.tara.
[Chambre de Tara avec Clemence]
Maîtrise. Toujours la même, la parfaite souveraineté dun corps discipliné qui ne frémit que par la volonté. Les sourires, les gestes, que de la poudre aux yeux pour donner l'illusion à celui qu'il la regarde qu'il est unique, et ils le sont dès lors qu'ils peuvent lui apporter quelque chose. Jusquà Madame B. Elle lui avait tout offert sur un plateau dor. Cette femme pouvait tout se permettre, même sacheter une clostrière sans rien demander en retour. Première fois que la dénommée Tara avait ressenti quelque chose de réel depuis son âme, son double.
Depuis combien de temps la femme na pas ressenti ce petit frisson, aussi insidieux que vivace. Pierres fixent un point pour y découvrir le reflet de la Féline. Avant lui, avant eux, elle aurait fait tomber le masque, aurait en un mouvement enlacé sa compagne de jeu en oubliant cette soirée si importante pour elles. Bafouée tous ses principes dans une lente agonie, ne lui accordant cette petite mort quau prix dune libation en dix en tons.
Désir ardent étouffé sous les neiges éternelles. Sourire dans un coin subsiste, ce soir, elles donneraient une représentation différente de la précédente. Le choix des costumes en preuve de cette dynamique. Qui du joyau ou de la glace est lange ou le démon ? Tara tourne le dos à sa complice pour que celle-ci laide à enfiler le costume. Étrangement, pendant lhabillage, pas un mot na été soufflé. Si elles sont en retard, cest de sa faute, elle est prête à en payer le prix sil le faut, elle ne craint rien ni personne, elle ne craint plus rien depuis plus de deux ans aujourdhui.
Cérémonieuse. Soucieuse. En Harmonie. Les deux galantes à la fin de lhabillage ont repris leurs conversations là où elles lavaient arrêté. La porte est passée, le huis clos se termine dans un mélange dinachevé et de frustrations pour rejoindre le grand salon.
[Le Grand Salon]
Le rideau pourpre passé, la clostrière embrasse la salle du regard, le sourcil aurait pu sarquer de surprise de voir queffectivement, elle était bien en retard de quelques petites minutes temps courtisane. Clin dil est rendu à la féline quelle laisse filer sans un mot. Pierres fixent lentrée avec intérêt, un couple blond attire son attention et pas qu'apparemment puisque Bertrand dévore la diablesse ingénue. Longs cils effleurent avec une curiosité feinte les invités, la plupart son déjà en main, dautres sont dans leur coin, peut-être ont-ils eu besoin ce soir davoir un peu dintimité. Lenvie de jouer un peu avec un couple [ Eva & Nicolas] en retrait la titille, mais va attendre un peu, ne voudrait pas les faire fuir alors quils nont pas encore fini ce qui ressemble à une parade de séduction.
Ses pas lemportent avec une souplesse vaporeuse loin du tumulte. Curiosité sera bientôt assouvie sans quelle nait besoin daller en personne jeter un il. Dos droit, atouts mis en avant, à peine dissimulés sous les plumes noires et le tulle, rejoint la Féline et un blond dont elle samuse à détailler chaque trait sans fausse pudeur, du bout de ses longs cils, caresse invisible, impalpable.
[Bar avec Hadrien et Clémence]
PaRdonnez-moi de veniR, javais besoin dun veRRe et jai vu que tu étais avec
Vous êtes Déguisé en Angel déchu ?
Entrée en matière façon courtisane joueuse. Panoplie dune galante qui sait se montrer affable lorsque féline se montre câline envers un client quelle a invité.
Je veux bien une coupe de ce bReuvage que vous navez ni lun ni lautRe décidé de consommer.
La tête sincline vers la jarre.
Avez-vous tiré un gage ? Je suis certaine que cela peut être co
amusant.
Glaciers happés par l'éphèbe croisé lors des enchères. Mignon, petit minois entre les mains de la rousse affriolante puis seul. Il avait remporté les enchères pour la Rose, ne devait être là que pour elle, rien de plus étonnant quand on savait à quel point la florale pouvait ensorceler, comme la fleur dont on lui a donné le sobriquet.