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[RP] Drugs & F-word

Misan
Misan n'aimait pas particulièrement se faire du mal : ce n'était donc pas de son plein gré qu'il créchait aujourd'hui en plein Paris, entre la fange et le bruit. Certaines façades de la basilique de Saint-Denis, aussi crevées que les souverains qu'elles abritaient, suppliaient pour du requinquage de l'extrême. Les écclesiastiques avaient donc mené une savante prospection et trouvé, d'un bout à l'autre du Royaume, les meilleurs maçons de leur génération. Et, sans se vanter, Misan Dedieu en était, de cette fine fleur des bâtisseurs.

La capitale, cependant, n'était pas dépourvue de bons arguments. Lorsque le jour tombant mettait un terme à l'activité des travailleurs les possibilités de distractions n'avaient de limites que l'imagination et la tolérance à la boisson. Les tavernes se succédaient comme les verres d'absinthe et les maisons de jeu baisaient moult fortunes avant que l'aube se pointe.
En parlant de baise...

Ah, les putains parisiennes !
Quand on pensait avoir tout vu en matière de sexe rémunéré, Paris surprenait encore. La diversité des corps disponibles, l'étendue des pratiques envisageables, le charme insolent des filles forgées par le despotisme de la ville !

Dedieu n'avait pas pris le temps, jusqu'alors, de jouir des grivois services que les ruelles exposaient, parant leurs façades du rouge coulant des lèvres, du débordant des corsages. Les premières obscurités le trouvaient généralement fourbu de sa douzaine d'heures de besogne mais, ce soir, le fantôme de sa femme le hantait avec trop de cruauté pour confronter seul, face à son lit de sapin, la rudesse de ses souvenirs.

Soumis aux désirs de sa déambulation, le toulousain ne fut guère long à fouler les pavés de la rue de Grenelle. La lumière rougeoyante l'attira comme un vulgaire phylactère venu se cramer les ailes aux lueurs de sa perte. La porte poussée, il apparut évident que cet établissement n'est pas à la portée de sa bourse de tailleur journalier. Tant pis : il consommerait à crédit. Le malheur ne saurait souffrir résistance à ses revendications.

Du tapis et, pis encore, un fond musical : tout indiquait que l'entrant allait sévèrement raquer. Après avoir refilé besace et mantel au portier en faction, le comptoir eut ses premières faveurs, ainsi qu'un godet d'hydromel et une pipe savamment embrasée. Le regard surmonté des hirsutes sourcils eut tôt fait de flirter avec ceux des courtisanes campées non loin, aguicheuses, provocantes. Celle qui put se targuer d'une oeillade attentive ne le regardait pas (encore), cependant. C'était une petite chose où se mêlaient la rouille et le blanc. Si délicatement gracieuse, malgré l'esquisse de quelques courbes, qu'il semblait évident qu'elle se briserait sous le calleux de ses paluches. Ah, il fallait la voir, pliant la finesse de son échine vers une de ses ternes congénères, la chevelure en voile orangé ! Et ce nez béni d'éphélides mignonnes, cette bouche à s'en damner de gourmandise...laissait-elle seulement ses clients l'embrasser, cette terrible bouche ?
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Ban by JD Eldearde.
Merci.
Lylie_blanche
    Une soirée de plus au lupanar. Une soirée, moins oppressante que lorsque les thèmes et bals sont annoncés. Le salon respire d'avantage, on ne joue presque plus des coudes et surtout, l'air y est plus léger. Les soupirs qui se perdent déjà à travers les alcôves devient poésie à son oreille, une habitude, un chant coutumier qui déjà, enfants, la berçait. Grandir dans un bordel, cela cause sans aucun doute, un rapport particulier voir intime avec la débauche et le stupre. Alors, plus posée, Lylie savoure un verre de carmin -coupé à l'eau-. Une faute de goût assurément, mais la courtisane ne tient pas l'alcool et tout ce qui touche à l'ivresse des sens. Peut être est-ce ce manque de pratique d'ailleurs qui la rend si, malléable aux plantes, si sensible et exacerbée face à l'ivresse carmine. Ses consoeurs l'avaient invitée pourtant, autrefois à commencer, tôt. Mais rien n'y a fait, l'ivresse était devenue un outil dont elle usait sur les clients, juste pour qu'ils finissent plus vite ou s'enlisent dans des songes dont elle n'avait plus qu'à murmurer la finalité.

    D'ailleurs, en parlant de client...En voilà un dont l’œillade n'est pas passée inaperçue. A être désirée, vanité se fait plus avisée quand on l'effleure. Amusée, elle relève le minois, détourne son attention des paroles de sa consœur pour planter les aigues marines sur lui. Mâle dans barbe, sa pipe, sa stature...son regard qui en dit long sur l'appétit qui semble le dévorer. Pourtant, il dénote étrangement avec la clientèle habituelle. Il a ce petit côté, insolent..Décalé. Comme si l'opulence, le raffinement et les manières n'étaient pas son fort. Est-ce sa façon de se tenir ? Peut être.

    Corps se relève, lentement alors qu'elle avoue sa robe carmine, proche du corps. Pas de corsage, pas de liens superflus. Juste un tissu, fait sur mesure, épousant les formes, épaules et hanches pour s'y greffer. Lylie a pour elle, l'insolence de sa jeunesse. Traits et courbes sont menues, seins qui s'avouent sous l'étoffe restent rond et nacrés. De ceux que l'on peut prendre dans la paume d'une main, se tienne en forme juste pour provoquer. Elle a moins de hanche que ses consoeurs et le creux de ses reins, est marqué, mais sans plus. Au mieux, ce sont ces deux petits creux, nichés au bas de l'échine qui apportent du relief, de la matière. Juste, ça.

    Pas sont faits jusqu'à lui. Après tout, pourquoi diable jouer les mijaurées ou les désirées. N'était-elle pas courtisane ? N'est-ce pas à elle de répondre aux attentes, de se montrer disponible et plus encore, accessible sans être pour autant vulgaire.

    A son approche, elle sent déjà cette odeur particulière qui émane de sa pipe. Ces plantes justement qui enivrent l'esprit et le trouble. Ho, elle n'en est pas friande mais ces herbes-ci, lui permettent de gagner quelques écus de plus dans sa boutique. Oui, elle peut être pâtissière et pute. C'est compatible. Ne faut-il pas tenir un homme par le plaisir et le ventre ? C'est bien connu.

    Vous au moins, quand une femme vous plait, vous savez vous faire comprendre...Votre regard est assez..expressif. Sourire est avoué, tout autant que le ton taquin de la verve.



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Misan
Bondu*, qu'elle était jeune. Dix années de vie les séparaient sans doute mais c'était pourtant bien elle qui respirait la confiance, et cette assurance juvénile la rendait quasi intouchable. Or il était ici pour la toucher.

Un instant, il crut voir Helvalia, sa régulière des anciens temps, s'avancer vers lui avec toute la morgue que lui autorisait sa jeunesse. La certitude d'être belle embellit encore. Helvie était probablement à peine plus âgée que le tendron convoité ce soir mais l'une comme l'autre présentait la même finesse des membres, la même étroitesse des hanches, celles qui éveillent à la fois l'homme protecteur et le mâle dominant.

L'oeil s'attarda sans fausse pudeur sur la perfection d'un sein encore dissimulé - certes plus pour longtemps - alors que la désirée mettait enfin le cap sur lui. A sa hauteur, il se gava de sa plâtrée d'éphélides, de ses senteurs d'abricot. Dedieu avait décidément un type de femmes bien défini : ses charnelles appétences ne semblaient pouvoir résister aux charmes d'une frêle rouquine mouchetée de son.
A la beauté semblait d'ailleurs s'ajouter un brin d'esprit, ainsi que le suggérèrent les quelques mots d'introduction.

Y a-t-il autre chose à comprendre, dans un bordel ?
A travers la fumée du brûlot, Misan dégaina du sourire, perdu quelque part dans sa barbe fouillis.
Si mon regard est expressif, le reste ne le sera pas moins.
Et enfin, puisqu'il était inutile, dans un tel lieu, de tourner autour du pot.
Quels sont tes tarifs ?


* Vive le parler toulousain.
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Ban by JD Eldearde.
Merci.
Lylie_blanche
    Prometteurs, les mots se perdent, directs et sans chichi. Peut être aussi, sans manière. Amusée, le sourire goupil s'étire d'avantage alors que dextre se tend pour s'emparer d'un verre servi à son attention. Pas d'alcool fort, mais au moins cette boisson à base de miel. De l'hydromel disent certains. Qu'importe le nom, cela a meilleur goût que le whisky vieilli de Vladimir. Enfin, elle dit ça, mais à dire vrai..Elle n'y connaît rien. La preuve, pensant l'alcool périmé, elle avait -à l'époque- vidé la bouteille aux latrines.

    Regard posé sur les âmes qui s'enlisent et s’étreignent dans le salon, Lylie déguste quelques gorgées. Goût de miel se mêle alors à l'odeur que dégage sa pipe, florales mais entêtantes. Ivresse en appelle une autre, visiblement.

    Mes tarifs? Regard abandonne la foule, les corps, pour ne retrouver que Lui. Son client. Espiègle, mutine, le sourire s'étire et demeure à ses lippes. Là, niché en coin.

    Cela dépendra de vos vices. De votre gourmandise... Petite pause alors qu'elle désigne une alcôve en particulier, l'Enfumée. De celle-ci, ne se dégage que quelques effluves qui du comptoir, se font trop faibles, déjà contaminées par ces fragrances de chair, de parfums et de maux. Quelques filets vaporeux d'encens en revanche, se voit au loin, dans l’entrebâillement des rideaux. On y distingue, les coussins, les étoffes, les bougies qui dansent en rythme dans ce cocon d'Orient.

    Il me semble que cette chambre, vous conviendrait. Tout autant que ma compagnie, cela va s'en dire. Vanité quand tu nous tiens. Chasser le naturel, et il revint au galop. Nous avons quelques herbes venues des Miracles, d'autres directement de commerces étrangers. A humer de la qualité, je peux d'ores et déjà vous affirmer que vos herbes, là..sentent...le défraîchit... Sourire en coin, toujours et regard se fait complice et moqueur.

    Alors...Ma proposition..Vous tente-t-elle ? D'humeur à goûter une meilleure, pipe? Comment ça, le jeu de mot est grossier ? Elle a passé des mois à Montpellier ! Cela vous fait perdre, quelques manières.


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Misan
De manières, Misan n'avait que celles d'un artisan venu tirer son coup. Pourquoi faire voilé quand la vérité est crue ? Il n'était pas saoul, pas même éméché : l'habitude fait les grands buveurs et Dedieu était coutumier de toutes sortes de liqueurs. Seules les herbes savaient flouter son regard, ainsi que le désir. Tous deux procurent l'oubli. Et celui-ci commençait au fil de son sourire joli.

L'improvisation décidera donc du sort de ma bourse. Et toi de celui des miennes.
Parce qu'elle n'avait pas l'apanage de la grivoiserie.

L'homme n'accorda pas une once d'attention à la pièce désignée, préférant la bouffer des quinquets. Peu importe le cocon, pourvu qu'il y ait la fesse. La pointe d'orgueil assumé lui arracha un rictus amusé alors que le fourneau de sa pipe était étouffé d'un large pouce.

Je te fais toute confiance quant à la couche appropriée. Pour ce qui est de la compagnie, le choix est depuis longtemps arrêté.

Le gus se hissa sur ses fortes jambes de travailleur et, goûtant à ce premier face-à-face, se permit une paluche qui, délicatement, délivra la ronde épaule de sa rousse parure. Faire l'amour commence avec les yeux et c'est de sa pupille que, déjà, il la caressait.

Si mes herbes sont un peu vieillies, je ne le suis pas. Mais je refuse jamais du bon produit. Allions les plaisirs.
Et plus bas, déposé sur le nacre d'une oreille.
Je tirerai sur ma pipe pendant que tu me la tailleras. Pour la métaphore filée.

Sans plus tarder, il la suivit en son antre aux mille chandelles. Les senteurs étaient à la fois fortes et délicates, à l'image de la maîtresse du lieu pour les heures à venir. Quand il s'agissait de mener à bien ses charnelles affaires, Misan était davantage familier des cambuses croulantes avec pour uniques fourniture un misérable plumard. Le confort tout de grenat et de velours lui arracha un léger soupir satisfait. Accueillante, sa camarade de vice le serait certainement plus encore.
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Lylie_blanche
    Les mots s’enchaînent, en délicatesse grivoise. Pour sûr, il savait la surprendre. Un rustre ? Ho, ce n'est pas la verve que l'on juge un homme, plus encore, un amant. Mais il faut dire que les mots dénotent un peu avec le cadre et qu'en cela, le trouble et l'ironie de la situation, contraignent ce rictus à demeurer à ses lippes.

    Aussitôt levé, qu'il la surplombe et lorsque main d'artisan se pose à l'épaule, pour en dévoiler l'albâtre, frémissement se perd à l'échine. Regard se perd en coin, l'observe avec cette malice muette alors qu'il perd ce murmure provocateur à ses tempes. Poésie, métaphore, sous entendu de poche, la luxure se pare sous les lippes de ces deux amants d'un soir, de toutes ses formes.

    Sans un mot, l'épaule dénudée, les pas s'avancent jusqu'à l'alcôve convoitée. Odeurs frappent l'odorat quand finalement, les sens n'aspirent qu'à se troubler d'eux même sous les effets perfides de ces dernières. Rideau se referme derrière eux et intimité d'un instant est imposé sous les lueurs dansantes de ces bougies d'orient.

    Entreprenante, Lylie s'avance, nullement effrayée par la stature imposante. Au contraire, celle-ci s'accorde à la perfection avec cette fragilité, feinte. Face à lui, courtisane le met à son aise, retirant les liens d'une chemise, un a un tandis qu'elle se contente de l'observer. Le regard peut avouer beaucoup de maux, mais aussi ce plaisir naissant, cette excitation mutine et cet esprit coquin, propre au Goupil.

    Je me permets de vous mettre à l'aise, après tout...L'ambiance est chaleureuse, intime et je gage qu'avec vous et par ma compagnie, elle le sera d'avantage...encore. Joueuse, corps se hisse un peu pour abandonner sa respiration au creux d'un cou, à l'orée d'une oreille et d'un lobe qu'elle effleure juste du bout des lippes.

    A peine le derme mâle est-il avoué sous le pan d'une chemise qui se dérobe, que doigts graciles s'y perdent volontiers. Aigues-marines restent arrimées à ceux terre à terre de l'Artisan quand corps se devine et se dévoile sans pudeur. Corps massif, viril, musclé, poilu, autant de qualité qui déjà, enivrent la courtisane dont l'esprit se perd déjà, en quelques pensées indécentes.

    Vous avez un corps fait pour les travaux manuels...Je me trompe ? Sourire mutin s'avoue, quand chemise est enfin ôtée pour illustrer ses propos et que main mâle est prise, avant d'être guidée à cette épaule dénudée puis à la naissance d'un galbe.

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Misan
Le client du jour n'avait du colosse que les larges épaules et le bras costaud, héritage inévitable des douze années passées à trimbaler de la pierraille et à jouer du maillet. Pour le reste, la taille tout juste suffisante, les pognes calleuses, les quinquets cernés de bleu et la barbe approximativement taillée l'éloignaient considérablement de l'archétype du bellâtre.
Il y avait pourtant chez lui quelque chose d'une force brute, d'une solidité usuellement faites marque du masculin et qui savaient plaire aux demoiselles.

La douce touffeur de la pièce se referma sur eux, les soustrayant aux possibles oeillades curieuses. Si d'aucuns goûtaient volontiers la présence de spectateurs, Misan n'en était que peu friand : il préférait, de loin, s'approprier jalousement la vue de son amante languissante.

Le temps d'un moment, le silence fiévreux ne fut altéré que par le chuintement des liens de cuir et le son de quelques gémissements étouffé par l'épaisseur des tentures. Client et travailleuse se scrutaient, se jaugeaient, s'apprivoisaient du regard avant que les corps ne viennent se mêler à l'affaire. Dans l'oeil de sa comparse, l'homme vit poindre la lueur d'un désir naissant et s'en trouva fort échauffé. L'excitation partagée attise encore la brûlante envie de l'autre.

Puis, le délice d'un souffle vint caresser le collet de peau brune et badiner avec une oreille qui n'espérait pas pareille attention.
Soupir de délectation perdu quelque part entre les mèches rousses.
Le gus en profita pour dévaler, d'une main certes peu douce mais pétrie de tendresse, l'arabesque de l'échine, jusqu'à survoler la rondeur d'une fesse. Merveille des merveilles que cette petite croupe.

Tu ne te trompes pas. Je travaille de mes mains. Toutes sortes de matières. De la pierre aux tendres chairs.

A la faveur des fines menottes, la chemise trouva le sol dans un pudique bruissement, comme désireuse de ne pas déranger les amants. Guidée par les bons soins de sa jumelle, dextre s'en alla trouver la fermeté d'un sein printanier et le soupesa sans gêne, l'assiégea de toute la largeur de sa paume. S'imposa alors le désir impérieux de la voir nue, exigence absolue et première. La robe eut tôt fait de dévaler les courbes de la fine silhouette. Aveuglante beauté.

Laisse moi te regarder.

Les deux pas en arrière lui offrirent une vision céleste qui fit l'apothéose de son avide convoitise. Rien, des orteils mignons au front blanc, en passant par le rosâtre des mamelons et la légère toison aux indécentes promesses, ne fut épargné par le feu de son œil.
Les paluches comme habitées d'une vie propre, Misan entreprit de défaire les lacets de ses propres braies.
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Lylie_blanche
    I want...

    Galbe niché sous ses reins est empoigné quand l'autre, finira par subir le même traitement. Mordillement de lippe se fait discret, envieux alors qu'elle prend un infime inspiration lorsque robe est invitée à chuter. A cet instant et sous le bruissement de l'étoffe, le souffle se fige dans sa course, dans ce gonflement de poitrine.

    Quand bien même assumée, corps gracile se pare d'une cicatrice dont la découverte sème toujours le trouble entre ses tempes. Un frisson redoutable qui glace l'échine et paralyse le palpitant lorsque regard coule jusqu'à ses monts pour découvrir ce fin tracé, rosé qui se meure à la naissance d'un con. Marque indélébile, rappelant à chaque écho du miroir, que beauté n'est plus aussi parfaite et que vie peut être arrachée, tout autant que cruauté mâle peut être illimitée. Pourtant, il semble que cela ne l'incommode pas. En effet, le regard coule, naturel, imperturbable, le long de l'esquisse pour finalement, avouer ce plaisir par un délaçage de braies, caractéristique.

    Soulagée, respiration reprend à un rythme régulier quand appréhension et crainte d'un jugement se muent en un regard emplie d'une reconnaissance silencieuse. Puis pas sont avalés pour mieux rejoindre le corps de son Amant. Un nouveau tissu chute et plaisir d'un regard, effleure déjà le derme chaud d'une peau d'albâtre. Pressée contre lui, regard coule, tout autant que l'échine et la Nacre.

    Aigue-marine restent rivées sur lui, complice et envieuse alors que phalanges expertes et douces déjà découvrent chaleur et roideur. Souffle se perd, tantôt frais, tantôt chaud sur le derme sensible avouant alors, un penchant pour le jeu, en toute circonstance. Puis, regard se détourne pour que lippes se pressent à même la chair et que bouche, rosée, se fasse écrin. Douce, goupil l'est, tant dans le geste qu'elle entame pour flatter la chair que dans ces pressions qu'elle exercent. Là aussi, humeur sont changeantes, espiègles, qu'il s'agisse d'un rythme, d'un souffle, d'un étau ou bien d'une audace qui se niche à sa gorge gracile. Expérience s'avoue sans pudeur, tout autant que l'appétit qui vient échauffer ses cuisses et ses tempes à mesure que gourmandise se décuple.

    Doucement, main libre se perd et s'éloigne de ces indécentes manœuvres pour mieux rencontrer une dextre mâle et la faire captive. Doigts se lient aux siens et invitation est porté à ses quelques mèches qu'elle porte dans le creux de sa main. Poigne est sous entendue...

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Misan
En effet, l'amant avait bien relevé, dans sa contemplation, la présence de la cicatrice en question. Il avait suivi le chemin rosé menant des monts blancs au mont-de-vénus, s'était laissé guider par ce fil d'Ariane que la mâle barbarie avait tendu, avait peu à peu sombré dans l'irraison dont cette ligne était la voie.

Revenue contre lui, Misan aurait aimé lui dire que, si son métier de tailleur était dangereux, le sien l'était visiblement plus encore et que, de cela, il était mortifié ; il aurait aimé lui souffler que ce regard reconnaissant n'avait pas de raison d'être et que c'était bien lui qui se trouvait plein de gratitude pour ce spectacle sublime de l'aspara dénudée.
Mais il ne dit rien, par pudeur, par délicatesse ou par impuissance, statufié par les charmes de sa Méduse aux cheveux comme des langues de feu. La langue, d'ailleurs, succéda aux doigts éclaireurs qui, déjà, s'étaient assurés d'une autre rigidité, celle d'un membre délateur qui faisait de son désir une rigoureuse évidence

Le plaisir naissait tant de la vision que des sensations qu'elle lui offrait. Que de pure magnificence dans l'image obscène d'une femme occupée à de gourmandes occupations ! Moment de grâce que ce plan en plongée exhibant tous les talents de prestidigitatrice de son alliée dans le vice. Disparition. Apparition. Disparition. Apparition. Le toulousain si copieusement honoré ne quittait pas des yeux l'habile illusionniste qui se jouait de ses sens, de ses croyances, de ses perceptions, jusqu'à lui faire oublier la catin en elle. C'est à cela que l'on reconnaît la bonne puterelle. Le talent de savoir extraire son client du bordel, de lui accorder l'éblouissement d'un mirage, celui du Réel.

Sa pipe, il la recevait donc avec un chapelet de râles, sans songer un instant à celle de sa besace, pleine de chanvre, qui devait joindre ses propres lèvres, tel que sa gouaille orgueilleuse l'avait, plus tôt, proclamé : la félicité des herbes ne saurait accompagner celle d'un pareil prodige buccal ; pis, les fumées capiteuses ne sauraient que le gâcher.
C'était flatter sa vigueur masculine que de l'encourager ainsi à soutenir sa tête bercée régulièrement d'avant en arrière. De pognes, Misan lui en proposa deux qui, de leurs larges doigts, s'appliquèrent à lever le rideau de cheveux roux afin de dévoiler plus largement la scène. L'artiste était virtuose, brillante d'adresse et de crédibilité. Dedieu se sentait, ici, unique, considéré voire désiré par celle dont il était l'énième homme de la journée.
Confrontés au plaisir grimpant, le cœur s'ouvrit et les paupières se fermèrent ; le cœur accueillit, la prunelle fut aveuglée.

Mais, avide de prolongement bien qu'impatient de sombrer, l'amant amorça la remontée de sa compagne, se saisissant de son regard, puis de son menton, puis de sa bouche. Impérieusement.
Il étendit toute la rudesse de son corps sur le tapis teint de rouge; le rouge des Enfers brûlants auxquels Misan était prêt, en l'instant, à livrer son âme pour que les secondes s'étirassent comme un jour sans pain. Il tendit les bras. Celle dont la profession était d'être la femme de tous les hommes n'avait guère le besoin d'être guidée : elle savait. Elle savait que le mâle couché à ses pieds ne réclamait que la simultanéité de leur extase, que le juste partage de leur plaisir. Elle savait que, tête-bêche, il ne demandait qu'à mettre, en même temps qu'elle, la main à la pâte, ou plutôt la langue à l'intime chair.
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Ban by JD Eldearde.
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Lylie_blanche
    Mains se perdent, complices, amantes et fermes aux tempes quand plaisir apporté, est désormais guidé et accentué. Nulle contrainte, sinon un plaisir qui n'en est que décuplé quand virilité, se voit sublimée. Envieuse, gourmande et joueuse. Les qualités se perdent à travers ces attentions, ces dextres habiles, ces lippes pulpeuses et cette langue experte dont finalement, râles, avouent la dévotion.

    Puis, invitation est faite de se relever et d'abandonner l'office. Doucement, écrin se retire et lippes sont essuyées du bout des doigts alors qu'échine se redresse, se déroule pour mieux venir affronter cette stature qui la surplombe. Lippes se perdent aux siennes, s'y abandonnent avec plaisir et sans pudeur. Rumeur d'une bouche qui ne s'offre pas, n'est pas sienne. Et pour cause, baiser est un art tout aussi redoutable et indispensable, à l'abandon des chairs et de l'esprit. Et sincérité, parfois, s'échappe ainsi, involontairement en fonction de l'intensité d'un baiser. Celle-là même, qu'elle avoue aux lippes mâles.

    Amusé, elle l'observe ensuite s'allonger sur les étoffes, rejoignant les Enfers avec une aisance et une insouciance inconsidérée. Mutine, aigues-marines se noient dans la terre, s'y ancre, s'y mêle alors que sous l'invitation, audacieuse, lippe est mordillée.

    Corps s'avance, avide, sous la promesse d'un plaisir qui se partage. Proposition outrageuse, complice et réciproque, qui pourtant pour la courtisane, fût rarement proposée. Rares sont ceux qui pensent à la réciprocité d'un plaisir, surtout lorsqu'il s'offre, avec la langue. Lentement, Renarde se joue l'Ours, le contourne, le surplombe de sa stature pour chercher à s'échouer à ses tempes. Dans un premier temps, joeuse, reste ainsi, narguant la roideur mais plus encore, la perversité d'un esprit et d'un regard indécent qui ainsi, niché, pourrait se voir conquérir ces contrés vallonnées de Monts.

    J'espère que la vue..vous sied, Misan..Car pour ma part, elle est..délicieuse... Voix se fait suave, espiègle alors qu'échine de nouveau se plie. Par deux fois, genoux se meurent au sol, mais l'issue de cet abandon là, est tout autre. Cuisses d'albâtre emprisonnent le visage amant et lippes se perdent au torse, à l'aine et plus encore. Empruntant le même chemin, la même course, pour y retrouver l'objet de ses attentions. Écrin se doit de retrouver l'objet de son désir et moiteur, faire oublier l'air ambiant. D'un geste, chevelure carmine est dégagée, créant ce rideau intime et flamboyant quand mâchoire s'active, de nouveau. Pourtant, il se peut qu'office se voit désormais troublé par une langue, Autre, qui sans nul doute, causera quelques émois et plaintes à la Renarde.



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Misan
Il ne faudrait pas faire l'erreur de croire que Misan avait pour habitude de s'encombrer du plaisir des catins dont il achetait les services. Certes, il n'y avait pas de contentement comparable à la lascivité d'une femme que l'extase saisit mais, le plus souvent ivre mort et soucieux d'en finir au profit de plus nobles occupations, le toulousain usait promptement des cuisses louées à bas prix sans faire grand cas de la demoiselle en question. Dedieu n'était pas de ces amants chimériques voués corps et âme aux desiderata de leur partenaire, gourgandines incluses dans l'affaire.

Mais cette prostituée-ci, dont le nom lui était encore inconnu, n'était pas des gaupes débraillées, le regard hagard, qui peuplaient la majorité des lupanars. Non seulement il aurait été criminel d'ignorer sa fraicheur et de gâcher sa beauté en la considérant comme l'égale de ses consœurs, mais, plus encore, le jeune homme cueillait aux lignes de son visage, dans certaines spécificités de sa physionomie, de troublantes réminiscences des femmes importantes qui avaient marqué sa vie. Il était donc, en sus d'un désir indécent, saisi d'une étrange tendresse pour cette sublime carcasse que les flammes peignaient d'or, ainsi que de la volonté de lui procurer quelque satisfaction des sens.

Bien évidemment, l'effrontée le fit impitoyablement languir et révéla, d'une vision digne de la gaule d'un eunuque, l'étendue de sa lubricité.
La vue m'émerveille, mais elle ne me contente pas. Viens.
A la faveur d'un duo de paumes flattant les mollets immaculés, Misan l'encouragea à plier du genou, ce qu'elle fit, gracieuse jusque dans l'exécution des gestes les plus luxurieux.
Ô somptueux séant.
Ô fente adorée.
Ô secrètes abysses.
Béni soit ce mystérieux assemblage, si proche, si intimement dévoilé, qu'il contenait en l'instant tout le regard de l'amant. Univers entier recueilli en ce sexe de jeune femme, souvent visité, trop peu admiré. C'est avec la langue que l'on révérait pareil chef-d'oeuvre.

Ce fut d'abord fouillis et désordonné, semblable aux premières bouchées gloutonnes d'un affamé. Puis, de deux pouces aussi larges que précautionneux, Misan ouvrit les replis soyeux, écarta les ourlets de chair et concentra le récit. Étaient-ce les lourdes effluves d'alcaloïdes que la pièce contenait, ou les quelques gorgées d'un godet peut-être sournoisement rempli, ou les propriétés inébriantes des sucs féminins ? Toujours est-il que l'amant se trouva pris d'une ivresse indescriptible que les égards de sa compagne aiguisaient encore.
Le dénouement était proche, et de cela il n'était pas question. Le chanceux client du soir ne pouvait se payer le privilège de deux passes : il n'y aurait pas pour lui de second round. Or, aussi délicieuse soit-elle, la bouche ne recevrait pas ses finales faveurs. Dedieu n'était pas si piètre explorateur.

Aussi, d'une main presque suppliante, l'honoré entrava de lui-même l'inimitable besogne de la mâchoire vrillante, réclamant ainsi la trêve. Du moins pour son propre bas-ventre.
Ses maxillaires à lui ne respectèrent en rien la levée du drapeau blanc et, sur le terrain trempé de son champ de bataille, l'homme fit ses assauts plus pressants. Assistant l'offensive principale de profondes empreintes digitales il camperait sur ses positions jusqu'à ce que le tendron s'abandonne et se rende. Entièrement et sans conditions.
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Ban by JD Eldearde.
Merci.
Lylie_blanche
    Plaisir est délice, surtout quand il se partage. Ainsi, Mont ainsi niché au dessus de ces attentions, Renarde en savoure l'appétit vorace et peu à peu, l'expertise mâle. Envieuse, souffle parfois se meurt en soupirs d'aise, en gémissements quand alors, office se voit troubler par celui qui embrase ses cuisses. S'il est aisé pour une femme de feindre le plaisir par quelques plaintes enjouées, que parfois, involontairement, cuisses se tarissent malgré un esprit échauffé, il est en cet instant, un accord des plus agréables qui se joue. Corps et esprit s'unissent en effet, sans fioriture, sans exagération ou jeux d'acteurs. De temps à autre, minois se relève pour mieux le croiser du regard et savourer la scène indécente qui se joue à la lueur de quelques bougies.

    Fort heureusement, trouble s'interrompt quand main mâle s'interpose et supplie une trêve. Sourire alors se dessine aux lippes, satisfaite d'avoir si bien convaincu mais voilà que vanité se voit piquée par, un appétit mâle, tout aussi vorace et habile. Goupil qui souhaitait se vanter de la nécessité urgente de cette trêve, se trouve à son tour, piégée par une langue et des doigts redoutables. Aussitôt, surprise est avouée, quand occupation pour détourner l'esprit lui est ôté. Désormais, c'est au tour de la courtisane de se voir dégustée et d'être, l'objet de toutes ces attentions. Dévouement si rare, qu'elle ne peut qu'en s'en délecter et décupler par ailleurs, les effets. Lentement, échine se redresse et une main trouve appui, obligatoire, sur une table de chevet.

    Pu..tin.. Surprise, plainte est avouée -pas vraiment digne d'une courtisane de ce rang- à travers quelques gémissements et tressaillements qu'Amant s'applique à prodiguer. Envieuse, main libre vient effleurer le torse mâle, puis s'en éloigne pour se rapprocher de ses propres courbes pour en surligner la ligne des Monts et plus encore, les pointes. Lippe est mordillée, joues rougissent et scène indécente, ne fait qu’exalter ce plaisir jusqu'à conduire cette vague à électriser l'échine et lui laisser entrevoir, l'écho, le fil d'Ariane, de cette jouissance.

    Ainsi, c'est à son tour de se faire suppliante et de flatter l'expertise mâle en imposant une trêve d'une petite tape, sur le torse. Un peu moins de vigueur, au risque qu'elle se fasse plus alanguie par l'extase qui semble poindre. Lentement, corps se relève donc pour se laisser glisser sur celui de l'Amant. Face à lui, elle s'impose et formes graciles de la Nacre viennent surplomber. Une main se porte à l'arête de sa mâchoire pour mieux guider son visage au sien et happer ses lippes, sucrées. Baiser se perd, envieux, sincère et surtout reconnaissant alors qu'elle vient à oublier, les plantes et les besoins complémentaires de Misan, pour en préférer d'autre.

    Regard niché dans le sien, se fait impérieux, provocant et plus encore envieux alors qu'elle vient à guider la roideur en son sein. Instant qu'elle fige, qu'elle souhaite volontairement lent et doux. Elle s'octroie le luxe de guider, plus encore, de décider comment ses cuisses se perdent à son bassin pour en conduire l'union et l'ivresse. Lippes sont relâchées pour mieux avouer ce gémissement, simple et limpide, doux et chaud au cou mâle alors que bassin entrevoit d'entamer cette danse, qui est sienne depuis des années. Hanches se font rondes et bassin complice quand ainsi nichée sur l'Amant, elle peut en savourer chaque trait, chaque plainte.

    Main se porte aux boucles carmines, les dégage de son cou pour libérer ses monts de quelques voiles que ce soit. Elle est sienne pour cette soirée et peut être d'autre. Une esquisse complète, aux monts dressés, à l'apparence fendue et au plaisir qui coule, qui transpire de chaque centimètre de ce teint d'albâtre. Une esquisse qui se meut, lascive et audacieuse....

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Misan
Et tant d'audace, en effet !
De l'audace dans le plaisir, en premier lieu. L'amante n'avait pas la félicité mutique que d'aucunes s'imposaient, pas plus que le goût des gémissements feints dont nombre d'hommes se satisfaisaient. Le juron vint de loin, arraché à ses tripes, débordant la barrière de sa gorge, et atteignant avec volupté l'oreille mâle, plus beau que tous les vers de Villon. Plus encore, aux caresses de son client du soir, la jeune fille adjoignait les siennes, poitrine attisée, tétin malmené. Ni mutinerie ni fuite, mais le don accepté.
Misan n'avait certes pas l'orgueil de s'attribuer cet évident régal, bien conscient que la reddition du corps fait davantage l'extase que le geste, mais il exultait néanmoins de la trouver ainsi confiante entre ses mains. Il y avait moins d'une heure de cela, elle ignorait jusqu'à son existence et, là, en cette minute, elle se livrait à lui avec hardiesse.

De l'audace, aussi, dans l'acte lui-même, celui dont elle s'arrogea la responsabilité.
Certes, cela signifiait la frustration de la voir se dérober à sa bouche avant qu'elle ne céda sur sa langue mais les lèvres qui se substituèrent à l'intimité brûlante se révélèrent si exquises de suavité que l'amant ne trouva pas à se plaindre. Misan partagea donc volontiers le goût d'elle, celui du fruit de ses ardeurs buccales.

Ce qui vint après...Ah, ce qui vint alors...
Elle se donna de sa propre main guidant la fusion inévitable.
Boum.
Collision.
Le râle de complète satisfaction échappé de la bouche masculine fut irrépressible et immédiat. L'intérieur était à l'image de l'extérieur : parfait. Jouissif, au sens propre comme figuré. Mais pas tout de suite non, pas maintenant ; il fallait faire le moment éternel...ou presque. Commencèrent les ondulations hypnotiques, les vagues insolentes de langueur, le long de lui, le long d'elle. Dedieu, spectateur de son propre plaisir, de son propre désir, incarnés dans les courbes d'une naïade tant terrible qu'accueillante, ne put retenir une litanie de plaintes rauques et extatiques. Que pouvait-il lui, face à la toute puissance du féminin sacré, si ce n'était parcourir des paumes la silhouette dansante, dévotement, vaincu, terrassé ?

Arriva alors le sursaut de virile fierté et, les doigts enfoncés dans le rebondi de la croupe agitée, il bascula d'une vive roulade. La chevelure rousse s'étala sur le tapis comme une coulée de lave. Un moment il resta là, la surplombant, le souffle court non des efforts jusque là fournis par sa sublime catin, mais bien d'excitation insoutenable. Il retrouva aisément le chemin de son ventre, voué à s'y nicher encore, au plus profond. Qu'elle était divine, ainsi à sa merci, parée de sa jeunesse infernale : ce front blanc sur lequel sa bouche s'échoua, ses lèvres gonflées et pourpres sur lesquelles sa bouche s'échoua, son cou effilé sur lequel sa bouche s'échoua. Il la recouvrait, blotti quelque part en elle, lui épargnant le poids de sa carcasse de solide travailleur et de bon mangeur à la faveur d'un duo de coudes enfoncé des deux côtés de sa mignonne cabèche.
Et, enfin, il la prit.
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Ban by JD Eldearde.
Merci.
Lylie_blanche
    Doucement, ondulations s'accentuent quand sourire espiègle demeure aux lippes. Elle se joue de ses réactions, de chacun de ses aveux, s'en nourrit pour mieux s'adapter à ses envies. Ainsi donc, rythme varie, bassin se fait plus pressant quand gémissement est avoué et de temps à autre, Goupil se fait languissante, accentuant la rondeur d'une ondulation tantôt pour venir happer ses lippes, tantôt pour prendre appuis sur les chevilles mâles et se faire plus espiègle. Ainsi à son aise, elle effleure les mains mâles qui viennent se perdre sur sa peau, longeant les caresses, les accompagnant alors frémissements se font plus pressants alors qu'elle se prend. Simplement.

    Puis plaisir se fait plus envieux, plus charnel et fierté mâle s'arrime à la croupe pour mieux la renverser de son piédestal. Aussitôt, échine s'échoue aux étoffes, chevelure se fait lascive et flamboyante quand Amant revient prendre ses cuisses. A la rencontre nouvelle, reins se creusent et lippes s’entrouvrent pour avouer le plaisir qu'il lui offre. S'il avait pris plaisir à la contempler, nul doute que Lylie, quant à elle, préfère l'avoir ainsi, niché au creux de ses reins, la prestance mâle affirmée pour mieux la surplomber.

    Frémissante, main se perd à la joue mâle avec tendresse quand coups de reins mâles se font plus saisissant. Veillant à ne point l'abîmer, l'appui est prit sur les coudes, encadrant ainsi son visage qui ne cache nullement le plaisir qui est prit et qui échauffe ses cuisses. Complice, l'autre main vient se perdre aux reins mâles pour se faire pressante, gourmande quand déjà, une jambe, puis une seconde vient s'arrimer aux hanches mâles. Si elle l'apparence d'une femme chétive, Renarde est avant tout, une courtisane gourmande, envieuse et assumée.

    Regard se perd dans le sien, pétillant d'une malice et d'une ardeur qui ne peut être assouvie que par une envie, toute aussi ardente. Alors, provocatrice, échine se redresse un peu pour venir nicher ses lippes à l'orée d'un lobe. Elle le mordille, le provoque pour y glisser ce petit murmure, ce petit rien fait de tout son vice..

    Prends..moi.. Le vouvoiement fait place au tutoiement et la recommandation se fait surtout supplique et provocatrice. Après tout, courtisane mérite aussi bien ses coups de reins, que la plus dévergondée des putains.

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Misan
S'il avait fallu donner des traits à la Sensualité, un tracé au Désir, nul doute qu'ils se seraient manifestés au monde sous la matrice de ce visage de jeune femme languissante. Misan, plongé dans les yeux et le ventre féminins, s'y perdait désormais, manquant à chaque vague de chavirer, quoique toujours plus imprudent, comme désirant de tout coeur le naufrage. La pensée, à ce stade, s'était fondue dans le corps, diluée dans le plaisir. Tout était oublié, ne restait qu'à être, qu'à vivre par le biais de cette carcasse encore vigoureuse, encore jeune, encore capable de visiter les tréfonds d'un con. Dedieu n'avait conscience des beautés de sa propre existence que dans la torture de ses sens. Or, plus que quiconque, ce tendron savait les supplicier.

Les chairs emmêlées se firent terres de contrastes : en haut, douceur des baisers haletants et des pupilles caressantes, en bas, furie des hanches effrénées et des bassins furieux.
Mais là encore, alors que l'amant se croyait volontiers prépotent, maître incontesté de la barre (fort raide) du navire impétueux, la fendant comme la proue fend les flots, la putain le désavoua de deux mots sanctifiés. Sur la bordure de son oreille, elle déposa l'arrêt de mort de toute tentative de contrôle et lui rappela que, s'il était la caravelle victorieuse elle était quant à elle les vents tournoyants, les orageux aquilons qui s'engouffraient dans ses voiles : tout fier vaisseau qu'il se pensait, elle le menait en bateau. Elle déciderait de la conclusion de leur odyssée.

A en croire ses murmures concupiscents, elle les voulait donc échoués sur les tendres rivages de l'extase, ceux que l'on ne peut atteindre qu'après avoir essuyé les périlleux récifs de la jouissance.

Le client roi aurait pu finir ici et mouiller l'ancre dans le lagon clair de ses yeux. Il aurait pu conclure la traversée en cet instant, entre les gambettes repliées faites pour lui port d'amarrage. Cependant, la courtisane avait susurré à son esgourde, et Dedieu n'était pas homme à rester de marbre à la réception de ce genre de chuchotis.
Il la retourna comme il maniait ses blocs de pierre : diligemment quoique précieusement. Vénus à quatre pattes, Misan ne lui laissa pas le temps de retrouver l'équilibre, pas plus que le souffle. De deux mains faites carcan possessif il rappela la petite croupe blanche vers lui, comme l'on ramène la couverture à soi, bien que ce soit lui qui couvrit de nouveau sa femelle. Il n'était plus question de lentes et lascives chorégraphies ou de poésie dans la volupté, non, puisqu'il la possédait désormais avec tout ce que la fornication suppose de trivial et de mécanique. A grand renfort de reins et de pudique sueur, l'homme exécutait avec force intensité les exigences de sa reine couronnée des plus hauts vices : il la prenait.
Il prenait tout car elle lui donnait tout.
Il secouait sur lui l'oiselle effilée, pognes à sa taille de guêpe, sans plus grande crainte de lui briser les pattes arrière. Cette délicieuse catin, la plus bandante du marché parisien, n'avait de fragile que la silhouette faite appât, tentation de l'homme se voulant dominant mais se constatant chaque jour dominé par Dieu.
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Ban by JD Eldearde.
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