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[RP] Scène bucolique en forêt embrumée

Vran
Ça fait du bien, quand même. Découper l'objet de sa frustration. Mika -pas ouf comme blaze- et Marcel sont désormais sur le banc des décédés, et Vran s'en trouve déjà plus serein. C'est à ce moment qu'il se dit qu'à l'occasion, ça serait bien de mettre la main sur une masse d'arme. Ça a quand même l'air d'être un tout autre type de fun que l'épée. Quand on frappe avec il paraît que ça fait schrock ou un truc dans le genre, et au lieu de trancher ou de faire des petits trous, ça transforme directement la cible en substance type purée. Avouez que ça envoie du rêve. Non? Vous savez pas ce qui est bon.

Pendant que Vran rêve de broyer son prochain, Déa négocie les braies du dernier vieux contre sa liberté. Un léger sourire sinistre apparaît sur le visage du malandrin, parce qu'il sait bien que c'est mort. Il va claquer ici, Andréa a juste peur de tacher les braies en question en mettant des coups de lames. Dommage qu'il s'en est déjà chargé en se faisant dessus. Le sourire s'élargit. Ça fait moins rire Déa par contre. Vran comprend pas trop, lui. Il aurait pensé qu'une femme n'aurait jamais accepté d'enfiler des braies de vieux, imbibée de pisse ou pas. Faut croire qu'il avait tort. Ou peut-être que son erreur c'est de considérer Andréa comme une femme. Non. Non c'est pas possible. Pas avec cette obsession flagrante pour les fringues. C'est bien la première fois qu'il voit quelqu'un faire une coupe avec ses mains pour récolter du sang et éviter que ça tâche des braies qu'elle porte même pas. Sérieusement, fallait la jouer celle-là. Sauf si vraiment le type porte des trucs très stylés, Vran pensera plutôt à prendre le pognon pour s'acheter ce qu'il veut. Ou si il est grave dans la merde. En hiver on fait pas la fine bouche.

Vran avait profité du moment pour poser son arbalète sur le guichet, histoire de pas l'oublier en repartant. Ça serait dommage.Et il préfère pas la prendre à l'étage, ça ne serait pas très propice. Mais c'est pas tout de suite que ça va arriver, puisqu'il se retrouve avec tout le bordel de Déa sur les bras. Sans même un mot avant de disparaître. Ce qui tend à lui déplaire. Si il n'y avait pas eu Mike -c'est vraiment nul en fait- et Marcel pour le détendre, il aurait sûrement balancer tout ça quelque pars d'inapproprié. Mais il est calme. Alors ça sera plus vicieux. Ça tombe bien, visiblement Andréa a décidé de prendre le temps de monter un petit campement dans ce qui pourrait très bien être le placard à balais. Il se déleste de quelques trucs histoire d'avoir un peu de liberté de mouvement, découpe un doigt au gros Marcel, et le planque au fond de la besace.

Satisfait, il récupère tout et se remet exactement où il était. Certains diront que la vengeance est un plat qui se mange froid. D'autres feront les malins en disant qu'ils le préfèrent chaud. Vran, lui, pense que la vengeance est un plat qui se mange. Les détails, c'est secondaire. Et là en l'occurrence tout ce qui compte c'est qu'à un moment, peu importe lequel, Andréa retrouvera ce doigt. Même si dans ce contexte il faut avouer que le plus tard sera le mieux. Histoire que le doigt boudiné de Marcel ait subit les affres du temps. Eeet la voilà qui ressort. Elle fait la maligne, lâche même un baiser dans le vide. Tu rigolera moins tôt ou tard, et il y a même de grandes chances pour que tu comprenne vite d'où vient ce doigt. Alors vas-y, récupère tes merdes et passe devant.

Une fois en haut, Déa donne l'occasion à tout le monde de venir se faire nettoyer sans se donner en spectacle. Mais ça marche pas. Rien de surprenant, si ils ont entendu le bordel en bas.


Y sortiront pas... Faut casser les portes. J'prend la rangée d'gauche, j'te laisse la droite.

ET BAM! Grand coup d'pompe, porte explosée....... personne. La prochaine sera la bonne.
Andrea_
J’suis une femme. Aucun doute là-dessus. Ou là d’sous, ça dépend où vous êtes placés. Y a juste des femmes qu’ont plus de trucs dans les braies que les hommes. Et j’parle pas des champis hein, je défends mes causes, pas mycose –je me flagellerai plus tard pour ce jeu de mot pourri-.

J’aurais bien voulu vous dire que j’avais senti que ma besace était plus lourde mais c’est pas le cas. Un doigt, ça pèse pas grand-chose. Même un gros. Même un doigt boudiné. Même un doigt de géant. Même un doigt qui serait pas un doigt mais un truc ressemblant. Non vraiment, j’ai repris ma besace, je l’ai calé sur mon épaule, j’l’ai mis sur mon tafanard, et en avant l’étage.

Bref, je disais donc, j’suis une femme. Une vraie. Alors ça m’a un p’tit peu vénère que personne n’écoute. Pourtant, j’y avais mis le volume sonore, équidistant comme on dit. S’ils sont équidistants en même temps que nous, on peut repérer les gens par rapport à une certaine distance. Si les gens s’éloignent, on s’ra équidistant, mais ça s’ra vachement moins précis et pas réciproque*.
Et pour ne rien vous cacher, moi aussi j’avais eu l’idée de la gauche et de la droite, en plus on était dans l’même sens ça facilitait le travail.


Y sortiront pas…

Ah bah bien joué Captain Obvious, ça fait trois minutes que je leur ai poliment demander de le faire et rien ne se passe, forcément qu’ils sortiront pas maintenant, même avec un s’il vous plait.
Nan sans déconner ? M’sieur Dames à tr..

J’ai même pas le temps de compter jusqu’à trois. Dingue, ce mec est vraiment un précoce. Je l’ai regardé à l’œuvre le Brun, pas de préliminaire, même pas il tente un petit toc toc sur la porte hein, direct il défonce la porte. Pour quel résultat ?
Aucun.
J’avais bien noté la manière de faire, mais là encore, j’étais capable de bien des choses, mais pas « ça ». Vous savez combien j’ai payé ces bottes ? Vous savez combien j’ai déboursé pour cette paire de toute bôté ? C’est bien la seule paire de bottes que je lustre tous les soirs. Oui m’sieurs dames, tous les soirs un petit crachat et un coup de chiffons en peau de chamoix. Faut que ça brille, faut que ça reflète toute la beauté du monde, faut que ça reflète toutes les étoiles que mon père a piqué pour en faire mes yeux et tous les astres…solaires…célestes…qui s’étendent..sous la…voute..plantaire de… Bref, faut que ça brille.
Faut pas que ça cogne dans porte en chêne OH !
Un petit sourire à mon comparse, le déglingueur, el déglingos en Italien, et voilà que je porte la main à la poignée. Tout doucement avec un mouvement hyper habile de mon poignet je la tourne.
Et je l’ouvre.
Magie magie, et vos idées ont du génie !


Je sens en toi une grande envie de détruire jeune pied da One. On peut en parler si tu veux, mais pas maintenant. Maintenant je vais rentrer dans cette pièce et faire ce que je sais faire de mieux. Oui enfin non, je vais pas dormir. Enfin ce que je fais de mieux en deuxième position. Oui enfin j’vais pas non plus… Disons que je vais faire un truc que je sais faire.

Et de lui indiquer la porte de son côté à lui, à gauche –c’t’important de donner des détails-.


Tu penses y arriver sans martyriser encore tes semelles ? Dis moi oui, Vrany, dis moi dis moi oui.

Et puis j’étais entrée, en laissant la porte grande ouverte, parce que ça s’rait con qu’y en aient qui profitent de cet interlude pour s’enfuir.
En rentrant donc, vision d’horreur. Je préfère te prévenir, parce que bien sûr je vais te décrire ce que je vois mais faut être assis. Moi, je suis debout, et j’te jure que j’suis obligée de me tenir à la commode pour reprendre mes esprits.
Déjà, tout est rangé. Mais rangé... rangé quoi. Les fringues sont pliées, posés sur le dos d’une chaise, pas un verre sale, pas une bouteille qui dépasse. Le lit est fait –qui fait son lit à part une femme de chambre ?-. Y a même une odeur de fleurs, peut être –mais c’pas sûr- à cause d’un ensemble de fleurs mises ensemble dans un pot d’eau qui trône sur le petit guéridon, juste à côté d’un livre, c’est l’bouquet ! Non vraiment, j’en suis toute retournée –façon de parler, j’suis en face hein.-
Et puis c’est là que je l’ai vu. Parce qu’il faut forcément une coucougnette dans la soupe. Dans un p’tit panier en osier. Long soupir, remontage de manches et regard à Vran. T’inquiète, je gère la fougère.

Dans l’panier, c’était pas de la fougère mais j’ai le droit de faire des rimes, c’est c’t’ambiance ça me rend toute chose. J’suis restée longtemps penchée au dessus du berceau, en me demandant quoi faire de ces deux p’tites choses qui dormaient paisiblement. J’ai été tentée de les tuer direct, mais j’ai d’abord essayé de comprendre ce que les gens pouvaient trouver d’attrayant là dedans. Alors je les ai regardés un bon moment. Respirations paisibles, ourson en peluche au creux de leurs ventres. Des petites oreilles avec un léger duvet. Un nez un peu grand, si j’étais la mère je me poserais la question sur l’identité du père, mais peu importe, on n’est pas là pour faire de la génétique. Pis peut être que c’était pas l’même père pour la paire, qui sait hein ?
J’ai imaginé ce que je pouvais faire de ces trucs, si tant est que je les gardais vivants. Est-ce que ça se domestique ? Est-ce que ça s’élève ? Et surtout : est ce que ça se revend ? J’ai soupesé le panier histoire d’avoir une idée du poids. J’étais à peu près sûre qu’on était entre sept et vingt huit livres. Auquel fallait retirer une livre sept cents cinquante pour le panier. C’est de l’osier marseillais je le reconnaitrais entre tous, ce petit croisement des brins tout en finesse, de la manufacture de bonne qualité, ça sentait le pognon à plein nez.
Je profitais que les petites choses dorment pour vérifier les poches, les armoires, les coffrets, les dessous de plumard, pour récupérer la modique somme de vingt trois écus, le début de la fortune. Je savais que le trésor était tout proche, dans le fond de la besace. Je suis une femme, je sais tout ce qu’on peut trouver au fond des besaces –même de la mienne, enfin je le crois encore- et BAM : trois écus quarante deniers, j’l’avais pas dit ?. Je fourre le tout dans mon sac et retour au panier –sans coucouche-.

Et puis j’l’ai marave. Bien sûr j’ai pensé à leur mère et tout et tout, mais je les ai marave. Quand on a pas d’technique, faut y aller à la zob*, et comme j’en avais pas –de zob-, je les ai juste égorgé. Un petit coup sec comme ça. Je les aividé sur place, ça me permettait de gagner en encombrement et surtout j’pouvais les utiliser tout de suite.

Au loin j’entendais Vran qui jouait de la délicatesse sur la porte, j’espérais qu’il était bien de son côté, j’aime pas qu’on pique dans mon assiette. J’ai viré mes bottes, les ai rangées et j’ai enfoncé mes petits pieds dans leurs petits trous d’balle.

Maintenant, avec mes chatons aux pieds, avec les crocs dehors, je pouvais marcher sans faire de bruits, et défoncer des portes sans abimer mes bottes.
Alors, c’est qui l’patron ?



Alors, t’es à combien ? Combien de portes, combien d’écus, combien de morts ?

NEXT.




*Kaamelott

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Vous savez, de manière très temporaire, l'objectif de Vran a changé. Fouiller les chambres à la recherche de richesses devra attendre, puisque pour le moment, tout ce qu'il veut, c'est éteindre toute vie en ce lieu. Il ne ressent pas vraiment "une grande envie de détruire", la destruction n'est qu'un petit plaisir secondaire, tout comme le meurtre. Et puis comme le bonhomme n'aime pas beaucoup perdre de temps...
Ce qu'il veut, c'est survivre longtemps et s'enrichir. A ses yeux, tout ce qui se dresse entre ces deux finalités doit être détruit. Il existe peu de chose en mesure de le faire dévier de sa mission. Tout ça pour dire que c'est pas une vieille porte de merde qui va l'arrêter, et qu'il a pas que ça à foutre que de toquer gentiment dessus. Et quand il passe à la seconde porte -qui subira le même sort que la précédente et les suivantes- il s'est simplement contenté de vérifier que personne ne se planquait dans la chambre. Il aura tout le temps de chercher un butin quand il sera certain que tout le monde est mort.

ET RE-BAM! La porte, qui doit pas être en chêne hein, explose et laisse le passage libre. Voilà qui fera une bonne réponse à la question d'Andréa. Une nouvelle chambre vide. A première vue. Vran fait un pas à l'intérieur, l'épée à la main, encore maculée du sang des vaincus. Enfin, je dis le sang des vaincus pour faire classe, mais si on veut parler vrai c'est plutôt le sang des glandus qui se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. A l'endroit et au moment où Vran et Andréa avaient décidé de passer, pour être plus précis. C'est la première fois qu'ils travaillent rien qu'à deux, et on peut déjà dire que c'est mauvais pour autrui.

Bref, Vran est dans la chambre et sonde l'endroit du regard. Il a le pressentiment que quelqu'un se cache dans cette pièce. Ses yeux se fixent sur le placard, qui semble mal refermé. L'homme se poste donc devant, l'épée levée et prête à embrocher ce qui se cachera là-dedans. Placard est ouvert d'un coup sec et... personne. Diantre, son instinct le tromperait? Peut-être. Vran se détourne de l'armoire et s'apprête à passer à la chambre suivante, mais s'arrête juste devant la sortie. Son visage s'orne d'un sourire mauvais alors qu'il se retourne. De sa main gauche il saisit le lit par le dessous et le retourne pour découvrir une femme qui se cachait dessous. Des larmes coulaient déjà sur ses joues alors qu'elle commençait à balbutier des suppliques pitoyables. Vran les interrompit d'un coup d'estoc dans la gorge. Les prières furent remplacées par des gargouillis ensanglantés, puis par le silence. La femme avait l'air plutôt bien habillée, le malandrin avait hâte de revenir pour fouiller correctement les lieux. Mais avant, les autres chambres. Plus que deux de son côté.

En revenant, il croise Andréa. Il la regarde d'abord dans les yeux, puis baisse la tête. Attends... c'est des chats, là? Merde. Vran était jamais contre se salir les mains ou les pieds, mais de là à se foutre dans le cul d'animaux... Il avait des limites, quand même.


J'avais pas vu qu't'avais des pieds si p'tits.

Ouais, c'est tout ce qu'il avait à dire. Visiblement la confection de ses nouvelles chat-rentaise -je ne regrette rien- lui avait prit du temps, vu qu'elle ne s'était occupée que d'une chambre.

J'ai fais deux chambres. Y avait une femme dans la deuxième, j'l'ai r'froidie. Et d'ajouter, pour clarifier. Quand on s'ra sûrs qu'aura plus personne de vivant, on aura l'temps d'tout fouiller.

Non, mais je crois que ses ambitions se résument clairement: la férocité avant tout*.


*Kaamelott
Andrea_
J’voyais bien que mon compagnon d’brigand’ prenait son pied à faire couler le sang. Y avait un petit côté bien dégueulasse qui me déplaisait pas. J’ressentais une sorte de colère en Lui, et j’étais bien incapable de dire d’où ça venait. En plus clairement, j’en avais rien à carrer. Moi c’que je voyais, c’est qu’il avait le meurtre facile et que c’était bon pour les affaires.
J’avais entendu une greluche supplier et l’instant d’après continuer de supplier la bouche pleine. J’en déduis qu’elle s’était étouffé avec son propre sang, parce que sur la ch’mise de mon acolyte, y avait quelques postillons. C’t’un fardeau les gens qui savent pas mourir proprement, si un jour je devenais Reyne –ce qui arrivera, patience-, c’est la première loi que je ferais passer : mort à ceux qui savent pas mourir proprement.
Tu vas déjà faire chier trois personnes pour creuser ton trou, ta famille va devoir se saigner pour te payer une boite –et sacrifier deux arbres, quatre si t’es un peu grassouillet, voir six si t’es un gros tas, là-dessus tu rajoutes le fait qu’ils vont devoir se farcir une cérémonie d’une heure et demi et se sentir obligé de filer de l’argent pendant la quête, j’pense qu’y a pas en plus besoin de rajouter les frais de la lavandière pour détacher les fringues de ceux qui étaient présents pour ton dernier souffle.
Tu meurs ok, mais tu le fais dignement. Tu fermes la bouche, tu sers les fesses et tout s’passera bien. Si en plus t’avais le temps de creuser ta tombe AVANT on gagnerait du temps, et si t’étais un minimum intelligent tu fout’rais l’feu à ta baraque pour disparaitre avec elle. Non mais vous n’avez pas l’air de vous rendre compte qu’à l’allure où les gens crèvent –surtout aujourd’hui, c’est festival-, y aura plus de cimetières que de tavernes dans une quarantaine d’années. Réveillez vous !

Alors j’le regarde, il me regarde, je sens qu’il se passe un truc. Exact, c’était un regard mutuel. Puis un regard yeux-chaussons. J’ai pas le temps de lui expliquer le pourquoi du comment, mais comme il voit qu’une chose –la taille de mes pieds WTF* ?-, c’pas génant. Non parce que faut pas croire que j’en suis arrivée à me Chat-sser au hasard hein, mais je l’ai déjà expliqué la fois d’avant.

Puis, c’est important de le souligner Il a un plan, c’est le premier. Et ceux qui disent que toutes les premières fois sont douloureuses n’ont pas entendu son plan.

Dans la vie, on a tous des techniques différentes. Et chacun croit qu’il connait le secret pour le faire « mieux » que le voisin. Mais c’est ridicule.
On s’en fiche de savoir si pour faire les meilleures crêpes faut tamiser la faine ou la faire tomber en tas. Comme on se fiche de savoir si on garde son mari en restant fidèle ou en faisant du steak tartare tous les samedis. Et franchement, si tu penses que c’est mieux d’y mettre la langue mets y la langue.
Non ce qui compte, c’est pas la façon de faire, c’est le résultat.

Mais j’avoue que j’aime bien qu’on fasse à ma manière, pour être sûr que ça soit bien fait.
Le Vran, il me fait penser à ces types qui se servent jamais en premier pour faire poli, et quand c’est à deux ils prennent tout le fromage gratiné et les autres ils sont obligés d’manger le légume tout seul.**


Ouai, ouai on va faire ça, t’sais j’ai pas fouillé hein, j’ai juste pris ces chaussons pour mes PETITS petons. C’t’un peu serré mais ça va se détendre, tu sais comment c'est quand ils sont jeunes hein !AHAHAHAH.AHAH.AH
Ah.ahhummm.



Pardon, j’ai pas pu m’empêcher de caser un petit sous entendu.
Donc deux chambres pour lui, une pour moi. Un mort pour lui, deux chats pour moi… J’ai clairement une charrette de retard.
Pas l’temps de chômer, attaque de la seconde porte. Poignée tournée pour rien, vu que c’est fermé. Défonçage.
BAM
Défonçage j’ai dit.
BAM
C’est peut être du chêne, souvent dans les couloirs, à droite ils mettent du bois solide hein. C’parce que les gens de droite sont beaucoup moins souples. Beaucoup plus fermés tout ça.
BAM
Et bin voil…



Aaaaaa… C’pas comme ça qu’il faut faire

Non c’était pas comme ça, mais j’avais pas le temps de leur montrer. Papa déjà se déboitait de maman et s’approchait avec un air de pas content. Petit sourire, petit rangement de mèche derrière l’oreille ET… action !
La lame s’enfonce directement dans la poitrine de l’homme, les yeux écarquillés ne semblent pas comprendre comment je l’ai sorti, je ne savais pas non plus, c’est l’instinct mêlé au talent, les choses se font toutes seules, et c’est beau. Du coup une fois le mec bien planté, j’lui ai laissé la lame. Faut comprendre que si je la récupérais maintenant j’allais salir ma chemise, et… enfin vous savez.
Déjà sa gonzesse beuglait comme une truie qu’on égorge, alors que je l’avais pas touché. Et ça c’est vraiment un truc qui m’insupporte. Les gonzesses déjà. Quand elles beuglent ensuite. Avant qu’on les touche. Nan vraiment, je ne supporte pas ça.
M’a pas fallu trois secondes pour lui bondir dessus en lui tatanant la tronche et comme elle se débattait –la con’nasse !- en me griffant la joue au passage –la co’nasse bis !-, j’ai paniqué et je l’ai étouffé avec un coussin.
Et bin elle faisait moins la maline hein !

J’ai regardé la scène de la porte, je me suis félicitée pour cette petite réussite –elle était morte proprement-, j’ai repris ma lame, j’ai viré mes chat-ssons et j’ai claqué la porte.


J’ai pas des PETITS pieds !

J’ai essuyé ma lame sur ma chemise et craché au sol.
Bah voilà, j’suis énervée.
J’espère qu’ils ont au moins une alliance chacun, j’suis pour la férocité mais faut qu’ça rapporte.



**ouate the phoque, Où sont les phoques, traduction approximative
* Kaamelott, toujours.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Disons que Vran, c'est le gars qui peut rester calme très longtemps, mais qui peut aussi exploser bien facilement. Pas sans raison, mais facilement. Et encore que moi je le trouve plutôt raisonnable. Prenons sa dernière petite saute d'humeur, par exemple. L'objet de son exaspération avait quand même tenté de lui démolir le crâne à coups de chaise. C'est pas rien. De cette tentative Vran conservait encore un peu de douleur au bras. Et du sel. Beaucoup de sel. D'où sa facilité à assassiner tout témoin possible sans ciller. Sinon il est sympa, hein, à condition qu'on lui envoie pas du mobilier sur le coin de la mouille. Tant qu'on le vole pas, aussi. Il éprouve une haine profonde pour tout ce qui est de l'ordre du kill steal*. Quand il voit un cureton ça lui chatouille le fourreau également. Et aussi..... Ouais, 'fin bref. A part pour quelques petites choses, Vran est relativement tranquille. Faut juste pas l'emmerder, quoi.

Andréa l'informe qu'elle a rien fouillé. Elle a vraiment prit son temps pour caler ses orteils au fond d'anus de chats. C'est pas si étonnant, j'imagine qu'il faut une certaine méticulosité, pour pas que ça craque. C'est un savoir faire. Chacun son truc. Comme un certain type de blagues. Du genre qu'Andréa vient de lâcher. Vran la regarde un instant, impassible, jusqu'à ce que ses lèvres se tordent en un sourire malsain, froncement de sourcils en prime.


Huhuhu.

La plaisanterie lui a plu. Qu'est-ce que vous voulez? Y a des trucs qui marchent à tout les coups. En attendant Déa reprend son côté, ou essaye, ça a pas l'air de se passer comme prévu. Vran, lui, il lui reste que deux portes. Qui cachent de l'argent en masse, on espère. Allons-y gaiement.

Première porte! Enfin troisième, mais deuxième si on compte que celles qui restent. Vous me comprenez. A la une, à la deux, à la trois! CRACK! Oui j'en avait marre de bam. La porte dégage, inspection de la chambre et BOUM! Un énorme BOLOS a décidé qu'il pouvait gérer la situation.

Le bolos -ça sera son nom à ce chien- s'était planqué contre le mur à côté de la porte et avait plongé sur Vran au premier pas fait dans la pièce. Le malandrin s'était retrouvé contre le mur, les poignets saisit, l'empêchant ainsi de punir immédiatement le rustre. Il essayé de se libérer par la force, et pendant que Bolos s'efforce de maintenir les bras bloqués, Vran en profite pour lui caler un coup de boule des familles dans le pif. Le mec recule en se tenant le nez qui pisse le sang, mais reprend vite ses esprit et se jette sur Vran avant qu'il n'ait le temps d'abattre son épée sur lui. A vrai dire, en s'écrasant au sol il la lâche, et celle-ci glisse sous le lit. Classique. Le bon côté des choses, c'est que par terre, comme ça, il peut constater qu'il n'y a personne sous le lit, avec son épée. Ça aurait été bien dommage.
Ensuite, quelques roulés-boulés et grognements plus tard, le bolos parvient à lui avoiner la figure. Deux fois. La première l'atteint sur la mâchoire, ce qui est moyen cool pour lui, mais heureusement la deuxième est plus hasardeuse et vient le toucher le front, ce qui est mieux. Forcément, frapper un front, vaut mieux éviter, et le bolos se laisse distraire le temps de constater qu'il vient de se faire mal aux phalanges. Vran en profite pour lui cartonner le tarin une seconde fois, et le repousse d'un bon coup de talon dans le torse. Son adversaire tombe à la renverse et il n'en faut pas plus au malandrin désormais particulièrement vénère pour se précipiter sur sa victime et faire pleuvoir les mandales sur sa gueule. Chaque coup est accompagné d'un râle plus fort et plus colérique que le précédent, et le visage de Mr Bolos ressemble de moins en moins à un visage. Et Vran, lui, est plus malin. Ou plus expérimenté en tout cas. Parce que lui, après deux trois coups de poing, il a changé pour mettre des coups de coude. Comme ça il se nique pas les phalanges. Lui.

Quand finalement le bolos ne bouge plus -ou peut-être une dizaine de seconde après-, le malandrin s'arrête enfin de taper. Le visage, si on peut encore appeler ça ainsi, est complètement détruit, mais quelques soubresauts semblent indiquer qu'il est encore en vie. Ou alors c'est les nerfs, allez savoir. Dans le doute, et aussi parce qu'il est toujours très colère contre ce petit enc*lé, Vran le relève par le col, lui fout la gueule dans le mur, et le balance à travers la fenêtre. Un bruit mat suit le son du verre qui vole en éclat. L'homme s'y penche et constate que le bolos ne bouge plus du tout. Bien.
Une main passée sur son visage récolte du sang, Vran se rend compte qu'il s'est fait ouvrir la lèvre inférieur. Ça l'a mis de travers tout ça. Il vérifie quand même qu'il n'y a personne de planquer dans le placard, à l'aide d'un bon vieux coup de pompe. C'est un peu son passe-partout. Il n'y a personne, tant mieux.

Quand il sort pour s'occuper de la dernière pièce, Vran s'aperçoit que Déa est occupée à étouffer une femme à poil avec un coussin, c'est probablement pour ça qu'elle a pas remarqué que son collègue a faillit se faire éclater le boule à quelques pas d'elle. L'homme crache quelques gouttes de sang et s'en va briser la dernière porte. Et croyez-moi, il y a intérêt à ce qu'elle n'abrite qu'une victime bien docile. Un riche qui s'est suicidé, tiens, ça serait nickel. On peut toujours rêver.

Toujours est-il que BIM! Porte pétée et.... il est sérieux, lui? Quand la porte vole, Vran trouve un jeune homme allongé sur son lit, en train de s'astiquer assidûment le poireau. Enfin, là il s'est arrêté du coup, il est juste là, ses yeux écarquillés posés sur le nouvel arrivant, la pine à la main. Il est sérieux? Il a pas remarqué que c'était le bordel à côté? Ou bien il s'est dit que terminer son office était plus important? Eh bah peu importe mon p'tit pote, parce que tu vas te faire découper pour cette erreur. Le type décide enfin de se lâcher la nouille mais il est un peu tard pour ça, il se prend un bon coup de lame dans la gorge alors qu'il tente de se redresser. Le dos, je veux dire. Parce que malgré la panique il a pas arrêté de bander ce con.

Bon en tout cas voilà une bonne chose de faite. Vran essuie son épée sur les draps, et va se poster dans le couloir histoire de voir où Déa en est. Toujours en train de prendre son temps?



*Je sais pas bien comment traduire ça, c'est du jargon mmorpg
Andrea_
Teuteuteu, je ne perds pas mon temps. Je le prends. Je suspends les secondes pour en faire des minutes, je tisse les minutes comme on multiplie les mailles pour élargir le point, j’étire les heures, je les savoure. Nul ne sait quand arrivera la dernière alors, je prends mon dû. T’as vu comment c’est beau ? C’mon petit côté poète.

Toi, tu défonces la porte, tu cognes et au suivant.
Moi, je soigne mon entrée. Je me recoiffe, je me refagote, je souris. Je surprends ma proie. Je prends le temps d’analyser la situation –ça évite par exemple de me retrouver avec la gueule dans le même état qu’une pomme trop mûre tombée d’un arbre-, j’agis, de façon raisonnée. Et ensuite seulement, quand tout est nickel, je passe à la porte suivante.

Enfin ça c’est en théorie, parce qu’en pratique, depuis que l’autre grognasse m’a rayé la joue, je suis un tout petit peu vénère sur les bords -et au milieu.-
Mais je me pose devant la troisième porte –ouai ,moi aussi j’en ai quatre uhuh. Un petit coup de peigne à doigts dans les tifs et hop, j’ouvre la porte. Erreur. Sombre erreur.
J’vais te dire deux phrases, tu chercheras le lien entre les deux, et tu comprendras pourquoi je tire cette gueule de trois pieds de long.
Est-ce que vous pensez que chaque chose doit être à sa place ? Est-ce que les femmes de ménage sont des faignasses ? Vous avez quatre heures.

BIEN SUR que chaque chose à une place, si ce n’était pas le cas ça voudrait dire que les choses ne seraient rien –oui bon, je m’égare-. Par exemple les armes. Une épée ça met à la ceinture. Une dague contre la cuisse –ou le mollet-, un katana, ça se porte dans le dos, en bandoulière. Ça te viendrait à l’idée de porter ton épée en pendentif et ton katana contre la cuisse ? Bah ça serait un beau bordel ! –une boucherie aussi-.
Bin pour un balai c’est pareil. Dans TOUTES les maisons de France et de Navarre, ça se range entre le mur et le frigo. Et même si les frigos n’existent pas, y a forcément un bac à gros sel et donc c’est forcément entre le mur et le bac à gros sel qu’on range un fichu balai. C’est comme ça, y a pas à tortiller du cul pour chier droit, y a une règle d’aménagement de la maison universelle chez tout le monde en ce qui concerne le balai et la poubelle –sous l’évier à droite-. Alors pourquoi, dans cette satanée auberge, y a une porte qui donne sur un placard à balais ? Non parce qu’en plus y en a pas qu’un hein ! Y en a à toutes les sauces, des grands à franges, des petits en brosse, des foufous, des touffus et même des calvitiés –ceux qui sont trop poilus pour balayer mais trop peu pour racler, alors on les garde pour faire joli-.
Y a même le seau pour la serpillère. Plein. Parce que la préposée au nettoyage ne l’a pas vidé, cette grosse dégueulasse !
Non vraiment, les femmes de ménage sont des faignasses, sinon ce placard serait inexistant, les balais seraient rangés à la cave –leurs places merd’ !-. Et le seau serait vidé, mais forcément, monter deux escaliers c’trop difficile hein.

Tu vois, ça c’est typiquement le genre de truc qui me fait vriller. J’parle pas des balais hein, mais j’parle du fait que l’autre badagouin il a QUATRE portes, avec QUATRE chambres, et que moi, je me fais entuber. Moi, j’ai eu DEUX chambres et UN placard à balais, c’est abusey.

Alors trop trop c’est trop, du coup, arrivée devant la quatrième porte, je cherche pas de midi à quatorze heures et je la défonce. Comme ça, sans chat-ssons et sans bottes. Bin j’peux vous le dire à vous : c’tait pas l’idée du siècle. Heureusement que dans l’élan je me suis défait le chignon et que ça cache ma trogne qui –à vous je peux le dire- se transforme en une put’ain de grimace. Ouaip, ça fait mal.
Mais ça valait le coup.
Des montagnes d’or, des couronnes, des pierres précieuses et même des autoportraits de dos de Raymond Barre en personne.
Non je déconne.

Juste un vieux monsieur assis sur son fauteuil dans un coin de la pièce. Une pipe au bec, il affiche un sourire édenté qui me ferait presque rire s’il n’avait pas eu ce petit mouvement du menton.

T’as déjà été invitée à une fête surprise ?
Bin c’est pareil, sauf que c’pas des cotillons que je reçois sur la trogne mais quelques dizaines de coups de latte. Et c’est là que je me rends compte de toute l’importance d’avoir un compagnon d’infortune pré fortune, parce que si là je sors rapidement un truc super intelligent, peut être qu’il viendra m’aider à me défaire des deux couillons –et du vieux, mais le vieux peut attendre-.
Okay.
Concentration.



A l’aiiiiiiiideeeeeeeeeeeeeeeeee


Bon, je l’ai dit rapidement, pour l’intelligence on verra plus tard hein !
Dis donc Vran, ça serait peut être le moment de refaire des CRAK et des BAM là non ? Si ton épée est propre tu peux prendre un balai…

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Mais diantre, qu'est-ce? Nom d'une pipe en bois.... un placard. Pas n'importe quel placard, non. Un placard à balais. Avec une porte pétée. En conclurions nous que Déa s'est fait avoir? Complètement. Vran il a peut-être pas de jolies pantoufles en cadavre de chaton, mais quand il craque une porte, il n'y a pas qu'un simple placard derrière.Et peu importe d'abîmer les bottes. De toutes façons, c'est principalement pour ça qu'il s'échine à trouver des bottes, et pas de pauvres poulaines. C'est intéressant d'ailleurs. Je pense qu'on peut dire qu'Andréa s'est fait des poulaines en chat. Est-ce qu'on peut faire des chataines en poule, du coup? Question à creuser plus tard, là on a autre chose à foutre. Enfin, Vran surtout il a autre chose à foutre. Et il ne le sait pas encore.

Pour l'instant, Vran est encore debout devant le seuil de la dernière chambre de sa rangée, un sourire con sur le visage en regardant le placard qu'Andréa avait dû confondre avec une chambre. Faut avouer qu'il y a de quoi... Mais bon, quelques bruits le sortent de sa contemplation amusée. On dirait qu'on se bat dans la chambre d'en face. Le mouvements des ombres que laissait passer la porte entrouverte confirmait la théorie. Que faire? Aller vérifier si Déa avait besoin d'aide? Ça serait la bonne chose à faire, mais vu qu'elle a chié une pendule parce que Vran avait eu le malheur de fumer un pauvre type trop vite, cette malade serait capable de recommencer si il entrait dans cette pièce alors que tout allait bien pour elle. Même si elle avait besoin d'aide, en vérité, il se demandait si il allait pas encore se faire traiter.

Vran finit par bouger tout de même. Au pire, si elle râle encore, il suffira de ne pas écouter. Ça marche toujours. Alors il s'approche, discrètement, et tente de passer un œil, au cas où il y aurait moyen d'avoir une vague idée de comment ça se passe à l'intérieur. Effectivement, ça va pas fort. Si il ne fait rien, elle va se faire salement corriger. Voire pire. Vran essaye de discerner quelque chose de plus tangible, des informations, il veut savoir qui sont les agresseurs -c'est nous je sais, vous voyez très bien ce que je veux dire- et à quoi ils ressemblent. Mettre toutes les chances de son côté. Dont celle de fuir. Parce que si les mecs sont armés et semblent trop dangereux, notre malandrin n'hésitera pas à laisser Andréa derrière lui. Alors ça, il ne le dira pas. Il a rapidement remarqué que dire aux gens qu'il n'aurait aucun scrupule à les laisser dans la merde pour survivre, ça avait une sérieuse tendance à les mettre de travers. L'honnêteté se perd.

Un instant passe, le temps de peser le pour et le contre. Je m'embête même pas à lister lesdits pour et contre. Déjà ça serait long, et tout le monde penserait immédiatement que Vran est un immonde salopard. Je dis pas que c'est faux, mais que ça mériterait d'être débattu et nuancé. Bref, il ouvre doucement la porte, épée au poing. Pas de bam cette fois, ça serait dommage d'attirer l'attention de l'ennemi alors qu'ils ont l'air trop occupés à taper sur Déa pour même remarquer que quelqu'un s'approche. Sauf qu'il y a le vieux dans le fond. Il ne l'avait pas remarqué tout de suite. Celui-ci émit une espèce de son dégueulasse pour avertir ses potes. Un son de vieux, quoi. Les deux types s'arrêtent et lèvent la tête pour planter leurs regards sur Vran.

Merde.

Un de profil sur la gauche, un en face... de face. C'est un dé le mec. Il est temps de se les sortir du boule, parce que si il faut faire quelque chose, c'est maintenant ou jamais. D'un geste rapide, Vran embroche celui de gauche avec son épée. En plein dans le thorax. Pas le temps de sortir la lame, l'autre réagit déjà. Heureusement qu'il y a Andréa par terre pour gêner le passage, sinon monsieur le Dé -j'ai officiellement arrêté de faire des efforts- aurait pu atteindre Vran bien plus vite. Bien trop vite. Ça permet au truand d'abandonner son arme pour envoyer un bon coup de talon dans le bide de son adversaire -c'est son couteau suisse, en fait-. Sans attendre, il bondit par dessus l'obstacle -Déa- pour bourriner Mr Dé. Il parvient à lui en mettre une dans la mâchoire, sauf que celui-ci est un brin plus costaud que celui qui l'avait attaqué plus tôt.

Ce petit surplus de force permet au dé de saisir Vran par le col pour l'envoyer se niquer le dos sur le mur. On dirait pas comme ça mais ça fait vachement mal. Brigand se retrouve un genoux au sol pendant que celui d'en face s'approche dangereusement. Il se relève tant bien que mal, ça lui permet d'avoir une meilleure vue sur ce qui l'attend si il trouve pas un truc. Dé arme une patate de forain qu'il va bien falloir éviter, sous peine de se faire aplatir la tête contre le mur. Vran parvient à se baisser à temps pour ne pas subir le destin pré-cité, et en profite pour plonger derrière l'ennemi, le plus loin possible.

De là, il se saisit de tout ce qu'il peut porter pour le jeter à la figure du gars en train de se retourner. Les pompes, le livre sur la commode, le tiroir de la commode. Tout. Ça marche pas trop, mais ça, il s'y attendait le Vran. Non, en fait il espérait surtout que pendant que le Dé se concentrait sur lui, Andréa aurait le temps de se remettre sur pattes pour lui caler un méchant coup dans le dos. Allez quoi, fais un effort! Vran a même laissé son arme dans un des types, juste à côté.
Andrea_
Et c’est qu’il en met du temps à arriver le saligaud ! J’ai presqu’eu le temps de crever dix fois la gueule ouverte, qu’enfin il se ramène. Un peu plus et j’lui dégueulais le tapis rouge, parce que nos deux gus, ils en avaient rien à foutre que je sois une femme, encore moins rien à foutre que je sois une brigande, je crois que la seule chose qui ont vu, c’est que j’étais une sorte de sac de frappes avec des jambes. J’ai déjà connu plus agréable. Surtout dans les côtes, là, vraiment, j’peux te dire que le petit bout de ferraille sur le bout de la botte ça fait toute la différence. C’est ce qui fait qu’à la place d’un « chptoutz » ça fait un « crac », comme la porte, sauf que c’est ma côte, l’entrecôte, l’autre côte et l’autre entrecôte. Bref, de quoi te laisser à terre un bon moment.
J’étais à deux doigts de lui dire « continue sans moi … », sauf que mon petit doigt –encore entier lui- me souffle que le Vran, il aurait été capable de dire « okay » et de refermer la porte en la bloquant avec un balai. Alors merci mais non merci, j’me contente de beugler un truc à mi chemin entre le grognement et le cri plaintif d’un animal aux côtes cassés.

Et ENFIN, le Vran arrive. Avec son épée, sa fidèle. C’bien un mec c’lui là, il a un nouveau joujou et tout le monde doit être au courant, heureusement qu’il a pas trouvé un trombone, ça aurait été vachement plus difficile de l’exhiber. Vran, c’est en effet le gars couteau suisse, toujours un truc qui sort de nulle part prêt à tataner l’ennemi, plus tard, dans quelques décennies, il aurait pu s’appeler inspecteur Gadget, ou Colombo, s’il avait un grand manteau –et une femme-.
En tout cas, il lui a pas fallu beaucoup de temps pour planter sa lame dans le thorax d’un mec. De profil le mec. Nan vraiment, Vran, c’est le plus fort. Je sais qu’il a fait comme il a vu pu mais en attendant, quand tu plantes l’épée dans un gars de face, y a de forte chance qu’en tombant il s’embroche plus profondément, et après c’est assez galère pour retirer l’arme. M’enfin ça donne un petit côté Excalibur pas dégueulasse, ça à son charme quoi.


Et moi pendant ce temps là, je tournais la manivelle. Et une fois que j’ai arrêté, bim, j’me suis enfuie, vite et loin. Désolé Vran, vraiment déso mais….
Oh ça va je déconne…
Moi, j’me secoue les côtes, mais pas trop fort, j’en ai deux de plus avec cette histoire, ce qui fait que je me redresse, mais que c’est vachement pas sexy. En même temps j’comptais pas emballer ce soir et fort heureusement, parce qu’avec l’état de ma babine j’en aurais chié des bulles carrées. Tout ça pour dire que je mets un peu de temps.

Assez pour que le dos de Vran fasse connaissance avec le mur, une rencontre percutante, le truc qui te marque bien, la descente n’est pas mieux, rotule fait coucou au parquet et Dé –ouai t’es allé le chercher loin ce surnom- se prend pour Mohamed Ali. Là, tout de suite, si je devais parier sur un des deux, j’pense que je perdrais pas d’argent, 200 pour 1 pour Dé.
Le temps de me relever qu’il me faut déjà éviter un livre. Vran lance une nouvelle mode, l’attaque bibliothèque qu’on l’appelle, c’est peu concluant, mais ça a le mérite d’exister. Dé esquive –plutôt bien, c’est Terminator qu’il aurait du s’appeler-, d’ailleurs, alors que je tente de retirer l’épée dans l’corps de l’autre j’examine ses pas de danse et je parie sur la tecktonik. J’espère que ça sera comme la tecktonik d’ailleurs, que ça sera intense mais bref –le ridicule ne tue pas, autant que ça soit bref-.

Les deux pieds sur l’mort, j’en viens à me demander s’il ne s’est pas rigidifié trop vite, je tire, je tire, mais rien ne vient. Enfin si, centimètre par centimètre, et c’est une longue épée. Heureusement encore une fois que ça vient pas d’un seul coup sinon j’me salirais encore plus, vous savez quand le sang se glisse sous les ongles ça s’enlève pas comme ça hein.

Et puis, miracle de la vie.
Ou plutôt de la mort.
Y avait quand même pas beaucoup de chance qu’en retirant l’épée ça découpe la tête de Dé, mais j’l’ai fait. Pas totalement hein, mais assez pour que ça penche du côté que ça va tomber. Si vous me demandez, j’vous dirais que c’était calculé, que c’est le talent, l’expérience peut être. Mais à toi lecteur j’peux le dire, j’y suis pour RIEN.

Et ça mérite bien une petite révérence, une fois le Dé –ça ressemble vachement trop à Déa en plus- au sol. Un pied dessus, un salue princier et l’vieux con du coin qui se racle la gorge avant de d’expulser son mollard sur le sol –petit shpok, je sais que tu aimes les bruitages, c’t’important donc de rajouter celui-ci-.


Je vous attendais.

Demi-tour pour le regarder. Ouais, j’avais assez regardé Vran –et vu l’état de sa tronche merci bien-

Colombe et Colombin, enchantés. Prenez votre flambeau et avancez dans la lumière.

Avouez que ça en jette.

Je ne peux pas, je n’ai plus mes jambes. Perdues il y a longtemps dans un accident de charrette. J’avais six ans, mon père nous a abandonné et ma mère a travaillé durement pour subvenir à nos besoins, et me payer cette superbe chaise roulante double suspension –un pour la lanterne, un pour la chope-. J’y tiens comme à la prunelle de mon œil. Car oui, je n’ai qu’un œil, je l’ai perdu il y a …

Gonflement des joues. Soupir sur la longueur.
J’aime déjà pas les gens, mais j’crois qu’les vieux c’t’encore pire, faudrait les tuer à la naissance. Un sourire à mon acolyte, à qui je rends son épée, bras tendus et petite génuflexion genre –voilà ton arme grand prêtre de mes deux- et je me glisse derrière le vieux en regardant Vran.
Vran, il saura quoi faire.

Allez Vran, étonne moi !

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Vran
Journée détente, hein. Tu parles. Jusqu'à preuve du contraire, se prendre des pains dans la gueule et se faire jeter sur un mur, c'est pas détente. Et maintenant, le Dé approche dangereusement, et la journée détente ne va pas tarder à se transformer en vraie bonne journée de merde. Potentiellement en dernière journée aussi. Ah, Vran la voit bien, Déa, à se débattre avec l'épée, elle fait des efforts. C'est juste que si elle pouvait en faire un peu plus, ça serait pas une mauvaise chose. Pas trop, hein, juste assez pour que, disons, Vran ne se fasse pas bêtement tuer par un homme de main lambda. En plus il commence à manquer de trucs à lancer. Si seulement il n'avait pas laissé sa précieuse arbalète en bas. Le problème serait réglé depuis longtemps. Le carreau fait trente centimètres t'auras beau faire un mètre quatre-vingts quinze, tu sautes direct.* Le colosse mort du carreau en question, nos deux compères seraient déjà en train de vider les lieux de toute richesse, riant gaiement de ce qui aurait pu se passer si ils avaient laissé l'arbalète au rez-de-chaussée. Mais voilà, ils l'ont laissée, donc pas de rire joyeux, ils sont en train de subir les conséquences de leurs choix.

Il faut se rendre à l'évidence, la fin est proche. Serait-ce là le moment de se retourner sur le chemin emprunté, de se questionner sur la moralité qui fut absente de sa vie? Ainsi proche du décès, Vran en viendrait à se dire que, peut-être, il avait eu tort. Et peut-être, peut-être, que s'il s'était choisi une vie respectable, il n'en serait pas là, en passe de mourir. Ah, bah non, Andréa vient de presque décapiter le colosse par accident. HA! Oubliez tout ce que je viens de dire! Vran n'a absolument RIEN appris!
Un sourire mauvais sur la figure, il regarde le Dé gisant mollement au sol. T'es mort et c'est chouette!** Andréa se la joue un peu alors qu'elle était tout autant dans la merde que lui, voire plus. Mais bon, ils sont en vie, alors il la laissera pour cette fois. De toute façon elle a pas bien le temps de s'amuser, vu qu'il reste le vieux dans son coin. Encore un! C'est qu'ils vont finir par être surnommés les tueurs de vieux si ça continue. C'est même pas de leur faute, c'est tous ces vieux, là, qu'est-ce qu'ils ont à se mettre sur leur chemin?

Vran soupire déjà en voyant que ce con s'apprête à parler. Il se paye même le luxe de lancer un "je vous attendais". Comme si il avait encore le contrôle de la situation. On lui rappel que ses deux gorilles -vu sa réactions c'est sûrement pas ses petits fils- sont par terre et déjà pratiquement vidés de leur sang, comme des cons? Tu les attendais, bien, mais tu vas regretter sévèrement. Parce que maintenant qu'ils sont là, ils vont pas choisir de gentiment repartir en disant "c'est bon mec, on va te laisser tranquille".
Par contre, il faudra à un moment qu'ils aient une discussion à propos de cette histoire de surnoms, là. En attendant, le vieux parle, et le regard de Vran se perd dans le vide. Il est réveillé par Déa qui lui rend son arme de manière théâtrale. Le prêtre de la mort -tu t'es trompée- récupère son bien et observe le cul-de-jatte.

Il faut être honnête. Vran a envie de lui faire mal. Lui arracher la langue et lui couper les mains, par exemple. Comme ça il ne peut plus balancer et ils peuvent le laisser en vie encore plus infirme qu'avant. Ou même juste lui casser des os, c'est classique mais ça marche toujours. La vérité, c'est qu'il a la flemme. Il s'est fait entailler la lèvre, il a mal au dos, même ses genoux lui font encore mal. Il a juste envie de prendre tout ce qu'il y a à prendre pour se tirer de là dans les plus brefs délais. Mais voilà... Le sourire, le regard, il sent bien que Déa a de grands espoirs. Quelle déception ça serait pour elle si Vran se contentait de simplement fendre son crâne au vieux. Oui, il les voit bien, les étoiles qu'elle a dans les yeux alors qu'elle le regarde, attendant un nouveau miracle de sa part. Puisque Vran est un homme bon, il décide que ça serait cruel que de la plonger dans le désappointement alors que c'est la première fois qu'ils bossent ensemble.

Pour fêter l'efficacité -relative mais suffisante- de leur tout nouveau partenariat, Vran fera quelque chose d'un peu plus fantaisiste pour se débarrasser du vieil homme. Il plante donc son épée au sol, juste devant lui. Il fouille les poches de son manteau desquelles il sort une paire de gants en cuir, qu'il enfile tranquillement. Et enfin, il récupère son arme, à la différence que cette fois, il la tient par la lame. Vous ne saisissez toujours pas?
Eh bien là, Vran tient son épée du côté de la lame, un peu comme un marteau, qui s'abat sur le sommet du crâne de sa victime. En gros, il vient de lui émietter le frontal à l'aide d'un grand coup de quillon. L'objet en question étant quelque peu bloqué, le malandrin tire un bon coup vers lui pour le libérer tout en ajoutant des dégâts, provoquant un son bien particulier. Et voilà. Satisfaite?


Bon, ben y a plus qu'à tout fouiller.

Aller, des richesses on a dis.


*Ninho - Paris c'est magique, modifié pour le contexte.
**Batman (1989)
Andrea_
J’vais t’dire Vran, si j’avais su que ça te causait tant de tourments, ton arbalète, je l’aurais porté moi-même. J’aurais été son petit fourreau, et quand le moment aurait été propice, je te l’aurais tendue, en faisant une petit génuflexion, juste pour la beauté du geste, parce que j’ai bien vu que tu avais kiffé. Tu vois, j’suis pas chienne.
Mais j’suis pas dans ta tête put’ain ! Alors voilà, elle est en bas ton arbalète, faut en faire le deuil et passer à autre chose. En plus si tout se passe bien, t’y penseras même plus, à cette arme là, t’auras les bras tellement chargés d’or que tu l’oublieras sur le comptoir, sans un regard.
C’est bien beau d’me la jouer nostalgique hein, mais j’suis certaine qu’une fois les poches pleines, y aura plus d’sentiment.

Tu sais, moi j’ai une théorie sur le fait qu’y ait autant d’vieux dans les tavernes. On est jeudi, c’est l’jour de la belote. C’est l’jour du rassemblement troisième –voir quatrième- âge. Ils ne sont pas assez jeunes pour aller au champ ou à la mine, mais trop vieux pour rester au bercail. Alors ils s’retrouvent autour d’un verre de vin au rabais, et ils refont le monde. Ça parle des donzelles qu’ils auraient péchos s’ils avaient été plus jeunes –alors que plus jeunes ils ont juste ramené maman hein-, du boulot qui les a tué –alors qu’ils sont encore vivant-, et du dîner de ce soir qui sera encore servi à l’heure des poules –alors qu’à peine avalé ils roupilleront-.
Et tu sais ce qui est vraiment vexant dans l’histoire ? C’est à aucun moment ils auront imaginé qu’un petit couple de brigands viendraient enrayer leur routine. Tu vois Vran, quand j’te dis que tout s’perd ! Y a plus de justice, mais y a plus d’brigands non plus ! Moi j’rêve d’un monde où les gens auraient la frousse de sortir de peur de me croiser, et eux, ils voient pas le danger.


Enfin bref, il ne reste que Vran, le prêtre de lmes deux de la mort –coupons la poire en deux- et Moi. Et l’autre, le vieux –qui sont la même personne, tu me suis-.
Ça fait trois –hinhin-.

Et le temps suspend son vol. C’est presque beau, un silence somme toute religieux. Vran s’avance, et moi je glisse sur lui deux billes d’acier toutes émotionnées. Je le sais qu’il va faire un truc dingue, je le sens. J’ai tout misé sur lui. Le vieux, c’est le dernier –j’espère-, on n’est pas à l’abri d’un couillon en retard à la belote hein, les vieux et la ponctualité, c’est tout ou rien, soit ça vient deux heures en avance, soit ça se perd en route.

Ah j’voulais être étonnée hein ! Bin je l’ai été. L’épée se plante, et Messire Vran sort les gans en cuir –mazette, du vrai cuir bien tanné, j’suis presque jalouse-. Et puis j’ai compris que j’allais en avoir pour leurs argents. Car mon acolyte m’offrait une variante de son cou fétiche.
Encore et toujours ce petit craquement de l’os contre l’acier, c’est jouissif, vraiment, j’vous conseille. C’est dégueulasse d’un certain point de vue, personnellement j’aime bien quand c’est dégueu donc j’ai pas été dérangée. Quand tu tranches avec la lame, c’est bien net, bon le milieu du crâne étant fondant ça dégouline mais voilà, ça s’arrête là. En frappant avec un objet contendant, ça hache. Ça… écrabouille. Le bruit j’peux pas vous le décrire, un mélange de « scrunch scrunch » et « feurpoark », nan vraiment, même avec la meilleure volonté du monde, j’pourrais pas, Vran a raison –encore-, c’t’un son bien particulier.
Auquel j’ai ajouté la touche final, une main de chaque côté de la « plaie » -bouillie- pour écarter un peu plus, et même une petite fantaisie toute simple : tirer la langue par dedans pour la faire ressortir par en haut.
T’façon j’suis déjà crade hein, alors j’suis plus à ça près.

Et puis les richesses. Parce que c’t’un peu pour ça qu’on est venu. Le spectacle oui, mais faut que ça rapporte, un peu de respect pour les morts : t’aimerais mourir pour rien toi ? Non, bin eux c’est pareil.


Tu peux r’tourner de ton côté du coup, j’te dis pas merci mais l’cœur y est.

Nan mais c’est que j’ai p’t’être une chambre en moins, mais j’ai un bon feeling, ça ment pas ça. A peine mon Prêtre de la Mort parti, j’ai commencé à fouiller dans ma besace. Parce qu’on a tous besoin d’une besace. Déjà pour mettre ce qu’on va voler, mais surtout que dans la mienne, j’ai… une pince à ch’veux. Alors je sais ce que tu te dis « c’est vachement pratique pour ouvrir les serrures », et je pense que tu as totalement raison.
Mais je pense aussi que tu me surestimes. Si j’avais su transformer une pince à cheveux en clé passe partout, j’aurais passé moins de temps en prison dans ma vie hein. Non j’veux juste m’attacher les cheveux. Parce qu’y a RIEN de plus chiant qu’avoir les cheveux dans la tronche quand tu veux faire un truc bien.
Et au fond de mon barda, j’tombais sur un truc inconnu au bataillon. Oui, tu crois que c’est le bordel dans le sac d’une femme, mais Elle, elle sait TOUT ce qu’il contient, et n’a pas besoin de voir pour savoir. Tu veux ta clé, bim bam en trois secondes elle la trouve –alors que son mec mettra douze minutes avant de retourner le sac, sans certitude de la trouver, sa fichue clé-. Mais là, là… Non, j’sais pas c’que c’est.
C’est en ramenant ma trouvaille devant les mirettes que je découvrais… un doigt ?!


Mêêêêê ?!

Et bin tu sais quoi Vranny ? Avant d’commencer à chercher, j’vais découper une escalope sur le gros veau Dé qui gît au sol. Ce soir, c’moi qui cuisine, tu m’en diras des nouvelles.

Bon, les richesses maintenant ! Parce qu’avec Vran prêtre précoce, va pas falloir que ça traîne.

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Vran
En voilà un qui pétera plus jamais les gonades à personne, hein. Surtout pas après cette petite touche artistique que Déa s'est appliquée à ajouter. Ça ne laisse pas le malandrin de marbre. Il faut dire que c'est le genre à trouver une certaine beauté poétique dans la mort, une beauté que l'aléatoire tend parfois à sublimer. Quelques tâches de sang fortuitement agencées sur un mur, un corps qu'un décès abrupte a laissé dans une pose incongrue... Il peut y avoir tant de détails à voir, tant de petits tableaux à contempler là où la Grande Faucheuse a marché. Et là, cette œuvre coopérative. Si notre homme se laissait émouvoir plus facilement, ça serait sûrement arrivé en cet instant.
Mais n'allez pas pour autant croire que c'est un psychopathe irrécupérable. Voyez-vous, il se trouve qu'en réalité Vran n'est pas un adepte de la violence gratuite. Cependant, sa conception de la gratuité de telle ou telle violence sera probablement bien différente de celle d'une autre personne.

Bon, il est temps d'arrêter là les cérémonies, c'est le moment du pillage. Maintenant qu'il a cassé le crâne du vieux, Vran est plus serein, et donc plus amène de passer calmement l'endroit au peigne fin. Il a bien fait de surmonter la flemme. Il acquiesce à la proposition d'Andréa -c'est ce qu'il comptait faire de toutes façons- et après avoir récupéré et nettoyé son arme, ressort pour s'occuper des chambres qu'il a nettoyées de leurs occupants. Il ne faudra surtout pas qu'il oublie de faire le tour du bâtiment en sortant, pour fouiller le mec qu'il avait, dans sa colère, balancé par la fenêtre au mépris de tout aspect pratique. Oui, certaines personnes observatrices pourraient le qualifier de soupe-au-lait. Ceux-là auraient tort: Contrairement au caractère du lait qui donna naissance à cette expression, il ne redescend pas si facilement. Je vous assure, si il y avait encore un pélo pour contrarier Vran de sa présence, ce dernier le massacrerait probablement avec sévérité.

Allez, première chambre. Enfin, première de là où il est. Donc la dernière qu'il a explorée. Suivez bordel! C'est celle du type qui a préféré continuer son instant onanisme plutôt que de sauver sa peau. Il est plus raide. Par contre il est toujours mort. Heureusement vous allez me dire. Forcément qu'il est pas revenu à la vie, mais il fallait bien que je trouve un moyen de glisser mon jeu de mot dans cette histoire. De toutes façons j'ai pas à me justifier.
Recentrons nous plutôt sur Vran qui cherche des choses de valeur. Vêtements, sacs, placards, tiroirs, tout est fouillé, vidé, retourné. Il trouve un anneau en argent et une bourse d'écus qui, sans être impressionnante, reste assez dodue pour être appréciée.

Seconde chambre -si vous êtes ENCORE paumés référez vous au début du paragraphe précédent-, celle du gargantuesque bolos qu'il va falloir aller retrouver dehors, aplati au sol. Il n'y a pas grand chose à récupérer, le type avait effectivement l'air plutôt pauvre. Ne surtout pas perdre espoir, peut-être qu'il avait gardé un truc de fou sur lui. On peut toujours rêver. Rien ne sert de traîner ici, Vran passe à la pièce suivante.

Et pas des moindre! C'est celle où une femme avait faillit s'en sortir en se planquant sous le lit. Elle portait une jolie robe, le truand avait de grands espoirs quant à ses possessions matérielles. En tout cas ça commençait bien, puisqu'elle avait deux bagues en or à la main gauche. Par contre il y en avait une dont le doigt qui la portait refusait de l'abandonner. Pas le choix donc, ça passe au coupe-coupe. Quoi d'autre? Il y a une valise posée dans un coin de la pièce, qui ne dévoile que des vêtements une fois ouverte. N'étant pas du genre à se laisser leurrer par quelques simples couches de tissus, Vran vide le tout, et finit par trouver son bonheur: une bourse moins épaisse que la précédente, mais accompagnée d'un pendentif orné d'une pierre bleue. Ça, ça va se revendre cher! Visiblement, ils avaient bien fait de ne pas s'arrêter au gus en forêt, et le mal qu'ils s'étaient donné serait récompensé.

Enfin, dernière chambre, celle qui était vide. Vran prend le temps de retourner l'endroit au cas où, mais c'est inutile, personne ne résidait là. Il était donc temps de retourner examiner le rez-de-chaussée. Bien évidemment, Déa n'avait pas encore terminé malgré son placard à balais. C'est fou ça, de traîner pour la moindre activité!


Bon, j't'attend en bas hein.

Il ne fouillera pas sans elle cela dit. Ce n'est pas un monstre. Et dites, une fois en bas, vous savez ce que Vran n'a absolument pas oublié de récupérer? Bingo! L'arbalète. Comme quoi.
Andrea_
Dans la vie, quand il s’agit de fouiller des chambres pour se faire des coucougnettes en or, y a deux types de personne.
Les Vran. Hyper organisés. Rigoureux. Une pièce après l’autre. Silence de mort. Rapide, efficace. LE temps est optimisé au maximum. Rentable.
Et les Moi. Qui partent avec un handicap certain, ou un certain handicap –c’est selon-. Déjà, j’ai perdu un peu de temps pour découper le steak que je compte cuisiner à Vran, ce soir. C’possible qu’il trouve ça louche que je sois serviable, du coup va falloir que je la joue fine, avec une approche très travaillée, mais je m’en occuperais plus tard.
Parce que mon petit plaisir à moi, quand j’fais passer quelqu’un de vie à trép… quand je les dézingue quoi, c’est de profiter des quelques minutes –heures- avant que le corps durcisse pour leur filer une petite pause sympa.
Faut se dire que mettre un gars dans un cercueil c’est vachement pratique quand l’gars est décédé dans son sommeil. Un rectangle dans un autre rectangle, nikel.
Maintenant imagine un peu quand le gars a les bras tout écartés et les jambes repliées. Ahah, bah ouai, faut tout péter si tu veux mettre le couvercle. Non pis j’pense à la famille, c’tout d’suite moins triste si tu retrouves ton père la gorge tranchée mais les doigts dans le nez, avoue.
Alors je m’applique, et tout le monde a droit à son petit moment de gloire. Et vas-y que je te fourre le doigt dans le nez, que je te baisse le froc aux chevilles, que je te pique tes bottes parce qu’elles sont pas trop usées, et que ça peut servir –sinon à des pieds peut être comme vase –je suis inventeuse de concept-. Vas-y que je t’enfonce une bouteille dans le bec, quitte à t’agrandir le sourire.
Et ça prend du temps tout ça.
Surtout qu’en plus, je cherche de quoi rentabiliser le poids sur ma conscience. Alors ouai, ça retourne les malles –et les mâles, pour les poches arrières, la poche arrière d’un froc de mec, c’comme un sac de femme hein-. Et les armoires, les commodes, les tables de chevet, les besaces.
Et ça, c’était que la première chambre –celle du fond du coup, j’y étais-. Ensuite, je suis repassée dans la première, parce qu’on n’est jamais trop prudent, un deuxième fouillage, c’est pas du luxe.
Puis je suis retournée dans la chambre du bout, parce qu’entre temps, j’me suis dit que c’était sacrément dommage de pas avoir posé les fleurs dans la tête du vieux, mais une fois sur place, j’ai du me rendre à l’évidence, on n’voyait plus sa langue, et je m’étais pas dégueulassé la main pour rien, alors je suis revenue à la chambre numéro un. J’ai reposé les chatons dans leur plumard, et puis je me suis souvenue que j’avais déjà fouillé.

DONC !
Seconde chambre, nouveau magot. Pas mal. Sans spoiler, j’pense qu’il comptait la demander en mariage, ou qu’il venait de le faire, m’enfin sacrée alliance quand même ! Mais j’ai fait vite, parce qu’il me restait une pièce à vider.

Alors je sais ce que vous vous dites : « mais non, Déa, toi t’as eu que trois piaules parce que l’autre c’était un placard à balais », SAUF que t’as oublié un détail.
Quand tu piques une alliance gravée Marie Edmonde, pour la revendre, faut se lever tôt. Ça sous entend que ta route doit croiser celle d’un homme épris d’une gonzesse qui porte ce nom. Pire, ça sous entend lourdement qu’y a eu un autre couple de gens assez joueurs pour donner ce nom ridicule à leur mioche. Tu vois un peu comme c’est la merd’ ?
Alors que si tu piques des balais –ne ris pas-, tu trouves n’importe quelle femme et tu lui proposes. J’sais pas combien ça peut valoir, parce que j’m’en suis servi une fois dans ma vie et visiblement pas comme il fallait –comment ça on met pas les bourres sous les tapis ?-, mais imaginons que ça coûte vingt cinq écus, en neuf, bin moi, je le revends douze. Net d’impôt. Là, dans c’placard à balais qui vous a bien fait rire, j’ai d’quoi m’faire pas moins de cent vingt écus. Plus dix pour le seau.

Alors j’ai p’t’être l’air con avec tous mes balais –ça loge pas dans la besace et ils n’ont pas encore inventé les balais encastrables avec manches rétractables, à creuser ça encore !-, mais au moins, j’ai un petit pécule pas dégueulasse.

Tu vois dans la vie y a deux personnes. Y a les Vran qui sal’opent le travail, et les Moi qui calculent tout.

La descente vers le ré de chaussée est un peu chaotique, et j’ai du coup compris pourquoi les balais n’étaient pas rangés au sous sol-, mais l’principal, c’est d’y arriver.
En bas, on aurait dit qu’un groupe de saligauds avaient décidé de faire une fête après avoir bouffé des champignons et s’être enfariné les narines. Clairement, tout était sans dessus dessous, et y avait quelques cadavres qui flottaient sur des mares de sang. Quasi poétique.

Tu sais la probabilité qu’il y avait pour qu’un couillon sorte des chiottes en grognant un « ça fait du bien par où ça sort » pile au moment où j’passe devant ?
Bin pas énorme. Du coup c’est pas arrivé. Dommage, je m’étais préparée à cette éventualité, j’avais même travaillé intérieurement mon accent « yé soui oune femme dé ménache , yé fais lé ménache ». J’étais un peu déçue, heureusement que Vran avait récupéré son arbalète d’ailleurs, sinon j’aurais du continuer à dire le mot balai pour la trente-huitième fois –ne compte pas-.

Un petit regard à Vran, un regard super naturel, et pas du tout un regard qui disait « ne me regarde pas comme ça, je sais que tu peux pas comprendre pourquoi je me trimbale l’attirail de la parfaite petite ménagère, et je te demande pas d’essayer d’ailleurs ».


Tu crois que leurs bourses vont venir dans tes mains par l’opération du Saint Esprit ?

Un peu d’mauvaise foi n’a jamais tué personne hein ? Bon ok, je m’y mets. Les balais sont posés sur la table et rapidement je commence à fouiller le plus proche de moi, le Marcel –point stratégique, y a la caisse pas loin-

Tu m’voles pas mes balais et tout s’passera bien.

Fais gaffe, j’t’ai à l’œil.
Et toi, tu l’prends dans l’tien le doigt que t’as glissé dans mon sac et que je te balance ?

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Quand bien même la Déa aurait demandé à Vran d'essayer de comprendre, il ne l'aurait pas fait pour autant. Non, il la regarde simplement, prêt à lui lancer un fion, comme par exemple "C'est les balais que tu t'es enfin retirés du cul?" ou bien "Etre con comme douze balais te rendra pas intelligente". Mais bon, elle a été plus vive, même si ce qu'elle dit est bien moins drôle que ce qu'il avait en tête. Ça le force à se réinventer, à préparer un nouveau catalogue de remarques désobligeante pour répondre à l'attaque. Et là, alors qu'il s'apprête à lancer son missile, soudainement il se ravise. Parce que finalement, il a vu dans cette situation une opportunité qui pouvait potentiellement valoir de laisser Andréa s'en sortir avec son pique de petite maligne.

Si vous vous souvenez un peu de ce que j'ai dis au début de cette aventure captivante que nous vous contons à l'aide de notre talent incontestable, vous vous rappellerez peut-être de ce moment où j'ai mentionné la tendance qu'avaient ses partenaires de se plaindre de ses méthodes de partage du butin. Et là, qu'est-ce qu'il se passe? Voilà qu'Andréa le taille sur le fait qu'il a préféré l'attendre plutôt que de tout fouiller seul. Alors le bougre a beau retourner la chose dans tous les sens, il ne peut s'empêcher d'y voir une occasion en or. La prochaine fois, il fouillera seul, et les autres se débrouilleront avec ce qu'il aura laissé. Pas grand chose, autant le dire.

Un instant, court certes, mais un instant quand même, Vran la regarde en train de se débattre avec ses balais dans le plus grand silence. Puis ses lèvres s'étirent en un sourire, alors qu'il se dirige vers le premier corps à fouiller.


T'as pas tort, j'ferai plus vite la prochaine fois.

Si il y a bien une chose qu'on apprend vite en côtoyant le Vran, c'est que si on lui laisse la moindre occasion de profiter d'une situation, il le fera sans hésiter une seconde. Bon, il fait ici le pari qu'il fera d'autres petites excursions avec Andréa. Mais il n'a rien à perdre.

Allez, fouille de cadavres maintenant. Enfin non, d'abord il esquive le doigt qui vole vers sa tête -en vain, ça rebondit sur son front-. Il le récupère et le lui balance -lancé en cloche cette fois- avec un rictus sur la face, le tout accompagné d'un ricanement mauvais.


Hinhinhin, j'pensais qu'tu l'trouv'rais jamais!

Vous noterez que la remarque sur le vol de balais a été complètement ignorée. C'est normal, je l'ai oubliée. Mais ce n'est pas grave, Vran n'aurait rien dis de toutes façons.

Fouille de cadavres, pour de vrai cette fois. Vran commence par le marchand -il en a l'air en tout cas-. C'est qu'ils étaient là pour lui à la base. Quelques piécettes, un peu de bouffe, on va pas faire un inventaire complet à chaque fois que nos bougres volent des choses hein, sinon on a pas fini. Disons qu'ils fouillent tous les deux les morts dans la pièce de manière à peu près équitable, et qu'ils trouvent diverses choses et quelques écus. D'ailleurs, sachez que je me réserve le droit -et pas le doigt- de sortir un objet de mon chapeau plus tard en me basant sur l'imprécision de cette description.


Bon, j'crois qu'on peut s'tirer.

Chapeau réajusté, arbalète sur l'épaule et poches plus lourdes, Vran est prêt à sortir. Déa a l'air d'en avoir fini également. Il ne reste plus qu'à rejoindre le reste de la troupe.

Ah ouais! M'en reste un!

Vous croyiez qu'il l'avait oublié? Bien sûr que non! Le voilà donc qui fait le tour de la bâtisse vieillissante pour retrouver le méchant à qui il avait donné une démonstration avancée des aléas de la gravité. Quand il le retrouve, il remarque aux traces sur le sol que le bougre était encore en vie une fois son vol courte durée terminé, puisqu'il s'était visiblement traîné sur deux mètres avant de succomber à ses multiples blessures. C'est une certaine satisfaction qui naît en lui à la découverte des souffrances de celui qui avait osé l'attaquer. Vran le fouille, le retourne, et le re-fouille. Et là, c'est le jackpot. Plusieurs bijoux dans ses poches, une dague de jolie facture à la poignée décorée, et surtout, un carnet. Il pourrait probablement tirer un bon petit tas d'écus pour les biens matériels, certes. Mais le carnet, après examen, semblait contenir des informations concernant des planques, et des cibles potentielles. Il avait eu un doute, maintenant il en était certain: le bolos était dans le même type d'activité qu'eux. Un brigand. Un brigand con par contre, vu qu'il avait laissé la dague dans ses fouilles plutôt que de la sortir pour attaquer Vran. Ou bien il avait craint de faire baisser son prix de vente en l'abîmant ou en laissant du sang s'incruster dans les décorations. Dans tous les cas, Vran notre malandrin ne s'en plaignait pas.

Bijoux et dague dans les poches, Vran retourne auprès de Déa. Le carnet entre les doigts, il le secoue à la vue de sa partenaire.


L'avait un peu d'écus. Mais c'con là avait ça, surtout.

L'objet est tendu, saisi par Andréa, on suppose. Il la laisse faire la découverte par elle-même. Leur virée meurtrière était terminée pour cette fois, mais pour sûr, à l'avenir ils auraient de quoi faire.
Andrea_
Y a des phrases qu’on regrette parfois.
Par exemple là, je vois bien dans le petit sourire en coin de Vran que j’aurais mieux fait de fermer ma gueule. M’enfin quand j’le fais, j’bouillonne et ça donne des idées de merd’. Alors paroles de merd’ ou idées, même combat, ça finit en déconfiture et ça tâche les braies.
Un peu comme là, lorsque j’reçois le doigt qu’il me rebalance. J’ai eu le réflexe un peu con de lever la jambe pour m’en servir comme bouclier et paf. Parf, une tâche. Il devait rester quoi, UNE goutte de sang ? Bin vu l’étendu des dégats sur mes braies, j’peux vous dire que cette fois, le doigt est vide de chez vide.

Et vas-y qu’il fouille les cadavres. En mode TGV, un fouillage méticuleux, mais vite bâclé, autant vous dire que lorsqu’il sera derrière en train de vider les poches de celui qu’il a balancé par la fenêtre, j’vais repasser derrière. Parce qu’une femme, ça sait fouiller correctement. Un mec ça fait les trucs en gros, mais les femmes… C’est parce qu’on a des doigts plus longs, et surtout parce qu’on est foutrement plus intelligente. Par exemple là, j’ai pris soin de découdre la doublure du veston, bon, y avait rien, mais il aurait pu y cacher des trucs, le bougre !
Alors peut être qu’il vous dit que c’est équitable, à la fin, mais peut être que c’est pas vraiment le cas. Parce que moi, j’ai pensé à la caisse du tavernier. Et aussi à prendre quelques bouteilles, et quelques sauciflards. Disons que les prochains apéros me coûteront pas grand-chose.

Tout ça pour dire qu’on est d’accord sur un point, au moment où on passe la porte, on est chargé comme des bourrins, heureux comme des papes, et riche comme Crésus.


Ouai, tirons nous.

Et c’est donc là qu’il s’est souvenu qu’il en restait un dehors, et que moi je suis re rentrée pour finir son boulot. J’lai déjà dit, mais je le répète, pour la cohérence chronologique tout ça.

Quand il revient, j’ai entreposé tout ce que j’ai trouvé –et qui ne logeait pas dans ma besace- en gros tas à quelques mètres de la taverne. Il a l’air vachement content de Lui quand il me tend le carnet. Et j’vais vous l’avouer, à vous, j’me force à sourire. Parce que j’ai beau tourner et retourner le truc dans tous les sens, ça reste un carnet.


Ooooooooh…. Un carnet ! Quelle…chance… quelle…richesse… quel…carnet !

Oui, j’suis très douée pour simuler à certains moments, à d’autres c’est un peu plus compliqué.

Je sais ce qu’on va en faire… La preuve qu’une petite chose peut donner de grandes choses !

Et les pages vierges d’être déchirées, roulées en boule et posées sur le paillasson en fibre de bambou 100% naturelles, certifiées sans traitements –c’est écrit sur l’étiquette, comme la provenance « made in china, aliexpress ».
Et puis je lui tends un petit nécessaire, de quoi allumer un feu, qu’on suppose qu’il prendra aussi rapidement qu’elle s’est jetée sur le carnet, parce que c’est ça aussi, une équipe.
Du carnet il ne restera que les pages noircies, qu’ils liront plus tard, quand elle lui aura servi son steak d’homme et qu’ils boiront ce merveilleux château neuf du pape 1452 qui dort dans sa besace.


Peut être qu’on peut finir c’qu’on a commencé et cramer ce bouge nan ?

C’pas vraiment une question, mais il aura l’impression que l’idée vient de lui, et ça, c’t’important s’ils veulent un jour recommencer à bosser en duo.
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Femme de peu de foi. Et tous connaissent l'adage: Si un type te traite de cheval, insulte-le. Si un deuxième te traite de cheval, frappe-le. Si un troisième mec te traite de cheval, pense à t'acheter une selle*. Ça fait deux. Non mais c'est vrai quoi! Vran apporte de l'argent facile sur un plateau en argent -tout aussi facile- et tout ce à quoi la Déa pense, c'est à foutre le feu. Bon, foutre le feu c'est marrant, certes, je serai bien malhonnête de prétendre le contraire, mais quand même. Mais un minimum de réaction aurait été souhaité.
Ça lui rappel l'époque où il faisait des coups du genre avec des mecs un peu cons, du type faciles à contrôler, et faciles à manipuler au moment du partage surtout. Les gars les gars, y a un un marchand qui passe sur la route avec une charrette blindée demain matin! Réaction: Ben ouais, comme sur toutes les routes. Ben là c'est pareil.
Tiens regarde, un carnet contenant des notes sur des planques probablement remplies de pognons! Ah cool un carnet, vient on crame tout! Bon, au moins elle a pas arraché les pages importantes. C'est qu'il y a cru un instant, le Vran! Il était à deux doigts de lui caler un coup d'arbalète -l'arme hein- derrière le crâne pour empêcher une telle folie de se produire. Mais ça va. Elle a pas le cerveau allumé à ce point.

Vous l'aurez peut-être remarqué à la narration -ainsi qu'au fait qu'il a pas mis son arbalète dans sa tronche à Andréa-, mais maintenant que l'endroit est vidé, et qu'ils sont plus riches que quand ils sont arrivés, Vran est plus détendu. Moins... rageux, quoi. Il a même oublié cette petite entaille à la lèvre, qui prendra probablement le soin de se rappeler à son bon souvenir au moment de grailler un truc. C'est dans ces moments qu'on se dit que ça vaut le coup. Glander dans l'humidité, se manger quelques mandales, le palpitant qui s'affole, qui exige que vengeance s'abatte sur ces p'tits fils de chiens. Ça vend pas du rêve, hein. Mais même en dehors du divertissement qui se cache entre ces lignes bien tristes, il y a le résultat. Cet instant, quand ils seront autour d'un feu, qu'il ne restera que les bons moments à raconter, quand ils feront l'inventaire de leur butin. Quand ils mangeront à leur faim. Peut-être du steack d'humain, mais ça sera pas grave. Même si je tiens à préciser que vu le nombre de fois où ça a été confirmé -notamment par l'intéressée elle-même- que Déa est une brèle en cuisine, ça va pas être facile de faire avaler à Vran quoi que ce soit qui vienne d'elle. Mais qui sait? Avec une touche d'ingéniosité, parfois...

En attendant, il est toujours question de soumettre cet endroit à la faim insatiable des flammes -c'est poétique et ça reste dans le thème de la bouffe-. Vran regarde le nécessaire qui lui est tendu, et hésite. Bien plus tôt, si vous vous souvenez, chers lecteurs assidus, nous parlions de la perle artistique qui se cache dans chaque tuerie. Eh bien là, le malandrin se dit que si ils crament tout, eh bien toute cette beauté, l'effort de mise en scène, tout cela n'aura servi à rien. Rien d'autre que des cendres ne subsistera de ces cadavres. Seulement de la poussière, ce vieux à qui ils avaient savamment éclaté le crâne. Bien que la perspective de voir l'auberge en proie aux flammes s'avère tentant, ça serait tout de même bien triste de perdre tout le reste dans le processus.
Instant d'hésitation s'achève, Vran a pris sa décision. Que tout brûle! Après tout, ces œuvres survivront dans sa mémoire, et les quidams qui tomberont dessus n'y comprendront probablement rien, de toutes façons. Chaque pièce est une peinture à part entière, et ils les qualifieront "d'horreurs indicibles", du résultat de "tarés violents". Ce monde n'est pas encore prêt.

Cependant, il repousse le matériel de Déa. Il y a un détail à régler avant. Le truand disparaît derrière la bâtisse, exactement d'où il venait, et finit par reparaître en traînant le cadavre du brigand stupide par les pieds, pour le laisser à l'intérieur. Avouez que ça serait dommage d'en laisser un intact.


J'aurai l'impression d'pas avoir fini l'boulot, sinon.

Puis il s'éloigne de quelques pas, attendant que Déa ne fasse son office. Dommage, hein, la petite manipulation a échoué, juste à cause d'un détail à la con. Mais rassure-toi, ce n'est pas grave. Aux yeux de Vran, l'origine d'une idée n'est qu'un détail occultable, seul importe le résultat. Allez Déa, met de la joie dans nos cœurs.


*Slevin
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