Wayllander
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_____[Samedi 7 Décembre, 22h - Rubroëk]
_____Plus que jamais, la résidence comtale paraissait austère.
Depuis plusieurs heures maintenant, il faisait nuit noire. L'air était glacial, et de violentes bourrasques de vent faisaient résonner de lugubres sifflements dans la demeure presque déserte ; la plupart des valets s'était retirée, comme d'habitude, après le souper. Et les autres, à la recherche désespérée de quelque chaleur et compagnie rassurante, s'étaient sans doute regroupés aux cuisines, espérant que le sévère maître des lieux n'aurait pas besoin d'eux avant le lendemain.
Le Comte, de son côté, se trouvait seul dans son cabinet, au dernier étage du château.
Il ne lisait aucun rapport, ne rédigeait aucun courrier. Il était simplement là. Les sourcils froncés, yeux fixés dans le vide, bras croisés. Il réfléchissait. Ou plutôt, il ruminait. Mais surtout, il attendait.
Il avait en effet donné rendez-vous ce soir à sa fille Cixi. Quand exactement ? Il ne l'avait pas précisé. Et à cet instant, il se maudissait pour cela. Lui et son goût des injonctions glaciales ! Voilà qu'il se retrouvait depuis plus d'une heure à attendre comme un sot. Et il ne pourrait pas même le lui reprocher -c'était peut-être là ce qui le fâchait le plus.
Quoi qu'il en soit, il ne pouvait alors rien faire d'autre qu'attendre.
L'objet de l'entrevue était affaire pressante.
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_____[Samedi 7 Décembre, 22h - Rubroëk]
_____Plus que jamais, la résidence comtale paraissait austère.
Depuis plusieurs heures maintenant, il faisait nuit noire. L'air était glacial, et de violentes bourrasques de vent faisaient résonner de lugubres sifflements dans la demeure presque déserte ; la plupart des valets s'était retirée, comme d'habitude, après le souper. Et les autres, à la recherche désespérée de quelque chaleur et compagnie rassurante, s'étaient sans doute regroupés aux cuisines, espérant que le sévère maître des lieux n'aurait pas besoin d'eux avant le lendemain.
Le Comte, de son côté, se trouvait seul dans son cabinet, au dernier étage du château.
Il ne lisait aucun rapport, ne rédigeait aucun courrier. Il était simplement là. Les sourcils froncés, yeux fixés dans le vide, bras croisés. Il réfléchissait. Ou plutôt, il ruminait. Mais surtout, il attendait.
Il avait en effet donné rendez-vous ce soir à sa fille Cixi. Quand exactement ? Il ne l'avait pas précisé. Et à cet instant, il se maudissait pour cela. Lui et son goût des injonctions glaciales ! Voilà qu'il se retrouvait depuis plus d'une heure à attendre comme un sot. Et il ne pourrait pas même le lui reprocher -c'était peut-être là ce qui le fâchait le plus.
Quoi qu'il en soit, il ne pouvait alors rien faire d'autre qu'attendre.
L'objet de l'entrevue était affaire pressante.
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L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.