L.insolent
Lorsque l'enfant paraît alors qu'on ne l'attendait pas le 20/09/65 (suite)
Comment aurait il pu se douter un seul instant que dans ce village quasi désertique il allait tomber sur un gamin qui à coup sûr allait transformer son voyage. Les enfants faisaient partie de sa vie, ils étaient un peu sa raison d'être. Les voir grandir et les accompagner pour qu'ils puissent un jour quitter le nid était tellement gratifiant. Il avait une famille nombreuse et autant ses épouses ne lui avaient laissé aucun regret si ce n'était celui de les avoir épouser, ses enfants eux étaient sa fierté à une exception près. Mais toute famille a son mouton noir et lui avait eu le sien, mais à quoi bon y penser il n'existait plus pour lui et personne ne prononçait son nom, peut être croupissait il dans les sombres geôles d'une quelconque prison à moins qu'il n'ai été envoyé chez les barbaresques c'était vraiment le moindre de ses soucis. Qu'il ai pu engendré une telle engeance resterait à jamais un mystère pour lui, de plus un blond alors que les parents étaient bruns tous les deux allaient chercher l'erreur.
Quand il descendit de sa chambre cet après midi là la salle de l'auberge était tout simplement déserte si ce n'était un gamin qui jouait dans un coin. Il ne lui jeta qu'un bref regard il n'était point là pour ça. Il prit place à une table et se commanda un verre, dans quelques heures il serait temps de reprendre la route. En déposant devant lui un pichet le tavernier lui remit aussi quelques courriers qu'il s'empressa de lire puis les rangea dans la poche de son pourpoint. Il n'avait point eu le temps de se faire confectionner de besace en partant d'Argentan, dommage il avait constaté que c'était du dernier chic au Louvre.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas le gamin s'approcher, ce dernier engagea la conversation avec toute la naïveté de son âge. Quand il baissa ses glaces sur lui la première chose qui le marqua fut sa frimousse crasse auréolée de boucles couleur de feu. Il faut croire que les roux le poursuivaient ces derniers temps. Les vêtements du gosse étaient en lambeaux, sûrement un va nu pied entré par hasard juste pour se réchauffer, il reniflait et grattait son bras couvert de plaies purulentes. Sans prendre garde qu'il aurait pu gâter sa tenue il laissa le morveux s'installer sur ses genoux et jouer avec ses doigts collants jouer avec le médaillon qui ne le quittait jamais.
Le gosse lui conta ses malheurs, où comment après avoir été travaillé dans un champs son père lui manquant il avait décidé de partir à sa recherche et s'était égaré. Il avait atterrit dans un bastringue plus que dans une honnête auberge. Ce qu'il lui conta lui fit froid dans le dos, comment des adultes pouvaient ainsi se servir d'un enfant. Il n'avait pas le temps d'aller expliquer à ces gens sa façon de penser mais ils ne perdaient rien pour attendre, l'heure viendrait.
L'Aigle le calma et le rassura et fini par apprendre son nom ce qui loin de le rassurer ne fit que l'énerver un peu plus. Le père saurait ce qu'il pensait de sa façon d'abandonner ainsi son fils. Dès que l'enfant dormirait il lui écrirait et entendant il le garderait près de lui.
On ne fait pas toujours ce qu'on avait prévu ou le départ raté 21/09/65
Que c'était il passé la veille, il ne saurait le dire, mais il avait raté le départ, il devrait rattraper cette journée perdue en voyageant plus vite limitant les arrêts le plus possible.
Il profita de cette escale forcée pour s'occuper du gamin. Au marché il lui acheta de nouveaux vêtements les autres avaient été brûlés la veille après qu'il l'eut baigné et astiqué pour éliminer la vermine qui grouillait sur lui.
A son retour à l'auberge une lettre de la reine l'attendait, son contenu lui arracha un sourire et lui fit plaisir. Quand il lui avait écrit il ne savait pas si sa demande n'allait pas finir au feu, mais qui ne tente rien n'a rien et ses amis savaient qu'il avait pour habitude de toujours oser. Il rangea la missive avec les autres et s'occupa de rédiger quelques articles demandés par le Dauphin avant l'heure du départ, demain ils seraient en pleine campagne. Il attendait impatient quelques réponses à ses divers courriers peut être les aurait il dans le prochain village qu'il allait traverser, ou pas.
_________________