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[RP] un Manoir au loin dans la forêt

--Ivy.


Elle avait beau fixé l’ombre la plus malsaine qui est jamais existée, elle ne ressentait pas la peur. C’était étrange comme sensation quand même. Le Poison aurait pourtant dû être terrifié, ne serait-ce que parce que sa vie dépendait de cet homme à moitié humain et fou furieux. Hélas non, son corps ne tremblait pas, la confiance régnait dans ses iris bleutés. Si elle devait mourir aujourd’hui, qu’Aristote lui pardonne tout ses péchés et ils étaient nombreux…. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus rien à perdre. Ce n’était pas non plus la première fois que le dirigeant de la Main Noire s’en prenait à elle.

C’était d’ailleurs comme ça que tout avait commencé…. Par cette nuit, à peine fraichement débarqué au Manoir qu’ils s’étaient fait attaqué par les Crépusculaires, Lazard avec eux en simple sbires à l’époque. Le Patron avait été à brulée par l’acide, par sa faute. Elle s’en était terriblement voulu, jusqu’à tenter de retrouver le Crépuscule sanglant et de tous les exterminés, un après l’autre pour racheter sa faute. Pour les débusquer, cela avait été le cas mais, au prix d’ennuis dans lesquels elle dérivait encore aujourd’hui. La colère de Chaos n’était que superficielle pour elle. Trop d’épreuve traversé, trop de blessure à son âme pour que la simple fureur de fou puisse l’atteindre réellement en cet instant. Qu’on en finisse et puis c’est tout…

Voilà dans quel état esprit elle s’était résumée et contrainte lorsqu’elle avait tendu ses poignets à Versus qui lui plantait ses yeux dans les siens, sans trop comprendre de quoi il en retournait. Du moins, l’imaginait-elle. Les apparences étaient contre elle, tout simplement. Elle voyait bien que cette idée ne l’enchantait guère mais, s’il n’obéissait pas, c’était sa tombe qu’il creuserait à côté de la sienne. Ivy le savait, voilà pourquoi également elle se montrait coopérative pour le moment.

Il se saisit d’un de ses poignets, l’encerclant fermement sans la brutalisé cependant. Il l’a ramena d’un coup sec et sévère contre elle, leur corps entrant en confusion rapidement. Son visage était près du sien, elle ne l’avait toujours pas quitté des yeux. Ses lèvres était si près des siennes cette fois que si elle l’avait voulu, elle aurait pu s’en saisir mais, ce n’était pas le lieu ni le moment de penser à ce genre de chose bien que l’éventualité de la mort donnait au corps l’excitation primaire du désir.

Troublée, elle ne lâchait guère ses pensées pour éviter de sombrer dans le pessimiste de l’équation qui allait se résulter à un dernier souffle, le sien. Il la fit rapidement se retourner comme une crêpe bien que tout en douceur, son dos venant heurter le torse de Versus cette fois, son autre poignets ramener contre son jumeau déjà comprimé.

Elle leva les yeux, maintenant prisonnière, contre l’infâme Chaos qui s’avançais vers eux, laissant les débris du Manoir se résulter en cendre en arrière plan. La scène était macabre, il ne pouvait en être autrement. Un cimetière s’était dressé pour certain de ses amis gisant sans vie derrière lui et elle les retrouverait sous peu…. Après avoir été torturée par cette chose ignoble, c’était tout à fait le genre du Maitre. Elle n’avait plus rien à perdre certes mais, elle ne lui laisserait certainement pas le loisir d’en profiter à sa guise, comme il le désirait. Elle trouverait bien un moyen d’arranger tout cela. Il le fallait.

Versus tentait de calmer le jeu, elle le percevait dans sa voix et aurait voulu lui dire de se taire. Elle ne voulait pas qu’il paye pour des choses dont il ne savait même pas. Elle murmura un simple ‘’ chuttt ‘’ pour tenter de le lui faire comprendre, que tout ceci, ne valait pas la peine. Il n’avait pas à se sacrifier pour elle. Mais avant qu’elle n’est pu transiger en sa faveur, plaider sa cause au près de Chaos, Seamus sortait de sa transe et venant barrer le chemin à son tour entre elle et la faucheuse. Il avait tous perdu l’esprit. Ce n’était ni le lieu ni le moment, mais, elle était touché par la l’agissement de ses amis. Il semblait prêt à la mutinerie si s’avérait qu’un seul de ses cheveux vient à manquer mais, pouvait-elle les laisser faire ainsi….

Maitre… partons d’ici avant que les soldats Languedociens n’arrivent et je vous expliquerais tout… je confirme cependant que je n’ai rien à voir avec cet incendie bien que mon retour y coïncide….

Sa voix était douce, inébranlable. Jamais elle ne demanderait la pitié, le supplier était hors de question, enfin pour sa vie. Mais elle ne voulait pas qu’une autre âme s’élève cette nuit. Autant la sienne que celle d’un de ses camarades de crimes…Elle allait devoir l’amadouer pour cela, y arriverait-elle ? Elle n’en savait rien mais, elle userait de tous ses charmes pour y parvenir, la ruse étant également de mise. Ne restait plus qu’à voir ce qu’il déciderait….


Majda_eulalie
Toujours aussi drôle de voir les écossais. Majda en était à peu près là dans ses réflexions quand il lui tend un parchemin. La belle affaire, elle n'y comprend goutte. Bon il y a un scel une signature, plus qu'à espérer que le contenu soit bien ce que lui dit cet homme. Se levant pour aller à la fenêtre, elle regarde au loin la forêt. Pourvu que l'Ost renforce la garde. Ils sont certainement aussi informés qu'elle sur ce manoir, il existait bien avant sa naissance, alors il n'y a vraiment pas de raison. Faisant semblant de lire en marchant, elle fait signe à Aristide de leur servir des boissons, et retourne s'installer à son bureau.

Alors qu'il se rassoit, elle lui tend le document.

Merce Sieur pour ceci. Vous n'avez pas répondu à mes questions...


Avec un petit sourire malicieux, elle réitère donc sa demande.

Qu'a-t-elle fait, et quel est son âge ? 15 ? 20 ? 40 ans ? Pour la retrouver, ce serait plus facile. Je ne vais pas retourner toute la ville si par de simples détails, je la trouve. Il est fort possible qu'elle ait changé de nom, mais pour votre accent, je pense qu'il est assez inimitable.

Elle sourit, sachant pertinemment que le sien doit lui sembler tout aussi étrange.

Lorsqu'Aristide s'approche et lui propose de la tisane, elle lui répond.
Oui, mais sert cet homme en premier veux-tu ?

La jeune maure se dit qu'il est bientôt temps pour elle de donner les ordres pour préparer ses chevaux. Un petit voyage sera le bienvenu, et elle a vraiment hâte. Mais pour le moment, trouver cette fille blonde aux yeux bleus. Arf, si elle ne la trouve pas aujourd'hui, peut-être que Cyrianna pourra l'aider ? Ou le Lieutenant Finubar ? Elle voudrait prendre la route ce soir si possible, profitant de la nuit pour s'éclipser.

Cette femme doit avoir un accent... Mais je n'en connais pas à Carcassonne qui parlent avec un accent étranger, et pourtant je connais un peu l'accent de ce pays...

S'apercevant qu'elle réfléchit à voix haute, Majda rougit légèrement. Sous son teint foncé, ses joues deviennent un peu plus sombres.

Je crains de ne guère pouvoir vous aider sans de plus amples renseignements. Parle-t-elle couramment le françois ? A-t-elle pu perdre son accent ? Si elle a changé de nom... Et qu'est-ce qui vous fait penser qu'elle pourrait être à Carcassonne ?

Voilà qu'elle le harcèle de questions, mais sa curiosité légendaire lui a pourtant valu pas mal de déboires. Pourquoi faut-il qu'elle soit si curieuse ? A chaque fois pourtant, ça lui retombe sur le coin de la figure. La jeune femme se mord alors les lèvres, se rendant compte qu'elle risque d'endormir le pauvre homme sous ses questions.

Pardonnez-moi, voilà que je vous retiens au lieu de vous faire visiter la ville. Voulez-vous que je vous conduise à de l'auberge des 4 vents qui semble mieux correspondre à vos souhaits ?

Elle rédige une missive rapidement, tout en écoutant et devisant avec son interlocuteur, et la remet à Aristide.
Va remettre ceci à la lieutenante Cyrianna, et fais préparer mes bagages et les chevaux : nous partons ce soir pour un petit voyage.

S'excusant d'un sourire auprès du Sieur MacLeod, elle reprend d'une voix plus douce.


Veuillez m'excuser pour ceci.

Puis elle écoute, essayant de se taire pour une fois, ce qui n'est pas chose aisée quand mille questions lui viennent en tête pour chercher la femme blonde dont il parle.
_________________
Enduril
[A Carcassonne, Hôstel de la Famille de Noùmerchat]

Encore une nuit trop courte passée à se tourner et se retourner seule dans sa couche. Ils étaient rentrés depuis peu à Carcassonne, mais séparément. Zac était parti avec le gros de l’armée, laissant sur son chemin diverses sections regagner leurs casernes respectives. Elle avait rejoint la ville de son côté quelques jours plus tard en compagnie de la gent féminine Shaggash.

Sa chainse collant à son corps moite, elle s’était levée tôt, profitant du peu de fraîcheur entrant par la fenêtre ouverte. Bientôt, on les fermerait, les barrant de panneaux de bois qui garderaient dans la journée la fraîcheur apaisante de la nuit.

D’une main impatiente, elle dénoue le cordon qui ferme son col et ses mains tirent sur le tissu, élargissant l’encolure, la faisant glisser sur ses épaules. Elle dégage un bras, puis l’autre, et tandis qu’elle prend à pleine main sa lourde chevelure qu’elle tord et roule pour la fixer au sommet de son crâne, elle laisse le fin vêtement de lin glisser au sol, l’enjambant pour se diriger vers le broc d’eau fraîche et la cuvette qui attendent, posés sur un meuble bas.

Comme à son habitude, personne pour l’aider dans ses gestes quotidiens. Elle ne supporte pas d’avoir quelqu’un pour s’occuper à sa place de ce qu’elle peut faire seule.

Un linge qui plonge dans l’eau. Elle contemple un instant la bulle d’air qui se forme à sa surface et le tissu qui semble rebelle à se laisser mouiller. Mais la nature reprend son droit et le linge s’imbibe doucement faisant éclater la bulle d’air et celle intemporelle dans laquelle elle était. Elle tord le linge pour en exprimer le trop plein d’eau, prend le savon à la délicate odeur de lavande posé à côte du nécessaire de toilette et bientôt, le linge glisse sur le corps de la jeune femme, le délivrant de la fine couche de sueur nocturne pour la remplacer par une mousse onctueuse et odorante. Posant la cuvette sur le sol, elle y met un pied, puis l’autre avant de se saisir du broc et d’en déverser délicatement le reste d’eau sur son corps pour le rincer, prenant garde à ne pas répandre trop d’eau sur le sol carrelé.

Elle s’enroule d’un drap propre et, se séchant vigoureusement, elle se dirige vers la croisée ouverte pour jeter un œil sur les vergers du Razès. Déjà, quelques cueilleurs sont sur leurs échelles à choisir le fruit qu’ils pourront emmener et vendre à bon prix sur le marché, alors que d’autre, plus chanceux, en sont déjà à leur second.

Son regard plane sur la scène bucolique, glissant toujours plus loin, rencontrant la forêt au sud-ouest de la ville. Il glisse sur les résineux avant d’accrocher une colonne d’un gris sombre qui monte vers le ciel, tourbillonant dans les courants ascendant et descendant de l’air qui s’en joue et la tord comme pour en sculpter le corps d’un serpent à l’agonie.

La colonne est épaisse, mais semble circonscrite. Un feu de forêt, surtout à cette époque de l’année et avec cette sècheresse serait déjà une ligne dévorante et courant pour se nourrir de la végétation, rompant son régime végétarien de tout animal pris au piège de son étreinte brûlante.

Non, cette colonne, c’est un endroit fixe, un endroit avec quelque chose d’assez important pour que la bête satisfasse son appétit, mais assez dégagé pour le circonscrire. Une telle colonne, il y avait fort à parier que ce soit une demeure. Et quelle demeure assez importante pouvait de trouver dans cette partie plutôt inaccessible et peu giboyeuse à cause des hordes de loups qui y régnaient ?

Enduril recule jusqu’à buter sur le grand lit. Elle lâche le drap et porte sa main à sa cuisse droite, caressant une mince ligne de peau maintenant d’un blanc nacré.
Les souvenirs reviennent en masse. La peur pour ses enfants, sa rage, l’envie de tuer ce qui veulent porter atteinte à leurs vies, à leur bonheur tout neuf. Le massacre et le corps lacéré d’une prostituée. Une chevauchée dans la forêt entre Mende et Le Puy. Une bataille. Une explosion. Un homme qui tombe sur la croupe de son cheval, la menaçant d’un poignard. La douleur lorsque son camail s’incruste dans sa gorge sous la pression de la lame. Sa réaction instinctive qui la débarrasse de son passager qui semble vouloir freiner sa chute en plantant sa lame qui lui entaille la jambe avant de passer à son cheval. Au regard qu’il lui lance. A ces yeux verts qui sont restés gravés dans sa mémoire depuis des années.

Des rapports ressemblant plus à des comptes de bonnes femmes pour effrayer les gens avaient à l’époque laissé entendre que cette engeance vivait dans les bois de Carcassonne. Dans un manoir isolé d’où personne ne revenait vivant, voir entier.
Les pensées tourbillonnent dans sa tête.

Et si…

Curiosité dévorante, besoin de savoir, de tirer un trait sur un épisode de son passé. D’un geste sûr et décidé, elle emprisonne sa longue toison d’ébène en une lourde natte qui lui dégage le visage, tirant sur son front et ses tempes et lui courre le long de la colonne vertébrale jusqu’en haut de ses cuisses. Elle ouvre un coffre et en sort chemise, braies, gambison, puis se dirige vers le chevalet de bois sur lequel est posé sa vieille maille si confortable qu’elle enfile aisément, forte de son habitude. Soupirant, mais parce que tel est son devoir, elle prend un tabard aux armes du Comté qu’elle glisse par-dessus la maille. Pas de pièce d’armure, elle ne part qu’en reconnaissance et elle préfère ne pas faire porter de charge supplémentaire à sa monture. Rapidité et liberté de mouvements. Simplement satisfaire sa curiosité de ce doute.

Elle prend quelques dagues qu’elle glisse dans des endroits stratégiques comme seule sait les imaginer. Une épée bâtarde assez légère et manipulable, quelques lames de jets fixées à son bras, sa vieille besace et elle prend la direction des écuries, envoyant au passage un de ses gens aux cuisines, quérir quelques nourriture à emporter. Veille habitude issue de l’Ost que de ne jamais partir hors d’une ville, même quelques instants, sans s’être muni de pain et de quoi apaiser sa soif. Tandis qu’un gamin courre devant elle pour demander qu’on lui selle un cheval, elle suit d’un pas décidé, nouant son cale sur sa tête avant d’enfiler son camail et d’éviter de coincer sa chevelure dans une maille qui aurait été abimée.

Rendue aux écuries, elle désigne du doigt un cheval robuste et d’un caractère placide. Pas question d’emmener une monture un peu nerveuse droit vers un incendie, elle aurait peut être déjà du mal avec celui-là.

Le regard fixe, se remémorant le passé, elle ignore avec superbe les murmures de ses gens lui demandant si ils devaient préparer monture pour une quelconque escorte. De toute façon, ça faisait un bon moment qu’elle se passait de l’escorte réglementaire des Gardes d’Argent, qu’elle refusait de passer du temps à monter sa propre bannière pour se concentrer sur la gestion du comté et il était hors de question de dégarnir comme ça la garnison de la ville.

De toute façon, ce n’était qu’une petite promenade. Une simple mission de reconnaissance. Elle n’irait pas loin…

La monture est prête. Elle saute d’un bon souple sur la bête, levant haut la jambe pour la passer au-dessus du haut arçon. Peut être qu’un jour, quelqu’un en inventera un plus bas, mais en attendant, elle n’a pas le choix et pas la tenue pour monter à cru.

Guidant la bête à travers les rues de la ville, esquivant au passage ceux qui ne l’ont pas vu, la plupart s’écartant avec respect en voyant ses couleurs, mais surtout avec curiosité. Qu’est-ce qui pouvait pousser la Comtesse du Languedoc à sortir seule et en armes de la ville.

Passée la porte de Narbonne, elle plante ses talons dans les flancs du cheval et son corps s’adapte à son rythme tandis qu’il l’emmène à pleine vitesse vers ce lieu empreint de ces mystères qu’elle veut éclaircir…

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Cyrianna2002
La jeune femme rangeait les derniers dossiers quand un domestique aux couleurs rappelant Majda entra. Il la salua et lui tendit une missive que Cyr’ lu aussitôt….si elle envoyait Aristide c’est que ça urgeait, sans quoi elle serait venue directement.

Elle plia le parchemin et posa son regard sur le messager :


J’en ai pour une minute, attendez-moi !


Elle se leva prestement, lissa sa tenue et s’assura de quelques petites choses qui pourraient lui être utiles. D’un hochement de tête, elle informa son interlocuteur qu’elle le suivait et ils partirent afin de rejoindre la jeune maure.

Quand elle entra au bureau des douanes, elle resta un instant à observer l’homme en jupette et réprima un fou rire, pensant à un ours râleur :


Bonjorn Majda, messire !
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A venir......Trop de changements!!
Mon refuge

Lieutenant de la maréchaussée
Diaconesse
--Chaos.


Il descendit très lentement les marches de l’entrée, ses pieds ne semblant pas toucher le sol, augmentant encore la fantasmagorie du moment. Plus il avançait et plus ses mains se crispaient. Et plus ces inconscients semblaient laisser couler en eux le vent mauvais de la révolte.

Il s’approcha du petit groupe et se posta, raide, devant Seamus. Il le détailla avec soin, son visage toujours masqué par la capuche de sa bure. Derrière le laconisme de son vis-à-vis, se cachait, bien mal, un combat intérieur manifeste et plus le temps passait plus la balance penchait en faveur de l’insurrection. Sans pour autant paraître en être le meneur, le Taciturne semblait résolu. Tout comme les autres. Un faux pas du Maître et la cause était entendue, tout ca aurait été vain. Cette fois encore il devrait la jouer finement.

Sans brusquerie il contourna le Taciturne et s’éloigna du groupe de quelques pas. Tout en marchant nerveusement il commença un sourd monologues.

Bande d’inconscients… Comment osez vous ? Mais force m’est de reconnaître que vous n’avez pas tous tout à fait tord.

Il se tourna vivement vers Ivy

Pas tous…

Mais l’heure n’est pas aux vaines palabres et tout se paiera.
Tôt ou tard…


Désignant le Manoir en feu d’un geste vaste.

De tout évidence il ne pourrait s’agir d’un accident. Même le Gamin ne joue plus avec le feu depuis bien longtemps, enfin de ce feu là…

Quel traitement devait-il réserver à Ivy ? Faire comme si de rien n’était, comme si le Clan était un lieu de villégiature d’où l’on entrait et sortait à sa guise créerait un dangereux précédent. La punir de suite le priverait du plaisir d’y mettre les formes… et le temps. Il pensa un moment l’emmener à l’intérieur pour lui expliquer dans les détails les quelques manquements dont elle avait fait preuve, mais ils avaient raison. Le Manoir était repérable à l’envie et il n’était pas sur que les accords passés avec la mairie de la ville voisine tiendraient bien longtemps face à l’embrassement potentiel de la forêt desséchée en cette saison. Heureusement, l’incendie semblait perdre en intensité. D’ici quelques heures les flammes auraient terminé leur œuvre délétère.


Voici donc ce que nous allons faire…


Il s’approcha d’Ivy et déclara d’une voix froide.

Toi tu surveilles l’arrivée d’éventuels intrus. Il est fort probable que quelques curieux pointent le bout de leur nez et peut-être même de leur épée. Celui qui a osé faire ca n’est peut-être pas loin. Et évite de te faire tuer, je n’aime pas passer en second…

Il se tourna ensuite vers les autres.

Celui qui a fait ca n’a pu venir du ciel. Il a donc du laisser au minimum des traces. Trouvez qui est le responsable de votre perte.

Lorelei ! Toi tu vas rentrer tes petits compagnons de jeu dans leur cage. J’ai… horreur de les voir trainer ainsi. Si tu devais t’absenter je les nourirais… Un régime à base de viande cuite devrait leur convenir, et ce n’est pas ca qui manque là dedans…

Revenez avec le coupable, vivant et utilisable
Moi j’ai à faire...


Il devait savoir s’il pouvait continuer son Grand Projet ou le recommencer à zéro. Sans un mot de plus, ne souffrant aucune question, il réintégra le Manoir en flamme, sans se retourner.


--Conrad_mac_leod


Comme il l’avait prévu, la jeune demoiselle n’avait rien compris au parchemin que Conrad lui avait tendu, du moins il se doutait de ce fait, car la façon dont elle faisait, pour le déchiffrer montrait une lacune dans la langue angloise, mais cela était normal dans un sens, Carcassonne se trouvait dans le fin fond du sud du royaume de France, à des lieux d’Edimbourg.

Il esquiva un remerciement de la tête quand un homme lui proposa une tisane,


Oui je comprends votre soucis, elle doit avoir 25 ans, taille moyenne, svelte, et sans vous fâcher, elle n’est pas blonde, j’ai bien parle d’yeux d’un bleu profond mais il ne me semble pas que j’ai émis l’idée de la couleur de ses cheveux. Petit détail, son regard intense montre une maîtrise d’elle-même incroyable.

Le Highlander bu sa tisane, remit son parchemin dans sa petite sacoche, et se prépara à sortir. Au même moment une autre demoiselle entra dans le bureau. Existe il des hommes dans cette citée ? Se demanda t’il.

Bonjour à vous demoiselle, je m’excuse de ne pas rester plus longtemps, mais j’ai à faire, j’espère vous revoir toute les deux pour autre chose que le travail.

Je vais de ce pas me rendre dans cette auberge que vous m’avez conseillez, ensuite je ferai un tour en forêt on ne sait jamais que je trouve un indice ou l’autre.


Il salua les deux filles, et sortit par ou il était venu, longea à nouveau les murs des remparts et sur la place du marché il aperçut la silhouette d’une fille, il crut la reconnaître et se mis à courir, puis descendre quatre à quatre les escaliers, bouscula le garde qui somnolait, s’excusa et continua vers la personne qu’il avait cru reconnaître en criant son prénom, Heather…….Heather. La fille ne semblait pas l’entendre, il s’en approcha et mit sa main sur son épaule. La surprise fut telle que Conrad ne put émettre un son durant quelques secondes.

Veuillez m’excuser je vous avait pris pour une autre personne, je suis vraiment confus.

La fille devant lui ne pouvait être qu’une de ces guerrières qui pullulent dans les cités de Provence et dans le nord de l’Italie. Ses armes, son bouclier et son armure ne laissaient planer aucuns doutes sur ses capacités. L’écossais repartit en s’excusant encore une fois et partit vers l’hôtel. Mais une illumination vint le frapper, une idée qui pourrait peut être faire avancer ses affaires. Il fit demi tour et interpella à nouveau la jeune fille.

Mademoiselle, je me permet de revenir vers vous car j’ai remarqué que vous étiez équipée comme une guerrière, et vu que j’aurais peut être besoin de quelqu’un dans ma quête j’ai pensé que vous pourriez m’accompagner.

Il laissa à peine la jeune fille réagir et reprit son discours

Bon si cela vous intéresse, voila une bourse pleine d’écus, allez vous acheter un cheval et retrouvé moi dans une heure à la porte d’entrée la bas dans le bas de la rue. Avec le cheval si vous êtes prête à affronter de grands périls, et avec ma bourse d’écus si cela ne vous donne aucunes envies

Il la regarda et sans mots dire il retourna chercher sa monture et partit vers l’auberge des quatre vents. en oubliant carrément de se rendre à la mairie, mais il avait le temps, il ne comptait pas partir de sitôt. Une fois sa chambre récupérée, il se rafraîchit puis se changea d’une nouvelle chemise et d’un nouveau kilt.

Il prépara tout son armement, épée, dagues et descendit dans la salle de l’auberge, posa quelques question sur Celestine aux gens qui se trouvaient la. Une fois cela fait, il sortit, huma les senteurs et les effluves venant de la place du marché. Pour finalement enfourcher sa monture et se diriger vers la porte qui menait vers la forêt Languedocienne. Une fois le porche passé, il s’arrêta et attendit la jeune fille qui devait l’accompagner, il se demandait quelles lubies l’avait soudain envahi, il ne connaissait rien de cette fille et il l’avait comme ainsi dire engagée. Et si elle profitait de la foret pour tenter de me tuer, et si elle était une amie de Celestine ????. L’attente sous le soleil accablant de cette journée commençait à devenir légèrement longue. Il espérait quand même qu’elle ait choisi l’option cheval



pnj


Sophitia arpentait les rues de cette ville, elle ne savait pas trop si elle ne connaissait rien parce que c’était la première fois qu’elle venait dans ces lieux, ou si ses souvenirs de cette ville avaient disparus en même temps que son identité. Elle regardait à droite puis à gauche, dévisageant les passants et les marchants à la recherche d’un geste, d’une attitude, d’un quelque chose qui lui rappellerai quelque chose. Mais rien, même pas un soupçon ni même une esquisse d’un souvenir. Elle désespérait, elle ne savait même pas depuis quand elle était dans cet état, un jour, un mois, une année,… Pire encore pour combien de temps, serait-elle ainsi. Pour le moment, elle se demandait juste pourquoi les dieux, lui avait retiré sa mémoire, peut être par punition à une mauvaise action, peut être une récompense à une bonne conduite. Elle n’en savait rien, elle déambulait comme une jeune fille qui sort pour la première fois de chez elle, son attitude ne pouvait qu’attirait les regards sur elle.

Elle pensait être la seule folle dans cette ville quand en une fraction de seconde, plusieurs événements rocambolesques arrivèrent : Une furie sur une drôle de bête passa en trombe en manquant de la renverser, cette femme qui sortait d’une magnifique demeure luxurieuse semblait pressé d’aller quelque part. Cette dame, dont Sophitia ne pouvait pas trouver le nom, portait une longue tresse qui lui tombée dans le dos, elle portait une cote de maille mais pas de grande arme apparente, juste quelques dagues et une besace. Elle semblait préoccupée par quelque chose mais quoi, seule elle devait savoir de quoi il s’agissait.

Elle avait à peine le temps de s’en remettre qu’elle sentit une main plutôt puissante la saisir par l’épaule et la retourner. Prise au dépourvu, elle eut juste le temps de mettre sa main sur le pommeau de son épée quand la personne lui fit des excuses pour l’avoir prit pour quelqu’un d’autre. Sophitia voulu lui répondre mais il ne lui en laissa pas le temps, il lui refit des excuses et partit aussi vite qu’il était arrivé.

La pauvre jeune femme était désorientée, elle ne savait si le problème venait d’elle ou si c’était cette ville qui ne tournait pas rond. Elle était en train de réaliser que l’étranger qui venait de lui parler était celui qu’elle avait prit pour une femme peut gracieuse. Mais en même temps quelle idée absurde que de porter une jupe quand on est un homme. Enfin que cet homme porte ce qu’il voulait après tout c’était sa vie et pas celle de Sophitia.

Elle allait repartir à la recherche de son identité quand le porteur de jupe revient à l’assaut et lui propose de l’aider dans une quête. D’après lui elle était peut être une guerrière, si telle était le cas peut être que la proposition de l’étranger l’aiderai. Il lui donna une bourse avec de l’argent pour acheter un cheval et lui donna rendez-vous à l’entrée de la ville. Il ne lui laissa pas plus le temps de répondre qu’il ne l’avait fait la première fois et partit.

En même temps, elle n’était elle-même pas certaine de la réponse qu’elle allait donner à l’étranger. Elle décida de continuer sa promenade dans la ville avant de prendre sa décision finale. En arpentant les rues, elle décida d’accepter la quête du messire, après tout puisque rien dans cette ville ne lui permettait de retrouver la mémoire, peut être les lieux qu’elle visiterait l’aideraient un peu plus. Elle essaya de se remémorer ce qu’il lui avait demandé et fini par se souvenir qu’elle devait se trouver un cheval.

Oui mais voilà, qu’est ce qu’un cheval ???

Elle s’arrêta donc le marché et s’arrêta devant un stand de fruits et de légumes.


Bonjour Messire, je voudrais un cheval.

M’bonne dame c’est pas ici que vous pourrez trouver un cheval, allez en chercher un plus loin.

Sophitia partit donc demander plus loin où l’on pouvait trouver un cheval. Elle entra chez un tisserand et reposa la même question.

Bonjour Messire, je voudrais un cheval.

Le tisserand bien surprit par une telle demande lui indiqua les écuries de la ville. Sophitia s’y dirigea à pas rapide car le temps commençait à passer et elle n’avait toujours pas ce que lui avait demandé l’étranger. Une fois arrivé sur place, elle s’adressa à la première personne qu’elle croisa.

Bonjour Donà, je suis à la recherche d’un cheval.


Quel genre de cheval cherchez-vous ?


Je n’en sais rien, un étranger m’a dit de trouver un cheval pour partir faire une quête.

Il vous faudra donc un cheval rapide, puissant et peu craintif, j’ai tout à fait le genre de cheval qu’il vous faut.

La dame conduit Sophitia à une magnifique monture et lui permit de l’essayer. Sophitia ne comprit pas de suite ce que voulait la femme, puis elle se rappela la furie qui l’avait presque renversé, cette dernière était assise sur une bête similaire. Sophitia monta tant bien que mal sur l’animal, elle n’était pas très à l’aise mais sans savoir comment elle savait ce qu’il fallait faire et comme s’y prendre pour domestiquer l’animal. Une fois un petit tour fini, elle revient à l’écurie et paya la marchande.

Une fois l’achat finit, elle remonta sur le cheval et galopa jusqu’à l’entrée de la ville où l’attendait déjà l’homme à la jupe.



--Chaos.
Versus a écrit:



Il se tendit, il se raidit, ses mains se crispèrent sur les poignets d’Ivy sans lui faire de mal non plus. Il attendit la réaction, autant des autres que de Chaos. Le Maître s’avança vers eux, il eut l’impression qu’il flottait dans les airs. Il n’avait pas l’air humain, mais un démon… Il n’avait déjà pas de pitié, il vivait qu’à tuer, torturer peut être même violer. Versus ne savait pas ce qui était devenue la jeune femme qui avait pénétrer dans l’antre de la Main noire. Tout comme les prisonniers qui se trouvaient dans les cachots. Il n'avait aucune idée de ce qu’il avait pu se produire.

Seamus lança quelques mots, comme à son habitude. Il semblait du même avis que Versus. Cellene ne bougeait pas, Loreleï non plus. Même si ses yeux étaient fixés sur le Maître, le Ténèbre pouvait juste les apercevoir dans son champ de vision. Par contre, il sentit les soupires de l’Azurée qui semblait s’énerver non loin. Le tortueux se plaça devant Seamus, ignorant presque son intervention. Une chose clocha, pourquoi donc Chaos ignora totalement ses mots, pas une seule fois il s’était tourné vers lui, pas une seule fois la bure avait fait face au Ténèbre ! Lorsqu’il passa derrière Seamus, Versus lâcha progressivement les mains d’Ivy. Une main s’en détacha, puis se déposa sur sa hanche, son dos collé contre son torse. Sa respiration se fit plus lente et moins stressée, tout en lâchant pas du regard Chaos. Son autre main resta derrière Ivy, mais elle était prête à se lever le cas échéant.

La voix du Maître s’éleva dans la cour d’honneur, on pouvait sentir sa colère, mais il semblait faire un travail sur lui-même pour ne pas exploser maintenant. Tous semblait contre lui, à ce moment, peut être vallait-il mieux rester dans le même avis… pour l’instant… Il se retourna, lança une menace sur Ivy. Versus avait lâcher sa main pour la poser sur son épaule, délicatement. Il voulait lui démontrer sa présence, malgré le « chuttt » qu’elle avait murmuré. Il n’avait pas du tout l’intention de la laisser tomber ainsi et surtout pas dans des circontances pareils. Il n’était pas rancunier, pas auprès des femmes.

Ca y était, les ordres tombaient, ainsi que les menaces. Le Ténèbre soupira lourdement, faisant taire en lui, la rage qui commençait à monter en lui. Sa main se serra légèrement sur l’épaule d’Ivy. Ils devaient chercher… mais chercher quoi au juste ? des traces ? Ils en avaient pour la journée et peut être bien pour la nuit. Le Maître quitta la réunion improvisé, sans se retourner. Il devait faire quelques choses, comme par hazard. Il entra dans le Manoir, un murmure s’échappa des lèvres de Versus.

Qu’il y brûle…


Il regarda les autres un instant, puis avant même que quelqu’un bouge, pas même Ivy, il prit l’initiative de l’aider. Ils ne seraient pas trop de deux pour surveillé, mais il prendrait l’endroit le plus haut possible. Il savait grimper, il était très agile.

T’aiderai, Ivy… Me placerait tout haut du chêne.


Il pointa le doigt à l’opposé du groupe, pour montrer l’arbre.

Te mettrait à l’autre bout ? On pourra aussi voir, s’il y a des traces depuis nos « tours » improvisées.


Il avait fait très attention à garder Ivy contre lui, puis il regarda les autres.

‘A va pour vous ?

Il s’en fichait royalement de contredire les ordres de Chaos, il n’avait pas peur de lui, pas le moins du monde. Il attendit la réponse des trois autres personnes avant de bouger. Plus longtemps ils se décidaient, plus longtemps il pouvait profité de la peau frêle et douce du beau poison contre lui.




--Ivy.


Le Chaos, cela signifiait la fin de toute chose. L’homme qui se dirigeait vers eux était à proprement dit, l’apocalypse. Il portait fort bien son nom, personne ne pourrait dire le contraire. Froid, cynique, complètement cinglé mais à la fois, terriblement excitant. Du moins pour elle. Le Poison ne trouvait pas le désir dans les gens singulier mais plutôt en côtoyant les gens dangereux et mystérieux. La sensation du danger l’excitait au plus au point. Pas étonnant qu’elle était toujours dans les embarras.

Le Maitre s’arrêta juste devant Seamus, elle l’observait pendant que lui faisait de même avec un de ses loyaux soldats. Il le contourna, raisonnant à voix haute. Elle pouvait parfaitement voir qu’il tentait de dissimulé ses sentiments, mêlés de nervosité par ses subalternes qui aurait tôt fait de le donner en pâture aux loups s’il mettait la vie de l’un d’eux en danger, se liant tous contre lui et un autre plus étrange, qu’Ivy n’arrivait pas à définir. Avait-il perdu quelque chose dans ce Manoir cette nuit ? La jeune femme qui l’accompagnait habituellement partout ne semblait pas être là…. La Main du Maitre… oula… effectivement, elle comprenait mieux sa colère maintenant qui était, justifiée après tout. Mais peut-être pas autant envers elle qui comme elle le lui avait dit, elle n’avait rien à voir avec cet incident. Cependant, ce n’était que sa parole contre les faits…

Comme s’il lisait ses pensées, il se retourna vivement vers elle. Elle ne pouvait voir ses yeux, cachés par la bure qui ne laissait voir que ses lèvres encore plus charnues que les siennes. Elle se demanda à cet instant ce que pouvait avoir l’air ce visage constamment masqué. Elle leva les yeux au ciel par ses menaces, elles, loin d’être masquées.

Oui Maitre… tôt ou tard…. Quand vous jugerais bon….


Valait peut-être mieux ne pas trop en rajouter, elle aurait bien soupiré mais, elle s’en garda. Elle savait se montrer reconnaissante tout autant que chiante. Pour le moment, elle allait prendre la première option. Son heure de trépas n’était pas venue dans l’immédiat. Elle sentit la main de Versus derrière elle venir prendre sa hanche, gardant son corps d’avantage collés l’un à l’autre pour fini par la mettre sur son épaule. Elle comprenait parfaitement bien ce qui se passait dans la tête du Ténébreux. Malgré le moment qu’il avait passé ensemble, elle n’aurait pu entrevoir l’humanité donc il faisait preuve. Où est-ce autre chose ? Leur relation n’avait été que de courte durée, l’essence d’une nuit qui vous hante cependant très longuement. Voilà encore qu’elle était partie dans ses songes…. C’est le rire démoniaque non loin de son visage et la pression de la main contre son épaule qui la ramena à la réalité.

Chaos voulait qu’elle monte la garde à d’éventuel intrus en tâchant de ne pas se faire tuer. Il la prenait pour qui ?!!! Elle avait passé plus d’une année à courir après des assassins, ce n’est pas une poignée des soldats qui lui ferait peur ! Finalement, ça, il ne le savait pas encore….Les raisons de son absence ne lui avait pas été encore révéler. Elle lui donnerait sa chance… elle n’avait pas le choix de toute manière ! D’autres ordres furent donnés pour chacun d’entre eux ou presque avant qu’il retourne d’où il venait. Ivy leva les yeux vers le Manoir dont les flammes crépitaient toujours mais avec moins d’ardeur, se demandant pourquoi retourner dans ce lieu importait-il à leur Chef. Elle esquiva un sourire au murmure de Versus qu’elle seule entendit par sa proximité.

Le Ténébreux semblait vouloir prendre les choses en main, du moins, un commencement. Elle se retourna, gardant sa proximité quand même mais, lui faisant face pour rivés ses yeux aux siens.

Je te remercie Versus, cela semble une bonne idée mais, je crains que nous ne devrions pas trop nous éternisés ainsi à découvert. Jusqu’à ce que le mala… enfin Chaos revient de faire je sais pas quoi…. On cherche ce qu’il veut et à mon avis, ensuite on lève le camp d’ici pour le moment, ce ne serait pas plus prudent ?


Elle s’inquiétait beaucoup plus de ce qui pouvait roder dans ses bois que la colère du Maitre lui-même. Peut-être était-elle aussi folle que lui finalement. Leur troupe avait été salement amochée et leur moral tout autant. Un combat serait possiblement dévastateur ou un vrai carnage, elle ne pourrait dire comment certains d’entre eux réagiraient. Elle regarda Seamus à cet instant, pensant surtout à lui pour le massacre…. Elle connaissait bien son ami et sans voir Xandrya à ses côtés, elle imaginait parfaitement bien qu’elle ne s’en était pas sortie. Les liens qui unissaient la flamboyante et le Taciturne était privilégiés et il tuerait tous ceux impliqué de près ou de loin dans cet incendie si s’avérait que ce soit volontaire…. La perte d’une amie venait ternir ses yeux à son tour, elle réalisa que beaucoup de chose changerait avec cette nuit qui lentement faisait place à un jour plutôt gris. La perte de leur demeure n’était rien comparativement à celle de leur famille qui n’était plus aussi grande….Peut-être certains étaient-ils encore vivant, elle l’espérait mais, ne gardait plus trop d’espoir à cela….

Seamus, Cellene ? Vous cherchez dans les environs pendant que je vais avec Versus regarder en hauteur ? Lorelei, tu ranges les toutous stp ?

Elle avait appris son nom par le Maitre avant de partir. Les deux femmes semblaient fragiles et sous le choc tout autant que Seamus qui refoulait tout intérieurement contrairement à elle. Elles devraient se ressaisir et vite, surtout Cellene qui semblait dans un monde parallèle, sinon, ils auraient de grave ennuis, le Poison le présentait au fond de ses trippes et cela ne la ravissait pas puisqu’elle se trompait rarement sur ce genre d’intuition…
Cellene
Le Maître bougea, le chaotique chef de meute grogna, il devait se sentir bien seul ainsi… Sa Main n’était plus là. Ah ben oui ! ou était-elle ? Morte ? Tant mieux, Cellene ne pouvait pas la sentir, ni même la voir en peinture. Les yeux saphirs ne bougèrent presque plus, fallait qu’elle se reprenne, mais comment ? Elle avait beau essayer d’y parvenir seule, c’était impossible. Quelqu’un devrait l’aider, mais comment expliqué son trouble, elle-même n’avait aucune explication. Elle ne faisait que subir son état de délire, elle n’était même pas certaine de l’événement déclencheur.

La voix du Maître retentit, sa colère semblait énorme. Logique en même temps, quelqu’un voulait causer la mort du Clan, quelqu’un voulait tout faire brûler et tuer leurs habitants. Pourtant, une chose était certaine, la Main Noire n’était pas morte tant que l’un de ses membres était encore en vie. Or, ils étaient plusieurs, effectif réduit mais cela n’était pas si dérangeant que ça. Le Maître avait un don pour choisir ses membres, il ne devait certainement pas être en manque de nouvelles recrues.

Pour l’heure, les ordres tombèrent. Cellene put l’écouter tranquillement, ses deux voix s’étaient tut. Ils devaient guetter et chercher des traces. Quel genre de traces ? Comment être sûre qu’ils trouveraient quelque chose. L’Azurée voyait l’éloignement du Manoir quelque peu déstabilisant. Pourquoi donc, Chaos s’entêtait à vouloir retourner dans les flammes ? Qu’est-ce qu’il y avait de si important là dedans pour faire en sorte que les rescapés du feu s’éloigne du manoir. Un haussement d’épaule la fit réagir quand aux ordres.


Revenez avec le coupable, vivant et utilisable

Il en avait de bonne, le coupable devait être loin, très loin… et depuis longtemps sans doute. Le feu, vu à l’allure ou il était, ça devait faire depuis le milieu de la nuit qu’il brûlait. L’homme ou la femme qui était responsable de ce désastre avait sans doute pris ses jambes à son cou.

Mesquin !!!

Quoi donc ? De quoi tu causes ?!?

C’est un mesquin… il n’pouvait pas vous faire face ?!?

Tu dis n’importe quoi ! Boucle-la ! Il aurait été suicidaire de s’attaqué à la Main Noire face à face.

Cellene fronça les sourcils, grognant très légèrement. Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait attirer l’attention sur elle, juste après les paroles d’Ivy, elle secoua légèrement la tête. Leurs regards étaient interrogatifs, fallait trouver quelque chose pour accepter le plan du poison. Qu’avait-elle dit déjà ? Aah oui, Versus et elle allaient se poster dans les hauteurs, pendant que Loreleï ramenait les loups dans leur chenil. Et Cellene devait faire face au mutisme et à l’étrangeté de son ami pour chercher des traces.

Hey !! Dis quelque chose, ils vont te prendre pour une folle…

L’Azurée regarda Seamus, puis elle se tourna vers Ivy.

Ouep ! On va chercher… Quoi, on n’sait pas… mais on va chercher !

Une petite pause avant de soupirer, les interrogations quant à son grognement ne semblait pas apaisées. Les yeux saphir se posèrent sur le Manoir, où le feu diminua lentement.

Zarb’ qu’il veuille nous éloigner et entrer là dedans…


Elle haussa les épaules avant de se tourner vers Seamus, qui n’avait même pas réagit quand elle avait posé sa main sur le bras du Taciturne. Elle était même décontenancé de voir qu’elle était ignorée. Il répondrait cette fois, si elle lui parlerait ? Ou il continuerait de faire comme si elle n’existait pas ?

On y va ? Commence par où ?

Doucement, elle se tourna et s’avança vers les grilles, elle tourna la tête pour regarder Seamus. Elle s’arrêta et l’attendit sagement.

Fermez-la maintenant !! Sinon on crèvera !!

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--Seamus_le_taciturne


On aurait pu qualifier de frisson l’aura que provoqua le maitre lorsqu’il longea Seamus, effleurant sa jambe du pan de sa bure. Mais pour pouvoir frissonner, il fallait être encore capable soit d’avoir peur, soit d’avoir froid. Quelle peur pourrait encore atteindre le Taciturne ? Quant à avoir froid la glaciation de son âme se faisait ressentir jusqu’à la racine de ses cheveux bandés. Il hocha donc lentement la tête au passage du psychopathe. Ce dernier devait savoir que cette fois il n’aurait pas le dessus et qu’il devait lâcher du lest.

Ce qu’il fit avec une mauvaise grâce évidente, lançant une pathétique menace à la Poison avant d’organiser, à sa manière, la suite.

Un vague pincement se fit ressentir autour du cœur calciné de Seamus lorsque Chaos évoqua le Gamin. Inévitablement il fut entrainé dans un torve tourbillon. Gus, le Gamin, la Puce, la promesse fait à…

Ironie du sort, du destin, de la Providence, de… Ironie pure. La Flamboyante périssant par ce qui la définissait.

Lente déliquescence, abolition des sens, des sentis, des ressentis. Un objectif se dessine pourtant. Unique, bientôt obsessionnel. Faire payer, avant de…

Chaos disparut à nouveau dans le brasier. Versus siffla une malédiction entre ses dents qui provoquèrent chez le Taciturne une réaction inattendue… Un rire sitôt étouffé tandis qu’il tournait encore le dos à ses compères. Etrange sensation

Versus les interpella et Seamus se retourna vers eux tel un automate de foire et approuva en silence. Il posa successivement son regard vide sur chacun des survivants comme s’il avait peine à intégrer la réalité. Et c’était bien entendu le cas même si les voir vivants le rattachait à ses vies passées et sans doutes à celles, futures, qu’il devrait plus ou moins vivre en leur compagnie. De plus les survivants n’étaient pas des inconnus et une petite lueur vint briller tout au fond de son âme en les réintégrant dans sa mémoire.

Tandis qu’Ivy et Versus s’apprêtaient à rejoindre la cime des arbres, le Taciturne posa sa main sur l’épaule de Cellene, naturellement, spontanément.

...Si impénétrable...
...Doit y avoir des traces...

Il adressa à Lorelei un petit hochement de tête, l’invitant à les rejoindre sitôt la meute regroupée dans le chenil.

...Se sépare pas...


Et il dégaina d'emblée sa longue épée en se dirigeant vers la grille.


--Lorelei..


Les yeux émeraude continuaient leur balai incessant allant d’Ivy à Chaos quand la voix de celui qui les dirigeaient retentit de nouveau, les paroles d’Ivy étant passé dans son esprit sans se stopper, cherchant toujours à sa voir si Cellene et Seamus aurait un soupçon de même idée qu’elle…

Apparemment même Chaos avait bien sentit que tout leurs esprits fou réunis pourrait aussi le mener à sa perte…Les émeraudes de Loreleï se fixèrent sur lui alors qu’il leur aboya de nouveau dessus, son bras montrant leur Manoir…Il ne ressemblait plus qu’à une vaste ruine malgré les flammes amoureuses des murs encore debout. Son sang ne fit qu’un tour, son désir de vengeance s’immisça en elle tel le venin d’un serpent, les mots de Chaos résonnant dans son esprit qui haïssait le feu autant qu’il l’aimait…

L’aimer car elle jouait avec, faisait souffrir tout ces mâles grâce aux flammes des bougies…

Le haïr car il lui avait tout prit une fois déjà…

Pensée refouler en entendant le surnom du gamin, celui-là même qui l’avait accueilli la première fois qu’elle était arrivé, les bains ou il l’avait entrainé… « pfff sors de tes songes ma belle depuis quand tu ressasses le passé toi ! »

Son passé-présent qui l amène dans un lieu qu’elle ne connait pas encore, sa propre folie lui montrant son véritable visage…

Elle suit du regard Chaos qui se « promène » parmi eux, se dirigeant vers Ivy, son rôle de Maître reprenait de plus en plus le dessus, elle l’écoute, son désir de vengeance battant en elle au rythme de son cœur.


Citation:
Trouvez qui est le responsable de votre perte.


« Il en a de bonnes lui…De toute façon, je suis perdue depuis belle lurette… »

Elle sursaute intérieurement en l’entendant s’adresser à elle, grimace pendant qu’il use des termes guère à son goût, elle entrouvre les lèvres, sentant son esprit s’échauffer, elle ne veut pas les laisser…Mais ne dit rien, et ravale ses paroles, les émeraudes planté dans sa bure, là ou doivent se trouver ses yeux…

Elle sait qu’il a comprit qu’elle n’était pas vraiment d’accord…Mais qu’elle se pliera à sa volonté…Elle le regarda alors s’enfoncer dans les flammes et se retourne vers le groupe de loups qui n’a pas bouger.

Seamus et Cellene prennent le devant, elle acquiesce aux propos de Seamus lorsqu’il lui demande de les rejoindre et se retourne, un sourire amusé vers Ivy en entendant les mots qu’elle use.


« -Oui Ivy, je les range…..J’en ai pas pour longtemps, je vous suis… »

D’un léger claquement de doigt, celui qui se tenait derrière elle rejoignit les autres, et sans un bruit, elle se dirigea vers le chenil…

Ils étaient elle, elle était eux…

Elle était abattu, ils étaient sur le qui vive…

Elle réclamait vengeance, ils se sentaient au mieux de leur forme…

Elle s’aperçut alors qu’un des loups manquait à l’appel, l’énervement l’envahit en plus de ce désir de vengeance, elle se tourna alors vers le manoir en flammes et son regard devint aussi noir que l’ébène, la rage d’en avoir perdu un, même s’il vouait une admiration sans faille à Xand…

D’un geste rageur, elle ferma la porte, voulant les laisser courir après celui qui a fait ca, qu’ils le dévorent, en fassent leur repas ou ce qu’ils préfèrent !

Son désir d’attraper cette proie se faisait de plus en plus intense, devenant vital pour elle, malgré la tache quasiment impossible…

Dans les flammes elle avait perdu une partie de ses biens, mais sur elle avait toujours sa dague courte qui avait sa place entre ses cuisses et les deux longues qui trônaient sur ses hanches.

D’un pas sûr, elle partit rejoindre Cellene et Seamus qui l’attendait vers la grille du Manoir.


« -On va ou maintenant ? C’est pas que la forêt est vaste mais presque… »

--Versus.jenov


Chacun était d’accord, deux guets seraient mieux qu’un. C’était même logique. Cellene semblait totalement ailleurs, totalement perturbée. Le feu lui faisait peur… non… il y avait autre chose. Il l’avait sentit soupirer à plusieurs reprises, et presque par moment grogner. C’était bizarre, elle était bizarre, que lui arrivait-il au juste. Versus s’en inquiéta, car si elle faisait capoter leur sécurité à cause de ses délires, ils seraient au plus mal. Déjà que Seamus semblait lui aussi ailleurs, ou plutôt enclin a résister à des douleurs insupportable. Il avait pu se douter en vivant ses quelques mois près de lui et des autres, que la rousse qu’il avait croisé devait compter aux yeux du Taciturne. Les yeux flamboyants se tournèrent un instant sur le manoir et ses flammes, pour chaque personne ici présente, ils perdaient sans doute quelqu’un.

Chacun acquiesça de la tête suivit de parole, celle de l’Azurée n’était pas très convainquant, elle ne grogna pas contre les ordres, ça c’était sur. Elle grognait bien pour autre chose, il aurait voulu la prendre le bras et la secouer un peu. Mais ce n’était pas l’heure, ils devaient faire le guet, ils devaient vérifier que personne ne s’approcherait du Manoir tant qu’ils ne seront pas loin d’ici. Le jour avait déjà prit une sacrée avance sur eux. Versus leva légèrement la tête pour regarder le soleil. Il n’était pas encore tout à faut au zénith, mais s’ils tardaient trop, il le serait. L’Ost et ses soldats devaient dors et déjà se préparer à avancer du leur repair. Seamus, Cellene et Loreleï avait une mission des plus compliqué : trouver des traces dans cette forêt si dense… Ils avaient bien du courage.

Versus s’avança avec Ivy, il répondit que maintenant à son longue phrase, qu’elle avait émise à son attention. Il ne voulait pas parler avant d’avoir eu l’avis de tous. Après tout, c’était bien ça un clan : Mise à part les ordres plus ou moins farfelue du Maître, ils devaient s’entraider pour leur sécurité…

Plus vite on sera là haut, plus vite on pourra donner des indices aux autres, plus vite on sera loin, c’est certain !! Pas que me battre me faire peur, bien au contraire…


Une lueur s’afficha dans le regard flamboyant du Ténèbre. Se battre, voila une chose qu’il adorait plus que tout… prendre la vie d’un mécréant, voir les yeux se vider, virer au blanc transarant, tranché une gorge… Un frisson, oui, un frisson le parcourut… Ca faisait trop longtemps qu’il n’avait pas exercer son art le plus précieux, bien trop longtemps, mais il n’était pas pour autant rouillé.

… Mais.. avec une Cellene venue d’ailleurs, si tu vois ce que je veux dire… et un Seamus qui perd pied, on est pas bien logis !


Sa dernière phrase, il l’avait murmuré, ils étaient maintenant assez loin du groupe, mais ce n’était pas la peine de l’ébruité non plus. Ils s’étaient avancés près d’un arbre.

Aller… Beau Poison, grimpe… Je vais en face ! Evite de tomber hin !!


Versus lui fit un clin d’œil, puis laissa Ivy grimper sur l’arbre. Pour s’échauffer, Versus partit au pas de course jusqu’à l’arbre dans l’autre coin du domaine. Tel un félin, il sauta pour attraper la branche la plus haute qu’il put. Il s’installa aussi haut que possible et à peu près à la même hauteur d’Ivy. Il pouvait la voir sur son arbre. Il appuya son dos sur le tronc, tout en restant accroupit sur la grosse branche. Ainsi, il avait une vue sur tout le manoir et la forêt. En face de lui, il pouvait presque deviner le clocher de l’Eglise. Derrière lui, il pouvait voir le manoir s’effondré et apercevoir la muraille. Il scruta le sol un instant, mais ne voyait pas grand-chose. Il releva la tête et ne bougea plus. Sa respiration ralentit un instant, il ferma même les yeux, afin de faire le vide en lui. Car même s’il faisait jour, avec cette forêt dense, n’importe qui pouvait s’y cacher. Il entendit au loin, un groupe, des bruits de pas. Il entrouvrit alors les yeux et vit Seamus, Cellene et Loreleï prendre la route pour chercher toute trace suspecte. Délicatement, Versus leva le bras et attrapa le manche de sa lame, valait mieux être prudent à cet instant. Ses yeux se refermèrent à nouveau, il entendait quelques oiseaux piailler, le vent s’engouffrer dans les feuillages, le feu ronger encore les derniers murs du Manoir.

Ses yeux s’ouvrirent d’un coup, un bruit… un bruit qui ne faisait pas partit de l’environnement. Un craquement, une branche qui casse ? Une feuille qui se faisait écrasée. Versus fronça les sourcils, quelque chose se passait… Une sensation désagréable et agréable en même temps… Il scruta les alentours, jetant un coup d’œil à Ivy…


Cellene
Une main, une main se posa sur son épaule, Cellene tressaillit, son cœur ne fit qu’un bond. Pourtant, la main déposée était spontanée, douce et amical. Ses yeux se déposèrent sur Seamus, c’était donc lui qui l’avait fait sursauter. Elle était à nouveau ailleurs, dans ses pensées ou ses voix. Elle ne le savait pas vraiment. Elle dut réfléchir un instant… ah oui, voilà… elle était entrain de se dirige vers les grilles pour aller chercher ses fichues traces. La voix de Seamus retentit.

...Si impénétrable...
...Doit y avoir des traces...


Hum… La deuxième phrase était compréhensible, mais la première, Cellene ne savait pas ce qu’il voulait dire et fronça les sourcils. Elle sentit son cœur ralentir un peu, sa respiration reprit normalement. Sa tête se tourna vers Loreleï qui se dépêcha pour ranger les loups, comme l’avait dit Ivy. Sa main se déposa sur la garde de son épée et délicatement la sortie de son fourreau. Les yeux saphirs se tournèrent vers Seamus. Elle voulut lui demander si tout allait bien.. Enfin non… mais plutôt s’il tenait le coup… Mais elle n’osa pas. Seul son regard s’ancra dans le sien. Il comprendra ce qu’il voudra comprendre. Avec lui, elle n’avait pas besoin de parler, pas de besoin de rajouter des mots. Juste leurs regards suffisaient à se faire comprendre. Elle se posa d’un coup la question du pourquoi il était si mal, elle ne s’était pas encore rendue compte de ce qu’il venait de se passé.

Un soupir s’échappa de ses lèvres, que lisait-elle dans ses yeux ? Le vide, le néant… bien plus qu’avant l’incendie. Elle comprit, Xand n’était plus… Ce qui voulait dire que d’autres non plus. Le gamin, pour qui elle adorait le frapper derrière la tête… La puce et ses bouclettes, sont inconscience dut à son âge… Lupia, sa peste… était-elle resté à l’intérieur… était-elle partie ?... Ses yeux se mirent à briller d’un coup, elle détourna la tête. Loreleï les avait rejoints, ils étaient maintenant tout trois devant la grille. Cellene déposa la main sur le fer et frémit de le sentir presque froid. Une nouvelle fois, elle devait quitter l’enceinte du manoir et la certaine sécurité qu’il donnait. Sécurité qui était compromise maintenant, leur perte… le juste mot donné par le Maître. Ils courraient à leur perte… ou pourraient-ils aller se réfugier ? se cacher ?...

Cellene serra les dents, elle devait se reprendre, c’était important. Elle avait déjà horreur de sortir du manoir, mais en plus avec ses délires et ses visions, la tâche ne serait pas mince… Loreleï posa une question. Oui, par où commencer ? Elle s’avança en premier… un pas… deux pas… trois pas… elle avait passé les grilles… à gauche… à droite… par où ? Elle ne le savait pas…

Bouge… tu vas soit à droite… soit à gauche… mais reste pas plantée là ! Remue tes fesses et tes méninges…

Un nouveau soupir… un nouveau grognement léger…

Ferme-la !! Sale trogne !!


Faisons déjà le tour du Manoir…

Elle leva la tête pour regarder, les deux « félins » dans les arbres. Versus ne semblait pas bouger, ni voir quoi que ce soit. Elle regarda vers Ivy, avait-elle vu quelque chose ?

Passons par là… pour commencer…

Elle pointa la pointe de son épée en direction de sa droite, passant ainsi devant Ivy. Elle regarda Seamus, puis Loreleï et se mit à avancer doucement. Ses yeux restèrent légèrement humides. Elle avait du mal à savoir comment elle devait réagir face à tout se remue ménage en si peu de temps. Sa main resta crispée sur son la garde de son épée, elle scruta le sol de ses yeux. Ses cheveux volèrent légèrement par une brise qui était présente. Elle s’avança lentement et avec prudence. Par moment, ses yeux remontèrent pour regarder devant elle, et à côté d’elle. Au cas où, quelqu’un devait arriver. Le feu ne devait pas passer inaperçu maintenant, la fumée avait du très certainement en appeler plus d’un curieux…

Cellene marcha sur une branche, qu’elle brisa sous son poids. Elle sursauta et observa autour d’elle. Elle n’était vraiment pas tranquille. Les voix restèrent muettes, au moins, elle serait tranquille pendant un moment…

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pnj
Tous semblaient d’accord avec le procédé des opérations. Lorelei ramena son docile toutou vers le chenil et elle ne fut pas déçue de les voir partir. Elle n’avait pas trop confiance en ses ''alliés'' semi-domestiqués. On ne savait jamais quand isl se retourneraient contre leur maitre. Si la belle dompteuse appréciait leur compagnie, c’était loin d’être le cas d’Ivy, les tolérants plus qu’autre chose tout en les respectant cependant. L’azurée et le Taciturne prirent le chemin menant vers la grille à la recherche d’indices. Le beau Poison leva une dernière fois les yeux vers le Manoir qui n’était plus rien…. Plus que tas de cendres enfumées. Elle semblait elle-même mourir sur ce brasier presque éteint. Elle n’avait pas trop choisi le moment pour rentrer au bercail finalement, bien qu’elle serait là pour ses amis, pour Seamus en particulier. Le lien particulier qui les avaient toujours uni, lui, elle et Xandrya s’était rompu. Elle tenterait de préservé celui qui resterait entre Seam et elle, si jamais cela ne s’avérait pas trop douloureux pour ce dernier. Seul le temps le dirait….

L’inquiétude se lisait sur son visage, dans le ton de sa voix. Versus tenta de la rassurer comme il le pu lui disant qu’ils ne s’attarderaient pas plus que nécessaire. Silencieusement, elle hocha la tête. Étrangement, l’avoir à ses côtés étaient assez pour donner à la belle empoisonneuse un peu de vitalité et ne pas se laisser amener comme les autres dans une léthargie de l’esprit.

Elle se rendit parfaitement compte que ses inquiétudes pour un futur combat étaient partagées par son accompagnateur. Tout en se dirigeant vers les plus grands arbres près de la grille, il lui en faisait part.

Je sais bien Versus, cela me ''chicotte'' aussi je dois dire. Je n’ai jamais vu Seamus dans cet état… Cellene non plus bien que je la connais très peu en fait…. Enfin, pas aussi intimement….


Elles étaient amies certes mais, elles n’avaient que rarement parlé profondément donc, elle ne pouvait savoir ce qui se passait dans la tête de la belle ébène en ce moment même. Arrivée devant un des grands arbres à droite, Le Ténébreux la quitta, lui sommant de faire attention en lui lançant un doux clin d’œil. Un charmant sourire se dessina sur ses lèvres.

Fait plutôt attention à toi… aucune envie de te porter ensuite si tu te casses quelque chose !

Contrairement aux autres, elle n’avait perdu aucun bien matériel dans l’incendie puisque tout était soit sur elle, soit dans les sacoches de son cheval. Elle aurait du prendre une de ses épées mais, elle n’y avait pas songé au départ. Heureusement que sa dague fétiche se retrouvait toujours contre elle, dans son corsage. Elle l’y laissa pour le moment ne voulant pas s'encombrer inutilement, regarda Versus s’éloigner à l’opposé avant de commencer à grimper dans l’arbre. Cela s’avéra pas trop difficile, les branches étaient bien espacées et à des hauteurs l’une des autres, assez raisonnable. Elle faillit glisser cependant, une des branches sur laquelle elle avait pris appuis n’était pas assez forte pour supporter son poids mais fort heureusement, elle eut le temps de se cramponner à une autre avant qu’elle ne cède.

Arrivée à une hauteur adéquate, à égalité de Versus qu’elle voyait de l’autre côté, elle se mit à regarder dans les environs. C’était la première fois qu’elle grimpait si haut. La vue était vraiment magnifique bien que le soleil l’aveuglait de si haut. Elle secoua la tête pour chasser les petits points lumineux devant ses yeux et se concentra sur le sol. Elle vit passer Cellene légèrement désorientée et en sourit brièvement. Un craquement se fit entendre, elle haussa aussitôt la tête, cherchant d’où venait le bruit lorsqu’elle se rendit compte que son amie tout en bas venant de faire craquer une branche morte, possiblement celle qu’elle avait elle-même fait tomber. Mais tout de suite après vient un bruissement de feuilles martelées par les pieds. Est-ce Seamus et Lorelei cette fois ou si quelqu’un se déplaçait réellement non loin de la grille, tout comme eux ? Elle leva les yeux vers Versus qui lui également la regardait, intrigué. Ils avaient tous bien entendu…. Elle ne prit pas de chance, sorti sans aucun bruit son poignard et attendit sagement de voir une ombre ou un autre bruit se répéter, prête à intervenir…. Elle espérait que l’escouade au sol avait entendu aussi, qu’ils se tenaient à l’afflux et qu’ils auraient trouvé quelques choses car la seule trace qu’elle distinguait de là où elle était, c’était les empreintes de son propre cheval ….
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