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[RP] Les services s'achètent

Lylie_blanche
Une vengeance se prépare et plus encore lorsque Ludry semble rouillé et que Lyanea est bloquée à Doles. En somme, Renarde a le temps de s'organiser et de réunir quelques gens de confiance pour que la traque puisse dérouler dans de bonnes conditions. Et en cela, elle marque une pause sur le chemin, le cul posé sur la charrette en pleine cambrousse. Le matériel d'écriture et un vélin sont sortis pour que missive puisse être rédigée.

Le destinataire est évident, pour cause, elle l'a connu à de nombreuses occasions, durant quelques années et c'est sa solde qui lui a permis d'acheter quelques unes de ses plus belles pièces. Elle porte d'ailleurs, quotidiennement, l'un de ces présents. Ces deux boucles d'oreilles en nacre qui ornent ses lobes et illuminent son teint laiteux. Gaspaard, son client régulier qui a toujours avoué et sans pudeur, cette façade d'homme de guerre, vendeur de mort ou faiseur de veuve. En somme, un atout indéniable pour une traque. Un allié de taille qui pourrait, elle l'espère, répondre présent et lui porter conseil et assistance.


Citation:

Gaspard,

J'ai besoin de vous sur Montpellier pour une traque. Vous savez que je ne suis pas femme de combat et j'aurai besoin de conseils pour apprendre à me défendre. Mais au delà de ça, c'est de vous et votre expérience dont j'ai besoin.

Vous savez que je ne suis pas femme à demander de l'aide sauf si j'y suis contrainte et qu'il s'agit là, de mon unique ressort.

Dites-moi où et quand je pourrai vous retrouver. Je suis actuellement à Nevers et je descends vers Montpellier. Choisissez une auberge de votre choix, une escale et je vous y retrouverai.

Quant au paiement, vous me connaissez assez pour savoir que je suis femme de parole.

Votre Nacre.


La missive est signée alors qu'elle la plie et la prépare déjà à la patte de son pigeon. Le courrier est formel, celui d'une courtisane à un client de longue date. Celui d'une missive contre rémunération. Impersonnel, quand pourtant, des années de complicité les lient. Mais par manque de confiance en l'Homme et par éducation érronée, Lylie n'est pas femme à croire en un attrait ou un intérêt autre que ses courbes alors, volontairement, elle omet de parler de son agression et que les hommes qu'elle souhaite punir, l'ont laissée pour morte après avoir abusé d'elle. A l'usure, elle avait apprit que les hommes s'achètent, avec ses formes ou bien des écus. Des valeurs sûres, bien qu'hypocrites quand secrètement, Gaspaard est en cet instant, la seule vers qui elle se tourne. Quand bien même, il aurait pourrait correspondre à la définition même d'un ami, Lylie serait incapable d'assumer cette évidence. Les écus et les formes, déçoivent moins que des sentiments..
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Gaspaard
Il ne faisait pas mauvais, du moins ça aurait pu être pire. Les nuages blancs, lourds, semblaient annoncer une chute de neige prochaine. L’hiver s’était installé depuis un mois et le froid se faisait amplement sentir. Toutes les cheminées de la maison bourgeoise tournaient à plein régime. Aucune économie n’était permise en ces temps pendant lesquelles un simple rhume pouvait virer à la catastrophe humanitaire pour peu que le diagnostic ne fut pas le bon. Gaspard prenait le plus grand soin à ce que chaque pièce soit bien aérée puis chauffée. Il aimait maîtriser au mieux l’aléatoire. Douce rêverie.

Dans son bureau, assis devant le meuble en bois massif, il rédigeait les courriers susceptibles d’assurer un avenir sans peur du lendemain à sa fille. Edenaé, celle-ci, jouait dans les jardins. Pendant le court instant d’un jeu d’enfant elle s’était changée en preux chevalier tandis que le maître d’armes s’était métamorphosé en dragon. L’héroïne avait le dessus, inévitablement. Entre deux phrases à l’écriture enlevée, le Montléron laissait un rire répondre aux cris de victoire, étouffés par la distance, d’une jeune demoiselle qui terrassait un monstre à l’agonie.

Dans un grincement de porte, l’imposante carrure de l’homme de main glissa à l’intérieur de la pièce. Gaspard, par habitude, redressa la tête. Il ne pouvait s’empêcher de se demander comment un homme aussi peu discret pouvait se déplacer avec autant de silence. Un profond respect se lisait dans le regard de celui portait ses azurs sur la carcasse de la mort incarnée. L’homme avait juré fidélité au paternel et avait prolongé le serment à la filiation. Si Gaspard n’était pas immortel, il savait que le Balafré pourrait lui faire gagner du temps sur ses derniers instants de vie.

Un pli fut posé devant le blond. L’Ombre fit un pas en arrière et resta là, attentif. A tout courrier correspondait une réaction à défaut de réponse. Chacune de ces réactions se matérialisait en actions de l’homme de main. Gaspard défit le sceau et déplia la missive. Après une lecture attentive, il leva le nez.


- Nous partons. Faites le nécessaire afin de protéger la maison. Eden reste ici.

Après un court temps de pause pendant lequel il replia la lettre, Gaspard reprit.

- Nous aurons besoin de nos épées.

L’homme de main ne répondit que par un hochement de tête silencieux, ça marque de fabrique. Il quitta la pièce sans un mot ni plus de bruit et referma la porte derrière lui. Gaspard se leva et se rendit à un buffet bas. Il déboucha une bouteille de whisky, se servit un verre de liquide ambré puis avala une gorgée d’acide écossais.

Lylie, Gaspard la connaissait depuis quelques années. Les hommes de guerre ont besoin de refuges, d’oasis au milieu du désert. Lylie était de ces femmes qui accordent aux hommes le repos du guerrier. Elle avait besoin de lui. Il serait présent. Elle comptait beaucoup pour lui, moins qu’une poignée de personnes mais plus que la majorité. Elle avait quelque chose à part, elle aussi. C’était l’échelle de classification de Gaspard. Peu lui importait qui mais surtout comment. Et Lylie avait l’art et la manière d’être Lylie. Gaspard vida son breuvage dès la seconde gorgée. Il fit claquer le verre sur le bois du meuble puis il se dirigea vers la porte de sortie.
Lylie_blanche
[Montpellier]

La route avait été faite jusqu'à la ville du Stupre, presque sans difficultés, en dehors de celle qui l'avait déjà privée de ses biens quelques jours plus tôt. L'escorte avait été surprise par une brigande et les effets de la courtisane furent dérobés. Rien de plus désagréable donc que de devoir tapiner, au rabais, dans les villages qui suivirent pour espérer gagner de quoi voyager de manière plus sûre et retrouver un semblant de confort et une bourse, garnie. Fort heureusement, l'aventure s'achevait là où les remparts de la ville se dessinaient.

Femme de parole, Lylie avait confié les clefs de sa boutique de confiserie à Bloodwen et Ludry afin qu'ils puissent s'y reposer et s'y faire oublier. Quant à elle, les marches furent gravies avec hâte pour y retrouver son cocon et son appartement. Bagages sont posés, rideaux et volets ouverts quand, clarté désormais affichée, laisse entrevoir que la courtisane avait repris son office.

Pourtant, l'heure n'est pas à la lecture de ses quelques missives laissées à son attention, ni même au rangement de ses effets. Elle se hâte pour une chose qui lui tient d'avantage à cœur, comme cette information que lui a glissé la concierge de l'établissement dès son arrivée. Un homme la cherche visiblement depuis midi. En soit, rien d'étonnant pour Mathilde, habituée aux mœurs de la pute, sauf que ce dernier présentait une balafre à la lèvre et qu'il était accompagné de quelques hommes, équipés et armés. Information assez étrange pour être communiqué à la courtisane, avec une certaine méfiance.

Gaspaard était arrivé en ville et avec lui, quelques hommes. Soupir de soulagement est avoué alors que, dans sa hâte, Lylie, coquette et soucieuse de son apparence, prend le temps de se rafraîchir et de se changer. Quelques gouttes d'huiles essentielles d'abricot entre ses monts, derrière ses oreilles, à l'intérieur de ses poignets et à l'intérieur de ses cuisses -sait on jamais- et Lylie referme son appartement pour regagner l'auberge que Mathlide avait retenu comme étant le lieu de passage de ce groupe.

Les ruelles de Montpellier sont alors foulées, de nouveau et avec elles, cette odeur caractéristique et quelques visages familiers. Une abondance de tavernes, quelques soupirs qui s'échappent déjà de certaines, son port et son marché conséquent. Quelques souvenirs liés à son Maître et d'autres avec Lyanea et ses clients. Pour sûr, elle retrouve ce petit, air de « chez elle », cette odeur presque rassurante et ce brouhaha singulier.

Elle connait la ville comme sa poche à force et si son ancien appartement dont la façade est visible au loin lui fout la nausée, elle préfère activer le pas et embrasser le déni.

Désormais et face à elle, la porte de cette auberge quelle franchit. Aubergiste est sollicité et si elle constate en effet la présence de quelques hommes encore en tenue et armés en taverne, elle ne les dévisage pas, préférant regagner la chambre de Gaspaard.

Porte est heurtée. Encore une. Et impatience est visible quand, maladroite, elle s'empresse d'organiser sa chevelure qu'elle a omis de coiffer. Mèches rousses et ondulées sont donc capturées et ruban sorti de la poche de son manteau de fourrure, lui permet d'attacher le tout en un chignon, plus ou moins..soigné.

Gaspard. C'est..Lylie.

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