.mahaut.
fumer la cheminée,
et en quelle saison ?
[Périgord, couvent des moniales de Bergerac]
- Voilà, voilà, jarrriiiiiiiive !
La bonne sur se hâtait vers la porte en tenant sa cornette dune main et son panier de lautre. De lautre côté du grand portail en bois qui marquait lentrée du couvent, elle entendait une mule piaffer et un homme qui tentait de la rassurer.
- Je vous ouvre messire Anatole, attendez, je trouve la clé Bon dla de Ah, oui, non. Elle se signa rapidement en jetant un coup doeil vers le ciel dhiver du genre « scuse mais bon quand même hein » puis mit enfin la main sur la clé et ouvrit le portail.
- Ah la la, Marie-Huguette nest pas contente ce matin, messire Anatole ?
- Effectivement, ma sur, elle fait vraiment sa tête de périgourdine, ce matin Je ne sais pas ce quelle a, elle ronchonne, piaffe et ne supporte rien depuis ce matin. Comme sil allait y avoir de lorage
Lhomme et la sur levèrent les yeux au ciel qui restait blanc et laiteux comme un ciel dhiver classique. Haussant les épaules, ils tentèrent de calmer la bête, en vain.
- Faites-la donc rentrer dans la cour, nous allons lattacher à lauvent.
- Vous êtes sûre ?
- Mais oui, ce nest rien, entrez !
- Tout de même, un homme dans le couvent
- Hihihihi, messire Anatole, allons, ce nest pas comme si vous étiez enfin, je veux dire Vous...
- Euh
- Voilà ! Nous avons toute confiance en vous !
Sécartant vivement pour ne pas laisser voir le rouge qui lui montait aux joues, la moniale guida lhomme et sa mule à quelques mètres de là, dans la cour du couvent.
- Quelles sont les nouvelles ?
- Oh, comme dhabitude.
- Parfait. Tenez, comme dhabitude, la mirabelle du mois.
- Merci. Voulez-vous quelques légumes de notre jardin ?
- Oh, je ne voudrais pas abuser
- Mais non, mais non ! Tenez, nous avons eu de forts beaux navets cette année !
- Mais oui, ma sur, ils sont magnifiques ! Allons, Marie-Huguette, tiens-toi tranquille !
La mule venait de secouer sa tête dun côté puis de tirer de toutes ses forces sur sa corde, comme cherchant à fuir à tous moyens du couvent.
- Mais qua-t-elle donc ?
- Marie-Huguette, allons ! Cesse de faire lidiote et Elle a essayé de me mordre, vous avez vu ? Marie-Huguette ! Enfin mais cest incroyable, elle a le diable au corps !
- Oh !
- Pardon, ma sur ! Cest que Regardez, on dirait quelle a vu un fant AAAAH !
Lhomme seffondra sur le sol. Paniquée, la sur tenta de le ranimer en lui donnant de petites tapes sur le visage. Voyant que rien ny faisait, elle décida de passer aux moyens supérieurs. Se relevant, elle ouvrit grand la bouche et
- Ne vous inquiétez pas, ça lui arrive souvent.
Sous larcade du jardin qui lui faisait face, la brune lui faisait face, appuyée contre un pilier.
et en quelle saison ?
[Périgord, couvent des moniales de Bergerac]
- Voilà, voilà, jarrriiiiiiiive !
La bonne sur se hâtait vers la porte en tenant sa cornette dune main et son panier de lautre. De lautre côté du grand portail en bois qui marquait lentrée du couvent, elle entendait une mule piaffer et un homme qui tentait de la rassurer.
- Je vous ouvre messire Anatole, attendez, je trouve la clé Bon dla de Ah, oui, non. Elle se signa rapidement en jetant un coup doeil vers le ciel dhiver du genre « scuse mais bon quand même hein » puis mit enfin la main sur la clé et ouvrit le portail.
- Ah la la, Marie-Huguette nest pas contente ce matin, messire Anatole ?
- Effectivement, ma sur, elle fait vraiment sa tête de périgourdine, ce matin Je ne sais pas ce quelle a, elle ronchonne, piaffe et ne supporte rien depuis ce matin. Comme sil allait y avoir de lorage
Lhomme et la sur levèrent les yeux au ciel qui restait blanc et laiteux comme un ciel dhiver classique. Haussant les épaules, ils tentèrent de calmer la bête, en vain.
- Faites-la donc rentrer dans la cour, nous allons lattacher à lauvent.
- Vous êtes sûre ?
- Mais oui, ce nest rien, entrez !
- Tout de même, un homme dans le couvent
- Hihihihi, messire Anatole, allons, ce nest pas comme si vous étiez enfin, je veux dire Vous...
- Euh
- Voilà ! Nous avons toute confiance en vous !
Sécartant vivement pour ne pas laisser voir le rouge qui lui montait aux joues, la moniale guida lhomme et sa mule à quelques mètres de là, dans la cour du couvent.
- Quelles sont les nouvelles ?
- Oh, comme dhabitude.
- Parfait. Tenez, comme dhabitude, la mirabelle du mois.
- Merci. Voulez-vous quelques légumes de notre jardin ?
- Oh, je ne voudrais pas abuser
- Mais non, mais non ! Tenez, nous avons eu de forts beaux navets cette année !
- Mais oui, ma sur, ils sont magnifiques ! Allons, Marie-Huguette, tiens-toi tranquille !
La mule venait de secouer sa tête dun côté puis de tirer de toutes ses forces sur sa corde, comme cherchant à fuir à tous moyens du couvent.
- Mais qua-t-elle donc ?
- Marie-Huguette, allons ! Cesse de faire lidiote et Elle a essayé de me mordre, vous avez vu ? Marie-Huguette ! Enfin mais cest incroyable, elle a le diable au corps !
- Oh !
- Pardon, ma sur ! Cest que Regardez, on dirait quelle a vu un fant AAAAH !
Lhomme seffondra sur le sol. Paniquée, la sur tenta de le ranimer en lui donnant de petites tapes sur le visage. Voyant que rien ny faisait, elle décida de passer aux moyens supérieurs. Se relevant, elle ouvrit grand la bouche et
- Ne vous inquiétez pas, ça lui arrive souvent.
Sous larcade du jardin qui lui faisait face, la brune lui faisait face, appuyée contre un pilier.