L_aconit
Sur la Grand place de la Capitale, accompagné d'une musicienne à la guiterne jouant quelques notes, Montfort avait pris ses quartiers pour les soirs d'été. Installé dans sa superbe, vingt ans pointant museau au carreau, le breto-périgourdin aux épis blond avait proposé aux villageois de venir écouter les contes et les légendes du magnifique, mirifique, exceptionnel comté Périgourdin. Sa réputation de protecteur des enfants et de bon Patron des marchands suffisait en général à attirer les curieux désireux de se remplir l'esgourde d'histoires du cru. D'un oeil bleu et d'un éclaircissement de la gorge, il commença à conter la plus célèbre légende locale, quoi qu'en la tournant avantageusement au profit du Héros: le terrible Coulobre.
La créature avait trouvé son nom dans la bouche d'Archibald Ravier, poussant l'insatiable Montfort à en savoir plus, jusqu'à déterrer son histoire.
Par une nuit d'orage , voici bien longtemps, un éclair violent vint frapper la Tour de Vésone, à Périgueux.
La tour trembla et fut secouée du Faîte au fondement, se fendit avec un bruit épouvantable tandis qu'une énorme bête surgissait des ruines en grondant. Grâce au feu qui s'échappait de sa gueule, tout le monde pu reconnaître un dragon.
Conte sannonçant semblait échapper à toute quête amoureuse qui parsemait chaque récit épique ou presque: enfin une histoire de bonhommes.
Il s'éloigna de Périgueux , courant et volant tour à tour, à la recherche d'un territoire à sa convenance. C'est ainsi qu'il arriva au bord de la Dordogne, près du village de Lallinde.
La Dordogne traverse le Périgord avant de rejoindre sa sur aînée, la Garonne, du côté de Bordeaux. C'est une rivière large comme un fleuve, aux eaux profondes, au cours sinueux et aux berges touffues. N'importe quel dragon l'eut trouvée à son gout. Le nôtre s'y trempa et décida d'y faire son gîte. C'était, dit la légende, la plus célèbre du Périgord, un dragon carnassier cruel et terrifiant.
On le nomma le Coulobre, en raison de son corps long et vert, tout pareil à celui d'une couleuvre géante. On affirmait que la population, citadins et paysans réunis, vivait dans la terreur du Coulobre. On disait de lui qu'il était venu du fond des enfers pour dévorer les aristotéliciens...
Enfin, que ne disait-on pas? Et que n'a-t-on pas raconté sur la férocité des serpents? Historiens sérieux affirment pourtant que le Coulobre n'attaquait pas l'homme, qu'il ne mangeait que les poissons de la rivière et les petits animaux sauvages des rives.
Un expert en dragons prétend même qu'il passait le plus clair de son temps couché dans la Dordogne.Son grand corps de serpent, lové, plié, aurait même changé le cours de la rivière pour le courber selon ses formes...
Où est donc la vérité? Je vous te dire moi, ce que je crois, moi qui ne suis pas un expert mais un vieil ami des dragons.
Il est vrai que les dragons avaient assez vilaine figure et que le feu et la fumée qui leur sortaient des naseaux étaient assez effrayants. Mais je pense sincèrement que les gens de Lallinde et des environs on eut plus de peur que de mal. La vérité, c'est que les pêcheurs de la Dordogne étaient très en colère contre ce concurrent glouton qui ne leur laissait que le menu fretin. Je ne nierai pas qu'il ait croqué parfois un mouton ou un chien suscitant la juste colère des bergers , et peut être aussi renversé un bateau, provoquant la fureur des bateliers. Ce sont eux, pêcheurs berger et bateliers , qui l'ont accusé de dévorer un être humain... Et puis les gens du village ont , de bonnes ou de mauvaise foi, grossi tous les méfaits qu'on lui prêtait. Un vieux dicton affirme:
" Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage "
Un garçon opina gravement ; et quelques badauds attirés par d'autres badauds, s'étaient assis dans l'assistance.
Alors les habitants les plus combatifs attaquèrent le Coulobre en lui lançant des fourches et des piques depuis la falaise dominant la rivière. Fatigué de ces assauts qui ne lui faisaient pas grand mal mais gâchaient sa tranquillité,, il se réfugia dans une grotte à l'accès difficile, au sommet de la falaise.
Eh bien, s'il avait été le monstre cruel que l'on nous dépeint si souvent, aurait-il recherché un abri ou se serait-il retourné contre les humains qui le défiaient?
Conteur jeta un il à un enfant qui secouait fermement le museau, tel un Antoine très concerné.
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
La créature avait trouvé son nom dans la bouche d'Archibald Ravier, poussant l'insatiable Montfort à en savoir plus, jusqu'à déterrer son histoire.
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Par une nuit d'orage , voici bien longtemps, un éclair violent vint frapper la Tour de Vésone, à Périgueux.
La tour trembla et fut secouée du Faîte au fondement, se fendit avec un bruit épouvantable tandis qu'une énorme bête surgissait des ruines en grondant. Grâce au feu qui s'échappait de sa gueule, tout le monde pu reconnaître un dragon.
Conte sannonçant semblait échapper à toute quête amoureuse qui parsemait chaque récit épique ou presque: enfin une histoire de bonhommes.
Il s'éloigna de Périgueux , courant et volant tour à tour, à la recherche d'un territoire à sa convenance. C'est ainsi qu'il arriva au bord de la Dordogne, près du village de Lallinde.
La Dordogne traverse le Périgord avant de rejoindre sa sur aînée, la Garonne, du côté de Bordeaux. C'est une rivière large comme un fleuve, aux eaux profondes, au cours sinueux et aux berges touffues. N'importe quel dragon l'eut trouvée à son gout. Le nôtre s'y trempa et décida d'y faire son gîte. C'était, dit la légende, la plus célèbre du Périgord, un dragon carnassier cruel et terrifiant.
On le nomma le Coulobre, en raison de son corps long et vert, tout pareil à celui d'une couleuvre géante. On affirmait que la population, citadins et paysans réunis, vivait dans la terreur du Coulobre. On disait de lui qu'il était venu du fond des enfers pour dévorer les aristotéliciens...
Enfin, que ne disait-on pas? Et que n'a-t-on pas raconté sur la férocité des serpents? Historiens sérieux affirment pourtant que le Coulobre n'attaquait pas l'homme, qu'il ne mangeait que les poissons de la rivière et les petits animaux sauvages des rives.
Un expert en dragons prétend même qu'il passait le plus clair de son temps couché dans la Dordogne.Son grand corps de serpent, lové, plié, aurait même changé le cours de la rivière pour le courber selon ses formes...
Où est donc la vérité? Je vous te dire moi, ce que je crois, moi qui ne suis pas un expert mais un vieil ami des dragons.
Il est vrai que les dragons avaient assez vilaine figure et que le feu et la fumée qui leur sortaient des naseaux étaient assez effrayants. Mais je pense sincèrement que les gens de Lallinde et des environs on eut plus de peur que de mal. La vérité, c'est que les pêcheurs de la Dordogne étaient très en colère contre ce concurrent glouton qui ne leur laissait que le menu fretin. Je ne nierai pas qu'il ait croqué parfois un mouton ou un chien suscitant la juste colère des bergers , et peut être aussi renversé un bateau, provoquant la fureur des bateliers. Ce sont eux, pêcheurs berger et bateliers , qui l'ont accusé de dévorer un être humain... Et puis les gens du village ont , de bonnes ou de mauvaise foi, grossi tous les méfaits qu'on lui prêtait. Un vieux dicton affirme:
" Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage "
Un garçon opina gravement ; et quelques badauds attirés par d'autres badauds, s'étaient assis dans l'assistance.
Alors les habitants les plus combatifs attaquèrent le Coulobre en lui lançant des fourches et des piques depuis la falaise dominant la rivière. Fatigué de ces assauts qui ne lui faisaient pas grand mal mais gâchaient sa tranquillité,, il se réfugia dans une grotte à l'accès difficile, au sommet de la falaise.
Eh bien, s'il avait été le monstre cruel que l'on nous dépeint si souvent, aurait-il recherché un abri ou se serait-il retourné contre les humains qui le défiaient?
Conteur jeta un il à un enfant qui secouait fermement le museau, tel un Antoine très concerné.
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire