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[RP] Dans l'enfer d'une rédemption perdue d'avance !!!

L.insolent


Lorsque l'enfant paraît alors qu'on ne l'attendait pas le 20/09/65 (suite)

Comment aurait il pu se douter un seul instant que dans ce village quasi désertique il allait tomber sur un gamin qui à coup sûr allait transformer son voyage. Les enfants faisaient partie de sa vie, ils étaient un peu sa raison d'être. Les voir grandir et les accompagner pour qu'ils puissent un jour quitter le nid était tellement gratifiant. Il avait une famille nombreuse et autant ses épouses ne lui avaient laissé aucun regret si ce n'était celui de les avoir épouser, ses enfants eux étaient sa fierté à une exception près. Mais toute famille a son mouton noir et lui avait eu le sien, mais à quoi bon y penser il n'existait plus pour lui et personne ne prononçait son nom, peut être croupissait il dans les sombres geôles d'une quelconque prison à moins qu'il n'ai été envoyé chez les barbaresques c'était vraiment le moindre de ses soucis. Qu'il ai pu engendré une telle engeance resterait à jamais un mystère pour lui, de plus un blond alors que les parents étaient bruns tous les deux allaient chercher l'erreur.

Quand il descendit de sa chambre cet après midi là la salle de l'auberge était tout simplement déserte si ce n'était un gamin qui jouait dans un coin. Il ne lui jeta qu'un bref regard il n'était point là pour ça. Il prit place à une table et se commanda un verre, dans quelques heures il serait temps de reprendre la route. En déposant devant lui un pichet le tavernier lui remit aussi quelques courriers qu'il s'empressa de lire puis les rangea dans la poche de son pourpoint. Il n'avait point eu le temps de se faire confectionner de besace en partant d'Argentan, dommage il avait constaté que c'était du dernier chic au Louvre.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas le gamin s'approcher, ce dernier engagea la conversation avec toute la naïveté de son âge. Quand il baissa ses glaces sur lui la première chose qui le marqua fut sa frimousse crasse auréolée de boucles couleur de feu. Il faut croire que les roux le poursuivaient ces derniers temps. Les vêtements du gosse étaient en lambeaux, sûrement un va nu pied entré par hasard juste pour se réchauffer, il reniflait et grattait son bras couvert de plaies purulentes. Sans prendre garde qu'il aurait pu gâter sa tenue il laissa le morveux s'installer sur ses genoux et jouer avec ses doigts collants jouer avec le médaillon qui ne le quittait jamais.
Le gosse lui conta ses malheurs, où comment après avoir été travaillé dans un champs son père lui manquant il avait décidé de partir à sa recherche et s'était égaré. Il avait atterrit dans un bastringue plus que dans une honnête auberge. Ce qu'il lui conta lui fit froid dans le dos, comment des adultes pouvaient ainsi se servir d'un enfant. Il n'avait pas le temps d'aller expliquer à ces gens sa façon de penser mais ils ne perdaient rien pour attendre, l'heure viendrait.
L'Aigle le calma et le rassura et fini par apprendre son nom ce qui loin de le rassurer ne fit que l'énerver un peu plus. Le père saurait ce qu'il pensait de sa façon d'abandonner ainsi son fils. Dès que l'enfant dormirait il lui écrirait et entendant il le garderait près de lui.

On ne fait pas toujours ce qu'on avait prévu ou le départ raté 21/09/65

Que c'était il passé la veille, il ne saurait le dire, mais il avait raté le départ, il devrait rattraper cette journée perdue en voyageant plus vite limitant les arrêts le plus possible.
Il profita de cette escale forcée pour s'occuper du gamin. Au marché il lui acheta de nouveaux vêtements les autres avaient été brûlés la veille après qu'il l'eut baigné et astiqué pour éliminer la vermine qui grouillait sur lui.
A son retour à l'auberge une lettre de la reine l'attendait, son contenu lui arracha un sourire et lui fit plaisir. Quand il lui avait écrit il ne savait pas si sa demande n'allait pas finir au feu, mais qui ne tente rien n'a rien et ses amis savaient qu'il avait pour habitude de toujours oser. Il rangea la missive avec les autres et s'occupa de rédiger quelques articles demandés par le Dauphin avant l'heure du départ, demain ils seraient en pleine campagne. Il attendait impatient quelques réponses à ses divers courriers peut être les aurait il dans le prochain village qu'il allait traverser, ou pas.

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L.insolent


Avancer le plus vite possible sans s'attarder le 24/09/ 1465

Alors qu'il pensait voyager seul voilà qu'il avait pris sous son aile un enfant et une jeune femme qui désirait partir loin de chez elle pour trouver ailleurs une raison de vivre. Alors que ses compagnons de voyage dormaient il avait sortit son écritoire pour faire son rapport.
Deux jours de silence qui avaient certainement du en ravir certains, mais qu'ils ne se réjouissent pas trop vite il était toujours là. Deux jours où il n'avait eut qu'un hâte quitter la province au plus vite. Lieux honnis entre tous au nom évocateur de turpitudes et de fourberies. Il n'avais pas pour habitude de se cacher bien au contraire mais dès qu'il avait franchit la frontière un mal être l'avait envahit, il devait fuir au plus vite avant d'y perdre son âme. Lui revenait en mémoire les turpitudes de ce clan qui n'avait eu de cesse que de l'abattre, le fiel de leur perfidie avait laissé sa marque. Il avait été mis à terre et ils avaient frappé encore et encore n'ayant de cesse que de le réduire à néant. La blonde sycophante sous ses airs d'amoureuse éperdue avait tenté de le manipuler, distillant maintes vilenies sur ses plus proches amis allant parfois même jusqu'à les attirer dans sa couche. Mais il avait l'avantage de mieux connaitre ses ennemis et leurs manigances qu'ils ne le connaîtraient jamais. Sa mère et ses soeurs jadis lui avaient enseigné qu'au matin de la bataille avant de brandir les armes il fallait connaitre son ennemi. Tel Achille et son talon chaque homme à son point faible, celui par lequel il périra. L'enfant d'hier était devenu un homme d'apparence joviale mais qui au fond de son coeur ne se confiait que peu et plus les ans passaient plus ceux en qui il avait vraiment confiance se faisaient rares. Il avait trop souvent été manipulé et déçu.

Il le va la tête et observa Pompée qui fendait sur une proie, le rapace refermait ses serres sur ce qui serait son repas et sa férocité le fit sourire. Son aigle était comme lui, fidèle jusqu'à la mort mais impitoyable quand il le fallait.

Quand à l'aube il avait franchit la frontière il s'était senti renaître, l'air frais de la fin de nuit avait redonné de la couleur à son visage et laissant ses compagnon trouver un endroit pour camper il avait talonner sa monture pour s’enivrer d'air pur. Il n'était pas revenu sur ces terres depuis des années et pourtant même s'il n'y avait jamais vécu il s'y sentait bien. Son galop le porta aux portes d'une ville où il entendit les crieurs publics s'époumoner. Certains de leurs messages le firent sourire, les masques commençaient à tomber. Celui qui n'avait que de cesse de lécher ceux qui sauraient le récompenser grassement semblait avoir enfin montré sa vrai nature. La roue commencerait elle lentement à tourner ?
Il posa sa plume et referma son écritoire, il devait dormir quelques heures avant de reprendre la route. Demain dès l'aube il serait près d'un de ses proches, il pourrait lui apporter un peu de réconfort, oubliant ainsi pour un temps ses propres déboires.....

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Della
Citation:
    A Toi, mon Ami
    De Moi, Della


    Le bonjour te va.


    Pardon pour les jours qui s'écoulent sans nouvelle de ma part.
    L'automne qui s'installe puise dans mes forces, je suis vite fatiguée et certains jours me paraissent bien trop courts pour faire tout ce que je voudrais réaliser.
    Ton départ a laissé un grand vide et tu me manques.
    Je continue à trouver cela tellement injuste et infondé de t'imposer ce voyage ! Tu étais tellement plus utile au Royaume ici, en aidant l'Alençon ! Là, que vas-tu y faire ? Rien ou quasiment. Tu manques à Argentan.
    Tu sais la meilleure ? Je dois demander aux meuniers de travailler sous contrat mairie pour avoir de la farine à vendre aux boulangers ! J'ai bien peur que ni Leo ni moi ne puissions continuer à vendre du pain au prix habituel à cause de cela. C'est tellement désolant. Si tu dois rendre des rapports à la reine, dis-lui bien que grâce à elle, Argentan manque de farine et peut-être bientôt de pain. C'est tellement ridicule !
    Est-ce que tu reviens bientôt ?
    Si tu faisais demi-tour et si tu rentrais ? On te cacherait quelque part, dans un cellier ou une grange quelque part et tu écrirais à la reine, de temps en temps pour lui parler de ton voyage...on arriverait bien à lui faire croire que tu es sur les chemins si on s'y met tous. Je suis certaine que tous les habitants d'Argentan seraient d'accord ! Allez...reviens...

    Sois tranquille pour les filles, nous prenons soin d'elles.
    Je prie pour toi.

    Amitié.

    Qu'Il te garde.

    Della

Oui, elle est lasse.
Elle ne sait pas la raison.
Elle a vu un médecin qui lui a dit que l'automne prenait ses forces.
Pourtant des automnes, elle en a déjà vu et jamais elle n'a été comme ça.
Alors, elle tente de venir à bout des jours en assurant sa charge, comme elle peut.
Et les courriers attendent plusieurs jours...

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L.insolent


Chaque jour de ta vie est un feuillet de ton histoire que tu écris. Le 26/09/1465

Ils avaient passé les portes de la ville au petit jour, déclinant leurs identités aux gardes en faction près du pont-levis, l'enfant dormait encore dans les bras de la brune son chiot en boule à ses cotés.
La veille il avait tenté jusqu'à fort tard dans la nuit de redonner le moral à son ami. Qui mieux que lui pouvait savoir ce qu'il ressentait ? Les amis d'hier qui retournaient leurs vestes plus vite que le temps ne change sur la Bretagne. Comment lui faire comprendre que quand on ne lèche pas le séant des bonnes personnes on est mis au ban, conspué et salit jusqu'à ce qu'à bout de force, écœuré on ne s'allonge pour attendre que passe l'orage. Combien en avait il vu jeter l'éponge et disparaître dans les limbes à tout jamais, trop beaucoup trop et ceux qui restent ne sont hélas pas toujours les meilleurs. Que lui dire pour lui faire comprendre qu'il n'y est pour rien, juste qu'il a été victime d'une puputerie, que la grande prêtresse du genre avait fait des émules et était là pour admirer ses disciples.

L'Aigle était las de ses batailles perdues d'avance contre des personnes à la morale douteuse . Leur ire se déchaînait un jour sans aucune raison elle choisissait une cible et crachait son venin inlassablement contre quiconque ne partageait pas leurs idéaux.
Il avait repris sa route laissant son ami seul, amer de ne pas pouvoir être plus présent pour l'aider. Mais il savait qu'il trouverait en lui la force de se relever. Il lui faudrait juste partir, laisser les égrillards danser entre eux dans leur fange. Leur concevoir une fausse victoire pour un temps et plus tard assister à leur chute.


Et puis il y avait eu la lettre de Della. A sa lecture ses glaces s'étaient zébrées, lui qui avait cru laisser un meunier pour le suppléer le temps de sa mission voilà qu'une fois de plus il avait faillit. Pourtant au fond de lui il aurait du s'en douter. La suite avait eu le don de le faire sourire, il reconnaissait bien là ses amis et les savait capable de tout.
Il sortit son écritoire et fit réponse sur le champs


Citation:
A toi ma Douce Amie
de Moi, Jason

Le bon jour te viens des chemins.

Ta lettre m'a fait grincer les dents amis aussi sourire comme tu t'en doute.
Oui j'ai grincé les dents et serré les poings de savoir Argentan perle d'Alençon prise en otage ainsi par manque de solidarité. Je pensais pouvoir abandonner mon moulin ayant laisser de quoi palier le vide que mon départ allait laisser.

Ensuite j'ai souri car tu sais que je ne saurais mentir et faire de faux rapports même pour accélérer les choses. Je me suis vu caché par les soins des argentanais et imaginé les rapports tronqués que vous auriez fait. Cela m'a touché tu ne peux même pas imaginer combien.
Mais tu me connais et sais que je n'aurais jamais accepté d'attirer sur vous la colère royale. Mon exil je l'espère n'est que temporaire et je reviendrais vite vers vous. Dans deux jours j'aurais atteins ma destination, ne me demande pas combien de temps je vais rester je ne le sais, mais je souhaite pas trop afin de vite rentrer.
Je ramène avec moi une jeune femme et je suis certain que tu t'entendra bien avec elle et qu'elle va adorer Argentan. Qui sait peut être que tu pourrais même commencer à lui faire bâtir un moulin, je vais lui en parler mais je ne penses pas qu'elle refuserait.

Je vous remercie pour les filles, embrassez les pour moi.
Et toi mon amie, prends du repos, ne te fatigue pas trop, je t'interdit de tomber malade en mon absence.

Mes prières t'accompagnes.
Amitiés

Qu'il vous garde tous et vous protège.


Il confia sa missive à Pompée, dans quelques heures il devrait reprendre la route, mais avant il devait parler avec la jeune femme qui voyageait désormais à ses cotés
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L.insolent


Et si on m'avait dit que c'était ainsi le 28/09/65

Le voyage touchait à sa fin et les dernières lieux c'étaient faites sans prendre de halte ou si peu juste le temps de laisser reposer les montures. Parfois quand on voyage il nous tarde d'arriver au bout sauf que là plus les paysages défilaient et moins il avait envie d'y être.
Depuis des années il entendait parler de cette province et de tout ce qu'il s'y passait. Il est vrais qu'il n'avait pas été déçu du tout, il espérait juste ne pas être obligé d'y rester plus que nécessaire. Il avait reçu des nouvelles de son amie Della et tout n'allait pas aussi bien qu'ils l'auraient tous voulu. Une fois de plus il avait été abusé et cette fois il n'avait aucunement été étonné, c'était comme si avant son départ il s'y était attendu mais avait juste refusé d'y croire. Mais désormais il en était certain qui se ressemble s'assemble. Il n'avait qu'un regret celui d'avoir cru que pour une fois les choses seraient différentes.
Il chercha une auberge pour se poser et surtout pour que l'enfant et la jeune femme qui voyageaient avec lui puissent prendre quelques repos, ensuite ils iraient se promener tous ensembles dans les rues tout en restant sur leurs gardes quand même. Avant de prendre lui aussi un peu de repos il rédigea son rapport qui fut envoyé à qui de droit.

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Leopoldine_de_vissac
La gamine en avait fini avec la mine, elle rentra pour faire une toilette de chat et s'installa dans la grande salle à mangé pour écrire à son papa.



À mon papa,

Je viens prendre de tes nouvelles, et savoir si tout se passe bien ! Si tu as besoin de moi, j'hésite pas et je viens.
Est-ce que tu voyages loin?
Est-ce que Melzin est sage?
Est-ce que tu rencontres des gens pendant ton voyage?
Est-ce que tu vas revenir bientôt?

Je fais du pain pour le village et parfois je vais à la mine... Monsieur Aarond va me faire une pelle, il me la promit pour hier, mais c'est retarder de quelques jours, comme ça, je vais pouvoir refaire des fouilles, j'adore creuser dans la terre, Pipa aussi car elle trouve des vers de terre gros comme des serpents.

Parfois je regarde l'horizon, surtout quand je suis en haut des remparts et j'ai envie de marcher, marcher, marcher... Mais j'ai promis de ne pas partir voyager alors je ne partirai pas jusqu'à ce que tu reviennes à Argentan.

Je t'embrasse mon papa

Léo et Pipa


Pas trop de rature, pas trop de tâche, Léo est satisfaite, elle scelle le plie et le fait expédié au plus vite.
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L.insolent

A ceux qui sont petits

Est-ce ma faute à moi si vous n'êtes pas grands ? Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans, Le mistral, le simoun, l'écueil, la lune rousse ;
Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ; Hélas ! l'envie en vous creuse son puits sans fond, Et je vous plains. [...]
Vous avez juste autant de pitié que le glaive.
En regardant un champ vous maudissez la sève ; L'arbre vous plaît à l'heure où la hache le fend ; Vous avez quelque chose en vous qui vous défend
D'être bons, et la rage est votre rêverie.
Votre âme a froid par où la nôtre est attendrie ; Vous avez la nausée où nous sentons l'aimant ; Vous êtes monstrueux tout naturellement.
Vous grondez quand l'oiseau chante sous les grands ormes. Quand la fleur, près de vous qui vous sentez difformes, Est belle, vous croyez qu'elle le fait exprès.
Quel souffle vous auriez si l'étoile était près ! [...]
Vous exécrez sans but, sans choix, sans fin, sans trêve,Sans effort, par instinct, pour mentir, pour trahir ;
Ce n'est pas un travail pour vous de tout haïr, Fourmis, vous abhorrez l'immensité sans peine.
C'est votre joie impie, âcre, cynique, obscène. Et vous souffrez. Car rien, hélas, n'est châtié Autant que l'avorton, géant d'inimitié !
Si l'oeil pouvait plonger sous la voûte chétive De votre crâne étroit qu'un instinct vil captive,
On y verrait l'énorme horizon de la nuit ; Vous êtes ce qui bave, ignore, insulte et nuit ; La montagne du mal est dans votre âme naine.

Plus le coeur est petit, plus il y tient de haine.
Victor Hugo



Mieux vaut mourir de fatigue que d'ennui* le 30/09/65

Les jours étaient d'un ennui mortel et il tournait en rond comme une bête sauvage. Que faisait il si loin de chez lui et des siens ? Les nouvelles lui parvenaient difficilement et surtout il se sentait vraiment inutile. Il avait trouvé de quoi les loger tous dans une auberge mais les prix pratiqués dépassaient l'entendement et même s'il faisait très attention les finances allaient finir par manquer. Il ne savait si allait pouvoir rentrer prochainement et en attendant il lui fallait passer le temps voir même le tuer.
Il ne pouvait passer son temps attablé dans les tavernes surtout qu'il avait croisé certaines personnes dont la seule vue avait le don de l'agacer. Une surtout lui rappelait des souvenirs anciens qu'il avait enfouit au fond de sa mémoire.

Que venait donc faire là la blonde putrelle aux tenues criardes et aux décolletés vulgaires. Depuis son plus jeune âge il avait haï cette femme à la voix de crécelle et sous ses airs de grande dame avide de titres elle n'était qu'une simple ribaude. Sa langue de vipère avait fait des ravages, il n'avait jamais compris le plaisir qu'elle avait à inventer tant de fausses rumeurs sur les gens simplement pour les salir. Combien de réputations avait elle détruit par simple plaisir, le jour viendrait où elle paierait pour ce qu'elle avait fait. On ne pouvait impunément distiller autant de haine sans qu'un jour cela ne se retourne contre vous. Quand ce jour viendrait il aimerait être là, non pour participer à la curée mais juste pour savourer de la voir recevoir la monnaie de sa pièce et il savait que ce jour finirait par arriver. Il était patient.

pour passer le temps il s'enfermait dans la bibliothèque de la ville et se plongeait dans de vieux manuscrits. Etudier était devenu une sorte d’exutoire à l'ennui et c'est le nez sur de vieux traités de combats navals que le trouva le coursier. Il lui remit une lettre dont l'écriture lui rendit le sourire.
Il invita le coursier à aller se désaltérer pendant qu'il lirait sa lettre et répondrait à sa fille.



Citation:
Ma Princesse
Je vois que tout se passe bien pour toi à la maison.

Ne t'inquiètes pas je n'ai pas besoin que tu viennes me rejoindre tout va bien pour moi.
Oui j'ai voyagé loin là où encore je n'avais jamais été et pourtant tu sais que j'ai déjà été très loin. Ici les gens parlent une langue que je ne comprends pas mais avec mes connaissances j'arrive à me faire comprendre. Et j'ai même croisée une amie que tu as déjà vue au Havre, c'est Sofio, ma rousse amie. Cela m'a fait chaud au coeur de la retrouver après tout ce temps. Elle entreprend un voyage en des lieux inconnus et lointains et j'ai l'espace d'un instant eu vraiment envie de la suivre, mais vois tu j'ai pensé à vous restés à la maison et je me suis dit que ce n'était vraiment pas raisonnable du tout. Que veux tu ma princesse ton père devient raisonnable en vieillissant.

Melzin il me semble l'avoir aperçut, je lui avais dit de ne pas me suivre mais que veux tu ton frère n'en fait qu'à sa tête. Alors je pense oui qu'il est sage.

Sur ma route j'ai aussi rencontré une jeune femme qui désirait voir du pays et du coup tu me connais et bien je l'ai invitée à venir au Havre avec nous mais vue que pour le moment je suis en voyage et bien elle est avec moi. Mais je vois ton sourire canaille, en tout bien tout honneur hein. Vue la tournure de mon dernier mariage je ne suis pas prêt de retomber dans le piège à nouveau.
Et puis j'ai aussi croisé la route d'un enfant plus jeune que Rose, le fils de Lestat perdu tout seul à la recherche de son père. Je ne pouvais pas non plus le laisser ainsi donc il est avec moi et j'attends que son père me dise comment il va le récupérer. Comme tu vois je ne m'ennuie pas moi non plus.

Tu me parles de mon retour ma chérie, et bien si je te dis que je n'en sais rien est ce que tu me croira ? pourtant il va bien falloir, mais une chose est certaine je pense être de retour avant ta majorité, cela te convient il comme réponse ?
Embrasse tes soeurs pour moi et transmet mes amitiés à tout le monde à Argentan, vous me manquez et vos lettres me font du bien. Dis à Chiméra si tu la croise qu'il ne lui est pas interdit de m'écrire à elle non plus.

Je vais te laisser pour aujourd'hui, je t'embrasse ma princesse

Qu'il te garde


Quand il eut terminé il remit sa lettre et quelques autres au coursier avec la recommandation de bien les porter à leurs destinataires puis retourna à ses livres pour oublier le temps qui ne voulait pas passer trop vite

*Joseph Joubert
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Della
Citation:
    A Toi
    De Moi


    Bonjour, mon Ami.


    Alors, cette drôle de province ?
    Il parait que c´est très beau par là, qu´il y a partout des montagnes et des lacs !
    Raconte-moi l´Helvétie. Je ne l´ai jamais vue. Comment sont les gens ? Accueillants ou méfiants devant un Français ? J´ai justement rencontré un Helvète cette semaine. Il m´a un peu raconté le système politique et j´avoue avoir été un peu perdue.

    Que fais-tu ?
    As-tu reçu des ordres, dois-tu rendre des rapports de ce que tu vois ? La Couronne de France craint-elle l´Helvétie pour y envoyer ainsi quelqu´un ?

    Mheil est à Paris ces jours-ci. Il voulait rencontrer la Reine. Quelle drôle d´idée mais si cela lui fait plaisir alors, je suis réjouie. Il a changé. Il semble moins distant, moins secret et ce midi, tandis que je lui écrivais, j´avais du plaisir à le faire. Ne va pas penser que je sois sous un quelconque charme mais il est vrai que j´ai de la tendresse pour lui et le savoir revenu à la vie active me plait. Alors je profite de cela. Si jamais.

    Dans un mois déjà, les prochaines ducales. J´ai accepté de figurer sur la liste de Chimera. Tu sais que je l´apprécie grandement. Je suis certaine qu´elle ferait une Duchesse exemplaire. Mes craintes étaient fondées par rapport à Eoghann. Il est devenu invisible pour les Alençonnais. Comme tout le conseil ou presque.
    Je crains que Armand s´en aille. Il a fait des dons substantiels à la Mairie. Je le pense écartelé entre ce qu´il est et le nom qu´il porte. Lui et Lestat sont pourtant si différents de leur mère. Il devrait relever les épaules et montrer qui il est vraiment. Tu devrais lui écrire.

    Argentan va. On la fait aller.
    Le marché est bien achalandé et de cela je suis ravie même si je continue à courir après le blé et la farine ! Ca fait partie du quotidien !
    Leo était dans la milice, hier. Je crois qu´elle était fière. C´est une brave enfant.

    Je prie pour toi.
    Amitiés.

    Qu´Il te garde.

    Della

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Aarond
Aarond avait remarqué des mouvements d'humeur sur le visage de Della . Ceux-ci étaient toujours accompagnés d'un envoi de courrier ou d'une réception . Un courrier ! Il y avait longtemps qu'il n'en avait envoyé sans doute parce qu'Alençon constituait sa vision du monde !? Pourtant, il était ouvert et avait déjà voyagé vers le sud à une époque . Soudain, il lui vint une idée . Cette nuit, il avait terminé la pelle que Léopoldine lui avait demandée . Il n'envisageait pas de la lui vendre au prix fort, bien sûr et cette enfant avait même refusé de la lui payer le prix minimum demandé . Vissac ! Il n'avait pas oublié celui qu'il avait décidé de considérer comme un ami . Il prit alors sa plume et commença de lui écrire .

Citation:
À un Ami partit au loin
D'un Ami resté là.

Salut à toi, Jason !

Cela fait bientôt 15 jours que tu es parti et je dois avouer que ta présence me manque . Ennuyer Della sans toi, c'est un peu comme vouloir manger une pomme non mure, c'est amer ! Les filles vont bien . Tu as, en léopoldine, laissé une grande force qui fait je suis sûr ta fierté . Elle est travailleuse et garde le sourire . Elle m'a commandé une pelle que je lui ai terminée et que j'ai mis en vente . Elle voulait me payer plus cher que proposé pour payer mon travail, tu te rends compte ?
Comment se passe ton voyage ? Est-ce dangereux ? Est-ce loin ? As-tu besoin de quelque chose ? Puis-je faire quelque chose pour toi ?
Tu nous manque ! Je sais que je ne devrais pas le dire car ça raviverait une douleur, mais voilà, c'est comme ça !
Pour ce qui est des affaires courantes, Della est quelqu'un de bien . Elle se démène pour que la ville vive . Le duché quant à lui, est laissé à lui-même et je ne comprends pas que le duc en place ne fasse pas plus valoir son autorité et laisse les subalternes diriger ! Je suis assez déçu de mon expérience mais je vais participer une fois de plus aux élections avec Chimera et Della .
Enfin ! J'attends de tes nouvelles, bonnes je l'espère ! En attendant, je continue de veiller sur les filles !

Que le Tout-Puissant te garde !

Amitiés,
Aarond.

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L.insolent


Usons ici le fiel de nos fâcheuses vies* le 02/09/1465

Alors qu'il pensait avoir par le passé connu l'ennui, celui qui fait que les jours ressemblent à la nuit et s'enchaînent mornes et monotones. Il avait cru avoir vécu le pire hélas ce n'était que chimère. Hier encore il pensait qu'il allait pouvoir enfin reprendre la route et revoir les siens mais il n'en était rien, le regard perdu sur les montagnes environnantes il pensait à eux. Alors que jadis il aurait aimé aller se promener aux bords du lac mais le goût n'y était plus.
Il prit quand même le temps de répondre à Della, sa lettre lui avait redonné le sourire


Citation:
De Moi
A toi

Bonjour ma Belle

Que veux tu que je te dises certainement pas que j'y suis bien. Je tournes en rond comme si j'étais prisonnier. Les heures passent lentement et l'ennui mortel à prit possession de mon âme.
Oui les paysage sont très beaux mais pour moi il n'ont en rien la beauté de
chez nous. Plus les jours passent et plus Argentan me manque, je me sens tellement inutile ici à passer mes journées à étudier pourquoi pour qui. Pourtant tu me connais j'irais jusqu'au bout dussé-je y laisser mon âme car j'ai donné ma parole.
Il y a en effet des lacs et des montagnes à perte de vue et même si j'adore marcher seul elles n'arrivent pas à me ravir.

Les gens tu sais ils sont comme ici, j'y croise même des personnes que j'aurais envie de ne pas voir, à croire que le destin s'acharne encore et encore. Les gens n'aiment pas particulièrement les français , beaucoup sont des expatriés ainsi brigands ou opposants. Tu vas rire je me suis même fait traité de mouton pour avoir obéit à la reine. Deos m'est témoin que j'ai serré les dents et les points car je suis tu me connais loin d'être un mouton. Je ne suis jamais aveuglément et ne rampe devant personne mais je suis las de tant de vilenies.

Ne me demande pas comment est le système politique je n'y comprend rien moi même et franchement rien de ce que je vois ne me donne envie de comprendre.

Tu me demande ce que je fais, je hante les bibliothèque pour le reste ne m'en veux pas mais je ne peux t'en dire plus.

J'"ai lu des dépêches de la France, les portiers montent en grade.

C'est une bonne chose si ton époux sort et reprend goût à la vie, j'en suis heureux pour toi. Tu as raison de profiter on ne sait jamais de quoi demain sera fait.
J'ai ouie dire que ma filleule Chimérique était en Alençon, si par hasard elle passait par Argentan, demande lui de m'écrire.

Tu fais bien pour les ducales d'épauler Chimera elle le mérite grandement. Oui elle sera une duchesse formidable, j'espère que nous serons rentrés à temps pour lui apporter notre soutien mais elle sait qu'elle pourra toujours compter sur les miens qui sont restés à Argentan. Mais qu'elle se méfie des naissances subites ou d'arrivée massive de nouveaux habitants voulant subitement élire domicile en notre si beau duché.
Pour Eoghan que veux tu nous le savions et même si nous espérions que pour une fois nous nous tromperions, hélas chassez le naturel et il reviendra au triple galop.

Je n'ai pas de nouvelles d'Armand, pourquoi partirait il ? Je lui écrirais oui mais aura t'il envie de m'écouter je n'en sais rien.

Veille sur Argentan et embrasse mes enfants pour moi.
Je te remercie pour tes prières elles me font du bien.

Qu'il te garde mon amie



Et puis alors qu'il la scellait en voilà une autre d'Aaron

Citation:
A un Ami resté là bas
d'un Ami en exil

Salut Aaron mon ami

Que 15 jours mais j'ai l'impression que cela fait des mois que je suis parti un peu comme si le temps s'était arrêté.
Ta présence me manque aussi et celle de tout le monde, imagine même les comptes et les calculs de notre cher ami au conseil municipal me manquent.
N'embête pas trop Della sans moi sinon je devrai dès mon retour me rattraper ce qui risque d'être je l'avoue fort drôle.

Oh que oui je suis fier de Léo cette enfant me ressemble sous bien des points
et surtout elle a un coeur en or. Je la reconnais bien là de ne pas vouloir payer le prix minimum car chaque tache mérite salaire comme je lui ai enseigné que veux tu , on ne se refait pas mon ami.

Mon voyage est monotone mais je ne dirais pas qu'il est dangereux, triste à mourir oui. Je n'ai besoin que d'une chose, vous revoir tous vous me manquez cruellement et j'ai besoin de m'occuper, de me rendre utile, ici j'ai le sentiment de ne servir à rien. Oui je suis loin , par delà les frontière je suis en Helvetie, ce qui n'est plus un secret pour personne vue les gens que j'ai croisé ici.
J'ai besoin de quelque chose qu'hélas tu ne peux pas me donner, j'ai besoin de vous revoir vous tous, d'entendre vos voix car vous aussi vous me manquez et j'en crève de cet exil forcé.

Pour le Conseil c'était à prévoir et connaissant les membres cela ne pouvait hélas en être autrement. Quand on ne fait une liste que pour rajouter des lignes à un cv et amasser encore plus de richesses personnelles sous couverts de magouilles au nez et à la barbe des alençonnais ça me donne envie de hurler. Je maudits le jour où je leur ai demandé de venir vivre à Argentan, je me sens responsable de ce qui se passe. Mais soit certain qu'un jour tout remontera et ce jour là l'addition sera plus que salée. Cette expérience a été triste mais ce n'était que la première, fais confiance à Chim et Della, je te garanti que tous les politiques ne sont pas ainsi il y en a des bons et même des très bons. Et nous en avons en Alençon , il suffit juste que le peuple ouvre enfin les yeux, je prie le ciel que ce soit pour cette fois ci.

Merci de veiller sur mes filles

Qu'il te garde mon ami

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L.insolent


Ah oui, tu crois que j’vais rester planté là à te voir partir dans tes délires et te laisser faire n'importe quoi ?* Le 7/10/65

Des semaines qu'il était parti et plus de nouvelles après sa dernière lettre. Il avait jusqu'à la dernière minute le voir, le croiser au détour d'un couloir, voler ses lèvres pour en garder le goût dans son exil forcé. Il l'avait vu sous le pommier, vision fugace de cet amour interdit par les hommes et qui pourtant était sa raison d'être. Que n'avait il courut vers lui ce soir là, bravant les convenances pour une fois en se moquant des vipères et des mantes tapies dans l'ombre. Pourquoi ne pas enfin admettre aux yeux du monde qu'il était tout pour lui et que rien ni personne ne pourrait jamais les séparer.
Alors qu'il chevauchait en tête du groupe qui les ramenait en France il revivait encore et encore ce jour du départ et sa main se crispait sur les rênes de Belphégor et n'avait qu'une seule envie le talonner pour le lancer au galop et aller d'une traite sans s'arrêter jusqu'à Argentan. Il espérait ne pas arriver trop tard, que son envie de le cacher aux monde n'avait pas fait qu'il l'avait perdu à jamais. Alors que l'étalon filait sur les chemin il fermait parfois les yeux juste pour voir son visage et entendre ses mots chuchotés encore une fois.
A la nuit tombée ils établirent le campement à la sortie de la ville, il avait besoin de calme, Oryane et les enfants pourraient aller y faire un tour lui resterait là il avait des lettres à faire.


Citation:
A toi mon Essentiel,
De moi,

Les jours et les nuits s'enchaînent monotones et j'ai froid, le soleil qui pourtant brille chaque jour n'arrive pas à me réchauffer. J'ai pris la route sans avoir pu te parler une dernière fois, sans t'expliquer pourquoi je devais partir.
Ais je pour une fois refusé de me confronter à la colère qui t'habitait de me voir plier , de voir que j'obéissais sans broncher et partais sans savoir vraiment quand je pourrais revenir.
Tu peux pensé que j'ai fuis loin de toi, alors que j'aurais tout donné pour que tu vienne avec moi, mais je savais que ce n'était pas possible.

Depuis deux longues semaines je vis dans le souvenir de ta présence et souvent j'espère te voir surgir au détour d'un chemin. La nuit quand tout le monde dort c'est dans tes bras que j'espère me réfugier, mes mains cherchent en vain à mes côtés ton corps qui n'y est pas. C'est le vide que j'étreins en vain, j'ai le souvenir de nos nuits, la brûlure de tes lèvres sur ma peau, tes soupirs à mon oreilles et nos corps enlacés épuisés de fatigue au matin.

Tu me manques tellement si tu savais.

Tu es ma vie, toi ma déraison ne fais pas que notre histoire s'écrive désormais au passé.

J.

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L.insolent


Ne fait pas d’une personne une priorité dans ta vie lorsque tu n’es qu’une option dans la sienne. le 10/10/65

Plus que quelques jours et il serait chez lui. Il savait qu'il n'y ferait qu'une simple halte mais en consultant les courriers qui lui arrivaient plus nombreux chaque jours la plèbe une fois de plus avait montré le bout de son nez. Inlassablement tous les deux mois depuis bientôt six mois la margoton avait rassemblé autours d'elle ses clephtes pour tenter de ceindre la couronne ducale. Les champenois s'étaient débarrassés d'elle, les auvergnats l'avaient traînée à juste titre dans la fange mais hélas elle n'avait toujours rien compris.
Il savait que lui même était pieds et poings liés mais il ne serait pas dit qu'il allait rester sans rien dire ou faire pour sauver son duché. Profitant d'une halte en rase campagne la veille il avait préparé quelques missives qui furent envoyées dès qu'il franchit les mur de la ville ce matin là. Il prévint aussi son escorte qu'ils allaient devoir forcer l'allure car ils étaient tout près et chaque jour comptait ...

Alors qu'il déambulait dans les rues de la ville il pensait à lui, sa dernière lettre était restée sans réponse, mais en attendait il vraiment une, peut être pas car il ne savait que trop bien qu'on ne pouvait pas forcer quelqu'un à vous aimer. Bien sûr ça lui faisait mal mais avec le temps la douleur s'estomperait peut être, il s'en voulait juste d'avoir baissé sa garde et s'être dévoilé lui donnant désormais un moyen de l'atteindre lui qui depuis toujours n'avait eu de cesse que de se préserver de ça.
Il poussa la porte d'une taverne, il avait besoin de se changer les idées

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Aylin_elisabeth
ARGENTAN






Isabelle s'était levée de bonne heure afin de rendre son rapport à Della pour sa Garde de nuit achevée et écrire à son beau-père ainsi qu'à son fiancé. Un petit passage à l'Eglise qui se trouvait non loin du petit manoir qu'elle avait acquis, puis direction La Fauconnerie de la Famille pour faire parvenir de ses nouvelles à son beau-père et ami de toujours, elle qui, petite les suivaient Duncan et lui, de véritables frères de cœur pour tenter de les espionner lors de leurs rendez-vous galants au sortir des Maisons de Belrupt, toujours sans succès d'ailleurs puisque la toute jeune fille qu'elle était ou bien gagnée par le sommeil, ou bien semée par les deux jumeaux comme on murmurait leur amitié indéfectible. Eh oui ! Une fille, c'est curieux !

Elle lança son faucon et ainsi fit partir la missive pour Jas, tandis que le soleil rougeoyait, prévoyant une belle journée automnale, les rayons s'infiltrant entre les murs des bâtiments du village qu'elle regagnait.








A mon Beau-Père bien aimé,
De ta Bru adorée ** rires **

Comment vas-tu ? Et se déroule ton voyage ? Sais-tu que ton absence se fait cruellement sentir ? Tu as beau ne pas être absent longtemps, notre Patriarche, notre Chef de Clan nous manque cruellement. La preuve qu'un Jason, il n'y en a qu'un !

Melzin t'a t-il annoncé la nouvelle ou non ? Je prépare une petite fête pour votre retour, à Duncan, toi et mon fiancé qui me manque plus que tout, je te vois rire, tout goguenard en lisant cela, pensant tout bas : " Sans blague ! Ah ces jeunes et leurs niaiseries ! " Et je souris en y songeant.

Que vous plairait-il de souper que je donne des ordres à l'office et que je mette mes talents de cuisinière en marche ! ?

Souhaites-tu que cela reste entre nous, membres du clan, ou que nous invitions quelques personnes ? Cela reste à ta convenance, cher beau-père.


Ici, à Argentan, j'ai commencé à dispenser des cours les mardis et vendredis à l'Université Alençonnaise, afin de m'investir dans la vie du Duché , comme je t'avais dit combien j'en avais envie. Je déjeune ce midi avec Della afin de papoter entre filles **

Enfin, donne-moi vite de tes nouvelles, vous me manquez.
Cette mission pour la Couronne se passe t-elle bien ?

Que Dieu sauve la Reyne...

Je t'embrasse très fort.

Ton Isa Nationale,





"
L.insolent


Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine.... Elle est mortelle* le 12/10/65

Il se souvenait de longues discussions chuchotées le soir à la chandelle, des rires étouffés mais aussi de bouteilles partagées sans parler des coeurs qu'ils brisaient sans remords. Ils étaient jeunes et croquaient la vie à pleines dents. Inséparables mais la vie avait fait qu'un jour à la croisée des chemins chacun avait suivit le sien sans pour autant se perdre de vue. Il est de ces rencontres qui vous marquent et des amitiés rares qui perdurent toujours.
Malgré la distance le destin continuait de les réunir, ils riaient de leurs conquêtes qui se donnaient des airs de grandes dames mais qui si on grattait un peu au final valaient bien moins que les belles de nuit que l'on s'offre pour quelques écus. Ils avaient poussé le vice jusqu'à en épouser une chacun histoire de ne pas faire de jaloux.

Tous ces souvenirs étaient remontés à sa mémoire quand il avait reçut la lettre de Duncan et depuis il n'avait de cesse que d'arriver à Argentan. Ils avaient tant de choses à rattraper promesses de nuits blanches à venir. Il n'avait qu'un seul regret, que Val ne soit plus là. Ils se seraient si bien entendus lui et Val mais la vie en avait décidé autrement, le destin aime parfois nous jouer des tours pendables.

Ce matin là ils firent une dernière halte en ville et il en profita pour écrire quelques courriers.


Citation:
A toi Isabelle, ravissante glue de notre jeunesse

Je me porte à merveille mais pouvais tu en douter ? Je crois que si j'avais été aux portes de la mort la lettre de ton frère m'en aurait à coup sûr éloigné. Savoir que je vais le revoir dans peu de temps me remplit de joie. Si je te dis qu'il est arrivé à me faire sourire moi qui depuis des moi avait perdu cette flamme qui m'animait.

Melzin est comme toujours là à mes cotés et oui il m'a dit, en fait tu sais bien qu'il me dit tout même avant toi, que veux tu lui et moi nous sommes plus qu'un père et son fils. Tiens c'est amusant ça, tu vas voir que les vipères si elles tombent sur cette lettres auront vite fait de transformer mes paroles et à cette simple pensée je ris à en pleurer. Que veux tu on me porte tellement défauts que pourquoi pas celui ci. Mais trêve de plaisanterie, c'est une très bonne idée que de vouloir fêter notre arrivée.

qui inviter à part la famille et le clan, Argentan bien entendu ainsi que ma chère filleule Chimérique qui je le sais attend mon arrivée avant de repartir. Et puis demande à Della elle saura elle.
Pour ce qui est du repas Georgette notre vieille cuisinière saura quoi faire et pour les boissons la cave du Havre est assez fournie pour ça.

Nemo doit être heureuse de trouver enfin de l'aide, j'espère que l'Uni va enfin décoller, j'arrive avec quelques connaissances en plus mais hélas je ne pourrais pas dispenser de cours de si tôt.

Prend soin de toi ma belle amie



Citation:
A toi Duncan, mon ami de toujours, mon frère

Plus que quelques heures avant que nous nous retrouvions. Ce sont les plus longues, mais je te promets que nous allons nous rattraper.
Installe toi au Havre en m'attendant tu y es chez toi comme tout Vissac de sang ou de coeur. Tu verras rien n'y a changé.

A très vite

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Chimera
      [Alençon - Le Relai de la Gueuze - A la lueur de l'âtre]

    Une soirée Alençonnaise de plus.
    Une de trop, peut-être.
    Les yeux se portent sur l'écriteau gravé du nom de l'établissement au dessus du comptoir. Bah. C'est plutôt tout à fait adapté, pour qui s'apprête à refuser un titre. Les heures de la veille ont été longues, à peser pours et contres, avecs et sans, espoirs et désaveux, jusqu'à ce qu'une attitude, ce jour, décide de tout. Consort de toute évidence ignorant la démarche entreprise avait agi comme nul ne doit jamais agir. L'indifférence. De celles si chargées de mépris que les pensées transpirent à travers tous les pores de l'être, négation pure de la valeur d'autrui, pour qui le clame pourtant tout le jour. L'Aubépine note, et se désengage un peu plus à chaque constat de la même. Prend du temps pour elle, de fait.

    Elle sait, Vissac est en chemin, et foutre, pour ce foutu duché elle a quitté Argentan, la terre d'accueil bienvenue, pour quoi? Bonne poire un jour, bonne poire toujours. On ne l'y reprendra plus, pense-t-elle, l'indécrottable agissante, jusqu'à la fois prochaine où besoin se fera sentir. Sans doute. D'ici là, l'heure lui appartient.

Citation:

    Cher ami,

      Je ne devrais pas prendre plume ce soir, sais-tu?
      C'est mauvaise idée, car moral est plomb, malgré le plaisir que j'ai toujours à t'adresser mot.

      Comment va la route? La halte salutaire approche, je sais. Ces mots, excuse, car je suis, bonne poire, partie avec mes proches exploiter la mine de fer de Mortagne. Tu seras probablement loin quand nous remonterons, après être allés jouer les bonnes pêches au lac d'Alençon. Sois prudent, et bon retour chez toi. Bon retour chez nous.

      17 jours déjà -plus que!- avant la suite. Et quelle site. As-tu su? VLAN et SAMER se sont alliés, car qui se ressemble suit l'adage. Un des membres de la famille de Chauvigny a monté la sienne. Son second -sa future épouse- n'a pas été vue depuis la dernière campagne, et son 3 ne dit pas même bonjour -tu parles d'un homme d'église- lorsqu'il vient chercher sa pitance en taverne. Qu'attendre, de ce fait? Pendant ce temps, le CD s'emballe, trop heureux de pouvoir courir d'un (presque) commun accord vers une dérive administrative et autoritaire.

      Eoghann. Ah, Jason, tu devrais le voir. Eoghann est Salomon, le plus beau que le Duché ait eu depuis longtemps. Trop, pour le coup, mais peut-on l'être trop? Il fait tout ce qu'il peut. En toute logique, il se laisse amadouer par les sirènes, sans voir à quel point c'est dangereux. Il dit recevoir sans cesse des critiques dès qu'il fait un pas vers l'un ou l'autre clan de cette opposition. Pour ne pas le tirailler, j'ai cessé de lutter. Je me désengage d'échanges où j'aurais pourtant bien à dire. Victoire pour le peuple? Qui se féliciterait de parvenir à l'abandon? Echanges auront eu lieu, vaillants sur le principe. N'aboutiront finalement à rien, je le crains.

      Oh, j'ai retiré ma candidature pour le Bureau des Animations Ducales, aussi. Etre le chien du Duché ne m'enchante pas plus que ça, et si le directeur lui-même est écoeuré, rien de bon n'en sortir. Tout ce travail, pour rien. Bah. Della sera sûrement contente de recevoir une candidature pour l'animation d'Argentan.

      On dit qu'il faut que passe l'hiver. Allons, donc.

      Bien amicalement,


    C.

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