--Amelianne_la_nourrice
Une fantôme arpentait les ruelles de la cité. La silhouette habituellement bien en chair de la nourrice, semblait flotter dans ses vêtements.
La mine basse, elle tenait dans sa main droite un parchemin un peu froissé.
La traversée de la place principale du village, depuis le verger où elles avaient trouvé refuge, jusqu'au poste de police en passant au beau milieu du marché, avait été un véritable enfer. Ses yeux avaient lorgné sur tous ces beaux étals remplis de victuailles aussi diverses qu'alléchantes, et les vendeurs hélant leur clientèle en ventant les mérites de leurs produits de qualité sonnaient à ses oreilles comme d'horribles tentations que le Sans-Nom n'aurait pu formuler plus cruellement.
La nourrice pensa qu'elle avait bien fait de laisser la petite au verger. Elle y trouverait certainement quelques fruits blets à se mettre sous la dent et qui n'intéresserait pas les cueilleurs. Il fallait pourtant qu'elle fasse vite, car même si la fillette semblait exténuée par la faim et la fatigue de leurs dernière aventures, il y avait fort à parier qu'elle ne tarderait pas a trouver quelconque sottise à faire, avant son retour.
Qui veut du pain ?!
Regardez moi ces belles miches !
Approchez, approchez madame !
Avant qu'elle ne s'en rende compte Amelianne avait tourné la tête vers l'étal du boulanger et humait le parfum reconnaissable entre milles, de la fournée de pain tout juste sortie du four. Les odeur de sel et de céréales se combinaient pour envoûter les narines de la savoyarde, et l'attirer irrésistiblement auprès du vendeur, plus sûrement qu'un chant de ces créatures marines qu'on trouvait dans les contes. Alors qu'elle était à deux doigts de baver devant le pain qui lui tendait les bras, elle se reprit in extrémis, et secoua la tête pour reprendre ses esprits.
*Lo pôsto de police d'abôrd ma gagui, un peu de conduite !*
N'ayant rien trouvé de mieux, elle salua d'un sourire le vendeur qui la regarda s'éloigner sans comprendre pourquoi elle reparait les mains vides, alors qu'elle semblait à deux doigts de lui acheter une miche.
La mine basse, elle tenait dans sa main droite un parchemin un peu froissé.
La traversée de la place principale du village, depuis le verger où elles avaient trouvé refuge, jusqu'au poste de police en passant au beau milieu du marché, avait été un véritable enfer. Ses yeux avaient lorgné sur tous ces beaux étals remplis de victuailles aussi diverses qu'alléchantes, et les vendeurs hélant leur clientèle en ventant les mérites de leurs produits de qualité sonnaient à ses oreilles comme d'horribles tentations que le Sans-Nom n'aurait pu formuler plus cruellement.
La nourrice pensa qu'elle avait bien fait de laisser la petite au verger. Elle y trouverait certainement quelques fruits blets à se mettre sous la dent et qui n'intéresserait pas les cueilleurs. Il fallait pourtant qu'elle fasse vite, car même si la fillette semblait exténuée par la faim et la fatigue de leurs dernière aventures, il y avait fort à parier qu'elle ne tarderait pas a trouver quelconque sottise à faire, avant son retour.
Qui veut du pain ?!
Regardez moi ces belles miches !
Approchez, approchez madame !
Avant qu'elle ne s'en rende compte Amelianne avait tourné la tête vers l'étal du boulanger et humait le parfum reconnaissable entre milles, de la fournée de pain tout juste sortie du four. Les odeur de sel et de céréales se combinaient pour envoûter les narines de la savoyarde, et l'attirer irrésistiblement auprès du vendeur, plus sûrement qu'un chant de ces créatures marines qu'on trouvait dans les contes. Alors qu'elle était à deux doigts de baver devant le pain qui lui tendait les bras, elle se reprit in extrémis, et secoua la tête pour reprendre ses esprits.
*Lo pôsto de police d'abôrd ma gagui, un peu de conduite !*
N'ayant rien trouvé de mieux, elle salua d'un sourire le vendeur qui la regarda s'éloigner sans comprendre pourquoi elle reparait les mains vides, alors qu'elle semblait à deux doigts de lui acheter une miche.