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[RP] Même le diable fut un ange... (soirée Décembre 1467)

Montparnasse.
      Grand Salon - Melissandre / Raquel / Vlad / Nejma / Monty - The place to be !


    Montparnasse fait un signe à la serveuse qui l'accompagne pour qu'elle aille au bar chercher les rafraîchissements demandés. Des allés retour se font. Mouvements de part est d'autre et le brun perd le file des boissons. Une chose est sûre Nejma arrive avec un verre qu'elle tant à la brune sous le regard dépité de la pauvre serveuse qui revient. Montparnasse s'assure alors que Raquel est débarrassé de son verre vide qui est remplacé par un plein, tandis que le Galant jette un regard désapprobateur à la jolie métisse qui marche clairement sur ses plats de bande. D'ailleurs c'est laquelle elle ? Nejma ou Leyla ? Il a encore bien du mal à les différencier n'ayant pas encore eu le temps de faire plus amples connaissances avec ses nouveaux compagnons. Petit raclement de gorge de la part du galant avant que, sourire arrogant au possible, il répond à sa comparse.

    - C'est moi qui ose la faire mourir de soif, j'espérais bien que la déshydratation intense lui fasse perdre l'esprit.

    Il ne répond pas à sa proposition de lui offrir un verre, celle ci étant devenu caduc avec les mouvements qu'il y a eu. En revanche l'interaction discrète du chat et de la rousse n'a pas échappé à son œil vigilant. Et si le minois de la Rouquine lui est familier, il n'arrive pas encore à la replacé dans son contexte d'origine. Il garde cela pour plus tard dans un coin de son esprit, pour reporter son attention sur Melissandre dont le comportement peureux à son égard le surprend. Mais Montparnasse aime la provocation et les défis, aussi, un air franchement moqueur sur la trogne il interpelle la princesse qu'il n'a pas encore reconnu sous son masque.

    - Vous voilà bien entourée, et je vois à vos gestes que vous cherchez réconfort auprès de vos amis. Allons, de vous à moi, vous n'allez pas me faire croire que vous êtes impressionné par tous ces anges qui vous entourent, qu'ils soient déchu ou non ? Si tel est le cas peut être auriez-vous eut les yeux plus gros que le ventre en vous aventurant dans ce temple de la luxure et de la débauche.

    Regarde amusé brille d'une lueur espiègle mis en relief par le Khôl Noir qui souligne son regard. Car oui, en soirée le Galant aime à se maquiller les yeux. Cela lui donne un côté féminin qui plait à sa clientèle masculine et un côté viril qui ne deplait que rarement à ses Dames. Proie pour sa soirée est trouvé. Reste à isolé l'agnelle. Sourire en coin, le Galant tente l'assaut suivant.

    - Oseriez vous prendre mon bras pour m'accompagner choisir un gage dans l'urne ? Je suis sur que ma collègue prendra grand soin de votre cavalier et de votre amie, en vous attendant.

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Amelliane
[Devant l'entrée en compagnie de Lengloas et du portier]

C'est que mine de rien le portier lui demandait de montrer patte blanche, mince c'est que son mensonge se retournait sur elle. Amelliane réfléchit à une idée puis en tant que bonne comédienne sans doute que cela passera.

Il fit semblant de chercher la fameuse invitation qui n'existait pas et se tourna du côté de Leng.


- Dis moi as-tu pensé à prendre l'invitation comme je t'avais demandé avant de partir ?

Son regard était posé dans le sien en espérant qu'il comprenne le subterfuge et qu'il entre dans son jeu.

- Parce que pas d'invitation, pas de bal, pas de bal et bien ..

Elle ne laissa pas le temps à Lengloas de répondre puis se tourna du côté de Bertrand.

- Bon je suis navrée mais mon cavalier l'a oublié, les hommes sont tête en l'air parfois. La bonne excuse. A ses derniers mots elle fit un petit sourire comme pour tenter de lui faire avaler la couleuvre. Nous n'avons pas d'armes mais en guise de monnaie d'échange je vous propose de vous laissez mon cavalier, une sorte de punition pour lui pour son oubli ainsi je pourrais entrer à cette soirée.

Amelliane n'était pas très douer dans les ars de la négociation mais il fallait bien tenter quelque chose, bon si le portier acceptait l'échange ce n'était pas dit que Leng soit bien ravis de son idée.

Aux grands maux les grands remèdes.

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Nejma
    [ Grand Salon - Meli / Raquel / chat gras / Nej / Monty - The place to be ! ]

    Elle décocha un sourire rusé à Montparnasse, piqué au vif. Mais Nej'ma avait un tout autre objectif en tête, et si elle trouvait l'ange aux allures d'elfe tout à fait à son goût, dans le style femme-enfant, elle ne décelait aucun intérêt dans le regard de biche de Mélissandre. Dans ce métier, il fallait jauger assez rapidement, lors de ces soirées, les appétits de leurs convives. Un regard suffisait, une lueur d’intérêt, une œillade concupiscente ou un frôlement furtif. Le regard cerné de khôl noir, aux onyx brillants, accrochèrent la silhouette de Vlad avec un intérêt marqué, et une moue lascive fut imprimé sur ses traits orientaux tandis qu'elle porta les lèvres à son verre.

    Je n'allais pas laisser un autre ange mourir de soif. N'ayez crainte, bel ange, je prendrai grand soin de vos amis.

    Elle eut une moue amusée, se demandant si l'elfe était réellement intimidée, ou si elle composait une savante comédie pour attirer l’intérêt d'un galant et finir en très charmante compagnie. La reine du désert reporta ses onyx sur le couple restant, cherchant à jauger et savoir comment les tenter. Ange ou démon, sagesse ou luxure? Elle glissa un regard caressant à l'un et l'autre, reprenant une gorgée d'ambre.

    Chaton, est ce votre surnom, messire?
Eva.de.sparte
[Grand Salon, à proximité du bar avec Nicolas]

Depuis mon fauteuil, j’observais les lieux, les personnes, les costumes tantôt angéliques, parfois démoniaques. Jusqu'ici aucun visage ne me semblait familier. Je sirotais mon vin tout à mes observations dans cette semi-obscurité où mes yeux s’habituaient peu à peu, je pouvais désormais percevoir les détails qui m'avaient échappé à mon arrivée, notamment cette petite table sur laquelle trônait une jarre et qui avait suscité ma curiosité, apercevant plusieurs personnes y plonger la main pour en sortir un billet, pensant qu'il faudrait que je me renseigne sur son contenu. Mon verre était déjà presque vide. Avait-il décidé de se faire désirer? Ou pire, peut-être n'avait-il pas reçu mon carton? La deuxième option serait évidemment le pire scénario, je m'imaginais très mal passée toute la soirée seule ici.

Mon regard ambré s'était Porter en direction de l'entrée et un fin sourire était venu éclairer mes traits devant l'apparition du bel ange blanc. S'il n'avait aucune idée de son côté du déguisement que j'avais choisi et de ce qu'il devait chercher, ce n'était pas mon cas. Le blanc lui seyait d'ailleurs particulièrement bien, quitte à se transformer le temps d'une soirée, j'avais opté pour des couleurs que nous portions rarement au quotidien.De loin, je n'étais pas vraiment certaine que l'on m'aurait reconnue au premier coup d’œil d'ailleurs. La tenue choisie et le rouge qui ornait mes lèvres pouvaient aisément me faire paraître un peu plus âgée que je ne l'étais en réalité.

Je ne l'avais pas quitté des yeux, n'ayant pas choisie cette place au hasard et n'avais détourné mon regard qu'à son approche près du bar afin qu'il ne me repère pas trop facilement, me connaissant, j'aurais été incapable de ne pas lui sourire en grand si il s'était retourné sur moi.

Le coussin du fauteuil c'était un peu plus écraser à mes côtés et son odeur si familière était venu chatouiller mes narines, je prenais bien soin d'avoir toujours l'air d'avoir mon attention fixée sur toute autre chose. J'avais retenu un léger frisson quand son souffle chaud effleura mon oreille pour y murmurer quelques mots. Un brin amusée par son approche, j'avais enfin détourné mon visage sur lui, mes prunelles rejoignant les siennes . Subtilement mes jambes s'étaient décroisées pour se recroiser dans l'autre sens, lui offrant un bref aperçut de mes jambes dénudées, étant caché par la table devant nous puis c'est tout naturellement que j'avais joué au jeu qu'il avait lui même lancé.


Il paraît que les yeux sont le miroir de l'âme, qu'en pensez-vous? Savez-vous lire la mienne d'un simple regard?

Lui adressant un sourire, mes ambres n'avaient pas quitté le joli bleu de ses yeux, prenant sur moi pour ne pas me rapprocher un peu plus afin de sceller mes lèvres aux siennes de suite.
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Lengloas
[Devant l'entrée en compagnie de Amelliane et du portier]


lengloas regardait la brune, le portier, ce dernier finit par lui demander son fameux laisser passer... bah au même temps... fallait s'y attendre... qu'elle idée d'essayer de duper les gens de la sorte... Mais bon, il la laissait continuer, encore et encore... puis vint la question de la punition, leng ne put s’empêcher de faire une petite moue... c'est que bon... évidement... il l'entendait pas tout a fait de cette oreille...


Mais bon fallait évidement jouer un peu le jeu, car au final il avait compris ou elle voulait en venir... c'est lors que il prit la parole, elle voulait jouer, on allait jouer!



Mon amour, si tu parles de l'invitation ou l'ange s'élance avec la démone, oui je sais très bien ou il est, la dernière fois que je l'ai vu tu l'avais laissé sur le buffet du salon! et je te rappelle pour ta gouverne, que tu m'avais dit que tu irais le chercher pendant que comme a mon habitude je n'étais pas prêtoui! il avait vu l’affiche en halle... suffisait d’espérer que l'invitation y ressemble! puis bon... faut l'avouer... il était bel et bien souvent en retard!Mais bon.... comme a ton habitude, t'as du trouver a t’empiffrer en cours de route, et tu as été trop occupée a manger au lieu d'aller chercher ton invitation! et la maintenant tu vas nous faire croire que c'est les mômes dans ton ventre qui avait faim! je me trompe?


il soupira! ouais lui aussi savait parfaitement jouer la comédie! il était habitué en réalité! puis il se tournai vers le portier.


j'aurais bien envie pour le coup de vous proposer l'inverse! mais bon... vous comprendrez que contrairement a ma brune qui n'hésiterais pas a me vendre, je l'aime trop pour proposer une telle chose, même si on aime bien s'amuser au final!


je vous propose d’aller chercher si elle a pas ses dagues par vous même tiens! Mademoiselle, en porte généralement une a sa cuisse droite... parfois a gauche! mais c'est rare!
un grand sourire amusé a la brune, il savait parfaitement que elle en portait pas... mais bon... ça le portier il en savait rien! puis bon... fallait bien riposter a la brune!


Après, on pourrait aussi tout simplement aller le chercher... mais bon, on viens des Flandres, le temps que on fasse l'aller retour entre Bruges et Paris... bah... plus de bal... donc ce que je vous propose, c'est de venir chercher vous même si elle a les dagues de la charmante créature! et en cas de besoin, je serais disposer a me faire alléger de ma bourse en guise de dédommagement pour SAinsistant bien sur le motbourde! ça lui fera des gâteaux en moins pour le retour tiens! Et ça lui apprendra a vouloir me laisser en guise de punition!


regardant Amelliane, il lui sourit, bon! normalement quand on parle d'écus sonnants et trébuchants en guise de d'échange! généralement ça fessait souvent mouche! mais il ne connaissait point le portier, du coup... on verra bien ce qui leur attendra... mais bon, une fouille au corps de une dame et des écus... il avait placé la barre haute quand même! il trouverait difficilement mieux la tout de suite!


SI il acceptait, il y prendrait un malin plaisir de la voir dans cette position, bien sur que elle lui revaudra ça... mais bon! on verra demain ce que nous réserve le futur! pensons au présent et a l'instant.

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Melissandre_malemort
[Grand Salon - Melissandre / Raquel / Vlad / Nejma / Monty - The place to be !]




L'Agnelle, car le terme s'impose rien qu'à l'étroitesse de ses épaules, plonge dans l'univers bigarré d'une Aphrodite qu'elle aura connu virginal. Le temps s'est chargé d'alourdir les étoffes dont la déesse s'était parée, dévoilant une mamelle rebondie auquel téteront goulûment les convives ici réunis. Déjà, mufle lupin se fend d'un sourire carnassier qui tempère, mais pas trop, les manières enjôleuses de la nubienne. Lune hésite, car elle manque ici de l'astre réconfortant. Rayons argentés oscillent et dodelinent tendit qu'elle bascule d'un pied à l'autre, hanche menue frôlant celle d'un chat à qui elle offre, toujours, incomparable vue.

Mais voici que Galant - Puisque voici ce qu'il est - malmène l'orgueil de Mélissandre. Avec le doigté d'un pianiste, il joue sur la fierté princière une gamme parfaitement maitrisée. Les notes s'égrainent et touchent juste. Inutile de résister, déjà Ange virevolte au rythme qu'on lui a imposé, abandonnant à regret Vlad, Raquel et Nejma par défi ou inconscience, seul l'avenir le lui dira. Ses épaules se tournent pourtant vers le Chat-Gras, susnommé à l'issu d'une soirée arrosée, et un clin d'oeil provocateur ponctuera son départ momentané. Puis, à la beauté nubienne qui fleur bon le printemps et les soleils levants :

- Je vous laisse, Damoiselle, en charge de vos invités les plus éminents.

Un silence ensuite. Lune pince entre ses canines ses lèvres rosées, tendit que dans son dos, d'angéliques attributs cadence sa transhumance nocturne et laisse deviner à œil curieux qu'une robe tout à fait sage peut réserver, au gré de pans artistiquement entrecroisé, la surprise d'un dos complètement dénudé, du renflement timide des omoplates jusqu'aux fossettes qui couronnent la naissance de ses reins. L'inconnu est grand et mince. Beaucoup plus grand qu'elle, toute petite qu'elle fut. Mais si sa mâchoire est anguleuse comme celle d'un homme, ses lèvres et ses longs doigts fins lui confèrent un je ne sais quoi androgyne. Il pourrait être une très belle femme, autant qu'un homme particulièrement distingué. Il exhale le savon et l'insolence, et quelque chose en plus. Ce je ne sais quoi qui dresse le duvet Malemort sur sa peau marmoréenne et qui martèle entre ses tempes qu'elle finira ce soir pendue à un crochet.

- Et vous, Monsieur ? Que ferez vous, si d'aventure vous tiriez un gage compromettant ? Pensez vous que l'on trouvera dans cette boite de Pandore de quoi étancher ma curiosité à votre égard ? Votre prénom, pour commencer ?

Elle parle, bravache, alors que son regard revient au Galant, le toisant par en dessous de tout son orgueil. Un courage insufflé en chemin, car au hasard des convives, sa blanche dextre aura trouvé fraternelle poigne. Outre délicieuse odeur de souffre, Foulques se sera payé sa tenue aux frais de la Princesse et c'est à la finesse de l’étoffe qu'elle l'aura reconnu, retrouvant juste assez de courage pour affronter le loup. S'en suivra ensuite chat momentanément délaissé, car il n'y a pas dans le royaume de France homme capable de la déstabiliser. N'est ce pas ?
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--Persephone_
[Devant la Jarre aux gages avec Etienne de Ligny]

Sourire intrigué alors qu'elle le regarde faire. Il semble certain à n'en point douter, de lui faire payer son petit mensonge qu'elle n'a toujours pas avoué. Ce ne serait qu'un juste retour des choses qu'à cet instant l'Univers lui envoie un signe qu'il vienne du "haut" ou du "bas" d'ailleurs.

Nul besoin de le prier, on fait toujours les choses correctement pour Elle, il suffit de savoir les demander.

Provocation ? Peut être bien. Si elle ne sait pas vraiment où elle a mis les pieds, assurément lui ne connaît pas non plus l'Incendie qu'il est en train d'allumer avec cette petite pointe d'arrogance délicieuse qu'il met dans ses intonations de voix ou dans ses mots bien choisis.

La dextre d'être glissée dans la Jarre, bref silence. Elle sait que déjà IL a perdu à voir sa tête. Elle pourrait même en rire mais prend le temps de lire à son tour le gage.

Nulle réponse n'est à temps donnée que déjà les doigts se referment sur la mâchoire délicate, délicieusement possessifs. Azurs d'offrir aux Vairons l'intensité d'un combat à mener. Monsieur serait il mauvais joueur ? Ça tombe bien puisqu'elle est bonne gagnante.

Mais à cet instant c'est lui qui mène la danse et étrangement la rousse a bien envie de se laisser mener ce soir. Alors, les yeux se ferment sous la caresse quand lèvres s'étirent au profit d'un léger sourire de satisfaction. A nouveau les regards s'échangent et elle de profiter du moment pour sonder son âme. Déroutant flou où elle se perd quelques secondes avant de reprendre ses esprits.

Mots prononcés et l'échine de frémir aux promesses qu'il annonce quand souffle moelleux chatouille le derme. Qui n'aimerait pas perdre la tête, perdre pieds..ici à l'Aphrodite ?.

Cependant il ne reste qu'un homme, gérant des lieux de surcroît et qui plus est grandement occupé en cette soirée de Bal.

Gorge blanche offerte au regard masculin semble se gonfler plus rapidement et pouce de venir buter légèrement contre les nacres avant qu'accord ne soit donner de prendre place plus lascivement.

Simulation d'un jeu où elle peut se vanter d'être d'une gourmandise sans faille. Pouce est étrenné avec délicatesse entre les lèvres, ne laissant aucun doute sur l'envie du moment puis main de venir se porter au poignet masculin pour légèrement l'écarter.

- Sans doute n'est ce pas le moment pour me faire une promesse que vous ne saurez tenir mais..j'accepte votre nouveau gage avec ..impatience.
Lanonyme
[Devant l'établissement, soufflant un peu.]

Elle était partie bien avant lui. Toute la journée, les mots avaient été durs. Sors. Non. Fais un effort. Non. Vas prendre l'air. Non! Tu fais chier. Ouais. Cela était devenu leur quotidien depuis plus d'un mois. Il la regardait bien souvent, se demandant pourquoi elle faisait tout cela. De quel droit. En quel honneur. Elle voulait quoi finalement. L'esprit était déjà bien assez torturé ainsi et d'en rajouter avec elle, il n'arrivait plus à réfléchir. Le devait-il? Toute la question se posait encore. Mais quand elle prit la direction du bal, tournant en rond dans sa piaule, il décida de faire pareil. Peut-être avait-elle raison.

Son regard se leva vers cette bâtisse qu'il aimait au plus profond de lui. Elle ne lui manquait pas encore assez pour entamer la volonté de revenir, reprendre sa place et que tout redevienne comme avant. Comme avant. Non. Cela était impossible. Mais au moins, reprendre sa place.
Le corps maigre. Rasé de près, laissant cette petite marque à la lèvre supérieure se voir, fendre ce visage. Les bruns avaient poussé. Tellement que les épaules accueillaient les pointes. Des braies longues et noires avec des fentes sur les côtés qui formaient des poches étaient revêtues quand le dos se couvrait d'ailes et que le minois revêtait un masque de tissu cachant le haut de celui-ci en laissant le menton et la bouche à nus. Un soupir. Il s'avança, commença à monter les quelques petites marches qui le séparait du Bordel en mettant les mains dans les poches.


[À l'entrée, attendant son tour.]

Le monde se montrait en cette soirée. Des costumes agréables à regarder. Des tenues que l'on pouvait admirer. Il ne lui avait rien dit. Elle aurait été trop heureuse d'avoir raison. Dans un silence implacable, il se glissa dans la file d'entrée, regardant Bertrand accueillir les invités. Si lui était passé sans qu'il puisse le reconnaître, il serait quasi impossible que le reste des employés le fassent. Tranquillement il avançait, suivant la foule qui désirait pénétrer à l'intérieur et de repenser à cette missive florale qu'il avait emmener avec lui, au cas où. Le vert était fatigué mais il n'empêchait rien en soi qu'il désire, pour ce soir, passé une soirée en admirant les autres s'amuser. Ça allait être à son tour.
Vladimir_kriev
[Grand salon - Malemort, Raquel, Montparnasse, Nejma]

Jeu à trois en passe de devenir jeu à quatre, quand beauté d’Orient darde sur toi regard lascif. Las, la pauvre perd son temps avec toi : tu es de ceux qui se refusent à débourser un denier pour ouvrir des cuisses. Paradoxal, certes, pour toi qui a posé tes bagages à Montpellier, nouvelle Sodome et Gomorrhe, et qui se perd ce soir en compagnie royale dans l’antre du stupre et de la luxure. Paradoxal aussi, que celle qui connaisse le mieux ces souvenirs douloureux qui t'animent, ces contradictions qui te rongent soit là, ce soir, courtisane devenue pour toi amante, portant ton bijou à la cheville, comme elle porte le Sien à la gorge.

Mais l’heure n’est pas aux songes ; Malemort emportée par un autre volatile. Celui-là ne te dis rien qui vaille, à vrai dire. Vous vous ressemblez pourtant, sans doute ; corps jeunes, sveltes, et surtout un je-ne-sais-quoi dans l’attitude, la voix qui laisse présager une dangerosité, parfois masquée comme félin rentrant les griffes, parfois révélée, au gré des tristes passions qui vous animent. L’acier de ton regard se perd quelques instants sur le couple s’éloignant ; si Princesse n’est pas grand-chose pour toi, tu la sais toutefois incapable, si loin de son monde, de déceler et de se jouer des écueils des bas-fonds. A la provocation royale répond ton fin sourire, dont Malemort a appris à apprécier la charge narquoise qu’il contient toujours. A défaut de concupiscence, elle a su éveiller ton intérêt, et tu as ce soir besoin de sa présence à ton bras.


-Chaton, est ce votre surnom, messire ?


Question te tire de tes songes, et gorgée est prise, familière brûlure dans la gorgée savourée, tout en dardant l’acier sur Nejma.

C’est celui que j’ai en royale compagnie, en effet.


Fierté est ravalée, pour laisser s’allumer dans le regard cette étincelle, cette lueur qui avoue les vices, que courtisanes savent assurément déchiffrer. Tu te perds dans les voiles blancs, qui contrastent tant avec l’ébène du derme ; si elle est assurément femme superbe, les rôles t’empêchent, ce soir, d’éprouver un désir sincère, autre que celui que tu mets en scène.

Mais en galante compagnie, je préfère celui du Corbeau.

Sous le masque carmin, ton sourire s’étire un peu plus. Que cela remonte donc, à l’issue de la soirée, aux oreilles de la Renarde. Entre vous, le jeu n’est pas encore terminé.

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Bertrand_
[Ameliane et Lengloas]

Mais qu'il est marrant ce petit couple. Amusé, le moustachu l'est sans aucun doute. Il a même du mal à ne point se moquer. Quel culot cette donzelle. Devait-il leur dire ? Non. Pas de suite. Pour l'heure, il s'amuse. Après tout, tout le monde s'en met plein la panse derrière ce rideau et lui bosse comme un animal ! Sans même avoir droit à une gâterie pendant la pause ! Non mais quel monde cruel.

Premier acte : Malice est Femme.

Femme précise avoir oublié l'invitation. Et là, fourberie propre aux femmes, la faute retombe sur le pauvre homme ! Quel amour vache ! Mais femme a toujours raison et ne peut donc, omettre de récupérer un pli. Il a bon dos le mari qui se retrouve livré en pâture. Mais il n'est pas de ce bord là, lui.

Alors portier ne dit rien. Pourquoi devrait-il d'ailleurs, tant il se délecte et s'amuse.

Second Acte : Dévotion est Homme.

Le pauvre homme, le voilà donc le héro de l'histoire. Quoi ? Comment ça ? Bertrand n'est pas impartial ? Assurément, il est Homme ! Le pauvre mari, devient donc offrande et aussitôt, loin d'accepter sa condition, voilà qu'il lui propose de tripoter la cuisse de son épouse pour en récupérer les armes.

Alors là, comment dire, difficile de ne pas rire de cette complicité, de ce jeu d'acteur mais plus encore de ce lien qui les uni même dans le mensonge ou l'ironie.

Messire, inutile de m'offrir la cuisse de votre épouse. Et vous, Dame, inutile de m'offrir votre homme, je ne suis point friand de ce genre de met. Vous n'avez donc pas d'invitation..Voilà qui est fort..contrariant..vraiment..

Il marque une petite pause, réfléchit. Allez, comme je suis homme dévoué et influençable, je veux bien accepter la compagnie de votre épouse pour m'assister dans cette tâche ingrate. Je pourrai oublier l'invitation contre, ma foi, un petit coup de main ? Il y a des etoffes tellement délicate, qu'elles devraient être rangées et choyées par une femme. Allez, on dit quoi...Elle travaille avec moi, le temps de deux musiques ? Rien de plus. Et je vous rends votre épouse ! Intacte !

Il laisse le temps de la réflexion, de mijauter, de voir si proposition aurait pu être acceptée puis finalement, dénouement est avoué. Qui est pris qui croyait prendre. Rideau tombe, rictus aux lippes du Moustachu.

Ou sinon..Vous pouvez tout aussi bien, prendre connaissance de notre nouveau règlement, affiché depuis le retour de Sir De Ligny... Il lui désigne alors l'affiche présente au dessus de son comptoir. Un peu comme le ferait une bonne femme aux cheveux blonds, au sourire éclatant pour présenter son produit vaisselle préféré. Il encadre de ses mains mâles le règlement et retient alors, quelques paillettes superflues.Les invitations ne sont plus obligatoires. Elles ne sont que recommandations qui permettent des accès privilégiés. L'Aphrodite a retrouvé ces accès d'antan. Elle est ouverte à qui en a les moyens. Vous pouvez donc...Entrer. Sourire est offert, moustache elle, frétille.

Ils les aiment bien ces deux là !

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[L'Anonyme qui ne l'est pas...]

Boudiou ! Après ce magnifique entracte voilà que minois déconfit, moche, fatigué, las fait son entrée. Comment ça, il en rajoute des caisses ? Il le peut. Il le reconnaît lui, sans nul mâle. C'est le Jade qui trahit. Rien de plus.

Ho ! Et voilà que caboche s'active ! Quel outrage ! Il se présente en client et non en ..Han ! Moustache frétille. Voilà que Bertrand a trop d'émotion. Entre ce spectacle puis celui-ci, cette soirée est riche en émotion. On dirait alors un puceau qui vient de découvrir la fonction de son entrejambe et le poids d'une caresse. Il est tout émoustillé, vous l'aurez compris.

Il ne dit pas un mot. Pas une remarque qui pourtant lui écorcherait les lippes. Non, il ne veut rien casser de cette scène qui l'attend si les autres le découvre. Pas d'arme. Effets supplémentaires sont récupérés et porte s'ouvre pour lui. Mais bon, le chemin..Ce petit coquin, il le connait.

Passez une bonne soirée... Voix se fait moqueuse, un poil. Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour être dans ce Grand Salon pour se délecter de tout ce qui pourrait s'y tramer. Mais non, il est là..Se contentant d'ouvrir et de faire son travail, suivant la Scène du Salon entre deux clients. Et ce, sans Pop-Corn !

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Lanonyme
[Entrée, quand tu nous tiens]

Bertrand. Il n'y avait qu'à regarder ses moustaches qui bougeaient toutes seules pour comprendre qu'il avait deviné. Il ne dit rien, remettant les mains comme il se devait dans ses poches et d'incliner la tête pour le remercier. Un fin sourire en coin. Il était fatiguant cet homme. A croire que, à force de l'épier pour savoir s'il avait dégusté une Rose, il connaissait les moindes recoins de son visage. Bref, cela n'était pas bien grave en soi. Il était bloqué à la porte et, pour le coup, cela l'arrangeait bien.


[A moi le grand salon à la recherche d'une Italienne.]

Ainsi donc, il pénétra dans le lieu de prédilection. Pas mal de personnes qu'il avait déjà vu ici ou ailleurs pour les croiser quelquefois, sans vraiment prendre le temps de s'arrêter pour les rencontrer. Il était comme ça. S'occuper de soi était déjà une pénible tâche à faire alors, s'occuper des autres. Son regard scruta la pièce. Grande certes. Mais il découvrit une femme avec ce ventre caractérisant l'enceinte qu'elle était. Les dextres toujours dans ses poches, allant à la rencontre d'Alaynna, il percuta légèrement une feme vêtue d'une robe noire ayant pour chevelure du châtain clair irisé. Un simple pardon fut murmuré. Léger, subtil. Il détourna la tête légèrement et de sentir cette fragrance rosée dont il ne se séparait jamais. Il ne l'avait pas senti depuis longtemps. Il tenta de la regarder un instant pour voir si c'était bien Elle sans s'attarder sur son visage afin qu'elle ne le reconnaisse pas. Un peine un vert et il regarda devant lui, marchant en direction de l'Italienne pour enfin arriver jusqu'à elle.

Ta robe est magnifique.

Lui glissa-t'il dans l'oreille. Prenant le temps de baisser le visage, de rester assez discret et de tourner des talons alors qu'il aperçut le Patron en charmante compagnie. Tranquille. Discret. Assez éloigné du reste de la tribu, il observait l'homme qui était avec Elle quand la silhouette ne lui disait rien. Avant, il aurait été la voir, voler la dame, voler un baiser, la garder auprès de soi et éviter qu'elle ne touche un autre que lui. Éviter même qu'un autre la touche aussi. Mais ce soir, ce soir.....
.elle

~~Grand Salon~~ Foulques/Elle
    Un bar qui recelait bien plus de signification que beaucoup ne saurait supposer, et pourtant tout récent, exit le passé lourd et pesant, et nouveau serveur, barman, appelons ça comme il plait à chacun, avait pris ses fonctions, la rose y avait veillé tout personnellement, resterait-il ? Probablement pas, mais l'unique courrier de Dacien avait confirmé ce qu'Etienne et Elle savaient déjà, lui ne serait pas là. Etait-ce étonnant ?

    Et le temps s'écoule, invités s'immiscant au coeur du Salon sous le travail d'orfèvre de big moustache, un fin sourire venant fleurir ses lippes en apercevant un des rares invités ne s'étant pas masqué, l'héritier, le voir ainsi, si plein d'assurance à se nicher en roy dans un fauteuil l'amuse, Elle sait qu'il ne viendra pas vers elle, mais le jeune homme est acquis que ce soit ici ce soir, ou ailleurs, un autre jour.
    Lentement l'émeraude dévie cherchant à reconnaitre les autres convives, observant tout à chacun et se plaisant à voir que tout semblait couler de soi, à l'exception de ce regard entre gérant et propriétaire à voir Bertrand signifier discrètement deux convives, tenanciers de bordel sont présents, florale s'attardant discrètement sur celui conversant avec Monty quand le second stagne à l'entrée une fois passage des portes fait.
    Observation interrompue par une entrée fantabulesque, ça ne se dit pas non, pas plus qu'on entrait ainsi à l'aphrodite et, le Ligny semblait décidé à le faire comprendre à la "plus belle des belles" aux cheveux de feu.

    Et aussi sûr qu'elle est vêtue de noir et qu'elle est à visage offert, un ange blanc et masqué vient se poser sur la bulle parfumée de la Rose, timidité palpable et pourtant étrange à ressentir.
    Il est des amants qui marque, même monnayé, et pas sur le physique uniquement, et là sur l'instant, la stature et l'aura, l'étoffe et la facture du costume, peut-être, le doute est permis, la conviction sera à confirmer.
    Jeu du qui se cache étant distrayant car poussant à réflexion et analyse, à deviner l'autre quand il s'en cache.
      Ayez l'outrecuidance, messire l'ange, mais pour cela,un verre ornant ma main, afin que je puisse vous accompagner, serait judicieux ne pensez-vous pas.

    Le sourire est offert tout en charme, subtil et délicat alors que le corps pivote indiquant d'un signe de tête son souhait, se voyant bousculer par un autre homme ailé, s'excusant tout juste, iris herbacées le suivant le temps d'incliner à son départ pour revenir à l'ange immaculé.
      Je vous suppose joueur pour avoir aperçu votre main flirter avec les gages, alors comment dois-je vous nommer jusqu'à découvrir qui se cache.
      Je suis Rose.

    Délicatement calice est levé en direction de son interlocuteur avant de se voir porter aux lippes, carmin épicées se déversant sur papilles aiguisées à ce nectar apprécié, mais quelque chose la dérange sensation d'être épiée, qu'un rapide regard circulaire ne confirmera pas, annotant tout de même la présence de tous à une exception près et se repérant aisément, le colosse manque à l'appel.
      Nous portons tous des masques, deviner ce qui se cache derrière est assez distrayant et grisant, êtes vous prêt à jouer le jeu ?

    Qui de nous deux ?

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Merci JDMonty
Amelliane
[Devant l'entrée en compagnie de Lengloas et du portier]

Decidément la soirée ne manquait pas de surprise, Leng la laisser aux mains du portier pour une fouille, il ne manquait pas de culot. Elle le laissa parler à son aise sans rien répliquer, fière et droite. Elle en avait vu, subit des situations aussi farfelu les unes que les autres donc passer à la fouille au corps par un portier ne l'inquiétait pas, il laisserait sûrement des doigts.

Elle esquissa un petit sourire qui voulait en dire long.

Bon il ne restait plus que le verdict de Bertrand. Quelques petites explications, divers arguments et propositions, c'est qu'il ne fallait pas traîner car d'autres personnes attendaient derrière eux. Mais à l'évocation du règlement, de la liberté des allés et venus en ces lieux Amelliane afficha un petit sourire. Ouf sauvé celle les bourses bien remplis devaient montrer pattes blanches.

Les moyens elle les avait. En conclusion son petit mensonge concernant l'invitation égaré ou jamais reçu n'avait pas été nécessaire. Tant pis, mais elle avait pu exercer son talents de comédienne.


- Merci beaucoup à vous.

[Entrée dans la gueule du loup en compagnie de Lengloas]

Elle entra sa main posé sur l'avant-bras de son blond qu'elle resserra légèrement. La brunette se pencha à l'oreille de son cavalier et lui chuchota : tu ne perd rien pour attendre mon cher blondinet, je n'arrête pas de m’empiffrer .. tiens donc.

Ce n'était pas le moment de régler des comptes mais plutôt de l'amusement. Son regard détailla la pièce dans lequel ils avançaient, rien ou presque avait changer. Elle reconnaissait bien le tempérament de l'Aphrodite. L'établissement n'avait pas perdu son identité.

Pas depuis qu'elle n'y avait mis les pieds.


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Jehan_
[La porte, entre collègues, puis le salon, avec Helvalia.]

La grosse patte du colosse heurte l’épaule du collègue, en un geste bourru assurément, mais amical certainement.

Tu n’auras pas l’honneur de garder les armes ducales ce soir. Connétable et moi sommes sans armes.

Et le pire, c’est que c’est vrai. La lourde masse d’armes qui ne quittait d’ordinaire jamais son côté avait été abandonnée dans une piaule de Brissel, non loin, et Colosse faisait plus confiance aux battoirs qui lui servent de mains et à une trogne assurément patibulaire qu’à un surin pour sa défense. Alors, il était désarmé… Ce qui allait s’avérer être détail d’une importance vitale, ce soir. Mais ne nous égarons pas. Mais, tout de même, quelle ironie du sort : portier de bordel devenu Duc, et putain devenue Connétable. Comme quoi, le tapin mène à tout.

M’ci pour la tournée, tu n'as pas peur de te ruiner ? J’te ferai amener un verre, je sais que les heures sont longues à surveiller la lourde.


Enfin, moustachu est laissé à ses clients du jour, et, large main autour des hanches, le couple s’avance dans le salon. Les visages des courtisanes ne lui sont pas étrangers, et le sien non plus pour elle, assurément, car si le loup masque les traits du visage, carrure et barbe fournie ne sont en rien dissimulés. Alors, parfois, Colosse incline un peu la tête pour saluer de loin une courtisane connue, avant de se pencher vers la Frêle, à son côté.

Que souhaites-tu boire, Helvalia…?

Saisissant spectacle, assurément, de l’Ours qui se fait prévenant, se pencher pour abandonner quelques mots à l’oreille de la Carmine. Pique sait se fait, avec sa compagne, d’une prévenance et d’une douceur sans égal. Sous peu, l'attachement qu'ils éprouvent l'un l'autre trouvera d'autres formes, pour s'exprimer.

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Bannière par Mélissandre de Malemort
Helvalia
[Grand salon, avec Jehan, puis Soare]

    Par-delà l'angoisse et l'inconfort, un sourire est malgré tout tiré aux lippes carmines, l'amusement éclairant d'une lueur mutine les orbes clairs. Attendrissante manie, que celle du Pique de rappeler sans cesse au monde le nouveau rang qui est le sien. Encore courtisane quelques semaines auparavant, Carmine n'oublie pourtant pas sa genèse, ni tout ce qui la rapproche des galantes évoluant en ces lieux. Le titre de Connétable lui semble souvent n'être que vaste fumisterie à laquelle elle se serait prêtée, tant il semble évident qu'elle n'en mérite pas les lettres. Pourtant, à la fierté qu'il fait naître dans le regard de jais du mercenaire, elle se sait déjà incapable d'y renoncer.

    Sourire franc, empreint de cette lumière qui, en sus d'éclairer le minois constellé, ruisselle sur ceux qui l'entourent, est offert au portier. Renarde n'est pas s'en savoir qu'il y a peu, le Colosse qui l'accompagne ce soir occupait la même place. Contrairement à l'ancien employé des lieux, ce ne sont pas les visages des courtisanes que les azurs cherchent à déceler, mais bien ceux de leurs homologues masculins. L'espoir, mince, qu'un fantôme du passé ce sera invité à la fête, que le tailleur de pierres arraché à la ville rose vienne se perdre, ce soir, entre les murs d'un bordel qu'il a sans doute déjà fréquenté. N'a-t-il pas lui-même sous-entendu que Paris lui fournissait plus que son lot de corps déliés à éprouver ?

    Les azurs s'illuminent, reconnaissance indéfectible saisissant les prunelles, à la prévoyante demande du Colosse. Les doigts fins se posent, d'abord aériens, sur l'avant-bas de l'Ours en costume d'ange, avant de s'y presser doucement, comme pour lui assurer que tout va bien. Réconfort seulement trahi par la requête, soufflée du bout des lèvres.

    « Quelque chose de fort, s'il te plaît. »

    Et puisque le mercenaire se détourne, pour aller leur chercher à boire, la Frêle laisse de nouveau son regard courir sur la foule déjà présente, jusqu'à ce que les prunelles céruléennes accrochent celles, bien plus sombre, d'un fantôme auquel jamais elle n'aurait songé. Le minois constellé marque la surprise, un instant, avant qu'un mince sourire n'étire les lippes. Quelques pas seulement la séparent du fauteuil sur lequel s'est installé Soare, qui semble jauger les lieux comme s'il s'apprêtait à les évaluer. Replaçant d'une main leste la mèche fauve qui lui barrait la vue, Renarde approche du rabatteur.

    « Si je pensais te croiser ici... »


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