Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Le guide du gros lard 1467

Yap.
    [Un peu plus loin...]


L'excursion dans la diagonale du vide avait émue Yap au point qu'elle en était presque arrivée à ressentir une certaine affinité avec ces pauvres gens simples d'esprits. C'était un peu cette pitié sympathique envers les petits chiens chauves et tremblants qui nous empêche de les achever à coups de pierres tant ils étaient laids. Yap avait le même sentiment pour les tourangeaux, même si elle était plutôt d'accord avec le principe de tout cramer pour repartir sur de bonnes bases. Limoges était un poil plus intéressant, mais comme la gueuse regrettait que l'ensemble du royaume ne ressemble pas à l'Anjou, elle avait trouvé ça chiant. Surtout lorsque des limousines blasées avaient remarqué que l'angevine était bonne à bécher de l'eau chaude, ce fut encore plus chiant. Néanmoins, ces petites différences furent vite mises de côté lorsque Jehan recomposa le pif d'une comtesse qui, ma foi, avait été relativement contente de goûter aux traditions angevines. Du moins, Yap le pensait. La soirée avait été placé sous le signe de la rencontre culturelle et c'est non sans un petit soulagement sadique que la petite troupe avait repris la route vers le sud.

Ceci dit, la gueuse avait pris l'habitude de rester en arrière de la troupe depuis que Jehan montrait un brin trop d'attirance pour les français ; depuis que Zozo avait mis un col roulé moche ; que sa frangine puait la mort ambulante ; que sa paire de pantanfle prenait l'eau ; et qu'elle avait pris l'habitude d'arracher des touffes d'herbes pour les revendre sur le marché ensuite. Elle en était là de ses préoccupations botaniques, cueillant ce qui ressemblait à de la menthe fraîche, arrachant les feuilles des arbres comme une souillon, lorsqu'elle se rendit compte que tout le monde s'était tiré.


-Et merde., grogna t-elle tandis qu'elle fouillait des yeux la campagne alors que le soleil dépointait lentement de l'autre côté de la vallée. La gueuse, bien que féroce et étant l'incarnation du mal, ne se sentait pas très à l'aise au milieu de cette nature et de sa faune. Elle était plutôt une pantouflarde des villes, du pavé qui sentait la pisse, de la foule et de la sueur. Elle coupa néanmoins à travers les bois, espérant pouvoir rejoindre le groupe au prochain lacet. -J'vous préviens les écureuils à la noix, y en a un qu'bouge, j'le bouffe ! SALE BRANCHE DE MAINOIS. Elle se frotta l'oeil, maudissant les écologistes (tout déforester pour faire un truc propre, en voilà une bonne idée) et dans un froissement de feuilles, déboula derrière deux types qui zyeutaient le chemin.

-... Sa bande de pourris du bulbe ne doit pas être bien loin alors on torche l'affaire...

La gueuse s'arrêta nette et se jeta dans le plus proche épineux, imitant le bruit de la caille cendrée.

-Yhiuuiuiuiu...

Neutralisée au sol, Yap décida que c'était le bon moment pour fermer sa gueule et se fondre dans le décor. Fermant les yeux, elle pensa arbre et humus, champignons et crottes de renard, essayant de ne faire qu'un avec son environnement parce que c'était important de s'unir à nouveau avec la nature même si nous n'avons jamais été modernes. Un cavalier approcha, et lorsque les deux gus se levèrent pour aller à sa rencontre, Yap respira enfin et se redressa, la truffe pleine de terres et les cheveux comme un poulailler. Elle rampa derrière le remblai de terre humide pour observer la scène, et tiqua nerveusement lorsque le type se fit descendre du cheval pour se faire tabasser en règle. C'était beau, et son petit côté angevin fouilla dans son dos avec un petit frisson. Un sourire mauvais se colla sur son visage, et ramassant une pierre, la gueuse se leva pour se joindre aux réjouissances sans réfléchir aux conséquences. Tu tapes et tu réfléchis ensuite. Elle n'avait pas reconnu Jehan non plus.
_________________


Un jour, une histoire.
Bannière collector (Celena.C).
Gaspard_et_gauthier
Le bout de rocaille trouva, à la conclusion du joli lancer, l'épaule de Gauthier affairé à l'apaisement du canasson paniqué. Ce dernier profita d'ailleurs de cette péripétie inattendue pour se carapater plus vite qu'un gonze apprenant la grossesse surprise d'une nana lutinée au hasard d'une soirée bien arrosée.

- P'tain, c'qui la gueuse ?

Animé de la même logique de troufion ainsi résumée : "Fais bouffer de la phalange à celui qui te dérange", l'ancien soldat se lança à l'assaut de la grognasse, non sans un flot de jurons à faire hurler les féministes.
Frapper de la nana ? Il gèlerait en enfer avant que Gauthier ne s'encombra de ce genre de considération morale. D'ailleurs, le sexe de la créature restait à définir car, en l'instant, la garce avait surtout des airs de belette enragée finie à la pisse de blaireau. Chipie des bois va ! Il allait lui apprendre à imiter la galinette agonisante, sans doute ferait-elle preuve d'un plus grand talent pour ce genre de gazouillis.

Gaspard lui, tout dévoué à sa passion des gnons, s'appliquait à tartiner la trogne angevine d'une plâtrée de châtaignes ; c'était de saison. Et, surtout, bien enfoncer le talon de la bottine dans la pogne du molesté : ce serait con de perdre le rythme.

_________________
Jehan_
[7 novembre 1467. Le cul sur un canasson, avant de finir la gueule au sol.]

Prom’nons-nous dans les bois, tant qu’les reîtres y sont pas…


-Sans déconner, c’est moche le Limousin.


Ta monture chemine au pas. T’es pas pressé. T’es paumé au milieu de nul part, à mi-chemin grosso merdo entre la bicoque en ruine qui a abrité tes retrouvailles avec une rouquine et le campement sommaire Piques, installé un peu plus loin.

-Même de nuit, c’moche.

De toute façon, en bon angevin, tu considères que même le bouge le plus crasseux et délabré d’Anjou -qui t’appartiens, d’ailleurs, mais on causera sociabilité craonnaise plus tard- est plus beau et classe que le plus beau des paysages en-dehors d’Anjou. Chauvin, toi ? Si peu.

-On d’vrait tout crâmer, ça s’rait quand même ‘achement plus propre.

Tout crâmer pour repartir sur des bases saines, quoi. Intérieurement, tu notes ça dans ta caboche ; ça fera un ‘achement bon slogan de campagne pour les Ducales.

Bref, t’en es là de tes réflexions politico-écologistes -tout crâmer puis tout bétonner-quand, d’un coup, deux loustics viennent oser troubler ta quiétude.

-Non seulement c’est moche mais en plus c’mal fréquenté !

A peine le temps de saisir ta masse d’arme qu’on te fait tomber de ton bourrin -qui a dit que ça fait deux bourrins avec toi ?-, lourdement, sur une épaule. Crac. Aîe.

Bon. C’est qui ceux-là ?

La réponse la plus plausible, renforcée par le gazouilli subtil de l’Echevelée, c’est que cette dernière en veut à sa vie. Rhaaa, à tous les coups la Magnifique lui a dit qu’le Jehan l’a inscrit sur son testament ! Tu fais pas encore le lien avec la Comtesse prestement emplâtrer dans une taverne quelques jours avant. Nan, pour l’heure, t’es trop occupé à bouffer des gnons -et à en rendre aussi, fopadékonné- pour cogiter. A peine le temps de bramer, d’une voix de cerf en rut, le goût métallique du sang dans la bouche, la patte gauche qui répond plus.


-Bande de gros cons, on est collègues ! J’vais vous faire passer la bite au cirage à Briss…


Bam. Taquet dans la mâchoire. Bonne nuit, m’sieur l’Duc.
Helvalia
Mi-novembre 1467

    Citation:

    Pique-Angevine-Connétable-Compagne-de-Duc
    Carnet d'apprentissage


      Première leçon

    « Être Pique, c'est un état d'esprit. » Yap - 1467

    Mais un état d'esprit qui passe par une liste d'interdictions longue comme mon bras. Ne pas sourire aux non-angevins... Voire aux angevins eux-mêmes, selon la personne qui se tient en face de nous. Ne pas offrir de biscuits ou autres friandises aux inconnus, surtout s'ils ne sont pas angevins (vous remarquerez qu'on en revient toujours là. Être Pique, c'est un état d'esprit mais c'est aussi un état civil, hein, faut pas se foutre de moi trop longtemps). Ne jamais être enchantée de rencontrer quelqu'un, surtout tant qu'on n'est pas sûre qu'il n'est pas Mainois. Ne jamais poser de questions sur les Mainois*, au risque de se manger un coup de masse dans la trogne. Mais, savoir tout ce qu'il y a à savoir sur les Mainois en question. Majeuriser quand on entre quelque part. Si refus, filer une mandale pour compenser. Si refus, sourire, et demander à Jehan de coller la mandale à ma place. Si refus, encore ? Je n'ai pas trouvé d'alternative qui convienne au Colosse, je suis en cours de réflexion.

    ➼ Point important : Ne pas proposer de soins à ceux qui se mangent une droite de la part d'un Angevin, il semblerait que ça annule tout l'effet positif de la châtaigne.


      Seconde leçon

    Devenir Connétable.

    - Filer l'argent à la prévôté pour payer les maréchaux, le dimanche. D'après Jehan, deux coups de tampons à donner, plus on les donne vite, plus on est doués. Cf. to-do.
    - Constituer des stocks d'épées, de boucliers et de filtres pour soigner les blessés, grâce aux accords conclus avec les artisans. ➼ RENÉGOCIER
    - Devenir cheffe de guerre. Voir avec Jehan.


      To-do list

    - Rencontrer un Mainois.
    - S'entraîner à tamponner.
    - Séduire les artisans angevins, pour obtenir de meilleurs accords que ceux du Colosse.
    - Apprendre à soulever la masse de Jehan, et à cogner avec.
    - Confectionner une huile de barbe qui ne sente pas la rose, pour l'imberbe de Minah.


    * NB : Trouver les réponses toute seule.


_________________
Gaspard_et_gauthier
Pause. Le poing ensanglanté levé bien haut tel celui d'un gilet jaune moyenâgeux.

- Qu'est-ce qu'elle bave la raclure d'bidet ?

La pogne finit sa course ; finish à base de mâchoire amochée. Le débitage de débilités est plutôt bon signe, à dire vrai : c'est que le pois-chiche mono-neuronal qui lui sert de cervelet est correctement secoué. Le souci c'est qu'une fois lancé le Gaspard a des tendances à la logorrhée, quand bien même son interlocuteur n'aurait plus suffisamment de dents pour tailler bavette.

- Collègues ? J'suis un honnête homme, moi. Toi t'as l'âme partouzée par Satan. D'habitude ça m'fait suer de cogner pour la Comtesse mais là j'prends mon pied. J't'aurai ciré le cul avant que tu touches à ma queue.

Or l'abruti plus que le commun des mortels fait montre de peu de talent quand il s'agit d'exécuter deux tâches en même temps. Les gnons perdent donc de leur régularité, de leur précision chirurgicale. Démolir ou discourir, il faut choisir.`Au risque d'offrir à la riposte quelque ouverture, en sus de celle d'une bouche trop bavarde.
_________________
Yap.
Citation:
    Le guide du gros lard 1467

    Bulletin cérébral de...

    YAP !




Bon, ça fait quand même vachement longtemps qu'j'ai pas pensé à des trucs, pourtant, il s'en est passés ! Moi j'voulais juste tout anéantir sur mon passage sans qu'on vienne me souffler dans les bronches... quoi, c'est honnête au final nan ? Faut qu'j'vous dise que d'abord j'me suis faite pétée la gueule sur les routes, rien de trop méchant si ce n'est que j'me suis réveillée à côté d'Jehan qui avait un puzzle à la place de la gueule aussi. Bon y a deux explications aux trucs : soit c'est la faute d'un groupe de mainois indépendantistes lourdement armés, soit on a essayé de causer diplomotatie et comme d'hab ça a mal tourné. On a finalement retrouvé les autres, et j'ai préféré leur carabistouiller une super histoire, où y avait des militaires royalistes, un vieux sorti d'un bois d'un air mystérieux, et une béquille en bois, le tout mariné à ma sauce où en gros j'étais l'héroïne de l'histoire mais que malheureusement Jehan est arrivé et a bien sûr tout foirer.

Bref, c'est en boitant qu'on est descendu à Montpel'. La mer, c'était chiant, parce que y avait des mouettes et que ça me faisait peur. Mais j'ai fait genre de rien, sauf au moment où j'ai hurlé comme une fillette quand y en a une qui a pris ma coiffe égyptienne pour un nid. Au final, j'ai passé tout mon séjour dans les rades de la ville, où j'ai vu plein de gens ! Dont MINAH. OUAIS PUTAIN. J'ai failli tourner d'l'oeil quoi ! bah ouais, elle shlingue toujours autant mais j'étais vachement contente. J'm'attendais aussi à voir Bossuet traîner dans les parages -ce con m'a envoyé une lettre quelques jours avant pour me dire qu'en gros j'étais sa petite flaque de vomi séché (ça m'a touché)-, mais il a préféré faire les trucs solo dans son coin.

Comme on avait un duché à brûler, il a fallu vite qu'on remonte vers le Berry. On est repassé par Limoges, j'ai pissé contre la porte de la mairie par principe, mais on s'est pas trop attardé de peur d'encore rencontrer des limousines blasées. Minah a décidé de nous suivre, et j'étais contente parce que son odeur avait l'air d'indisposer tout le monde. Et quand les gens sont pas biens ça me fait un genre de plaisir sadique. J'aime bien son temple à roulette n'empêche, je pense qu'on devrait le lâcher sur un troupeau de berrichon.

Puis on est arrivé en Berry. C'est la partie sensible de l'histoire. On a retrouvé plein de gens, dont Bossuet qu'a apparu comme une fleur au milieu de ce tas de bouse ambulant qu'on formait. Y avait aussi Andrea, et son môme, sérieux, j'savais pas que ça pouvait pondre des trucs en vie ce genre de spécimen. J'passerais les détails des retrouvailles, parce que je m'en souviens plus très bien. M'suis réveillée la trogne déconfite avec écrit sur mon front "VIVE LES MAINOIS BISOUUUUS".

L'jour même, j'ai filé 450 écus pour monter une liste ducale, franchement, je pense que j'étais encore bourrée (ou droguée, du moins j'étais pas dans mon état naturel) à ce moment là. L'objectif c'était de montrer aux gens que les brigands pouvaient aussi piller de manière hyper légal et honnête, parce que les gens savent pas mais ça nous touche quand les gens nous traitent de malhonnête, vicieux, et tout. Alors qu'en vrai, c'est juste qu'on a pas les mêmes références quoi !

Donc voilà, 450 écus pour faire ça bien. J'avoue que ça m'a fait mal au cul, surtout qu'après y a des berrichons qui sont venus m'agresser, me piquer 1000 balles et me foutre en taule. J'ai rien compris à ma vie à c'moment là. Surtout qu'j'avais encore écrit sur la gueule "VIVE LES MAINOIS BISOUUUUS" donc je pense que ça participe au délit de faciès.

Là, j'réfléchis du haut de ma cage et putain, j'vous jure que quand je sors, j'incendie tout le monde. J'ai trois jours pour imaginer par où j'vais commencer.




_________________


Un jour, une histoire.
Bannière collector (Celena.C).
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)