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[RP] Le drame du lavoir

--Marko


Encore chargé de garder le moutard ! Marko en avait ras le bonnet de servir de nourrice au nourrisson inconnu que sa belle-mère avait ramassé au fond d'une auberge crasseuse. Toujours à se mêler de tout aussi la Linon ! Et après, elle lui refilait le bébé sous prétexte d'aller au château... et la charge de lui trouver un nom temporaire. Ça avait été la seule bonne nouvelle ça, et l'enfant avait immédiatement nommé le poupon « Kipu » le bien nommé.

Bon Kipu, tu pues !

Que faire d'un bébé puant par une journée de grand soleil quand on a 9 ans? Kipu dans les bras et son épée en bois à la main, Marko se dirigeait très logiquement vers le lavoir, puisque c'est là qu'on lavait les choses sales. Enfin pas lui... il n'était pas une fille quand même!

Coup de bol, le lavoir était désert... la margelle occupée par plusieurs planches à frotter, et même une vieille brosse abandonnée semblaient les attendre.

L'enfant démaillota Kipu qui se mit à gigoter en geignant, puis agenouillé sur la margelle, Marko entreprit de tremper dans l'eau et de ressortir plusieurs fois à la verticale le nourrisson qui se mit à hurler au contact de l'eau froide.

Subitement, quelque chose sauta sur la tête de l'enfant en poussant de grands cris suraigüs.

Eeyyyhhhhhhhh !!!!!

Marko lâcha tout pour se défendre contre son assaillant à coups d'épée. Le bébé disparut dans l'eau...
--Alycianne
[HRP/ Je préviens : je pars en retraite dans deux jours... Mais j'avais tellement envie de répondre !]




Boude. La fillette boude. Et elle traîne des pieds, fait cliqueter ses poches et ronchonne en portant jusqu'au lavoir son petit panier. Ah ça oui, elle a été énervante. Très énervante. Mais, mais... C'était pas une raison de la punir.
Et voilà, maintenant elle doit aller laver sa robe -pas celle qu'elle porte, bien sûr, son autre-.
Dans la panière, le vêtement crotté cache la planche de bois et le pain de savon. Elle fronce les sourcils, secoue ses boucles.

Mouiller... Mettre du savon. Frotter... Nan, frotter sur la planche. Et pis, et pis... Mettre dans l'eau.

Les consignes, elle les connait bien. Et comme ça, elle ramènera à sa mère une robe propre, propre, propre !
Le lavoir apparait enfin, au détour d'une ruelle, et la blondinette parcourt les derniers mètres en courant.

Assis bord de l'eau, un petit garçon tient un bébé criant, qu'il trempe dans l'eau et ressort successivement. Alycianne s'arrête, se tait, et observe intriguée le manège de l'enfant.
Pff ! C'est pas comme ça que ça se lave un bébé ! Sa bouche se plisse en une moue désapprobatrice, et alors qu'allait lui échapper un reproche bien piquant, elle voit le garçon sursauter, puis gigoter en criant.
La fillette pose son panier, puis pouffe de rire en voyant une petite grenouille s'échapper de l'enfant affolé.

C'était juste une grenouille ! s'exclame-t-elle moqueuse, t'as eu peuuur !

Soudain, son rire se bloque dans sa gorge. N'est-ce pas une petite main poupine qu'elle vient de voir disparaître dans l'eau ? Ses yeux s'ouvrent grands comme des soucoupes, et elle se précipite au bord de la margelle.

Le bébé ! Il a fait tomber le bébé ! T'as fait tomber le bébé !

Et comment on fait pour récupérer un bébé dans l'eau, quand on ne sait pas nager ?
On s'agenouille, et on plonge ses mains dans l'eau, on se penche le plus possible -et sans tomber-, et on tâtonne à la recherche du bébé englouti.

Le bébé !
--Marko


C'était pas le singe du bouffon finalement, mais une ridicule petite grenouille que Marko s'empressa d'essayer de tuer d'un coup de sa fière épée qund elle sauta de sa tête, bien sûr sans succés. Sa confusion se mua en colère en entendant une petite voix moqueuse lui reprocher d'avoir eu peur. Il se retourna d'un bond pour tuer ce nouvel adversaire d'un seul coup d'épée et se retrouva nez à nez avec... une fille ! Pire : une petite fille... un enfant !

Marko qui accompagnait les errances de sa belle-mère voyait peu d'enfants, et encore moins de filles, surtout jolies comme celle-là.. Il en resta médusé alors que la fillette virait hystérique au sujet d'un bébé. Quel bébé?

Et voilà qu'elle s'agenouillait sur la margelle et tentait de se jeter à l'eau ! Ah ben non !! Il n'avait pas trouvé une fille pour la voir se noyer!

Comment on faisait avec les filles? Le garçonnet tenta de se rappeler l'exemple des hommes auprès desquels il avait vécu... Le colosse les taquinait quand il ne les mettait pas sur ses genoux, le borgne ronchonnait et leur jetait des bouchons, le taureau leur causait andalou, son père... ben il n'avait vu son père qu'avec Linon, il se moquait d'elle tout le temps, ça avait pas mal marché...

Alors Marko se moqua de la fillette en haussant les épaules

Pfff... c'est Kipu, c'est pas grave il sert à rien... j't'en trouverai d'autres des bébés.

Mais la fillette se penchait vraiment beaucoup en brassant l'eau, dans cinq minutes elle allait tomber ou se mettre à pleurer comme toutes les filles. Alors que les remous laissaient entrevoir le petit corps de Kipu qui s'agitait comme une grenouille, Marko ceintura bravement la fillette pour la tirer en arrière.

Mais arrêteeeeeeuuuuuuuuuhhh... Tu vas tomber, et j'te dis qu'yen a plein d'autres...

Ou.. ouiiin..!!

Même pas complètement noyé en plus...
--Margot_de_maussac_thezan



[Au 7, rue basse des remparts - maison des de Maussac-Thézan]

Ti m'fillote, t'es bonne pour un ching'mint d'couche... Une fois d'plus.

Margot gigotait comme un petit diablotin sous le nez de sa nourrice, gazouillant comme la petite fille qu'elle était. Elle avait gagné en assurance et commençait à mieux contrôler ses gestes qui semblaient de ce fait moins désordonnés : et hop, on remuait des bras afin de se faire anguille dans ceux d'Apolline, et hop, on cherchait à se retourner sous la table pour que la brave paysanne n'arrivât pas à la démailloter, et hop on esquivait la main de la nourrice qui cherchait à lui attraper les chevilles pour lui maintenir les jambes en l'air, et hop... on la faisait tourner bourrique, dans des éclats de rire poupins.

Et mince, la voilà attrapée, le petit jeu était terminé, ne restait plus qu'à se laisser faire. Et Apolline alors de jurer :

Par tous ché maroufles ! J'suis bonne pour laver tout ché langes ! Margot, ça te dirô un tiot tour par ch'lavoâr ?

Le lavoir ? Oh ça oui alors ! Tant qu'elles mettaient un nez dehors, la vieille femme pouvait bien aller où elle voulait. Elle termina de l'emmailloter comme il se fallait puis, la petite calée sur une hanche, le panier de langes sales de l'autre, elles se mirent toutes deux en route.
De ruelles en venelles, passant devant diverses échoppes, elles furent bien vite en vue du lavoir, Margot babillant comme à son accoutumée.

Déjà entendaient-elles des enfants jouer :

Mais arrêteeeeeeuuuuuuuuuhhh... Tu vas tomber, et j'te dis qu'yen a plein d'autres...

Puis :

Ou.. ouiiin..!!

Apolline soupira et regardant Margot, elle déclara :

Et voilà, ché galopins se sont fait mal...

Des deux arrivantes, aucune - et surtout pas la nourrice - ne se doutait qu'il se passait bien plus grave qu'une histoire de bosses.
_________________________
Margot de Maussac-Thézan
née le 30 novembre 1456 en Lyon la Rugissante
Fille de Morgane et Marcko
Petite boule de gaieté, fait la joie de ses parents


petite précision : le pnj d'apolline existe, y'a donc possibilité de l'interpeler, la prendre à partie etc...
--Alycianne


Sa menotte attrape quelque chose. Elle le serre, et tire dessus. Un pied ridiculement minuscule sort de l'eau. Elle l'a !

Pfff... c'est Kipu, c'est pas grave il sert à rien... j't'en trouverai d'autres des bébés.

Un instant, elle se demande si elle doit l'écouter. Toujours écouter ceux qui savent, comme dit sa maman. Mais lui, il sait ? Ça, elle ne sait pas s'il sait, et ne sait s'il faut l'écouter parce qu'il y a des chances qu'il ne sache pas. Elle secoua ses bouclettes, pour clarifier ses pensées.
En tous les cas, qu'il sache ou pas, le garçon l'a prise par la taille et entreprend de la tirer en arrière.

Mais arrêteeeeeeuuuuuuuuuhhh... Tu vas tomber, et j'te dis qu'yen a plein d'autres...

A croire qu'il trouve des bébés dans les fourrés, lui.
Le garçon tirant la fillette et la fillette tenant encore le bébé, celui-ci put enfin sortir sa tête de l'eau, et lancer un cri déchirant.
La blondinette le récupéra -comment ça se tient un bébé ?- et posa au sol l'enfançon vagissant.

Ben voilà ton Kipu, il est sauvé !

Ha, c'est qu'elle se sent l'âme d'un chevalier venant de secourir sa belle, Alycianne ! La bonne action de la journée ! Et si elle retourne directement voir sa mère lui raconter, peut-être qu'elle n'aura pas sa robe à laver, en plus...

Par contre, il crie fort, hein.

Elle regarde le garçon, à côté d'elle. Il est plus petit que Jullius, mais a aussi les cheveux en broussaille -ou en bataille, elle sait plus comment on dit-. Et lui, il porte une épée, comme les chevaliers.
Baaah. Jullius, il lui avait donné un caillou. Elle fourre une main dans sa poche, fait cliqueter les petites pierres qui s'y trouvent.

Moi, c'est Alycianne. Ha, elle serait fière, sa maman, de l'entendre se présenter !
Elle grimace, fronce le nez. C'est qu'il crie fort, le mioche ! T'as pas une idée pour que ton Kipu se taise ?

Et puis c'est qui, Kipu, d'abord ? Le frère au garçon ? Elle aurait bien aimé avoir un frère, elle... Souvenir d'une présence, autrefois, à ses côtés... Pensée qui s'envole, et elle revient à la margelle, son panier non loin d'elle, le vacarme de Kipu, et le garçon à l'épée.
Quelle folle aventure !

Edit : faute de conjugaison.
Hijikata
Changement de lieu pour l'vénérable vieux con... il en a eu un peu sa claque faut dire d'etre enfermé entre quatre murs pour devorer des bouquins de medecine... surtout celui ci qui n'était pas des plus ragoutants... l'dos posé contre l'arbre... bouquin dans les mains... et les yeux qui regardent bien au dessus... une legere deconcentration... des pensées qui s'engoufrent dans un enorme vide...

L'était arrivé dans l'coin un peu par hasard... quoique... il savait que son apprentie medicastre avait eu quelques legers soucis... Dijon... Semur... un besoin de voyager sans vraiment de veritables explications... dèja rassuré sur le sort de Linon... puis il avait du montrer ses talents de medicastre a une demoiselle qui pensait etre malade... tout simplement une petite graine venait d'etre planter... avec un peu de chance... elle pourrait profiter de son futur.... elle... il avait pu ensuite voguer ci et la dans l'coin... l'y était deja passé il y a fort longtemps... rien de nouveau... la Bourgogne... pas vraiment son truc au Doc... mais bon... pas tres envie de s'en plaindre... au moins ses deux jambes le portent et l'empechent de rester eternellement au même endroit...

Un leger rayon de soleil sur le visage... l'Doc se perd rapidement... comme a son habitude... et ce n'est que lorsque des cris d'enfants finissent par forcer la barriere formée autour de lui... qu'il secoua la tête et tendit l'oreille... une premiere pensée... vont pas se la fermer ces mioches... en mode grogneur l'Doc... l'a trop frequenté Amberle... l'aime vraiment pas etre tiré de ses pensées ainsi... entendant un certain affolement dans les paroles des enfants... les pensées du venerable vieux con se transforme... un leger doute... a priori aucun adulte... ils jouent tout pres du lavoir...

Pas pour ça non plus qu'il se presse... l'espere bien qu'il va les chasser du coin... pas le moment d'en retrouver un au fond du lavoir... veut etre un peu au calme... recuperer sa besace... se dresser sur ses jambes... leger etirement... puis parcourir les quelques metres qui l'emmenent pres du lieu du crime... une petite blondinette... un petit brun... qu'il a deja rencontré... le fils de Linon... et dans les bras... le fameux bébé que Linon a recuperé en passant on ne sait ou... un bébé trempé... hurlant a la mort... pendant que les deux mioches discutent... presque tranquillement... d'un pas plus pressé cette fois il parcoure la distance les séparant... cherchant du regard ou pouvait etre la nourrice agrée de ces trois mioches... un genoux se pose a terre afin d'etre a la hauteur de la totue jeune assemblée... un regard chargé de questions... pas de doute... le petit a fait un saut dans l'eau glacée... reste a savoir comment... il a peine la force d'ouvrir les yeux ce nouveau né... alors pour decider de sauter dedans...

Donne le moi... s'est passé quoi la... tout va bien pour vous deux?

Des paroles soigneusement choisies... pendant qu'il enleve son mantel qu'il pose par terre... quand meme pas le petit de Linon qui l'a jeté la dedans... il savait que cela le chifonnait enormement que sa maman puisse avoir receuilli un bébé... mais a ce point la...
_________________
--Marko


Humpff... Il avait sauvé la jolie fillette, mais.. le Kipu aussi... qui aussitôt se mit à hurler, pour se venger certainement.

Marko se gratouille un peu la tête, cherchant une contenance devant la petite fille aux jolies boucles blondes... ça change agréablement des brunes. Il se décide à sourire un peu niaisement quand elle lui dit son prénom au milieu des hurlements du nourrisson.

Moi c'est Marko, j'ai 9 ans... et toi? Euh... oui il crie fort, il sait faire que ça.

Mais voilà d'autres problèmes qui s'annoncent à l'horizon... une paysanne avec un panier et un bébé... mais qu'est-ce qu'elles ont toutes avec les bébés? Et un homme... que Marko reconnaît vite, il a soigné sa mère, c'est le mari d'Amberle... ça fait beaucoup de grandes personnes d'un seul coup, l'enfant se dit que ça va être sa fête... et comme Kipu toujours au sol continue d'hurler et que ça gêne Alycianne, Marko ramasse le bébé rouge de hurlements et bleu de froid ce qui commence à lui donner une jolie teinte violette, et lui fourre un petit doigt dans la bouche.

Si... faut lui donner du lait pour qu'il arrête, mais j'en ai pas là...

Pas très fier de montrer ses connaissances en matières de bébé le Marko.... Alycianne allait le prendre pour une fille... Mais bon, les adultes se rapprochaient, autant montrer qu'il s'occupait très bien du Kipu.

Le Doc arrive en premier, s'abaisse et demande et des explications et le Kipu. Marko hésite à peine le temps d'un battement de cils et lui remet le bébé. Après tout puisqu'il en veut, qu'il le prenne !

Mais euh ... rien, on lui a rien fait ! Il fait ça tout l'temps. Et nous, oui ça va.. hein Alycianne?

Drôle de question... Et la paysanne avec son bébé va sans doute en rajouter, et avec un peu de chance son bébé se mettre à hurler lui aussi... Rhalala... jamais tranquilles. Comment allait-il réussir à se sortir de là en embarquant la jolie Alycianne?
--Apolline_petiteau


Les cris ressemblant de plus en plus aux hurlements que la petite Margot pousse quand ça ne va pas bien, Apolline presse le pas.

Sacrebleu, c'est-y donc possib' qu'y'en a un qui s'soit fait bin mal ? pense-t-elle. Ch'est qui sont capab' eud' s'arracher un noeul les gamins, quind y s'bagarrent.

Déboulant bien vite sur le lieu "du crime", la paysanne repère deux gamins : un petit brun, une petite blonde. Le sourcil froncé, l'œil suspicieux, on peut la voir les examiner des pieds à la tête pour conclure rapidement qu'ils ont l'air d'aller bien... Cependant, par acquis de conscience, elle décide de questionner la fillette :

Dis moi m'tiote, ce tiot lô, y t'embête ?

Sait-on jamais, pense-t-elle encore une fois, y voulôt p'têtre jouer à touche pipi et elle non. Faut s'méfier avec ché garçonnets, on leur donn'rôt souvint l'Très Haut sans confession alors qu'en fait, z'ont toudis un truc à s'reprocher.

C'est à ce moment précis que Margot, effrayée à la vue d'un adulte étranger à son univers jusqu'ici bien maitrisé, décide de se mettre à chouiner. Apolline, l'oreille attentive et toute dévouée à la petite de celle pour qui elle s'est prise d'une affection sans limite, se retourne, légèrement inquiète et...

Hiiiiiiiiiich ! Y'avôt un gaillard qu'j'avôs pô vu derrière min dos !

Est-il le père des deux enfants ? Que fait-il donc ainsi penché au dessus de ce qui ressemble à... Un bébé ?? Le pauvre petit être semble gelé, tout bleu qu'il est.

Mais quô qu'ché qui s'passe ichi ?

_____________________________
--Alycianne


Le garçon s'appelait Marko, et était quand même bien plus grand qu'elle. Elle se mordit la lèvre, compta rapidement sur ses doigts.

Moi j'ai quatre ans. Enfin, bientôt quatre ans, lui avait dit sa mère. Mais se grandir un peu ne fait de mal à personne, si ?

Euh... oui il crie fort, il sait faire que ça.
Si... faut lui donner du lait pour qu'il arrête, mais j'en ai pas là...

Et comme une maman, il saisit le bébé -un peu bleuté ma foi- et lui fourre un doigt dans la bouche. Les vagissements s'arrêtent sous le regard médusé de la blondinette. Ça il sait s'y prendre avec les bébés ! Elle fait la moue, jalouse.

Donne le moi... s'est passé quoi la... tout va bien pour vous deux?

Un messire les regarde d'en haut, et prend le bébé des mains de Marko. Bien fait pour lui, il a plus le bébé !

Mais euh ... rien, on lui a rien fait ! Il fait ça tout l'temps. Et nous, oui ça va.. hein Alycianne?

Elle écarquille les yeux. Il ment ! Il ment ! C'est pas bien de mentir ! Pas bien du tout du tout du tout...
Elle ouvre la bouche, elle va tout dire, parce que c'est pas une menteuse, elle !

Dis moi m'tiote, ce tiot lô, y t'embête ?

Tourne la tête vers une toute vieille tordue, qui tient un autre bébé -encore un ?- dans ses frêles bras.

Mais non il m'embête pas ! lui lance-t-elle, outragée. Comment un garçon pourrait-il l'embêter, d'ailleurs ? Personne ne l'a jamais fait, et elle ne l'imagine même pas.
C'est Marko, ajoute-t-elle.

Et voilà le mioche dans les bras de la vieille se met à brailler, aussitôt suivit par un Kipu gelé et apeuré. Cacophonie de cris qui perçent les tympans de la fillette.

Mais quô qu'ché qui s'passe ichi ?

Ça fait mal aux oreilles...

Alycianne, elle sait plus trop ce qu'il se passe, en fait. Sa main descend machinalement vers sa poche, pour trouver le réconfort du contact avec ses cailloux. Parce que les cailloux, ça fait sourire.
Deux bébés braillant, deux enfants assis, deux adultes interloqués. C'est le bazar.
--Alycianne
[Parce que je pars en vacances... Alycianne doit filer. Bon RP, et merci !]



Panique.

La vieille au nez tordu lui fait peur. Elle a des plis partout, et ses petits yeux enfoncés dans leurs orbites lui traversent le corps. L'homme la regarde comme si elle était fautive. Mais elle a rien fait, elle ! Et les bébés crient.
Ça l'étouffe. Pas l'habitude de se retrouver avec autant de monde. Juste sa maman.
Cling cling, font les cailloux remués dans sa poche. Ne pas pleurer. Pleurer, c'est pour les bébés.

Elle se sent oppressée. Cling cling, cling, touche les cailloux, les cailloux ça fait sourire. Entourée d'inconnus qui lui veulent on ne sait quoi -bah oui, elle a fait que sauver Kipu !- elle perd ses moyens. Cling, cling cling. Et sa bonne humeur habituelle ? Muée en une immobilité glacée. Cling, cling, cling.
Elle va pleurer.

Non ! Pas pleurer, c'est pour les bébés.
D'un coup, elle se lève, secoue ses boucles, cligne fort des yeux pour y chasser les larmes. Cling, cling.

J'vais... Ze vais voir ma maman.

Puis elle leur tourne le dos, et s'en va. Quel soulagement de ne plus se sentir observée sous toutes les coutures !
Mais d'un autre côté, elle les quitte... Comment dirait sa mère ? Ah, oui. Comme une voleuse. Bah, c'est pas grave. Au moins, elle a pas pleuré.
Son pas se fait trottinant, et elle disparait dans les ruelles.

Sur la margelle, une petite panière attend toujours, dans laquelle se trouvent une planche à laver, un pain de savon grossier et une petite robe tachée. Oubliés.
Cynil
Il court, il court, le Cynil, la poupée de porcelaine, volé une nouvelle fois à sa sœur, trônait dans sa carriole de bois. Cette fois, sans adulte pour le surveiller, le renardeau ne faisait preuve d'aucun soin et chahutais le petite attelage sur les routes de Sémur...

Que faisait t'il seul? Difficile à dire... Peut être avait t'il laissé là sa vieille gouvernante, qui n'avait d'yeux que pour Elinor ces derniers temps, en plan alors qu'ils visitaient la ville? Ou peut être accompagnait t'il sa tante Della, jouant a proximité d'une de ces taverne qu'elle affectionnait tant?

Toujours est t'il que l'enfant s'arrêtas net sans mot dire à proximité du lavoir... Deux bébés en train de pleurer.... Une petite fille qui le dépassa sans lui jeter un regard... Et un autre enfant vêtu de peau (en pleine été il devais avoir chaud), au milieu d'une paire d'adulte...

Depuis "l'affaire Julius", Cynil avait plus ou moins compris que les enfants jouent avec les enfants... Aussi s'approcha t'il.... Avant de comprendre que c'était le genre de jeu qu'il n'apprécierais pas: être seul au milieu d'adultes qui te font les gros yeux, c'est pas drôle comme amusement... Et les bébés ca ne comptait pas comme camarades de jeu.... C'était trop petit... alors Cynil se désinterressa du spectacle... Pour se braquer sur une panière relativement loin du petit attroupement...

Enfant solitaire qui grandit au milieu d'adulte, le renardeau peut faire de n'importe quoi un nouveau jouet, ou un trésor d'émerveillement. Et puisque les deux grands sont occupé avec le petit ourson et les deux bébés geignards, il observa l'intérieur de la panière tombant sur un pain de savon, du tissus et une planche... Il vida dés lors le récipient sur le sol avec cette audace propre aux enfants, se décrétant le propriétaires légitimes de ces artefacts... Délaissant la planche, il fourra le pain de savon dans la carrioles minuscule, et recouvrit le tout par le tissu, qui s'avéra être un vêtement... Nouvellement chargé, il voulu reprendre sa route... Mais les roues de la petite carrioles se prirent dans le tissu... Du coup ca roule moins bien forcément...

Contrarié, le petit Cynil se penche sur la source du problème... Et décide de déchirer le tissu afin de libérer les roue, et ce de ses petites mains...

Ce petit manège se poursuivant sous les cris de nourrisson, dans le dos des adultes....
_________________
--Marko


Ça y est, la vieille moche leur tombe dessus, et évidemment, suggère que lui Marko, embête la jolie petite Alycianne. C'est toujours pareil hein? L'enfant se renfrogne en entendant pareille insanité et resserre les doigts sur son épée en bois. Si elle continue, elle va en prendre un coup, la moche!

Eh oh ! J'lui ai rien fait !

Il fait un pas pour s'interposer et protéger Alyciane, qui d'ailleurs proteste pour le défendre aussi, pour le plus grand plaisir de Marko... plaisir qu'il tente de masquer avec un air farouche dédié à la paysanne moche... tellement vieille et moche et méchante qu'elle fait peur à Alyciane dont l'inquiétude semble se muer en angoisse au fur et à mesure qu'elle tripote on ne sait quoi dans sa poche, au point de se lever subitement et... de filer !

Mais non! Attends ...!!

Trop tard... Alyciane est déjà loin, et c'est la faute de la vieille moche ! Tellement moche qu'elle fait même peur à son bébé qui se met à brailler aussi !

Marko fusille du regard la responsable de son dépit, songe à lui mettre un coup d'épée pour lui apprendre mais hésite un peu, parce que moche et vieille comme elle est, c'est sûrement une sorcière, et elle pourrait le transformer en un truc ridicule comme un crapaud... Mais le bébé braille si fort... peut-être besoin d'un bain lui aussi?

Sourire en coin machiavélique du Marko qui voudrait bien se venger, mais les grincements d'une carriole cahotante lui firent tourner la tête.
Cynil
*CRAAAAAAACK*

Sinistre bruit non, pour une robe dont le destin était d'être laver? Mais les roue de la petite-carriole jouet étaient libéré, et l'œuvre du moine lyonnais pouvais à nouveau être trainer par Cynil à l'aide d'une ficelle.

Satisfait de son œuvre le renardeau tourna le regard autours de lui pour déterminer sa nouvelle destination... Lorsqu'il croisa le regard de l'ourson.

Le temps, un instant suspendit son vol... Qu'avait t'on dit à Cynil au sujet des biens d'autrui? Ha oui... que ce n'était pas à lui.

Que lui avait t'on dit sur le respect dût au travail des artisan? Ha, oui, qu'il convenais de ne pas détruire leurs œuvres...

Ces deux pensées suffirent... Nul besoin de se questionner sur quel droit pouvais avoir l'ourson sur son nouveau trésor. Ni même de savoir si la vieille femme, son mari, et leurs deux bébés allaient ou non s'intéresser à lui.

Le renardeau prit immédiatement la fuite, son butin dans la carriole-jouet, détalant sans demander son reste. Persuadé d'avoir obtenu ces trésors par le droit de la ruse et de la conquête. Il fila lestement, trainant sa carriole à la suite, dont le contenu, une poupée, un pain de savon et une petite robe tanguait dangereusement d'un côté puis de l'autre....
_________________
Hijikata
A peine la question posée que le petit Marko lui tend le bébé rouge de hurlement et bleu de froid... meme pas un regard envers les deux petits... recouvrir au mieux le petit glaçon... le soulever et le coller contre lui... relativement maladroitement il faut bien l'avouer... cela fait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de jouer a la nourrice...

Une main sur la nuque du bébé... le secouer tres legerement comme pour le bercer... pour qu'il arrete ses hurlements... l'jeune homme de vingt-cinq ans qui aimait se faire nommer l'vénérable vieux con n'aimait pas le bruit... bien pour cela qu'il était un habitué des bouquins et des bibliotheques... rarement un livre lui avait cassé les oreilles faut dire... et la... en plus d'avoir un merdeux qui hurle a la mort... une vieille decrepite venait de s'approcher avec le sien... et comme en reponse au petit glaçon... hurlait lui aussi...

Un rapide coup d'oeil vers cette femme... tendant l'oreille pour tenter de compendre ce qu'elle deglutit... l'Doc passe en mode asociable... un art ou l'excellence pourrait etre sa devise... l'ignorance... puis elle va pas le calmer son merdeux... veut lui foutre un mal au crane? L'a deja a gerer deux momes... plus une petite blonde... pas son truc... bon... tous ce petit monde auraient une quinzaine d'année de plus... l'aurait su facilement gerer... mais la... a peine un regard vers l'inconnue... pour marmonner...

Rien...

Simple... direct... rapide... economie de parole... il va pas tailler la bavette avec non plus... un plissement des paupieres signifiant que la limite de son enervement venait d'etre depassée... limite tres basse faut dire a ce moment la... ce genre de chant à deux voix... prefere se concentrer sur le mioche... pendant que les deux petits se parlent... il ne peut s'empecher de sourire en regardant Marko faire son homme devant bouclette... ça promet... mais il ne s'éloigne pas non plus des deux mioches... manquerait plus qu'elle s'en prenne a Marko... coupable ou innocent... peu importe a vrai dire... il le sait important pour Linon...

En tout cas l'a du repondant l'ptit ourson... et il joue parfaitement son role d'homme... un veritable amusement pour l'Doc... l'a été a la bonne ecole le petit Marko... un sacré caractere... surtout lorsque la petite blonde part en courant... dix ans plus vieux... la vieille auraient été égorgée... ce que ses yeux lui disaient...

Mais tout cela n'arrange pas le bruit ambiant... il ne veut pas non plus laisser Marko seul... pourquoi... aucune idée... deja il va pas rendre le bébé a Marko... pas son role a lui... puis ce caractere il l'aime bien... si les merdeux arretaient de brailler cinq minutes il pourrait profiter pleinement de ce brin de vie qu'il trouve fort amusant... meme si au rythme ou ça va... va avoir une charrette de mioche... encore un... discret celui ci... le regarde du coin de l'oeil... l'a au moins l'air tout calme... le bébé commence a se calmer... deja ça... meme si c'est pas encore ça... relever les yeux vers marko...

Tu sais comment le calmer le petit la toi?

A peine la phrase terminée que le bruit de petites roues frottant a toute vitesse sur le sol terreux lui fit tourner la tete... ha ben un de moins... part en courant... deja ça... s'imagine qu'il doit rentrer chez lui... hop debarassé d'un... coup d'oeil rapide vers la vieille ... l'a pas envie de partir ainsi elle aussi...
_________________
--Apolline_petiteau



Le garçonnet prend un air offusqué, le regard menaçant. L'Apolline, elle s'y connait en gamins, elle a elle-même eu 6 enfants, dont 4 garçons, et a été matrone assistance et nourrice toute sa vie, aussi ce regard ne la trompe-t-il pas.
La blondinette, elle, se sauve, visiblement effrayée, prête à pleurer.
Quand au messire qui semble chercher à s'occuper du bébé, c'est à peine s'il la regarde et c'est sur un ton plein de dédain et d'indifférence qu'il lui répond.
Eh bien... Dites donc, quelle journée ! Elle qui ne cherchait qu'à comprendre la situation et tenter d'aider...

Très bin m'ssire, j'va vous laisser avec vot' souci alors... Ma foi, ça me r'garde pô plus que çô. M'est avis quind même que vot' fillot qu'a rin soi disint, il aurô bin besoin d'êt' récauffé et d'êt' réconforté si possible din l'giron de s'mère... L'a tout d'même l'air terrorisé.

Pis si vous pouvioz lui donner un tiot peu de lait, y s'récauff'rô 'core plus vite, mais ça, jm'in doute que vous pourrôz pô... finit-elle par penser en aparté.

Saluant l'grincheux et l'morveux - comme elle a décidé de les surnommer pour elle même - elle s'éloigne et va se poser plus loin sur la margelle, afin de s'atteler à ce pour quoi elle est venue : laver le linge sale. S'installant, elle en profite pour consoler Margot, effrayée par tant de visages inconnus. La petite finit par se calmer et retrouver sa mine réjouie de bébé. Après la pluie vient le beau temps, a-t-on l'habitude de dire, la tristesse disparait encore plus vite dans les yeux des enfants, rendant l'adage criant de vérité.
La vieille femme attendrie regarde pendant de longs instants l'enfant qu'elle a vue naître et dont elle s'occupe depuis sa naissance... Alors, comme pour lui rappeler le but de leur sortie, Margot attrape un lange sale et le lance. Ce dernier termine sa course hasardeuse dans l'eau du lavoir et la nourrice sourit. La journée semble moins mauvaise d'un coup... Si ce n'est l'autre bébé, qu'elle a bien vu apeuré, grelotant de froid et pleurant de faim, qui sait ? Son cœur s'étreint, inquiet pour le petit être innocent.

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