Lanonyme
Il sortait de temps en temps de ce cocon familial qui n'en était pas vraiment un, mais, c'était le seul qui lui restait. Il aimait sortir seul pour flâner dans les rues sans se presser, prenant le temps d'admirer l'architecture offerte à ses yeux. Il aimait passer aux travers des ruelles pour, quelquefois, découvrir des endroits incongrus. Souvent, il gardait dans une légère besace de quoi écrire. Plume, vélin, encrier. Pouvoir répondre à certains courriers dont personne n'avait besoin de connaitre la teneur. Il avait cette manière de rester silencieux dans bien des situations afin d'éviter ces questions subsidiaires que l'on aimait poser. Il avait bien des secrets. Et celui-là devenait précieux.
Il s'installa dans une simple auberge, à une simple table et demanda une simple bière. Le parchemin fut pris après avoir sorti l'encrier ainsi que la plume. Il y pensa fortement. Il l'imagina fortement. Il choisit ses mots et commença la rédaction de cette subite missive.
A vous, Dame Charnelle qui fait rêver,
De moi, rêveur indiscipliné de vos visions,
J'aurais préféré vous rencontrer au détour d'une ruelle, vous croisant lentement, émiettant l'envie de vous souffler un bonjour juste pour entendre votre voix. Votre regard est si doux que, parfois, j'ai l'impression que votre main fine caresse mon visage. Vous possédez un vert qui fait rêver.
Votre peau doit être bien douce. Puis je l'imaginer ainsi sans pouvoir la toucher du bout de mes doigts, puisque vous êtes si loin.
Vous semblez si fragile et si forte à la fois que vous me déroutez de bien des manières. Ne serait-ce que ce regard vert qui tremble parfois. Cette silhouette longiligne dans ces robes savamment taillées et cousues pour votre corps. Bienfaitrice êtes vous à mes yeux lorsque je vous vois, vous observe, vous admire.
Certainement êtes vous la plus belle des femmes que j'ai pu observer dans ma vie. Certainement aussi la moins accessible. Et pourtant, chaque jour, ai-je la sensation de n'être que dans vos bras et que je puisse me prélasser avec vous.
J'ose espérer ne pas vous brusquer, ni ne vous importuner. Il fallait que je vous l'écrive.
Pas de signature. Aucun besoin. Il espérait juste que Elle prendrait le temps de lire ainsi que de répondre. L'attente venait de débuter.
Il s'installa dans une simple auberge, à une simple table et demanda une simple bière. Le parchemin fut pris après avoir sorti l'encrier ainsi que la plume. Il y pensa fortement. Il l'imagina fortement. Il choisit ses mots et commença la rédaction de cette subite missive.
A vous, Dame Charnelle qui fait rêver,
De moi, rêveur indiscipliné de vos visions,
J'aurais préféré vous rencontrer au détour d'une ruelle, vous croisant lentement, émiettant l'envie de vous souffler un bonjour juste pour entendre votre voix. Votre regard est si doux que, parfois, j'ai l'impression que votre main fine caresse mon visage. Vous possédez un vert qui fait rêver.
Votre peau doit être bien douce. Puis je l'imaginer ainsi sans pouvoir la toucher du bout de mes doigts, puisque vous êtes si loin.
Vous semblez si fragile et si forte à la fois que vous me déroutez de bien des manières. Ne serait-ce que ce regard vert qui tremble parfois. Cette silhouette longiligne dans ces robes savamment taillées et cousues pour votre corps. Bienfaitrice êtes vous à mes yeux lorsque je vous vois, vous observe, vous admire.
Certainement êtes vous la plus belle des femmes que j'ai pu observer dans ma vie. Certainement aussi la moins accessible. Et pourtant, chaque jour, ai-je la sensation de n'être que dans vos bras et que je puisse me prélasser avec vous.
J'ose espérer ne pas vous brusquer, ni ne vous importuner. Il fallait que je vous l'écrive.
Pas de signature. Aucun besoin. Il espérait juste que Elle prendrait le temps de lire ainsi que de répondre. L'attente venait de débuter.