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[RP] L'arc n'atteint pas toujours la cible qu'il menace.*

--Pere_michel



Ligotée et baillonée,
Petits petons et poings liés,
Nous allons pouvoir jouer
Le Père Michel va s'amuser


Tremblante, apeurée, petite chose entravée, déjà dans ses grands yeux bleus est effrayée, comme j'aime cette mélopée, ce frisson qui lui parcourt l'entièreté du corps quand la pointe de mon surin égratigne la peau de lait infantile sur l'intérieur de la petite cuisse, et que l'imberbe caverne de la fleur arrachée frémit sous le froid de la lame, alors que je positionne l'arme de poing, de ces dagues sacrificielles à l'orée de son nombril.
Un p'tit trou, des p'tits trous, je suis le poinçonneur, mais pas des Lilas, pas ce soir, mais de Lylie, la pauvrette ne le sait pas encore mais oui.

Et alors ses yeux de gamine implorent que je ne fasse rien de tout ce qu'elle imagine, bouche rendue muette par ce baillon ne lui offrant pas même l'option d'un cri, douce illusion petite demoiselle, superbe vision pour moi.
Il est temps, sauf qu'avait l'orgasme sanglant, la porte s'ouvre sur le rabatteur, mais qu'est-ce qu'il fout là celui là, et pourquoi une telle entrée ?
Il m'aurait presque fait blesser la petite par erreur et le travail baclé gâche le plaisir, il commence à me courrir lui, entre sa protégée que j'avais à peine abimée et sa mauvaise volonté à me fournir ce que je demandais.

Par tous les s....

A peine le temps de voir une chevelure de feu dans son dos que je me prends le poing du barbu juste bien placée comme il faut, la tempe résonnant et le corps partant aux fraises, semi-conscience mais corps en mousse, je me retrouve attaché sur une fichue chaise et je l'entends qui cause, mais à qui et pour dire quoi, et pourquoi et nom d'un chien ce que ça fait mal au crâne, il y a pas été de main morte le p'tit crétin.
Et il y a du mouvement, la porte qui claque, des pas dans la chambre, une ombre, une silhouette, et j'ouvre les yeux pour les poser sur qui est là, une rouquine, pas assez jeune, le minot c'est encore planté, trop de formes.
Mais quand la maquerelle va t-il se décider à virer ce rabatteur franchement et puis c'est quoi ces manières.

Détachez-moi maintenant, aucune envie de jouer ce petit jeu.

Xandrya

[Escalier dérobé, un mur, sauvage association]

    Etait-il besoin de faire un dessin sur ce qui se passait là ? Montée d'adrénaline à utiliser d'urgence, sous peine de voir un débordement conduire à une départ précipité vers l'enfoiré et la gamine, et vu que le ténébreux semblait réceptif, à quoi bon ne pas en profiter.
    Plus jeune qu'elle oui, bien que rien ne laissait trop en juger, hors des infos qu'elle avait eu pour ce qui au matin en faisait une cible, devenu allié au cours de la journée, la vie avait parfois de ces détours assez perturbants, alors était-elle vraiment à ça près qu'il devienne aussi son amant ? Bien sur que non, et du genre doué au demeurant.

    Corps échauffés et quelques gémissements étouffés au coeur de baisers d'une fougue débridée, pieds retouchent enfin terre et le sourire en coin vient animer les lippes de la rouquine quand il est temps de se réajuster, après avoir assumé et assouvie une envie pugnace et instantanée, sans pudibonderie ni autre fausseté.
    Et cette gueule d'ange diabolique qui lui fait face, cabotin et narquois, s'animant d'une provocation dans ses mots, la même que plus tôt en journée, quand il se baladait le cul à l'air. Bordel il lui donnerait presque envie de réitérer à vouloir se la jouer, sauf que là...
    Topazes se relèvent vers l'étage quand la tête pivote en laissant retomber le jupon sur ses bottes de cuir noir, le noir réagissant tout aussi sec qu'elle, le pas lui étant presque emboité avant de se stopper à la limite de l'escalier en resserrant à la hâte le bustier défait avec doigté, mais trop vite, laissant chemise bouchonné et bas de ventre, nombril cicatriciel compris, dévoilé.
    Nulle attente inutile, au signe du rabatteur, le couloir et porte enfoncée sont franchis, sans doute y'aurait-il eu plus discret, mais là honnêtement, pour ce qu'elle en avait à carrer alors que l'ombre du cureton au-dessus de la mioche se dessinait dans l'embrasure.

[Chambre du vice, rendez-vous avec le passé et son destin]

    A peine le seuil passé, l'incendiaire repousse la lourde derrière elle, observant Soare qui, quelque part se défoule aussi en arrachant le Père Michel à la concupiscence et ses pratiques immondes qu'il s'apprêtait à mettre en oeuvre sur la petite rousse, l'image flashback l'en avait même figé quelques secondes, peut-être bien minutes, vivant son passé d'un autre point de vue alors que senestre se portait machinalement sur son nombril à nu d'un rhabillage à la hâte pour éviter cicatrices similaires à la gamine.
    Mais le Noir trop occupé à malmener le cureton et le ligoter n'en aurait sans doute rien vu, ou si peu, il avait évoqué une fille précédemment amochée par l'enflure qu'il venait d'estourbir, il ne mentait pas, il aimait ses filles et les protégeait, la hargne que les bleutés observèrent du poing abattu sur lui était éloquente.

    La Rouge ne put s'empêcher d'étirer un sourire satisfait, alors qu'il s'occupait de le ligoter, son attention se portant sur "elle", image parfaite de ce qu'elle avait pu être à quelques années près, grimace de dégoût animant le spadassin en la voyant ainsi offerte en croix, senestre allant fouiller une des rares caches possibles pour ses lames dans cette tenue, relevant jupon en se penchant pour fouiller la poche interne de sa botte.
    La scène devait paraître lente à la pitchoune attachée à ne plus pouvoir bouger, se débattre, ni même crier, et si en somme ça l'arrangeait qu'elle soit muette, il était en revanche hors de question qu'elle reste humiliée de la sorte offerte à vue du tout venant.
    Le geste fut rapide, sec, net, alors que topaze décidé croisait l'azurite effrayée de celle dont elle ignorait le nom de Lylie, jambes infantiles ne mirent guère de temps à se resserrer une fois libérées, serpents sanguinolents courants déjà sur l'intérieur de ses cuisses. Si sa vie et son corps étaient saufs, pour ce qui était de sa pureté...

    Les hommes sont des connards, faudra t'y faire pitchoune

    Alors Soare lui offre son bourreau sur un plateau, rictus malsain animant la lèvre scindée de l'anneau, laissant la petiote baillonée et mains ligotées.
    Non, Xandrya ne libérerait pas la mioche, pas avant d'en avoir fini avec le porc saucissonné, et peut-être carrément pas en fait, et tant qu'à faire, pour éviter des emmerdes au ténébreux si on la retrouvait attachée ce serait pas plus mal au final.
    En attendant.... Coup d'oeil lancé au Noir sortant, agrémenté d'un signe de tête, avant qu'il ne s'esquive de la pièce.

    Je fais au mieux... Mercè.

    Une flexion pour se baisser et le surin du salopard est ramassé, les bottes résonnant sur le plancher en se rapprochant de l'empaffé pour qui elle était là à cet instant précis, se plantant devant lui une lame dans chaque main, le quidam toisant encore à vouloir être libéré malgré sa position d'infériorité manifeste.
    Et la réminiscence se fait à le voir, à l'entendre parler de "petit jeu", à ces iris clairs qui se portent sur elle, alors qu'une inspiration profonde est prise en fermant les yeux.

    Je confirme... Tu vas avoir aucune envie de jouer à ce jeu...

    Aucune sommation, aucun avertissement, juste l'élan d'une dextre armée du même type de surin dont elle garde les marques qui vint enfoncer l'acier au niveau du nombril, savourant la surprise du religieux libidineux, autant que son râle de douleur, alors que le visage de la rouge se penche sur le coté du visage masculin.

    Pas plus que moi à l'époque, mais cette petite là... C'était la dernière...

    Murmurant à son oreille, le coutelas, presque poinçon par sa finesse, sort et perce la chair à plusieurs reprises, meurtrissant les contours du nombril de six entailles précisément, ne prêtant aucune attention à la fillette ayant totale possibilité d'assister à tout ceci.
    Et lentement ce sang, qui sera bientôt le calvaire de Soare a faire disparaitre, s'écoule, dans un souffle suffoqué du Père, bien moins ramène gueule que quelques secondes auparavant.

    Tu disais quoi déjà... ah oui...

    "Bien gentiment attachée
    L'orpheline va la fermer
    Et moi je vais m'amuser"

    Aujourd'hui, c'est moi qui m'amuse, manquait pu que toi à ma liste.


    Bourreau laissé le temps de se redresser et d'étirer sa nuque, craquement sinistre résonnant dans la chambre, le regard se porte sur la mioche, apercevant la respiration accentuée de la pauvresse, soupir de compassion, ou quelque chose de ce genre la prenant, tour du lit est fait, senestre couverte du carmin de celui qui allait quoi qu'il arrive crever s'approchant du minois de la gosse, pour étirer le baillon et le faire glisser sur son menton, maculant au passage une partie des lippes, et le dit menton, de sang.

    Tu cries, je m'occupe de toi aussi.


    Regards échangés, il n'y aurait rien à ajouter pour que la gamine comprenne qu'il y avait là bien une menace, quant à savoir si elle était en l'air, et la Rouge doutait fortement que la petite rousse ait l'envie de vérifier.
    Mais retour à ses moutons, ou plutôt au supposé berger, au bide lacéré en train de se vider, la vue était jouissive à plus d'un titre et nu comme un ver, la petite touche humiliante en prime.

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--Rose__
Rose avait trouvé refuge à l'étage comme à chaque fois qu'Il venait consommer "sa" chaire fraîche. Elle savait qu'elle perdait de l'argent à ne pas travailler ces soirs là mais qu'importe elle ne voulait ni le croiser, ni même le voir de loin ou simplement entendre sa voix. Rose s'occupait donc comme elle pouvait dans le dortoir, faisant quelques aller retour pour dégourdir ses jambes, un peu de rangement dans les affaires qui jonchées le sol et qu'elle pliait avant de les déposer sur le lit des propriétaires. Le ventre était noué comme à chaque fois qu'elle le savait présent à l'étage inférieur et elle tentait tant bien que mal de garder son calme malgré les mois passés.

Elle était belle avant, elle avait le sourire, la joie de vivre malgré sa condition. Elle était un peu comme Angélique en fait. Corps de sirène mais visage poupon, elle faisait plus jeune que son âge et avait été choisit un soir pour un nouveau client. Personne ne le connaissait, personne savait et ils étaient montés. La suite si elle ne pouvait déjà être pire, s'était transformée en véritable cauchemar pour cette beauté des enfers. Il lui restait encore des brides de souvenirs, son odeur à lui, sa voix, cette souffrance, ses larmes à elle alors quand les mauvais souvenirs revenaient trop elle se raccrochait le plus à l'entrée du rabatteur, à la gueulante qu'il avait poussé et surtout à ses bras qui l'avaient sortit de là, la serrant contre son torse pour l'emmener loin de cette chambre maudite. C'était peut être lui qui l'avait faite entrer dans la maison close mais c'était lui qui l'avait sauvé de là, comme il avait promit de toujours veiller sur les filles.

Son châle carmin sur les épaules, rouquine se rongeait l'ongle du pouce quand un fracas plus bas se fit entendre. Il y avait un problème ? Avec un client ? Une fille ? Les deux ? Ou à cause du curé ? Elle n'avait pas entendu de cris encore mais elle savait que désormais il bâillonnait alors peut être n'était-il pas la raison du bruit même si elle plaignait la pauvre fille qui devait se trouver avec lui.
Rose calma un peu sa respiration jusqu'à entendre la voix de Soare cette fois. Floare mică, ce n'était pas difficile de savoir qui il appelait mais pour que ce soit de cette façon c'est qu'il devait y avoir un sérieux problème.

La Flamboyante paniqua donc à son tour et descendit rapidement les escaliers pour arriver au premier. Soare n'avait quand même pas mit sa soeur entre ses pattes ? Lui ne l'aurait quand même pas prise de force ?! Les yeux effrayés, le souffle court elle se retrouva nez à nez avec le brun qui la chopa par la taille avant qu'elle ne fasse un pas de plus.


Il est encore là, remonte.
Mais ? Vio ? Elle est avec lui ?
Après c'qu'il t'a fait ? J'lui mettrais aucune de vous entre ses sales pattes.
Mais...en fait, j'pense que tu peux aller l'voir.

Soare !
Fais moi confiance, ça d'vrait t'plaire.

Un baiser lui fut déposer sur le front et elle le regarda partir chercher sa soeur avant de tourner les talons et de s'approcher de cette maudite chambre toujours réservée aux pratiques du pervers. Avec angoisse elle posa sa main sur la poignet et souffla longuement. "Fais mois confiance" lui avait-il dit, que cela pouvait-il signifier ? Le coeur battant la chamade et le ventre noué à l'extrême elle ouvrit la porte avant de découvrir avec stupeur le spectacle qui s'offrait à elle. Lui ligoté sur une chaise et deux rousses, l'une adulte, l'autre encore enfant et attachée. Mon dieu..mais quel âge pouvait-elle avoir ?! Le sang ne fit qu'un tour et les mordorés revinrent se poser sur le curé ensanglanté. Connard.

Je peux participer ?

Visage apeuré s'était transformé et toute la peur accumulée ces derniers mois venait de faire place à la haine à l'intérieur du corps de l'une de ses victimes. "Fais moi confiance, ça d'vrait t'plaire", oh oui elle ne pouvait que croire Soare maintenant.



*écrit avec accord du JD.
Lylie_blanche
Un sillon s'imprime à sa cuisse et remonte jusqu'à son nombril. Un tracé menaçant qui laisse les larmes couler à ses joues. Etait-ce ainsi que finissait toutes les putains ? Attachée, bâillonnée et soumise aux affres mâles ? Répondre à leurs besoins, s'y soumettre et espérer finalement que les maux ne deviennent pas la fin de toute chose ?

Regard se trouble, tant par les larmes que la peur qui ronge désormais ses entrailles et ses tempes. Son corps souffre, mais il semble évident que les assauts mâles ne sont rien comparés à cet attirail et ces lames qu'il arbore fièrement.

Néanmoins, porte s'ouvre et avec lui, le poids d'une délivrance. Regard s'écarquille, effaré quand l'homme qui en franchit le seuil, s'empresse de mettre à mal le prête. Il ne lui faut que quelques habiles coups et redoutables liens pour que situation s'inverse et que gamine, découvre qu'ici lieu, prêtre n'est peut être pas le pire des monstres. Une femme s'avance à son tour, une belle femme rousse dont un anneau vient flatter ses lippes.

Sourcils se froncent, regard se plisse alors qu'elle tente de comprendre ce qu'il se passe, quand fatigue se fait sentir. Gamine n'est pas faite pour supporter autant d'effort et de maux et lorsque vent tourne, que prête devient proie, elle réalise que les paupières se font plus lourde et que ce corps frêle devient une prison dont elle aimerait s'extraire pour mieux suivre, mieux comprendre, mieux survivre.

Devant elle, scènes sont entrecoupées quand elle demeure pourtant, esclave de ces liens de ce bâillon et de ce qui se dessine devant elle. Surin est sortie et rousse, implacable, intransigeante, meurtrière, l'abat dans le ventre mâle. Pas une fois..Mais plusieurs.

Choquée, gamine observe le tout, sans oser bouger, sans oser moufter. La pièce se gorge de sang, de cette vie qu'il aurait pu lui arracher. Le plancher devient carmin et pour la première fois, Lylie découvre l'horreur qui se joue hors des murs d'un lupanar. L'horreur que peut insuffler un homme ou même une femme. La fragilité d'une vie..et la multitude de vices dont Hommes sont fait.

Le carmin. C'est la seule chose qu'elle voit désormais quand l'homme de foy semble ne plus être une menace. Elle a entendu ses derniers gargouillements, ces râles étouffés..cette vie qui s'échappait pour mieux le punir de ces horreurs passées.

Effrayée, traumatisée, Lylie observe cette femme s'avancer vers elle et retirer son baillon. Visage laiteux devient la proie d'une chaleur, d'une tiédeur..D'un carmin qu'elle ne veut pas sentir à son derme. Elle aimerait effacer le sang qui a osé se perdre à sa peau, en vain.

Elle ne tient pas à crier. Juste à survivre...Larmes ne coulent plus, elle reste là, ainsi ligotée, affichée et humiliée. Le regard se perd, ci et là, sur une rousse puis sur une seconde..Et enfin, ne reste que ce carmin qu'elle fixe. Elle observe la façon dont le bois absorbe..dont le sang se répand et se niche dans chaque imperfection du bois...Sang est abondant...

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Violine_
De son côté, râlant parce qu'on l'avait mit de côté, elle était au courant, à peine, de l'histoire, alors elle était allé s'enfermer dans une des chambres destiner à tapiner. Tant pis, elle gagnerait moins d'argent ce soir. De toute manière, ne lui avait-on pas dit de rester dans son coin ? Alors c'est ce que Violette avait fait, lisant quelques lettres, y répondant, somnolant, tâchant de s'occuper comme elle voulait. Ah ! Elle aurait du sortir tiens !
Aussi, elle était là, pensive, silencieuse, étendue sur un lit, à trier quelques affaires.

Jusqu'à entendre Soare, son frère, crier. Crier son surnom. La jeune blonde était la seule qu'il appelait ainsi. Alors ça ne pouvait qu'être elle qu'il appelait ainsi. Souliers ne furent enfilés et déjà, elle se redressait, pour aller courir vers l'escalier. Evidemment, elle allait devoir ne pas descendre jusqu'aux clients, les longues boucles blondes en bataille, la mise pas soignée, c'était un coup à abîmer son image.


Soleil ? Mon Soleil ?!

Escaliers furent descendu en courant jusqu'à ce qu'elle bute à son torse.

Ah ! Tu m'veux quoi pour hurler ainsi ?
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Soare
Il ne lui avait pas interdit de travailler ni imposé de se mettre dans un coin mais il lui avait bien conseillé d'éviter de croiser le curé car si celui-ci les aimait jeune, Vio n'avait encore que 16 ans et la blondeur des anges innocents.
Il cherche donc cette soeur qui doit être enfermée avec un client à moins qu'elle soit dans le salon à jouer de ses charmes ? Hurler finirait pas mettre la puce à l'oreille de la grande patronne et troublerait assez les clients pour qu'ils commencent à se poser des questions. Soare descend donc en silence, traverse le couloir, jette un regard au salon puis à l'office avant de remonter et de la trouver enfin.


Fais tes affaires, tu t'en vas.

Et au cas où l'information ne soit pas totalement arrivée jusqu'à son cerveau, sa main est prise pour l'entraîner avec lui jusqu'au dortoir. Cette vie est merdique, la voir se vendre lui est insupportable alors il est temps maintenant de régler la dette.

Oublis rien tu r'viendras pas tout d'suite.

Un de ses vieux sacs de voyage est récupéré dans sa chambre avant qu'il retourne au dortoir et commence à l'aider à vider sa malle du peu qu'elle contient.

J'avais mit d'côté pour Clémence et moi, ça paiera c'que tu dois et tu pourras partir tranquille sans qu'on t'repproche quoi qu'ce soit.

Un regard autour de lui afin d'être sûr qu'elle n'oublie rien car si payer lui offre la liberté, on ne sait jamais ce qui peut se passer et il préfère la savoir loin qu'à rôder dans le coin parce qu'elle a oublié un jupon.

Change de ville, change même de Duché. J'te donn'rais c'qu'il faut pour qu'tu puisse voir venir les premiers jours. Tu sais lire, écrire, compter, cuisiner, coudre, t'auras pas d'mal à trouver une place quelque part.
Envoi moi un courrier quand t'es installée mais r'viens pas ici, pas tout d'suite, d'accord ?


Les mots sont speed tout comme les gestes. Ils n'ont pas beaucoup de temps, il faut la faire sortir avant que la patronne remonte, que le cadavre soit découvert et qu'ils soient tous dans la merde.

T'as tout ?
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Xandrya

[Chambre du vice, rendez-vous avec le passé et son destin]

    S'amuser des derniers instants de vie de l'infâme qui l'avait marqué à vie, dans sa tête et dans ses chairs, voilà ce qu'était l'envie de la rouge, occultant la peur de la mioche, ce regard affolée devant ce qui se passait. Xand n'avait rien contre la gamine, loin de là, mais son âge....
    Elle savait pertinemment qu'elle ne devait pas s'attarder sur cette gosse, parce qu'elle se retrouvait dedans ? non... bien qu'un peu, mais ils étaient des secrets à garder enterrer, profondément, auquel il ne faisait pas bon penser, et cette petite associé au cureton les lui renvoyait en pleine face, développant un peu plus la haine dans le geste qui vint taillader de biais le torse du Père Michel agonisant.

    Espèce de rac....

    Fin de l'à propos quand la porte s'ouvre, main armée prête à lancer une lame sur l'impétrant, qui se trouve être une impétrante, une rouquine aussi, sourcil se haussant en la voyant, nan mais sérieusement c'était la fête à neuneu que tout le monde se pointait là-dedans, il foutait quoi Soare, bonjour le guêt tiens !!!
    Une pétocharde vu sa trogne sur l'instant jusqu'à ce que le regard de la donzelle se pose sur l'objet de sa vengeance, le changement d'intention au coeur des dorés ne laissait que peu de doute, elle avait aussi croisé la route de cet enfoiré, sauf que là, le mode "je peux participer" laissa comme une perplexité dans la caboche de la rouge et un énorme "sans déconner ?" aurait pu être balancer au visage de la gourgandine, pourtant...
    Sortant un chiffon de son corsage, la bouche de l'homme de foi en fut fourrer, histoire qu'il se mette pas à beugler comme le porc qui se faisait égorger, avant de lui planter son surin dans l'épaule, s'écartant de la chaise d'un pas.

    Si t'as pas peur de te salir... Je te laisse cinq minutes avant de lui couper la queue et de lui coller au fond de la gorge, y'a pas vraiment le temps de faire mumuse.

    Mouais, une bonne action dans l'horreur de la scène, laisser à une autre la possibilité de soulager sa rage, comme quoi le spadassin avait encore un semblant de "bonté" à cette époque, mais tout change.
    Cela dit, ça servirait aussi la mioche, vers qui l'attention se tourna le temps que la nouvelle venue ne deverse sa haine sur l'empaffé, venant terminer de défaire ses liens, en la détaillant, petite robe bien propre ramassée au pied du lit lui étant remise, comme à une poupée apeurée.
    Quelle môme de huit piges face à un tel spectacle ne l'eut pas été... regard d'eau se perdant sur l'enfant, un long soupir filtrant avant que Xandrya ne secoue vivement la tête pour ne pas plonger dans ce souvenir à éradiquer de l'instant présent.

    Va sous le lit, tu diras qu'on a voulu t'attraper, que t'as eu peur, que t'as rien vu.
    Compris ?


    La robe était trop propre, ça sonnait faux, alors les mains rougies de sang furent essuyées sur l'étoffe du vêtement avant qu'un coup sec tiré sur la manche ne la déchire, tout comme au niveau de la taille du même coté, une empoignade loupée en somme.
    Bleutés coulées dans ceux de la gamine, lui semblant un poil vitreux, peut-être droguée, pas un geste pour la rassurer ne lui fût adressé.

    Cache-toi, maintenant

    Le ton était sec, sans être aussi froid que plus tôt, une once d'humanité peut-être, ou autre chose, elle seule avait la réponse, toujours est-il qu'instruction ne souffrirait pas refus, et que les cinq minutes accordées à la dernière rouquine qui s'était pointée venait d'expirer.

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Lylie_blanche
Duo de rousses, Duo de cruauté et de maux. Duo de rousse dont la chevelure flamboyante n'a rien à envier à ce carmin qui imbibe le parquet. Et elle, troisième pièce, maladroite, bancale, déjà fauchée et tombée sur cet échiquier malsain. Scène s'imprime, minute après minute entre ses tempes, se frayant un chemin dans cette toile d'araignée chaotique. Attachée, spectatrice enfantine, observe ce carmin et ce corps mâle, piqué une nouvelle fois. Cris étouffés, comme furent les siens. Carmin avoué, comme aurait pu être le sien.

Aigues marines se noient dans ces écumes, larmes venant troubler son regard et se perd à l'albâtre de joues tâchées. Puis, première rousse se rapproche et avec elle, l'odeur du stupre lui éclate aux naseaux. Odeur décuplée qui finalement est balayée au profit d'un anneau, coincé à sa lippe, qu'elle observe et note à ses tempes. Un ordre, catégorique, froid qui s'élève quand enfin, les liens sont défaits.

Poupée retrouve l'usage de ses membres. Nudité d'une poupée dédiée au stupre se voit revêtu d'une robe dont la beauté est arraché, salie, souillée de carmin. Poupée déjà brisée se voit revêtir le rôle d'une gamine qui aurait pu, échapper à toute cette horreur. Troublée, tremblante, choquée, Lylie réalise que la scène se fait plus étroite, que certains éléments sont comme effacés, floutés, occultés pour que seuls, quelques détails et informations marquent son esprit. Alors l'ordre devient comme une évidence, une ligne de conduite à laquelle, gamine doit se raccrocher.

Pas se font, un à un, éveillant alors la douleur de ses cuisses et de sa croupe, de ses articulations écrasées et malmenées. Poupée est comme désarticulée, couleur d'un arc en ciel venant peu à peu se figer au derme d'une peau naturellement blanche. Prises mâles se dévoilent donc, s'éveillent et se teintent... Sans un mot, gamine se cache donc sous le lit et épouse ce parquet où sang se répand.

Allongée à plat ventre, corps ainsi étiré se fait souffrance. Regard se porte, limité sur ce carmin qui ruisselle, progresse..Avance vers elle. Son attention ne se fige d'ailleurs que sur ce rouge qui avance et s'imprègne, sur ces vagues carmines qui ne semblent rencontrer aucune frontière. Lent, amas d'hémoglobine avance, se meurt dans les rainures du bois et cherche, sûrement à retrouver l'esprit de la Poupée. Mains se portent à ses oreilles, elle les bouche. Ne veut plus rien entendre de ces gargouillis étouffés, de ces douleurs interdites.

Ne reste que ces tripes en arrière plan, cette marée en premier. Le reste..n'est plus..Seul le temps passe.

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--Rose__
5 minutes lui étaient accordées et elle n'en voulait pas plus. En fait elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait faire si ce n'est le regarder crever comme un chien. Il l'avait possédé, violenté, il avait fait de cette nuit un enfer et elle en portait encore les marques que ce soit dans sa chaire ou dans sa tête.
Le châle sur ses épaules fut resserré comme pour construire une protection autour d'elle et ne pas le laisser briser ce qu'elle était entrain de reconstruire. Ce n'était pas si loin et il avait fallut un gros travail de son côté et la patience du rabatteur pour l'aider à remonter la pente et accepter de sortir, voir du monde et....se vendre à nouveau. Deux choses avaient cependant changé depuis ce fameux soir. La première c'est qu'elle avait toujours une arme non loin d'elle quand elle allait s'enfermer avec un client et la seconde c'est que désormais Soare restait planqué au premier étage notamment quand elle y était. Ce n'était pas simple mais il fallait bien se nourrir et ça passait pas ce travail qu'elle détestait.

La rousse inconnue alla rejoindre la gamine et Rose s'approcha du corps attaché. Les yeux piqués de doré se mêlaient de peur et de haine tant tout un tas d'émotions la traversaient à l'instant présent. Lentement elle attrapa un des jouets à sa portée et sans réfléchir elle le planta dans sa clavicule sans pour autant toucher l'aorte. La lame fut retirée d'un coup sec et se ficha ensuite entre deux côtes avant d'être tournée d'un quart de tour pour déchirer les chaires comme Corbeau lui avait apprit à faire.
Flamboyante s'arrêta là, laissa l'arme dans son corps et s'approcha des bougies posées sur la table. Il lui avait fait mal, lui avait déchiré les chaires et il l'avait brûlé. Rousse, femme et catin, le trio gagnant qui méritait apparemment les enfers et d'y être consumé. Les plus grosses mais aussi celles à la cire la plus liquide furent récupérées et la catin vint lentement verser le liquide brûlant sur le visage haït. Si elle devait porter ses traces jusqu'à la fin de sa vie, lui en aurait aussi et ce n'est pas ses hurlements sous les brûlures qui allaient la faire changer d'avis. Une dernière fut renversée sur ses yeux et elle s'arrêta.

Tremblante elle s'écarta ensuite presque dans un état second. Elle ne réalisait pas tout encore, le ferait sans doute demain mais en attendant si elle n'était pas totalement soulagée elle pourrait dormir plus tranquille en sachant que cette enflure ne ferait plus jamais de mal à une femme. Sans un regard pour la spadassin ni vers le lit où s'était réfugiée l'enfant, elle sortit de la chambre et remonta au dortoir. C'était finit, enfin.
Xandrya

[Chambre du supplice, rendez-vous avec la jouissance d'une fin]

    Si mioche était catin, la rouge n'en savait rien, et sur l'instant la savoir apte à obéir à un ordre simple quand à se planquer lui suffisait amplement, gamine bloque sur la symbolique à son inférieure, et les bleutés se figent alors sur la petite pour la première fois en la regardant vraiment, elle est si jeune, une enfant frêle délibérément offerte à la perversité d'un être abject, comme elle antan, l'esprit du spadassin stoppe à son tour un bref moment, réminiscence d'un passé.
    Latence de courte durée, avant que l'enfant ne disparaisse sous le lit comme ordonné et que l'attention de l'incendiaire ne soit reportée sur celle à qui quelques minutes avaient été octroyées, s'imprégnant de la vengeance qui s'orchestre sans broncher, ignorant bien qui pouvait être cette femme, et soyons honnête, s'en foutant royalement tant qu'elle ameutait pas le voisinage pour lui laisser le temps de faire ce qu'elle devait.

    Cinq minutes, oui, c'est ce que Xandrya avait donné à l'étrangère mais sans doute avait-elle attendu un peu plus, la façon de faire de l'inconnue lui tirant un sourire malsain, épaule gauche venant se poser contre le mur, à soulever le rideau de fenêtre pour vérifier que rien ne bougeait plus que de raison en contrebas, tout autant qu'elle vérifiait que l'ombre de la montagne de muscles amie, qu'elle avait convié en sortie de secours, se trouvait bien là où il se devait.
    Et dans ce court laps de temps d'observation, la rouquine adepte de la cire chaude disparaissait déjà sans un bruit en refermant la porte sur ce qui allait être la fin d'une scène sanglante sous peu.

    Merci demain chérie...

    Impulsion contre le mur et les bottes retentissent de nouveau sur le plancher, semelles s'imbibant du résiné de son ancien bourreau, pas un mot, juste quelques gestes, un surin récupéré aux chairs du quidam tandis que de l'autre, le membre viril déjà nimbé de sang se voit saisi d'une poigne ferme, violente, mesquine, rictus vengeur agrémentant le faciès de la jeune femme qui tranche dans le vif du sujet, désolidarisant l'objet phallique de son propriétaire, enchainant de lui faire un second sourire le long de la gorge pour planter enfin surin dans ce qu'il reste de vie au carde.

    Violence... gratuite, vengeresse, sans aucune pitié, alors que le bouchon de chiffon est oté de la bouche en perte de souffle pour se voir remplacer par ce muscle mâle qu'elle a si souvent pu sentir en son sein, l'enfonçant à vouloir l'en étouffer alors que la dernière lueur vitale s'est déjà éteinte au coeur du regard bovin de cet être infâme qui rend l'âme.
    Comme les autres... crever avec leur propre queue en bouche, boucle bouclée, et dernier sur sa liste qui expire enfin, orpheline devenue spadassin venant se pourlécher le pouce du résiné en venant chuchoter à l'oreille du cadavre.

    On se revoit en enfer...

    Les jupons et autres froufrous trouvèrent alors un nouvel intérêt à ses yeux, les différentes épaisseurs offraient une possibilité de se dissimuler les taches sanglantes de la couche supérieure sous les autres, ce qui fut fait de quelques habiles manipulations dont même Xand s'étonna elle-même, se servant au passage de l'étoffe pour essuyer ses bottes, histoire de ne pas coller du sang partout, à en être suivi à la trace.
    Dernier regard sur la scène, satisfaction mesquine se lisant aisément sur le visage de la rouge, léger coup d'oeil stoppant sur le lit et son habitante planquée. Pas la peine de s'attarder, pour l'instant rien ne semblait avoir donner l'alerte, alors...
    Porte entreprise, les ondulations rousses revinrent se perdre à la chute de reins quand les topazes balayèrent le couloir vide de monde, bordel, Soare n'était-il pas supposé faire le guet, surveiller ou un truc du genre ?
    Uhm... c'était pu son problème après tout, il avait dit s'occuper du corps une fois qu'elle aurait fini non ? Et bien... il n'aurait plus qu'à, en attendant l'escalier par lequel ils étaient arrivés fût rejoint et le temps de reprendre un peu son souffle, se fit alcôve d'une pause, mains venant se caler sur son visage diaphane pour contenir un rire nerveux, joie de les savoir tous mort s'offrant une expression aussi surprenante que fugace, même pour elle.

    Une longue inspiration plus tard, le balancement de croupe exagérée et la poitrine engoncée et réhaussée dans son corsage, la pièce principale, où catins et clients avaient déjà entamés le subtil art de la séduction et du poisson ferré, une rouquine, n'étant aucunement à sa place, tentait de rejoindre la sortie des artistes, prenant sur elle pour sourire avenante, aux mains baladeuses s'offrant le galbe de son cul d'enfer pour quelques secondes, Saint Graal de sa sortie se dessinant dans son champ visuel.
    Une petite pichenette sur la dernière paluche se posant sur elle avec une imitation de rire façon greluche en prétendant aller chercher à boire, et sans plus attendre, la sortie est prise, respirant à plein poumons l'air frais de la nuit en rejoignant la masse musculaire qui se tapit dans l'ombre depuis le début.

    On se casse, y'a pu rien à foutre ici, rappelle moi que j'ai un courrier à envoyer au mec que je devais buter.

    La rouge n'avait qu'une parole et Soare aurait le nom du commanditaire de son meurtre, il en ferait bien ce qu'il voudrait, elle n'avait plus d'intérêt à remplir ce contrat, le personnel l'emportant toujours sur le pécunier.
    Courrier y pourvoirait à moins qu'elle le croise avant de quitter la ville... l'avenir le dirait.

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Soare
Laissant sa soeur finir son sac, Soare sort du dortoir croisant Rose sur le palier puis descend en vitesse alors que Xand disparaît de son côté. La porte de la chambre est verrouillée derrière lui avant qu'il porte son regard sur le cadavre. Chiasse il a prit cher mais pas le temps de s'en occuper tout de suite, il faut déjà sortir la gosse.
Le lit est repoussé d'un geste brusque et sans ménagement il remet la gamine sur ses pieds.


Regarde pas.

Oué, petite n'a pas besoin de voir le spectacle qu'offre son ancien bourreau maintenant qu'il baigne dans son sang sa queue coincée dans la bouche. Le drap du lit est tiré d'un coup sec et il couvre les épaules de l'enfant avec pour cacher ses vêtements et la réchauffer.

J'vais t'ramener chez toi.

Bras gauche se glisse dans son dos alors que le droit fauche ses genoux pour la soulever et la plaquer contre son torse.

Ferme les yeux, ça va aller.

Ou pas mais fibre protectrice prend le dessus sur cet homme habitué à s'occuper de sa petite soeur depuis qu'il a 2 ans et si la rousse dans ses bras est malheureusement une putain, elle en reste pas moins une enfant qui n'avait rien à faire dans cette chambre. Son jeune colis contre lui il sort à grands pas, verrouille une nouvelle fois la porte pour qu'aucune fille ou client n'y entre et il descend à son tour, passant par la cour de derrière pour rejoindre la rue.

Indique moi l'chemin.
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Lylie_blanche
Des gargouillis, encore et toujours. Des bruits de pas, de bottes et du sang qui coule de nouveau, animant cette vague qui vient teinter ses doigts, chauffer son derme et napper cette étoffe dont on l'a affublé. L'esprit n'est plus, brisé, troublé et sous cette scène, traumatisme se forge, se met en place.

L'absence alors se dessine, se mue sous les traits de ses yeux clos, de sa joue qui se perd dans le creux de ses bras et se moque, désormais, du carmin qui la nappe également. Elle attend, patiemment, simplement. Lovée sous le lit, dans cette obscurité étroite et réconfortante, proie se recroqueville.

Et ce, jusqu'à ce que le lit soit poussé, que lumière devienne aussitôt agressive et que présence rassurante d'un étau à son échine devienne vide. Aussitôt, renarde s'anime d'une crainte non feinte, quand sous le regard mâle et ces manières rustres pour la relever, regard se porte, aussitôt sur ce qu'il est advenu du prêtre.

Ne pas regarder. Cela est trop tard. Il lui a fallu que quelques secondes pour croiser cette horreur, ce visage nappé de cire, cette bouche ouverte fourrée d'un vit sanguinolent, cet entrejambe vide devenue cascade carmine. Une horreur. Une atrocité qui revêt la tenue d'un prêtre, la sauvagerie de deux rousses, l'odeur du stupre et la destruction, faite mâle. Lovée dans les bras qui la porte, Lylie enserre le drap sur ses courbes, s'y love de nouveau cherchant à trouver la chaleur de l'étoffe quand le parfum mâle lui, vient se perdre à ses naseaux. Plus doux que celle du sang, plus âcre que celui de ses femmes. Une odeur qui se mêle à ce traumatisme, à ce souvenir qui s'il est net en cet instant, ne sera que débris décousu et ravivés à chacun de ses songes.

Yeux se ferment. Encore une fois. Une pause, le temps que les escaliers soient descendus quand elle ne peut qu'apprécier l'idée d'être portée quand son corps entier, se fait souffrance et maux. Il lui demande de lui indiquer le chemin, mais en cela..elle ne peut répondre...Elle a été amenée en calèche, oui c'était ça..par qui..Elle ne le sait.. Alors, difficilement, les lippes articulent le nom de la seule chose qu'elle veut retrouver, son bordel..Son foyer..

La Rose Carmine à Paris C'est la seule chose que son esprit peut articuler. Du carmin, encore et encore, lié jusqu'au nom de ce lupanar où elle officiera des années durant..

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