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[RP Fermé] Des Jumelles Ambroise sur une Route.. Ca donne ça

Melly_
Une jeune demoiselle aux cheveux noirs comme le jais venait de passer la frontière entre la Bourgogne, Duché de sa mère, et le Bourbonnais-Auvergne, Duché de forte importance sentimentale pour sa mère. Elle n'était ni armée, ni lourdement vêtue. Juste de sa Robe qu'elle adorait porter. D'un bleu turquoise qui lui faisait penser à la mer. Cette mer qu'elle aimerait tellement voir et traverser un jour.
Aujourd'hui, c'était plutôt des arbres, des arbres, et encore des arbres qui s'étendaient à perte de vue. Que ce soit à l'Est, l'Ouest, ou bien le Nord et le Sud, il n'y avait que des troncs feuillus. On pouvait néanmoins trouvé un avantage à ceci, c'est qu'il s'agissait d'arbre fruitiers. Au moins, la brunette ne mourrait pas de faim sur cette route. Si elle devait mourir, ce ne serait pas de cette manière ! Le comble pour une Demoiselle qui a systématiquement faim de mourir de famine tout de même.

Accompagnée de son fidèle Âne Malice et de sa Jolie, elle avançait tranquillement vers Moulins. A un pas si lent, elle voyageait de jour comme de nuit pour arriver à la date qu'elle avait fixé à sa soeur pour son arrivée en Rouergue. Hé oui, la Jeune Ambroise savait être sérieuse quand il le fallait. Ce n'était pas un voyage de divertissement qu'elle faisait là. Non plus un voyage d'affaires, il ne faut pas exagérer dans le sérieux. Mais un voyage pour raisons familiales. Elle avait repoussé toutes ses obligations religieuses afin de partir vitesse grand V, du moins en prenant cette vitesse par rapport à la vitesse normale d'un âne portant une jeune demoiselle de quatre pieds soixante-quinze pesant quatre-vingt-huit livres, en direction du Sud.
La pauvre bête se fatiguant rapidement, elle avait vite repris son rythme de croisière, soit une vitesse moyenne de 2,5 miles marins/heure.

L'oreille à l'affût, elle tentait de dénicher chaque nouveau son pour tenter de lui donner un nom.
Tiens ! Un bruit !
Elle stoppa sa bestiole à fourrure qui en profita pour pencher la tête afin de brouter l'herbe du coin. Malheureusement pour lui, il faisait bien trop de bruit quand il mâchait et tout ce qu'il récolta fut une tape sur la tête avec un :


-Méééé Chut ! Tu vois pas que j'écoute Espèce de Grosse Racine Pourrie !

Elle s'écarta un peu de Malice pour écouter plus clairement le son. C'était un mélange entre une grenouille qui se gargarise et une vache qui mu. Quoi que l'hypothèse du mouton entrain de..... *censuré* n'était pas à écarter.
Ne sachant pas quel nom précis donné à ce bruit, elle inscrivit sur un bout de parchemin les mots qui pouvaient le décrire et en face, nota un nom.


-Ca c'est un Vamengrouillecheton ! (Information complémentaire : VAche-Mouton-grENnouille-GRenOUILLE-vaCHE-mouTON)

Autant dire tout de suite qu'en déposa sa candidature quinze fois dans toutes les universités du Royaume, personne ne voudrait lui donner de cours sur quoi que ce soit. Elle avait soif d'apprendre, mais elle n'assimilait pas toujours ce qu'il fallait comme il fallait. C'était un problème légèrement ennuyeux parfois. Mellyssa n'était pas idiote loin de là ! Un peu trop spontanée ça par contre..

La Petite remonta sa monture et reprit la route vers le sud. Assez perdu de temps avec la découverte de la nature ! Elle pourrait faire ça plus tard.
Pourtant, pour ne pas s'ennuyer, elle se mit à chantonner au rythme des sabots de Malice. Une minie troupe de troubadours descendait la route à dos d'âne (et non descend de la montagne à cheval nuance).

Il pouvait se passer n'importe quoi autour d'elle. Mellyssa était trop concentrée sur ses paroles qui pourtant sortaient toutes seules de sa bouche sans forcer.


-Et c'était uNE MellYyYy ! Melly Melly MélO ! Qui visitait sa frangiIine ! Ana Ana AnaÏS ! Avec sON petit MaliiIIice ! Mali Mali Malice ! Mais AUSSi sa JoliiIie ! Joli Joli Jolie ! TidAM Tidam TidadAM ! ...

Bizarrement, la chouette voletait à une distance un peu plus grande de sa maîtresse et l'âne secouait drôlement la tête et avait des tiques étranges. Pourtant... Elle chantait pas faux la Jeunette.. Juste un peu comme une casserole..
Mais la troupette continuait tout de même d'avancer ! Motivée par ce splendide chant, au moins pour Melly. L'âne était plutôt pressé d'arrivé à Moulins pour se reposer les oreilles et la chouette rêvait certainement de la même chose d'ailleurs.

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Anais_ambrosia
Anaïs était enfin sur les chemins. Depuis le temps qu’elle le souhaitait. Les dernières semaines avaient été dures pour elle. Le bonheur d’apprendre qu’elle allait être mère, la douceur de se savoir mariée bientôt…puis la perte de l’enfant, la séparation, la solitude, et autres sentiments plus obscurs les uns que les autres. Elle avait tout quitté. Insisté auprès de l’armée, les harcelant presque, pour que sa démission soit acceptée, fermé son échoppe, embrassé ses amis une dernière fois et prit la route pour ne plus revenir en Rouergue. Du Rouergue, il ne lui restait plus que des souvenirs, quelques babioles emportées avec elle et Absynthe, son cheval à la robe d’un noir merveilleux qu’un ami lui avait offert.

Elle avait sur ses frêles épaules une cape noire, avec une grande capuche qui recouvrait l’arrière de sa tête .Quelques mèches blondes voletaient au rythme du vent, tout comme les jupons de sa robe qui parfois s’accrochaient aux baluchons attachés à sa monture. Elle avait quitté le Rouergue au galop, comme lorsque l’on libère un oiseau de sa cage. Elle avait aimé ce comté, mais à présent elle n’avait plus rien à y faire et il fallait tourner la page. Arrivée en Bourbonnais-Auvergne, elle avait ralenti l’allure. Sa perruche, Gaïa, en était d’ailleurs heureuse, elle n’arrivait plus à suivre si bien qu’elle avait du se poser sur l’épaule de la blondinette.

Ana savait que Mellyssa sa sœur jumelle devait passer la voir en Rouergue. Mais la connaissant, elle ne serait pas prête d’arriver, or il était presque impossible pour Anaïs de rester à Millau. Elle avait donc pris la route et avait décidé d’envoyer un pigeon à sa sœur lorsqu’elle ferait une pause en chemin. Pour le moment il lui fallait encore avancer, ne voulant s’arrêter que le soir pour éviter de tomber nez à nez avec un ou plusieurs brigands. La Ambroise était néanmoins sereine, calme, tout le contraire de Melly qui était turbulente, très spontanée, mais que beaucoup de monde appréciait.

Ana et ses compagnons de routes, c'est-à-dire Absynthe et Gaïa, arrivèrent dans un lieu un peu plus sauvage qu’avant. Le chemin était entouré par beaucoup d’arbres, et il fallait regarder attentivement où l’on allait pour ne pas se perdre. Anaïs pensait qu’il aurait été stupide de s’égarer et de perdre encore plus de temps encore, aussi regarda-t-elle soigneusement sa carte pour tenter de s’y retrouver du mieux qu’elle pouvait.
Tout était silencieux à l’exception d’un bruit de fond étrange. Les oiseaux se trouvant dans les arbres chantaient, certes, mais ce n’était pas leur chant. Ce n’était pas non plus Gaïa, son bec étant juste à coté de l’oreille de la petite blonde, elle aurait reconnu ses petits cui-cui. Enfin ce bruit ne pouvait venir d’Absynthe qui avait toujours été silencieux, même lorsque celui-ci était épuisé par les heures de routes. Non…ce bruit était lointain, et semblait bien disgracieux ! Ana ne s’arrêta pas, elle ne croyait pas à un quelconque danger et puis le bruit venait probablement de la bouche d’un ivrogne du coin qui aurait déjà un peu trop forcé sur la bouteille. Ils avancèrent toujours, quand au détour du chemin la petite blonde aperçu la source du bruit qu’elle percevait depuis quelques temps déjà. Un âne, un volatile, et un cavalier, ou une cavalière, de loin elle ne pouvait pas trop se rendre compte. Probablement une de ces équipées sauvages ou de ces nomades un peu fourbes que l’on rencontrait dans les chemins. Aussi la blonde résolu à voix haute.


Ne pas s’arrêter. Pas le temps pour cela. Et certainement pas d’argent à dépenser auprès d’un marchand de bibelots sans intérêts. Tant pis pour lui s’il veut me vendre quelque chose, il devra trouver preneur - ou pigeon - ailleurs !

Elle ne s’arrêta pas, comme elle l’avait décidé, et s’avança toujours, passant bientôt auprès du convoi qui avait drôle d’allure. Après observation le cavalier était une cavalière, mais avec le soleil la blonde ne pu distinguer son visage. Malgré cela, elle trouvait que la cavalière chantait fort mal et qu’ainsi elle apparaissait grandement niaise sur sa piètre monture. Non décidément, il ne valait mieux pas s’arrêter, qui sait qu’elle mauvaise surprise cela pouvait bien cacher.
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Melly_
Alors qu'elle chantait gracieusement tandis que Malice continuait sa route, ils croisèrent une drôle de femme. Habillée de manière bien terne et froide. A croire qu'elle voulait porter tout le malheur du monde sur son épaule (oui l'autre étant occupée par un volatile bizarre, le malheur n'allait tout de même pas l'écrabouiller comme une grosse galette sur l'épaule de la Madame). Mellyssa s'arrêta de chanter au passage de la Dame étrange qui la lorgnait étrangement. C'était tout de même étrange cette manie qu'avaient les gens étranges de regarder étrangement les gens qui pourtant n'étaient pas plus étranges qu'eux. Etrangement étrange toute cette affaire. Enfin passons sur cette question existentielle pour en revenir à notre Dame à Cheval.
Sa cape noire était d'un assortiment parfait avec la couleur du cheval qu'elle avait sous le derrière. Mellyssa ne put s'empêcher de lâcher en remarquant la dégaine hautaine de cette femme.


-Et encore une qui pète plus haut que son cul ! Une !

La Petite femme sur son cheval ne s'était même pas retournée, alors que Mellyssa était persuadée qu'elle l'avait entendue. Ceci la confortant grandement dans son idée qu'il s'agissait d'une bourgeoise qui essaye de se prendre pour une noble. Non ce n'était pas une noble, elle s'en doutait, puisqu'il n'y avait pas une trentaine de soldats armés du slip à la cotte pour protéger le "bijou" se trouvant en son centre. Même une feuille prise dans une brise de vent se faisait coupée en minimum dix morceaux de taille égale ! Il fallait montrer jusqu'au bout que c'était une personne respectable qui passait par là et qu'elle ne laissait aucune trace disgracieuse autour d'elle. Quelque chose de non symétrique n'était pas gracieux !

La petite Brunette se mit à fixer la Dame qui passait non loin d'elle, en suivant son déplacement des yeux. Elle put remarquer qu'il s'agissait d'une femme aux cheveux blonds, vêtue sous sa cape d'une robe rouge, un liserait argenté.... un motif tel un losange... tout ceci au dessus d'un jupon noir....
Précipitamment, elle se saisit de ses jupes pour observer scrupuleusement ses motifs.
Les mêmes !


-Oh !

Soit, il s'agissait d'une Dame blonde comme sa soeur, de la même taille que sa soeur, qui avait commander la même robe que sa soeur avait reçu en cadeau de la part de leurs mère. Soit c'était une Dame blonde comme sa soeur, de la même taille que sa soeur, qui avait volé la robe que sa soeur avait reçu en cadeau de la part de leurs mère. Soit il ne pouvait s'agir que d'Anaïs elle même.
Elle cligna des yeux en direction de la Dame qui lui tournait maintenant le dos et qui continuait son chemin vers le Nord, alors qu'elle se rendait vers le Sud. Si elle allait vers le Nord, c'est qu'elle venait du Sud. Plus la Jeune Ambroise réfléchissait, plus elle se demandait si ce n'était pas vraiment sa soeur qu'elle avait devant les yeux.
Pourtant, elle n'arrivait pas à en être sure et elle marmonna dans sa barbe (elle a pas de vraiment de barbe hein, c'est une expression comme "boire un verre". Parce que le jour où vous réussissez à boire du verre déjà bien soufflé, vous m'envoyez une missive et vous le refaite devant moi !).


-Grmmbmmlbmllmb... Elle fiche quoi là.... C'pas possible.. C'pas elle... Voleuse de robe....grmmmmmlbmlmlbmbll... Peut être que ça... graoumpf.

Pour s'assurer de la chose, puisque si c'était sa jumelle, elle n'avait plus besoin de se rendre dans le sud, et puis si ce n'était pas elle tant pis, elle n'aurait fait que se payer une honte monstre devant une "Mademoiselle j'me la pête parce que j'suis une bombe sexuelle", elle appela la Dame.
Si c'était Anaïs, elle lui pardonnerait son vocabulaire, si ce n'était qu'une Gourde endimanchée, ce serait bien fait pour sa trogne.


-Héééééé ! La Gourde sur un Dada ! Avec son zozio sur l'épaule ! Vous z'êtes quoi ? Enfin qui ?

Elle donna des coups de talons à Malice pour qu'il se mette à courir auprès de la Dame afin de revenir à son niveau et donc s'assurer de la personnalité de ce corps ma foi familier.
Et la bestiole poilue qui ne voulait pas avancer ! Qui avait fichu du matos pareil à la pauvre Melly !


-Avance Idiot ! Faut rattraper la Greluche !
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Anais_ambrosia
Anaïs avait donc décidé d’ignorer la …chose ? … et de passer son chemin tranquillement. Ça ne plairait probablement pas, mais ça lui était totalement égal. La petite blonde regardait droit devant elle, tout en passant à côté de la demoiselle sur l’âne. Différence de hauteur oblige elle n’avait pas envie de baisser la tête pour regarder l’excentrique donzelle. De toute façon s’il fallait s’arrêter pour regarder tous les gens un peu spéciaux qu’on peut rencontrer sur un chemin, on en aurait pour des semaines ! Derrière son dos, elle sentit que la « Dame » s’était arrêtée, notamment parce que les seuls bruits de sabots qu’elle entendait étaient ceux d’Absynthe. L’espace d’un instant, elle hésita quant à savoir si elle devait se retourner ou non. Tant pis ! Elle n’avait pas le temps. Soudain, une phrase plutôt du genre vulgaire parvint à ses oreilles. Ce ne fut que la confirmation de ce qu’elle pensait : la pauvre était bien peu éduquée voire folle. Qu’importe, il fallait la laisser dans son ignorance et sa vulgarité, Ana en avait plutôt assez de parler avec des gens ayant des araignées au plafond.

La blonde ne changea toujours pas d’allure. Elle se savait toujours dans le champ de vision de la gueuse mais le chemin était plutôt long et elle ne voulait pas partir au galop pour ménager Absynthe et Gaïa. Elle poussa un soupire en sentant encore dans son dos le regard appuyé de la folle. Parce que oui, elle ne devait vraiment pas être toute seule dans sa petite tête celle-ci. Agacée elle ne put s’empêcher de grogner


Bon…elle n’a pas bientôt finie celle là ? A quoi ça lui sert d’insister ? … vraiment ! certaines personnes sont particulières dans leurs manières…

A peine eut elle prononcé ces paroles que seuls Gaïa et Absynthe pouvaient entendre, son oreille fut une fois de plus captée par des paroles peu polies envers elle. « Gourde » ?! Mais c’est quoi ces manières ? Ana était irritée par ces paroles. Certes elle n’avait pas salué la dame, mais il fallait dire que celle-ci était bien étrange. Etrangement étrange même ! Mais … mais…mais c’est qu’elle continue en plus ! La blonde était loin d’être stupide, et était encore moins sourde. « Greluche » ! Pour le coup, Ana était excédée, et ni une ni deux, elle donna un petit coup sur le flanc d’Absynthe pour lui faire comprendre que le galop, c’était pour maintenant ! En attendant que celui ci soit vraiment à pleine vitesse elle lâcha

Désolée Absynthe, mais il va falloir faire un petit effort ! On reprendra un rythme plus doux après, je doute que la folle demoiselle ne me rattrape avec sa bourrique.

Puis elle regarda Gaïa qui s’était envolée lorsque le cheval avait changé d’allure. La perruche volait avec difficulté et Ana doutait alors qu’elle pu les suivre encore longtemps. Alors en criant elle appela son volatile qui tenta tant bien que mal de les rejoindre et de se poser sur l’épaule d’Ana

Gaïa ! Rentre là-dedans, ça ne va pas être long, juste le temps de semer la folle. Je n’ai pas envie de l’avoir sur notre dos tout le long de notre route.

En disant ces mots Ana prit Gaïa et la déposa dans son petit sac en cuir pour que l’oiseau n’ait pas à voler.
Absynthe galopa pendant quelques minutes, puis quand Ana pensa avoir semé l’étrange jeune femme, elle ordonna au cheval de reprendre le trot. Sa capuche était totalement tombée de sa tête, laissant à l’air libre tous ses cheveux blonds, attachés en chignon comme d’habitude. De ses yeux bleus elle regarda une fois encore en arrière. Personne. Puis elle regarda tout autour d’elle. Que des arbres. Il ne restait plus qu’à espérer que la dame plutôt niaise soit assez bête pour perdre sa trace. Et puis si jamais elle retombait vraiment dessus, Absynthe galopera une fois de plus, bien qu’il fut déjà plutôt fatigué avec tout le chemin qu’il avait déjà fait…

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--Malice_


Heureusement qu'il n'était pas lourd le petit bout de femme qu'elle avait sur le dos, sinon, il n'aurait jamais parcouru toutes les lieues qu'il avait déjà dans les sabots le bon Malice.
De voir toutes ces feuilles, toute cette verdure, tous ces fruits à perte de vue lui donnait l'eau à la bouche. D'ailleurs il s'en léchait d'avance les babines. La seule chose qui l'empêchait d'atteindre ce paradis était la petite chose humaine qu'il portait depuis Luxeuil. Son cerveau d'âne montait des stratagèmes bien complexes afin de réussir à atteindre la consécration, tellement compliqués qu'aucun n'eut jamais abouti là où il le fallait. Il tournait en rond dans ses idées ce qui ne l'amenait donc qu'à continuer sa marche monotone. Quoi que monotone.... Avec la casserole qu'il avait avec lui, on ne pouvait pas appeler ce voyage : un voyage reposant et tranquille. C'était plutôt un casse oreille et sabot ce voyage !

La première réaction face à cette cacophonie fut de pressé le pas. Rythme qu'il ne tint pas bien longtemps. Il n'était pas du genre pressé. "Tout arrive à point à qui sait attendre" était sa devise ! Ou encore "Lentement mais sûrement en était une autre". Il s'était donc résigné à entendre Mellyssa déclamer ses vers à son seul public, Jolie et Lui.

Soudain, elle s'arrêta. Une Dame sur un cheval venait de passer auprès d'eux. Le canasson avait le pelage bien brillant, il ne devait pas être bien vieux, ou il devait être bien entretenu par celle qui avait ses deux fesses sur la scelle. Comble du pire, cet animal était scellé alors que lui non ! Il était même ferré alors que lui non ! Il avait le pelage doux à première vue alors que lui non ! Il grattait au possible ! A se demander comment sa maîtresse n'avait pas ses dessous de jupons tout irrités.
Ce n'était pas son problème tout compte fait. Elle n'avait qu'à mieux s'occuper de lui et elle n'aurait pas le fessier en feu na !

C'était une occasion rêvée !
La seule qu'il avait eut, et de courte durée, c'est quand sa maîtresse s'était arrêté pour écouter la nature et son "Vamengrouillecheton". Il n'avait pas chercher à comprendre de quoi il pouvait bien s'agir. La seule chose qui l'intéressait : Mangeeeeeer ! Il avait eu des petites étoiles dans les yeux à cette pensée et il pencha directement la tête vers le bas pour brouter l'herbe qui se trouvait là. Verte fluo qu'elle était l'herbe ! Tellement bonne qu'il en avait oublier les bonnes manières et il avait mâcher d'une manière bien bruyante. Ce qui lui avait valu bien entendu de se faire enguirlander !
Donc immédiatement, il baissa la tête et cette fois, il ne la remonterait pas si facilement. De toute manière sa maîtresse avait l'air d'une concentration extrême sur la Femme à dos de cheval. Alors qu'il se pensait en looongue pause déjeuner BIM deux coups de talons dans le ventre lui fit remonter la tête tel un reflex. Il fronça ses sourcils d'âne, même si un âne n'a pas de sourcil, on va faire comme si, puis il secoua la tête. Non, c'était décider, il ne repartirait pas tant que ce carré d'herbe là serait totalement tondu, au brin d'herbe près. Elle se débrouille l'Humaine si elle veut courir après le Cheval. Il est pas si fou que ça l'âne héhé, il sait bien qu'il peut pas rattraper un cheval comme ça.

Il rebaissa donc sa caboche à hauteur de l'herbe et reprit son broutage. Les coups que lui donnait sa maîtresse n'avaient plus d'impact sur lui maintenant qu'il était prévenu. Une petite question persistait... Qu'allait-elle faire ?
Melly_
Et voilà que la Gourdasse s'en allait ! Au galop qui plus est ! Et ce fichu âne bâté qui ne voulait rien entendre. Décidément... Têtu comme une mule cet âne ! Il n'y avait plus qu'une seule chose à faire, descendre de l'âne et partir toute seule à la poursuite de cette Dame bizarre. Il fallait absolument qu'elle résolve ce mystère, sans perdre trop de temps si possible au cas où ce n'était pas sa soeur.
Mellyssa passa la jambe droite du côté gauche, à côté de l'autre pour descendre en ce laissant glisser sur le flanc de la bête. Parce qu'elle avait un petit soucis de longueur de jambe qui faisant que même en pointant les pieds, elle n'arrivait pas tout à fait à toucher par terre. C'est pas de chance d'être la fille de Nad quand même.
Elle se laissa donc glisser, mais.... Mauvaise réception et paf les deux genoux par terre, et splaf une robe pleine de terre.


-Rhaaa ! Regarde c'que t'as fait Malice ! J'suis toute sale maintenant.

Heureusement pour lui, il ne parlait pas le même langage que la Brunette, autrement il aurait certainement empiré son cas à vouloir se justifier en disant que ce n'était même pas de sa faute, pis qu'il avait faim, pis surtout que c'était pas de sa faute (quoi je l'ai déjà dit ?).
Elle se releva en frottant ses jupes entre elles, et youpi une tâche encore plus grande.


-J'vais arrêter le massacre moi hein...

Une gamelle et elle avait oublié le pourquoi elle était descendit de sa monture. Cela ne lui revint que lorsqu'elle releva le nez de ses jupons. Elle regarda le chemin, puis les arbres, encore le chemin, et d'autres arbres qui pour elle étaient les mêmes, encore le chemin, et encore de nouveaux arbres alors qu'elle pensait reposer les yeux sur ceux du début, puis encore et toujours le chemin, et de nouveau d'autres arbres ressemblant étrangement aux premiers.
Elle se gratta la tête en laissant ses deux yeux posés sur l'étendue d'arbres. Puis elle étudia le chemin qui faisait un virage assez important. Elle en déduit donc qu'en coupant par les arbres, elle pourrait certainement rattraper la Potiche surélevée.
En pointant l'index droit devant elle, et le bras tant qu'on y est aussi, elle meugla.


-Raccourciiiiiiiiii !

Zou, elle s'engouffra à grands pas dans la savane, euh la forêt, euh... entre les arbres quoi. Cela aurait été certainement trop beau qu'elle ne s'égratigne pas la trombine. Ca ne loupa pas ! Première branche trop basse et voilà ! Une jolie griffure sur le bras de la Brune. Elle retroussa le nez, légèrement contrariée. Pourtant, elle conclut que la griffure n'était pas assez profonde pour qu'elle s'y intéresse de près et elle poursuivit son périple, normalement vers le Nord.
Au bout de cinq bonnes minutes de course effrénée, bon d'accord de course à pas modéré, elle retrouva enfin une route !


-Purée Malice ! Comme t'as fait pour arriver avant moi en passant par la route !

Melly roulait de gros yeux ronds en se demandait comment, mais oui comment il avait fait ! Ses deux énormes billes inspectèrent le carré herbu autour de Malice qui avait l'air bien tondu..
Ses deux billes rétrécirent pour retrouver un format convenable. C'est un air tout à fait blasé qu'elle eut ensuite, si la grosse goutte sur le coté de la tête était quelque chose de visible on la verrait bien là, et elle serait vraiment énorme.
Sans demander son reste, elle retourna se perdre dans la savane.. nan dans les arbres.


-Scrogneugneu ! Où qu'elle est cette Nunuche avec ses airs de nobliotte coincée !! L'est Oùùùùùùùùùùùù !

Elle fronça les sourcils, obstinée ! Elle voulait, absolument, retrouvé, la Madame ! Ou elle ne s'apellait plus Ambroise, Mellyssa Ambroise.
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--Gaia
Gaïa était toujours dans la petite sacoche en cuir quand elle sentit que le rythme d’Absynthe ralentissait. Saleté de cheval ! Quand il galopait il allait vite lui ! Le volatile se débattait dans le sac dans l’espoir qu’Ana lui ouvre et lui permette d’aller se poser sur ses épaules. Ah ! Visiblement ça marchait puisque la blonde avait enfin décidé d’ouvrir.

Oh ma Gaïa, c’est bon, c’est fini, nous avons semé la folle. Tu peux te reposer sur mon épaule si tu veux.

Si la perruche avait pu pleurer de fatigue, elle l’aurait fait. Mais elle préféra se lover contre le cou de sa maîtresse. Bouh…tant d’aventures d’un coup c’était beaucoup pour une pauvre perruche. D’accord pour voler mais pas tout le temps ! C’est pas un pigeon namého ! Et pourtant, Gaïa en avait vu passer des pigeons, Anaïs étant toujours prompte à écrire. Mais n’empêche…un pigeon c’est laid.

Gaïa se reposa alors, se laissant bercer par le trot d’Absynthe. Elle aimait bien voyager, d’autant plus qu’avant ces derniers jours, elle n’avait jamais découvert d’autres lieux que le Rouergue. Et il faut dire que c’était bien différent le Bourbonnais. Par contre…voyager ça donnait soif !

Tandis qu’Absynthe trottait toujours, Gaïa aperçu une flaque d’eau et tentait de résister à la tentation. Alors dans sa petite tête de zozio elle pensa : la meilleure façon de résister à la tentation est d’y céder (oui qui l’eut cru, Gaga avait plusieurs siècles d’avance…). Alors tel un caillou lancé par un lance pierre elle fila vers la flaque pour se rafraichir. Pataugeant dans l’eau elle n’écoutait pas les protestations d’Ana qui savait, qu’une fois encore, Gaïa allait tout salir. Gracieusement, mais avec les plumes trempées, elle vola, rattrapa le cheval et Ana en volant un peu à l’écart pour ne pas arroser tout le monde.

Ana en voyant Gaïa fit la moue


Eh bien, tu choisis toujours les bons moments pour voler chère amie. Désolée de te dire qu’il va te falloir faire l’effort de battre encore des ailes pour le reste du chemin, cela t’apprendra à faire mumuse dans l’eau !

Zut ! Fini le repos ! Alors tout en volant, Gaïa espérait sincèrement que l’aliénée ne revienne pas, car sinon c’était fichu. Adieu Ana, adieu Absynthe, bonjour potage, bonjour estomac de la folle. Suivre un cheval au galop était trop dur pour elle il fallait donc qu’elle s’en remette tout de même à la grande bonté de sa maitresse si la Dame à la voix casserolesque revenait.
Anais_ambrosia
Apparemment, Ana et ses compagnons de route avaient bel et bien semés la petite folle et son âne. La blonde avait un petit creux et ses compagnons semblaient un peu fatigués. Surtout Absynthe. Gaïa ne devait pas être si fatiguée que ça puisqu’elle faisait semblant. A croire qu’une perruche c’est malin. Doucement, Anaïs fit arrêter Absynthe et descendit. Elle ne prit pas la peine de l’attacher. À vrai dire le pauvre était tellement fatigué qu’il ne chercherait pas à aller plus loin si on ne lui en donnait pas l’ordre. Plus loin dans l’herbe il y avait une sorte de grosse pierre, aussi elle décida de s’y installer le temps de sa pause. Dans ses sacs elle prit un morceau de pain et alla vers la pierre.

Elle regardait les environs tout en mangeant, et le moins que l’on pouvait dire, c’est que les lieux étaient très boisés. Il était donc fort probable que se perdre était chose facile ici. Il faisait plus chaud, et les rayons du soleil chatouillaient son petit nez. Elle enleva sa cape et la posa à coté d’elle. Tout était calme, peu de bruits mis à part le chant des oiseaux étaient perceptibles. Elle profita alors de ce silence pour réfléchir. En repensant à tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps, elle ne pu s’empêcher d’être mélancolique, même triste. Beaucoup de gens lui manquaient déjà. Sa famille, ses amis restés à Millau…Instinctivement elle regarda par où elle était arrivée. Non, elle n’allait pas revenir en arrière. Elle avait fait son choix et ne reviendra pas dessus. On disait dans la famille que les Ambroise ne pleuraient pas. Elle allait prouver qu’ils ne changeaient pas d’avis non plus.

Pour éviter de déprimer, elle retourna auprès d’Absynthe, chercha dans les quelques sacs accrochés sur lui des parchemins, et retourna sur son gros caillou. De sa petite besace en cuir qu’elle avait fabriqué elle-même, elle sortit une plume et un encrier. A qui allait-elle écrire ? Elle avait l’embarras du choix. Et tandis qu’elle réfléchissait, le parchemin vierge sur ses petits genoux, Gaïa vint piquer la feuille avec son bec en la tirant vers elle. Sentant la feuille s’en aller, elle regarda le volatile et protesta


Eeeeeeeh ! Gaïa ! Depuis quand sais tu écrire ? Hein ? Je me le demande bien ! Rends moi cela petite chipie ! Est-ce une de tes manières pour protester contre cela ?

A cet instant Ana lui montrait la plume avec laquelle elle s’apprêtait à écrire. Elle ria en pensant que c’était peut être par solidarité avec l’oiseau qui avait perdu cette plume, ou qui avait été plumé, au choix, qu’elle prenait la feuille. D’une main délicate elle reprit la feuille et remercia la petite perruche.

Si un jour tu t’ennuies, je tenterais de t’apprendre à écrire. Mais je pense que l’on en aura pour un petit moment, qu’en penses-tu ? Hum…bien sur…tu ne parles pas. Tu vas approuver d’un gracieux petit signe de tête et me regarder avec tes petits yeux malicieux pendant que je vais écrire. Je regrette que vous les animaux n’ayez pas la parole.

En disant cela elle piocha quelques graines dissimulées dans son sac et les donna à Gaïa. Comme elle l’avait plus ou moins prévu, le volatile lui fit un petit signe de tête et la regarda avec un drôle d’air. Ana sourit et vit derrière Absynthe brouter de son air nonchalant toutes les herbes qui lui passaient sous le nez.

Aller, vas embêter notre ami Absynthe, il s’ennuie tout seul avec ses herbes. Pendant ce temps là je vais écrire à Melly et lui dire de ne pas nous retrouver à Millau, mais en Bourbonnais. Cependant je ne sais pas exactement où nous sommes je vais donc avoir du mal à lui donner un lieu de rendez vous. Tss…Je vais lui demander où elle se trouve et on la rejoindra, c’est la seule solution.

Tandis que l’oiseau, qui avait écouté Ana, rejoignait Absynthe pour lui chaparder quelques brins d’herbe, Ana commença sa lettre. Elle était embêtée de ne pas savoir où ils étaient réellement. Elle cherchait ses mots, pour lui expliquer la situation au mieux, , se grattant souvent le chignon quand elle ne savait pas comment exprimer son idée, puis au bout de quelques minutes, les lignes vinrent naturellement. Une quinzaine de minute plus tard, la petite lettre était terminée. Néanmoins, pas un pigeon à l’horizon. Dommage, la lettre partirait plus tard alors.
Se disant qu’il était possible de prendre quelques minutes de pause supplémentaire, elle se leva pour aller s’allonger un peu plus loin dans l’herbe et profiter de la douceur des rayons du soleil qui émergeaient d’entre les arbres.

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Melly_
La Petite Demoiselle Ambroise avait pris de bonnes résolutions pour cette nouvelle quête du Graal entre les arbres fruitiers de cette région. Le Graal étant une petite femme, elle pouvait se cacher partout derrière ces troncs. Au début, elle se mit à compter chaque feuillu pour voir combien elle en aurait à inspecter.
Au bout du deuxième, elle s'arrêta déjà en soupirant.


-Pffffffffff ! Chi pas sortie d'l'auberge moi !

Une petite voix en son fort intérieur lui disait bien "on est pas dans une auberge gogole, on est perdu en pleine amazone auvergnate". Décidément, les petites voix dans les forts intérieurs parlaient dans un vocabulaire étrange. Amazone.... Késsessè ?
Enfin ceci dit, elle ne reprit pas la peine de se corriger oralement, se disant que de toute façon personne ne pouvait l'entendre, ou qu'elle ne connaissait personne, et que l'encapuchonnée aux fesses hautes an avait cure du langage des autres.

C'est donc après avoir compté deux arbres qu'elle débuta ses minutieuses recherches ! Du trou d'écureuil au terrier de lapin, tout était passé en revue pour être sure de ne pas perdre la trace de la Dame Blonde.
Soudain, en relevant la tête vers la cime des arbres, elle vit quelque choser briller. La première réaction de Mellyssa fut.


-Je l'aiiiii ! Une P'tite Bourgeoise avec un égo aussi gros que le ventre du portier de Luxeuil ça doit bien porter des trucs qui brillent un max !

C'est qu'il était haut cet arbre pardi ! Pourtant il fallait bien qu'elle grimpe là haut pour déloger la pseudo-nobliotte qui devait y faire une sieste. Que des fainéants ces gens là...
Melly entreprit donc l'ascension du tronc qui se trouvait bien large.


-Purée ! Il a un tronc qui fait la largeur de l'égo de la Madame ! J'grimpe comment la chercher la guenon en robe de bal hein !

Une véritable fouille archéologique des alentours pour trouver une possibilité plus adéquat de monter là haut.
Un arbre peu large, avec de grandes branches s'annonça le sauver de cette Demoiselle ! Avec son doigt en l'air elle traça le chemin qu'elle devait suivre. Quelque chose de simple regardez :


-Alors je monte l'arbre tout maigrichon là bas, jusqu'à cette hauteur là. Après je me met debout et je saute sur la branche de l'autre arbre sans de tomber parce que c'est beaucoup haut. Après je passe de cette branche là de cet arbre à la branche de l'autre côté qui touche celle de l'arbre où j'veux aller. Après encore deux branches à monter et je chope Madame j'me la pète avec mes bijoux suuuper chers !

Un petit acquiescement de la tête, contente de son stratagème infaillible elle entama son escalade.
Bizarrement, tout se passa sans encombres ! Sauf peut être le passage entre la branche du première arbre, celle où il fallait sauter. Une mauvaise réception et elle s'était retrouver une jambe de chaque côté de la branche, croisées par le dessous, le corps en dessous, les bras en rond autour de la branche (oui bah le cochon pendu en gros quoi).
Elle l'avait échappé belle une fois de plus. Un vrai danger publique la Jeune Ambroise. Elle se hissa dans cette position jusqu'au tronc et réussit à reprendre une posture normale à ce moment là seulement.
Puis elle reprit son parcours du combattant jusqu'à arriver au truc brillant.....


-Un nid de pie ! Mais ! Rhaaaaaaaa nan j'y crois paaas !

Ce qu'elle avait vu n'était autre qu'une babiole en ferraille qui était entrain de dorer tranquillement au soleil dans le nid de la pie chapardeuse.
Dépitée elle se releva précipitamment en se cogna la tête dans la branche d'au dessus ! En même temps qu'elle frottait, elle regardait les alentours. Surélevée comme ça elle ne louperait certainement rien de ce qu'il se trouvait dans les parages.
Mellyssa trouva bien son âne toujours entrain de brouter pépère, la Chouette sur le dos entrain de fixer un point précis dans un arbre. Quelque chose devait l'intéresser grandement là bas. Melly regarda elle aussi, mais ne voyant rien elle reprit son enquête !

Une femme, allongée dans l'herbe avec un cheval noir et un oiseau !
Elle réfléchit quelques instants avant de sortir à haute voix.


-Chouette ! Ca colle à la description !

Elle regarda à quelle distance elle se trouvait du sol. Heureusement qu'elle n'avait pas le vertige comme sa mère, elle s'en trouverait bien embêtée vu où elle se trouvait.
Il fallait aller vers le Nord, sur une distance d'à peu près deux cents pieds. Toujours tout droit ! Un arbre tant pis ! Tout droit c'est tout droit.
Elle descendit de l'arbre en se laissant glisser contre l'immense tronc. Heureusement que sa soeur était tisserande, elle pourrait réparer toutes les petites écorchures de la robe.

Hop, elle prit la direction tout droit vers le nord sur deux cents pieds. Les arbres elle ne les contournait pas, elle les frôlait ! Hors de question de perde la trace qu'elle avait enfin dépisté.
Quand elle arriva à quelques arbres du convoi bien rangé et propre, elle s'arrêta et se cacha derrière un tronc. Maintenant, il ne fallait pas se tromper. Il fallait s'assurer de qui était cette chose habillée comme un sac (je te rappelle que tu es habillée pareil)... de cette chose qui doit surement avoir des froutes-froutes partout quand elle ne doit pas se balader à dos de canasson.

Melly pencha légèrement la tête de côté et plissa les yeux pour observer précisément ce qu'elle avait devant les yeux. Anaïs ou pas Anaïs ? Telle était la question existentielle à laquelle il fallait répondre aujourd'hui (vous avez autant de parchemins que vous voulez. Je la veux dans quatre heures maximum !).
Malgré le fait qu'elle essayait de se faire discrète, on pouvait voir sa belle chevelure noir s'en aller lentement de son épaule pour venir pendre devant elle et la rendre de ce fait un peu plus visible chaque seconde. Mais elle ne s'en rendait pas compte, elle était tellement absorbée par cette étude en détail du personnage qui prenait ses aises sur l'herbe devant elle.

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Anais_ambrosia
Que cette pause était agréable ! Malheureusement, les meilleures choses avaient toujours une fin et il fallait repartir. Avec un soupire, Ana se releva, s’assit et regarda Gaïa qui embêtait Absynthe qui tentait de manger tranquillement. En y repensant, elle et Mellyssa étaient pareilles que le cheval et la perruche. La plus petite en taille embêtant toujours la plus grande. La plus grande tentant tant bien que mal de contenir les folies de sa sœur jumelle…etc. Elles étaient si opposées, et pourtant elles n’en restaient pas moins des jumelles, des Ambroise.

Un peu décoiffée, la blonde détacha son chignon pour le refaire. Tout en faisant cela, elle estimait les jours qu’il lui restait à parcourir avant d’atteindre la Lorraine. Ana arriva à la conclusion qu’il lui faudrait encore une semaine et demie, environ, pour atteindre la Lorraine si elle ne s’arrêtait pas plus d’un jour dans chaque ville. Elle espérait qu’Absynthe tienne le coup, car, bien qu’athlétique, robuste et expérimenté dans ces longs périples, il ne fallait pas trop forcer sur sa santé et ses capacités.

La blonde se mit debout et se dirigea vers le cheval. Elle regardait ses provisions et soupira. Il ne lui restait qu’un poisson et ses écus. Le lendemain il lui faudrait s’arrêter dans un village pour acheter de quoi avoir à manger pour quelques jours encore. Elle prit sa gourde, la secoua un peu pour voir s’il lui restait assez d’eau avant de reprendre la route et vit avec déception qu’il lui fallait trouver une source dans les parages pour remplir cette fichue gourde qui se vidait trop vite. La pause était finie, mais elle ne pouvait pas repartir tant qu’elle n’avait pas rempli la gourde. Absynthe la regarda d’un air triste et visiblement assoiffé.


J’ai compris…allons chercher de l’eau. J’ai cru voir une petite rivière en bas du chemin d’où nous arrivions. Il nous faudra un bon quart d’heure pour te faire boire mon beau, et pour prendre assez d’eau pour en avoir jusqu’au prochain village.

Elle prit la bride d’Absynthe, et regarda le chemin d’où elle venait. Elle n’avait pas tellement envie d’y aller, mais elle n’avait pas le choix. Non pas qu’elle avait peur, néanmoins quand elle était allongée elle avait entendu des bruits étranges dans les arbres. Elle ne pensait pas que les bruits venaient de brigands car tout aussi stupides qu’ils sont, ils ne se risqueraient pas à faire tant de bruits. Discrétion oblige. Elle espérait sincèrement que les bruits n’étaient que des écureuils qui se battaient pour une noisette, mais il était plus probable que l’auteur de ces bruits étranges fut un sanglier.

Par précaution la blonde prit sa dague et l’attacha à sa ceinture. Son bâton, lui, était toujours à portée de main. Elle n’avait pas d’épée car même si elle savait très bien manier cette arme grâce aux conseils de son père, elle n’avait jamais pris le temps d’en acheter une. D’ailleurs, elle doutait de la nécessité d’avoir une épée à cet instant précis. Les bruits venaient surement d’une bestiole cachée dans les bois. Ou alors…

A cet instant, elle se souvint de l’existence de l’aliénée qui lui avait parlé avec vulgarité. Cette femme n’était pas un grand risque, juste une grosse contrariété qu’il faudrait supporter si jamais elle la recroisait. La main toujours posée sur la bride d’Absynthe, Ana regarda tout autour d’elle. Maintenant elle en était sure. Il n’y avait pas quelque chose, mais quelqu’un. A l’Ost, elle avait appris à se servir de ses sens et de son instinct. Elle se sentait observée. Elle posa alors son regard sur chaque arbre. Quelqu’un se dissimulait parmi eux, c’était certain.

Tout à coup, elle vit une forme, du moins une silhouette, entre deux arbres. La silhouette était encore trop loin pour qu’Ana pu voir son visage, malgré cela, il était évident qu’elle appartenait à l’aliénée. Les vêtements étaient tout aussi débraillés et déchirés et physiquement cette femme était tout aussi petite.
Anaïs en avait assez de cette femme. Elle était impolie et qui plus est, têtue comme une mule ! Elle semblait seule. Elle avait donc délaissé sa bourrique. Si l’aliénée avait dans l’intention de partir après l’avoir espionnée en silence, la blonde l’aurait rattrapée en un clin d’œil avec Absynthe. Ana ne chevaucha pas l’animal pour autant. Elle était toujours planté sur ses jambes, immobile, regardant dans la direction de l’aliénée. Ana était intriguée. Pourquoi cette femme était si insistante ? Pourquoi restait-elle plantée là ? Bonne question. Question à laquelle elle aurait une réponse.

Ana se dirigea alors vers elle, lentement, accompagné d’Absynthe qui marchait à ses cotés. Gaïa, elle, était perchée dans la crinière du cheval, tranquille. La blondinette ne lâchait pas l’aliénée du regard. Elle ne voulait pas foncièrement lui faire peur, mais elle voulait savoir ce qu’il se passait. L’aliénée avait les cheveux qui pendouillaient devant son visage et était dans une étrange posture. Décidément elle n’était pas bien dérangée par son intelligence celle-ci ! Tout en marchant, Ana fut prise d’un énorme doute. En se rapprochant, cette femme avait la même silhouette que sa sœur. Petite, frêle, un peu étrange. Non…ce ne pouvait pas être Melly ! Pourtant, cette femme venait du chemin par lequel Melly serait passée en voulant aller en Rouergue. La blonde était de plus en plus intriguée. Et en y repensant, la façon avec laquelle la femme s’exprimait était proche de celle de Melly.
Les doutes l’envahirent, peut être que c’était elle…mais non ! … A moins que si…Elle ne savait plus et la seule manière de le savoir était d’aller à la rencontre de la femme.

Elle pressa alors le pas et à quelques mètres de l’inconnue, elle plissa les yeux. La femme faisait de même. La femme ressemblait beaucoup à Ana. La femme était plus petite qu’Ana, mais avait un gabarit plus ou moins équivalent. La femme était brune. La femme avait ce petit air mutin bien connu d’Ana. La femme était peu soignée. La femme…


Mellyssa !

Ana se mit à courir vers sa sœur. Absynthe et Gaïa, eux, restèrent planté comme des troncs d’arbres et regardèrent leur maitresse courir vers ce qui était jusque là, une folle.

Oh non Mellyssa, ne me dis pas que ! … Mais qu’est-ce que tu fais ici ?! Et qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ? Tu n’as pas honte de te balader ainsi vêtue ? Ta robe est toute déchirée ! Tu as crapahuté dans les arbres je me trompe ? Je suis…désolée d’être passée à coté de toi tout à l’heure. Avec le soleil je n’avais point vu ton visage et tu chantais tellement fort et faux que je pensais avoir affaire à une folle marchande qui tentait de vendre ses vieilleries. Et puis…je dois avouer que tu as drôle d’allure sur ton âne. Il est grand temps de t’acheter un cheval, tu irais plus vite et tu apparaitrais moins comme une vulgaire marchande à l’intelligence grandement limitée.

La petite blonde réfléchit (si si, c’est possible pour une blonde, non mais !) Elle avait un peu honte de sa conduite, même si elle pensait que celle de Melly était loin d’être irréprochable. Et puis quelle allure ! Melly ne savait vraiment pas prendre soin d’elle. Elle l’aimait pour sa vivacité d'esprit mais elle n’en restait pas moins critique sur ses attitudes très détachées de la réalité. Pendant qu’elle attendait la réponse de la brunette, elle regardait sa robe. Elle soupira intérieurement en se disant qu’il y aurait beaucoup de travail à faire sur celle-ci pour qu’elle soit ne serait-ce que « portable ».
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Melly_
Mèche par mèche, les cheveux de la Brunette fuyaient de son épaule pour s'envoler au vent. Ce qui n'était pas pour arranger ses affaires de camouflage. Quel piète agent secret cette Ambroise, Mellyssa Ambroise. D'une discrétion à couper le souffle qui plus est. Elle tentait désespérément de retenir un éternuement. Un coup de vent un peu trop fort, les cheveux qui lui chatouillent la nuque, et c'en était fini de sa cachette. Cause de la découverte : un éternuement mal réprimé.
Pour le moment, elle le contenait toujours ! Elle pouvait continuer son espionnage sans risques. La Petite Ambroise derrière son arbre ne bougeait pas d'un pouce, elle observait scrupuleusement, rien ne devait être laissé au hasard, afin de desceller....

Au bout d'une longue et dure demie heure de retient, elle n'en put plus et lâcha un éternuement du tonnerre ! Les deux mains devant la bouche, elle faisait des gros yeux. Elle serait à coup sur démasquée quoi qu'elle fasse, si elle bougeait, elle la verrait, si elle ne bougeait pas, elle viendrait voir d'où venait le bruit. Elle était donc tout bonnement fichue.
La Jeune Melly opta pour la solution de facilité, celle de rester tout simplement où elle se trouvait déjà depuis un bon moment maintenant. Tant qu'à se faire découvrir, autant ne pas trop se fatiguer en courant bêtement pour le même résultat au bout du compte.

Elle reprit donc sa posture ridicule, bien cachée derrière son tronc. Les deux mains posées contre l'arbre, à hauteur de la tête, les deux pieds en version éventail afin de se coller au maximum à l'écorce de l'arbre. A s'en écorcher le nez dés qu'elle bougeait la tête un peu trop brusquement. D'ailleurs, avec cet éternuement peu gracieux, puisqu'il faut dire les choses comme elles sont, elle avait eu un tel aller/retour de la tête que son nez avait mangé dur ! Il devait saigner très certainement, mais elle n'osait pas y poser ses doigt pour vérifier ce qu'elle avançait. Il valait mieux éviter ce qui pourrait la rendre encore plus visible, déjà qu'elle était foutue, il ne fallait tout de même pas empirer son cas à la pauvre Mellyssa.

Ce qui devait arriver arriva, la Femme aux cheveux blonds se releva et Melly en profita pour la lorgner. Elle n'arrivait toujours pas à reconnaître celle qui était prostrée devant elle. Depuis le temps qu'elle l'observait, elle n'avait reconnu personne !
Que la femme se lève et s'approche d'elle, ça, Melly l'avait prévu. Que la Courge avec ses airs de minette s'approche d'elle une dague à la ceinture, un bâton à portée de main, la bride du cheval dans l'autre, ça, elle ne l'avait pas réellement prévu.
Ce qu'elle prévoyait maintenant, c'était toutes les façons dont elle allait être tuée par la Madame. Il y avait bien sur, plusieurs scénarios possibles, nous allons vous les exposer ci dessous :
Première Solution, l'encapuchonnée du Dimanche lui plante la dague pil poil dans le coeur. Elle avait beau être blonde et manucurée elle devait savoir viser le coeur.
Deuxième hypothèse, elle piquait son cheval devenant fou allié. Celui ci venant écrabouiller Melly jusqu'à n'en laisser plus qu'une galette bien plate sur le sol.
Troisième possibilité, tandis que la perruche vient lui picorer douloureusement dans la caboche, la soit disant nobliote lui explose la cervelle avec un coup de bâton bien placé.
Etc.

La Pauvre Melly et son imagination débordante lui jouant de vilains tours, était totalement pétrifiée derrière son arbre et n'osait même plus respirer. Elle ne respirait que très très lentement, par le nez qui par chance n'était pas bouché malgré l'éternuement.
La femme se rapprochait toujours un peu plus à chaque seconde et Mellyssa respirait de plus en plus lentement, jusqu'au moment où elle retint sou souffle. Les yeux largement ouverts, elle fixait la Femme qui avançait d'un pas plus rapide vers elle.
Toutes deux froncèrent les sourcils en plissant les yeux pour étudier l'autre.

La Drôle de Dame qu'elle avait devant les yeux avait bien la même taille que sa jumelle, elle était bien blonde comme sa jumelle, et elle avait bien la même robe que sa jumelle. Pourtant, comment pouvait-il s'agir d'elle ! Anaïs était encore en Rouergue entrain de lutter pour sa démission de l'Ost ! Du moins au dernières nouvelles qu'avait reçus Melly.
Cet air hautain et distingué.... Ce ne pouvait être que...
A l'instant même où la Blonde prononçait le nom de "Mellyssa", la Brune prononça :


-Anaïs !

Alors que sa frangine courait vers elle, Mellyssa écarta les bras pour l'accueillir. Un grooooooos câlin, et un énoooooorme bisou avant que la blonde ne puisse reprendre la parole. Comme à son habitude, la Brunette enregistrait tout ce que son interlocuteur disait, histoire de ne rien oublier pour quand elle répondrait. Et comme elle savait que couper la parole n'était pas quelque chose de très poli, elle laissa sa soeur terminer son baratin avant de prendre la parole à son tour. Elle allait se faire gronder encore un coup autrement alors autant ne pas la contrarier hein !

-Alors... On prend dans l'ordre ! Je fais ici que je venais en Rouergue pour te chercher si tu te souviens bien ! C'plutôt à moi d'te demander c'que tu fiches là ! Pis quoi mon accoutrement ! Genre j'suis mal habillée. J'ai la même robe que toi j'te f'rais dire alors hein d'abord pouet pouet ! Moi avoir honte ? Euh......... Vous pouvez répétez la questiiiiiiiiion ! Jamais d'la vie que j'ai honte moi ! Beh t'as vu ça où blondinette. Comme si je crapahutais dans les arbres.. Franchement, tu m'connais Ana ! J'ferrais jam.......... Bon j'avoue ! J'te cherchais et je t'ai confondu avec un nid de pie ! Mais de là haut j'ai pu te voir. C'est impressionnant de voir le monde de haut quand on le voit de ras de terre d'habitude.

Elle fit une pause reprenage de souffle dans son grand *blabla*. C'est que ça en use de la salive de retrouver sa soeur qu'on a pas vu depuis des lustres grand dieu !
Puis elle reprit dard dard, elle avait pas fini de répondre d'après les données de son enregistrement.


-Une folle.... Intelligence grandement limitée sans cheval... Ouais bah hein ! moi je l'aime mon Malice alors nan j'aurais pas un dada tout moche et grand comme le tiens. Comment j'monte sur un machin pareil ! Y m'faut une échelle moi pour grimper là haut. Pis bon euh... J'te pardonne, tu t'es légèrement fait traiter de tons les noms possibles que j'ai trouvé dans ma cervelle. De la Nobliote Coincée à la Nunuche.. Bref !

Nouvelle pause, nouvelle respiration. Elle avait bientôt terminé sa réponse. Sacrebleu que c'est dur de retrouver sa frangine ! Elle ferrait pas ça tous les jours la Melly.

-Pis comment ça je chante faux ! Je chante super bien ! J'ai une voix d'ange en plus, c'est trop magnifique ! Attend j'te montre !!

Elle prit une grande bouffée d'air et....
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Anais_ambrosia
« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! Tout mais pas çaaaaaaaaaaaaaa ! » C’est exactement ce que l’on aurait pu lire dans la tête de la blonde si on lui avait coupé le haut du crane. Bon sang, sa sœur ne serait jamais une grande artiste. Oui elle était douée pour se perdre et se faire mal, mais non elle n’était pas douée pour le chant. Ana ne savait comment arrêter le supplice. Elle aimait sa sœur et donc l’assommer d’un coup de bâton aurait été malvenu. L’égorger à coup de dague était impensable. Il ne restait plus que deux solutions, poser sa main sur sa bouche pour qu’elle se taise, lui crier dessus pour qu’elle comprenne que sa voix est un enfer, ou encore la bâillonner (ce qui fait en fait trois solutions, mais elle est blonde). Désespérée, l’air totalement blasé, elle regardait sa jumelle qui chantait telle une casserole rouillée mais qui pourtant se trouvait un grand talent. A croire que Melly ne serait jamais lucide. Après délibération de ses (quelques) neurones (de blonde), Anaïs opta pour la solution en apparence la plus douce : la main sur la bouche de Melly.

Tais-toi ! Arrête le massacre je t’en supplie ! Tu veux que tous les oiseaux tombent raides morts à cause de ta voix aussi harmonieuse qu’une vieille roue de charrette ? Tu as d’autres talents, mais le chant ce n’est vraiment pas pour toi. Ni pour mes oreilles…

Pour éviter que Melly ne se remette à chanter, la Ambroise version blonde se mit à répondre aux interrogations de la Ambroise version brune. Sauf qu’elle ne se rappelait pas de tout. Melly parlait rapidement et ses phrases n’étaient pas toujours, voire presque jamais, correctes et il fallait ainsi tendre l’oreille pour tout saisir, mais surtout pour se souvenir de tout. Cela faisait si longtemps qu’Ana n’avait pas vu sa sœur jumelle, que malheureusement elle avait perdu l’habitude de suivre les paroles de Melly. Tant pis si elle omettait quelques détails, Melly n’en verrait surement rien.

Ce que je « fiche » là ? Eh bien après moults difficultés et quelques courriers envoyés aux bonnes personnes, ma démission de l’Ost a enfin été acceptée. En attendant j’avais pris mes précautions et j’avais trouvé un remplaçant pour mon poste de « voix » de Millau. Ainsi il ne me restait plus qu’à fermer mon échoppe, de prendre mes réserves de nourritures, mes sous, Absynthe et Gaïa, saluer mes amis, et de partir. Ce que j’ai immédiatement fait après avoir quitté la caserne.

Ana se trouvait bien bavarde soudainement. Rester si loin de sa sœur jumelle et ne pas avoir pu parler à beaucoup de gens pendant quelques temps lui donnait de quoi parler. Ce n’était pas trop son genre mais pour une fois elle était lancée donc elle ne comptait pas s’arrêter. En repensant à sa sœur qui ne se trouvait aucun défaut vestimentaire, Ana ne pu s’empêcher de regarder Melly de haut en bas, presque en comptant tous les accrocs de sa robe.

Disons que tu ne serais pas mal habillée si ta robe ne ressemblait pas à une guenille. Parce qu’il faut appeler un chat un chat, ce n’est pas une robe, c’est une serpillère ! Heureusement qu’il me reste de quoi raccommoder cet amas de tissus dans mes bagages parce qu’on aurait du te racheter une robe dans la prochaine ville.

Sauf que techniquement…Ana n’avait pas la moindre idée du temps qu’il lui faudrait passer sur cette « robe ». Elle était dans un tel état, qu’il aurait été plus logique d’en racheter une autre. Mais Melly était tellement obstinée qu’Ana pouvait toujours espérer lui entendre raison, elle n’aurait jamais gain de cause. D’un coup, elle fut tirée de ses pensées pleines de fils, d’aiguilles et de rouleaux de tissus par les sabots d’Absynthe qui tapaient le sol derrière elle. Punaise ! Le cheval ! La perruche ! L’eau ! Raaaaaaaaah !! * panique * Il fallait peut être se presser. Se presser ? Impossible, sa sœur avait eu la merveilleuse idée d’avoir un âne. D’accord, elle était trop petite pour avoir un cheval, mais un âne ! Quelle idée ! Un poney aurait tout aussi bien fait l’affaire ! Et puis une fois encore, tenter de raisonner Melly pour qu’elle délaisse son âne c’était peine perdue. C’était comme demander au Roi de laisser sa place au premier pecnot du coin.

Je ne vois pas ton âne. Il est resté en arrière du bois je suppose non ? On va aller le chercher. Bien que j’aurais préféré ne pas avoir un âne avec nous. Il va considérablement nous ralentir. Mais tant pis, tu ne vas pas t’en débarrasser, je te connais, comme si tu étais ma sœur jumelle ! En revanche je dois faire des réserves d’eau, et puis Absynthe a soif. J’ai repéré un petit cour d’eau en contrebas du chemin. Nous allions y aller quand je t’ai découverte pendant qu’avec ta discrétion légendaire tu m’espionnais. Si tu veux, va chercher…Malice ? C’est ça ? Et tu reviens ici avec toutes tes affaires pour qu’on puisse reprendre la route.

La conscience d’Ana faisait des grands signes dans sa tête. Elle levait les bras, en criant et courant un peu partout dans le crane de la blonde en disant « naaaaaaaan ! Inconsciente ! Laisser Melly retourner toute seule dans ce bois ! Mais ça va pas la tête ?! » Exact. Mauvaise idée. Très mauvaise idée même. Et les mauvaises idées, c’est comme les mauvaises herbes, il faut les chasser rapidement.

Hum…pardon. On va faire autrement. Tu vas plutôt m’accompagner au cour d’eau, tu m’aideras à remplir les gourdes et la « nobliote coincée » t’accompagnera chercher ton âne. Et puis tu en profiteras pour laver ton visage, tu as des écorces d’arbres mélangées avec du sang collées sur le nez. C’est pas très joli et tu ne m’en voudras pas j’espère mais je n’ai pas envie de d’arriver dans le prochain village avec ma sœur jumelle mal peignée, mal habillée, et surtout très sale. Et s’il le faut je te pousse dans l’eau !

Encore une mauvaise idée. Melly était tellement douée que le mot « nager » ne devait même pas exister dans son vocabulaire. C’était un risque à prendre, mais l’état de Melly était si déplorable qu’il était indispensable pour son bien de lui faire prendre un bon bain. D’autant qu’à vue de nez, elle n’avait pas vu l’eau depuis quelques semaines, voire quelques mois.

Sans même attendre la réponse de sa sœur, Ana se dirigea vers Absynthe qui était encore planté en plein milieu du chemin, en train de regarder la scène avec un air béta. Elle s’attendait à entendre sa sœur protester mais la blonde allait être inflexible. Sa sœur l’avait bien traitée de nunuche, elle pouvait bien faire cela pour se pardonner. (notons qu’Ana a traité sa sœur d’aliénée depuis le début mais elle se gardera bien de lui dire.)

La blonde reprit la bride d’Absynthe, et marcha à son coté pour rejoindre Melly. Du regard elle lui demanda si elle était prête à aller auprès de la rivière bien qu'à son avis Melly serait réticente. Ana tourna alors les talons en direction du cour d'eau et partit doucement.

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--Jolie_


Elle s'ennuyait... Admirer son bon ami Malice qui broutait sa parcelle d'herbe n'était pas quelque chose de bien intéressant et motivant. Elle était déjà très difficile à motivée, mais dans un moment pareil, il n'y avait rien à en tirer !
Une Véritable flemmarde volante cette Jolie Chouette.

Pourtant de sentir l'air auvergnat devait la rendre un peu plus réactive puisqu'elle même sentait qu'elle s'ennuyait et qu'elle avait besoin d'un peu d'action. En gros, sa maîtresse lui manquait. Sa Petite maîtresse qui bougeait tout le temps. C'était amusant de la voir gigoter partout et elle baillait moitié moins que d'ordinaire !
Un bâillement toutes les cinq minutes avec le Malice.

Avec un petit hululement qui lui était bien spécifique, elle s'exprima auprès de son ami.


- Hou Houuuu Hooou. Hou Houuuuuuu . Hou Hou Houuuuu (Traduction : Je vais faire un tour. Je reviens . Je cherche Mellyssa)

Avec un léger battement d'aile, pour ne pas dépenser trop d'énergie, et elle s'envolait au dessus des arbres afin de surveiller la forêt d'arbres fruitiers. Elle remarquait bien les pommes, les prunes, les poires, mais pas de Melly à l'horizon. Si elle pouvait plisser les yeux pour y regarder un peu mieux elle le ferrait. Elle n'allait pas chercher sa maîtresse jusqu'à la Saint GlinGlin non plus !
Que fallait-il chercher déjà ? Une Fille pas très douée, avec une robe toute déchirée, qui chante faux. Pas bien compliqué à trouver ça pourtant...

A un moment, alors qu'elle regardait encore et toujours, elle remarqua le cheval qui les avait snobé tout à l'heure avec Malice. Mais oui, mais oui c'est bien un 'ro dada !
La Jolie voleta doucement en direction de l'animal et à côté elle y trouva la blondasse snobinarde, une espèce d'animal emplumé et... ooooooh ! Sa maîtresse adorée chérie qu'elle aimait !
Bizarrement, la fainéante fonça sur sa maîtresse aux cheveux bruns et atterit dans ses cheveux en la griffant légèrement. A trop s'empresser on faisait quelques bêtises parfois..

On pouvait entendre la Chouette hululer encore.


-Houuuu Hooou Houuuuuuuu. (Malice y mange touuuuut)

Elle ne se souvenait plus que Mellyssa ne pouvait pas la comprendre. Mais elle voulait tellement retourner voir son ami Malice qui était entrain de brouter toute l'herbe du chemin. Il n'en resterait même plus pour les autres s'il restait là à brouter !
La Jolie Chouette tenta une autre solution d'approche. Elle se mit à lui picorer douloureusement dans la tignasse en priant pour qu'elle comprenne cette fois ci, qu'il fallait absolument chercher l'âne !
Melly_
Son souffle était pris, il ne restait plus qu'à ouvrir la bouche pour en faire sortir le merveilleux son de casserole qu'était la voix de la Petite Melly. Au moment où elle ouvrait la bouche pour justement faire découvrir à sa soeur la douceur de sa voix, elle récolta un main sur la bouche !
Si elle ne s'était pas retenue parce qu'il s'agissait de sa jumelle, elle l'aurait très certainement mordu bien fort, histoire de laisser une belle trace qui resterait genre une bonne semaine. Aaaah, la Mellyssa elle ne supportait pas les armes, mais elle savait très bien se défendre autrement. Vingt-huit quenottes (oui les dents de sagesse n'ont jamais poussées allez savoir pourquoi) et le tour était jouer. Son adversaire n'avait qu'à aller se rhabiller s'il ne voulait pas finir la main dans une civière.
Quand elle se trouvait face à un homme, disons le portier, les choses s'avéraient encore plus simple. Il suffisait de relever un peu brutalement le genoux entre les deux jambes du dit portier et la Brunette n'avait plus rien à craindre pour quelques temps.

Enfin bref, en face d'elle, ce n'était rien de tout cela, c'était sa soeur qui l'interdisait tout simplement d'exposer son joli timbre à la nature environnante. Elle grommela et son fort intérieur disait.


"Pfff.. Elle sait pas ce qu'elle rate.. Je chante comme une déesse d'abord. C'est maman qui me l'disait. Elle disait : "Oui oui ma Chérie tu chantes comme une déesse, va dont chanter aux grenouilles aussi, faudrait pas qu'elles ratent ta superbe voix". Alors hein Ana d'abord que je chante bien piske maman elle disait ça !"

Elle ne pouvait que se l'dire à elle même, vu que sa frangine venait de reprendre la discussion en répondant aux questions qu'elle venait de lui poser. Comme d'habitude, elle en oublierait la moitié la tête de linotte qu'était sa soeur. Si elle oubliait quelque chose d'important, Melly ne manquerait pas de lui faire gentiment remarquer c'était certain.
Alors elle se mit à écouter sa pie de soeur qui causait de ses difficultés à quitter l'Ost. De toute manière Melly, on l'écoutait jamais. Elle l'avait bien dit à sa soeur qu'il ne fallait pas s'engager dans ce genre de choses ! L'Ost... Une invention Ô combien ridicule. Soit disant faite pour protéger un Duché, elle était souvent la cause d'un conflit entre deux Provinces. SAns Ost, il n'y aurait pas de conflits, ou bien des conflits diplomatiques. C'était un peu moins sanglant et un peu plus euh... comment dire... bah diplomate.

Elle grogna une nouvelle fois dans sa blonde de jumelle se remit à critiquer sa tenue. Une serpillière, pis quoi encore ! Comme si elle allait donner le cadeau de sa mère au premier tavernier du coin pour qu'il serpille son sol. Elle avait une araignée au plafond la blonde ou quoi ! Ou elle avait manger un trucs pas fraid au moins. Parce que là, elle tournait vraiment pas bien rond.


-Mais à quoi ça sert de raccommoder ! Dans deux jours elle sera dans le même état faudra recommencer tout ! Autant laisser comme ça dés le départ, comme ça c'est ma peau qui morfle et pas la robe.

Mais Anaïs avait déjà embrayé sur un nouveau sujet : Malice. L'idée qu'elle venait de proposer était pas mal pour gagner un peu de temps. Pendant quelle s'occupait de son truc à quatre pattes avec une queue et une crinière (soit un cheval), elle, allait chercher son fidèle destrier !
Elle tenta donc répondra favorablement à cette solution.


-Oui c'est b.....

Trop tard. L'esprit de la blonde avait encore fait des siennes et elle avait à présent une optique différente. Mellyssa se retint de grogner encore une fois, parce que trois fois en l'espace de cinq minutes ça commence à faire beaucoup et peu féminin. Elle n'avait aucune encore de se rendre à ce cours d'eau, et encore moins pour y faire sa toilette. Trois mois qu'elle s'était pas lavée, et elle y tenait !
Voilà qu'elle voulait la pousser dans l'eau maintenant ! Non mais elle tournait vraiment pas rond la frangine !


-Mais ca va pas bien chez toi ! Genre tu vas me pousser dans la flotte ! Nan mais nawak ! Pis d'abord j'pas besoin d'eau pour enlever ce que j'ai sur le nez ! Suffit que j'me mouche j'suis sure que c'est queud. Pis d'abord, t'auras qu'à dire que j'suis ta boniche dans les villages où on passera ! On pigera purkoi j'suis mal mijotée (fagotée) et peignée avec la faucille !

L'Ambroise Brune se disait qu'elle n'allait pas avoir le choix si quelque chose d'inattendu ne se produisait pas dans les secondes à venir. Elle allait se faire lâchement tirer jusqu'au cours d'eau et se faire balancer dedans sans aucun scrupule. Il fallait absolument trouver une solution et vite en plus de ça.
Son cerveau allait à toute allure à n'en plus pouvoir s'arrêter. Solution, il fallait trouver une solution, mais quoi, où, quand, comment.

Un Ange passe. Ah non, une Chouette passe.


-Ma Joliiiiiiiiiiie ! Tu sais que je t'aime quand tu arrives comme ça là !

Elle fit un large sourire, qui s'effaça de plus en plus quand elle remarqua que l'animal fonçait droit sur elle. Melly ne bougea pas pour autant, si elle changeait de position, la Chouette allait se scratcher lamentablement contre le tronc d'arbre pas loin dans la même ligne que la Petite Ambroise aux cheveux noirs.
La Jolie s'arrêta dans les cheveux de la Jeunette en lui arrachant quelques cheveux au passage, peut être même quelques parcelles de peau. Enfin passons ! L'important était que la Chouette semblait porteuse d'un message non écrit (admirer comme c'est pratique quand on sait que Mellyssa n'est absolument pas la Femme qui murmurait à l'oreille des Chouettes).
Au début, un hululement, qu'elle essayait bêtement de comprendre en fronçant les sourcils. Comme si ça aidait la compréhension du chouette..
Une solution plus radicale ensuite ! Le picorage (mot inexistant inventé tout spécialement pour les besoins techniques de ce RP. Merci de votre compréhension).


-AÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏE ! OUI OUI ON VA CHERCHER MALICE D'ACCORD D'ACCORD ! MAIS ARRÊÊÊÊÊÊÊÊÊTE !!!!

C'est que ça fait très mal une chouette qui essaye de vous faire comprendre douloureusement ce qu'elle veut vous dire. Surtout quand elle a déjà atterrit peu de temps avant de manière peu délicate. Elle allait avoir le cuire chevelu ruiné !
Ce n'était pas une coupe faite à la faucille qu'elle avait la pauvre, mais une coupe faite à la façon des Chouettes Incomprises.
Heureusement que la Jolie, elle, comprenait le langage humain et stoppa net son action quand elle entendit ce qu'elle voulait entendre.


-Bon euh... j'vais chercher Malice et on se retrouve là. Sinon j'vais avoir une tête version Charpie avec la Chipie que j'ai sur le crâne ! A toute allure Ana !

Elle s'engouffrait déjà à toute vitesse entre les arbres, de peur que le cirque de sa Jolie ne reprenne les devants.
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Anais_ambrosia
Hein ? Que ? QUEWAAAAAAH ? Mais non ! Eh bah si…Ana s’était à peine retournée que « disparue la Melly ! ». Elle soupira et pensa qu’il allait falloir l’attacher durant le voyage pour ne pas la perdre en route. Enfin avant de faire ça, il faudrait déjà la retrouver dans le bois, et ce n’était pas gagné.
Melly étant déjà hors de vue, le cheval étant assoiffé, il n’y avait plus qu’une solution : aller à la petite rivière puis partir à la recherche de sa maudite sœur. Le voyage allait amplement être ralenti mais elle n’avait pas le choix. La blondinette repartit donc en direction du cour d’eau toujours avec Absynthe à ses cotés. Rapidement elle vit la rivière. Elle n’était pas très large, mais l’eau y était claire et fraiche. Elle était bordée d’arbres centenaires et les oiseaux chantaient tous en harmonie. Ana pensait que le lieu aurait été parfait pour établir en campement, mais il était hors de question de s’arrêter plus longtemps.

Ana prit les gourdes dans les sacoches attachées sur Absynthe tandis que ce dernier s’abreuvait. Les gourdes remplies, Ana se passa de l’eau sur le visage et décréta qu’il était temps de repartir chercher Melly. Absynthe lui ne voulait plus bouger. La blonde grogna


Ah non ! Tu ne vas pas faire ton âne ! Quand j’ai décidé qu’on y allait, on y va. On va déjà avoir du retard à cause de l’âne de Melly alors n’en rajoute pas. Surtout que seul Aristote sait où il se trouve celui là !

La blonde soupira. Détendue…il fallait qu’elle soit détendue. Elle n’avait pas envie de reprendre sa mauvaise humeur d’avant voyage. Doucement elle caressa la joue du cheval pour le convaincre de venir. Pendant ce temps là Gaïa grattait la crinière de l’animal pour, une fois de plus, l’embêter. Enfin, l’animal se décida à bouger et suivit Ana. Tous trois remontèrent vers le chemin et revinrent à l’endroit prévu. Personne.

Bizarrement la Ambroise n’était pas étonnée. Sa sœur avait du être lente à retrouver sa monture ou bien elle s’était perdue dans le bois. Auquel cas leur départ serait encore repoussé. De plus Ana ne pensait pas qu’aller chercher Melly soit une bonne idée. Douées comme elles étaient elles se seraient cherchées sans même se retrouver et tout cela pendant toute une journée !

Comment faire alors ? Elle ne pouvait pas laisser sa sœur se perdre encore plus parmi les arbres ! Mais partir à sa recherche n’exclurait pas fait qu’Ana se perde elle-même. Ainsi la blonde soupira, baissa la tête d’un air blasé, et s’assit par terre. Il fallait qu’elle réfléchisse.
Gaïa vint se poser sur ses genoux alors qu’Absynthe regardait Ana.


Bon, elle s’est peut être seulement perdue et a finalement retrouvé son chemin pour retrouver Malice. Peut être qu’ils sont en route pour revenir ici….Et qu’elle s’est reperdue. Rhaaa je vais devoir lui apprendre l’orientation ! Bon que faire ? Aller la chercher ou non ? Mais si je vais la chercher elle va arriver de l’autre côté et voir que je ne suis pas là alors elle va repartir à ma recherche tandis que je serais revenue ici. On va tourner en rond comme cela pendant des heures et quand on en aura marre on arrêtera de se chercher et on se retrouvera ici. Autant rester ici alors.

Gaïa regardait Anaïs avec ses petits yeux, comme ayant une idée derrière la tête. Ana réfléchissait toujours en espérant que, par miracle, Melly ne se soit pas perdue. Même si c’était tout simplement impossible. Combien de temps faudrait-il attendre encore ? Un bon moment surement.

Le petit oiseau commençait à bouger avec vivacité sur les genoux d’Ana, et piaillait de plus en plus. La blonde, ne comprenant pas tout de suite ce que l’oiseau voulait, posa son regard sur la petite boule de plumes. Mais bien sur ! C’est évident ! Comment retrouver sa sœur ? En utilisant Gaïa pardi !


Gaïa ! Tu as une mission ! Tu vas réussir à voler assez pour retrouver cette chipie de Melly, son âne et sa chouette ? Si tu les retrouve, ne les laisse pas, guide les jusqu’à nous, je ne serais pas étonnée de savoir que Melly se trouve tout à fait l’opposé d’où nous sommes en train de sonder les arbres pour savoir si elle ne les avait déjà pas croisés. Si tu pouvais faire vite aussi, ce serait vraiment bien, nous allons perdre beaucoup de temps avec toutes ces histoires !

Ana prit Gaïa entre ses mains et la laissa s’envoler vers l’intérieur du bois. Puis elle se leva pour voir comment allait Absynthe. Une fois de plus ils allaient devoir patienter, mais peut être moins longtemps que s’ils ne faisaient rien.

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