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[RP] un Manoir au loin dans la forêt

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Elles étaient elle… Elles étaient ses deux moitiés… Les yeux saphirs se fixèrent devant elle… Deux ombres étaient là… Elles bougeaient de droite à gauche, et de gauche à droite… Les yeux les suivirent. Son délire était à nouveau là, elle ne était plus maîtresse d’elle-même, plus maîtresse de ses pensées ou de son corps. Ses deux voix l’avait totalement hypnotisée, elle n’osait bouger, elle n’osait s’imaginé vivre avec ses ombres et ses voix.

Bon tu bouges ton cul oui !! Tu devras t’y faire, cocotte !

Un lourd soupire s’échappa des lèvres de Cellene. Ses insultes la mettaient en colère, l’énervait comme rarement elle ne pouvait l’être.

Ne soupire pas… C’est ainsi, ma belle !

Arrêtez de me parler… vous m’énervez !

Cette fois, elle le faisait en pensée, peu de chance que quelqu’un puisse lire en elle. Si elle devait se mettre à parler à haute voix, on la prendrait pour une barge. Bien qu’elle le fût déjà, ce n’était pas non plus la peine d’en rajouter.

Vient… lève toi !


L’Azurée sursauta, cette fois, ce n’était pas une voix dans sa tête. L’intonnation était différente et c’était la voix d’un homme. Elle secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. Elle vit une ombre devant, ou plutôt un corps assez grands et fort. Une main s’était placée devant elle. La tête se leva un peu plus pour regarder le visage. Versus !?!? Là, elle en fut surprise, vraiment surprise.
Il lui tendait la main ? Etrange venant de sa part. Pourquoi un tel élan de solidarité tout d’un coup ? Elle hésita un instant, même un long moment.

Accepte son aide… et lève toi, vu que tu ne sais pas bouger ton cul toute seule ! En plus, il est canon !

Ne l’écoute pas et prend cette main ma petite Cel’ ! Il la tendra pas une deuxième fois…

Chuuuuuttt !!

Un murmure qui la fit sursauter à nouveau. Ce qu’elles pouvaient être agaçantes ses deux voix. Versus la regardait bizarre, du moins c’est l’impression qu’elle avait. Elle glissa sa main dans la sienne et avec son aide se redressa sur ses deux pieds. Elle eut l’impression de tomber, elle n’arrivait pas à tenir debout correctement, mais elle essaya de ne rien démontrer. Elle sentit un bras se glisser sous le sien. Pas un mot ou presque fut prononcé. Il lui fallut quelques minutes pour se reprendre et se tenir droite. Elle avança lentement droit devant elle, la main sous son bras se retira progressivement. Elle pouvait marché seule. Son cœur se sentit soulagé d’un coup, quand ses yeux saphirs virent un ami devant elle. Seamus était en vie… Et… Ivy ?!? de retour ? Fallait croire. Elle se plaça aux côtés d’Ivy, elle aurait voulu sourire, mais impossible. Ses lèvres ne bougèrent presque pas, sauf pour sortir quelques mots au poison.

Hey ! Ivy ! T’es là ! Contente de te revoir, le Poison !

Les yeux de Cellene se tournèrent vers Seamus qui semblait lui aussi totalement ailleurs. Il avait l’air blessé ou enfermer dans un cocoon de douleur. Son visage semblait tiré, Cellene déposa une main sur son bras très délicatement. Autant éviter de le brusquer et se retrouver par terre en un rien de temps.

Seamus ?!? T’a rien ?

Elle regarda Ivy interrogative, puis se tourna vers Seamus. Peut être allait-il réagir. Cellene soupira et observa Loreleï qui lui avait sauver la vie. La jeune femme dompteuse des loups semblait bien fatiguée. Combien de personnes avait-elle sauvé au juste ? L’Azurée regarda autour d’elle, en attendant la réponse de Seamus. Elle vit deux corps, deux corps de femme… Depuis l’endroit ou elle se trouvait, elle reconnut la peste, mais par contre l’autre femme au cheveux dorés, lui était totalement inconnue. Elle observa ensuite l’entrée du manoir.

Le Maître… toujours en vie ?


Pourquoi elle s’en inquiétait au juste ? Sa phrase semblait même la surprendre.

Qu’est-ce que tu en as à fouttre ?


Oh ! Elle peut bien poser la question… elle est humaine avant tout !


Ferme la !!


--Un_garde_de_carcassonne
V'là t-il pas qu'un homme s'avançait. Un étranger en plus ! Il soupire. Pas possible de casser une croûte tranquille ? Déjà qu'il avait la p'tite maure sur le dos dès l'matin, maint'nant, y pouvait même plus se bouffer un saucisson et un morceau d'pain sans être dérangé.

Il avale alors sa bouchée et répond d'une voix un peu rugueuse à c't'homme v'nu du nord. Un sourire en coin, sûr de tenir sa vengeance et de quoi occuper la donzelle pendant qu'il roupille tranquille, le garde se dit qu'il va l'envoyer voir Majda.


B'jorn. V'nez voir la douanière. L'est là dans son bureau. Elle connait tout l'monde à Carcassonne ou presque. J'parie une chope qu'elle pourra vous aider.

Il descend lui ouvrir la porte et le mener dans le bureau des douanes, où Majda doit être occupée à noircir encore des parchemins. C'qu'elle peut écrire celle-là !
--Conrad_mac_leod


L’attente commençait à faire monter la moutarde au nez de l’Ecossais, son épaule le faisait souffrir terriblement, et le soleil commençait à taper dur sur son visage. Les bruits venant de la cité se faisaient de plus en plus intense. Il allait hurler une seconde fois pour indiquer sa présence quand un garde arriva enfin et lui désigna la douanière comme interlocuteur privilégier pour sa requête. Le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire à cette personne qui devait sûrement être une vieille douairière, coincée qui ne pensait qu’à son travail et à protéger le diamant qu’elle avait entre les cuisses, que le garde arriva à sa hauteur.

Bonjour à vous mon ami, je vous remercie de votre diligence, et je vous serais gré de me conduire vers le bureau de cette douanière en question, qui sait tout sur tout, du moins je l’espère

Il entra dans la cité, et descendit de cheval, car l’homme lui désignait des escaliers abruptes

J’espère que mon cheval ne risque rien, enfin je n’ai pas trop peur pour lui mais pour celui qui tenterait un truc idiot.

Les deux hommes montèrent les marches et une fois sur les hauteurs des remparts avancèrent vers le bureau en question, Conrad en profita pour admirer la vue qu’il avait de la ville, à cette hauteur on pouvait tout voir des clochers de la cathédrales, au marché sur la place, en passant par un immeuble qui devait sûrement abriter les bureaux de la mairie.

Ils arrivèrent enfin devant les bureaux de la douane. L’Ecossais remercia le garde, frappa à la porte pour faire savoir sa présence et entra. Ses yeux firent le tour de la pièce, mais à part la douce senteur d’un parfum féminin rien dans la pièce ne prouvait que quelqu’un y soit actuellement. Seul la porte fenêtre qui donnait sur les remparts était ouverte.

Il se racla la gorge et se présenta d’une voix assez forte pour être entendue dans les alentours, mais pas trop forte pour éviter d’effrayer la dame, si elle avait l’âge qu’il croyait elle devait avoir le cœur fragile


Bonjour, je me nomme Conrad Mac Leod, et je souhaiterais m’entretenir avec la douanière de cette ville.

Il attendit patiemment que l’on lui réponde, il avait déjà remarqué que dans cette ville il fallait être patient


Majda_eulalie
Des parchemins sous un bras, une pêche qu'elle grignote dans l'autre, Majda entre dans son bureau, poussant la porte de son genou, et manque de tout laisser choir en y découvrant un homme d'une stature impressionnante. Rassemblant ses idées, mâchant et déglutissant son morceau de fruit rapidement, elle le contourne pour se mettre debout derrière son bureau et y déposer les documents qu'elle portait, tout en évitant de les tâcher de jus de fruit.

Bonjour Sieur. Je m'appelle Majda_eulalie Shaggash, Dame de Confolenç, et si vous cherchez la douanière de Carcassonne, vous l'avez trouvée.

Du haut de ses 14 ans, la jeune maure le regarde, essayant de juger de la dangerosité éventuelle de l'individu. Etant donné qu'il est dans son bureau, elle ne voit pas trop qui d'autre il pourrait bien chercher.

A vue de nez, il pourrait bien venir du même endroit qu'un carcassonnais de sa connaissance qu'elle considère comme un vieil ours mal léché. Au souvenir de soirées mémorables, elle esquisse un sourire, et l'invite à s'asseoir.


Que puis-je pour vous Sieur ?
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--Chaos.


Le brasier était de plus en plus impénétrable et pourtant il devait savoir. Il ne lui restait plus qu’une issue pour pénétrer dans les entrailles du Manoir. Le passage secret ne le serait plus longtemps, les lambris de bois précieux qui masquaient son entrée commençaient à être pourléchés par des flammèches sauvages. Heureusement les autres courraient en tout sens et ne pourraient voir l’issue qu’il empruntait en hâte.

La chaleur était difficilement supportable sous cette bure étanche. Il découvrit donc son visage et progressa avec difficulté dans le tunnel déjà bien enfumé. Arrivé au pied des escaliers menant à leurs appartements, il comprit…
Il n’aurait d’autre choix que de faire demi tour et de continuer à marcher droit, la tête haute, sans se retourner sur ce passé consumé. Une seule chose compterai désormais et c’est ce qu’il hurla d’une voix d’outre tombe.

Vengeance !!!!!!!!!!

Tout ces gens comprendraient que l’époque où il n’était qu’un enfant de chœur était désormais révolue. Le mépris deviendrait crainte, la peur terreur, l’angoisse épouvante.
Plus rien ni personne ne pourrait le freiner dans ses desseins, bien au contraire.

Les poings et les mâchoires crispés il se fraya un passage vers la sortie du passage et se dirigea ensuite vers l’extérieur du Manoir.

Il se planta sous le porche de la majestueuse et ouvragée porte d’entrée et observa longuement. Il regardait les membres du Clan s’agiter, se secourir même. Il réprima un ricanement sordide, particulièrement quand son regard se posa sur une revenante…

Tiens tiens tiens se dit il

Désignant Ivy d’un doigt accusateur il aboya


Saisissez vous d’elle !

Il y a bien longtemps qu’il savait que le hasard n’existait pas, il était mort le même jour que celui ou le Dieu dans lequel il avait pu mettre un jour sa foi l’avait délaissé. C’était il y a très très longtemps…

Derrière lui le brasier l’illuminait d’un contre jour surréaliste et infernal. Jamais le Maître n’avait fait plus belle figure que dans ce décor de fin du monde.


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Le baron ne répondait pas. Il était sans doute sorti. Aristide se demande que faire. Bah, autant retourner voir si sa maîtresse avait besoin de lui.

D'un pas décidé, il se dirige vers le bureau de la douane, et ralentit soudain. Arf, il a oublié un petit quelque chose... Pourvu que les flammes aient tout détruit. Il pourrait toujours dire qu'il avait fait son travail, mais que le pli s'était perdu en route ? Dire que Majda lui avait répété environ deux cents fois de faire attention à cette fichue missive !

Plus qu'à espérer que le Seigneur qui tournait autour de la jeune maure n'attende pas ce parchemin de malheur.

Il fait à présent limite du sur place en voyant les remparts se rapprocher trop vite, et la tour où se trouve les douanes également. On ne peut plus lentement, il monte les escaliers. Il va encore se faire houspiller. Pourvu qu'on lui retire pas sa charge d'homme de main de Majda.

Perdre un pli scellé adressé par sa maîtresse au Senher de Marseillan ! Voilà la bêtise du siècle qu'il vient de faire. Si ça tourne à la catastrophe entre eux, ce sera de sa faute. Soupirant, il entre discrètement, refermant la porte derrière lui et s'occupe de lui préparer une tisane. Avec ça, elle pourra pas trop lui en vouloir, elle adore la tisane, et il rajoute une cuillerée de miel de Mende en prime, pour être sûr de réussir à l'amadouer.
--Conrad_mac_leod


L’attente ne fut pas si longue, du moins cela fut plus rapide que la réaction du garde à la porte d’entrée de la ville. En effet une jeune demoiselle qui pourrait être sa fille fit son entrée avec des parchemins plein les bras, et un fruit qu’elle avalait avec gourmandise, un peu de jus coulait d’ailleurs de la commissure de ses lèvres. Elle se présenta, et là Conrad n’en croyait pas ses oreilles, son nom était aussi long que les berges du Loch Ness. A son invitation il s’assit.

Je vous remercie mademoiselle, et vu que je sais qui vous êtes depuis que vous vous êtes présenté, permettez moi de me présenter également. Je m’appelle Conrad Mac Leod, du clan des Mac Leod, issu de la plus merveilleuse et magnifique contrée que sont les Highlands. Je suis officier de la garde spéciale de notre bon roi Jacques Tudor, roi d’Ecosse. Ce dernier m’a envoyé en mission pour que je ramène une demoiselle dans notre pays pour qu’elle puisse y être jugée et pendue pour les crimes qu’elle à commis dans notre bon royaume d’Ecosse.

J’espère que vous pourrez m’aider, il s’agit d’une certaine Celestine of Perth and Kinross, jeune fille aux yeux d’un bleu éblouissant, je me doute qu’elle doit avoir changé de nom, mais si je vous la décrit peut être l’avez-vous vue passer par votre cité.


L’écossais espérait que cette entrevue se passe rapidement, il avait une indescriptible envie de se gratter sous son kilt, le voyage jusqu’à Carcassonne n’avait pas été de tout repos et il espérait un bon bain chaud.

Avant que la jeune jouvencelle ne reprenne la parole, il posa une question qui n’avait rien à voir avec sa requête


Dites moi ou pourrais je trouver une auberge de haute renommée, je souhaiterais m’installer ici quelques jours pour me recherche et également me plonger dans une eau bouillante afin de pouvoir éliminer la poussière des routes de votre comté

Il pria le ciel qu’une telle auberge existe dans cette citée


Majda_eulalie
Ecoutant son interlocuteur avec attention et s'asseyant après lui, Majda cherche à se souvenir de son nom. Connerademaqueuelaitaude ? Pffff Tu parles d'un nom ! Elle le détaille autant qu'il le fait, se demandant comment un homme peut supporter de se vêtir d'une jupette, alors qu'elle a du mal à s'habiller d'une robe. Bref, déguisée en fille par sa chambrière qui a tenu à ne lui présenter que des vêtements féminins, Majda s'essuie la bouche du revers de sa manche, s'apercevant que la pêche était plus juteuse que prévue.

Bonjorn Sieur ? heu Sire ? Officier Ma Queue Lait Aude. Bienvenue à Carcassonne.

Pour vous loger, nous avons deux auberges en ville. Celle des remparts, et l'auberge des quatre vents. Nul doute que vous y trouverez le gîte et le couvert. Dans la taverne des remparts, il y a quelques... distractions pour les messires. L'auberge des quatre vents est plus sobre.

Elle rougit, repensant à la fois où elle a rencontré la catin, mais bon, toute ville qui se respecte devrait avoir son bordel, et d'ailleurs la faculté de médecine devrait d'ici peu avoir un médecin en charge de ces lieux.

Puis que vous allez rester quelques jours chez nous, je ne saurais que trop vous conseiller de prendre connaissances des lois du Comté, et des décrets de la mairie. Si vous avez un doute, une interrogation, n'hésitez pas. Je suis souvent à mon bureau, et je passe aussi en taverne pour rencontrer les concitoyens.

La jeune maure lui sourit, essayant tant bien que mal de cacher sa gêne pour lui avoir parlé des catins à mots couverts.

Pour votre affaire, il faudrait m'en dire un peu plus. Il y a peu de blondes dans la cité. Plusieurs ont les yeux bleus. Qu'a donc fait cette jeune femme pour mériter tel châtiment ? Hum, auriez-vous un document officiel ou quelque chose de ce genre ? Pris contact avec un membre du Conseil Comtal ?

Fronçant les sourcils tout en réfléchissant, elle essaye de récapituler les blondes.

Il ne doit y avoir qu'une petite dizaine de blondes dans notre cité. Quel âge a celle que vous rechercher ?
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Sophitia avait toujours mal à la tête mais ce qui la dérangeait le plus était de ne pas savoir qui elle était. Elle prit donc les affaires qui étaient à sa disposition et partit en direction de la ville qu’elle pouvait voir au loin et dont elle ne se souvenait pas non plus du nom.

Elle se dirigeait à pas lents vers cette ville fortifiée aux grands remparts. Elle avait beau réfléchir, elle ne savait même pas si elle avait déjà mit les pieds dans sa ville. Le temps qu’elle admire le blason de la ville, qui représentait une porte de château entre 2 tours sur un fond bleu azur semé de fleur de lys, Sophitia vit partir le garde avec une femme aux cheveux longs portant une jupe à carreaux. La femme qui accompagnait le garde n’avait rien de gracieux, elle avait des mollets fort gros et elle avait une démarche très peu féminine.

Sophitia profita du fait qu’il n’y avait plus personne à l’entrée pour pénétrer dans la ville et aller flâner sur le marché à la recherche de quelque chose qui pourrait lui rappeler quelque chose.


--Ivy.


Quelque chose n’était pas normal chez son ami, il y avait très longtemps qu’elle ne l’avait pas vu mais, Ivy le connaissait assez bien pour déchiffrer ses traits. Du moins, assez bien pour s’en inquiéter puisque Seamus était possiblement le plus mystérieux des hommes auquel elle ait eu le loisir de convoiter. Dans son souvenir de lui, ses yeux avaient une référence directe sur son âme tourmentée, la vie s’y décelait malgré le masque froid qu’il rejetait à ceux qui le regardait, impassible. Elle l’aurait touchée pour le sortir de sa torpeur si elle n’avait pas eu peur de ce néant qui semblait flotter au fond de ses yeux maintenant. Il avait l’air si perdu qu’en un simple mouvement brusque, elle se retrouverait égorgée. Elle se contenta de le détailler, un pincement au cœur. Elle ne pouvait rien pour lui, pas pour le moment du moins….

Derrière lui, elle vit tout de même plusieurs personnes franchir la porte du Manoir en feu. Une présence à ses côtés lui fit perdre le détail de ceux qui tentait d’échapper aux flammes. Cellene fit son apparition avec Versus. La belle semblait totalement sous le choc de sa vie qui partait à la dérive par de petit monceau d’âme volage.

Contente de te revoir aussi ma beauté….

Même les cheveux en pagaille, l’Azurée était une très belle femme. Le Poison se souvenait parfaitement de son arrivée au Manoir, aucune autre ne l’avait attiré comme elle, tel un aimant. C’était grâce à cela qu’elle s’était retrouvée à papoter courtoisement avec elle, ce qui n’était pas du tout dans les habitudes d’Ivy. Plutôt du genre ‘’ je m’en foutisme ‘’ Elle laissait les nouveaux se débrouiller mais avec elle, se fut totalement différent. Elle s’était laissé charmer par la beauté de cette succube. Une faiblesse parmi tant d’autre pour le vil poison qu’elle était…

Elle laissa Cellene tenter quelque chose avec le catatonique du moment en se retournant vers Versus qui lui semblait plutôt maitriser sa situation intérieur tel un roc où on a toujours la chance de ne pas perdre pied, bien qu’avec lui, elle l’avait perdue la veille de son départ… et pas qu’un peu.

Ce grand ténébreux, musclé et irrésistible avait réussi à la faire complètement chaviré, la ramenant dans les méandres de son passé. Comme une voleuse, elle l’avait laissé planté là, les braies aux genoux après une escapade fougueuse. Ce souvenir la fit sourire maintenant bien que à l’époque, il n’y avait rien d’amusant….

Versus, ravie de te revoir aussi. Tu peux me dire ce qui se passe toi ? Seamus n’a pas l’air bien, on dirait qu’il est déconnecté et ne nous entend pas ! Et j’ose même pas parler des détails qui nous réchauffent en ce moment et nous sautent aux yeux….

Une voix caverneuse et forte, un ricanement à vous glacer l’échine la fit détourner le regard vif qu’elle avait lié à celui de Versus. Elle en chercha la provenance lorsqu’elle vit une ombre sortir des ombres. Plus grande que tous les autres, surement à l’effet des flammes qui dansaient toujours contre le Manoir, il semblait sortir des feux de l’enfer.

Cela ne pris pas plusieurs minutes à Ivy pour le reconnaitre, il s’agissait de Chaos. Jamais il n’avait porté son nom aussi bien celui là… Le fils de Satan ne meurt jamais et règne sur son royaume….Bien qu’elle n’a jamais eu d’entretient particulier avec le nouveau Maitre des lieux, elle avait tellement respecté le premier que son remplaçant était pour elle, à sa place. Si le Patron avait choisi cet homme pour le succéder, ce n’était pas sans raisons, elle le savait et avait toujours eu foi en celui qu’elle avait presque affectionné comme un père sans le lui avouer. Sa décision avait été la sienne sans argumentation.

La voix resurgit à nouveau, donnant un ordre strict, la démontrant du doigt. La faux était tombée et c’est sur sa frêle tête qu’elle s’affaissait. Il fallait reconnaitre qu’elle était partie depuis longtemps, sans dire simplement où elle allait. Tous la connaissaient bien, avec ses tendances et ses impulsions mais pas lui…. Et c’était lui le Maitre ! Lui qui donnait les ordres, lui qui avait droit de vie ou de mort chez elle. Elle allait passé un mauvais quart d’heure, c’était assuré.

Et bien… Je dirais aussi contente de vous voir Maitre mais, je commence à en douter….

Elle savait ce qu’elle risquait en rentrant au bercail. Lui laisserait-il le temps de s’expliquer ? Elle ne le savait pas, en doutait fortement. Elle n’avait rien à voir avec cet incendie mais lui ne semblait pas le savoir dans sa fureur et elle faisait parfaitement la coupable idéale. Le sort était entre les mains de l’homme le plus dangereux qui lui été porté de côtoyer et ce mot était bien faible par les minces rencontre de couloir qui leurs avaient été offert. Le tic tac de sa vie semblait battre à même son cœur qui l’étourdissait par ses battements hargneux qu’elle contrôlait. Elle pourrait fuir maintenant si elle avait trop peur mais, elle n’était pas une lâche, n’avait non plus rien à se reprocher dans l’incident survenu maintenant. Peut-être trouverait-il la sincérité en elle, sa plus belle qualité bien que parfois, elle manquait de tact pour le démontrer.

Elle tendit donc les poignets sans se défiler à celui le plus proche d’elle qui avait toute sa tête. Son regard plus froid qu’à son essence habituel vers Versus. Ses iris de cristal, telle deux billes rondes déchiraient la noirceur environnante.

Fait ce qu’il te dit Versus….

Elle savait l’homme devant elle loyal et fervent à son Maitre, même sans les paroles superflus d’Ivy, il aurait obéit. Elle allait lui rendre la tâche légèrement plus facile c’est tout, lui démontrant qu’elle ne lui en voudrait pas d’agir ainsi. Elle verrait ensuite comme elle pourrait s’échapper d’une mort certaine….si seulement elle le pouvait !

--Chaos.


Versus a écrit:
Cette main tendue, il attendait, impassible, patient plus qu’il n’en fallait. Il avait peut être l’air d’un rustre, d’un goujat, mais en réalité, il respectait à sa juste valeur, la gente féminine. Sa Perle l’avait changé en ce sens, il y a quelques années de cela. Peut être que s’il ne l’avait pas rencontrer, peut être que s’il ne s’était pas accroché à elle, lors de son enfance, il serait un homme impitoyable, frappant femmes et enfant, les violant s’il en avait l’occasion. Mais non ! Loin de ça, l’image du Ténèbre qui a cœur d’artichaut. Les femmes, il les aimait, il les choyait s’il en a la possibilité, il les respectait et les aidait. Cellene et lui n’avait pas démarré du bon pied, il n’espérait pas non plus qu’elle lui tombe dans les bras… Ca non ! Mais une amitié, peut être… fiable, solide et sans compter. Ils étaient tous dans la même galère, les coudes devaient donc se resserrer.

Cellene mis un temps fou à se lever, mais lorsqu’il toucha sa main, cette dernière était froide. De plus, elle murmura quelque chose. Son visage se tourna vers l’Azurée, lui avait-elle parlé ? Il resta un instant interrogateur, jusqu’à ce qu’elle s’avança vers Seamus. Sans un mot, sans un merci… Quoi que… peut être que ce murmure en était un ? Il décida de ne rien dire, de ne rien commenter. Il la sentit chaviré, elle tenait à peine sur ses pieds, sa main se glissa sous le bras de la jeune femme et l’aida, l’espace de quelques pas, à marcher. Dès qu’il sentit qu’elle pouvait marcher seule, sa main se retira.

Une fois près d’Ivy et Seamus, Versus observa l’un puis l’autre. Seamus était totalement déconnecté du monde, sous le choc peut être… Il n’était déjà pas du genre à cause quand ça allait bien, alors quand ça n’allait pas, il se devait sans doute se refermer sur lui-même… Ce qu’il venait de faire, du moins c’est ce que pensait Versus…

Cellene se mit à parler… Tiens, cette fois elle ne murmurait pas ! Elle avait l’air un peu étrange, sous ses air de « je vais bien »…


Citation:
Le Maître… toujours en vie ?


Un sourire très léger s’afficha sur son visage. Le Maître, ou était-il ? C’était vrai. Il l’avait vu entrer dans le manoir, mais pas encore en sortir. Ivy se tourna vers lui, ses yeux flamboyants restèrent accrochés aux siens, un instant. Il s’imaginait encore, il y a quelque mois, à ce qu’il s’était passé dans l’une des pièces du Manoir. Son départ fut même très rapide, pas même le temps de lui dire quelques mots, que le Poison était repartie, laissant ses attributs à l’air libre. Une attitude qui avait laissé le Ténèbre dans une profonde incompréhension, il n’avait même pas essayer de l’arrêté, ni même de lui demander une explication… il l’avait laisser faire. Après tout, leur moment avait été suffisamment intense comme cela...

Citation:
Versus, ravie de te revoir aussi. Tu peux me dire ce qui se passe toi ? Seamus n’a pas l’air bien, on dirait qu’il est déconnecté et ne nous entend pas ! Et j’ose même pas parler des détails qui nous réchauffent en ce moment et nous sautent aux yeux….


Un léger sourire s’afficha sur ses lèvres, quand il vit le Beau Poison lui sourire. Songea-t-elle à son départ précipité ? Il ne pourrait le savoir.

Difficile à dire… Me suis réveillé au sol ! N’ai pas vraiment eu le temps d’y songer ! Volontaire ou Accidentel, n’en sais rien du tout !!

Les retrouvailles furent très vite effacées, un beuglement se fit entendre à l’intérieur des entrailles du Manoir. Quelqu’un hurlait, mais Versus fut bien incapable de savoir qui et ce qui avait été dis. Le bruit des flammes et du bois qui s’effondrait avait camouflé les mots. Lorsque Versus décrocha les iris du Poison de ses yeux flamboyants, il put voir une ombre surgir des flammes et de la fumée, il reconnut le Maître. Il eut même l’impression que Chaos était le dieu du feu, Satan lui-même était présent… cette sortie du Manoir démontrait bien quel tortueux et horrible homme il pouvait être.


Citation:
Saisissez vous d’elle !


Son doigt fut planté sur celui d’Ivy en lâchant ses ordres, Versus observa la jeune femme un instant, elle était donc partie sans avertir le Maître. Il fut bien décontenancé et n’aimait pas du tout ce qu’il devrait se produire. Ivy plaça ses poignets joint devant lui.

Citation:
Fait ce qu’il te dit Versus….


Une invitation ? Non ! Plutôt une demande, plutôt un signe de « je ne te veux pas. » Versus soupira, était-ce vraiment le moment ? Non, sûrement pas. Il plaça une main sur un des poignets, puis d’un coup sec attira Ivy contre son torse. Il la retourna légèrement, pour qu’elle ait son dos contre son buste fort. De son autre main, il attrapa le deuxième poignet pour le joindre à son jumeau, tout deux soutenu derrière Ivy. Une fois qu’il fut certain que la jeune femme, ne pourrait pas bouger, sans pourtant lui faire mal, il leva la tête pour regarder le Maître.

Maître… Sans vouloir vous contredire, est-ce vraiment le moment ? Le Manoir est à vue maintenant ! Ne pouvons-nous pas régler vos différents à un autre endroit que celui-ci ?

Son ton démontrait bien qu’il demandait la clémence envers Ivy, mais laissait tout de même le choix à Chaos de faire ce qu’il avait décidé. S’il devait finir comme le poison, il le ferait, mais il ne laisserait pas un homme s’en prendre à jeune femme à nouveau. Hors de question de laisser faire.

La surveillerait… si besoin étant !

Les foudres de Chaos ? Il allait les avoir, c’était certain… maintenant ? Peut être, ou peut être pas… Mais il les attendait de pied ferme. Il pouvait sentir le souffle d’Ivy contre lui, son corps contre le sien. Ses yeux flamboyants ne lâchèrent pas d’une seule seconde le bas de la capuche du Maître…





























--Lorelei.

Les pupilles étaient dilaté, la noirceur de son âme pouvait alors être vu, mais dans son esprit, rien de tout cela, bien au contraire…
Un rire enfantin, une mère qui attrape sa fille chérie, un jeu partagé.


« Une poule sur un mur qui picore du pain dur
Patati Patata
Lève la queue et pis voila ! »


La petite Loreleï éclatait d’un rire pur en voyant un œuf tombé dans les mains de sa mère alors que la poule n’était qu’en bois.

« -Encore Mère, encore ! »

Tout se trouble, tout disparaît pour que les mirettes émeraudes se rouvrent sur un amas de cendre face à elle et un corps à ses cotés

« -Mariette…Mariette…Je t’en prie réveilles toi Mariette, Louis va pas bien, Louis il dort alors qu’il est par terre ! Et Anne, Anne elle brûle avec sa poupée ! Mariette ! »

Un battement de cil et Loreleï voit des yeux jaunes à ses cotés, la peur la prend un court instant pour se sentir tout à coup en sécurité.
Elle était en vie, elle avait mal mais elle connaissait cette sensation et si la petite fille qu’elle fut a survécu, la femme qu’elle était devenue sera encore plus forte.
Son esprit su, à ce moment là, qu’elle sera amenée à retrouver ceux qui ont fait ca, tuer ceux qui ont osé toucher à son antre.
La belle dompteuse se leva et se dirigea vers les survivants, tous dans le même état de choc qu’elle en entendant Cellene qui demandait si le Maître était vivant.
Loreleï se mit à leur coté, tout les visages étaient noir de suie, ses propres cheveux collaient encore à ses joues, les jambes nues de sa jupe arrachée par ses propres soin, le bustier luisant de la fournaise dans laquelle elle avait été exposée.


« -Oui Le Maître est encore en vie, j’ai pu le voir, plus tôt… »

L’intonation était neutre, s'en moquant royalement, mais la question avait été posé, et elle avait une réponse à fournir. Sa réponse fut confirmé par le cri qui la prit dans ses propres entrailles, il était bel et bien en vie…
Ou était-il passé, elle ne le savait pas, il faudrait qu’elle voit si l’un des loups l’avait suivi ou non, vu son état de titubation…Mais pour le moment, elle avait soif, et serait prête à tuer pour un peu d’eau.
En regardant ceux qui partageaient sa vie chaque jour, elle supposa qu’il en était de même pour eux.


« -Contente que vous soyez en vie… »

L’héritière du péché originel se reprenait et ses mirettes se mirent à chercher ses loups, espérant qu’aucun d’eux n’ai souffert de ce brasier lorsqu’elle put voir la meute, le chef légèrement en avant, à la regarder à travers l’épaisse fumée qui disparaissait dans la brise encore présente. L’un d’eux se tenait toujours derrière elle, l’impression de se tenir sur le qui-vive et observait lui aussi ses congénères qui formait un bloc, comme s’ils voulaient protéger les survivants et dévorer tout ceux qui se rapprocheraient de leur Manoir.

Son observation des loups fut interrompue par un ricanement qu’elle connaissait par cœur. Son visage se tourna rapidement du lieu d’où il provenait, et l’effet d’optique fut frappant.
Entre le brasier et la stature du Maître, on avait l’impression qu’il était un géant, sa colère était-elle que même sous sa bure on pouvait la ressentir, quelqu’un qui ne le connaissait pas en aurait les poils hérissé et s’évanouirait sur le champ…

Contre toute attente, il ne vint pas à eux, il leur aboya de s’emparer d’Ivy, sa voix ne souffrait d’aucune négociation possible.

L’incompréhension la plus totale prit la belle dompteuse qui faisait des allers retour du visage entre le Maître et Ivy. Celle-ci ne chercha pas à comprendre le pourquoi du comment, et contre toute attente, tendit ses poignets vers Versus.

Loreleï se demandait si c’était encore un quelquonque tour de son esprit perdu et tordu quand le timbre de voix de Versus retentit.

Elle comprit alors que c’était lui, qui plus tôt dans la fournaise, lui avait ordonné de rester au rez de chaussée, et non son père…

Voila que lui aussi devenait fou ! Il contredisait plus ou moins le Maître, enfin pas plus ou moins, il essayait une chose que personne n’oserait vraiment essayer lorsqu’on connaissait un peu l’état d’esprit du taré qui leur donne les ordres…
Comme si c’était le moment…

Haussement de sourcil gauche, pensant que Versus avait entièrement raison, ce n’était ni le moment ni le lieu de gérer ce genre d’affaires…Et Ivy avait raison d’agir de la sorte, autant ne pas créer la colère de Chaos pour le moment, sauf si tout les membres du Clan s’unissent contre, il n’aurait alors pas trop le choix.

Tout se passait trop vite dans la tête de Loreleï, elle essayait de réfléchir et vite, mais voulait surtout savoir ce qu’allait faire Cellene et Seamus…


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La question fut posée, inquiétude ou la quiétude d’avoir un semblant de liberté ? Ou d’être séparé de l’esprit démoniaque et fuguasse de Chaos ? Nul ne le saura vraiment… Le regard saphir se tourna vers Ivy. Ah ! Ivy, le poison, son caractère si bien forgé, ses idées si bien arrêtées, ses impulsions. Une femme impulsive, qui ne se laisserait jamais faire… Pourtant, dès leur rencontre, dès le premier regard, l’attitude d’Ivy était tout autre… Une autre femme se présentait à Cellene, une femme douce, gentille. Pas un mot de travers, pas un geste mal placé. Avec les autres, Ivy exerçait son pouvoir poison, elle était exécrable, agaçante, méchante, rude… Ce surnom : le Poison, lui collait à la peau. Le contact était passé d’emblée.

Un sourire s’afficha sur le visage blanchâtre, marqué par des tâches de suie. Le retour d’Ivy lui faisait plaisir, bien que le moment était fortement mal choisie, vu les circonstances. Elle était toujours aussi belle. Elle n’avait pas changé, tout était très attirant chez elle. Elle se tourna vers Versus, quelque chose semblait se passer entre eux deux. Comment était-ce possible ? Cellene avait vu Versus monter avec Lupia, ou peut être pas ? Un doute se forma, germa au fond d’elle. Et si, finalement sa Belle était rentrée dans sa chambre toute seule ? Cellene se serait fourvoyée depuis le début ?

Encore et toujours des questions ! Ta peste se l’est tapée, pis c’est tout !

Tu n’as pas de preuve, Cel’. Et puis, elle est toujours pas là… tu ne sauras jamais…

A moins de lui demander !

Aah ouais, bonne idée !! Mais t’es vraiment une gourde toi !! T’vas pas aller lui demander !

Seamus ne bougea presque pas, il semblait réaliser ce qu’il se passait. Loreleï s’était rapprocher, Cellene se promit de la prendre à part pour la remercier de lui avoir sauvé la vie. Elle ne le ferait sans doute pas devant tout le monde. Pendant cet instant d’attente d’une réponse, l’Azurée était pleinement présente… pour le moment… La dompteuse de loup répondit rapidement qu’elle avait vu Chaos plus tôt. Mais rien ne pouvait vraiment leur dire qu’il était toujours là… jusqu’à…

Une voix se fit entendre, la colère prit le dessus, elle planait au dessus de leurs têtes, elle était prête à s’écraser, à explosé. La présence du Maître était étouffante, la respiration de Cellene se fit plus difficile, plus rude. Ses yeux se levèrent vers cette voix qui venait de retentir en direction de la petite bande de rescapés. Un ordre, c’était un ordre… Chaos voulait que ses sbires s’emparent d’Ivy. L’incompréhension était totale, Cellene regarda le poison, puis Chaos. A plusieurs reprises, elle dut le faire. Autant pour voir l’attitude d’Ivy que la réponse du Maître.

Ivy semblait calme, peut être trop, beaucoup trop. Elle tendait les mains à Versus et il s’exécuta. Ce n’était à plus rien y comprendre, surtout que Versus osait défier le Maître. Les yeux de Cellene s’écarquillèrent. Son ton était encore assez doux, il n’avait pas tord, mais était-ce vraiment le moment de faire ça ? Bien que ce n’était pas vraiment le moment de vouloir tuer Ivy. Ou du moins la torturer, c’était assez le style de Chaos.

Il l’est fou… il veut mourir !

Il est trop bien foutu ainsi ! Haan ! Cel’ regarde ses biceps… t’aimerais pas être à la place d’Ivy ?


Cellene soupira lourdement et serra les dents. Elle eut envie de frapper cette voix arrogante… De se frapper elle-même, carrément. Elle tenta de faire un certain travail sur elle-même. Elle devait se reprendre, ses yeux se mirent à bouger une nouvelle fois, de droite à gauche. Ses ombres étaient là, dans ce moment incompréhension, les ombres s’amusaient, se jouait d’elle. Un nouveau soupire s’échappa de ses lèvres, aux dents serrées.

Qu’allait-elle faire ? Aider Ivy, ou obéïr au Maître ? C’était un lourd choix, très lourd. Son amie contre sa vie ? Sa vie contre son amie ? Elle avait déjà tant perdu, trop perdu. Elle ne voulait ni perdre la vie, ni perdre une amie, une des seules amies… D’abord, elle devait voir comment Chaos allait réagir, ce que Seamus allait faire. Les poings se serrèrent, un grognement se fit entendre derrière elle. Un regard vif en arrière, Cellene vit les loups monter la garde. Ils voulaient sans doute protéger le Clan. L’Azurée regarda un instant Loreleï et haussa légèrement les épaules. Elle comprendrait sans doute que la jeune femme, ne savait quoi faire…

Cellene tourna à nouveau la tête pour regarder le duel qui s’était mis en place entre Ivy, Chaos et Versus. Elle ne pouvait plus bouger, elle n’osait même pas dire un mot. Ses yeux bougèrent très légèrement, malgré elle, elle suivait ses ombres…


--Seamus_le_taciturne


Beaucoup d’agitation… trop
A quoi bon ?
Quand on a déjà tout perdu, on a plus rien à perdre…
Rien ? et pourtant…

Il n’y a qu’une place de libre dans une âme vide. Une image en a chassé une autre réputée pourtant indélébile. Cette image, malodorante qui plus est, il devra s’habituer à vivre avec, comme une maitresse insatiable.

Et pourtant…

Une voix… La Poison…
S’il y a bien quelqu’un que le Taciturne n’imaginait pas entendre en ce jour de colère c’était bien elle.

Il hocha douloureusement la tête, se tourna lentement vers Ivy et plongea son regard vide dans le sien. Vide ? Peut-être y lirait-elle ce que lui-même ne parviendrait de toute manière pas à exprimer. Peu importait… Elle était là, peut-être dans un des moments les plus inavouables de la vide existence de Seamus.
Un rictus aux intonations diverses, terreur, contentement, interrogations. Les mots n’avaient de toute façon pas leur place, comme ils ne l’auraient sans doute plus jamais.

Son regard se porta ensuite sur les autres rescapés. Sa lente observation fut interrompue par l’éructation infâme de celui qui avait pourtant eu pour charge de veiller sur eux en échange d’une obéissance sans faille. Au vu de l’état du Manoir, le contrat avait été rompu.

L’ordre du Maître fut exécuté de la main servile de celui que le Taciturne avait sauvé du brasier, si ses souvenirs étaient exacts. Mais les propos de ce dernier laissaient sourdre une résistance passive pour le moment. De rapides coups d’œil étaient échangés. Seraient-ils tous prêts à bondir sur le psychopathe et le mettre hors d’état de nuire ?

A quoi bon une fois de plus…

Sans un mot sans un regard, Seamus se plaça entre le Maître que ne manquerait pas de se ruer sur Ivy maitrisée et celle-ci. Se tournant vers Chaos, le regard toujours absent il prit la parole selon son mode d’expression habituel



…les loups…
…la connaissent pas assez…
…aurait pas pu entrer…


Il était inutile de contrer le Maître, de s’opposer à lui de manière frontale. Désobéir serait mortel pour au moins l’un d’entre eux. Et cela aurait été un de trop…
Sans frémir il resta planté là attendant une réaction du meneur de leur meute décimée.


--Conrad_mac_leod


La conversation devenait très positive et malgré le jeune âge que la demoiselle semblait avoir, elle avait quand même un soupçon d’intelligence, mais l’écossais sentait en elle comme un trait de caractère qu’il ne pouvait définir, elle lui expliqua ce qu’il pouvait espérer dans les auberges de la ville. Elle enchaîna avec le fait de s’intéresser aux lois et pour finir elle demanda un justificatif, il avait bien le parchemin du roi d’Ecosse, mais le comprendrait elle ?

Ho vous savez je veux juste pouvoir me nourrir, me rafraîchir et dormir, le reste je n’ai vraiment pas le temps, j’ai une mission à remplir et bon je vous avoue que les femmes légères ne sont pas ma tasse de thé.

Les lois et coutumes dites vous, il me semble que j’ai vu dans les autres villes que j’ai traverse un affichage public près des bâtiments de la mairie, j’irai d’ailleurs voir le bourgmestre de cette ville, en espérant qu’il puisse me recevoir et me faire entrer en contact avec les autorités judiciaire, on ne sait jamais qu’ils l’aurait aperçue. Des détails, comment vous dire, la chose qui m’a marqué le plus ce sont ses yeux, ils sont d’un bleu très profond et envoûtant, son regard ferait se damner un évêque.


Tout en parlant il se releva pour sortir de la sacoche qui se trouvait sur l’avant de son Kilt, un parchemin qu’il lui tendit.



Je le garde toujours sur moi, on ne sait jamais, et j’ai eu raison, vous me le demandez

Il se rassit en attendant que la jeune fille lui rende son document


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