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[RP] Ah mon dieu que c'est embêtant...

Raymond.de.petrus


[Hôtel-Dieu de Périgueux]

Cela faisait désormais quelques jours que Raymond était parti de Loubert, laissant Sorianne à la reconquête de ses souvenirs. Il était monté à Paris s'occuper du Carré Parisien, et rendu soucieux par certaines choses ces dernières semaines, il avait décidé d'écrire à Faust-Nicolas, pour avoir quelques conseils.

L'ancien évêque de Périgueux lui avait donc demandé de venir le voir à l'Hotel-Dieu de Périgueux, ou il officiait toujours, afin de discuter de la situation.

Il se présenta donc dans le bâtiment, et demanda aimablement à une nonne, qui devait faire office d'infimière, à ce qu'on le mène au médecin, ou au moins, qu'on lui indique ou se rendre.

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Tytus
Salut vieux. j'espèrais te voir à Périgueux après nos aventures sur l'île. mais à part les minutes de ton procès je crois que je t'ai raté.
Dommage. on avait un potentiel je crois
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L_aconit.
Faust Nicolas arriva à l'Hostel Dieu de la ville de bonne heure, mallette de soins en cuir poussiéreux ressortie pour l'occasion. Et quelle occasion : Pétrus était souffrant. Voilà longtemps, presque un an qu'il n'avait plus mis les pieds dans un endroit dédié aux malades, depuis sa démission de l'Ostel Dieu de Paris en tant que Doyen et enseignant. Médecin trop occupé à courir le monde ne pouvait plus se partager décemment entre Paris et le Périgord, choix avait été fait, mais Montfort demeurait encore malgré lui le Chapelain des lieux. Et n'enseignerait plus.

    Navré les petites étudiantes.


Quoi qu'il en fut, ceux qui connaissaient ses multiples éruditions s'en remettaient ma foi encore volontiers à son expertise, s'il refusait parfois, il avait accepté par pure curiosité. Pétrus lui avait toujours semblé être un client bien portant, las, quelque chose aurait changé depuis son retour d'Alexandrie. L'affaire était à élucider.


Saluant les nonnes d'une accolade tendre - il n'avait pas non plus revu de nonnes depuis le terrible incendie de Saint Front - il manda le malade, qu'on lui indiqua être dans une salle dédiée aux soins. D'un pas frais, il s'introduit silencieusement dans les lieux, pour le plaisir de le surprendre peut-être, à quelques activités gênantes, comme un curage de nez.


Pétrus ! Que me vaut le déplacement ?!

Scanda-t-il dans une entrée fracassante.

Vous avez atrappé quelques miasmes roses...?
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
Raymond.de.petrus
Raymond avait été un de ces enfants à grandir dehors, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, à manger de la terre et boire de l'eau non bouillie, tout en volant des baies ou dépeçant du petit gibier sans la moindre notion d'hygiène.

Il était bien peu malade, et si on exceptait quelques combats en lice désastreux ou des lendemains de fêtes trop arrosées, il était rare qu'il se laisse abattre. Il n'y avait bien eu que pour son épaule gauche qu'il avait accepté de confier sa vie à un chirurgien, trois ans plus tôt.

C'était tout à ces pensées qu'il était quand Montfort entra de façon tonitruante, et il en sursauta, échappant la timbale presque vide de tisane qu'il avait dans les mains, et qu'une nonne lui avait donné pour étancher sa soif. Son cœur s'emballa brièvement, tandis que le gobelet métallique rebondissait joyeusement sur le sol avant de rouler aux pieds de Raymond, et qu'il ne le ramasse.


Montfort, le bonjour ! Vous avez le sens du spectacle à ce que je vois.

Il s'amusa de la mention à sa "rositude", même si il était certainement, à ses yeux, le plus sensé de tous (et c'était précisément ce que chaque Poney Rose pensait de lui-même).

Pour les miasmes roses, j'en doute. Je fraye peut-être avec les Poneys, mais cela s'arrête là !

L'idée d'orgies pailletées ou d'autres choses peu aristotéliciennes avec les membres de son clan le fit frissonner. Il trouvait un certain réconfort dans la fidélité, et l'assurance d'éviter certaines maladies propres aux vies dissolues.

Montfort, serais-je le premier de vos patients à vous dire que je me trouve un peu bête maintenant, à vous faire vous déplacer pour moi ?

Mais il était idiot d'atermoyer, il avait fait le voyage, caché la raison de celui-ci à Sorianne, alors ce n'était pas pour se dégonfler face au médecin.

Enfin, pour tout dire, même si cela parait peu de choses, j'ai mal au cœur depuis quelques semaines.
Et ce n'est pas une métaphore concernant ma vie sentimentale.

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L_aconit.
Navré, navré, je ne voulais pas vous faire peur.

Quoi que.

L'émotion de vous retrouver depuis que vous m'avez cédé ce petit navire à si bon prix.


Il l'aida à ramasser sa petite timbale, joyeusement répandue au sol. La tisane, c'était la boisson préférée des nones. Et pour cause, c'était la version la plus excitante de l'eau qu'on pouvait trouver dans un édifice religieux... Montfort n'avait jamais aimé la tisane, pourtant correctrice de bien des maux. Dans sa belle tenue de bourgeois à binocles, il s'assit à ses côtés.

Du reste, ce n'est pas comme si je n'étais pas devenu le plus ambulant des hommes du comté... Mal au coeur hein. Montrez-moi le coeur?


Dit-il goguenard. Non, parce que, parfois, l'on avait de sacrées surprises. Foie de Montfort.

En termes précis. Est-ce une douleur ou une nausée ?

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
Raymond.de.petrus
Raymond dédia à Faust un regard faussement outré.

Si bon prix ? Vous m'avez vraisemblablement arnaqué, mais vous aviez la chance que je souhaite m'en débarrasser !

Raymond eut un sourire en coin à cette anecdote. Les chefs de port lui avaient tellement cassé les pieds qu'il avait bien été content de se débarrasser du mauvais marcheur.
Il s'amusa du badinage de Faust. Avait-il perçu le malaise du "futur patient" et tentait d'alléger l'atmosphère ?


Je vous assure que toutes les rumeurs assurant que je suis un homme sans cœur et que je mange des enfants au petit déjeuner sont tout à fait démesurées ! Parfois j'aime à passer certains de mes ennemis au barbecue, mais cela s'arrête là.

Ce fut le moment d'être plus précis, et Raymond devint plus sérieux, tâchant d'être assez explicite.

Des douleurs de façon... récurrente. Cela fait plusieurs semaines maintenant...
Parfois je me sens comme oppressé... Même si je n'ai jamais porté de corset, j'imagine que cela doit faire le même effet lorsqu'on le serre trop.
Puis d'un coup mon cœur décide de s'emballer et de battre à tout rompre. J'ai des vertiges, et il me faut alors du repos pour m'en remettre, comme si j'avais couru un semi-marathon.

Au début, j'ai pensé que cela suivait l'attentat du Louvre qui a tué Leyah de Varenne. Le choc, le bruit... Le traumatisme de m'être fait retapissé de sang et d'autres fluides bovins peu ragoûtants.

Finalement, je me suis rendu compte que cela datait d'un peu plus longtemps, sauf que je n'y prenais pas garde.


Il était de ces hyperactifs qui remplissaient leurs journées de moultes charges afin de s'occuper l'esprit, alors, le trouble du corps passait après.
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L_aconit.
Faust écouta le pauvre Pétrus et tout en hochant du bec, sortit sa cornette, lui intimant d'ôter sa chemise .

Ah, c'est ennuyeux.


Il le laissa déblatérer tout en écoutant le rythme de son coeur, penché l'oreille attentive, sur sa poitrine.

Et là? Comment vous sentez-vous? Et ces douleurs, se manifestent-elles quand vous vous agitez pour le travail, quand vous vous inquiétez pour quelque chose?


Montfort se redressa pour le regarder sérieusement.
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
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Raymond.de.petrus
Raymond ne se rendit pas compte qu'il était bavard, puisqu'il l'était de toute façon en temps normal. Il ne se posait d'ailleurs pas la question de savoir si Faust l'écoutait vraiment. Après avoir ôté sa chemise, il laissa faire le médecin.

Pour l'instant ça va, je crois.
Mais oui, comme vous le faites remarquer, c'est bien plus présent quand je suis irrité, ou fatigué. Ou que je m'agace pour quelque chose, ce qui hélas, arrive fréquemment.


Un silence. Que Faust en profite, il sera sûrement court.

Mais ce n'est rien de grave ?


[hrp: il fait de l'hypertension ! Enfin allez trouver et soigner ça au MA]
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L_aconit.
Faust l'ausculta encore et secoua la tête dans un premier temps, histoire de ne pas l'affoler...

Rien de grave.. Pour le moment !


Et de nuancer.

Rien de grave si vous prenez des mesures de précaution !


Et de regarder le fond de son oeil.


Repos forcé pendant 2 jours, massage de pieds de votre femme inclus. Vous avez des désordres du coeur, surtout du au fait que vous êtes un anxieux, et que faites mauvaises biles à chaque angoisse, accès de colère, ou intériorisation... Je vous passe toute la leçon sur les humeurs pécantes. C'est ennuyeux.

Il défroissa machinalement un pli sur la chemise de Pétrus.

Le traitement à long terme de votre mal est relativement simple, il s'agit d'avoir une vie quasi monacale mon vieux. La prochaine fois que vous vous sentez mal, inspirez par le nez quelques secondes, marquez un temps d’arrêt, puis expirez par le nez ou la bouche sur quelques secondes en vous concentrant sur votre souffle. Cela améliorera immédiatement votre état.
Baladez vous tous les jours en hiver, allez nager l'été. Arrêtez de boire . Et si vous êtes assez riche pour avoir du sel, et bien revendez-le.


Sourire du devoir accompli.

Cela fera cinq écus.


Hé quoi. Montfort était désormais plus marchand que médecin...

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Raymond.de.petrus
Raymond fut rassuré les dix premières secondes.
Ce n'était pas grave, cela passerait.
Toutefois, il fronça les sourcils à la suite.


Vous imaginez bien que je ne peux pas en parler à mon épouse... Elle se ferait un sang d'encre et ça m'angoisserait encore plus...

Ca, c'était la phase de choc.
Toutefois, il dut arrêter de froncer les sourcils alors que Faust lui examinait le fond de l’œil, et que le diagnostic se faisait plus alarmiste. Il interrogea alors le médecin, cherchant une porte de secours qui n'impliquerait pas autant de changements dans son existence.


Vous êtes sûr qu'on ne peut pas résoudre ça avec une saignée par semaine pour évacuer les humeurs viciés ? Et des tisanes ?

Allez, dis oui !
Et dire que Raymond avait envisagé d'installer un saloir, il allait peut-être devoir se rabattre sur un fumoir, finalement...


Personne ne peut vivre ainsi, surtout quand on est pas moine !
Et je ne suis pas comme ces jeunes bourgeois qui courent autour de leur pâté de maison en sueur et en faisant des mouvements bizarres, et qui mangent des pousses d'herbes !


Beurk. Ainsi se finissait la phase de colère.
Renoncer à l'alcool ? Le vin ? L'hypocras ? Les viandes en sauces ?
Les gâteaux ? Les chouquettes de Gertrude ?


Vous savez qu'avec votre ordonnance, Gertrude risque de faire faillite ? Ce n'est pas humain pour le petit commerce !

Venait la phase de négociation. Toutefois, il payerait les cinq écus, non sans se rhabiller.
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L_aconit.
Et de quitter les lieux en agitant la main, déjà porté vers d'autres affaires:

J'ai bien vécu comme un curé alors que je n'en avais même pas la moindre fibre ! Vous finirez par vous y faire! Et tant pis pour le petit commerce, cela en fera plus pour moi !


Un rire léger se fit entendre dans le couloir, le rire d'une personne qui avait à l'instant peu d'empathie. Oui. Faust Nicolas avait changé. Il n'était plus cet enfant de choeur de jadis, trop concerné par le bonheur des autres, à se flageller avec application, lorsqu'il était tout jeune périgourdin.

20 ans, une stature d'homme libre, et une fortune que tout le monde enviait. Un air qui ne s'en laissait plus compter. Le saloir de Pétrus n'aurait pu l'émouvoir le moins du monde... Au pire, s'il ne voulait pas des longues ballades en campagne, il pourrait toujours honorer madame. Ce n'était jamais que de l'exercice.. Et Sorianne semblait en avoir besoin...

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
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