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[RP] Injustice quand tu nous tiens

Diazolie
Châteauroux a assisté aux déboires d'une Magnifique le temps d'une soirée. L'alcool a coulé à flot ne laissant à l'esprit qu'un vague souvenir d'une partie de la soirée. L'opium quant à lui aura offert au corps le repos dont il a besoin. A moins que ce ne soit sa nuit passée avec Jean... La Magnifique ne sait trop quoi en penser, le tout étant flou et pourtant bien présent en même temps. Un étrange mélange qui la laisse avec un fin sourire aux lèvres de la femme comblée de sa soirée. La fourrure est resserrée autour des épaules tandis qu'elle avance dans les rues. Son regard accrochant quelques gardes qui patrouillent. Instinctivement elle enregistre dans un coin de sa caboche combien elle en voit, leurs équipements et leurs trajectoires. Trajectoires qui glisse vers l'Angevine en devenir. Le nez se plisse et le cerveau annonce déjà que ça sent mauvais cette histoire.

Toi là ! Sur les ordres du Juge Madenn tu es en état d'arrestation !
De quoi ? Mais elle m'a relaxé en septembre.
Ce sont les ordres. Ne nous obligent pas à te traîner de force.
Mais que dalle ! Elle n'a aucun droit de revenir sur sa décision ! Vous savez qui je suis ? Hein ? Vous savez ?!

Apparemment oui puisque les gardes en fonction avancent une nouvelle fois pour se saisir des bras de la prévenue. Les fers sont portés aux mains mais la Magnifique ne perd pas de sa superbe et braille. Lâchez moi bandes de rustres ! On ne touche pas la Magnifique impunément ! Les bras sont tirés en arrière pour tenter de se défaire de la prise des gardes mais rien n'y fait... Les fers sont passés, un coup part pour fracasser la lèvre de la Zozo. Mon visage ! Au meurtre ! A l'assassin ! A moi ! La chaîne est tirée et dans un effort elle continue à vouloir se défaire.

Jeeaaaaan ! Jeeehhaann ! A moi ! Ne les laissez pas m'enfermer ! Au secouuuuuuuurrs !
Mais elle va la boucler la greluche ?!
Libérez moi et je la boucle ! C'est de l'abus de pouvoir ! C'est scandaleux ! Honteux ! Inimaginable ! Honte au Berry ! Je pisse sur votre Juge ! Je me vengerais !

Et pour toute réponse, elle ne recevra qu'un nouveau coup en pleine tronche ce qui entraînera un KO technique et le silence jusqu'à la prison Berrichonne.
Andrea_
Et moi, j’avais TOUT vu.
Tout. Enfin je parle de la seconde partie de la soirée hein, je suis quand même pas voyeuse au point de vous dire qui de Jean ou de Diazolie a mangé l’intimité de l’autre en premier hein. D’ailleurs, puisque vous me suppliez de donner mon avis, je pense que c’était une égalité parfaite. Un partout, pine au centre. J’en dirais pas plus, y avait pas assez de lumière et les rideaux sont vachement opaque. Je parie sur un velours d’orient, le truc qui coûte une blinde et dont tu ne peux pas faire une robe sous peine de t’écrouler sous le poids du machin. Ou alors faudrait être grosse pour la porter. Vraiment grosse, comme Idril de Sparte, mais ça sous entendrait qu’il faudrait beaucoup de tissus, une flotte entière juste pour rapatrier une robe ça fait un peu riche.

Comme de mon côté c’est le calme plat, depuis des semaines. J’avais attendu pas trop loin, histoire de me nourrir de leurs soupirs. Et aussi pour vérifier si que Jehan avait dit était la vérité ou s’il en avait rajouté –comme toujours- : Paraitrait que Diaz’ brâmerait quand elle prend son pied. Le truc c’est que suite à un fâcheux concours de circonstances, je me suis retrouvée méchamment bourrée –d’alcool- et quelques doigts humides –pas l’alcool-.
Autant vous dire que quand ils sont sortis, j’ai suivi la Femelle dans l’ombre –elle n’avait pas brâmé-. Dans ma tête c’était assez clair : on allait finir la b… j’allais retrouver une bouteille et la Magnifique et moi, on allait passer un bon moment ensemble à parler de ce qui intéresse vraiment les femmes : la bouffe. Nan je déconne, on allait parler des fringues ! Nan je déconne je… On allait parler quoi !

Sauf que ma future nouvelle meilleure amie avait rapidement eu des ennuis, et ça, ça je le permettrais pas. M’enfin fallait se rendre à l’évidence, si j’avais réussi à avancer jusque là sans me perdre, c’est surtout parce que j’avais longé les murs –les mauvaises langues diront que ce sont les murs qui m’ont tenus-, et que j’allais pas faire grand-chose face à une horde –au moins TROIS- d’hommes surentraînés. Physiquement j’étais loin, mais mentalement, j’étais avec elle.
Et sans me vanter, c’est peut être parce que mentalement j’hurlais « allez défonce les ! » qu’elle s’est pris un coup de poing dans la babine. Le truc c’est que ça n’a pas suffit à la faire taire, la Magnifique. J’ai eu une pensée émue pour tous ces parents qui se retrouvent au petit matin à devoir calmer les pleurs de leurs mioches, réveillés à cause d’Elle. Elle va pas s’faire des amis !


Alors voilà, j’ai fait ce que toute femme sensée aurait fait, j’ai remonté mes manches, j’ai attaché mes cheveux, j’ai écarté un peu les jambes, je me suis penchée en avant…
Et j’ai dégueulé. Parce que dessaouler, ça passe aussi par ce moment sympathique où le contenu de ton estomac revoit la lumière. Un jet, puis un second, puis un curage de dents et enfin un petit sourire satisfait. Ça soulage ET ça remet les idées en place : je me souvenais pas avoir mangé des carottes, mais face à la preuve ultime, j’ai pas pu nier.

Et j’ai repris ma route, clairement, si elle est en prison maintenant, elle y sera encore dans deux heures, j’peux donc aller cuver au chaud.
_________________
Jehan_
BAM. BAM. BAM.

Grossière erreur, que d’avoir laissé son armure au futur-mais-pas-encore Duc d’Anjou. C’est qu’un gantelet d’acier contre les barreaux de la cellule, ça fait du bruit. Et ça résonne. Fort.

-J’VEUX SORTIIIIIIIR.

Grossière erreur, que de ne pas lui avoir coupé la langue - du coup, la voix délicate digne d’un cerf en rut brame depuis des heures.

BAM. BAM. BAM.

-J’SUIS LE FUTUR DUC D’ANJOU ET SI VOUS ME LAISSEZ PAS SORTIR TOUT DE SUITE JE VAIS CRAMER VOTRE PAYS DE MEEEEERDE.

Notez, s’ils lui avaient coupé, ça aurait sans doute attisé la fureur d’une rouquine, qui aurait tout fait flamber avec de l’avance.

BAM. BAM. BAM.

Tiens, c’est marrant, pourquoi qu’ils le regardent mal, ses copains ? C’est vrai ça, on dirait qu’ils en ont déjà marre, du bordel qu’il fait le colosse. Peut-être parce que passer la nuit avec un boeuf qui braille et joue des percussions sur les barreaux, c’est pas hyper reposant.

BAM. BAM. BAM.

-ET EN PLUS DE VOUS RASER LA GUEULE AU TRÉBUCHET J’VAIS VOUS METTRE UNE MAUVAISE APPRÉCIATION SUR LE GUIDE DU GROS LARD !

Comment est-il arrivé là ? Ah, ça. C’est les hasards de la vie, vous voyez. Vous vous couchez le soir, écrasé par la fatigue et le stupre dans les lits défaits avec une jolie rousse contre vous. Au réveil, vous entendez une voix un peu rauque vous proposer des menottes. La gueule dans le pâté, vous répondez que, non mais les menottes chérie on a dit que j’aime pas les avoir mais si toi tu veux on s’arrange tout en vous disant que votre rousse, elle a la voix vachement rauque ce matin. Puis vous comprenez que votre rousse, c’est en fait Michel-Edern, cinquante ans, une dent tous les trois mètres, l’haleine qui va avec et la bedaine en avant, et que lui il va vous passer les menottes mais sans votre accord. Puis vous vous retrouvez là, en vous disant que quand même jusque-là la maréchaussée avait été vachement discrète.

BAM. BAM. BAM.

-V’NEZ M’OUVRIIIIIIR.
Helvalia
    Il ne sera pas dit qu'il soit permis de kidnapper le Connétable-et-futur-Duc-d'Anjou en toute impunité. Parce que oui, mesdames et messieurs, il ne s'agit de rien d'autre que d'un kidnapping, vil, injuste et mesquin. C'est, en tout cas, ce que se répète la Renarde, bougonnant dans la barbe qu'elle n'a pas, tout en fouillant fébrilement les recoins de ce foutu château, en quête d'un jeu de clés. Comment pourrait-il en être autrement ? Qu'avait-il donc pu faire, son cher et tendre, amant si doux et attentionné, qui lui vaille la punition de se retrouver derrière les barreaux ? De quels crimes pouvait-on bien accuser un homme qui, le soir venu, s'accrochait à ses jupons comme un mollusque à son rocher, le regard larmoyant, pour quémander des papouilles ? Non, sérieusement, il suffisait de l'observer, rien qu'un peu, pour réaliser que le Géant était absolument innocent, il n'aurait pas fait de mal à une mouche... Pourvu que la mouche soit rousse.

    Le trousseau n'est, finalement, pas difficile à trouver, c'est que les précédents occupants du château semblaient peu enclins à protéger leurs biens, ou à assurer leurs arrières. Le fait qu'ils se soient pensés indélogeables, en revanche, convient bien à la rouquine, qui n'a d'autre idée en tête que de voler au secours du pauvre Pioupiou, et de la Magnifique. Oui, le surnom a été unanimement adopté, bien qu'elle ne se risque pas à le prononcer à voix haute. Quant à Yap, peut-être fera-t-elle semblant de ne pas l'avoir vue, histoire de l'empêcher de lui sortir les tripes à coups de masse, et de lui tailler un nouveau sourire à la hache.

    Quand bien même l'envie de beugler pour se faire entendre -à l'instar du Colosse- est grande, les méthodes de la Renarde sont sensiblement différentes. La jeune-femme s'approche, faux-sourire ultrabright plaqué sur les lippes, pour se poster devant le fameux Michel-Edern, qui tente tant bien que mal de trouver le sommeil malgré les hurlements hystériques de l'Angevin qui fait trembler sa cellule. Le décolleté pigeonnant qu'elle vient fourrer sous son nez semble l'éveiller suffisamment pour qu'il daigne lever le museau vers elle, cligner des yeux, et balbutier quelques excuses à peine audibles, dans lesquelles elle croit comprendre qu'il se demande ce qu'elle fiche ici. La dextre est tendue, posée sur l'épaule masculine, et la rouquine tente de s'exprimer tout en retenant son souffle pour ne pas humer les effluves nauséabondes qui émanent du garde. Tout un art.

    « Je crois que nous nous trouvons face à un terrible malentendu... »

_________________
Bossuet
Pendant que certains profitent des hostelleries d'état Berrichonne, le poète vagabonde à ses occupations, à savoir une campagne électorale en bon et due forme.

Car oui, effectivement, ce n'est pas parce que la totalité du conseil ducal fraîchement élu à l'unanimité la plus contestable et à honnêtement l'air de débarquer des plus bas quartiers de la truanderie nationale qu'ils sont nécessairement des malandrins. Même s'ils en ont l'aspect, l'odeur, les manières, la réputation, le curiculum vitae, la vêture, la posture, l'attitude, le langage ordurier et le gout pour la provocation.

Ainsi l'Archipoète se promène un rouleau d'affiches à la main, un sceau de colle dans l'autre, attifé d'un horrible collant rayé noir et bleu troué aux genoux. Forcement, et puisque le hasard fait bien les choses, ses pas l'amènent devant les geôles desquelles s'échappent les beuglements du pauvre PiouPiou. Il ne rate donc pas Hel et son manège.

"Hel, joliette menue, ma doucette,
Ma virevoltante, ma trapèziste ,
Si à ton charme ce mécréant résiste,
C'est qu'il n'a rien de saint dans la brag...
- JE VAIS CRAMER VOTRE PAYS DE MEEEEERDE.

Diantre, reprend il, on égorge un sanglier ?
C'est qu'on ne s'entend plus rimer..."

Il se saisit de son seau dégoulinant de colle, en tartine le mur généreusement et, juste à coté de la porte, encolle une de ces affiches.

Là dessus il salut les protagonistes du chapeau et prend congé en fredonnant une paillarde.




_________________
Vran
Quel bordel.

Des gardes sortis d'on ne sait où, des chaînes, des cris, des coups... Et pendant ce temps là, un animal au poil sombre s'attelle à terminer sa missive, perché sur le toit d'une taverne, celle de ses compagnons nouvellement conseillers du Duché du Berry. Vran, minutieux, s'efforce de rendre son écriture la plus propre possible. Son œuvre terminée, c'est avec un grand sourire carnassier qu'il attache le courrier à la patte du volatile qui vient de se poser sur son bras.

Vol, petit oiseau!

Le mouvement sec du bras pousse le pigeon à prendre son envol afin de faire parvenir sans faute la lettre à sa destinatrice.

Au loin, des cris. De son perchoir, est visible l'arrestation de la Zozo. Les autres, ça sera su plus tard. Et rapidement, la mornitude des lieux finit par étouffer ce cri court dans la nuit.

Finalement, venu briser le silence monotone, le rire du bougre sur un toit frisquet. Il commence gentiment, gloussant, puis se fait plus fort, plus aigu. Puis encore plus fort. Rien ne semble plus pouvoir arrêter ce fou rire.

La Corneille. Peut-être que ça lui va mieux qu'il ne le pensait.
Michel-Edern., incarné par Jehan_
Pendant ce temps, dans la tête de Michel-Edern, geôlier de son état.

Engagez-vous, qu’ils disaient. Rengagez-vous, qu’ils disaient.

Boulot de merde.

Nan mais c’est vrai ça, hier voilà pas qu’on me dit Michel-Edern faut servir le Berry. Moi j’aime bien servir, mais surtout me servir et des chopes bien pleines. Mais quand on m’a dit Michel-Edern faut aller arrêter un Pique qu’a rien fait qu’à vider la mairie de Sancerre pour rigolo et que c’est Madenn qui te le demande là j’étais pas d’accord. Botter le cul des grouillots qui font rien qu’à pas payer les taxes moi je veux bien, mais un Pique c’est pas pareil quand même. Paraît que c’est tout vilain ces machins-là, avec des casiers judiciaires aussi long qu’une journée dans le Berry et que ça braille et que c’est pas poli et que ça aime la bagarre et les canards.

Mais je me suis dit, mon vieux Michel-Edern faut y aller pour le Berry. Bon le Berry j’ai du mal à savoir ce que c’est, qu’avant on étaient indépendantistes mais que maintenant ça parle de se coucher devant les royalistes qu’au final je sais plus trop quoi je fais ça. Mais fallait quand même y aller sinon j’allais être viré et quand même s’aurait été con parce que ce boulot-là il est bien on fait rien les trois quarts du temps vu qu’il y a personne. Et puis sans boulot j’aurai plus de quoi aller à la Luxurieuse le bordel ou qu’il y a que des mainoises parce que les locales elles sont pas jolies faut bien le dire quand même hein et puis moi j’ai du goût en femmes surtout que quand je paye j’ai le choix sinon c’est compliqué quand même.

Bref on y a été avec Jean-Mustang que c’est mon collègue mais que c’est moi le chef parce que lui quand même faut dire qu’il est un peu con et fait rien qu’à jouer au jeu du caillou par contre il est super fort faut dire mais c’est normal il dort jamais alors il a plus le temps de s’entraîner enfin bref. On a été à l’auberge ou qu’il était censé dormir le grand machin qu’on devait attraper que c’était Jehan son nom qu’on l’a tiré du lit qu’il nous a pris pour la rouquine mais que quand il a senti notre odeur il s’a détrompé parce que apparemment on sent moins bon. Bon c’est dommage on a pas vu la rouquine nous je me demande à quoi ça ressemble la gonzesse d’un animal pareil. Peut-être qu’elle est aussi baraquée et aussi poilue ?

Enfin bref on lui a passé les bracelets et on l’a emmené en cellule mais on a été gentil on lui a pris son armure qu’il braillait qu’il la voulait alors on a dit oui pour qu’il se taise. Mais on aurait pas dû parce qu’il a passé la nuit à brailler et à taper et que moi j’ai mal à la tête tellement que si j’étais moins con j’aurai essayé d’inventer le doliprane parce que là quand même c’est critique.

Mais là d’un coup y’a une rouquine qu’est vachement mignonne avec un gros décolleté que je me suis demandé si c’était la rouquine du mec en armure qui braille fort que je me suis ensuite dit Michel-Edern t’es encore en train de rêver que finalement non qu’elle m’a touché.

Là je me suis dit Michel-Edern t’as une touche elle veut ton corps que j’ai souri en grand genre je suis irrésistible et que j’ai pris ma plus belle voix pour dire.

Tout ce que tu veux ma jolie.

Pis j’ai fait une oeillade vachement classe aussi parce que faut toujours rester séducteur.
Diazolie
Revenu à la réalité depuis quelques heures, la Magnifique est assise dans sa cellule genoux relevé et menton posé dessus tandis que les bras encerclent le tout. Le regard se fait chien battu vers Jehan qui braille toujours et martèle les barreaux. Le regard de la Magnifique a perdu son air revêche, à moins que ce ne soit le coquart qui ne rende le tout pitoyable... Le côté gauche du visage est légèrement tuméfié et la lèvre fendue fait un mal de fou. Un soupir l'échappe et un léger balancement la prend. 5 jours qu'ils ont dit... Mais ils attendent quoi les autres pour venir les sortir de là ? C'est que la Demi-Angevine a des comptes à régler avec la juge.

L'ennui est tel et le vacarme des barreaux la rendant complètement marteau, la Brune se lance dans la chansonnette. Si avec ça ils les foutent pas dehors, elle ne comprend plus la Traître à la Couronne. C'est donc de sa plus belle voix qu'elle entonne -comprendre brailler- une chanson qu'elle a appris dans un autre temps.

A l'aventure, compagnons
Je suis parti vers l'horizon
J'aurais mieux fait de rester au lit
Ce donjon, il est pourri

BAM. BAM. BAM.

J'ai rampé dans la fange, les vermines et les sangsues
J'ai atterri dans un cachot, où vivaient trois bossus
Ils m'ont piqué ma veste, mes bottes et mon gourdin
Et ils m'ont balancé dehors à grands coups de pied dans
l'train

BAM. BAM. BAM.

A l'aventure, compagnons
Je suis parti vers l'horizon
J'aurais mieux fait de rester au lit
Ce donjon, il est pourri

BAM. BAM. BAM.

Coeur sur Naheulbeuk
Helvalia
    Bossuet passe, tel un mirage, déposant les phrases doucereuses dont il a le secret au creux de l'oreille féminine. Parfaitement insensible aux flatteries, mais pas à la poésie, la Renarde ne peut réprimer un sourire, le regard azuré se coulant un instant sur le Roi des fous, décidé semble-t-il à faire campagne même dans les cachots les plus mal famés du Royaume. Les Berrichons semblent pourtant bien peu réceptifs aux discours des Piques, en témoignent les malheureux jetés en cellule, et leurs tristes chansons. Si tristes qu'elle ne sait plus si c'est pour qu'ils soient libres, ou pour qu'ils se taisent, qu'elle est venue les tirer d'affaire. 

    Quelques secondes d'inattention, à suivre du regard le masqué qui s'éloigne, auront suffit à Michel-Edern pour se pencher si fort sur l'échancrure de la robe qu'il est à deux doigts d'y plonger tout entier. Il est malheureusement parfois nécessaire de se retrouver avec une haleine fétide à deux doigts du décolleté, pour le bien du plus grand nombre. Le minois se penche donc légèrement, le souffle épicé venant se perdre contre le visage ridé. 

    « C'est que, voyez-vous, j'ai un courrier de la plus haute importance à remettre au futur Duc d'Anjou, que vous avez emprisonné là-bas... » Et senestre de se tendre, en direction des geôles musicales. « Et je vous serais éternellement redevable si vous me laissiez la lui porter. »

    Le papillonnage de cils en règles est à peine nécessaire, tant Michel-Edern louche déjà sur les monts contre lesquels il espère déjà pouvoir fourrer sa truffe. Un léger mouvement de recul, pour l'empêcher tout de même de lui baver sur la poitrine, et la courtisane se voit indiquer la direction à prendre, comme s'il pouvait y avoir le moindre doute sur le sujet. Le visage éclairé d'un air radieux, la Frêle s'éloigne vers les geôles, sortant dès qu'elle est hors de vue le trousseau de clés de la poche de sa poche. Là, recroquevillés comme de petites bestioles, enragée pour l'une, dépitée pour l'autre, les Piques attendent d'être sauvés. Renarde se jette, telle une veuve éplorée, contre les barreaux qui retiennent son amant.

_________________
Andrea_
Y a toujours un moment déterminant dans une histoire.
Et du coup, ça sera pas maintenant.

Le réveil déjà, parlons-en. Compliqué, très compliqué. Les hommes se plaignent de pas pouvoir pisser en se levant, et moi je me rends compte que je l’ai fait allongée. Encore une preuve que la femme supplante l’homme. Ou pas.
T’as beau être future Duchesse de Berry, quand tu pisses au lit, bah tu pisses au lit. J’ai en prime un concert péruvien dans la tête, j’suis incapable de vous dire comment s’appelle leurs instruments, mais je peux vous dire qu’ils ont des bonnets, et ça, c’t’un signe.
Et j’ai la gerbe. Encore. Mais je me retiens, parce que je suis une future Duchesse.
M’enfin en attendant, la Future Duchesse –je le répète parce que c’est beau- est dans un état proche de… Comment te dire… Tu vois la fille du Roy ? Blonde, belle, les yeux bleus, une puissance de beauté ? Bin pareil, après le passage à tabac-et à pipe- par une armée Ottoman. C’pas glorieux tout ça.

Maintenant si j’vous dis qu’un bon bain chaud, une nouvelle tenue et une eau de rose ça vous change une femme, vous me croyez ? Bin j’vous conseille de le croire ouai, car la femme que vous voyez sortir de la chambre, fraiche et pimpante, c’est pas la voisine. C’est pas non plus la sœur du tavernier. C’est pas non plus la fille du Roy avant le passage –on a compris-, c’est pas non la fille de la Gertrude avec le Baron d’mes deux qu’est sacrément jolie comparé à ses parents, c’est pas –je peux continuer des heures, mais ça va vite être chiant-, c’est ? C’est ?

Oyé Oyé MANANTS BERRICHONS ? SORTEZ VOUS LES DOIGTS, MAMAN EST A LA MAISON !

C’est moi.
Belle comme le jour –un peu nuageux je vous le concède-, une prestance inégalable, une robe magnifique, taillée dans un velours bleu nuit vraiment sympathique. Epoustouflante avec ses cheveux châtains lâchées sur les épaules.
Et que dire de cette put’ain de couronne sur sa tête hein ? J’en ai eu des couronnes, mais jamais aussi belle, parce que celle-ci, elle a été gagnée honnêtement, et je comprends tous les gens biens d’un seul coup, quand c’est honnête, c’est tout de suite plus plaisant.
Nan je déconne, mais c’t’une belle couronne quand même. Je sais que je peux pas la porter, légalement j’entends, mais légalement je suis pas non plus Berrichonne alors on va pas s’mettre la rate au court bouillon.

J’vais pas vous mentir, j’en rajoute un peu. C’est à se demander si la route est assez large quand je déambule dans la foule environnante, tapotant la tête d’un môme par ci, saluant majestueusement –avec le majeur- un homme par là, bisant le front d’un bébé dans les bras de sa mère, mère qui a la bouche grande ouverte, un O de stupéfaction –je serai stupéfaite aussi si je me croisais, une telle beauté c’est indécent-.

J’en avais oublié que je n’étais pas en campagne électorale, mais passons.
Passons, passons encore jusqu’à entendre la voix douce, suave et ô combien mélodieuse de la Magni.. –désolé ça me troue toujours l’oignon de le dire- de la.. Ma..gni..fique, y pas à chier, elle est vraiment douée en rimes.
Le seul vrai souci, c’est le BAM BAM qui gâche un peu, mais je m’en occuperais plus tard, pour le moment je passe et pince l’air de rien le fessard d’Hel qui s’est déguisée en catin en prenant soin de lui souffler à l’oreille

Papillonne des cils et mets la bouche en cœur…

C’est l’intention qui compte, on voit bien que la Hel’ tente le tout pour le tout pour sauver son Piou d’amour, c’est ma façon à moi de l’aider, voilà tout.
Autre affaire, quelques pas plus tard : le Bam Bam casse burettes.

Alors voilà, future Duchesse Légitime du Berry se penche un peu vers la fenêtre barreautée –avec des barreaux- pour les regarder, à tour de rôle, en prenant soin de ne pas perdre sa couronne –ça tient jamais ces trucs là, je le sais, c’était déjà le cas quand j’ai été élue Miss Lectoure en 1461 –autoproclamée, encore, l’histoire de ma vie-.

PIOU PIOU ! Est-ce que tu pourrais laisser Pioupiette s'exprimer? On a compris que t’étais pas content, mais tu pourrais pas taper en rythme histoire que ça serve à autre chose qu’à réveiller les saoûlains du coin ?

Nan parce que j’veux pas dire, mais j’ai l’pouvoir de te faire retirer ton armure mon mignon, j’suis Duchesse de Berry OH !
_________________
Nikita.novgorod
    Avant, pendant, après... par là, quoi !


La déprimitude. La meilleure pote... la copine que t'appelle en chialant, au milieu de la nuit, juste parce que t'as pas de soirée, t'as pas de mec non plus, puisque lui, il doit avoir une invit' -pour la soirée, suivez un peu-, et bien sûr, t'as personne d'autre à faire chier...

La Blondeur en est là, passée en mode déprimique depuis... pfff, au moins et, visiblement, ce n'est pas à Châteauroux que ça va changer. Rien que le nom du bled est un mensonge. Des roux, y'en a pas alors un château roux, tu penses bien... d'ailleurs, y'a rien, y'a personne, c'est chiant à mourir. Pas de roukmoute donc, mais le pire reste à venir...

Depuis peu, des crieurs, ils beuglent. Rien de nouveau sous le soleil, ils font leur boulot, même si les voix nasillardes l'agacent un tantinet... aussi, elle pointe son divin museau à la porte, prête à flatter les gueulards de quelques noms d'oiseaux, dont elle a le secret, et là, c'est le drame!

    - Gné ? Hannnnn mais... mais... pousses-toi d'là!


La Slave s'élance soudainement dans les rues, gratifiant le pauvre annonceur d'un tampon digne des All Blacks... dans la caboche aurifère, l'alerte tourne en boucle, et le neurone de turbiner à plein régime tant elle est partagée.
Ainsi, la Délicieuse Platine crapahute en ville, son doux timbre y résonnant d'interrogations mêlées de perplexité

    - Hiiiiiiii ! A moi !!! C'est horribleuhhhhhhhh... le château est tombé !!!! Viteuhhhhhh, finissez les mourants, enterrez les rescapés... Déjà qu'les roux ont disparu, sauvez l'château bordel !!!


Bienveillante, toujours.

    - Ahhhh, pis trouvez la Daine aussi... la pauvrette. Serait pas un peu limitée ? Pourquoi qu'elle veut reprendre un truc tombé...


A force de brailler en courant, telle une poule sans tête -au top du glam', ouais-, on finira bien par l'entendre et même, qui sait, p'têt qu'on lui répondra ! Qui pour lui dire que le château tombé, il n'est pas roux mais berrichon, simplement ?
_________________
Grinchard
A peine croyable....
Les nuits courtes, à en avoir les yeux pochés, à moins que l'alcool soit le seul responsable, mais l'époque n'en savait pas tant.

Ouvrant son regard sur son environnement, le blond se senti menacé. Des cris pareils ? Jamais bon ! Il a pourtant blessé plus d'une langue pour moins que ça. L'instant était historiquement grave pour le coup.

Le vagabond essuya ses yeux à l'aide de ses paumes, et se redressa, le temps pour lui de rassembler ses quelques affaires et d'aller observer quelle mouche s'apprêtait encore à piquer.

- C'donc quoi tout ce raffut ? N'a rien d'silencieux c't'endroit....M'est avis qu'ça sent le lièvre mal faisandé...

Un caractère pareil, il aurait été sage d'y ajouter une explication lorsque le Très-Haut l'a déposé. Fixé sur des principes, il pense avoir raison, d'ailleurs, il en est persuadé la plupart du temps. Il aime faire comprendre que son vécu le protège des émotions fortes....néanmoins, cette scène, il ne l'attendait pas.


- L'est pas finie d'être sculptée la poupée là, l'a rien de tombé l'château, d'la pierre pareille ça peut mal d'finir friable !

Tout cela était si soudain, il continua son chemin, son cheminement, enfin sa vie pour tout résumé. Il plissa les yeux et cracha encore une fois de plus, à n'y rien comprendre, à tout hasard, il posa la question, bien haut et fort.

- Qu'on m'renseigne !!! Qu'est-ce donc encore tout ce vacarme ? On enclume des puceaux ? Ou alors on tente de camoufler la capture d'un animal ? J'arrête pas d'entendre gueuler et de taper partout....Lorsqu'on tente de trousser d'la femelle qu'est pleine d'aut' chose que d'la panse, on s'fait DIS---CRET !
Michel-Edern., incarné par Jehan_
Pendant ce temps, dans la tête de Michel-Edern, geôlier de son état et priapique amateur.

Alors là ça devient compliqué que je me suis dit Michel-Edern. Bon déjà parce que d’un coup mon monde il s’est réduit à un décolleté et à une paire de seins qu’ils étaient beaux que j’ai failli baver mais que j’ai pas eu le droit de toucher que je suis déçu. Du coup j’ai pas trop écouté quoi qu’elle disait que ça parlait d’Anjou que j’ai pas cherché j’ai dit oui oui tu peux y aller en attendant qu’elle revienne parce que dans ma tête c’était évident elle voulait mon corps j’avais trouvé la femme de ma vie que je me suis dit Michel-Edern ça c’est une journée productive bravo.
Déjà j’avais le regard dans le vague en train de m’imaginer nos gamins notre maison notre labrador et notre crédit pour la charrette que d’un coup y’a eu du bruit. Enfin du bruit y’en a toujours quoique moins l’autre barbu il a arrêté de faire boum boum toujours pareil pénible dans les oreilles pas de message normal rien à dire*. Mais nan cette fois que le bruit il vient du dehors et que d’un coup y’a une femme qui rentre en me faisant un majeur alors je me suis dit Michel-Edern fais toi respecter le prestige de l’uniforme que j’ai tenté de dire quelque chose mais qu’après j’ai vu la couronne et je m’ai taisé parce que le respect à l’autorité c’est ‘achement important dans le métier.
Puis d’un coup y’a eu d’autres gens j’ai un peu perdu le fil mais je me suis dit Michel-Edern les femmes elles aiment l’autorité la rousse elle veut un homme à poigne c’est sûr et la duchesse là l’a un beau croupion alors te loupe pas c’est ton heure donc j’ai beuglé avec la voix du mec autoritaire mais alcoolique.


EH DIDON ICI C’EST PAS UN MOULIN HEIN SORTEZ DE LA !

Là je me suis dit Michel-Edern tu assures autorité toussa là c’est sûr elles n’ont plus d’yeux que pour toi les deux nana.
Bon, là ou j’ai pas eu l’œil moi c’est sûr la grosse pogne que j’ai pris dans la gueule. Ça a fait tout noir après.


*Salut c’est cool, Techno toujours pareil.
Yap.
-Yé souis l’incommensurrrable et illustrrrre prrrincesse d'Egypte ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT. Yé souis une haute dignitairrre étrangèrrre venue exterrrrminer votre petit peuple de chiotte ! Et yé pas un connarrrd de berrichooon qui va m'en empêcher !
-Hé la princesse d'mes deux elle va fermer sa moule 2 minutes ?!
-PRRRINCESSE YAPANAKATON, ESPECE D'ABRUTI. Yé vais vous déchaîner les 46 plaies de l'Egypte sour votrrrre petite guueule de français !
-C'est ça, t'as qu'à retourner dans ton pays bouffer du sable !
-RENDEZ MOI MES 1000 ECUS !
-TROP TARD ON A TOUT BU.
-HAAAAAN....

C'en était trop. Yap se jeta contre les barreaux de sa cellule, le bras tendu vers les gardes dans un geste obscène, l'air folle. On lui donna un coup de trique pour la calmer. Elle s'accrocha aux barreaux, les secouant comme si elle voulait faire s'effondrer la prison. Jetant des regards fous autour d'elle, la gueuse insulta copieusement les gardes qui finirent par l'assommer d'un bon coup de gourdin, pour la mettre dans une cage suspendue au dessus des douves, au regard de tous. Ils ne manquèrent pas de la tabasser et de piétiner sa magnifique coiffe égyptienne, qui gisait quelque part dans la prison. Une banderole sur les murs de la prison annonçait : "EXPOSITION D'ANGEVIN, INEDIT !"

La gueuse avait une belle vue sur Châteauroux, qui serait certainement plus sympathique en cendre. Des enfants s'amusèrent à lui balancer des pierres. Elle reconnut Bossuet parmi eux. Encore 2 jours à péter dans cet endroit. Les genoux recroquevillés sous sa trogne, grattant son ongle dans sa chair, elle se demanda ce que foutait les autres. Elle rit. Puis elle hurla, se jetant comme un fauve dans sa cage qui vacillait au rythme de sa rage. 1000 écus dans la bouche d'un berrichon ! C'était une insulte pour son nationalisme. L'angevine avait 2 jours pour imaginer la manière dont elle sèmerait le chaos en sortant d'ici.

Quelqu'un passa enfin sous sa cage, sans la voir. Elle lui cracha dessus pour attirer son attention. C'était roux. Mais la chose était trop occupée à bavasser avec un des gardes que Yap avait prévu de tabasser en premier. Mais personne ne pense jamais à regarder en l'air, bordel. Voilà son opportunité qui s'éclipse finalement dans les geôles... Tant pis, Yap continua de s'égosiller en remuant dans sa cage, qui, grinçante, se dodelinait de droite à gauche. Il se mit alors à pleuvoir. Les gardes se tirèrent à l'abris, laissant l'échevelée suspendue et braillante.

-POUR UN BERRY MORT !
Andrea_
Le gros problème des Piques, c’est pas qu’ils puent, même si. Non mais l’odeur on s’habitue, il s’agit de s’approcher bien proche de Bossuet quand il parle, ça te crame les poils de pif et les mêmes récepteurs sensoriels.
Le problème, c’est pas non plus les gros mots. J’vous assure, c’pas eux qui les ont inventés. Ils ont déjà pas inventé l’eau chaude faut pas non plus s’attendre à ce qu’ils inventent des insultes. Même si j’avoue, certains s’y donnent à cœur joie.
Le problème, c’est pas non plus : ni l’art, ni la manière. Chacun fait à son niveau. Suffit que t’ailles à Brissel passer quelques jours et tu comprends vite comment qu’on fait. C’est simple, y a pas vraiment de règles. T’as envie de pisser, tu pisses. T’es au milieu de la route ? Bin c’est que t’es pas à Brissel, y a pas de route à Brissel, y a qu’une sorte de chemin un peu boueux. Avant y avait des pavés, mais tout le monde les a pris lors d’une bagarre générale.

C’est pas non plus la prison. Parce que ça ressemble à Brissel, et aux piques. C’est désordonné, ça pue, et quand tu y es t’y restes.
Le gros problème, c’est qu’un Pique, c’est bruyant. Mais genre… Très bruyant. Un Pique, ça crache, ça tape, ça insulte, mais ça ne sait RIEN faire, sans gueuler. Et oui, un Pique c’est poétique. Avant notre arrivée en Berryconnie, tout était beau, calme et rangé. Très bien rangé, tellement bien rangé que même maintenant qu’on a le château, on voit rien qui dépasse, dingue.
Puis voilà, on est arrivé et depuis ça se barre en quenouille. Et j’vais vous dire, même pour moi c’est compliqué. Si j’avais pas besoin d’entendre, je crois que j’aurais mis des boulettes de mie de pain dans mes esgourdes, l’autre technique aurait été de mettre la mie en plus grosse boulette dans la bouche des gueulards histoire de feutrer un peu l’ambiance.

Mais je suis Future Duchesse –oui, « elle recommence »-, légitime –j’en remets même une couche-, élue –parce que oui, 100% des voix-, et une Duchesse doit entendre. C’est déjà pas simple d’être la couronne de la BErryconnerie, alors si en plus je pouvais plus entendre les râgeux…

Postée devant la cellule de la Mag…-rha ça passe toujours pas- de Diazolie, nous allions, du fin fond de la prison, mettre en place le nouveau conseil.


Ouverture imminent d’un autre RP pour éviter les posts croisés
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