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[RP] Une veillée

Sofie.de.valmonte
Chaque province avait son lot de rats, ils en avaient eu en Auvergne, ce genre de couards qui sait si bien aboyer de loin, qu'on pouvait lui marcher sur la queue, il continuerait son chemin pour se retourner cent mètres plus loin.

Elle n'allait pas s'abaisser , un carreau d'arbalète entre les deux yeux aurait été expéditif et lui aurait ouvert une vision autre. Un regard sur Raoul , une dague entre les mains, n'est pas boucher qui veut. Dragonet se déchaine, cela lui fera du bien, ne dit t'on pas qu'il faut bien s'extérioriser parfois. Elle a juste envie de vomir sur tant de perfidie. Wielem, bon sang...Qu'aurais-tu fait à ma place? Le saigner serait si facile à présent qu'elle le réfute d'un geste de la main, elle n'attend pas de cette bouse qu'il devienne un homme, elle attend juste qu'il retourne à sa place, parmi les siens..Décidément la bouse est un sujet à la mode en ce royaume de France.


Qu'il parte..

Il lui semble, que cela fait une bonne douzaine de fois qu'il lui est demandé de partir. Le couard cherche t'il un peu de chaleur car il est rejeté d'ailleurs, c'est ce qui arrive quand on joue trop à retourner sa cape.

Elle garde en sa main la dague, la tenir par le manche et serrer , sentir les jointures de sa main lui faire mal, sentir la douleur en son corps pour se sentir vivre. Si un brin de vie subsiste, si le très- haut lui laisse cette chance , sa vie deviendra autre..

Elle veut parler, dire quelques mots, raconter pour Wielem, d'autres se chargeront de dire un mot pour Méliade, elle ne la connaissait pas, mais elle sait qu'elle a tout donné pour préserver les autres de la folie. Alors elle s'avance, un regard sur les présents, il en manque... Ces personnes ont compté pour le défunt, elle le sait, elle en a tant parlé avec lui, il échaudait des hypothèses, il comptait les fleurs, il vivait pour l'amour et la vie lui rendait la bonté. Il voyait en Dragonet, une personne porteuse de l'espoir, il admirait Raoul et sa détermination, il aimait les gens. Elle soupire , se bloque, fait disparaître la boule en sa gorge, Wielem c'était son confident, son autre et sa raison.


Je veux dire un mot.

Pourquoi cette expression, dire un mot est ainsi formulée, alors que des mots il en sera des milliers et que chaque mots ne suffira pas. Quelques mots d'autres maux, elle avance un peu, rassemblant quelques forces. Est ce que tomber c'est se noyer..


Je souhaite vous dire, qui il était..

Alors, elle rassemble, elle cherche, ce visage souriant, les chansons sur les chemins, les poésies et sa compagnie, il est la , à ses cotés, il est l'ami, le frère, le décideur, le rassembleur, il marche droit, il boit , il est digne dans ses doutes, il exprime sa joie , il est...Sa vue se trouble. Elle chancelle un peu et ce n'est pas le moment de défaillir, bon sang , elle aurait du manger , à défaut elle s'enfile une rasade d’absinthe , tenue secrètement en sa fiole. Sous sa langue la fée verte claque. Elle peut!


Wielem c'était la personne qui aimait, qui soutenait,qui écoutait sans jamais juger...Il s'enflammait pour des causes, il réfléchissait avec son coeur. L'ami précieux, celui qu'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie. Il était digne, il était celui qui va décrocher la lune pour obtenir un sourire. Sa vie entière fut un sourire, le sourire timide quand il regardait Jiveli, le sourire franc quand il passait du temps en taverne. Notre lumière..


Ses yeux s'embuent , avec l'impression d'étouffer, son corps est bien trop petit pour contenir l'émotion, elle ravale sa salive, un regard sur les présents comme pour y puiser la force de continuer.

Wielem, pouvait vous tendre sa chemise, sa main et sa vie, il donnait tout. Il était un tout et se disait rien...Il ne demandait rien, juste la dignité...Il n'était pas un grand combattant dans le fer, il était un grand guerrier de la vie.

La bouffée est si forte, il lui faut de l'air, pouvoir respirer , un besoin vital, l'image de ce corps au sol la hante, la culpabilité bouffe son air..


Ce n'était pas son combat, il est mort , c'est ma faute...


Elle se recule à présent, laissera les autres parler ,le sol est flou, ses yeux ne voient plus, ses poumons ne veulent plus, juste un murmure encore pour celui qui n'est plus...

Attends-moi...

https://www.youtube.com/watch?v=MB3xvaMZYLo
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Dragonet...
Dragonet revient doucement , il écoute se faisant Sofi , qui l'émeut..Melpot à eu sa rouste en public, et le crachat qu'il reçut en pleine face restera une trace indélébile, il est temps de passer à autre chose.
Il l'écoute, et il l'entend..il ressent sa peine, sa souffrance son désespoir, et sa faiblesse soudaine. Il la comprend que trops bien, combien de vie à t'il vu ainsi partir, d'ami, d'amour, de famille et parfois ce même sentiment de culpabilité , parfois justifié, qui allait avec.
Mais là, ce n'etait pas justifié..
D'une main qui se fait légère, contrairement à son poing quelques instants plus tôt, il effleure son avant bras, juste pour influer une part de sa force en elle, et s'éloigne juste en le laissant assez proche si elle en éprouve le besoin.


Non ce n'est pas de ta faute Sofi , d'une part pendant ce temps là, tu te prenais une rouste, et d'autres pars, ce n'est pas toi qui peut décider qui reste ou qui part en ce monde. Certes nous pouvons y aider parfois, mais le libre arbitre va au delà des contraintes matérielles. Aux âmes pures, comme ce fut le cas pour Sypouss, il offre la possibilité de revenir, dans leur corps. Et il peut encore le faire.
Mais Wielem est parti de la plus belle et la plus noble façon de mourir, en offrant sa vie en sacrifice, en Martyr, en faisant preuve du don de soi, et je n'ai aucun doute que l'Archange Miguel l'ai accueillis les bras ouvert.
Quelle amie serait tu, en lui souhaitant une autre mort, vivre quelques années de plus et mourir de la petite vérole, dans une rue assassiné par un malandrin, coulé a bord d'un bateau, seul et vieux abandonné de tous? Jamais sans doute il n'aurait pu retrouver une tel occasion d'accéder directement au paradis solaire, et cette mort je la souhaite sincèrement à chacun d'entre nous autour de ce feu.
Il etait jeune , il est vrai, mais du coups, il n'avait jamais le temps de pécher ou de douter de ce qui etait bien, et il a su saisir cette instant de grâce, ce moment magique que les grec appellent le Kaïros, où il est possible de changer le cours de l'histoire.
C'est ce jour là que les poneys ont perdu, car jamais nous n'oublierons Wielem.

D'autant, ma chére Sofi, si il vous manque, sachez que la jour de la destruction de la premiére cité, ce fut dans un arc en ciel que les archanges se rendirent au Paradis, et j'ai vu hier celui qui emporta Wielem.. Observez les biens, à l'avenir, sans nul doutes il viendra accueillir de nouvelles âmes, et il nous attendra là haut, vous n'avez jamais douté de lui, ne commencez pas en ce jour, vous lui feriez affronts.
Il vous savait fort et solide, et si il avait pensé un seul instant que sa mort conduirait a la votre ou a votre peine, il aurait renoncé au paradis pour vous par pure générosité. Il ne méritait pas de vous voir sombrer dans le désespoir ce soir, donc redressez vous, soyez fortes, et adressez lui un sourire, car ne doutez pas qu'il nous aime assez pour être present , et vous n'avez pas le droit de le décevoir et de le trahir ainsi.
Vous avez été capitaine, noble et bien d'autres choses, vous êtes la grande Sofi, peut être qu'en vous rappelant qui il etait il serait digne de nous rappeler qui vous êtes, car c'est ainsi qu'il veut vous voir ce soir, que vous l'aimiez, il le sait et il l'a toujours su, c'est pour cela que vous ne devez pas lui montrer de désespoir.


Encore une fois JD Dragonet, vous n'avez pas le droit de prétendre jouer le personnage de quelqu'un d'autre, donc vous arrêtez d'écrire que Dragonet a frappé Melpot. Vous n'en avez tout simplement pas le droit. J'ai donc censuré ce passage tout comme votre post précédent a été envoyé en poubelle. L.P.
Jiveli
J'étais arrivée avec mon parrain. Mais jusqu'ici, je n'étais pas passée à la veillée, car j'hésitais. Sofie avait bien choisi. L'endroit était calme et revêtait un côté mélancolique.



Je m'approchais du feu pour m'asseoir.


Fixer le feu me permettait de focaliser mon attention et de ne regarder personne en particulier. Je savais les autres autour mais je décidais de parler comme si j’étais seule.




J'ai longuement hésité à venir...

Wielem aurait-il aimé que je vienne ? Certainement… Je ne sais pas, mais il ne peut plus m'en faire le reproche.

Je suis venue car son nom était associé au mien, car nos destins étaient liés et qu'ici sont venus des gens qui le connaissaient

Je suis venue également car ceux que j'aime se sont déplacés. Pour lui, pour moi je suppose aussi. Qu'ici sont réunis de mes amis et parents, ma mère, ma marraine et mon parrain, qui ne se s’entendent pas toujours mais qui ce soir passent outre, car ils sont tous suffisamment humains et intelligents pour savoir que ce n'est pas le moment.

Je suis venue pour parler de Wielem, car c'est la raison d'une veillée, évoquer le souvenir du disparu. Je sais que nous le ferons encore, plus tard, certainement avec moins de difficultés. Le temps efface toujours une partie de la douleur.

J'ai réfléchi à ce que je pourrais dire, sans tomber dans le drame, le larmoiement féminin ou la colère hystérique, tout aussi féminine. J'évoquerai donc Wielem sans passion, à la manière d'un exposé de faits, dénué de sentiments.

Plusieurs traits marquaient sa personnalité. Je ne peux tous les citer. Un être humain est toujours trop complexe pour qu'on ne sombre pas dans le manichéisme en tentant de le décrire de manière succincte. Je n'en évoquerais donc que deux.

Sa foi en premier lieu. Je ne parle pas uniquement de sa foi en Aristote. Elle était réelle mais marquée parfois de quelques doutes. Il avait foi en l'autre, foi en son prochain, foi en l'humain. Il accordait facilement sa confiance, trop à mon goût, ce qui lui a valu des déboires. J'ai cru qu'à force d'être bafouée, cette confiance s'étiolerait, il était à ce sujet d'un optimisme indécrottable. S’il accordait si facilement sa confiance, c'est qu'il il était lui-même quelqu'un de sûr, un jeune homme franc et honnête.

Un autre des traits marquant de son caractère était ce perpétuel besoin de reconnaissance. Je ne suis pas sûre que ce soit un compliment, car cette recherche est à double tranchant. C'est une sorte d'exaltation permanente, de quête d'absolu et de destinée qui nuit parfois aux rapports humains. Il est impossible d'être aimé de tous, mais, à le souhaiter, on finit par en oublier ceux qui vous aiment réellement, on finit par ne plus leur prêter l'attention qu'ils mériteraient, tant on dépense de l'énergie à vouloir se faire aimer des autres.

Je ne vous prendrai pas tout votre temps. Réfléchir à qui il était occupe mon esprit. Analyser sa personnalité de manière froide et détachée me permet de le garder vivant, et de continuer à lui râler dessus. Avant tout amour, car l'amour, je le constate partout autour de moi, est souvent un sentiment inconstant, Wielem était mon ami, un membre de ma famille, quelqu'un à qui j'aurais pu confier ma vie sans crainte et qui aurait pu faire de même.

Je vais maintenant cesser de parler de lui... et cesser également de lui parler.

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