa son frère qui les quittait en se promettant de vite se revoir.
Le Sud se rapprochait et Nîmes aussi. Sa maison... En vente. Kymon voulait rester le moins de temps possible à Nîmes ! Certains souvenirs étaient très agréables mais ils étaient minoritaires. Le Marseillais avait dit à Kem ne pas vouloir s'attarder à Nîmes. Il quitterait le groupe tout seul pour rejoindre sa petite maison, prendrait ses affaires et décamperait aussitôt ! Il ne voulait pas parler de cette partie de sa vie, même s'il n'y avait rien de secret. C'était désagréable.

A Valence, le groupe fit halte dans un endroit tout simple. Kemiha s’échappa avec son étalon. Il piaffait d'impatience depuis quelques jours.
Le Kamani regarda Capu d'un œil rêveur, les imaginant galopant de concert... Ça se ferai, un jour. Ils avaient beaucoup discuté. Ni elle ni lui n'avaient de domicile où ils se sentaient chez eux... Il voulait commencer quelque chose de sérieux avec Elle.

Le temps n'augurant pas la pluie, tout fut sorti ! Partant tôt demain, la halte ne serai pas longue. ils mangeraient les restes de la veille.
N'ayant plus rien à faire, le Marseillais s'assit et câlina un peu Oki. Il se contenta d'un peu de vin avec des biscuits salés.


Tu as hâte de revoir Mimizan, Koya ?
Et toi Capu, tu connais un peu le Sud ?

Kymon sourit aux deux, mais différemment...

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Capucine_


Quelques petites choses avaient changé au sein du groupe.
Si chacun continuait à assumer son rôle et les taches qui allaient avec, il y en avait deux qui s'éclipsaient assez régulièrement.
Il aurait fallut être complétement miro pour ne pas se rendre compte qu'une jolie idylle s'était nouée entre le grand Marseillais et la petite roussette.

Il suffisait de voir de voir ses joues devenir toutes roses chaque fois qu'il s'adressait à elle, ou encore les regards de biche qu'elle tendait vers lui pour en avoir la certitude.
Pourtant chacun était restait discret, se faisant le gardien de ce qui n'était plus vraiment un secret.

Chaque jour, les rapprochait un peu plus chacun de ce qui serait leur point de chute.
Il faudrait quitter le groupe. Capu avait bien du mal à assimiler cela.
La roulotte était devenu sa maison, et que ce soit Eirik ou Kem, Koya ou son amour de frère, chacun faisait désormais partie de cette famille de coeur qu'elle avait choisi.
Lael... elle ne le connaissait que très peu pour l'instant, mais ça avait l'air d'être un gentil garçon en tout cas. Toujours se fier à sa première impression !

Ce jour là, alors que l'heure de se positionner pour la nuit était venue, Kem avait mis les voiles au galop avec Chouchen. Capu avait pris l'animal en affection depuis qu'elle le montait, mais elle sentait bien que ce dernier piaffait d'impatience de retrouver SA cavalière.
Vint le moment de se poser après les corvées. Comme cela était devenu quasi instinctif, la roussette allait s'assoir à proximité de Ky.
Elle adorait le voir jouer avec son chien. Ca aussi ça risquait bien de lui manquer, la compagnie des animaux était devenu un rituel désormais.

Quand Kymon posa LA question....
Et toi Capu, tu connais un peu le Sud ?
Levant vers lui un regard empli d'espoir Capucine se jeta à l'eau. C'était le moment où jamais après tout. Autant attraper la perche tendue et le sourire à la fois tendre qu'il lui offrit lui en donna le courage.

J'ai vécu quelques mois à Marseille, il y a bien trois ans de ça. Mais si tu es près à me faire une petite place à tes côtés.... j'aimerais bien découvrir le Languedoc avec toi.

Voilà c'était dit ! Koya lui avait donné sa bénédiction en quelque sorte, et elle savait Kem confiante quand au bout de chemin que pourrait faire ensemble le marseillais et la champenoise. Et puis c'est pas comme si c'était vraiment une surprise hein !
Sauf qu'elle avait presque l'impression de venir de lui demander sa main !

Capu s'empourpra à peine cette pensée lui traversa l'esprit.

On dit que l'amour donne des ailes, à Capucine il venait de lui offrir une jolie dose de culot !

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Kymon.kamani


Les choses avaient changées. Presque dès Rieux, presque dès le premier regard. Et puis à Brest. Surtout à Calais.
Un premier baiser, des envies, des promesses à demi-mots. Le désir indéniable de ne plus se quitter. Capucine... Elle avait été une inconnue. Une joyeuse connaissance. Un début d'amie ambiguë. Capu, une amie ? Oui ! Un ami était une personne précieuse, présente les bons comme les mauvais jours, avec lequel on pouvait se confier. Alors oui, Capu était son amie.
Mais pas seulement...

Depuis Calais, leurs frôlements se faisaient caresses. Automatiquement, ils s'asseyaient l'un à côté de l'autre. La Belle lui lançait des œillades et le Kamani y répondait.
Il n'y avait que Kem, Eirik et Koya avec eux. Il était plus que temps de leur dire ! Même s'ils savaient, tous.

Quand Kemiha fut revenue, ils discutaient et Kymon posa une question à Koya puis à Capu. Elle était là. Si proche... Il voulait la toucher. L'embrasser.


J'ai vécu quelques mois à Marseille, il y a bien trois ans de ça.
Elle le lui avait déjà dit... Tout à son trouble, Kymon l'avait oublié !
Mais si tu es près à me faire une petite place à tes côtés.... j'aimerais bien découvrir le Languedoc avec toi.
Le cœur du grand Kamani cessa de battre. Si son instinct de survie n'avait pas prit le dessus, il serai mort sur place ! Il reprit ses esprits comme un grand garçon. Et saisit la petite main blanche de sa Belle pour y déposer un baiser sur le dos.
Je te ferai une grande place à mes côtés et j'espère pour longtemps. Tu viendrais avec moi à Béziers ?
Kymon regarda Capu, plein d'espoir. Béziers. Dans ses souvenirs, c'était agréable. Et il n'y avait pas de passé.

Un contact sur sa jambe lui fit baisser les yeux. Octobre. Son chiot qui était plus chien que chiot. Il avait presque la taille d'un épagneul. Le Kamani lui caressa les oreilles. Oki aimait tout le monde, mais il cherchait des caresses surtout auprès de Capu, après lui.
Kymon offrirait à Capu... Euhm. Ce serai une surprise. Et un... Une surprise. Et son... Surprise.

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Eirik_gjermund


Valence. Tout droit à l'Est, Mimizan. Eirik n'y avait rien. Il voulait partir. Il n'en avait rien dit. Son prochain voyage se ferai avec d'autres personnes. Tôt ou tard.
Il chassait avec Kemiha et Hund. Son chien pourvoyait à sa nourriture. Gros oiseau, marcassin, renard.

Kymon et Capucine étaient amoureux et idiots. Stupides ! Faisant mine de rien. C'était ridicule. Ce n'étaient plus des enfants.
Ils parlèrent et Kymon prit la main de la jeune-fille. Eirik grogna dans sa barbe.

Embrassez-vous et faites votre vie, et merde à tous. Cessez votre comédie à la con.

Eirik but longuement son verre. Rien de plus à dire.
Nîmes viendrait bientôt.

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Sa langue natale
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