Alaynna
{ - Bar de l'Aphrodite, avec Dacien - }
Je traversais le corridor pour rejoindre le hall d'entrée lorsque les premiers fracas de verre brisé me parvinrent.
J'hésitais un instant, parce qu'après tout, quoi que ce puisse être, cela ne me concernait en rien. A cette heure-ci, l'établissement n'avait pas encore ouvert ses portes, il ne pouvait donc s'agir de quelques clients éméchés.
Tout au plus, courtisan/ne peut-être à moins que ce ne soit Etienne en train de passer quelques frustrations, de manière quelque peu intempestive. Je savais que le père de notre progéniture à venir aimait castagner, mais assurément, au boucan que j'entendais, il eut été fort étonnant que ce soit lui qui s'y adonne. L'Aphrodite est son autre bébé, et Lion ne s'aviserait pas de lui faire le moindre mal.
Puis manquerait plus que ça se blesse et que je ne sois pas dans le coin, vu son humeur envers moi, Le Griffé ne manquerait certainement pas de me faire porter le chapeau. Allora, je fais demi-tour et me dirige vers le Grand Salon, et m'immobilise, y découvrant le saccage des bouteilles et des verres brisés, mais pis encore, celui d'un comptoir mis à mal.
Dacien est là. Le gérant a le visage déformé par les divers sentiments qui semblent l'animer. Son regard m'interpelle. Les pupilles dilatées, un regard fou, vide. Suicidaire.
C'est peut-être ça qui fait que je ne tourne pas les talons. Parce que cette lueur dans le regard d'émeraude du brun, je la connais particulièrement bien pour l'avoir moi même éprouvée à maintes reprises.
Il semble enragé, et il s'en prend au comptoir comme si celui-ci était la cause de toute cette fureur.
Je devrais pourtant en avoir rien à foutre de Dacien, depuis que je sais qu'Etienne et lui couchent ensemble. Mais étrangement, ce n'est pas au gérant que j'en veux, mais au Griffé. Parce qu'Etienne a entamé la confiance que je lui portais, et même si je lui ai rendu la pareille, et qu'il me le fait chèrement payer en ce moment, il s'avère qu'une griffe du Lion est resté plantée quelque part en moi, bien que je ne veuille pas le reconnaitre.
Mais là, en l'occurrence, il s'agit de Dacien. Entre lui et moi, depuis quelques temps, un étrange lien semble se nouer. Quelque chose de pas assez tangible pour que ce soit de l'Amitié, mais qui ressemble fortement à de la confiance. Sinon, pourquoi m'aurait-il parlé de sa relation avec la Gérante ? Cette femme magnifique et charismatique que je ne connais pourtant que pour la croiser en de rares occasions.
La folie que je lis en Dacien, me ramène à la mienne propre, à la suicidaire patentée que j'étais, à la mort du Serbe. La suicidaire en sursis que je reste pourtant encore à ce jour bien que je ne laisse quiconque le déceler.
L'oeil avisé italien du médecin, accroche les rougeurs sur les mains mâles. Quelque chose de grave a du se passer. Dans quelles mesures, je n'en ai foutrement aucunes idées, mais pour que Dacien se mette dans des états pareils, ce n'est pas anodin.
" - Qu'est ce qu'il t'a fait ce comptoir, pour que tu t'en prennes à lui de la sorte ?"
Je me suis simplement rapproché de quelques pas, sans chercher à me précipiter sur le Gérant pour tenter de le contenir. Je reste calme, les mains paisiblement posées sur mon bedon arrondi. Seuls mes glaciers, tentent d'accrocher les chlorophylles déchaînées.
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Je traversais le corridor pour rejoindre le hall d'entrée lorsque les premiers fracas de verre brisé me parvinrent.
J'hésitais un instant, parce qu'après tout, quoi que ce puisse être, cela ne me concernait en rien. A cette heure-ci, l'établissement n'avait pas encore ouvert ses portes, il ne pouvait donc s'agir de quelques clients éméchés.
Tout au plus, courtisan/ne peut-être à moins que ce ne soit Etienne en train de passer quelques frustrations, de manière quelque peu intempestive. Je savais que le père de notre progéniture à venir aimait castagner, mais assurément, au boucan que j'entendais, il eut été fort étonnant que ce soit lui qui s'y adonne. L'Aphrodite est son autre bébé, et Lion ne s'aviserait pas de lui faire le moindre mal.
Puis manquerait plus que ça se blesse et que je ne sois pas dans le coin, vu son humeur envers moi, Le Griffé ne manquerait certainement pas de me faire porter le chapeau. Allora, je fais demi-tour et me dirige vers le Grand Salon, et m'immobilise, y découvrant le saccage des bouteilles et des verres brisés, mais pis encore, celui d'un comptoir mis à mal.
Dacien est là. Le gérant a le visage déformé par les divers sentiments qui semblent l'animer. Son regard m'interpelle. Les pupilles dilatées, un regard fou, vide. Suicidaire.
C'est peut-être ça qui fait que je ne tourne pas les talons. Parce que cette lueur dans le regard d'émeraude du brun, je la connais particulièrement bien pour l'avoir moi même éprouvée à maintes reprises.
Il semble enragé, et il s'en prend au comptoir comme si celui-ci était la cause de toute cette fureur.
Je devrais pourtant en avoir rien à foutre de Dacien, depuis que je sais qu'Etienne et lui couchent ensemble. Mais étrangement, ce n'est pas au gérant que j'en veux, mais au Griffé. Parce qu'Etienne a entamé la confiance que je lui portais, et même si je lui ai rendu la pareille, et qu'il me le fait chèrement payer en ce moment, il s'avère qu'une griffe du Lion est resté plantée quelque part en moi, bien que je ne veuille pas le reconnaitre.
Mais là, en l'occurrence, il s'agit de Dacien. Entre lui et moi, depuis quelques temps, un étrange lien semble se nouer. Quelque chose de pas assez tangible pour que ce soit de l'Amitié, mais qui ressemble fortement à de la confiance. Sinon, pourquoi m'aurait-il parlé de sa relation avec la Gérante ? Cette femme magnifique et charismatique que je ne connais pourtant que pour la croiser en de rares occasions.
La folie que je lis en Dacien, me ramène à la mienne propre, à la suicidaire patentée que j'étais, à la mort du Serbe. La suicidaire en sursis que je reste pourtant encore à ce jour bien que je ne laisse quiconque le déceler.
L'oeil avisé italien du médecin, accroche les rougeurs sur les mains mâles. Quelque chose de grave a du se passer. Dans quelles mesures, je n'en ai foutrement aucunes idées, mais pour que Dacien se mette dans des états pareils, ce n'est pas anodin.
" - Qu'est ce qu'il t'a fait ce comptoir, pour que tu t'en prennes à lui de la sorte ?"
Je me suis simplement rapproché de quelques pas, sans chercher à me précipiter sur le Gérant pour tenter de le contenir. Je reste calme, les mains paisiblement posées sur mon bedon arrondi. Seuls mes glaciers, tentent d'accrocher les chlorophylles déchaînées.
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