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[RP] L'arc n'atteint pas toujours la cible qu'il menace.*

Xandrya

    Uhm, je t'aime moi non plus ou la valse de qui en imposait le plus, ça pouvait durer longtemps ainsi, et si le rire l'agaçait, le faciès resta de marbre, tout juste un vacillement de sourcils, et vu la suite de la tirade du couillu, pour un coup grand bien lui avait pris de fermer sa gueule.
    Pas même besoin d'attendre à devoir guetter les aller et venus du bordel pour chopper le connard de cureton, le noir et l'arrogance de sa jeunesse venait de lui faire lâcher quand allait se pointer saint Michel, oui bon elle était à peine plus âgée, mais deux ans c'était deux ans, dans une vie il peut s'en passer des choses pendant ce temps.
    Trêve de mauvaise foi, la rouge avait son info, son "autorisation" à entrer, limite celle de le tuer, eut-il encore fallu que Xand en ait quelque chose à carrer, et le léger rictus animant les purpurines en donnait la réponse probable.
    Sûrement tout autant que le contrat du gros bourgeois sur la tête du beau gosse, depuis qu'un de ses bourreaux se trouvait dans les parages, et que l'ébène était un moyen de l'approcher.

    Bien, faisons ça.

    Tenue réajustée, le clair de son regard croise l'ombre de celui du rabatteur, mains venant rabattre la capel sur la crinière rousse, une bonne tête de fils de pute, ce qu'il était probablement stricto senso d'ailleurs, sûrement fait pour s'entendre en d'autres circonstances, mais là, le démarrage n'y engageait pas, mais qui pouvait savoir ce que réservait l'avenir uhm ?
    Sûrement pas elle, et tournant talons, la main se pose sur la poignée de porte pour l'ouvrir.

    Tu m'en veux pas chéri, je passe par l'intérieur, histoire de.

    "Histoire de", de quoi ???
    De pas se rompre le cou connement quand y'avait pu de raison de se la jouer discrète ? D'attirer l'attention d'une femme passant par la fenêtre du deuxième ? De jeter un oeil sur l'intérieur avant de venir y évoluer plus tard ?
    Oui ça, oui, et sans doute d'autres raisons encore, en attendant elle avait une tenue de catin à dégoter, et aller savoir pourquoi, jupons et autres froufrous n'étaient pas de sa garde-robe.
    C'est donc sans attendre de réponse, et sans se retourner, que les bottes résonnèrent dan l'escalier pour rejoindre la partie publique, aigues marines prenant le temps quelques minutes de détailler le bordel avant de sortir, seule.

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Soare
Le noir, peut être plus jeune de 2 ans n'est tout de même pas un sot qui lâche des info sans raison. Elle veut le curé, il est pas contre mais comment pourrait-elle l'avoir s'il ne lui dit pas quand il se présentera ? Aucun mot n'est lâché sans raison surtout dans son monde. Il lui laisse cependant la satisfaction de le croire idiot, les joutes verbales l'ennuyant au plus haut point.

Fais toi plus discrète que pour v'nir si t'en es capable.

Un dernier regard à sa chambre pour s'assurer de n'avoir rien oublié et il en sort, fermant la porte à clé derrière lui. Il ne se fait pas trop d'soucis pour la rousse car au pire si elle se fait prendre en partant, il la fera passer pour une de ces filles qu'il ramenait de temps en temps pour les baiser. Et encore, la maison en avait tellement l'habitude que ses membres concluraient ça tous seuls et ne poseraient même pas la question.
Un passage par le bureau de la tenancière pour prévenir qu'il part en chasse et il retrouve le monde extérieur.

[ Un peu avant les complies ]

Chasser il l'a fait mais pas vraiment pour la même proie. Ce soir il n'a pas l'intention d'offrir une autre fille que la rouquine venu le tuer un peu plus tôt. Le Père Michel aura sa fille, sa dernière, si elle merdait pas. Elle n'avait pas d'autre choix de toute façon car s'il restait en vie, Soare n'irait certainement pas plaider pour elle et prendre le risque de ramener l'église, l'inquisition et tout le merdier à la Maison Close.
Ses pas le conduisent dans la taverne où il inspecte rapidement les lieux avant de passer par la porte adjacente.

J'ai trouvé c'est bon.
Un autre a été plus rapide que toi.
Quoi ?
Julien a trouvé pile c'qu'il aime. Elle est rousse, elle est jeune, elle est pure.

Chiasse, là ça pue, ça pue vraiment. Gardant son calme, il trouve déjà quelques solutions qui n'empêcheront pas la rousse de venir faire le sale boulot tandis que le pervers serait occupé.

Elle sort d'où ? Elle a quel âge pour être encore pure ?
Il m'a pas dit mais ce qui compte c'est qu'elle soit là. Va falloir que tu travaille mieux, tu me ramène toujours des femmes alors que le client aime les plus jeunes, heureusement que Julien est là pour faire ton boulot, à croire que je devrais te remplacer.

Les poings ne se serrent pas mais c'est pas l'envie qui lui manque. Il sait exactement ce que le curé aime et il s'était évertué jusqu'à maintenant à lui fournir femme docile mais femme dans un tel état qu'il n'y avait qu'un bain et des fioritures qui leur permettaient de faire croire qu'elles vivaient encore à l'intérieur.

Elle a quel âge ?
8 ans, autant dire qu'elle va nous rapporter une somme considérable.
Parfait oui.
Du coup j'ai pas besoin de toi ce soir, il se chargera de l'emmener au client. Occupe toi juste de la sécurité.

Julien aurait été dans la pièce il aurait mangé son poing mais ce n'est pas le cas et Soare doit se concentrer pour canaliser la fureur qui est entrain de monter. Les femmes oui, les enfants non. Un seul signe de tête est attribué à la tenancière avant qu'il ne sorte de son bureau et croise Hortense, encore intendante à l'époque et qui deviendra plus tard Madame Solange.

Tout va bien Soare ?
Non.

Le 1er étage est grimpé puis le 2eme avant qu'il claque la porte derrière lui. Putain de merde !
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Lylie_blanche
    On s'active, on s'affaire et étrangement, dans sa chambre, l'ambiance n'est plus au divertissement et à l'enseignement. Une servante puis une autre s'affaire à la laver, à nettoyer le moindre recoins de nacre et de tâches de son. Pourtant, quand bien même, Lylie avait maintes fois joué avec ces fragrances, dérobant les parfums de ces courtisanes pour jouer aux grandes, voilà que cette fois-ci, on ne la gronde pas. Aucune remontrance. Pire, on appose volontairement quelques gouttes sur sa peau, masse et imprègne son derme délicat d'une huile pour la rendre plus douce qu'elle ne l'est déjà. Alors Lylie, loin d'être sotte non plus, sent que quelque chose se prépare. Que tout ce qu'on lui a appris, finalement, semble avoir été joué, orchestré et imprimé à ses tempes et ses gestes pour ce jour-ci. Comment ne pas éprouver cette fierté d'être enfin le centre de toutes ses attentions. Mais en soit, elle n'avait pas à s'en plaindre, quand bien même, elle avait été vendue pour cela, Lylie était tombée dans un établissement propre et bien fait. Elle n'a jamais manqué d'eau, de nourriture, de chaleur ou même d'attentions. Elle apprenait à bien se tenir, à converser, à écrire et à parler calmement. Soupirs, stupre, vice, tout cela était devenu familier. Si d'autres se souviennent d'une bâtisse et d'un foyer, Lylie elle, ne pourrait décrire que cette effervescence et cette vie sulfureuse. Ces hommes et ces femmes qui se prouvent leur amour.

    Maintenant, c'est elle que l'on prépare. On poudre un peu ses joues rougies par l'appréhension par cette teinte blanchâtre. On lui enfile des bas, neufs pour l'occasion. En tout cas, ils sentent le neuf ceux là et le ruban n'est pas usé. Elle devient comme ces femmes quelle a admiré. Insouciante de ce qui se trame et de la portée de l'horreur que suscite les préparatifs. Lylie n'y voit qu'une fierté, l'accomplissement d'une éducation. La preuve d'une confiance. Un moyen d'être une Femme et de ne plus faire comme si, de ne plus jouer à..Non, elle allait l'être.

    Pourtant, devant l'empressement qui se joue dans cette chambre, le regard des servantes se teint d'une honte, d'une décadence qu'elle n'avait pourtant jamais vu au sein du lupanar. Et pourtant, il s'en passe des choses avec la bête à deux dos.

    Question est posée pour savoir ce qui ne va pas. La raison de leur trouble. Mais rien ne sort de leurs lippes. Une fois prête, revêtue de sa robe aux teintes bleutés pour aller de paire avec ses aigues-marines on l'a conduit à l'extérieur du lupanar via la porte des artistes. Il fait encore nuit et une voiture attend. Et elle n'est pas la seule car un homme, posté devant, l'invite à s'avancer d'un hochement de tête. Interloquée mais de nature discrète, Lylie s'avance. Mains mâles se portent à la taille, l'aident à monter et chemin se fait, sans un mot.

    Elle ne sait pas où elle va, ni pourquoi. Sa seule certitude c'est qu'on l'attend ailleurs. Il ne peut en être autrement. C'est ainsi qu'agissait les courtisanes lorsqu'elles étaient attendues à l'extérieure, pour retrouver un client directement à son domicile ou dans un autre établissement qu'il avait choisit. Cela fait parti du métier, on le lui a inculqué, tout autant que le reste d'ailleurs. Alors, Lylie ne bronche pas, tout autant que celui en charge de la conduire. La route paraît longue avec un inconnu qui ne pipe pas un mot. En cela, patience n'est pas sa vertu et à force d'être ainsi bercée, Morphée finit par triompher.

    [Arrivée]


    - Lève toi, Gamine.
    Mots se perdent à ses oreilles alors qu'elle ouvre les paupières et découvre un tout nouveau décor. L'astre lunaire s'efface presque un peu, emporté par un autre qui devrait poindre dans quelques heures. Sortie de sa torpeur, elle écoute pour la première fois, le son de cette voix mâle qui semble néanmoins plus anxieux désormais.

    Il l'invite à descendre et plus encore, à se taire alors qu'il la conduit vers, elle ne sait quoi d'ailleurs.
    Pourtant, elle ne pose aucune question et se contente d'obéir aux indications qu'on lui donne. Chaque pas lui donne l'impression de s'éloigner d'avantage de cette enfance, de ce rôle d'apprentissage. Ce soir, elle le sait, elle sera Femme à part entière, courtisane peut être bien. Mais tout cela est vaste pour elle qui n'en connaît que les rouages, les pratiques et les vices. Entre ce qui est apprit et se vit, il y a des abysses.

    Main mâle reste à sa nuque et la guide d'un pas de maître alors qu'elle emboîte le pas et veille à défroisser les plis de sa robe. Le geste est nerveux quand l'esprit lui, est assurément ailleurs. Au pays de Candi-de.

    Puis pause est marquée. Poigne se fait plus ferme alors qu'il se rapproche d'une chambre et la fait pénétrer. Un homme s'avance et aigues-marines se portent automatiquement sur lui. Réflexe apprit, conditionné, celui de l'analyse...

    - J'ai un quelconque pourcentage pour me l'être coltinée durant le voyage ? En plus regarde, comme c'est pas beau, elle est trop apprêtée.
    Regard se porte sur elle, insistant alors que Lylie se contente de froncer les sourcils. « Coltinée » comme si elle était casse noisettes ! Il en manque pas une celui-là. Si cela ne tenait qu'à elle, nul doute qu'elle lui aurait écrasé le pied avec son petit talon. Mais ce comportement n'est pas digne de l'enseignement et des manières. Alors, Docile, Distinguée, Lylie, se fait gamine obéissante même si appréhension la gagne. Loin du Lupanar, les repères et la confiance se perdent vite..surtout lorsqu'on se retrouve seule face à une entrevue, inconnue.


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Soare
[ Complies ]

Mais c'est qu'une gamine !
Elle est parfaite.
Dis lui qu'on a rien, fais le patienter, j't'en trouverais une qui parait jeune.
Soare c'est non. Cette gosse va nous rapporter bien plus que toutes les dernières que t'as présenté.
Mais putain !
SOARE ! Un mot d'plus et t'es viré ! Tu pourras dire adieu aux filles et c'est Julien qui s'occupera d'elles !

Le regard noir balancé à la patronne est empli de colère avec une certaine envie de l'étranger et d'aller buter ce bâtard qui leur avait trouvé une gamine. Étouffant presque de colère, il sort du bureau, claquant la porte avec force.

J'nettoierais pas cette fois !

C'est en haut des escaliers qu'il entend la porte de service s'ouvrir puis se refermer et qu'il la voit, cette môme, escorter par l'autre con qui veut prendre son job. Il l'observe, ne dit rien et disparaît par l'escalier dérobé.
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Lylie_blanche
    {Chambre avec le Curé}

    Escorte reçoit une bourse, peu conséquente certes, mais bourse quand même. Aigues-marines elles, cherchent à détailler cet homme qui vient de faire son entrée pour lui remettre la dite somme. Un homme de Foy à en croire la tenue. Il arrivait que l'un d'eux se rendent au lupanar pour confesser les courtisanes, enfin, surtout pour recevoir des écus en échange d'un pardon. Cela l'étonnait d'ailleurs, tout pouvait s'acheter, la femme, comme le pardon divin. Croyante ? Elle l'est un peu, mais c'est d'avantage ce qui se trame dans les Abysses qui l'impressionne et l'effraie. Ce qu'ils rabâchent souvent. Damnées, vous êtes damnées. Vous femmes du péché.

    Durant l'échange, les paroles qui s'échangent, l'esprit de la gamine se trouve attiré par un claquement de porte. La concentration à cet âge, ce n'est pas gagné non plus, tout autant que la patience. Alors minois se retourne et détaille l'homme dont l'agacement est évident pour lui offrir ce sourire candide et ingénu. Ce qu'il se trame ? Cela, elle l'ignore. Non, on se contente à dire vrai de la préparer, de la transporter et de la poser là, dans cette chambre. Ce qu'elle doit y faire ? Elle s'en doute un peu, mais sans en être certaine. Elle n'est pas encore prête l'air de rien, mais l'est t-on réellement ?

    Homme récupère sa mise et sans un regard pour la gamine, s'en retourne à ses occupations. Elle se retrouve seule. Pour de bon. Enfin, pas vraiment car l'autre homme est resté. Homme de Foy l'observe avec attention, tourne autour d'elle et vient jusqu'à perdre une dextre à sa chevelure. Joue est câlinée et ruban niché dans ses cheveux, retiré. Appréhension est là, gagnant son palpitant.

    Hésitante, elle reste pour l'heure figée, laissant à cet homme le soin des préparatifs et de l'effeuillage. Elle n'est pas à son aise et ne saurait décrire la raison de ce trouble. Est-ce l'odeur forte qu'il dégage ? La taille disproportionnée de ses mains qu'il pose à son derme ? Après tout, si on lui avait apprit à bien se comporter, on ne l'avait pourtant jamais touchée. Encore moins, ici..et là...Elle n'écoute pas ce qu'il dit, les compliments qu'il abandonne lorsqu'elle se retrouve nue et à sa portée. Lylie cherche juste à comprendre ce qu'il se passe, ce qu'est cette sensation ou plus encore, l'utilité de telle ou telle chose. Elle n'a jamais touché un homme et l'inverse aussi était vrai. Elle découvre ainsi le vice d'un Homme, avec ce décalage déroutant que tout était, banalisé, évident. Élevée depuis l'âge de 5 ans dans un lupanar, nul doute que ce qui est familier aux enfants des rues et des foyers, ne l'est pas pour elle.

    Le mal qui se mue dans cette chambre, elle ne le voit pas. Là, où d'autres s'indigneraient. D'ailleurs, poupée renarde est modelée et ce, sans qu'elle ne rechigne, ne boude ou ne crie. Gamine devient Femme. Seules quelques larmes ont été versées à ses joues rougies lorsque transition est faite, car enseignement n'avait pas parlé de la douleur, celle-ci est secret des femmes du métier.


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Xandrya

[Avant Les Complies - une chambre d'auberge]

    Demi-tour à droite, un bout de cuisse, demi-tour à gauche, une épaule dévoilée, coté pile, la cascade de feu s'étale sur un dos se terminant sur une taille serrée dans un bustier.
    Long soupir et le spadassin transformé en catin s'observe coté face, les seins, rehaussés par le serre-taille, pigeonnant à la lisière du corsage, quand lèvres naturelles se voient enpourprèes d'un pigment coloré par une main inconnue qui se fait dégager en moins de deux.

    Bordel, dégage avec ta peinture de pute, y'a déjà bien assez que ton trait noir là pour les yeux.
    Dis qui est la pute de nous deux ? Hein ? Alors si tu veux avoir l'air d'une catin laisse moi faire !
    Si j'avais su que tu serais si chiante j'aurais acheté les frusques d'une autre.

    Grognement et claquement de langue en prime, la rouquine ayant des lacunes en terme de racolage et de cet art, contestable, qui consistait à se farder comme une voiture volée.
    La pauvresse qui avait entrepris de maquiller la flamboyante avait même du bol de ne pas s'être fait mordre encore.
    Mais Xandrya devait bien le reconnaître, pour le coup elle n'avait plus rien de la tueuse qui se balade sur un toit, elle était même, foutrement, bandante attifée de la sorte, le tout était de pas avoir envie de tout virer avant d'avoir atteint son but, parce que les froufrous et elle... plus important encore étant de réussir à planquer le nécessaire pour saigner le père Michel en temps voulu.

    Bottes, creux des reins, jarretière de cuisse, tellement... prévisibles !!!
    Mais avec autant de peau dégagée, va t-en le planquer ailleurs, pour sûr pas grand choix, donc le basique serait surement utilisé, peu d'options autres, surtout quand des paluches mâles allaient possiblement s'offrir quelques libertés, histoire que la rousse soit crédible.

    Tiens maintenant dégage et si on te demande...
    Je t'ai jamais vu !

    Bourse lancée à la puterelle vite récupérée par la bougresse, elle n'avait pas demandé son reste et c'était barrée fissa.
    S'observant une dernière fois le chemin des Belles de jour fût pris, mode pute à se payer, c'est qu'elle avait un rendez-vous à ne pas manquer.
    Approchant du bordel, regard bleuté souligné de khöl se releve vers la piaule du rabatteur, alors que l'anneau labial est retiré et enfouie dans une poche.

[Les Complies - Les Belles de Jour]

    Uhm pas de Soare à l'entrée ? Et sans lui passer par là devenait mission impossible, pour sur la nenette à l'entrée connaissait ses copines, chier !!!
    Bon plan B, le regard revient à la piaule de Soare, sauf que faire l'alpiniste pour la fenêtre du Noir en tenue froufrouteuse, han han, la rouquine était intrépide oui, mais pas suicidaire. Alors ne restait qu'une option : L'entrée des artistes, autrement nommée porte de service.

    Langue passant sur la nacre de ses dents, les topazes firent quelques allés et venues sur ce foutu mur qui lui barrait l'accès à la porte, ou comment dire que Xand allait devoir crapahuter en jupon pour escalader ce mur, à moins que...
    Fidèle compagne de toujours, Nyx avait été attachée non loin en prévision de son départ, potentiellement "précipité", alors ni une ni deux, la jument récupérée et chevauchée vint se positionner au niveau du mur.
    Moment opportun choisi, quand le passant se fit rare, il ne fallut pas trois heures à la rouquine de vingt piges pour se redresser sur le dos de son cheval, et agrippé le haut du mur pour s'y hisser, ne restait plus qu'à pouvoir se laisser glisser et retomber sans trop de bruit de l'autre coté.

    La chose ne fût pas des plus aisée, mais une fois un ou deux volants de jupe légèrement déchirés, la porte de service fût franchie, après s'être réajustée.
    L'intérieur du lupanar était atteint, et la vie de nuit contrastant avec le calme de celle du jour, rires, discussions, effluves alcoolisées et autres soupirs en tout genre formant un joyeux brouhaha lui permettant de ne pas trop se faire remarquer.
    Pas trop près du bar, pas trop de la porte non plus, éviter les filles autant que les queutards un peu trop tactiles, azurés se mirent à balayer du regard la pièce, cherchant tant le cureton en sursis, que le Noir avec qui la Rouge était plus ou moins, plutôt moins que plus d'ailleurs, en cheville.

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Soare
[ Quelques temps avant l'arrivée du curé ]

Se calmer, patienter et prendre son poste. Soare avait fait descendre les filles et avait prit sa place sur le bas des marches, dos appuyé contre le mur, oreilles attentives et regard se tournant vers les marches de l'escalier du 1er quand un bruit se faisait entendre. Il savait que la gamine était là pour l'avoir croisé quelques temps avant et il savait aussi que l'autre connard était partit pour l'avoir surveillé de sa fenêtre. Il ne manquait plus que Rouquine et le Père Michel pour que le spectacle commence.

Attentif, il se redressa en entendant des pas feutrés qui ne correspondaient pas à ceux d'une fille menant un client. Leur nouvelle catin était dans la place et quelle allure ! Une vraie roulotte gitane. Sortant une main quand elle passa à sa hauteur, il lui attrapa le poignet et l'attira contre lui avant de refermer derrière elle, posant son index sur ses lèvres pour qu'elle ne dise mot.

Chuuut

Il fallait tout de même espérer que la surprise ne lui fasse pas donner un coup mais il imaginait la tenir assez fermement pour éviter de se faire égorger ou castrer.

Le plan change chérie. Une fille a été trouvée mais pas par moi et pas comme j'les choisis d'habitude. T'as quartier libre.

Dans le noir, son corps serré au siens dans ce petit escalier exigu, Soare en aurait presque son sourire canaille s'il avait put oublier l'âge de l'enfant qui attendait un peu plus loin.

Tu bouge pas d'là tant qu'j'suis pas v'nu t'chercher. J'te f'rais entrer. Pas d'conneries, tu fais ça dans la chambre et tu fais ça propre. J'me charg'rais du corps.

Une main appuyée contre le mur au dessus de la tête de la rousse, il finit par tourner la sienne en entendant le pas devenu lourd du curé et la patronne qui le suivait, lui promettant monts et merveilles....

Vous verrez elle est très belle. De beaux cheveux roux et elle est très jeune. 8 ans, comme vous l'avez demandé.

Pour parrer à tout mouvement incontrôlé, il appuya un peu plus sa carcasse contre celle de sa partenaire. Il n'était pas encore temps de bondir comme un diable.
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Xandrya

[Les Complies - Les Belles de Jour]

    L'azur observe et les froufrous de cette tenue l'ennuyait prodigieusement, comment foutredieu pouvait-on porter ça en permanence ? Jolie peut-être mais pour le côté pratique... et ni cureton, ni fils de pute dans la place, la rouquine aimait de moins en moins l'absence de l'un et le retard de l'autre, parce que oui les complies sonnaient à l'église voisine.
    C'est au moment où, une noirceur sans nom anima sa pupille, à l'entrée du Père Michel, qu'une main ferme vint s'enrouler autour de son poignet pour l'embarquer dans un réduit, lui assénant de se taire d'un doigt barrant ses lippes.
    Le geste avait été fait dans le mouvement qui l'avait conduit dans cet endroit étriqué, celui de vouloir se saisir de sa lame à la ceinture sauf que... rien ne siégeait là à cet instant et en découvrant qui la tenait avec force de conviction contre lui, la rouge en aurait presque été amusée, à en étirer un sourire.
    Mais là, l'heure n'était aucunement à rire, et pour une fois, le spadassin ferma sa bouche, écoutant le rabatteur lui expliquer le changement de donne, plissant légèrement le regard à l'entendre dire qu'elle avait quartier libre et qu'en prime il nettoierait.
    Sans déconner ? Le piège était où, parce que se faire griller par un autre et l'avoir mauvaise oui pourquoi pas, lui refiler l'accès même admettons, mais se rendre crasse de dégager un macabé pour sa pomme, han han, y'avait un loup et pas un petit.
    Il était mignon, beau cul, belle gueule comme on dit, et l'étroitesse de l'endroit rendait une chaleur supplémentaire à celle présente au bordel, consommer, boire, baiser, combo gagnant, mais qui n'expliquait en rien ce revirement de situation.

    c'est quoi l'arn...

    Pas même besoin de lui faire comprendre qu'elle devait la fermer quand des voix se firent entendre, la masculine lui faisant étirer la nuque dans un craquement symptomatique d'une tension de colère sourde à soulager.
    Compréhension alors en relevant le regard pour découvrir ce qu'était en fait l'endroit, une dérobade de marche donnant sur l'étage, pratique.
    Collée au mur en attendant d'agir, quoi de mieux à faire qu'écouter, main libre venant machinalement se poser sur la hanche de Soare, calme, posée, pro à entendre les infos données.
    Jusqu'à ce que la fille du jour passe à la description précise, le ténébreux choisissant ce moment précis pour se faire plus tactile, se pressant davantage contre elle encore, était-ce bien le moment franchement, l'idée n'était pas rebutante on va pas se mentir mais là.
    Et bien là, Xandrya prend soudainement conscience de ce pour quoi Noir vient de comprimer rouge entre son corps et le mur, pourquoi le changement, langue se voyant mordue au sang pour ne pas hurler, mordue pour comprendre, pour surtout contenir l'envie de sortir de cette cage pour lui sauter dessus.
    Alors puisqu'il n'est pas temps et que l'envie de meurtre à assouvir sur le champ la prend pleinement, si pleinement que le temps, l'espace, plus rien ne compte, elle veut qu'il la lâche sachant pertinemment qu'il n'en fera rien.
    Alors la bouche mâle est scellée à la sienne, dans un échange buccal qui se veut tout sauf religieux, pour peu qu'il soit partagé, avant d'y couper, tout aussi brusquement, court.

    C'est quoi le programme pour buter ce porc ? Et quand ?

    Pourquoi elle avait fait ça ? Et pourquoi pas ? Quitte à devoir poireauter serrés comme dans une boite à sardine, bon j'exagères à peine, autant le faire agréablement ou un scell porté à l'entente, y verrait ce que chacun voudrait de toute façon, et pendant ce temps cet enculé de moine allait se trouver avec une pitchoune.




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Soare
Mains féminines sur les hanches masculines, c'est que madame est tactile malgré ses airs revêches. Il n'est pourtant pas l'heure aux canailleries et la stature haute se plaque un peu plus contre la plus frêle en la sentant se tendre à l'arrivée de l'homme d'église.

Reste tranquille..

La voix ronronne au dessus de la tête rousse, chaude et apaisante pour celle qui doit déjà avoir tout un plan de meurtre dans son esprit. Ou autre chose s'il en croit ses lèvres qui viennent se visser aux siennes. L'homme étant ce qu'il est, il ne se fait pas prier pour répondre à la demande. Franc, sauvage, brutal, baiser est rendu à sa partenaire d'escalier.

Tu procède comme tu veux, faut juste qu'j'te dégage la route. J'sais pas si la patronne va rester d'vant la porte pour qu'il soit pas dérangé ou si elle va partir.

La "mission" première c'est la gamine oui, mais là, tout de suite, dans le noir et serré contre la jeune femme, il pourrait bien prendre le temps de faire autre chose. Que la boss prenne son temps surtout.
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Xandrya

    Elle procédait comme elle voulait, savait-il seulement ce qu'il venait de lui donner comme largesse ? Finalement le changement de plan allait peut-être pas lui déplaire, même si la raison lui aurait filé la gerbe rien que d'y penser, huit piges, même elle était plus vieille quand il l'avait violé pour la première fois, de peu mais... Oh et puis merde ça changeait quoi au fond huit ou dix-onze piges ? Ce type était un putain d'enfoiré et sous peu il devrait assumer ses actes, oui, sans nul doute, aucun.
    En attendant, c'était assez étrange de voir comme le rabatteur changeait de comportement entre leur précédente entrevue et là, et alors que la voix aurait presque pu être apaisante dans ses instructions, les indications sur la maquerelle furent enregistrées.
    Lui tenir la porte, qu'on le dérange pas, elle voulait pas une longue vue non plus la bougresse ? Uhm...

    Elle va pas lui tenir la queue non plus ?

    L'espace d'une seconde, un léger, presque imperceptible, rictus passa sur ses lippes, l'idée aurait presque pu la faire sourire, presque, mais sur l'instant, le clair joutant avec l'obscur du regard mâle, et puisqu'elle ne devrait pas jouer les catins plus que de raison, main alla chercher celui sans qui elle se sentait nu au creux de la poche, pour le remettre en place à sa lèvre, anneau glissé au coeur de la chair et fermé rejoignant centre de l'inférieure, sans se départir du regard de Soare.

    Pu qu'à tuer le temps quoi...

    Ombre contre Lumière, un léger étirement de lippes vint animer la commissure droite du spadassin, c'est que la fougue distillée à la capture de sa bouche, avec tout ce qu'elle pouvait aimer de bestialité, aucunement adepte de la mièvrerie dégoulinante, lui aurait bien donné une idée sur la façon de le faire...
    Et puis dans la mesure où le reste était en cohérence avec le baiser rendu, y'aurait peut-être moyen d'oublier, pour un p'tit temps, ce que la gamine à l'étage allait subir avant qu'elle ne puisse intervenir, ou comment éviter de perdre patience et bondir avant l'heure.
    Sourcil gauche haussé à l'attention du ténébreux, Xandrya ne doutait nullement de la capacité de Soare a comprendre un message n'ayant, au demeurant, rien de compliqué quand, ayant tiré un coup sec sur la chemise pour la sortir des braies, griffes féminines se promenaient déjà sur les flancs du ténébreux.
    Etre plus subtile ? Oui elle aurait pu, mais pourquoi faire ? Elle laissait le miel aux autres, et bizarrement, la rouge avait dans l'idée que le noir avait aussi cette tendance à ne pas tourner autour du pot.

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Soare
J'viens d'dire qu'elle s'ra p't'être d'vant la porte, pas dans la chambre.

Elle a de ses idées des fois. La maison n'est pas de luxe mais tout de même, tout le monde sait se tenir ici et les plans à plusieurs c'est à la commande, pas en mode scouatage de dernière minute. La pression sur elle se relâche légèrement en la sentant plus calme et moins prête à sauter toutes griffes dehors.
Quelques bruits de pas au dessus de leur tête se font entendre, signe qu'il y a encore du monde à l'étage. Pour autant aucun risque de voir une des filles descendre car celle qui se trouve à l'étage, le restera tant que le curé sera là et si un client vient à arriver et la demander, la réponse sera simple, Rose est déjà avec un client.
Oubliant un instant de porter son attention sur ce qui se passe à côté, l'homme baisse son regard sur la femme qui semble vouloir jouer avec sa chemise. Ben tient.

J'te croyais impatiente d'y aller...

Les mains féminines ne sont pas retirées, loin de là et une des siennes vient jouer avec le lacet du corsage pour faire respirer cette poitrine écrasée par son bustier. Ah non pour le visuel c'est bien, ça fait remonter les seins, ça donne de la matière mais pour le côté pratique c'est tout de même un joyeux bazar et si elle ne devait pas ensuite partir à côté, il aurait tout arraché.

Alors qu'une main est au prise avec le bustier, l'autre est déjà sous le jupon, jouant avec la pulpe de la cuisse de la donzelle. Le message est plutôt bien passé pour celui qu'elle avait pour mission de tuer le matin même et corps féminin est soulevé, dos plaqué contre le mur avant que bouche ne vienne prendre un baiser de force. Tant qu'il n'y a avait pas de cri du côté de la gamine, ils avaient le temps de se faire plaisir.
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--Pere_michel



Plusieurs temps que je venais aux belles de jour, c'est qu'avec l'ouverture d'orphelinat à droite à gauche, les couvents avaient de moins en moins de gamine et...au moins ici, il n'y aurait pas d'appel le lendemain, si mon amusement du jour manquait le lendemain ce ne serait qu'à la rue.
Je m'étais éloigné du Languedoc, les couvents et bordels commençaient à me connaitre trop bien et le clergé me surveillait depuis l'embrasement en campagne de Carcassonne, et ce que venait de me glisser la maquerelle à l'oreille alors que nous montions les escaliers pour rejoindre le jouet du jour, eu tout pour me contenter et me conforter dans l'ide de venir ici.
Enfin on répondait à ma demande, enfin je ne me retrouver pas avec une adolescente ou une femme, enfin j'aurais de la chair fraîche et pure.

Il était temps que votre rabatteur soit enfin efficace, il aura mis le temps.

Ouvrant la porte mon sourire se fit large, rassurant pour la petiote, bien sûr que non elle ne se méfierait pas d'un homme d'église.
Rousse, jeune, pure, malléable et corvéable à merci, il ne m'en fallait pas plus pour que la bourse bien garnie sorte de sa cache et atterrisse dans la main de la maquerelle.

Poursuivez en ce sens ma fille, soyez assurée que vos bas de laine ne s'en porteront que mieux

Instruction entendue par une tête qui opine mais qui n'écoute déjà plus omnubilé par le corps infantile qui patiente dans sa jolie petite robe, le cheveu bien peigné.
Maquerelle avait-elle fini ? Peut-être, je ne l'écoutait plus et déjà la porte se voyait fermée au nez de la femme, sans un mot pour m'emparer de ce pour quoi j'étais venu.
Dans un premier temps prendre cette pureté qu'aucun autre n'aura, la transformer et lui laisser mon empreinte, à jamais, contrairement à celle de ma main qui s'imprime autour de son si petit cou enserré de mes phalanges, étouffant dans l'oeuf l'envie de crier, si l'idée lui venait, pendant que je la besogne sans délicatesse, premier sang s'imprimant sur mon pilon avant que blanche colombe ne soit souillée.

Bois ça, ça calmera tes larmes et la douleur

Empoigner le visage tendre, encore intact, et forcer l'ouverture de sa bouche d'une pression sur sa mâchoire, ne lui laisser aucun choix que de boire cette fiole, décoction pour s'assurer qu'il ne sortira pas un mioche à jeter aux cochons de ses entrailles, et avec la dose de poison que la vieille sorcière y a ajouté, cette petite devenue impure ne pourra plus jamais enfanter.
Les catins étaient une race à stériliser, plus de bâtards entre leurs cuisses, il en serait une ici pour qui le doute n'était plus permis avec ce qu'elle venait d'ingurgiter bon gré, mal gré.

Maintenant ma chère enfant...

Jeune oiselle dépucelée sans considération n'avait pas encore fini sa besogne, ni son apprentissage à mes cotés, si je lâchais de telle somme dans ce bouge ce n'était pas juste pour percer la pureté d'un hymen, il y avait assurément moins cher pour ça. Mâchoire encore entravée aux commissures luisantes de ce "poison" qu'elle avait bu, je remontais le frèle visage jusqu'au mien, regard d'un vice satanique s'ancrant aux petites billes bleutés de l'innocence presque préservée vu le petit corps encore dénué de toute marque qui se trouvait entre mes mains.

Amusons-nous...

La façon dont je ponctuais ma phrase en lui mordant la lèvre inférieure à l'en faire saigner, violence gratuite et ridicule au regard de ce qui l'attendait, ne lui laisserait aucun doute, j'allais m'amuser sans aucun doute, elle en revanche....
Frêle petite chose fût alors rejetée sur la couche quand d'un bref coup d'oeil ma sacoche fut engagée en visuel, allant d'un pas assurée, le corps aussi nu qu'au jour de ma naissance, prendre la trousse qui s'y trouvait pour la ramener sur le lit, l'y déposant avec nonchalance sous le regard de la petite, la dénouer et en dévoiler le contenu, "l'outillage" de mon "amusement", rictus malsain illuminant mon visage à voir celui de l'enfant rousse changer lentement en se rendant compte de ce qui l'attendait, alors que baillon et liens avaient déjà rejoint mes mains, délaissant pour l'heure, plus invasif ou... tranchant.

Viens là

Nul temps de réaction pour la catin que la tignasse rousse était déjà saisi de ma poigne de fer, prenant ascendant sur ce que j'avais chèrement payé, il était loin le temps où les couvents étaient mon terrain de jeu gratuit, prendre le temps de l'entraver solidement au lit avant de commencer.

Lylie_blanche
    La douleur n'est pas une chose que l'on apprend. On en parle, on le cite mais on ne le ressent qu'une fois qu'il s'imprime à la chair et au derme. Elle avait été obéissante, docile. Elle avait appliqué ce qu'on lui avait appris, ce qu'elle était persuadé devoir faire et être. L'enseignement est tel, qu'il perdurera des années durant, jusqu'à ce qu'elle soit femme, pleinement et adulte en devenir. L'enseignement restera gravé à ses tempes, à son corps, à ses cuisses qui réclameront cette violence, faite mâle, comme étant, plaisir et enivrement. L'horreur elle, sera effacée quand pourtant, elle ne fait que commencer.

    Fatiguée, le corps douloureux d'avoir été besogné et fait impur, elle ne demeure qu'une poupée de chiffon aux boucles rousses souillées lorsqu'il saisit sa mâchoire avec force. Une potion est présentée, gage de maux à soulager. Mensonge qu'il distille gouttes après gouttes à ses lippes, à sa gorge et qui fera son office jusqu'à son ventre.

    Malgré la promesse d'une douleur apaisée et de larmes arides, Blanche réalise qu'il n'en est rien. Elle a mal, là où roideur s'est enfoncée. Là, où corps prêtre s'est appuyé, écrasé et empoigné. Elle sent les larmes couler, malgré elle, alors qu'il maintient encore sa mâchoire endolorie et déjà malmenée pour s'assurer que tout a été bu et qu'elle ne recrachera rien.

    Puis, le corps est rejeté dans la couche et elle sent son crâne heurter le mur qui seul, retient sa chute. Le regard qu'il lui offre, cette promesse qu'il murmure et ce sourire qui illumine ses traits, elle les verra plus tard, à Montpellier. Il fut le premier à lui sourire ainsi mais ne sera pas le dernier. Pourtant, des années après, elle sera incapable de se rappeler de ce tout, premier, sourire. Cette première, promesse.

    Gorge est serrée, elle brûle. La douleur est vive, comme un feu qui consume la chair de l'intérieur. Elle en suit le sillage, le tracé et main se porte alors à sa gorge, le temps d'un instant, avant que toute défense soit balayée par une vision d'horreur. Devant elle, un attirail est dévoilé. Des instruments qui brillent à lumière des bougies. Un éclat, froid, sanguinolent qui la force à plaquer son échine contre le mur, comme pour chercher à s'y enfoncer. Mais corps ne fusionne pas à travers la pierre, il reste à portée de main du prête qui prépare déjà, baillons et liens. Qui déjà, l'attache contre cette même couche qui porte déjà, des tâches de carmins. Son premier sang.

    Elle voudrait crier, hurler. Tout cela n'est pas normal, elle le sent. Le danger est là et électrise ses tempes. Sous la panique, le poison se diffuse d'avantage, tracé est limpide, évident..direct et brûlant. La vision se trouble, elle a chaud, elle est trempée de sueur, de cette fièvre qui se fait brutale et subite. Alors, un dernier effort..un dernier appel..à l'aide, sûrement..vain..peut être.

    Non...

    Blanche à l'impression de se liquéfier sous la brûlure d'une lave qui se déverse en elle et se meurt dans ses tripes et plus bas encore. Yeux se ferment, s'ouvrent, encore et encore. Scène devient bride et mains déjà attachées et bâillon fourré à sa bouche. Elle l'observe, Lui, ce prêtre..et ces instruments...



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Xandrya

[Escalier dérobé, un mur, agrémenter une attente]

    Oui, oui, oui, elle avait compris que la maquerelle allait pas faire mumuse avec le cureton, elle allait vraiment finir par croire qu'il la prenait pour une débile, ou l'ironie n'était peut-être tout simplement pas de sa palettte sentimentale, ça ça se pouvait fort bien aussi en y réfléchissant, bref...
    En attendant y'a encore du mouvement à l'étage, et elle n'est pas la seule à le remarquer, tout comme l'envolée de sa chemise et le contact des mains qui glissent déjà à la découverte des reliefs du torse du sombre.
    Si le verbal avait eu du mal à être traduit, le tactile en revanche...

    La voie est pas libre...

    Voilà c'est ça, alors si la diablesse ne devait pas sortir de sa boite avant l'instant T, fallait l'occuper, et les mains du ténébreux qui filaient sous ses étoffes démontraient que la façon de le faire convenait aux deux.
    Bouche entreprise et cuisses s'arrimant au bassin mâle, l'indécence du baiser se propagea jusque dans les doigts dextre de la rouge s'affairant, avec dextérité, à libérer ce qui acterait la signature pleine d'un oubli de contrat sur la tête de Soare, pour autant qu'elle le considère encore comme tel au final.
    Ci-fait, ombre et lumière croisés dans un regard, le vice ne laissait pas place à fioriture, pas plus que le revers des ongles du spadassin qui courraient sur la longueur de l'orgueil masculin, et pour une fois, la rouquine trouva à tous ces froufrous et autres jupons un intérêt indéniable à ce genre de besoin impérieux à satisfaire rapidement.
    Ouïe restant aux aguets, prête à repousser Soare au moindre cri, quitte à finir plus tard, mais pour l'heure les autres sens risquaient de se voir un chouille occupés.
    Finalement ce contrat merdique allait lui offrir plutôt une belle soirée, du bon temps avec un beau gosse et la mort d'un de ses bourreaux, que demandait le peuple ?


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Soare
Elle qui ne voulait pas le toucher le matin même, elle changeait rapidement d'avis. Baisers sont partagés avec une certaine bestialité. Lèvre se fait mordre, langues dansent à l'unisson avant que dents viennent mordiller le cou blanc et qu'homme prenne femme. Si ce n'est que du cul pour du cul, l'affaire ne doit tout de même pas être bâclée et n'offrir qu'un plaisir à sens unique. Mâle a grandit dans un bordel, mâle a eu tout loisir d'apprendre et de pratiquer entre les bras de sa professeur pour prendre à coeur de faire les choses bien du moins quand il ne voulait pas que d'un sac à foutre...mais c'est un autre sujet.

Demoiselle est donc servit avec tout l'art dont il est capable et il la repose au sol, le souffle court, le corps bouillant de leur étreinte avant de ranger ce qui le fait homme et d'arborer un sourire en coin, creusant fossette à sa joue droite.

J'savais bien qu't'étais pas juste là pour m'tuer.

"Il venait d'avoir dix-huit ans, il était beau comme un enfant, fort comme un homme" et sacrément tête à claques. Enfin pas le temps de roucouler plus que nécessaire qu'un appel à moitié étouffé vient flirter avec son oreille.

Chiasse.

Amante est délaissée pour sortir dans le couloir et s'assurer que la voie est libre avant de la récupérer et de rejoindre la chambre. Point d'essai pour savoir si la porte est verrouillée car Soare ne serait pas Soare s'il faisait dans la dentelle et c'est une épaule qui vient se fracasser contre la porte avant de pouvoir entrer dans la chambre et de choper le curé libidineux par le col.
Aucun regard est adressé à l'enfant avec laquelle il a déjà commencé à jouer et c'est un poing qui s'abat sur sa tempe pour le faire partir dans les vapes, suffisamment longtemps pour pouvoir l''attacher à une chaise mais pas assez pour devoir attendre avant de jouer.

Il est à toi. Dégueulasse pas partout.

Il a fait ce qu'il avait dit et c'est d'un pas rapide qu'il sort de la chambre, refermant la porte derrière lui pour les protéger de la vue des curieux.

Floare mică ?! Floare mică ?!
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